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Charte

Contexte et présentation ou Pourquoi ?

Le Collectif à l’origine de l’idée d’écrire cette Charte s’est réuni la première fois à Toulouse le 06 Mai 2015 dans le cadre de rencontres sur les nouveaux lieux Cultures Urbaines en France.

Étaient présents : Nathalie Barraux (Maison du Hip Hop Paris), Hugues Bazin (Chercheur Indépendant, Sociologue), J. Duron (MAPCU – Toulouse), S. Aragones (MAPCU – Toulouse), Miloud Arab-Tani (SMAC L’affranchi – Marseille), Julien Valnet (AMI Friche La belle de Mai – Marseille), Francois Gautret (R Style – Paris), Martin Coulon (Le Flow Centre Eurorégional des Cultures Urbaines – Lille), Franck Tanneau (11bouge – Réseau Hip Hop Languedoc Rousillon).

Historiquement, la reconnaissance institutionnelle passe par des labels. C’est ainsi que le hip hop a été intégré aux « cultures urbaines ». Elle passe aussi par la création de lieux et de diplômes académiques. La question est de savoir si nous devons courir et recourir après ce type de reconnaissance ou si nous parvenons à définir de manière autonome et autogérée nos propres critères d’une pensée politique de la culture ; autrement dit, savoir s’il existe une autre place pour un engagement artistique et un développement culturel entre l’industrie du divertissement et les normes institutionnelles.

Un collectif engagé d’artistes-acteurs-chercheurs Hip Hop impliqués dans leur région, indépendants, associations et autres lieux qualifiés de « petits » cherche à développer de nouvelles formes collaboratives. Autour d’un réseau et d’une charte se dessinent des espaces et des chantiers communs où réflexions et actions sont mises au service d’une expérience et d’une connaissance partagée.

Ces biens communs commencent par les valeurs Hip Hop, actées notamment dans le texte de la déclaration de paix de l’Universal Zulu Nation, mais aussi, encore et toujours par la légitimité à mettre en œuvre des formes artistiques non formatées, leurs économies, leurs financements et leur diffusion réintroduisant et réinterrogeant le rôle de la culture et de l’art au cœur de la société. Les acteurs qui expérimentent chaque jour, qui développent ne serait-ce que pour des raisons de survie une capacité créative et un imaginaire, qui inventent ainsi de nouveaux espaces du commun oublient bien souvent que c’est eux qui sont en position de force, mais hélas ne sont pas reconnus dans leur capacité d’expertise. Par cette prise de conscience individuelle et collective, il s’agit donc de proposer des contres espaces citoyens.

Cette Charte vient apporter des éléments fondateurs d’une nouvelle géographie politique. L’identification des ressources ne passe seulement par une mise en réseau des lieux, des festivals et autres initiatives déjà recensées. Chaque acteur et leurs espaces représentent un point nodal du réseau, ils sont invités à générer et légender leur propre cartographie et ainsi mettre en valeur par ces relations inédites des émergences, des innovations, des réponses alternatives.

Engagements et devoirs

  • Respect des valeurs originelles et de l’esprit du Hip Hop : Knowledge, Peace, Love, Unity and Havin’fun
  • Équité dans la représentation de chaque discipline qui compose le mouvement Hip Hop
  • Rappel que l’émancipation par la connaissance est aussi une valeur hip hop et qu’il est donc important d’aménager des espaces-temps réflexifs au sein de son engagement socioprofessionnel
  • Le respect du processus démocratique à la majorité absolue dans le cadre des différentes prises de décision inhérentes à la structure du Collectif.
  • Le collectif se construit à partir d’une coopération et collaboration, ce n’est pas une simple fédération de projets ou de structures et ne peut se réduire à un organe de communication promotionnelle ou être instrumentalisé au bénéfice d’un projet ou d’une structure.
  • Le respect de la parité un Homme ou une structure = une voix (humaine, technique, financière) entre personnes morales et physiques adhérentes.
  • La structure HipHop Coop se doit d’apporter aide et conseil auprès des différents adhérents dans le cadre de leur développement.
  • Défense des droits des artistes ou structures adhérentes.
  • Transmission des valeurs positives véhiculées à travers les différentes composantes de ces disciplines.
  • Respect des spécificités liées aux différences des pratiques, des points de vue, valeurs et des particularités de chaque adhérent dans le cadre restrictif de cette présente charte.
  • L’aspect non définitif, évolutif et ouvert aux contributions des membres de la présente charte, annuellement lors d’une AG extraordinaire.
  • Chaque adhérent s’engage à promouvoir, selon ses possibilités, le Collectif et les différents adhérents ainsi que leurs projets respectifs.
  • Tout comportement allant à l’encontre des objectifs d’un autre membre sera sanctionné par écrit à tous les autres membres. Un droit de réponse devra obligatoirement être exercé.

Avantages et droits

  • Connexions professionnelles entre les divers membres et mise en place d’une plate-forme ressource
  • Crédibilité et poids face aux institutions, capacité à développer des contre-expertises
  • Possibilité d’être soutenu et être accompagné dans des expérimentations, dans la constitution d’un outillage méthodologique
  • Partage de connaissances et diffusion d’information et la communication autour des événements des membres.
  • Droit d’être représenté en tant que membre indépendant et/ou appartenant à un collectif lors des assemblées, réunions des différentes institutions.

Chantiers

Au sein du Collectif, vis-à-vis des diplômes et critères académiques, s’organiser de manière autonome à travers :

  • Des processus d’autoformation par les pairs,
  • La fabrication de ses propres critères d’évaluation et de production de connaissance
  • Expérimentation correspondante : école populaire, dispositifs de formation-action.

Le principe est de valider une formation et des nouvelles compétences (comme les compétences collectives) par la capacité qu’ont les acteurs :

  • À travailler sur leur propre matériau de vie,
  • À ouvrir des situations collaboratives,
  • À devenir chercheur de leur propre existence,
  • À développer par l’expérimentation de projets originaux

Qui correspondent aux nouvelles configurations de l’artiste et de l’acteur culturel dans la société (mêlant création, résidence, transmission).

Ce qui implique d’être force de proposition, la mise en place d’une autoévaluation, l’expérimentation d’un (ou plusieurs) modèle(s) de réponse à appel à projet/besoin identifié comme entrant dans le cadre du collectif et de cette Charte.

Développer la capacité d’expertise citoyenne :

  • Des politiques culturelles (orientations, programmes …)
  • De l’outillage conceptuel pour décrypter les enjeux actuels
  • De formation à la transmission des disciplines ET des valeurs inhérentes (futur diplôme d’état …),
  • De création artistique incluant les moyens (lieux)

C’est-à-dire la capacité à développer nos propres programmes d’évaluation des orientations publiques.

Par exemple : participation à un programme national de développement de friches culturelles comme expert, monter une commission consultative et d’évaluation de son projet de mise en œuvre, expertise auprès de la commission d’aide à la création du Ministère de la Culture.