Circonscription – Coordination, quel avenir ?
Sommaire
- Ca m’énerve
- Écho des luttes
- Rubrique infos
- Droit de réponse
- Des sage-femmes et l’IVG
- des mamans à cacher
- Paroles libres : la famille Muller s’en va à la plage
- Entreprises intermédiaires mode d’emploi
- Économie Sociale ; branches-vous
- Appels à contribution
DOSSIER : Circonscription – Coordination, quel avenir ?
- La coordination aujourd’hui
- Éducatrice et responsable de circonscription
- La circonscription à la carte
Paroles libre : le camion
Ni Je, Ni rêve… Les auteurs de violences physiques sur enfants
Edito
Bientôt deux ans…
Au départ nous n’avions rien, qu’un projet mûri, discuté mot à mot pendant six mois par un petit groupe de Travailleurs Sociaux, professionnels en formation.
Ce projet tiré sur une ronéo à 2 000 exemplaires avec du papier « récupéré » servit de support pour notre campagne d’abonnements anticipés de Mai à Octobre 1982.
Nous avions réuni 9 000 F., de quoi tirer le premier numéro en Novembre 82 sur vingt pages à mille exemplaires. Et puis la boule de papier a lentement roulé, roulé…
Trop lentement pourtant à notre goût, nous aurions souhaité un ouragan, nous n’avons pu déclen¬cher qu’une pluie fine ; mais vu l’ambiance dans nos professions et l’absence de„ moyens, c’est pas si mal.
Et puis, optimistes impénitents, nous ne désespérons toujours pas, avec vous, continuer à bousculer de plus en plus.
Presque deux ans d’existence donc, et beaucoup de chemin parcouru. D’abord le passage à 24 puis à 28 pages. C’est peu, diront certains mais c’est beaucoup quand on connaît le coût.
Le premier numéro nous était revenu à 7 500 F., les autres en moyenne à 8 500 F., aujourd’hui nous en sommes à 11 000 F. qui se répartissent ainsi :
· Composition 2 000 F.
· Maquette 1 600 F.
· Illustrations 500 F.
· Impression/Brochage 6 300 F.
· Routage/Frais PTT 600 F.
Pour l’exercice 83, les dépenses liées à la parution de cinq numéros ont été de 52 154 F. et les recet¬tes de 60 574 F. soit un solde positif de 8 693 F. assurant un fonds de roulement.
Eh oui ! 11 000 F. tous les deux mois pour 1 200 exemplaires, sans aucune subvention, sans aide de personne… et on tient depuis 9 numéros tout simplement parce que PEPS repose sur du travail « militant », sur vos (re)abonnements (nous n’insisterons jamais assez sur leur importance), sur les ventes au numéro, sur une gestion rigoureuse et une recherche permanente de « trucs » (pas toujours heureux d’ailleurs) pour diminuer les coûts de production, ou au moins en limiter la croissance.
Depuis deux ans, la revue est restée au même prix pour une qualité d’impression, de présentation et d’illustration améliorée alors que nos coûts croissaient, nos fournisseurs répercutant l’inflation sur leurs prix.
Aujourd’hui, pour préserver l’équilibre financier de PEPS, sa qualité matérielle et son projet, nous sommes amenés à prendre deux mesures :
· Faire paraître un numéro sur quatre mois (juin-juillet-août-septembre) au lieu de deux, tout sim—plement parce qu’en période estivale les ventes chutent et qu’on ne peut pas se permettre de payer nos fournisseurs sans rentrées correspondantes.
Cette mesure préserve la parution bimestrielle le reste de l’année.
· Passer le prix de vente au numéro de 12 à 14 F. et l’abonnement de 80′.4 100 F. pour 8 numéros. Ce prix est celui de l’existence et de l’indépendance d’une revue unique dans le champ social, conçue, réalisée, financée par les Travailleurs Sociaux eux-mêmes pour prendre la Parole, les moyens de la réflexion et le chemin de l’action.
Car notre ambition demeure toujours de faire de PEPS un des instruments permettant aux Travail¬leurs. Sociaux de se construire comme entité et force collective dans une période historique de mutation.
Pour jouer ce rôle, il nous faut exister matériellement, c’est le sens de votre soutien sous toutes ses formes, financière, (re)abonnements, diffusion… alors n’hésitez pas à faire connaître et à vendre la revue autour de vous, à faire abonner, à vous réabonner… cet équilibre est précaire, il dépend de vous tous.
Mais soyons clair, vous voulez autre chose concernant nos professions, nos formations initiales et permanentes ; nous aussi !
C’est ici qu’apparaît la contradiction principale de PEPS, entre une initiative relativement militante dans son projet au sens où la revue veut être l’un des lieux de réflexion et d’initiative conduisant à une mobilisation des Travailleurs Sociaux pour que ça bouge dans nos professions, et un public plus consom¬mateur d’informations, d’idées et de pratiques que réellement participant.
Pourtant dans cette période de « brouillard » et d’interrogations, la réussite de notre adaptation au nouveau qui s’élabore passe nécessairement par notre mobilisation intellectuelle et matérielle.
L’alternative est ainsi posée : prendre le train en marche pour être du voyage et en influencer le par¬cours ou rester sur le quai éternellement.
Avec PEPS, outil des Travailleurs Sociaux nous faisons résolument le choix d’être acteurs de l’histoire du social, avec vous.
A bientôt, en octobre…
Pour PEPS,
Philippe MONDOLFO (AS de Secteur)