Charte collaborative

Adhérez à la charte et soutenez le collectif

Avant de remplir le formulaire d’adhésion à la charte, prenez le temps de lire le texte de la charte ci-dessous. N’hésitez pas à nous solliciter pour de plus amples précisions.

En envoyant votre réponse, vous valider votre adhésion à la charte, votre nom et qualités apparaîtront en bas de la liste des signataires. L’adhésion est nécessairement nominative et individuelle, mais vous pouvez indiquer le nom de votre structure en remplissant la rubrique correspondante. Elle figurera alors aussi comme adhérente à la charte.

Vous pouvez également profiter de ce formulaire pour indiquer en plus de l’adhésion votre souhait de participer à la dynamique « rues marchandes » en tant que sympathisant, collaborateur, acteur-chercheur (voir les modalités dans le texte de la charte). Si vous indiquez « collaborateur », vous recevrez des identifiants pour vous connecter sur le site rues marchandes et y publer des acrticles. Si vous indiquez « acteur chercheur », vous serez de plus invité à participer au collectif des rues marchandes et ses différents « chantiers ».

Bien entendu, si vous ne savez pas pour l’instant comment vous pourriez vous impliquer, il est toujours possible à n’importe quel moment de revenir vers nous pour envisager une forme collaborative en utilisant le formulaire de contact.

Vous pouvez télécharger la charte et la diffuser auprès des personnes et réseaux intéressés :


Formulaire d’adhésion

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Qu’est-ce que « rues marchandes » ?

C’est une réalité socio-économique et aussi un collectif d’acteurs en recherche :

C’est la rencontre entre un parcours de vie et un parcours de l’objet qui suit tout le cycle de la récupération-vente entre la mise au rebut (récupération, tri, revalorisation) et sa réintroduction pour une seconde vie à travers des marchés qui se déroulent régulièrement dans l’espace public (marchés biffins). Par cette expérience collective d’une économie informelle se constitue un groupe diversifié de la population (communauté des récupérateurs-vendeurs) qui y trouve un complément de revenu et un espace de socialisation. Par extension, les rues marchandes peuvent inclure d’autres activités ayant pour point commun une maitrise d’usage de la rue comme lieux d’urbanité et d’attractivité.

C’est une association de fait (récupérateurs-vendeurs, militants, citoyens, chercheurs, créateurs, travailleurs sociaux, entrepreneurs et innovateurs de l’économie sociale, formateurs… ) proposant à travers la présente charte, une plate-forme ressource et des chantiers. Le Collectif Rues Marchandes  propose de rechercher et d’agir avec les communautés de récupérateurs-vendeurs, les biffins. Les activités du Collectif  portent sur leur statut socio-professionnel et leur place dans l’espace public à travers des espaces pluriels permettant notamment la création d’un complément de revenu décent, et d’un espace de socialisation légitime. Elles visent également à générer une culture et un imaginaire commun, par la production partagée de récits et de séquences audiovisuelles.

Quels sont nos principes ?

Ce sont aux récupérateurs-vendeurs de constituer une minorité active pour influencer les orientations historiques et politiques, se sentir pleinement acteurs et sortir du cycle assistance-répression. Or ils n’auront pas de poids dans les rapports sociaux tant que leur réalité ne sera pas nommée, leur condition de vie comprise, leurs luttes reconnues comme légitimes. Pour sortir de l’angle mort de la connaissance et provoquer cette prise de conscience collective, les principaux intéressés doivent pouvoir devenir eux-mêmes acteurs-chercheurs et inviter les acteurs et les chercheurs travaillant sur les mêmes problématiques à sortir de leur cloisonnement pour partager une démarche et penser/agir autrement :

Reconnaître les droits

La biffe comme tout travail est un droit, répondant aux besoins fondamentaux comme le droit au logement et à la santé. À ce titre, les récupérateurs-vendeurs doivent être dans la possibilité de s’organiser collectivement, revendiquer leurs droits et leurs compétences doivent être reconnues, autant en terme de métier et de savoir-faire, qu’en terme d’activité au service de l’intérêt général.

Partir de la maîtrise d’usage

Ceux qui connaissent l’espace urbain, le circuit de la récupération-vente, l’organisation des marchés, sont ceux qui le pratiquent. Ils doivent être reconnus dans leur qualité d’experts par leur maîtrise d’usage, car les réponses se trouvent dans les situations elles-mêmes par la manière dont elles s’organisent « d’en bas ». De cette façon, nous pouvons définir des dispositifs adéquats et évolutifs en fonction des besoins et des modes d’appropriation.

Accéder aux biens communs

L’espace public, les déchets sont des biens communs qui ne peuvent être privatisés. Les rues marchandes ne sont donc pas comme une excroissance indésirable de la ville, mais au contraire l’un de ses éléments constituants. Ce sont ces lieux d’une diversité et d’une interdépendance entre habitants ou passants, nationaux ou étrangers, défavorisés ou aisés, qui offrent un terreau d’initiatives et permettent de faire société. Il est donc important de faire connaître les rues marchandes comme un de ces lieux du bien commun.

Être à l’avant-garde d’un écosystème

Cette économie du commun possède non seulement une utilité écologique par la cohérence d’un circuit court, mais offre une approche alternative à la gestion de biens et de services dans la façon de concevoir notre rapport à la propriété économique et à l’espace public. Autrement dit, les récupérateurs-vendeurs sont à l’avant-garde d’un processus d’innovation sociale inséparable d’une approche qui n’est perceptible comme écosystème qu’à condition de l’envisager dans une approche globale transdisciplinaire dépassant la segmentation sectorielle des connaissances et des activités.

Adopter une démarche de recherche-action

Pour incarner les principes qui nous animent et mettre en œuvre les différents chantiers (voir ci-dessous) une démarche de recherche-action est la plus appropriée, car elle met en correspondance travail sur soi-même et intelligence collective. Elle engage chacun dans un processus collaboratif dépassant les secteurs d’activité et à restituer publiquement la complexité des rues marchandes. À travers l’élaboration d’un récit individuel et collectif, à travers des procédures créatives, l’expérimentation sociale et la formation-action, chacun peut être producteur de connaissances et d’inventivités ainsi qu’agent de transformation sociale justement parce que ces processus peuvent se nourrir mutuellement.

Quels sont nos chantiers ?

Pour incarner nos principes, nous forgeons des outils et mettons en place des dispositifs en cours d’élaboration (voir également le dernier chapitre « pour aller plus loin sur ces enjeux de société ») :

Déplier une écriture collaborative, un récit collectif et une parole publique

  • Blog d’écriture (favorisant une écriture et une histoire commune)
  • Plate-forme ressource internet (actualité des rues marchandes, documents techniques et réflexifs en ligne)
  • Productions audiovisuelles participatives (enregistrements  vidéos de témoignages et de situations expérimentées dans la rue ; création de séquences audiovisuelles hybridant différents registres documentaires, fictionnels et graphiques. Ces séquences constituent des outils de réflexivité et de visibilité pour le collectif ainsi que les archives des expérimentations.

Développer des expérimentations sociales

  • Fiche technique et pédagogique sur les droits, la mise en place de marché, l’économie informelle (donner des
référentiels, notamment pour négocier des espaces marchands)
  • Atelier de recherche-action en espace marchand (constituer des labos sociaux in vivo)
  • Mise en place d’un cycle de formation-action (développer un pouvoir d’agir, faire reconnaitre des compétences et une professionnalité)
  • Produire de nouvelles connaissances par l’expérimentation

    • Déambulation active et cartographie sociale (entre le parcours de l’objet et le parcours des récupérateurs-vendeurs la manière de dessiner une carte traduit la manière de se représenter la réalité et agir sur elle).
    • Enquêtes et entretiens conscientisants (non seulement recueillir des matériaux, mais aider les personnes à réfléchir sur l’expérience qui produit ces matériaux)
    • Séminaire public transdisciplinaire (dans une logique de work in progress,  ateliers partageant l’avancée de nos travaux avec des personnes-ressources et diffuser la connaissance produite par des actes partageables)

    Comment participer à cette démarche collective ?

    Toutes personnes, à titre individuel ou membre d’une structure, se reconnaissant dans les principes et les méthodologies exposés dans la présente charte sont invitées à consacrer un peu de leur temps, moyens, énergie, compétences au service des rues marchandes et peuvent s’en revendiquer pour défendre des initiatives, légitimer une proposition, provoquer des échanges, proposer un chantier… Il n’y a pas de « grandes » ou de « petites » contributions, à chacun de négocier suivant ses possibilités les modalités de son implication. Nous en dessinons ci-dessous trois à titre indicatif sachant que d’autres variantes sont évidemment possibles : sympathisant, contributeur, acteur-chercheur.

    Sympathisant

    Vous vous sentez concernés par cette cause collective et désirez faire un geste ; vous pouvez :

    • Signer la charte qui renforcera la force collective de la démarche (aller sur le site des rues marchandes à la rubrique contact) ;
    • Soutenir les associations partenaires du programme en y adhérant par exemple ;
    • Participer aux rencontres organisés par rues marchandes et relayer les informations du collectif.

    Contributeur

    Vous êtes intéressés par le fait d’enrichir les ressources collectives et de contribuer à la structuration des échanges, vous pouvez :

    • Vous inscrire (sur simple demande) sur le site collaboratif des rues marchandes et ainsi actualiser les informations concernant les problématiques, écrire des articles et mettre des documents à disposition ;
    • Apporter votre expérience et vos remarques en participant aux forums et ateliers publics de recherche-action

    Acteur-chercheur

    Vous êtes directement concerné à la fois par une démarche de recherche-action et le sujet en tant que récupérateur vendeur, bénévole ou professionnel d’une association de solidarité, de recherche ou de développement, citoyen désireux de partager des compétences et du temps dans une forme collaborative active. Vous pouvez :

    • Exprimer et partager votre démarche réflexive par rapport à votre pratique sur différents supports, notamment l’écriture, la photo ou la vidéo, en publiant sur le site des rues marchandes, voire en ouvrant votre propre blog sur la plate-forme recherche-action.fr pour présenter votre démarche
    • Participer, animer ou initier en tant « qu’acteur-chercheur » un des chantiers du collectif des rues marchandes et s’approprier les outils méthodologiques nécessaires sachant que nous nous accompagnons chacun dans une logique d’autoformation réciproque.

    Pour aller plus loin sur cet enjeu de société

    L’empreinte de la ville

    La récupération-vente dans l’espace public est une activité millénaire et planétaire. Elles témoignaient par le passé de la modernité et de la vivacité des grandes villes. Ainsi la ville ne se conçoit pas aseptisée, mais vivante, transformée encore et encore par la manière dont ses acteurs, habitants ou passants, nationaux ou étrangers, défavorisés ou aisés, y développent des initiatives.

    Une économie du recyclage

    Les rues marchandes répondent à la nécessité pour les personnes pauvres économiquement, mais riches de compétences techniques et relationnelles, de produire des ressources humaines et matérielles. Ce processus ne se résume pas au marché lui-même, mais englobe tout un circuit court, très utile à l’ensemble de la collectivité. En effet, le recyclage des récupérateurs-vendeurs, par une intelligence du tri sélectif, réduit le volume des déchets à la source. La récupération et le recyclage des déchets, biens communs ne pouvant être privatisés, doivent être encouragés vu l’urgence écologique. Cela permet à des gens aux revenus modestes l’accès à des produits à bas coût. À la différence des marchés financiers dérégulés, les rues marchandes sont un véritable écosystème qui s’autorégule, et qui mériterait d’être étudié puisque symptomatique de la ville d’aujourd’hui.

    Un espace public partagé

    La rue est un bien commun ; son usage doit être négocié entre ses différents usagers (riverains, commerçants, associations, techniciens, marchands, passants, etc.), mais ne peut être réservé à une partie de la population ou à une fonction particulière. En cela les rues marchandes s’opposent à la marchandisation de l’espace public au profit d’intérêts privés ou privatifs qui engendrent des mesures discriminatoires (arrêtés municipaux, mobilier urbain, etc.) notamment contre les pauvres (vendeurs de rue, glaneurs, sans domicile, itinérants). C’est l’implication humaine qui génère l’espace public, ressource pour les personnes les plus modestes, lieu de sociabilité pour les personnes isolées, d’échanges indispensables pour les habitants des zones reléguées ou désertées par les services publics, où les conditions de vie et de travail se dégradent. Hélas, la réponse de l’État se résume pour l’instant à une répression constante, qui ne résout en rien la gestion de l’espace public et des conditions de vie des récupérateurs-vendeurs. L’espace des rues marchandes ainsi que ses acteurs doivent être protégés, l’économie informelle des plus pauvres et leur implication dans l’espace public étant une chance et non une menace pour la démocratie.

    Reconnaître la démarche d’expérimentation

    Dans un mouvement du bas vers le haut, ce sont les récupérateurs-vendeurs qui sont les commanditaires des recherches et des dispositifs susceptibles d’accompagner les rues marchandes conçues alors comme une expérimentation collective menée par des acteurs-chercheurs répondant eux-mêmes à leurs besoins. Loin des préoccupations institutionnelles, c’est un véritable laboratoire social. Les récupérateurs-vendeurs sont les plus à même de déterminer ce dont ils ont besoin. La maîtrise d’usage inverse la chaîne de décision, et indique que c’est à la logique technicienne d’être au service de l’humain et non le contraire. En vue d’apporter des réponses politiques pertinentes et durables, les autorités compétentes sont donc invitées à s’inspirer de ce processus instituant qui vient de l’expérimentation.

    La nécessité de prendre en compte un ensemble

    Aucune discipline ne peut prétendre à elle seule aborder toutes les problématiques posées par les rues marchandes. Au contraire, la division des réponses par secteurs crée de nouveaux problèmes. La maîtrise d’usage tire son efficacité du fait qu’elle traverse différentes disciplines et touche à tous les domaines des rues marchandes : la gestion de l’espace public et l’urbanisme, l’économie sociale et du commun, l’écologie urbaine et le circuit du recyclage, l’accompagnement et le développement social, les cultures urbaines et la reconnaissance patrimoniale, la gouvernance territoriale et les collèges citoyens, etc. Si aucune discipline ne peut donc à elle seule penser et agir pour les rues marchandes, tous ceux venant de ces différents champs socioprofessionnels (écologistes, agents du développement local et des collectivités territoriales, urbanistes, économistes, chercheurs en sciences sociales, artistes…) sont invités à mettre leurs compétences et leurs méthodes au service d’une intelligence collective dans le cadre d’ateliers coopératifs.

    Reconnaître un caractère professionnel et une capacité d’agir

    Économie informelle ne veut pas dire « sous-travail ». Cela correspond à la fois au besoin de trouver des ressources, mais également à un désir d’entreprendre chez des personnes compétentes, ingénieuses, et capables d’agir (tri et recyclage, artisanat, organisation des espaces marchands, animation de réseau, etc.). À ce titre, l’activité des récupérateurs-vendeurs doit être reconnue par le biais d’un statut qui leur reconnaisse le droit au travail, comme ce fut le cas des chiffonniers par le passé. Leur profil actuel couvre un plus grand nombre d’activités, entre l’artisan travailleur indépendant et l’animateur territorial, ce qui les distingue également des brocanteurs. Dans ce sens, la maîtrise d’usage doit favoriser la mise en place de formations-actions pour préciser ce profil socio-économique que nous pourrions appeler animateur de communauté, et qui une fois validé par l’institution doit permettre au récupérateur-vendeur d’être un interlocuteur dans la négociation d’espaces marchands, en lui reconnaissant ses innovations dans des domaines aussi divers que l’espace public, le développement durable, les nouveaux modèles de consommation et de distribution,  sans cesse invoqués dans tous les discours politiques.

    Constituer des minorités actives

    Les récupérateurs-vendeurs, par leur mode d’implication et leur parcours, constituent une communauté et à ce titre doivent être reconnus comme une minorité active ayant un rôle historique, non dans une vision misérabiliste, mais au contraire avant-gardiste sur les enjeux urbains et écologiques. Ainsi, ce sont les groupes présentés comme les plus « démunis » qui semblent les plus à même de porter des transformations sociales nécessaires. Les espaces marchands constituent en eux-mêmes la meilleure façon d’approcher ces communautés et de développer des initiatives communes. Il est important d’ouvrir de véritables instances transversales collaboratives où les membres de cette minorité active puissent être invités au même titre que n’importe quel regroupement socioprofessionnel et ainsi être représentés à tous les niveaux de décision concernant les problématiques soulevées par les rues marchandes.

    Premiers signataires

    Personnes

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    Nom, Profession/activité,Domiciliation

    Alary Sophie, Directrice secteur Economie sociale et solidaire, 75020 Paris

    Amaouche Malika, ethnologue, 93000 Bobigny

    Anton,Musicien bricoleur,44000 Nantes

    Bazin Hugues, chercheur en sciences sociales, 92110 Clichy

    Boillot-Savarin Julie, scénographe, 75018 Paris

    Bornaz Naïm, rappeur-traceur-vidéaste-chômeur décomplexé, 75014 Paris

    Brunet Bernard , retraité (consultant senior), 09100 Pamiers

    Chobeaux Francois, formateur-chercheur Réseau « Jeunes en errance », 75018 Paris

    Coutris Christine, directrice de structure, 93100 Montreuil

    Dehove Claire,  artiste-curatrice-enseignante-scénographe, 75011 Paris

    Druand Jeanson Alexis,facilitateur de projets innovants et développement local,93400 St Ouen

    Guignard Juliette,  Documentariste, 75019 Paris

    Guien Jeanne, doctorante Université Paris 1, 75019 Paris

    Guerrier Nicolas, Coordinateur associatif, 19330 Chanteix

    Huser Martin, biffine plasticienne, 75018 Paris

    Kellenberger Sonj, Responsable de formation, 21000 Dijon

    Lagarde Sylvie, enseignante de théâtre, 31000 Toulouse

    Le Marchand Arnaud, enseignant-chercheur université du Havre, 76600 Le Havre

    Le Coeur Samuel,  encadrant cyclo-technique chargé d’insertion professionnel, 93100 Montreuil

    Lewden Sylvie, Chef de service Carré des biffins, 75018 Paris

    Lescuyer Thibault, Auteur, 75020 Paris

    Ott Laurent, formateur-chercheur, 91160 Longjumeau

    Seuret Franck, Journaliste, 13009 Marseille

    Taniguchi Yoko, doctorante-chargée d’études Le cinquième Pôle, 75003 Paris

    Weiss Chrtistian, biogéographe, 93340 Le Raincy

    Woelfflin Sonia,designer, 42000 Saint-Etienne

    Zorraquin Victoria, animation-réalisation audiovisuelle, 75011 Paris

    Zouari Mohammed, récupérateur-vendeur – Président de « Sauve-Qui-Peut », 75018 Paris

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