Sommaire
Regard sur l’actualité
- L’ISLAM, LES JEUNES ET LE TRAVAIL SOCIAL, Georges LAPASSADE – P.4
Mémoire du travail social
- UNE NOUVELLE PROFESSIONNALITÉ, Hervé HAUDIQUET, Dominique BRUNET P.7
- UNE AMBITION POUR L’EXCLUSION, Charles SEGALEN – P.8
Dossier; LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION DANS LE TRAVAIL SOCIAL
- TOUTES LES VOIES SE CROISENT , Esfandiar ATTARAN – P.10
- LES AUTOROUTES DE L’INFORMATION, Sylvain MATHIEU P.11
- LE SOCIAL MÉDIATISÉ OU PAS, Christian HERMELIN, P.14
- TRAVAIL SOCIAL ET T.C.I., Hélène PAPADOUDI – P.17
- INFORMATIQUE ET TRAVAIL SOCIAL, CONCASS – P.21
- TECHNIQUE DE L’ENTRETIEN, Jean-Paul DESGOUTTE – P.26
- ALLO, J’ECOUTE…., Éric AUGER – P.28
- TV Locale et Changement Social , Patrick FERRENQ – P.29
Pratiques sociales
- RENDEZ-VOUS MANQUE, Jean-Jacques DELUCHEY – P.33
- ACTION-RECHERCHE EN RÉSEAUX, A. BAHUAUD, M.C. JABOEUF, M. BEFFARA, M.C. LEMASSON, B. DESMARS, B. LE MAY, M.C. DUBOIS, T. PENNETIER, R. GARNIER, B. PRIN, T. GROUSSIN, M. SAINT-BLANQUET, F. HERVO, B. YVON – P.36
Regard sur les professions
- EDUCATEUR SPECIALISE, Bertrand POETE – P.38
- LA RELATION D’AIDE EN SERVICE SOCIAL, Joëlle GARBARINI – P.41
Ici et maintenant
- AGIR – P.43
Arts et Cultures
- UNE EXPERIENCE D’INSERTION PAR LA DANSE ET LE DESSIN, Patricia VALLET – P.45
Rubriques
- Revue des livre – P.47
- Annonces – P.49
Edito
Le travail social officiel aurait-il du mal à se positionner par rapport aux actions sociales auto-organisées et non étatiques ?
Depuis la création de l’association Droit Devant et son université populaire, les réactions des citoyens ont été tout autant différentes que mitigées :
Sur le plan politique, Droit Devant n’a pas eu le soutien effectif des hommes politiques, même lorsque ceux-ci se disent préoccupés par la question du logement et de l’exclusion sociale.
Les journalistes et les médias n’ont pas choisi Droit Devant comme sujet de société médiatisables ; ils ont préféré s’intéresser aux «côtes de popularité des présidentiables plutôt qu’approfondir les démarches instituantes de cette association. Peut-être comme le souligne The Guardian du 10 mai 1993, «En France, les journalistes sont souvent beaucoup trop proches de ceux sur qui ils écrivent (1)».
Les universitaires quant à eux, n’ont pas pris comme objet scientifique l’auto-production des connaissances lorsque celles-ci s’organisent dans la rue. Y compris les universitaires de «gauche» et ceux qui furent les acteurs de la mise en scène de 68. Ils ont préféré la pratique d’apprentissage par excellence qui trouve sa légitimité dans les normes instituées.
Quant aux travailleurs sociaux, ils n’ont pas échappé à ce choix de désertification. Excepté l’association GRAL (Groupe de Réflexion et d’Action Logement), créee récemment par certains intervenants socio-sanitaires (2), la puissante corporation des praticiens de l’action sociale, n’a pas vraiment voulu se mettre du côté des volontaires du Droit Devant. On aurait pu imaginer qu’une cohabitation de ce genre, ne serait ce que par rapport à la question de l’insertion sociale des personnes exclues, aurait pu les intéresser.
Alors que les problèmes sociaux se transforment en catastrophe sociale, on serait en mesure de se demander si «l’erreur» viendrait des sans logis qui démunis de toute réponse valable, tentent de s’organiser, ou bien si le manquement vient des autres acteurs, peu habitués à accepter des pratiques sociales non instituées ?
Mehdi FARZAD
(1) Cf. Serge HALIMI, «Misère des médias en France : Un journalisme de révérence», in Le Monde diplomatique, février 1995.
(2) Voir, PEPS n° 48, p.4.