No 58-59 – Sommaire / Edito – Sujets et institutions

Sommaire

AVANT PROPOS par Nadia HASSINE

SUJET(S) ET INSTITUTION(S)DE FORMATION EN TRAVAIL SOCIAL par Patricia VALLET

L’ÉCRITURE, TERRE D’ASILE par Josette VERHENNEMEN

HISTOIRE DE VIE ET HISTOIRE DE FORMATION Par Monique BAUDOIN

REGARD SUR LE SUJET par Thérèse TENNERONI

DES GROUPES DE PAROLE A L’HOPITAL par Claude de la Genardière, psychanalyste

DE LA SECURITE DANS LE TRAVAIL A LA PREVENTION DES RISQUES par Blaise OLLIVIER

DE L’OBSERVATION D’UN « PETIT RIEN » Par Marie-Josée BERGER

L’INSERTION : COMMENT DONNER DES RÉPONSES SANS POSER LES QUESTIONS Par Valérie Osmont

Edito

Avec le présent numéro portant sur sujets et institutions et après 15 années d’existence, la revue Paroles et Pratiques Sociales arrête ses activités.
Bien qu’elle ait réussi à s’adapter aux exigences de l’environnement social et malgré l’évolution considérable dont elle a fait preuve depuis sa création, en particulier au niveau rédaction¬nel, les problèmes financiers liés à sa survie l’obligent aujourd’hui à mettre un point d’arrêt à sa formule actuelle.
Différentes étapes ont en effet constitué le cheminement de PEPS, d’une écriture narrative sur certains aspects des prati¬ques sociales à une politique rédactionnelle fondée sur une exigence scientifique.
La démarche de PEPS, caractérisée par son indépendance et par l’animation d’une équipe, bénévole mais toujours présente sur le terrain des questions sociales, reste et restera un acquis pour des acteurs qui ne veulent pas rester des observateurs silencieux face aux complexités des situations sociales.
Quant aux abonnés qui nous ont fait confiance, ceux dont l’abonnement se poursuit en 1999 pourront solliciter deux an-ciens numéros de la revue.
Dans le cas où une nouvelle équipe prendrait place, tous les
lecteurs seront bien évidemment informés de son projet.
Les parcours sont faits de moments clef et d’étapes distinctes, l’essentiel est qu’ils soient porteurs de sens en terme de direc¬tion mais aussi en terme de signification. PEPS l’a été long¬temps, à sa façon. Il est temps aujourd’hui de laisser la place à de nouvelles formes d’expression.

No 51 – Sommaire / Edito – Les parcours professionnels

Sommaire

Mémoire du travail social
A L’ORIGINE DE LA FORMATION SOCIALE, Françoise COLLANTIERS

Rencontre avec
RENCONTRE AVEC PATRICK VIVERET, Propos recueillis par Nadia HASSINE et Eric AUGER

Travail social à ‘étranger
LES HLM ALLEMANDS EN AUTOGESTION
Damien MABIALA

DOSSIER : LES PARCOURS PROFESSIONNELS

  • SECTEUR SOCIAL : LA FUITE DES CERVEAUX ! Hervé DROUARD Arts et Cultures
  • LES TRAVAILLEURS SOCIAUX A LA FAC, M. FARZAD et S. PAIVANDI
  • QUE SONT ILS DEVENUS ? Eric AUGER
  • PARCOURS EN TRAVAIL SOCIAL Propos recueillis par J.L. DUMONT
  • LE LIMONAIRE, Propos recueillis par Eric AUGER
  • UN DETOUR PAR LA BASE Propos recueillis par Eric AUGER
  • TRAJECTOIRE PROFESSIONNELLE, Joel CADIERE
  • DE LA PASSION DANS TOUTE CHOSE, Patricia VALLET

Pratiques sociales
A PROPOS DE LA SUPERVISION Michèle BARRET, Laurence CAILLÉ, Edith DELACOURS

Travail social et psychanalyse
DE LA PLAINTE A L’ACTE, T. TENNERONI

Arts et Cultures
FESTIVAL MÉLANÉSIA 2000 Philippe MISSOTTE

Edito

En règle générale, on observe deux grandes tendances dans les parcours des travailleurs sociaux : La première est professionnelle et
se construit par le rapport aux métiers, elle est reconnue par les institutions et repose souvent sur des formations diplômantes. Le parcours issu de cette tendance, est officiel, formel, attesté et en ce sens, il est institué ; — On parle alors d’assistant social, d’éducateur, etc.—
La deuxième tendance quant à elle, ne peut être réduite au seul rapport aux professions certifiées. Elle est plus vaste et peut être considérée comme un processus continuel d’accomplissement des acquis expérientiels «en train de se faire». C’est ainsi qu’un travailleur social peut avoir des compétences dans d’autres domaines que ceux réservés au champ du travail social. Le cheminement de ce parcours varie d’un individu à l’autre et obéit aux règles basées sur les motivations personnelles, donnant du sens aux histoires de vie. Cependant, certaines étapes du parcours, issues de cette deuxième tendance, peuvent prendre des formes officielles rendant possible de nouvelles orientations professionnelles. C’est dans cette perspective qu’une catégorie de travailleurs sociaux qui, tout en exerçant leur métier, reprennent les études supérieures, décident à un moment donnée de devenir forma¬teurs ou de se former à un autre métier…
En fait, l’explication des conversions ou mobilités professionnelles des travailleurs sociaux restent du domaine du complexe car cela est globalement lié à leurs aspirations individuelles. Pour certains d’entre eux par exemple, cette mobilité, se fait par le biais des formations supérieures, longues et diplômantes. Cependant, il existe d’autres indicateurs qui peuvent nous guider à mieux comprendre ces phénomènes.
A titre d’exemple, on peut citer les transformations parfois profondes observées dans la société et ses conséquences sur la valeur du travail, sur la gestion du temps et des ressources humaines, etc., qui peuvent être considérées comme éléments incitateurs pour certains travailleurs sociaux à s’adapter à ces transformations. Ces changements font souvent appel aux compétences nouvelles dans l’exercice du métier et dans les capacités d’expertise des problèmes sociaux et leur évaluation.
Une autre raison réside au niveau de l’adhésion générale enregistrée chez la plupart des professionnels, qui sont appelés à avoir une formation plutôt multiréférentielle et polytechnique, capable de gérer des situations difficiles. Enfin, la naissance des problèmes sociaux «nouveaux» tels que les SDF, les phénomènes de banlieue, la mise en cause de certains acquis sociaux, etc., demande aux travailleurs sociaux d’acquérir de nouvelles approches méthodologiques et conceptuelles du métier, prenant en compte la participation active des «usagers» dans les processus de recherche de solution. C’est d’ailleurs cette recherche d’approche qui souvent motive une catégorie des professionnels du social à donner du sens à leur mobilité professionnelle.
Mehdi FARZAD