7 juillet 2025

Récit d'un tiers espace autonome

Le café de la chimère un bien commun ?

L’engagement de citoyens pour faire vivre un lieu qui nous lie par ses usages

Rencontre-débat Samedi 24 mai 2025 au Café de la chimère, 12, rue voltaire Grenoble

Avec la participation d’Hugues BAZIN, sociologue fondateur du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action/ LISRA 

Rencontre organisée par l’Université de Terrain Edgar Morin/ UTEM.

Dans le cadre de la Journée de la citoyenneté de la ville de Grenoble avec la participation des membres de la gouvernance collégiale de l’association, des membres bénévoles du café et des adhérents. Contact :
chimerecafe(at)gresille.org

ÉTAIENT PRÉSENTS :

    • Des membres du Comité de gouvernance de l’association : Sophie Roy, suppléante du binôme responsable du pôle « communication » – Arnaud de la Vaissière, titulaire du binôme responsable du pôle « vie associative » – Didier Brosse, titulaire du binôme responsable du pôle « évènements ». – – Gilles Murat, titulaire du binôme responsable du pôle « des jours d’ouverture du café au public ». –
    • Des membres de l’équipe des bénévoles qui font vivre le café les jours d’ouverture au public : Alain Guillot, Jean-Jacques Lantrades, Françoise Gissler
    • Des adhérents : Simon Lambersens, Rachid Mendjelli, René Guichardian, Michèle Bussi, Pierre-Louis Serero, Jean-Marc Durand, Sébastien ?
    • Ville de Grenoble : Annabelle Bretton, adjointe à l’éducation populaire
    • Université de Terrain Edgar Morin : Elisabeth Sénégas, organisatrice.

RETOUR PARTIEL DES ÉCHANGES :




N’importe quel « morceau de société » peut engager un travail sur lui-même et produire un savoir sur son expérience





L’intelligence sociale se trouve dans des tiers-espaces où les gens se rencontrent dans une diversité. L’autonomie est garant du travail réflexif et d’une démocratie




C’est un lieu qui a su rester vivant.


C’est un travail sur soi



C’est un lieu où je ne sais jamais ce qu’il va se passer ni qui je vais rencontrer ! C’est un réseau fondé sur le lien humain 






Je veux montrer que la vie n’est pas finie tant qu’on est en vie 



Nous ne tirons pas d’autres profits des échanges que ceux mêmes d’une philosophie qui se veut pratique, et du partage convivial de nos réflexions




Chaque bénévole du café peut bénéficier d’un moment réflexif dialogué sur ses pratiques sociales



Des temps de partage réflexif que l’on donne à ses pratiques, précisément pour que le lieu ne se fige pas, ne s’enferme pas sur lui-même et qu’il garde la vivacité d’esprit et d’accueil


Il y a une vraie question de l’altérité. J’imagine ce café comme un chemin de traverse, un chemin de possible 


Ce lieu ouvert sans a priori, c’est aussi la fabrication de réseaux. Des projets ont émergé qui n’auraient pas émergé ailleurs


Se ressourcer, se retrouver, comme sur un îlot et en même temps on retrouve le bruit… Mais un bruit qu’on comprend, on sent cet esprit du lieu.



Ce lieu est un havre de paix, je veux dire que je ne me sens pas isolé


C’est souvent dans ces endroits que se développe l’esprit critique… Tout ce que ne fait plus l’institution du fait des dispositifs


Les tiers espaces ont besoin de lieux pour se pérenniser, mais comment faire pour que le lieu n’enferme pas l’espace, comme créer de l’extériorité, du décalage permanent à l’intérieur du lieu ?


S’inscrire dans la durée et faire un récit collectif dessine le pouvoir des acteurs populaires à orienter un champ historique qui est habituellement écrit par les dominants


Faire un « Tout Monde », c’est construire une relation sur une autre base que la logique marchande, sortir de la binarité pour recréer de la complexité

Elisabeth fait un historique des aventures de la Chimère citoyenne démarrée en 2007, avec la rencontre du sociologue philosophe Edgar Morin, sur le thème de la création de Maisons de la Solidarité et de la Fraternité. Projet qu’il porte depuis les années 80 et qui fera l’objet d’échanges réguliers avec Elisabeth qu’il parraine et soutient depuis leur première rencontre.

Ce long cheminement aboutit en 2025 (septembre), à la création de la première Maison de la solidarité et de la fraternité à Le Vigan, (Gard). Projet porté par la chaire UNESCO Complexité.

Hugues Bazin rappelle son compagnonnage avec notre association. En 2018 l’ouvrage collectif « Recherche-action et écriture réflexive. La pratique innovante des espaces comme levier de transformation sociale » [1] a été l’occasion d’une écriture avec la Chimère et un élément structurant dans la démarche de chacun. Or il n’est pas facile de franchir la porte d’un laboratoire scientifique quand on a une question ou une problématique à poser et qu’on veut déclarer une recherche qu’elle soit personnelle, militante ou professionnelle. Il y a des sas, des dispositifs qui empêchent et font que ce sont toujours les mêmes personnes qui se retrouvent dans un entre-soi et excluent les autres. C’est cette expérience qui a provoqué la naissance d’un réseau en recherche-action et le principe de laboratoire social, c’est à dire faire en sorte que n’importe quel « morceau de société » puisse engager un travail sur lui-même en s’appropriant les outils de la recherche.  Parmi ces outils, l’écrit favorise ce travail réflexif en mettant à distance son parcours d’expérience, et passer par l’écrit est une manière de légitimer le savoir.

Le labo social est donc une manière de confirmer que les réponses sont à trouver en situation, pas dans des bureaux en haut des tours, mais en bas dans les halls des immeubles, les solutions sont portées par ceux qui sont en bas de l’échelle sociale et dont le savoir expérientiel n’est pas reconnu ou valoriser. C’est le rôle de la recherche-action de procurer cette légitimité « d’acteur(trice)-chercheur(e) ».

Cette intelligence sociale se trouve dans des tiers-espaces qu’il s’agit de rendre visible et développer. Ce sont des espaces où les gens se rencontrent dans une diversité. Constatons qu’ils sont de moins en moins nombreux aujourd’hui. Or, plus il y a de diversité, plus il y a d’intelligence collective, car elle est basée sur la capacité de créer des liens inédits. Ce sont donc naturellement des espaces d’intermédiation, mais pour cela, il est important que ces espaces soient autonomes pour instruire ce travail réflexif et ensuite en contre-expertise convoquer les autres savoirs et les pouvoirs publics, les politiques sur leurs questions (non l’inverse, car quand les acteurs populaires sont convoqués dans les dispositifs, ils sont plus vus comme « problème » que comme « solution » ). Ainsi, dans la recherche-action il y a aussi le mot « action », faire en sorte que le savoir sert un processus d’émancipation et de transformation, des plaidoyers et des stratégies.

Arnaud. « On est très attaché au lieu, j’habite en colocation à côté, nous sommes voisins, on le voit évoluer et on le prend un peu comme une maison de quartier. »

Didier. « C’est pour moi un lieu de ressourcement ; j’ai découvert un esprit, une ouverture totale à l’autre, cela a contribué à me remettre sur les rails »

Gilles. « L’importance capitale de ce lieu, c’est l’échange. »

Alain. « C’est un lieu particulier avec de la chaleur humaine, il faut absolument qu’on préserve ce lieu. »

Françoise. «Je suis psychologue de formation, ce qui m’intéresse ici c’est que le lieu parvienne à rester vivant. J’entends par « vivant », un lieu qui ne s’institutionnalise pas. »

Jean-Jacques « Je tiens à dire que pour moi ce qui a été important, c’est la confiance, sentir qu’on vous fait confiance cela stimule quelque chose en vous. Ici, c’est comme un laboratoire, parfois cela m’oblige, de façon positive, à me remettre en cause et parfois même je découvre des choses en moi. Sans ce lieu, il y a un travail sur moi que je n’aurai jamais fait. »

Pierre-Louis « Je crois que je peux dire que je suis un des plus vieux adhérents, compagnon de route, j’ai assisté à un séminaire « Les arts de l’attention » porté par Yves Citton et La chimère, j’ai assisté à un Dialogue ( format discussion en cercle à 100 personnes),  avec le philosophe allemand Hartmut Rosa et le dirigeant d’entreprise Grenobloise ( ARaymond),  Antoine Raymond ; j’ai participé à une discussion sur le RSA avec la vice-présidente du Conseil départemental et j’ai aussi participé à une rencontre avec des gilets jaunes…

C’est un lieu où je ne sais jamais ce qu’il va se passer ni qui je vais rencontrer ! C’est un réseau fondé sur le lien humain, il est très ouvert et ça c’est très fort !

Et je voudrai remercier la nouvelle équipe, la collégiale parce qu’avec mon association on a fait notre AG ici et ça s’est organisé avec beaucoup de facilité et simplicité, merci. »

Voici trois liens pour information :

Cela peut éclairer qui était Pierre Mahey, le dernier à s’exprimer dans le Manuel de bricolage social et pourquoi certaines personnes ou organisations passent par la Chimère citoyenne.

Michèle « Je suis adhérente depuis peu, j’ai rencontré Elisabeth car je suis responsable locale du CNAV, créé en mai 24. Le CNAV c’est : Rien pour les vieux sans les vieux ! On traverse un tsunami démocratique, il y a de plus en plus de vieux, la société doit s’en saisir. J’aime dire que je suis une vieille car je vois un déni important sur la vieillesse… Je veux montrer que la vie n’est pas finie tant qu’on est en vie.  Je suis touchée et enthousiaste de ce que j’ai entendu ce matin, par la qualité du lieu et l’importance donnée au lien humain. »

René
J’organise les cafés philo mensuels au café Chimère et, en effet, le rapport à l’autre pose d’infinies questions.
Avant le café Chimère, j’ai testé d’autres cafés/brasseries sur Grenoble, mais ils posent des conditions qui ne permettent pas la tenue gratuite des cafés philo. En effet :
1° Tous les étudiants et tous les publics en général n’ont pas toujours les moyens de s’offrir des consommations. Or le café Chimère, non seulement ne nous impose pas de consommer des boissons, mais elles sont quasiment à prix coutant ou selon une participation symbolique. De plus, un-e bénévole, à l’occasion, peut venir tenir le lieu durant notre activité philo et servir les boissons. (Il importe d’être attentif à ce que la survie du café Chimère ne dépende pas du prix des consommations ou du nombre d’adhérents pour se maintenir), sinon, un peu comme le café philo, il perd sa vocation « citoyenne » et où l’une des bases tient à la qualité des échanges et de l’écoute d’autrui.

2° Pour la tenue des débats philo, nous avons besoin d’un espace calme et réservé. Le café chimère nous le réserve grâce à la gestion de leur agenda et sur une base régulière (mensuellement). Cette régularité est indispensable à la pérennité de nos rencontres philosophiques. Or, dans un brasserie « normale », sans une réservation régulière et une salle dédiée, nous ne pourrions tenir séance. A l’instar de la Chimère, le statut d’accueil et de bénévolat de notre café philo est important, il indique que nous ne tirons pas d’autres profits des échanges que ceux mêmes d’une philosophie qui se veut pratique, et du partage convivial de nos réflexions.

3° Nous bénéficions également de la vitrine et du panneau d’affichage de la Chimère pour faire connaitre notre activité. En fait, nous répondons des mêmes valeurs de fond que le lieu qui nous accueille : tout le monde est le bienvenu à nos débats, sans condition de niveau, de confession ou de classe sociale. Il suffit de respecter des règles du dialogue, son tour de parole (pas d’attaque ad hominem, ni jugement d’intention), etc.

4° Enfin, un samedi par mois, une analyse des pratiques sociales est possible au café chimère. Il semble indispensable que tout bénévole du café chimère aie cette possibilité de participer à ces rencontres mensuelles du samedi matin.  Ainsi, chaque bénévole du café peut bénéficier d’un moment réflexif dialogué sur ses pratiques sociales, les rencontres au café, les conflits inévitables qui peuvent émerger à tout moment, à propos de tout sujet et avec tout usager ou, encore, au sein des équipes et entre les bénévoles eux-mêmes.

Par rapport au débat sur la thématique de l’accueil :

J’ai été sensible à la volonté de Sophie et d’Arnaud (binômes responsables pôle « communication » et « vie associative »),  de réfléchir à la rédaction d’une charte des pratiques et des usages du lieu, notamment en raison de la diversité des usagers (associations extérieures à la Chimère, associations-amies et partenaires, bénévoles investis d’une responsabilité au sein du café Chimère et l’usager-bénéficiaire de ce lieu d’accueil.)
En effet, l’esprit d’accueil du lieu, notamment en héritage à son histoire et dans la poursuite de son aventure, ne peut souffrir de l’intolérance des usagers comme de celle des bénévoles du café Chimère. C’est le fameux paradoxe de la tolérance de Karl Popper (La Société ouverte et ses ennemis. Seuil, 1979): la tolérance illimitée ne peut que conduire à la disparition de la tolérance, en ce que les « intolérants » (par leur comportement, les habitudes prises et/ou leurs idées) chasseront les plus tolérants.

 En conclusion, je rejoins tout-à-fait l’idée d’Hugues Bazin : il serait intéressant de créer des espaces tiers à l’intérieur même des tiers-espaces ou des tiers lieux, c’est-à-dire des temps de partage réflexif que l’on donne à ses pratiques, précisément pour que le lieu ne se fige pas, ne s’enferme pas sur lui-même et qu’il garde la vivacité d’esprit et d’accueil qui le caractérise aujourd’hui. Puisse l’UTEM, la LISRA, la Chimère, des chercheurs à l’UGA, les étudiants, la Ville, les citoyens et tous les amis de l’égalité et la liberté se rencontrer et échanger librement en ce tiers-lieu. Merci à vous tous.

Rachid « Le rapport au populaire, le rapport aux dispositifs, c’est-à-dire la participation, c’est toujours très réthorique. Dans ma pratique (de sociologue), trop souvent, on préempte la pensée de l’autre, de l’autre du quartier populaire : n’ont-ils pas un mode de pensée qu’on ignore ?! Il y a une vraie question de l’altérité qui se pose ici comme ailleurs. On a parlé des vieux tout à l’heure, mais n’est-ce pas les vieux qui ont encore le pouvoir ? Je pense au Sénat par exemple.

J’imagine ce café comme un chemin de traverse, un chemin de possible, de bruit, de conflit. Des possibilités de projets, de cheminements en commun, de critiques… La parole est à tout le monde. »

Pierre-Louis   « Ici, Il y a une intransigeance sur la posture du comportement.

Je voudrai dire qu’ici j’ai aussi deux projets qui ont émergé qui n’auraient pas émergé ailleurs. Ce lieu ouvert sans a priori, c’est aussi la fabrication de réseaux. »

Simon « Ce lieu est intéressant car il y a encore la possibilité de formes de liens qui peuvent se créer, tout est possible. C’est quand même différent de la majorité des autres lieux où les gens ne se connaissent pas où n’apprennent pas à se connaitre, et où tout est préprogrammé. 

On vient ici pour se ressourcer, se retrouver, comme sur un îlot et en même temps on retrouve le bruit… Mais un bruit qu’on comprend, on sent cet esprit du lieu qui ne rentre pas dans les dispositifs. Le chemin se fait en marchant. »

Alain « Moi aussi, quand je dis que ce lieu est un havre de paix, je veux dire que je ne me sens pas isolé. On vient aussi rechercher de la discussion, de l’échange. »

Annabelle Bretton, adjointe à l’éducation populaire de la ville de Grenoble.

« Dès le départ, je me suis donnée pour mission d’avoir une oreille attentive pour soutenir ce qui relève de l’éducation populaire. D’être attentive et de prendre en compte tout ce qui ne rentre pas dans les cases, car c’est souvent dans ces endroits que se développe l’esprit critique… Tout ce que ne fait plus l’institution du fait des dispositifs.                                                                                                          Je fais ainsi l’effort de m’arrêter pour repérer et prendre soin des endroits qui pratiquent un véritable accueil et créent des liens. J’ai aussi la chance d’avoir des agents de nos services publics qui ont cette sensibilité-là. »

Hugues Bazin – CONCLUSION –

« Cette matinée d’échange me conforte dans mon travail de défense des tiers espaces comme le café Chimère et de l’importance de l’inscription dans le temps. Ce lieu a de l’importance aussi bien comme expérience interne que comme repère externe parce qu’il a pu s’inscrire dans le temps, tracer un sillon, nourrir une mémoire, il n’est pas simplement perçu et instrumentalisé comme une expérimentation qui sert simplement de faire valoir.

La gageure étant : Comment rester un espace ouvert, vivant, sans s’institutionnaliser ? Car c’est le cas de la plupart des lieux dès qu’ils rentrent dans une logique sectorielle comme pour le champ culturel. Alors les lieux reproduisent les logiques de pouvoir. Les tiers espaces ont besoin de lieux pour se pérenniser, mais comment faire pour que le lieu n’enferme pas l’espace dans des activités ou des dispositifs sectoriels. Autrement dit, comme créer de l’extériorité, du décalage permanent à l’intérieur du lieu.

Quand j’entends l’élue nous dire qu’elle essaie de sortir des dispositifs, elle est bien rare et bien seule. Ce qui serait plus intéressant alors, c’est de créer des espaces tiers à l’intérieur même des institutions, aidant ainsi les personnes de bonne volonté dans un travail réflexif en écho avec ce qui se passe dans la société…

On comprend donc que l’espace est aussi politique au sens d’une émancipation quand se recréent des espaces d’intermédiation et de libres discussions où peuvent être confrontés les points de vue de manière rationnelle.

C’est pour cela qu’il est important que des espaces comme la Chimère Café puisse s’inscrire dans la durée et faire un récit collectif qui n’est pas simplement l’addition des parcours individuels, mais dessine aussi le pouvoir des acteurs populaires à orienter un champ historique qui est habituellement écrit par les dominants. C’est un enjeu encore plus vital aujourd’hui, quand les espaces démocratiques sont effacés ou contrôlés, de pouvoir penser par soi-même. On a un vraiment besoin de ces espaces et faire en sorte que ces ilots deviennent des archipels dans une mise en relation horizontale, non hiérarchique.

Autrement dit, comment faire un « Tout monde », comme l’énoncent les écrivains de l’antillanité, sur une autre base que la logique marchande, de la prédation et de l’exploitation, mais à partir d’une confrontation à l’altérité et d’une dimension créative. Ou encore, comment le poétique rejoint le politique pour penser une société désirable ?

La logique du tiers espace est de sortir de la binarité des relations pour recréer de la complexité dans la filiation de la pensée d’Edgar Morin, créer de l’intelligence à travers une science de la reliance. » Cette orientation, ont la retrouve dans les principes de laboratoire social : 1- accueil inconditionnel (l’accueilli devient accueillant, espace d’intermédiation), 2- croisement égalitaire des savoirs entre les savoirs expérientiels, techniciens et scientifiques (le savoir expérientiel convoque les autres savoirs), 3- autoformation réciproque (chacun est sachant et apprenant en apportant ces matériaux de vie et de réflexion). 4- le droit à l’expérimentation (créer ses propres outils d’évaluation de l’action indépendamment de la logique de projet)

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Ouvrages en lien avec le Chimère Café :

  • Elisabeth Sénégas, Manifeste du bricolage social : l’aventure de la Chimère citoyenne, Editions Ségolène, 2022
  • Collectif, L’antho jolie chimérique, Association « Dialogues, 2022
  • [1] Hugues Bazin (Ss la Dir.), Recherche-action et écriture réflexive. La pratique innovante des espaces comme levier de transformation sociale, Cahiers de l’action 51-52 de l’INJEP en libre téléchargement
LE-CAFE-DE-LA-CHIMERE-UN-BIEN-COMMUN
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