La figure de l’Étranger apparaît comme un acteur privilégié qui révèle l’épaisseur et la sensibilité des « couches culturelles » de notre société
Il y a une réalité économique des mouvements de population qui s’inscrit dans une perspective globale d’étude des mouvements au sens « physique » : mouvements de capitaux, mouvements de main d’œuvre.
Aujourd’hui, à mesure que les frontières s’ouvrent aux capitaux pour constituer des blocs commerciaux (CEE, Europe de l’Est, ASEAN en Asie du sud-est, ALENA en Amérique), cette réalité est en train de changer.
Parallèlement à une internationalisation des échanges économiques et à une ouverture des frontières, s’opère en effet une redéfinition de la citoyenneté, qui touche au plus près les populations immigrées. C’est pourquoi les figures de l’étranger peuvent nous permettre de redessiner une carte des mouvements de population, qui pose comme fondamentale la question de l’insertion et son prolongement, l’intégration : alors que les frontières se ferment aux nouveaux arrivants, la question de l’intégration des populations « déjà là » reste entière. Or, pour que l’étranger réussisse son entrée dans la société d’accueil, faut-il encore que celle-ci ait la volonté de mettre en œuvre des conditions favorables (insertion économique, éducation, logement, coopération avec les pays d’origine…).
Après avoir évoqué les modifications de la structure des échanges économiques dans les sociétés développées, nous présenterons la question de l’étranger telle qu’elle est abordée dans la sociologie interactionniste. Cet exposé devrait nous permettre de faire le lien avec les processus d’affiliation culturelle et économique propres à toute société, et qui constituent le gage de toute forme d’intégration.
LA NOUVELLE DONNE
Dans les pays industrialisés, l’immigration de main d’œuvre a, on le sait, laissé la place depuis les années 1960, à une immigration de regroupement familial. Mais aujourd’hui, les facteurs de migration se sont diversifiés et complexifiés. Deux types de migration nous semblent caractériser les années 1980, au moins sur le plan qualitatif.
D’une part, une migration de main d’œuvre, qui tend à se concentrer autour de personnes ayant un haut niveau de compétences. Témoin de cette tendance, la toute-puissance technocratique, qui dicte aujourd’hui les mouvements de capitaux et les mouvements d’hommes.
D’autre part, une migration de réfugiés politiques. C’est l’importance croissante de celle-ci, qui encourage dans les pays développés une modification de la citoyenneté.
Propre aux années 1980, ce facteur de migration « refuge » est autant une conséquence des bouleversements politiques que connaissent les pays « débiteurs » (la migration fonctionnant comme un indice de la situation démocratique du pays : c’est ce qu’on appelle le « référendum par les pieds »), qu’une forme d’adaptation des flux migratoires aux politiques d’arrêt de l’immigration dans les pays industrialisés. L’année 1974 marque en France l’arrêt des flux migratoires. Les demandes de statut de réfugié politique ont depuis lors fortement augmenté, sans que l’on assiste pour autant à une nette dégradation de la situation politique dans les pays d’Afrique francophone en tous cas.
La demande de statut de réfugié politique apparait dans ce contexte comme une solution pour perpétuer une logique migratoire qui existait bien avant la fermeture des frontières.
La « fonction miroir » de la migration, en sautant les obstacles mis en place parla société d’accueil, continue ainsi d’alimenter des mouvements de population qui, mis en place à la veille des indépendances, étaient appelés à durer.
D’où la redéfinition, en « terre d’asile », du statut de réfugié politique.
Même si, au-delà des chiffres, la réalité sociologique des mouvements migratoires doit être abordée, il en est qui parlent d’eux-mêmes : de 157 000 en 1980, les candidats au statut de réfugié politique sont passés à 400 000 en 1990.
Dans un article précédent, nous avions abordé les migrations africaines dans la situation postcoloniale (« De la savane à la ville, les migrations en Afrique de l’Ouest », PEPS, 39). L’argument était que les études démographiques et économiques ne permettaient pas de rendre compte de la migration du point de vue de sa réalité vécue par les acteurs.
Reste que, comme le rappelle Samir Amin, « la mobilité des hommes est incomparable à la mobilité du capital » (1992).
Les accords USA Canada Mexique par exemple, portent sur la liberté de circulation des marchandises, alors que tous les jours, des immigrants sont refoulés à la frontière mexicaine.
Comme notre méditerranée, le golfe du Mexique est un lieu majeur de charges migratoires, tant les disparités démoéconomiques sont flagrantes, tant les affrontements culturels entre le nord et le sud sont grands.
À la fin des années 1980, près du tiers des émigrés à travers le monde étaient originaires des « deux méditerranées », celle du Vieux Continent, et celle du Nouveau Monde : 25 millions de l’Ancien Continent, monde arabe inclus, et 16 millions de la Caraïbe et du Mexique (G. Simon, 1991).
Les dynamiques migratoires qui y sont enclenchées depuis le début du siècle ne semblent pas sur le point de s’arrêter (l’Espagne et l’Italie sont confrontées à leur tour à la question brûlante de l’immigration).
En même temps, des formes d’organisation nouvelles chez les populations immigrées sont en train de naître, comme pour contrer une tendance dominante à I’ « exploitation dans le renoncement » (J.M. Kalflèche, 1992). Ces nouvelles formes d’organisation doivent être vues autant comme des initiatives de coopération avec les pays à forte émigration, que comme des facteurs inédits d’intégration à la société d’accueil (1)
ARGUMENTS POUR L’ETRANGER
Entre assimilation culturelle et économique, entre intégration ici et retour là-bas, la figure de l’étranger nous propose un modèle dynamique.
Appliquée à l’immigration (sans que pour autant elle ne s’y limite), l’intégration apparaît en effet un processus, par lequel des communautés immigrées s’affilient à la société d’accueil en même temps que celle-ci réagit (de manière favorable ou non). L’intérêt de la posture de l’étranger est justement de questionner les allants de soi de la société d’accueil. Le terme même d’étranger, tant dans son sens courant que dans son sens sociologique s’oppose radicalement à tout ce qui touche à l’intégration. C’est pourquoi il permet une mise en perspective globale des processus par lesquels toute forme d’intégration est possible : la posture de l’étranger n’est pas un point d’arrivée, elle est un point de départ, et un point de départ interrogateur.
Analyser la figure de l’étranger, c’est donc se placer dans ce cheminement qui mène à l’intégration, en passant par l’insertion.
Mais si les analyses sociologiques de l’étranger privilégient dans leur problématique les aspects culturels de l’insertion, il n’y est pas pour autant question d’interculturalité.
Quant Schutz emploie le terme d’ajustement social, il désigne moins nous semble til, l’existence d’une communication interculturelle, que le processus même à partir duquel toute forme d’affiliation de l’étranger au modèle culturel qu’il découvre sera possible.
La figure de l’étranger en tant que migrant se pose donc comme typique de toute forme d’ajustement social. Elle peut alors s’étendre à l’analyse de toute situation moderne au sens de Stonequist, qui envisageait le fait de vivre dans des contextes sociaux différents comme une forme d’adaptation caractéristique de la vie moderne (1961).
Il existe un grand nombre d’études reposant sur des données démographiques et des études spécifiques des mécanismes régissant les mouvements migratoires. Toutefois, l’attention doit être portée en ce qui nous concerne, sur les formes d’adaptations nouvelles que connaissent les populations issues de la migration.
Rappelons qu’en France, la politique scolaire d’intégration fonctionne encore suivant le modèle républicain d’intégration école, armée, dans le respect affiché des cultures.
Stonequist posait donc comme caractéristique de la vie moderne le fait de vivre dans des contextes sociaux différents, ceux-ci engageant autant de processus d’ajustement à une réalité sociale existante que de processus de transformation sociale : là où il y a apprentissage culturel, il y a aussi rencontre, et qui dit rencontre dit transformation, modification, changement.
L’ETRANGER DANS LA CITE
Dans cette forme de sociologie, qui voit en l’étranger une clé, ce n’est pas tant le politique qui l’emporte, que cette « dimension nouvelle », que les sociologues interactionnistes ont si bien « attrapée » : l’interaction sociale dans sa dimension autocréatrice.
Fondatrice de l’ethnologie urbaine, l’Ecole de Chicago posait la ville comme préexistante au politique. En ce sens, on ne peut réduire la ville aux politiques urbaines. De plus, la sociologie urbaine fait sienne l’hypothèse selon laquelle les villes sont des sociétés avant ou malgré les interventions du gouvernant. Ce faisant, elle privilégie la conjoncture sur la structure, le changement sur la reproduction.
Robert Park observait dans Race and Culture (1950), que la mobilité et la migration avaient, entre autres effets, celui de séculariser les relations autrefois sacrées, par un double processus de laïcisation de la société et d’individuation de la personne. Soustrait à l’intimité d’un milieu culturel de tradition qui auparavant l’intégrait à un groupe plus large, le migrant modifierait (ou séculariserait) en milieu urbain, relations et rituels antérieurs.
Y a-t-il une spécificité de l’urbain, ou la ville n’est-elle qu’un simple espace d’effectuation des rapports sociaux?
En d’autres termes, la ville est-elle déterminée, ou est-elle déterminante ?
A ces questions, la sociologie interactionniste répond par l’idée que l’urbanité désigne plus le travail de la société urbaine sur elle-même que le résultat d’une législation ou d’une administration : la ville est un lieu d’émeutes, de troubles, de turbulences ou d »‘état d’esprit », de « mentalité » (Park, Simmel).
Comment la figure de l’étranger vient-elle s’inscrire dans ce courant interactionniste, c’est-à-dire dans le « postulat de la primauté de l’interaction entre acteurs sociaux sur l’identité et les stratégies des acteurs » (I. Joseph) ?
Sociabilité, analyse du local, rapports entre vie privée et vie publique, déviances, identités : les thèmes forts de l’interactionnisme symbolique sont donc analysés sous l’angle du caractère auto-créatif de l’interaction sociale. Dans ce cadre-là, comme le note Isaac Joseph, l’abandon de la fameuse coupure épistémologique entre sociologie professionnelle et sociologie profane va de pair avec le rétablissement d’une rupture entre comportement et personnalité.
La sociologie dominante (T. Parsons aux États-Unis, E. Durkheim en France) posait la coupure épistémologique entre sociologie professionnelle et sociologie profane comme essentielle à la définition de la sociologie comme discipline scientifique.
(La sociologie professionnelle s’efforçait de bâtir un ensemble d’outils méthodologiques et conceptuels pour se démarquer de la sociologie profane de l’homme de la rue et de ce qu’on appelle le sens commun). En brisant ce mythe d’une « tour d’ivoire » scientifique, la sociologie interactionniste réhabilite le sujet comme un être pensant et agissant indépendamment des structures qui le dépassent.
Elle n’est pas une sociologie déductive au sens où elle ne fabrique pas par exemple, une personnalité type (individuelle ou de groupe) à partir d’un certain nombre de critères fonctionnant comme indicateurs.
En partant des comportements en situation, l’approche interactionniste annihile donc la dichotomie entre sociologie profane et sociologie professionnelle.
Accorder le primat des comportements significatifs en situation, partir des comportements en situation plutôt que des motivations sont donc les présupposés que se donne l’interactionnisme symbolique pour analyser le social.
La figure de l’Etranger apparait alors comme un acteur privilégié qui révèle l’épaisseur et la sensibilité/résistance des « couches culturelles » de notre société.
Chaque situation de ‘étranger l’objet de la plus grande attention. Il lui faut à chaque moment repérer les codes culturels qui apparaissent si familiers à ses hôtes.
Comme le dit Schutz, l’étranger part à chaque instant « à l’aventure ».
C’est pourquoi le migrant est, en quelque sorte, un expert en redéfinition des situations (I. Joseph). Il est celui qui met à l’épreuve l’univers du « taken for granted », de ce que l’on prend habituellement pour argent comptant. Cosmopolite, juif, migrant ou marginal, l’étranger est l’analyseur du trivial (2).
Dans sa non-représentativité et au-delà de cette strate de régularité supposée de la société civile, l’étranger se pose comme analyseur du système, partout où les phénomènes de reproduction et d’habitus posent problème. L’étranger a perdu le sens du trivial, c’est pour cela qu’il questionne la société moderne de façon pertinente.
LES FIGURES DE L’ETRANGER : SIMMEL ET SCHUTZ
Les figures de l’étranger chez Simmel (1908) et Schutz (1944) sont différentes dans leur présupposé de départ et dans leurs conséquences sur la nature des processus de changement social.
Pour Schutz, l’étranger n’est pas, comme chez Simmel, le « voyageur potentiel », il est le « membre potentiel ».
Schutz décrit plus une attitude interne de l’étranger (qui ne saurait par exemple montrer sur une carte d’où il vient) en situation de découverte d’une nouvelle réalité sociale et culturelle.
Simmel quant à lui, adopte une position géographique d’ensemble, qui étiquette l’étranger comme un point typique sur une carte, dont l’échelle est celle du proche et du distant.
L’étranger suscite chez Simmel une étude des mouvements, plus que l’étude d’un processus d’ajustement social, que Schutz propose dans son « Essai de psychologie sociale ».
Vues sous la lampe des notions d’étrangeté et de familiarité chez l’un, de distance et de proximité chez l’autre, les deux positions finissent pourtant par se rejoindre.
Simmel
Simmel propose une typification dynamique de l’étranger. Chez lui, la situation est développée en termes spatiaux, la mobilité définie comme une position formelle. L’étranger, c’est le « voyageur potentiel ». Simmel voit chez le commerçant l’exemple typique de l’étranger, car le commerçant vient toujours d’ailleurs.
Entre distance et proximité, Simmel définit donc l’étranger comme un membre appartenant au groupe, mais pas depuis le début.
En tant que « newcomer », l’étranger est sans histoire du point de vue du groupe. À mesure que son modèle d’interprétation courant devient caduc, il fait l’expérience de la relativité de sa « pensée ordinaire ». Ne partageant pas les présupposés fondamentaux, il doit questionner tous les allants de soi.
En tant que membre potentiel, il est à la recherche de ce statut qu’offre le modèle culturel, et qui permet de l’interpréter.
Avec l’étranger note Simmel, le sentiment d’appartenance s’effectue avec le groupe selon des caractéristiques plus générales, qui dénotent une nature plus abstraite des rapports.
Simmel reconnait une forme d’objectivité à l’étranger dans cette combinaison particulière de distance et de proximité : l’étranger n’appartient pas à ce réseau si dense d’interdépendances et de tradition qui forme la société qu’il découvre.
Schutz
Schutz pose la situation de l’étranger comme une « situation typique dans laquelle (il)se trouve lorsqu’il tente d’interpréter le modèle culturel d’un groupe nouveau et de s’orienter à l’intérieur de celui-ci » (p.217).
En questionnant cette situation d’approche qui précède tout ajustement social, il précise néanmoins que la situation sociale exemplaire de l’immigré ne limite pas l’analyse à ce cas particulier.
Schutz parle de « recettes » que détiennent les membres d’une société pour communiquer dans le modèle culturel d’appartenance, et que l’étranger doit sans cesse questionner.
Il voit l’objectivité de l’étranger dans son attitude critique, qui lui vient plus, précise-t-il, de son besoin d’acquérir une connaissance « de » que de sa propension à juger le nouveau groupe selon le modèle culturel qu’il apporte dans ses bagages.
En effet, à la différence des membres du groupe qui détiennent une connaissance interne des processus culturels dans lesquels ils vivent (connaissance « de »), l’étranger adopte quant à lui un mode de connaissance « sur », qui lui permet de décoder ce que les membres considèrent comme acquis et n’ont donc pas besoin de questionner.
Pour l’étranger, le modèle culturel n’est pas une chance objective de succès, il est une pure opportunité subjective. L’étranger doit tester le modèle culturel pour constater que ça marche aussi pour lui, comme pour tous les membres de la société.
Il est significatif de noter que Schutz parle d’étrangeté et de familiarité de la même manière que Simmel parle de distance et de proximité.
Nous voyons dans ces deux points de vue qui s’entrechoquent une façon éminemment riche de poser le problème des mouvements sociaux, tant sur le plan spatial que sur le plan social.
Migrations, processus d’ajustement social, intégration, assimilation, insertion,… Autant de thèmes pouvant être enrichis par la situation d’analyseur » de l’étranger.
Quelques critiques sont néanmoins à formuler
Parler d’assimilation mérite quelque précision. L’assimilation culturelle n’est pas l’assimilation sociale. Si, par exemple, le modèle culturel dominant est parfaitement accepté chez les noirs américains, il n’en demeure pas moins que ces derniers subissent toujours des discriminations sociales (voire raciales), et économiques. Il faut donc ici encore insister sur cette situation typique de l’étranger dont parle Schutz, qui précède toute forme d’ajustement social. On dira donc que l’étranger, dans son travail de « décodage » du modèle culturel qu’il découvre, rend possible une situation nouvelle qui pourra le mener l’intégration. Nous parlerons alors, non plus seulement en termes de distance/proximité ou de familiarité/étrangeté, mais aussi, et cette fois-ci dans une perspective mettant en jeu la société d’accueil, de visibilité/invisibilité des codes culturels ; toute société fonctionnant peu ou prou surie mode du secret, dans la mesure où les procédures de normalité de l’interaction ne sont pas « livrées clefs en main » à ses acteurs.
La perception du groupe social nouveau par l’étranger n’est pas une entité « réelle » lorsque typifiée, elle est dégagée de son contexte : l’étranger est en situation de formation et d’apprentissage accompagné, notamment parle réseau d’appartenance culturelle qu’il intègre en arrivant.
Enfin, il nous semble que si la seconde génération n’a rien ou peu de l’étranger, il reste qu’à rapprocher la figure de l’étranger de la notion de membre, nous obtenons une position essentielle pour saisir les mouvements sociaux.
La notion de membre, polysémique et non moins ethnométhodologique (3), devient alors aussi éclairante que la figure de l’étranger pour poser la question des contacts culturels et, plus largement, celle de toute situation d’apprentissage (4).
Jorge de la BARRE, in PEPS 41″Les figures de l’étranger », pp. 7-11
(1) Pour un exemple concret de ces nouvelles formes d’organisation, voir l’article de Jean-Luc Dumont & Daniel Curbelo, « Travail social en interface, les projets des associations villageoises en France », PEPS, 39.
(2) Jean-Michel Berthelot inscrit la figure de l’étranger dans une tradition sociologique qui définit le rôle de l’autre comme fondamental dans la connaissance du social. À ce titre, l’étranger est la figure du XXème siècle qui nous permet d’interroger l’arbitraire des manières d’être et de faire des membres d’une société, tout comme le furent en leurs temps, le prolétaire du XlXème siècle, ou le sauvage du XVlllème (qui revient à la mode, en ces temps d’anniversaire du cinquième centenaire de la découverte de l’Amérique).
(3) Pour un exposé de la notion de membre en ethnométhodologie, voir A. Coulon (1987), L’Ethnométhodologie, Paris, P.U.F., chp. Ill, p. 43.
(4) Pour une analyse plus fine de ce phénomène qu’on ne saurait aborder ici, voir l’ouvrage de G. Lapassade (1963), L’Entrée dans la vie, Paris, 10/18. Qui se passe évidemment de toute espèce de commentaire.
Bibliographie
- AMSELLE, J.L., 1976, Les migrations africaines, Paris, Maspéro.
- BERTHELOT, J.M., 1991, La construction de la sociologie, Paris, PUF.
- CICOUREL, A.V., 1983, « Vivre dans deux cultures : l’expérience quotidienne des travailleurs migrants », Vivre entre deux cultures, Paris, UNESCO.
- JOSEPH, I., 1982, « L’analyse de situation dans le courant interactionniste », Ethnologie Française, XII, 2.
- JOSEPH, I., 1984, Le passant considérable, essai sur la dispersion de l’espace public, Paris, Librairie des Méridiens.
- KALFLECHE, J.M., 1992, Jonas Savimbi, une autre voie pour l’Afrique, Paris, Critérion.
- « Les étrangers en France », Le Monde Dossiers et documents, Février 1992.
- « Migrations, La planète en courants », Libération, supplément au 22 Juin 1991.
- SCHUTZ, A., 1987, « L’étranger, essai de psychologie sociale », Le chercheur et le quotidien, Paris, Méridiens Klincksieck.
- SIMMEL, G., « Digressions sur l’étranger », in Grafmeyer, Y. & Joseph, I. (Prés.), 1979, L’Ecole de Chicago, Naissance de l’écologie urbaine, Paris, Aubier.
- STONEQUIST, E., 1961, The marginal man, a study in culture and personality conflict, New York, Russell & Russell.
- THOMAS, W.I., « Définir la situation », in Grafmeyer, Y. & Joseph, I.(Prés.), 1979, L’Ecole de Chicago, Naissance de l’écologie urbaine, Paris, Aubier.
- « Un entretien avec Samir Amin », Le Monde, Mardi 26 Mai 1992.