MJC Centre Social La Souterraine

Présentation

Cette partie présentation est la synthèse d’un entretien réalisé entre l’équipe associative et le laboratoire de recherche (LISRA) le second semestre 2018.

L’association a été déclarée en octobre 1964. Nous avons, entre autres, une mission sur l’éducation artistique et culturelle. Nous utilisons la culture pour travailler sur des problématiques transversales comme la santé. L’animation socioculturelle est notre cœur de métier avec, en plus, la spécificité de la gestion du cinéma. C’est important pour le territoire et pour le dispositif d’éducation socioculturelle. Tout en conservant notre cœur de métier, on s’est orienté vers le FSE. Autour de la question de l’illettrisme. Nous avons un personnel convaincu que la culture est un média facilitateur de socialisation. Nous relions éducation populaire et éducation artistique

Les activités de notre structure correspondent bien à nos besoins de territoire. Il y a des équipements importants, un centre culturel avec une capacité de 400 personnes en jauge assise. C’est la seule MJC du Limousin et le fait qu’elle soit centre social pour tout public, de l’enfance jusqu’aux personnes âgées qui font de l’aquagym, fait qu’on touche l’ensemble de la population. On a des services dédiés sur chaque population : un projet d’insertion sociale, le cinéma, outil culturel, un contrat éducation artistique… Donc on peut mutualiser ces projets en interne. C’est mieux que si on avait des services éclatés à mettre en réseau.

Nous travaillons sur la commune sur le projet « micro folie », en partenariat avec la Villette. C’est un musée numérique qui permet d’avoir accès à des œuvres picturales et musicales, c’est pluridisciplinaire. Mais c’est aussi un outil d’éducation artistique qui permet à n’importe quel éducateur (éducation nationale ou autre) de faire un parcours de recherche autour des œuvres.

Problématisation

Cette partie propose de faire émerger des problématiques transversales à partie de l’analyse de l’entretien par l’équipe de recherche en dialogue avec la démarche réflexive engagée par les acteurs associatifs.

Le territoire de la Creuse a été impacté économiquement par l’industrie automobile, notamment GMS. La crise de ce secteur implique des licenciements de gens qui habitent sur le territoire. Cette situation pèse sur l’action de la MJC, car les familles s’en vont et il y a moins de jeunes. D’un autre côté, il y a un passé mutualiste encore prégnant et une solidarité entre les gens. Un mouvement coopératif très fort a perduré dans l’histoire, donc le territoire est marqué par les valeurs de solidarité et d’entraide… Le cercle Condorcet en Creuse est assez actif et il y a beaucoup d’économie solidaire à Guéret.

La conscience d’être un territoire délaissé ou en retrait permet-elle d’imaginer d’autres formes de développement, notamment des expérimentations d’activité et d’économie commune ? Or, la professionnalisation conduit souvent à des recherches de financement dans une logique d’appel à projets alors que le besoin concerne l’appui structurel du fonctionnement.

Le centre culturel est intercommunal, mais la communauté de commune n’a pas la compétence culturelle, simplement la compétence « équipement structurant pour le territoire ». En quoi le travail de la culture, au-delà de la mission historique de l’éducation populaire et des MJC, peut-il contribuer à nourrir un développement culturel, notamment dans une cohérence avec les différents acteurs du territoire ?

L’animation est par définition très large et polyvalente. Le personnel a une vision de l’ensemble des projets, ce qui permet de mutualiser des secteurs et de construire ensemble  pour faire en sorte que les publics se croisent. En quoi cette logique trans-sectorielle propre au lieu peut-elle inspirer, voir servir d’interface, dans un développement local ? On revient à la dimension du territoire apprenant dans le sens générique de tiers espaces au-delà du label « tiers lieux ».

Comment mutualiser des savoirs, des pratiques, des stratégies avec d’autres acteurs et/ou habitants du territoire pour que l’économie ne soit plus uniquement cette contrainte aléatoire et incontrôlable, mais un élément sur lequel jouer, avoir prise, à l’échelle d’un territoire de vie ?

Contact

27, rue de Lavaud – 23300 La Souterraine