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6 & 7 novembre 2020 : RENCONTRE RECHERCHE, EXPERTISE CITOYENNE ET MOUVEMENTS SOCIAUX URBAINS

Inscription obligatoire via https://frama.link/6-7novembre

Présentation

Depuis plusieurs mois, l’AITEC et Planning réalisent un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. L’objectif est de produire une analyse des relations et des apports réciproques entre chercheur.e.s universitaires, académiques, bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au logement.

Cette rencontre d’un jour et demi vise à discuter collectivement cet état des lieux et élaborer ensemble des pistes pour renforcer les mouvements sociaux à partir des coopérations entre chercheurs et militants de terrain des luttes urbaines. La première journée sera consacrée à la présentation de cinq études de cas ponctuée par des discussions collectives. La seconde journée sera consacrée à élaborer des propositions et perspectives pour un agenda de la recherche-action urbaine.

Programme

Vendredi 6 novembre 2020

10h : Accueil et introduction par l’AITEC et PLANNING

10h20 : Intervention de Mohamed Mechmache, Pas Sans Nous

10h40 : La recherche-action avec les militant·es de l’habitat éphémère ou mobile avec HALEM

Présentation des relations entre chercheur·es et militant·es au sein d’Halem qui est une association composée de militant·es, de juristes, de communicant·es, d’usager·es adhérent·es et bénévoles uni·es par le sujet de l’habitat éphémère ou mobile.

11h30 : Recherche-action urbaine à la Villeneuve de Grenoble avec Next Planning

Présentation de plusieurs initiatives réunissant des chercheur·es, des associations et des habitant·es de la Villeneuve de Grenoble qui visent à renforcer la recherche-action urbaine et tentent d’ouvrir de nouvelles perspectives en faveur du Droit à la Ville.

12h20 : Pause

13h45 : Retour sur l’histoire de la recherche-action en dialogue avec le LISRA

Après un retour retrospective sur la recherche-action, nous entamerons un dialogue avec des membres du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action (LISRA) vise à revenir sur la pratique des tiers- espaces de l’action et de la recherche.

14h30 : Soutenir les mobilisations des habitants en région parisienne avec APPUII

APPUII est une association constituée de chercheur·es, professionnel·es, étudiant·es, membres d’associations locales et d’habitant·es qui interviennent à la demande d’habitant·es concerné·es par des projets urbains. En revenant sur l’histoire de ce réseau né d’une recherche-action, nous entamerons un dialogue sur les pratiques et pédagogies coopératives qui contribuent au renforcement des mobilisations des habitant·es.

15h20 : Alliance entre chercheur·es et militant·es dans la coordination Pas Sans Nous

Le collectif Pas sans Nous s’est voulu un syndicat des quartiers populaires en mesure de défendre les droits des habitant·es de ces quartiers soumis à l’arbitraire et à la ségrégation. Nombre d’associations de quartier se sont réunies dans ce collectif, inspirées par du rapport: « Pour une réforme radicale de la politique de la ville – ça ne se fera plus sans nous ». Cette présentation vise à analyser ce que produit la coopération entre chercheur.es et autres professionnel.les et militant.es au sein de cette organisation.

16h10 : Luttes et enquêtes sociales sur la transformation urbaine à Marseille avec Un Centre Ville pour Tous

Depuis une vingtaine d’années, l’association Un Centre Ville pour Tous se bat pour l’éradication du logement indigne et la réhabilitation des quartiers populaires de Marseille. Nous présenterons les pratiques de l’enquête sociale rassemblant des chercheur·es, militant·es et habitant·es au service des luttes urbaines et des pistes possibles pour de nouvelles recherche-action menée avec les habitants.

17h : Retour et synthèses avec le témoignage de François Menard (Plan Urbanisme Construction Architecture)

Samedi 7 novembre 2020

9h-12h : Propositions et perspectives pour la recherche-action urbaine

Après une première journée de présentation des études de cas, nous envisageons un dialogue entre les participants pour débattre des quatre questions posées au départ de la démarche :

Comment interagissent le monde de la recherche et les associations et collectifs d’habitant.es dans la construction des luttes ?

Comment se soutiennent et s’alimentent ces deux acteurs des luttes urbaines : qui sont-ils, quels outils, quels appuis, quels freins ?

Quelles sont les méthodes de recherche-action qui permettent aux organisations d’habitants de réellement participer à la gouvernance de la recherche urbaine ?

Quels sont les savoirs qui émergent des coopérations entre chercheurs et mouvements d’habitants ? Quelles sont les hypothèses de recherche ? Quelles contributions à l’agenda de recherche ?

Ces derniers échanges visent à construire des perspectives pour le renforcement des mouvements sociaux et de la recherche-action urbaine. Comment renforcer les liens entre chercheurs, militants et habitants ? Quels sont les besoins de recherche- action pour les mouvements d’habitants ? Quelles propositions pour contribuer à l’agenda de la recherche-action urbaine ?

Inscription obligatoire via https://frama.link/6-7novembre

contact.aitec@reseau-ipam.org

planning@zaclys.net

QUESTIONNAIRE POUR UN ETAT DES LIEUX DE LA RECHERCHE-ACTION URBAINE

Ce questionnaire a été rédigé par l’association Planning dans le cadre d’un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. Il a été envoyé à plusieurs organisations dont APPUII, Un Centre Ville pour Tous, Habitat et Participation, Habitat International Coalition, l’Alliance Internationale des Habitants. Si vous souhaitez contribuer, vous pouvez télécharger le questionnaire et nous le renvoyer par mail à dg.bodinier (a) gmail.com

Une réunion du Cerfi à Etretat dans les années 1970, CC BY-SA 3.0
  1. Pouvez-vous citer les expériences de recherche-action qui ont été menées par votre organisation (nom du projet, année, quelques noms de impliquées..) ?
  1. Comment ces expériences de recherche-action ont débuté ? Quel a été le moment déclencheur ?
  1. Qui sont les chercheurs / organisations qui ont accompagné ces expériences ? A quel titre (étudiants, thésards, chercheurs, militants….) ? Quelles étaient leurs intentions ?
  1. Avez-vous construit collectivement les hypothèses de recherche ? Quelles étaient ces hypothèses ? Quels étaient les problèmes à résoudre ?
  1. Pouvez-vous raconter les grandes étapes de vos expériences de recherche-action ?
  1. Combien de citoyens, militants ont participé aux expériences de recherche-action ? Quels étaient leurs rôles ? Comment ont-il participé ?
  1. Pouvez-vous citer un moment particulièrement fort de la recherche-action ?
  1. Quels ont été les résultats de ces recherche-action ? Qu’est ce que cela a apporté ? En quoi les recherche-action ont modifié le cours des choses ?
  1. Est ce que la recherche-action a modifié le jeu d’acteur auprès des institutions ou autres réseaux  ?
  1. Il y a t-il eu des enjeux de pouvoir, des conflits entre les chercheurs et les membres de l’organisation d’habitant? Quelles étaient les raisons ? Comment ont-ils été résolus ?
  1. A quel moment l’expérience de recherche-action s’est terminée ?
  1. Avez-vous des publications, documents, articles, livres publiés à la suite de ces recherche-action ?
  1. Connaissez-vous des expériences emblématiques de recherche-action, des courants de la recherche-action ou des méthodes spécifiques (analyse institutionnelle, recherche action participative…) qui vous inspirent ?
  1. Votre organisation serait-elle prête à participer à de nouvelles recherche-action ? Quels seraient vos besoins ? Les questions que vous aimeriez aborder ? Des premières hypothèses de recherche  ?

Le modèle EPIC

L’université de l’Oregon a mis en place un modèle intéressant pour renforcer les partenariats entre l’université et les communautés locales.

Le modèle EPIC vise à relier le capital humain des universités aux gouvernements locaux et aux communautés afin d’améliorer la qualité de vie et la richesse sociale de toutes les parties concernées. EPIC-N est une association à but non lucratif constitué des institutions qui adoptent des partenariat université-communauté.

Le modèle EPIC repose sur 5 axes :

-Respect des structures administratives existantes, les responsabilités individuelles et les incitations de toutes les parties prenantes

-Respect des structures administratives existantes, les responsabilités individuelles et les incitations de toutes les parties prenantes

-Création d’un véritable partenariat avec les gouvernements locaux (ou les organisations communautaires)

-Viser intentionnellement l’amélioration de la qualité de vie de la communauté

-Se concentrer sur la contribution identifiée, conduite et évaluée par la communauté à la communauté

-Être un catalyseur multi-disciplines et grands nombres (cours, étudiants, heures)

-Création d’un véritable partenariat avec les gouvernements locaux (ou les organisations communautaires)

Plus d’infos : https://www.epicn.org/

Sustainable Cities Initiative (SCI) est un groupe de réflexion appliqué se concentrant sur la durabilité et les villes grâce à la recherche appliquée, l’enseignement et les partenariats communautaires. Nous travaillons dans toutes les disciplines qui correspondent à la complexité des villes pour relever les défis de la durabilité, de la planification régionale à la conception des bâtiments et de l’amélioration de l’engagement de diverses communautés à la compréhension des impacts sur les budgets municipaux des technologies distruptives et de nombreux problèmes entre les deux.

https://sci.uoregon.edu/










	

LE MOMENT DU CAHIER 6 DU RAMAU

« Beaucoup de réponse à un appel à contribution avec une importance particulière de l’observation participante liée à des dispositifs CIFRE, des recherches action ou des missions d’expertises (…) Le cahier 6 fait état de la nébuleuse de réflexion qui entoure le sujet de la participation dans les année 2010 (contexte marquée par trois éléments notoires : édiction de loi qui rendent l’association des habitants obligatoires pour certains types de projets, émergence d’un impératif participatif lié à la montée en puissance d’enjeux de gouvernance locale et de légitimation politique, des enjeux de développement durable.

in Ramau, vingt ans de recherches, sur la fabrication de la Ville, Cahier du Ramau 10

Les résistances des professionnels s’expriment particulièrement lorsque les habitants mobilisent eux-mêmes des savoirs professionnels, qui peuvent entrer en concurrence avec les savoirs des professionnels attitrés et remettre en cause leur monopole du savoir et de la décision sur les questions techniques. Ces derniers ont ainsi tendance à confiner les habitants dans un savoir d’usage et à écarter toute prise de parole qualifiée sur un plan technique ». (in Héloise Nez, Les savoirs et savoir-faire des professionnels face à la participation : entre aptitude au dialogue et communication graphique », Cahier Ramau 6, p151-161 (citation p159)

Introduction du cahier 6 :

« L’implication des habitants dans les décisions concernant leur cadre de vie met en cause les périmètres des professionnels, la spécificité des compétences et des savoirs détenus par les experts, et vient questionner des professions qui sont par ailleurs assaillies par divers problèmes d’identité collective. ». Les habitants ont en effet tendance à « déplacer les questions », et à « bousculer les « codes culturels » des acteurs professionnels », ce qui n’est pas sans susciter de résistance dans un univers traditionnellement très normé.

Ainsi comme le souligne Zetlaoui Léger, « la tentation est toujours forte d’invoquer « la raison technique » pour restreindre les velléités participatives émanant du pouvoir politique ou de la société civile, au nom, par exemple de principe de confidentialités ou de préservation de l’équilibre financier d’une opération ; la dépasser revient à penser de manière inventive les rapports entre processus et procédures, entre construction de sens d’un projet et approche normative de l’urbanisme.

ENQUETE CADRE DE VIE

Entre 2015 et 2017, l’association Un Centre Ville Pour Tous a proposé une ’enquête Cadre de Vie et Résidents rue de la République à Marseille dite ENCRE. Cette initiative a donnée lieu à une collaboration avec plusieurs acteurs et institutions de l’ESR : ENSA Montpellier et Marseille, de l’Université Paris 8, des laboratoires PACTE de l’Université Grenoble Alpes, du LPED Aix-Marseille Université et du Centre Max Weber de l’Université Lyon 2.


Davantage d’informations sur le blog de l’enquête : www.encre.hypotheses.org

Les communs dans la cite

A Marseille, le LPED, l’école du paysage, l’école d’architecture le mucem, et plusieurs collectifs et associations dont B.A.Balex ont construit un atelier permanent et itinérant « les communs dans la cité ».

1 ère rencontre « Le jardin Levat : quel commun construire ?» à Marseille le 7 et 8 décembre 2018

Cette rencontre constitue le premier événement du projet d’atelier permanent et itinérant « les communs dans la cité » . Ce projet d’atelier s’inscrit dans la continuité des rencontres « Les communs, la cité, la ville » qui se sont tenues les 8 et 9 décembre 2017 dans plusieurs lieux de la ville. L’un de nos objectifs était que ces rencontres constituent un moment fondateur d’une dynamique collective de recherche et de débat public à Marseille sur le thème de la cité réinvesti à l’aune des communs. Notre projet d’atelier permanent et itinérant que nous ouvrons avec ce premier atelier consacré au jardin Levat situé dans le quartier de la Belle de Mai témoigne de notre désir de faire vivre cette dynamique collective. Il est le fruit de plusieurs réunions de travail associant chercheur-e-s, enseignant-e-s, artistes, habitant-e-s et membres de
collectifs et d’associations.

Prendre les communs au serieux, France culture

ville en commun

Le 26 novembre 2019, @LandonAurelie du @CRH_LAVUE a présenté une recherche-action mené avec Ville en Commun dans le cadre de l’appel en commun mensuel de Remix.

Le rapport peut être téléchargé ici : https://nuage.en-commun.net/s/R5FEzGZmnk5XH7d …

On trouve des traces de ce community call sur le wiki de Remix https://wiki.remixthecommons.org/index.php/19.11Usage_du_concept_de_dignit%C3%A9_dans_des_politiques_publiques_locales#rechercheaction

Présentation

Ce site est le journal de bord de l’état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains réalisé par Planning et l’AITEC.

L’objectif de cet état des lieux est de produire une
analyse (y compris rétrospective) des relations et des apports réciproques entre chercheur-e-s universitaires, académiques,
bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au
logement.

Il s’agit de questionner la place de l’expertise citoyenne dans la transformation sociale, les lieux de construction de l’expertise citoyenne, les méthodes de recherche-action et la production de savoirs partagés.

Il a été identifié plusieurs problématiques qui constitueront des axes de travail structurants en fonction des études de cas et des
spécificités d’approche de chacune des associations :

• Comment interagissent le monde de la recherche et les associations et collectifs d’habitant.es dans la construction des luttes ?

• Comment se soutiennent et s’alimentent ces deux acteurs des luttes urbaines : qui sont-ils, quels outils, quels appuis, quels
freins ?

• Quelles sont les méthodes de recherche-action qui permettent aux organisations d’habitants de réellement participer à la
gouvernance de la recherche urbaine ?

• Quels sont les savoirs qui émergent des coopérations entre chercheurs et mouvements d’habitants ? Quels sont les hypothèses de recherche ? Quelles contributions à l’agenda de recherche et des mouvements urbains ?