No 24 – Sommaire / Edito

Sommaire

SENS INTERDITS

“Un autre regard sur l’injonction thérapeutique”, interview du Docteur MAILLET par Philippe BOURGLAN, Intervenant en toxicomanie et Odette TOULET CASTERA, Psychanalyste –
“Herbe Horizon nous”, par P. MOUGEL, sociologue, université de PARIS XIII

ETAT D’URGENCE

  • “Histoire d’une jeune toxicomane séropositive” par Christine LEDENIC et Abdenour CHIBANE, éducateurs
  • “A propos de l’urgence” par Krystyna FAMERY, Educatrice en Prévention Spécialisée et Monique MAMOU, Psychologue

QUARTIER-ES -TU LA ?

  • “Où sont les habitants” par Michel LESPAGNOL, Animateur –
  • “Intoxication sur la toxicomanie”, par Hugues BAZIN, Educateur en Prévention Spécialisée

LES RELAIS : ASPECT MICRO-SOCIAL

  • “Regard d’un membre de la “communauté” sur les travailleurs de la toxicomanie en représentation” par Raymonde ADDA, interview de Patrick FREHAUT
  • “Flash Gordon” par Alain BONNET, Educateur en prévention spécialisée.

ASPECTS DES POLITIQUES LOCALES

  • ‘Penser globalement pour agir localement” par Jean Paul DESCAMPS, délégué général de STAJI
  • “Toxicomanie et Intervention Locale: une nouvelle approche” par Christian BACHMANN, spécialiste en sociolinguistique et politique sociale, Université de PARIS XIII-Villetaneuse
  • “Le projet Bus santé d’Orly” par Raymond CURIE, Educateur spécialisé – “Politique de prévention locale: histoire d’une réflexion institutionnelle” par Odile BOUDEAU, Animatrice

TOXICOMANIE ET FONCTIONS SOCIALES

  • “L’empire du jeu”, par Hugues BAZIN, Educateur en Prévention Spécialisée
  • “L’approche sociologique de la toxicomanie, une approche non spécialisée”, interview de Robert CASTEL, professeur et responsable du département de sociologie de PARIS VIII, par Patrick FREHAUT

REGARD

  • “Le social peut-il nommer la toxicomanie ?”, entretien de Hugues BAZIN et Patrick FREHAUT avec Antoine LAZARUS,responsable du Groupe Multi-profe-sionnel des Prisons, Professeur en santé publique à la Faculté de Médecine de Bobigny, Responsable du secteur santé de l’Institut De l’Enfance et de la Famille.

Edito

Comment arriver à parler de la toxicomanie pour ne plus en parler, ou du moins en parler autrement ? La focalisation des discours et des images sur ce problème n’est évidemment pas fortuite. Des articles révéleront la fonction sociale remplit par la toxicomanie. Il n’est alors pas facile de dire”laissez-les tran¬quille” quand des discours insidieux introduisent l’idée de soins forcés contre la volonté de l’intéressé.
Ce “laissez les tranquille”, signifie aussi “laissez nous tran-quille”, nous les travailleurs sociaux, courroie de transmission du pouvoir, matière première de l’intellectuel, relais du spécialiste. Et là aussi ce n’est pas facile de l’affirmer à l’heure où s’exerce une pression quant à l’efficacité et au coût du social,
L’observateur lucide qualifie le travail social de “mission impossible”. Ce piège sera décrit. En sortir nécessite de refuser la culpabilité, la mauvaise conscience du devoir non accompli, du vide non rempli. Certains cherchent à solutionner tous les problèmes repérés, d’autres pensent trouver ses solutions en se référant à un savoir spécialisé prôné comme panacée, d’autres enfin exposent en vitrine des opérations spectaculaires.
La toxicomanie, plus que d’autres symptômes d’une société en mal d’identité,révèle des pratiques qui décrivent une certaine construction de la réalité sociale. Ce document ouvre une autre voie à travers l’opportunité qu’offre la revue PEPS d’une appro¬priation de la part des travailleurs sociaux d’une parole et d’une réflexion sur leur pratique. Le toxicomane n’apparait plus comme un objet médical, un symptôme qui prendrait alors la fonction bouc émissaire en tant que lieu de déversement

d’angoisses, d’invectives et de diatribes de la part d’individus en mal d’être ou en mal d’idées et d’innovations en terme de politiques sociales, mais comme sujet par sa relation au travailleur social et au réseau social.
Ainsi s’élabore chez les travailleurs sociaux une capacité à réfléchir sur la toxicomanie où leurs pratiques changent l’idée qu’on se fait de celle-ci.Un savoir et une méthodologie se con¬struisent permettant au travailleur social de s’affirmer comme spécialiste de la non-spécialisation et mettre d’oeuvre d’un travail inter-partenaires. Ce travail s’articule naturellement avec la mise en place d’une politique de prévention locale où la toxicomanie ne constituerait qu’un élément révélateur des problèmes liés aux difficultés de vie et d’insertion des jeunes.
Dans cet esprit, suite au colloque sur “Politiques locales et toxico¬manie” qui s’est déroulé fin janvier à Marly Le Roi, ce numéro spécial a été conçu par plusieurs associations intervenantes dans le social: Logement et Promotion Sociale (LPS), Service Technique pour les Activités de Jeunesse (STAJ), Paroles Et Pratiques Socia¬les (PEPS). Des travailleurs de terrain et des chercheurs s’expriment. Les propos des uns et des autres s’illustrent et se complètent mettant à la disposition du lecteur des éléments théoriques et pratiques.

LE COLLECTIF
L.P.S. : Odile Boudeau, Alain Binnet, Krystyna Famery, Michel Lespagnol P.E.P.S. : Hugues Bazin, Patrick Fréhaut, Philippe Mougel, Philippe Bourglan S.T.A.J. : Jean Paul Descamps

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Que dites vous après avoir dit "toxicomanie" ?
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Version: No 24 - mars-avril 1988
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