Réinterpréter la ville : enjeux de connaissances et de reconnaissance
Jeudi 14 février 2002 de 18h30 à 20h, Salle Le Dojo (1er étage)
Friche Belle de Mai, 41, rue Jobin à Marseille
organisé dans le cadre de la rencontre Nouveaux territoires de l’art par le programme interministériel de recherche “Cultures, villes et dynamiques sociales”, en coproduction avec Transverscité et Cité.
animé par Claude Rouot, ministère de la Culture et de la communication,
avec la participation de Hugues Bazin, Samuel Bordreuil, Claire Duport, Pascal Nicolas Le Strat, Pedro Lorente, Fabrice Raffin, Claude Renard, Claude Rouot, Margaret Shui Tan, Michelle Sustrac Gilles Suzanne et Marie Van Hamme
Le champ culturel connaît actuellement d’importants bouleversements. Artistes et inventeurs de nouvelles esthétiques de vie mêlent les disciplines artistiques, prennent en compte les multiples univers culturels. Investis à leur manière dans des territoires urbains mais aussi ruraux, ils invitent à repenser les rapports des arts, des artistes d’avec la cité et la société.
L’inscription des artistes dans les territoires urbains se situerait notamment entre des occupations à long terme et des mises en surimpression ponctuelles et particulières. Des mondes culturels et artistiques interviendraient ainsi sur un tissu urbain, économique, technique, esthétique construit pour être durable et universel.
Impliqués à divers titres dans les politiques de “ quartiers ”, comment ces artistes se positionnent-ils du point de vue de leur art, de leurs pratiques artistiques individuelles et collectives ? Quels sont les fondements communs de ces expériences qui posent de manière originale la question de la production et donc de la réception de l’acte artistique ? La posture de rupture qu’ils adoptent les rapprochent-elle des citoyens les plus marginalisés ?
La production de connaissances sur ces sujets demeure insuffisante, voire problématique. Quels enjeux sont à re-dessiner pour la recherche et pour les chercheurs qui sont tout à la fois producteurs de connaissance et acteurs de reconnaissance d’initiatives originales ? Qu’attendre et qu’escompter de l’intelligence de ces pratiques et de ces processus, qui devrait permettre d’accéder à une compréhension plus générale des cultures citadines, des partages de sociabilités et de territoire, des altérités ? L’analyse socio-anthropologie de ces secteurs est-elle prometteuse d’une reconfiguration des sciences sociales ?
Et lorsque des productions scientifiques existent sur le sujet, quels dialogues parvient-on à établir avec les acteurs de terrain, les décideurs politiques, les membres de la société civile demandeurs d’information et de compréhension qui permettent à chacun de mieux se situer et conduire leur action ?
Ses écarts peuvent-ils s’analyser ? Quels processus développer pour les comprendre ? Pour les réduire ? Dans cette dynamique, acteurs de la recherche et acteurs de ces nouvelles pratiques ne se créditent-ils pas les uns les autres du pouvoir de donner mieux à voir le monde