Par Grégory Seguin .
Marcel Jousse , anthropologue de renom , étudia pendant de longues années la gestuelle et la transformation du Soi .
il fut intéressé par les phénomènes de transe dans le vaudou mais également par les dictions et rythmiques propres aux prédications en Palestine .
Dans cette composition , il s’agissait d’observer ce qui est de l’ordre de cette notion de potentialisation – actualisation chère à la logique lupascienne et que l’on peut observer dans le travail des artistes , qu’ils soient comédiens , peintres , poètes et cétéra .
Il s’agit dans cette notion d’entendre ici le » contrôle – relachement » du geste artistique .
La lumière qui anime celui si et que l’on qualifie en premier lieu d’inspiration est ce saisissement qui l’étreint dans son sens ontologique.
De cette profondeur amplifiée en êtreté qui anime le médiateur que devient l’artiste , il s’agit pour celui si de déceler la question d’une image qu’il pressent , qu’il imagine , qu’il visionne en son for .
Etudiant ainsi cette transformation du soi connu par expérience et entrainement , je me suis attaché à tourner entre attention et intention cette idée qui , faisant sens , dans ma perception , m’amène à expérimenter ce qui est de l’ordre de cette notion vertueuse qu’en tant qu’artiste chercheur je cerne , cherche , et vivifie .
Dans ce travail de recherche au long cours , j’observe ainsi cette notion dite ‘ inspiration » qui me mène non point dans un » hors de moi » mais plus tôt dans une résonance relative à cette idée débusquée de tiers espace de l’esprit .
De ce daïmon socratique qui amène un état sur l’état comme le travaillait Henri Desroches dans sa fonction maïeuticienne de chercheur pédagogue , il est question dans la fonction psycho-phénoménologique de vivre ce » je ne sais quoi » de Jankelevitch et de travailler à partir de ce qui devient alors le caractère bio-individué de la démarche de recherche artistique .