Le Bateleur .

Cette oeuvre figure un épouvantail par son masque , situant un mouvement propre à une danse folklorique , rappelant aussi les danses folkloriques des iles ryu kyu . Ces danses comportent un élément de lecture secret , en cela qu’elles présentent des techniques martiales transmise à ceux qui doivent le comprendre , à ceux qui peuvent saisir ce qui parait être anodin pour les non initiés .

En démarche de recherche-création et pour faire émerger l’observation de sa propre créativité , il est utile dans le sens du travail du théoricien de revenir de manière ethno-méthodologique sur une boucle systémique permettant de se nourrir de références bibliographiques, artistiques afin de saisir dans une stratégie métacognitive que ce que l’on pense avoir appris  » sur le tas  » est en fait et surtout nourri de ce qui est souvenir subconscient.
Dans cette approche en auto-formation ( Barbier , Desroches , Galvani ), il devient utile de revenir à observer dans l’histoire de l’art des œuvres d’artistes et ainsi , on peut s’apercevoir, comme quand on lit un roman une deuxième fois, que certains détails apparaissent car qui n’ont pas été perçu lors de la première lecture .

Ainsi donc , en étude avec Hélène Foissac Seguin par échange nourri , je me suis aperçu que , dans l’exemple, Kandinsky était tombé par sérendipité sur une vision différente de son travail de figuratif . Ayant fait tombé une de ses créations , il pu la voir à l’envers . Saisi alors par une vue différente de l’œuvre dans son regard , il tomba lui même sous le charme cosmogénique ( Goethe ) de ce qui était de l’ordre de l’inconscient entré en communion avec la matière picturale .
De manière averti , on peut observer ainsi que dans son œuvre , quand on regarde ses toiles en les tournant ,apparaissent des tracés de type figuratif et que celui si a probablement choisi alors de travailler ainsi dans la transition de sa période figurative vers l’abstrait .
un tel apport lui ayant permis  » déclic  » peut être rapproché de la démarche de Georges Mathieu . Rappelons le, Georges Mathieu pu s’exercer à apprendre la calligraphie chinoise . Cette pratique devint également élément déclencheur dans l’évolution de sa pratique qu’il ne quitta probablement plus car devenu élément de sa touche personnelle en fabrique .
M’étant nourri de pratique calligraphique de type hébraïque et arabe pour la beauté des déliés , j’ai cherché de 2010 à ce jour cette forme en mouvement , si simple en réception du regard mais si efficace dans le dénuement de l’encre . Rappelont alors que simplifier n’est pas enlever mais bien plus , devient exercice intelligent entrainant par  » simples  » coups de poignet l’émergence d’une valeur esthétique certaine .
Ainsi donc , actualisant ces différentes approches autour du travail sur la toile et fort donc d’une pratique de recherche et de pratique exercé sur près de 10 ans , je me suis vu travaillé avec les doigts la peinture à l’huile que je n’avais jamais exploité .

De la précision de mon doigté , entrainé par 10 ans de pratiques martiales et 10 ans de pratique des synthétiseurs , j’ai pu observé la finesse aigu comme l’acier d’une lame de ce qui concernait ma gestuelle, potentialisée par l’émergence de ce qui est inspiration artistique , actualisé par l’exercice de ma production sur la toile .
Je rappelle ici que cette gestuelle part du ventre , siège d’un souffle de type chi kung et que cela s’exécute sans blocage de ce dernier : on peut entendre ici l’exercice d’un  » contrôle – relâchement  » propre à la logique lupascienne . Il est alors utile d’entendre que cette discipline affermie par la pratique et stratégiquement perçu comme une partition dans la composition d’une oeuvre sonore rappelle la notion  » shu ha ri  » de l’art martial :  » apprend le kata / comprend le kata / depasse le kata .
Fort de ces références bibliographique , il devient compréhensible, pour le spectacteur récepteur, que j’ai saisi la pratique , que j’ai compris cette dernière et que j’ai fais émergé ma propre mouvance , définissant alors , à partir de l’héritage historique des divers courants que j’aborde , ce qui devient bien plus qu’un concept pour être en usage praxéologique la définition d’une théorie artistique .

Grégory Foissac Seguin ©

Une réflexion sur les tiers espace de type nomade .

La Nuit du SDF , collection privée .

Dans le champs de la culture et de la citoyenneté , nous nous sommes questionnés depuis le montage du C.U.C.S de la cabane à gratter quand Grégory Seguin était vice-président de l’association  » les p’tits gratteurs  » .

Comment mobiliser , comme créer du lien , comment produire du sens à travers une action collective ? De cette attention de tout instant , c’est bien l’enjeu ici cerné de qualifier un espace de possible par le biais de rencontres et d’échanges sur le vecteur d’une animation tracée sur un territoire , une communauté de commune , une place publique , une friche .

il s’agit pour nous d’imaginer en tant que chercheurs acteurs ce qui est du fait que si le chercheur cherche du sens ( Barbier ) on peut tendre vers le fait que l’acteur dans le système ( en référence à Crauzier ) tente de le propager .

Dans l’exemple on peut remarqué, entre autre chose, que pour ce qui est du sens pour l’écoute de ce que l’on perçoit comme étant de la musique passe par un temps présent dans l’oreille interne et se réverbère sur un temps passé dans ce qui est de l’ordre de la mémoire de l’écoutant .

On peut remarqué ici dans cette appréciation de la musique l’analogie de ce qui est de l’ordre du sens , pur , vivace dans son entrainement en dynamique quand un groupe ouvert et/ou fermé l’expérimente sur une pédagogie de projet en sa perspective de reliance ( Lewin ) encrée sur un territoire , une communauté de voisinages , un lotissement , un parc résidentiel .

c’est tout l’art d’amener ce point vecteur d’un levier de transformation en interne pour ce qui concerne le citoyen participant devenu acteur local porté en saisissement dans ce qui amène le questionnement dans sa potentialisation du raisonnement .
Nous cherchons à proposer , à propager , à délier pour permettre en élément de facilitation le champs de possible que porte l’être citoyen .
En priorité et en premier axiome nous plaçons la notion épurée d’animation en cela qu’il s’agit dans sa racine étymologique de donner souffle et vie .
Il s’agit en réflexivité d’observer pour amener , permettre d’apprendre à apprendre , de savoir quoi savoir ( Desroches ) pour souffler sur les braises vivantes d’une gamme émotionnelle avec le public afin de tendre dans le meilleur des possibles vers cette propagation de ce qui est ce sens que chacun cherche dans son chemin de vie .

La fonction de réverbération.

De la germination des étoiles , collection privée .

Dans la perspective de changement et de transformation par ontogénèse qu’apporte une démarche de recherche action , on perçoit en tant que praticien chercheur que le public participant , les techniciens, les institutionnels s’ouvrent en perspective d’aller vers ce qui se fait propice et se fait porteur : le sens d’une action commune et reliée .

De cette fonction dynamique qui entraine un sentiment ontologique d’individuation dans une perspective bio-psychologique ( Galvani ) la pertinence du praticien chercheur devient alors un reflet de son individu en tant que point d’attache pour le public .
Celui ci se lie par la dynamique de groupe dans une réflexivité tout à fait particulière qui répond à ce besoin de sens .

A cet engagement personnel dans ce qui devient plus qu’une somme d’individus mais la valeur intégrante d’une pierre d’achoppement , la démarche de transformation opère en se révélant être besoin primordial ne demandant qu’à être alimenté et nourri par l’échange et la verbalisation.

C’est ainsi qu’on observe ce changement psycho-phénoménologique dans le groupe de recherche action et ceux si ne demandent alors qu’à s’exprimer , qu’à observer , qu’à définir ce qui est de l’ordre d’un sentiment d’appartenance à une dynamique de groupe .

C’est de ce point particulier qu’émerge l’objectif d’auto-formation , de formation action dans une matière riche qu’il devient alors possible de capter par des processus tel que l’auto-ethnographie , les récits de vie , les autobiographies raisonnées .

Dans cette approche relevant d’une forme méthodologique proche de la psychologie expérimentale , on permet, dans et par la dynamique définie et mobilisée , d’approcher la nature de cette fonction dynamique qui permet un élan vibratoire de l’individuation , semblable à la notion de halo en psycho-sociologie .

Quand Kurt Lewin avait fondé en découverte la dynamique de groupe en s’appuyant sur la physique classique par le biais de sa théorie des champs , il est ainsi tracé une perspective de recherche qui se nourrit de l’observation participante du public ciblée .

Ainsi quand on observe qu’en chimie moléculaire , un atome d’eau isolé ne gèle pas malgré une température froide et que plusieurs molécules d’eau réunies dans un contenant voient alors la fonction de gel émerger : quel peut être le cheminement d’une dynamique de groupe au plus proche contact des différentes dimensions de la société ?

Comment propager comme une fonction d’onde la perspective de transformation que peut vivre un groupe en dynamique de recherche action ?

Il est probable que l’on puisse modéliser une fonction de  » REVERBERATION  » semblant émaner comme un écho que le groupe de recherche action pourrait alors entrainer dans cette notion systémique de récursivité : ceci va en s’amplifiant par retour de boucle régulatrice .

Grégory Seguin pour le C.E.T.R.A .

De la férocité de Cerbère.

N est il pas la qui gronde devant la grande porte ?

Se nourrissant de cohorte d’hommes damnés,
Derrière lui il n y est que des ombres tremblantes , exsangues de supplices et de peau calcinées .
Il se dresse de superbe et de haine cupide à garder l’entrée infernale ,
Face aux malheureuses âmes bien trop résignées,
il n est que le grondement d’un rugissement guttural.

Grégory Seguin .

LE SPECTRE DE LA FORET

Par Hélène Foissac , Professeur d’arts plastiques et de Français , diplômée de sciences de l’éducation .

Présentation écrite de l’œuvre par Grégory Seguin Artiste – chercheur .

Travail de composition autour de la présence , de la notion de reflet , de ce qui est fantomatique et qui erre probable dans les contes de fées, aux alentours de quelques rochers , près d’un ruisseau …

De cette matière éthérée , travaillée dans une notion de gestuelle propre à l’exercice d’un tracé sûr , d’une discipline pratiquée pendants 30 ans dans l’exercice de son métier de professeur d’arts plastiques et de français , Madame Foissac fige dans cette œuvre l’exécution d’une empreinte au ressenti , alliant la puissance de l’instinct pour affiner ce qui est de l’ordre d’un saisissement entre fugacité et réminiscence .

/// Le lion de Jessé ///

référence à l’art sacré , les arbres de Jessé apparaissent en bas relief dans les chapelles , les églises ..

Le lion de la tribu de Judas , vainqueur , victorieux annonce la puissance masculine du Verbe incarné .

quand est il de son pendant féminin ?

si l’on suit la trace archéologique et pour exemple dans la légende doré , il est question d’aborder la notion virginale de la beauté , de l’éternel féminin .

il n’existe pas de lumière si il n’y a pas d’ombre , pas de yang sans le yin et certains disent qu’il faut avoir gouter au vinaigre pour apprécier le miel … qui peut dire avoir manger du pain noir pour espérer son pain blanc ?

de ce questionnement , l’on remonte à la descendance légendaire de la petite servante qui accueilli en son sein celui qui fut couronné d’épine .

Il existait un culte lunaire dans la ville sainte , les filles de mauvaise vie y tournaient leur espérance , leur fugitive pensée .

Une veuve mis un jour deux piécettes dans le tronc du temple sacré .
ainsi , voulant rappeler également et de par la même qu’il est plus difficile de faire monter un riche vers l’au delà que faire passer un chameau dans le chat d’une aiguille , nous éprouvons le trait qui vivifie de gloire ce qui est esprit intangible , ce qui est souffle de tension dans le tracé fait au doigt , à la chaleur d’une matière qui réagit par sympathie , qui se laisse guidée .

De cet exercice pratiqué dans l’attention d’une parfaite transmisson orale pour la succession d’une recherche et pour l’aboutissement d’une idée , nous vivons ici dans notre espace pour transcender , entre vivacité de nos psychés et agilité de nos corps bien vivant , ce que nous nommons l’exercice de la manière et la puissance de la beauté .

G.S

Présence hiératique

Qu’est ce qui frappe l’individu , l’être humain face à un vestige , un fossile , un trésor archéologique ?

Est ce le temps qui passe et calcifie par son emprunte ? est ce encore la présence de l’espace quand on est saisi de vertige devant l’inéfable substance d’un ciel bleu ?

Gaston Bachelard se saisissait de rêverie devant la flamme d’un feu , devant l’eau d’une rivère ou encore face au vent qui soufflait en bise , en zahir où en tempète …

face à l’évènement échappant à tout contrôle et devant ce temps qui fait si bien les choses , il est question dans un positonnement artistique pour une telle proposition esthétique de malaxer la forme qui émerge , de laisser paraître dans la charnelle matière l’idée d’un façonnement venant d’une profondeur archétypique , laissant paraître ce saisissement d’absolu dans ce sentiment lancinant de ce qui se remarque , de ce qui se fait vertus .

Art : étude picturale sur la transformation du Soi .

Par Grégory Seguin .

Marcel Jousse , anthropologue de renom , étudia pendant de longues années la gestuelle et la transformation du Soi .

il fut intéressé par les phénomènes de transe dans le vaudou mais également par les dictions et rythmiques propres aux prédications en Palestine .

Dans cette composition , il s’agissait d’observer ce qui est de l’ordre de cette notion de potentialisation – actualisation chère à la logique lupascienne et que l’on peut observer dans le travail des artistes , qu’ils soient comédiens , peintres , poètes et cétéra .

Il s’agit dans cette notion d’entendre ici le  » contrôle – relachement  » du geste artistique .

La lumière qui anime celui si et que l’on qualifie en premier lieu d’inspiration est ce saisissement qui l’étreint dans son sens ontologique.

De cette profondeur amplifiée en êtreté qui anime le médiateur que devient l’artiste , il s’agit pour celui si de déceler la question d’une image qu’il pressent , qu’il imagine , qu’il visionne en son for .

Etudiant ainsi cette transformation du soi connu par expérience et entrainement , je me suis attaché à tourner entre attention et intention cette idée qui , faisant sens , dans ma perception , m’amène à expérimenter ce qui est de l’ordre de cette notion vertueuse qu’en tant qu’artiste chercheur je cerne , cherche , et vivifie .

Dans ce travail de recherche au long cours , j’observe ainsi cette notion dite ‘ inspiration  » qui me mène non point dans un  » hors de moi  » mais plus tôt dans une résonance relative à cette idée débusquée de tiers espace de l’esprit .

De ce daïmon socratique qui amène un état sur l’état comme le travaillait Henri Desroches dans sa fonction maïeuticienne de chercheur pédagogue , il est question dans la fonction psycho-phénoménologique de vivre ce  » je ne sais quoi  » de Jankelevitch et de travailler à partir de ce qui devient alors le caractère bio-individué de la démarche de recherche artistique .