Les actions éducatives en milieu ouvert prennent l’environnement urbain ou périurbain comme cadre. Cette option tranche considérablement avec les pratiques majoritaires dans le secteur éducatif, social ou socioculturel qui inscrivent plutôt leurs actions dans des environnements spécifiques, souvent institutionnalisés qui sont généralement très différents du milieu habituel des enfants, en particulier pauvres et précaires.
Les différences en termes de pratiques professionnelles des acteurs sociaux, selon cette inscription dans l’environnement d’origine (« naturel ») ou institutionnel sont saisissantes, en particulier pour tout ce qui touche à la manière de mener et concevoir les groupes ou les activités.
Il convient donc de spécifier ces différences et en particulier d’approfondir les notions mises en avant par les pratiques de travail en milieu ouvert et leur théorisation, notamment au travers du courant de la Pédagogie sociale ».
Les pratiques liées à la prise en compte de l’environnement mettent en avant une notion « d’inconditionnalité » que l’on retrouvera à la fois comme caractéristique de l’accueil de tout type d’âges ou de profils, mais aussi comme capacité à adopter les actions éducatives, sociales ou socioculturelles à tout type d’environnement (y compris très dégradé comme les bidonvilles).
On peut définir comme matérialiste et pragmatique cette approche de l’action socioéducative qui propose aux publics désignés par son action, de s’approprier leur territoire, de l’habiter et de le transformer en en faisant à la fois un lieu d’expression et de production sociale.
Dans cette perspective, les acteurs éducatifs qui souscrivent aux principes et pratiques de la Pédagogie sociale visent à modifier l’environnement par la transformation de la relation de ses habitants entre eux et avec celui ci. L’environnement ainsi travaillé, doit pouvoir être perçu progressivement comme un milieu, c’est à dire un point de rencontre entre les différents centres d’intérêt, les repères des habitants.
Par Laurent OTT, docteur en Philosophie , formateur et chercheur en Travail social – Contact : <laurent.ott@orange.fr> – http://www.intermedes-robinson.org/
Christian WEISS
octobre 10, 2017 at 12:17pmLes rapports qu’entretiennent nos sociétés avec les délaissés, les friches, les espaces à l’abandon témoignent de notre rapport à la nature et à la vie. Hommes et nature méprisée s’y côtoient. Dégradés et/ou appauvris, ces espaces peuvent être des sites pilotes pour favoriser la biodiversité humaine, sociale et environnementale (Au Brésil, les favelas vertes). L’empreinte de l’environnement naturel a des effets directs sur le bien être et les relations sociales de ceux qui y vivent. S’approprier ces espaces vers une démarche écologique, tant de subsistance que de partage avec la nature développe le vivre ensemble et le respect des assemblages biodiversitaires.
https://www.ouest-france.fr/insolite/une-oasis-verte-dans-les-favelas-de-rio-3437148