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Paroles Et Pratiques Sociales

Paroles Et Pratiques Sociales

Regard inédit du travail social sur la période 1982/1998

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travail social

No 52-53 – Sommaire / Edito – Nouvelles approches

3 mai 20201 juillet 1996 Mehdi Farzad

Sommaire

AVANT PROPOS

PEPS ET LES ENJEUX SOCIAUX

  • VERS UN NOUVEAU PROJET DE PEPS…
  • LES PAROLES S’ENVOLENT, LES ÉCRITS RESTENT
  • LA QUESTION DE LA QUESTION SOCIALE
  • LA QUESTION SOCIALE OU LA QUESTION MORALE
  • CE QUI FAIT LIEN…OU LA QUESTION DU SENS
  • EPUISEMENT DU MODELE DE «L’ETAT SOCIAL»

PROJETS DE RECHERCHES

  • PAROLES DONNÉES, PAROLES ÉCHANGÉES
  • LES MOTS POUR LE DIRE
  • LES PROJETS DE VIE
  • ÉCRITS PROFESSIONNELS
  • LA RECONNAISSANCE ET LA VALIDATION DES ACQUIS
  • ARTS CREATEURS DE NOUVEAUX ESPACES
  • LIVRES – ANNONCES

Edito

AVANT PROPOS
Nous avons adopté cette nouvelle formule afin de développer d’autres outils de réflexion relatifs aux questions sociales. Ainsi, l’ob¬jet
de Paroles et Pratiques Sociales ne sera plus seulement les travailleurs sociaux, mais les questions sociales. Nous formulons en effet l’hypo¬thèse que la version actuelle de PEPS, maintenant semestriel, peut et saura réunir les conditions favorables à un débat d’idées plus élargi dans le champ social, débat nourri par et pour des personnes, pro-fessionnelles ou non, intéressées à contribuer aux recherches de solutions de « problèmes de société • devenus de plus en plus com¬plexes.
Nous souhaitons en particulier prendre appui sur les travaux de la recherche et de la formation, outils rédactionnels et de réflexion per-mettant à PEPS de communiquer avec un public plus large que notre lectorat actuel. Ainsi, nous invitons les enseignants, les formateurs, les étudiants, les chercheurs, les travailleurs sociaux…, à collaborer à notre entreprise.
Sollicitant différentes approches, nous ferons se rencontrer autour des thématiques de société, des acteurs et des chercheurs du social, et de e fait émerger de nouvelles dynamiques multiréférentielles. Enfin, nous pensons être en mesure de répondre aux demandes des lec¬teurs à partir d’outils méthodologiques et conceptuels plus appro¬priés, tout en gardant les acquis et l’identité de PEPS.
Les textes présentés dans ce numéro de Paroles et Pratiques Socia-les, sont organisés en deux parties. La première rend compte de pré-occupations de praticiens du champ du travail social à partir des ex-périences de PEPS depuis sa création en 1982. Chaque texte est fina¬lisé par une proposition, sous forme d’un projet de recherche pré¬senté dans la deuxième partie de ce numéro. Cette deuxième partie peut être considérée, comme un ensemble de projets ayant pour ob¬jectif la sensibilisation des lecteurs, qui pourront nous contacter pour participer aux recherches en cours ou en proposer de nouvelles.
Depuis 1982, PEPS demeure l’une des seules revues associatives à rester libre et indépendante avec comme principale ressource les abonnements. L’ensemble des personnes qui animent bénévolement la revue sont, par ailleurs, des professionnels de la recherche, de la formation, du travail socio-éducatif. Ils sont convaincus qu’ils peu¬vent compter sur nos lecteurs pour mener à bien la réalisation de ce nouveau projet.
Mehdi Farzad

Catégories No 52-53 - Nouvelles approches Étiquettes innovation, travail social Laisser un commentaire

No 48 – Sommaire / Edito – Y a-t-il encore un travailleur social dans le secteur ?

3 mai 20201 octobre 1994 Mehdi Farzad

Regard sur l’actualité
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DU LOGEMENT, G. R. A. L

Rencontre avec …
RENCONTRE AVEC JACQUES ARDOINO, Mehdi FARZAD et Saed RAI VANDi

Mémoire du travail social
LA QUALIFICATION DES ÉDUCATEURS, Dominique TURBELIN

Travail social à l’étranger
VOLONTAIRE POUR LE TIERS-MONDE, V. MUKESMAMIRA

DOSSIER : VERS UNE NOUVELLE PROFESSIONNALITE

  • INTRODUCTION
  • TABLE RONDE, Lorette PIERRET et Jean-Luc DUMONT
  • CULTURE PROFESSIONNELLE, Elisabeth BAUTIER
  • PENSER L’AVENIR DU SOCIAL, Jacques MARPEAU
  • TOURNANT HISTORIQUE, Marcel JAEGER
  • QUELQUES CHANGEMENTS, VITE …. Francis PINTIAU
  • COORDINATEUR SOCIAL, Christian de la ROCHEMACE
  • A LA CONQUETE DE NOUVEAUX TERRITOIRES, Martine BRETECHE
  • MÉDIATRICES CULTURELLES, Hanifa CHERIFI
  • ENTRETIEN AVEC JACQUES ION

Pratiques sociales
L’EDUCATEUR DE RUE ET L’ETHNOGRAPHE, François-Rodolphe INGOLD et Mohamed TOUSSIRT

Ici et maintenant
QUAND LES SANS DOMICILE S’ORGANISENT, Didier SUSSEST

Arts et Cultures
LE VOYAGE AU MAROC DE DELACROIX, Catherine MARMIESSE

Rubriques
REVUE DES LIVRE ANNONCES

Edito

1994 a été une année particulièrement difficile pour des populations défavorisées, victimes des politiques ayant pour objectif la gestion de la misère sociale. La campagne lancée le 23 novembre pour l’élaboration d’un pacte contre l’exclusion et la pauvreté, par une trentaine d’associations qui avaient lancé un cri d’alerte, confirme cette misère. Cette campagne a d’ailleurs pris le nom d’Alerte (1).
Des données observables sur la scène sociale (2), ont mis en évidence l’entrée de la société dans une ère « nouvelle » : sociale, économique et culturelle. L’existence des SDF, la banalisation de présences ininterrompues de mendiants sur les places publiques, la croissance des précarités…, qui n’ont cessé de se développer en s’institutionnalisant, vont dans ce sens.
L’année 1994 a été aussi une année paradoxale : nous avons pu assister à la fois à une reprise économique et en même temps à la fin de la croyance en un progrès partagé. Ainsi la dualisation de la société et le chômage par exemple étaient présentés jusqu’à maintenant comme liés à la crise. Le mouvement anti-CIP (3) du début 1994 a révélé cette mystification : le chômage était d’abord une solution avant d’être un problème.
Parallélement le changement des profils professionnels « nouveaux », apparu ces dernières années sur le terrain des professions de l’action sociale a confirmé cette officialisation de la dégradation(4).
Quant aux travailleurs sociaux, ils étaient également touchés par la «nouveauté» de cette situation sociale. En effet, on les a vu à leur tour, démunis de moyens matériels et d’outils pédagogiques et conceptuels adaptés au climat social actuel (in) attendu.
C’est ce constat qui a motivé PEPS à mener une réflexion profonde et critique sur ces points, en étudiant notamment les pratiques dans lesquelles les «usagers» auraient un rôle d’acteur principal (5). En ce sens, l’année 1995 s’annonce riche en événements pour PEPS et pour les travailleurs sociaux qui souhaitent sortir de ce marasme.
Ainsi, quatre dossiers vont être réalisés prochainement et d’ores et déjà, des équipes de travail ont commencé à se réunir. Ils traiteront des thèmes suivants :

  • La place des nouvelles technologies dans le travail social (n°49 – mars),
  • L’accès au logement (n°50 – juin),
  • Que sont-ils devenus ? Que deviennent les travailleurs sociaux qui sont «sortis» du champ de leur compétence initiale ? (n°51 – septembre),
  • Insertion des personnes handicapées (n°52 – décembre).

Les personnes qui souhaitent participer à la réalisation de ces dossiers, peuvent prendre contact avec PEPS. Des conseils techniques et des soutiens rédactionnels seront envisagés pour les rédacteurs qui le souhaitent.
Concernant le développement du travail en réseaux, nous souhaitons créer des comités locaux en dehors de la région parisienne. Les travailleurs sociaux non Parisiens pourraient ainsi participer à la constitution de ces réseaux. PEPS envisage de devenir une instance de mise en relation avec comme support l’écriture, outil de communication, de formation et d’auto-évaluation.
L’association Paroles et Pratiques Sociales est aussi un organisme de formation. Nous comptons, à ce titre, organiser des journées d’études et proposer nos services aux différentes institutions (associations, écoles, services socioculturels, etc.), afin d’apporter une parole autre par rapport à ces nouvelles problématiques sociales.
Sur chacun de ces points, PEPS est ouvert à toute personne désireuse de partager ses idées et ses pratiques.
En attendant votre prise de parole, bonne et heureuse année à toutes et à tous.

Mehdi FARZAD

(1) Voir sur ce sujet, l’article de Brigitte BERTIN, Lutte contre la pauvreté et l’exclusion, in Lien social, n° 284, 1994.
(2) L’ouvrage de Pierre BOURDIEU, La misère du monde, Seuil, 1993 traduit aussi cette situation.
(3) Cf. Hugues BAZIN, Qui casse qui ?, In PEPS No 45, 1994.
(4) Le dossier du présent numéro tente d’apporter des réponses à certaines questions posées par une nouvelle professionnalité du social et sur le sens et la compétence du travail social aujourd’hui.
(5) Pour plus de précision sur les pratiques sociales non-instituées, voir J.J. DELUCHEY, la présentation de la rubrique intitulée Ici et maintenant , in PEPS, n° 47, 1994.

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No 47 – Sommaire / Edit

16 avril 20201 juillet 1994 Mehdi Farzad

Sommaire

Regard sur l’actualité

REGARDS SUR LA FORMATION DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL
H.THENAULT

Rencontre avec …

RENCONTRE AVEC RUTH CANTER KOHN

Mémoire du travail social

LE TRAVAIL SOCIAL ET LA «CRISE»
Hugues BAZIN

Travail social à l’étranger

LE TRAVAIL SOCIAL AU SÉNÉGAL
Béatrice VANDERHAGHEN MAGGI

DOSSIER : LE COMTE DES OUTILS ET DES HOMMES

ETRE SECRETAIRES DE COORDINATION
Madame DOMBRE-PICAULT, Madame MARCHAND

UN LIEU RESSOURCE
Anne BOUZIGON

L’ASSISTANT SOCIAL «ELU»
Assistants Sociaux Seine St Denis

ETRE REPRESENTANT DES ASSISTANTS SOCIAUX
Assistants sociaux : Yvelines

L’ANNUAIRE DES SERVICES SOCIAUX
Patricia DEVAUX-SPATARAKIS

LES COMITES DE PROVINCE
Vincent BUFFET

PRATIQUE ET REFLEXION
Assistantes sociales : Indre et Loire

L’UTILITE DU CLICOSS 77
Jacqueline TAVIAUX

UN LIEU D’ECHANGE
Assistants sociaux hospitaliers Seine et Marne

COMMENT RÉINTRODUIRE DE LA DÉMOCRATIE ?
Chantal BRUN

CIRCONSCRIPTION – COORDINATION
Bernadette GAILLOT, Jean PREZEAU, M.Thérèse WEISSROOK et Françoise ULM

EMPLOIS DE PROXIMITÉ…
Geneviève PISON et Jacqueline NAERT

Pratiques sociales

  • LE BENEVOLAT EN FRANCE : FIN DE SIECLE ?
    Dan FERRAND-BECHMANN
  • VERS UNE NOUVELLE PEDAGOGIE DU DESSIN
    Jacky LAFORTUNE

Ici et maintenant

HASCHISCH ET HEROINE SONT DANS UN BATEAU
CIRC – Jean-Jacques DELUCHEY

Arts et Cultures

LA CULTURE HIP HOP EN FRANCE DIX ANS DÉJÀ
Damien MABIALA

Edito

Le «Comité des sans-logis» (CSL) et l’association «Droit au logement» (DAL), méritent d’être applaudis par la revue Paroles et pratiques sociales et l’ensemble des travailleurs sociaux dont l’objectif de leurs pratiques visent le changement des situations sociales des plus démunis (1).
Plusieurs raisons expliquent l’adhésion de PEPS à ces deux mouvements :

  • leurs actions s’inscrivent dans une approche de lutte non-classique et non étatique du travail social ;
  • les prises de décision émergent de la volonté des usagers eux-mêmes (ici les sans ou mal-logés) et non d’un «apparail hiérarchisé» ;
  • le choix des actions entreprises par ces deux mouvements découlent des diagnostics effectués par des usagers eux-mêmes de la situation dramatique du logement en France ;
  • les pratiques de ces deux mouvements convergent avec les préoccupations de PEPS à soutenir entre autre, toute action non instituée dans laquelle les résultats ne contribuent pas au maintient de l’ordre social stabilisé (2).

Le constat fait par CSL et DAL, est le suivant : Il y a actuellement en France 2 millions de logements vacants, et à Paris 117 000 logements et 3 millions de mètres carrés de bureaux vides ! Ceci correspond à la présence d’une catégorie d’exclus qui représentent aujourd’hui 3 à 4 millions de français et d’immigrés.
Ces deux mouvement basent leur lutte sur la loi de réquisition des logements vacants qui est toujours en vigueur dans la législation Française, depuis sa création en 1945. Selon cette loi, lorsqu’il y a une crise grave du logement, le Préfet peut «attribuer d’office» des logements vacants au profit de familles et de personnes sans logis, menacées d’expulsion ou très mal-logées pour une période de 5 ans durant laquelle le propriataire est indémnisé par le bénéficiaire de la réquisition ou par l’Etat.
CSL et DAL, assistés d’avocats et de militants bénévoles, organisent des actions collectives à la fois pour aboutir à des résultats concrets, mais aussi pour sensibiliser l’opinion publique sur le sort des sans abris et des individus mal-logés ou concernés par le problèmes du logement. Ils font appel à des personnalités morales, scientifiques ou artistiques, ainsi qu’aux associations de tout bord pour soutenir leurs actions et les amplifier.
Il y a des moments où les actions des travailleurs sociaux doivent d’une part se servir des médiateurs et d’autre part s’inspirer des formules originales et efficaces qui produisent du changement. Ces actions ne peuvent-elles pas utiliser les pratiques de CSL et DAL comme mode de médiation pour un travail social autre ?
L’arrivée des grands froids où les premiers concernés seront une fois de plus les personnes mal ou sans-logés ne pourra pas passer inaperçue et les travailleurs sociaux ne devront pas alors rester des observateurs silencieux.

Mehdi FARZAD
(1) Pour tout renseignement sur les actions de CSL et DAL : 3 bis rue Vaucouleurs 75011 Paris, Tél : 40 21 83 81 ou permanence : lundi, mercredi, samedi : de 14h à 18 h.
(2) Voir à ce propos les numéros 45 et 46 de PEPS et la nouvelle rubrique intitulée «Ici et Maintenant» dans ce même numéro.

Catégories No 47 - Le comité : des outils et des hommes Étiquettes politiques, travail social Laisser un commentaire

No 43 – Sommaire / Edito – Assistantes sociales : le mouvement CONCASS

3 mai 20201 juillet 1993 Mehdi Farzad

Sommaire

MÉMOIRE VIVE

  • Une Histoire qui Commence, Daniel DESCELIERS
  • Petite Histoire de l’Histoire… Marie PERRIER
  • Fonctionnement de la CONCASS, Daniel DESCELIERS
  • « Demain j’enlève le bas ! », Marie PERRIER
  • Parole refusée… Parole confisquée… Parole discréditée… Parole réappropriée…
    Daniel DESCELIERS

ÉTATS GÉNÉRAUX NATIONAUX

  • Un toit pour toi, Brigitte MONBELLET et Genevieve ARRI Nadine OTTAVI et Marie Odile PECASTAINGS
  • Les A.S. ont la santé… C,BOUDOU, M. HANTOUR, B. OLIVIER
  • Vers une disparition de la prévention, M,BRETTE, F.DUVAL
  • Prévention en milieu scolaire, Nicole GARRIC
  • Gérer la « misère du monde », Martine GOUPIL
  • I comme Insertion ?… I comme Illusions perdues !, Elise LEFEVRE, Annie DELORD, MartineSOLA
  • Au carrefour des libertés. Où vont ces mots qui parlent des maux ? Lucette BOMPARD et Henri PASSE, François MOURIER, Jean-Claude VALETTE
  • Pour que les fantassins marchent au pas, Assistants sociaux CASS 44
  • ISIS-CREAI, une école pilote ?, Eloi LEGRAND

ENJEUX, POINTS DE VUE,PERSPECTIVES

  • Commentaire critique du plan Bianco, Evelyne DAVY
  • Formation… Un enjeu d’importance, Evelyne DAVY
  • Pour un renouveau professionnel et syndical, intervention de J. Claude VALETTE
  • Maintenir les acquis et préparer l’avenir !; Anne SERMOT
  • L’homologation du DEASS, 4 ans après, ANAS
  • A S ET A S : Association des Etudiants Assistants Sociaux, Eloi LEGRAND
  • Oui ! Mais vous les AS vous êtes corpos…, DanieI DESCELIERS
  • Affaire à suivre… Marie PERRIER et Evelyne DAVY
  • Potentiellement vôtre, Evelyne DAVY
  • On a gagné ! On a gagné ! On a gagné! On a gagné ! François MOURIER
  • Demain on continue, Daniel DESCELIERS
  • La C.O.N.C.A.S.S. : notre affaire, Regard sur une profession en mouvement : le film
    Annick MARTIN et Frédérique COURRIN

Edito

Quoi de plus légitime qu’un mouvement collectif de lutte soit raconté, analysé et théorisé par ses acteurs ?
A travers ce numéro, deux constats essentiels :

  • La situation sociale est plus que jamais critique et son évolution nécessite une réflexion en profondeur, en particulier, sur la place du travail social et celle des droits fondamentaux des citoyens au sein de la société,
  • Un mouvement de lutte ne peut pas se limiter à de manifestations de rue. Il a besoin d’être pensé, réactualisé et conceptualisé pour qu’il devienne opérationnel.
    Sur le premier constat, ce numéro rend compte avec clarté de la réalité du travail social et des rôles nouveaux que les acteurs de cette profession essaient de se donner. En effet, il s’agit de faire reconnaître leur qualification et leur savoir-faire.
    Ce numéro peut être considéré comme une tribune où l’expression des assistants de service social rend intelligibles les questions posées par les difficultés sociales de milliers d’individus de plus en plus démunis.
    Concernant le deuxième constat, la réalisation de ce numéro
    manifeste la légitimité de l’écriture professionnelle « instituante » ; celle qui ne s’enferme pas dans une commande de l’institution.
    Les différentes étapes traversées par cette écriture formatrice présentée dans ce numéro, montrent la possibilité pour les praticiens de concevoir l’écriture autrement. L’activité rédactionnelle devient alors un moment producteur de changement et de transformation de l’écriture en outil de travail.
    Outre sa réalisation collective (rédaction, correction, lisibilité des
    articles, mise en pages, etc), c’est un autre regard sur l’écriture que pose ce numéro.
    En ce sens, le présent travail peut être vu comme un outil d’évaluation et d’auto-évaluation des pratiques professionnelles, des politiques d’action sociale, mais aussi, un outil de lutte collective menée par la CONCASS.
    Ce numéro souligne également le rôle formateur que l’Association Paroles et Pratiques Sociales entend développer.
    Mehdi FARZAD

Catégories No 43 - Assistantes sociales : le mouvement CONCASS Étiquettes service social, travail social Laisser un commentaire

No 42 – Sommaire / Edito

16 avril 20201 avril 1993 Hugues Bazin

Sommaire

LE SOCIAL EN MOUVEMENT

  • La notion de lien social par Brigitte HAINZ-GIRARD
  • Entre l’arbre et l’écorse : le travailleur social par M.P FOURDINIER
  • Le mouvement des assistantes sociales par Rachel KRAKOWSKI

DOSSIER : SENS DU TRAVAIL SOCIAL ET PROJETS POUR L’AVENIR

  • Introduction
  • Réflexions à propos de la formation des travailleurs sociaux par Faiza MAHJOUB
  • Pratiques d’écriture et pratiques professionnelles… par Eric AUGER
  • Dilemmes du travail social par Pierre MONTECCHIO
  • Ecrire : une démarche instituante par Max MANNIEZ
  • Evaluation des pratiques et conception de projets par Jacques LADSOUS
  • Réflexions à propos de la formation d’intervenants sociaux pour les banlieues par Mohamed TOUSSIRT et Gérard LEBLANC
  • Regards sur la journée du 7 mai par association 93 action banlieue
    Travail Social et social médiatisé par Hugues BAZIN
  • Emmergence du rôle social du média télévisuel par Patick FARBIAZ
  • Rock multiréférentiel par Damien MABIALA

JEUNES ET INSERTION

  • La négation du social dans le scolaire par Maryline COSSA
  • Des vacances différentes par Michelle RIGALLEAU
  • La « nouvelle » violence par Georges LAPASSADE

TRAVAIL SOCIAL A L’ETRANGER

  • La formation dans la prévention par Léonardo Montecchi

ARTS ET CULTURES

  • Carnaval d’outre-mer par Christine ORNEME
  • Le canaval antillais : un jeu de rôles par Damien MABIALA
  • Musique rebelle par JMI

Edito

Les mots cachés

Un mot peut en cacher un autre, cela devient parfois un art de la dissimulation… Le mot intégration largement usité dans la décennie précédente pour qualifier en particulier le travail auprès des populations immigrées a éludé une mise en oeuvre de la citoyenneté. En ne posant pas d’emblée ce principe, le débat des intellectuels et des acteurs de la vie politique et sociale s’est englué entre discours universaliste et antiraciste basé sur les droits de l’homme et la rhétorique nationaliste inspirée de la tradition républicaine. La confusion entre citoyenneté et nationalité contibue à concevoir l’intégration comme une culture où l’individu est poussé à renier une grande partie de ses racines.
Quand M Pasqua, son poste à peine occupé, dépose le projet de réforme du Code de la nationalité, le terrain est déjà labouré. En tant que citoyen cette proposition tourne à l’absurde. L’adhésion volontaire à la nationalité pour les enfants d’immigrés développe l’idée que pour les autres (les français dit de « souche »), il existe une transmission héréditaire de la citoyenneté républicaine (être « français » est « inné » ou de sang).
Les jeunes issus de l’immigration se positionnent sur un autre registre. En renvoyant des questions qui concernent chacun de nous, ils savent que la citoyenneté ne se transmet pas, elle se pratique, cela dès la naissance sur un sol commun à tous.
Renvoyer les questions qui touchent tout le monde en dévoilant les mots cachés, c’est la fonction de la revue PEPS. Ce n’est donc par hasard si celle-ci a consacré trois numéros sur le thème de l’immigration.
Autre mot, celui de travail social : comme le précédent exemple, son utilisation intensive le vide de son sens. Ainsi quand le titre de ce numéro pose la question du sens du travail social nous cherchons ensemble, avec vous, d’autres mots. Nous ne sommes pas des professionnels des mots mais des travailleurs des mots, comme le travailleur social n’est pas un professionnel de la solidarité mais travaille sur elle en réponse à une nécessité vitale, celle d’adapter la société à un contexte en perpétuelle mutation : la construction de projets pour l’avenir.
Hugues BAZIN

Catégories No 42 - Sens du travail social et projets pour l'avenir Étiquettes travail social Laisser un commentaire

No 38 – Sommaire / Edito

18 avril 20201 janvier 1992 Mehdi Farzad

Sommaire

  • Histoire de vie, mémoire du social, Jean Luc DUMONT
  • Récit d’une Mort annoncée, Hugues BAZIN
  • Rôle du travail social dons les années 70 et 80, Raymond CURIE
  • Prévention spécialisée et développement social Victor GIRARD
  • Les pratiques Sociales en milieu scolaire, Mehdi FARZAD
  • Continuer à se former après le diplôme, est-ce bien utile ?, Catherine BOULENGER
  • L’écriture chez les travailleurs sociaux, Eric AUGER
  • Animation Bilan et Histoire de vie, Catherine CHARBONNIER
  • Le profil expérientiel, Chantal FLEURY, Jean Luc DUMONT
  • Chronique cinéma, Guy JOUANNET

Edito

L’annee 1991 fut une année mouvementée et les grèves en série dans tous les secteurs socio-professionnels dont les acteurs remettent en cause le sens donné à leur travail nous ont amenés à élaborer ce numéro 38.

En effet, les travailleurs sociaux ne se sont jamais autant questionnés sur les finalités de leur travail. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de processus de typification des phénomènes sociaux, renforcée par le « nouvel Ordre » international.
La grèves des assistants sociaux est révélatrice de malaises profonds et nous pousse à nous poser quelques questions :

  • quelle identité nouvelle pour le travailleur social face à de nouvelles données établissant une relation circulaire entre les individu et la société ?
  • quelle nouvelle conception du métier pour ceux qui sont
    confrontés, au jour le jour à des nouvelles défnitions de la situation :
    celle de nouveaux pauvres institués, celle des nouvelles précarités d’emploi, elle des RMistes des TUCistes, des CESistes ou encore des ZEPistes ou enfin celle qui banalise ou officialise, les « Restos du Coeur » ?
  • quelle légalité du travail pour des professionnels du social qui ne font que S’occuper des situations « illégales » en particulier pour la population immigrée, Immigrés dont le dossier est devenu un jeu de poker politico-médiatique !
  • quelle ferme de protestation faut-il mener dans la mesure où les luttes politico-syndicales sont devenues de plus en plus longues et complexes ?

La crise morale, la crise économique, la crise politique, la crise des idéologies…on ne nous parle que de crises.
On nous dit et on veut nous faire dire que la grève des infirmiers est plus « respectable » que celle des assistants sociaux.
On nous dit que pour les problèmes les plus importants de notre ère « civilisée » (le chômage, la pauvreté accablante du Tiers monde,..) il n’y a finalement pas de solution. La crise est en définitive celle des
droits de l’homme.

Des rôles, des fonctions, des statuts et des métiers sont aussi en crise.
dans les sociétés industrialisées et professionnalisées, «… être au chômage n’entraîne pas seulement une perte de revenu, mais également une perte de statut, une certaine déchéance sociale…» (1)
La formation des travailleurs sociaux est en panne. Elle n’est pas adaptée au nouveau paysage social : « aucune analyse n’a été produite de ce que les ergonomes appellent un alourdissement de la charge rentable de travail, engendré par le nouveau paysage…» (2)
La sourde oreille des pouvoirs publics aux manifestations quotidiennes signifie aussi une crise importante : celle de répondre à une crise profonde par une autre crise. Il ne tait qu’augmenter son ampleur. En fait, « le développement de là société actuelle va dans le sens d’un renfoncement des centres au détriment de la périphérie…» (3)
Nous avons pensé à PEPS que la description de la grève des Assistantes Sociales devait- êtret faite par ses acteurs, ce qui s’inscrit dans la logique rédactionnel le de notre revue.
Plusieurs réunions ont donc eu lieu avec certains assistants sociaux grévistes et nous nous sommes mis d’accord pour développer certaines questions :

  • Pourquoi les travailleurs sociaux n’écrivent-ils pas
  • Pourquoi l’analyse de ce mouvement de grève ne devrait pas être faite par ceux qui le font ?

Nous avons pensé qu’un engagement rédactionnel et une action interactive entre la théorie et la pratique avaient autant d’importance que l’action de rue. Nous regrettons que personne parmi ces A.S n’ait- pu s’investir dans cette forme de lutte.
Et si les travail leurs sociaux devaient disparaître…?

Méhdi FARZAD

  1. G. Rocher, l’organisation sociale, points, 1968
  2. C. Bachmann, revue interface no10, octobre 1991
  3. R. Hess, Centre et péripéhrie, « eppsos », Privat, 1978.

Catégories No 38 - Les travailleurs sociaux doivent-ils dispraitre Étiquettes travail social Laisser un commentaire

No 37 – Sommaire / Edito

1 juillet 1991 Eric Auger

Sommaire

P4  Michel TALEGHANI
L’EPUISEMENT PROFESSIONNEL : UN ETAT DES LIEUX
Compréhension des conditions et des phases du syndrome

p 6 Joelle PHILIPPE – Monique BOUEL HARRAG
HISTOIRE D’UNE ENQUETE :
Compte rendu d’une enquête sur l’épuisement professionnel dans un service de protection de l’enfance

P 9 Karine FERNANDES
AU DELA DES APPARENCES…
Une enquête sur l’épuisement menée auprès d’assistants sociaux de polyvalence de secteur

P10 Jean Jacques DELUCHEY
URE DANS L’UNIVERS BUREAUCRATIQUE :
Les avatars d’une décision dans les labyrinthes administratifs

p 12 Hugues BAZIN
LA DICTATURE DU PARTENARIAT
Une critique acide du partenariat, comme forme d’appropriation d’un pouvoir.

P16 Raymond CURIE
TRAVAIL SOCIAL FACE A LA DECENTRALISATION:
Analyse des politiques sociales dans le cadre de la décentralisation

P18 Martine COMELERAN – M. GAVILAN
UN METIER SUR LES PLANCHES
Une troupe de travailleurs sociaux mettent en scène le quotidien de leur métier

P 20 Jean Claude BARDOUT
L’ECHANGE UNILATERAL
Figures d’épuisement et ruptures de communication

P22 Jean Luc DUMONT
PRATIQUE A LA THEORIE :
Pour une réappropriation par les travailleurs sociaux du sens de leur expérience professionnelle

P25 Frédéric BLONDEL
DATION COMME OUTIL DE CHANGEMENT
Vers une collaboration dynamique des travailleurs sociaux à l’évaluation de leur institution

P28 Nelly GAUGAIN – Eric AUGER
ASSISTANT SOCIAL, UN METIER QU’ON CASSE
La mobilisation chez les assistants sociaux en grève

P31 Joël BARTHELEMY
LA POLICE, PARTENAIRE DES POLITIQUES DE PRÉVENTION
Dépasser les contradictions entre la prévention et la répression

P34 Guy JOUANNET
BONHEURS MULTIPLES D’UNE RENTREE CINÉMATOGRAPHIQUE

Edito

L’ANTI-DOTE
L’épuisement professionnel est un sujet qui a suscité tin grand intérêt parmi les travailleurs sociaux. Les raisons en sont nombreuses. On pourrait citer, l’écart qui se creuse entre la représentation de la profession chez :es jeunes professionnels et celle que décrivent les « anciens », le manque de perspectives dans l’évolution des carrières, ou les dégradations des conditions de travail.
Les raisons de cet épuisement interrogent le sens môme du travail social et dans une certaine mesure, sa légitimité. Les réaménagements identitaires qui en découlent sont parfois douloureux, obligeant pour chacun à redonner un contenu significatif à sa pratique professionnelle.
Poser la question de l’épuisement professionnel, c’est d’abord prendre en compte une réalité que chacun se cache plus ou moins, car elle remet en cause ses propres motivations, car elle interroge sa trajectoire professionnelle et parfois même ses compétences.
Pour les responsables des institutions, la tentation est grande de réduire ce syndrome à une difficulté personnelle du travailleur social ; cela permet d’éluder la dimension du sujet à l’organisation, évidant ainsi de placer le questionnement dans sa dimension institutions/ lie.
Le travailleur social est souvent confronté aux lourdeurs des démarches administratives à mettre en œuvre pour solutionner une demande. Quand il perçoit les moyens potentiels pour y remédier, les propositions qu’il peut faire se perdent souvent dans l’inertie bureaucratique ; elles se heurtent à la peur du changement, aux conflits de pouvoir et à bien d’autres facteurs. Le constat de dépenser beaucoup d’énergie avec peu de résultats significatifs épuise ‘I Quand on est dessaisi de ses « productions » (écrits, analyses, expériences novatrices) on s’épuise ! Quand on acquière des diplômes supplémentaires et qu’il n’y a pas de perspectives d’exercer ses nouvelles compétences, on s’épuise…Chacun pourrait se retrouver dans ce mini inventaire des situations.
Est-ce à dire que nous sommes marqués par le syndrome de l’épuisement professionnel ‘ En fait, chaque individu réaménage continuellement des solutions : adapte ses stratégies personnelles (moins coûteuse psychologiquement) et trouve ainsi des compromis qui redonnent un sens à sa pratique professionnelle. C’est dans cet espace de « compromis », que des perspectives de changement s’avèrent possibles. Cela nécessite une certaine rigueur dans notre pratique et une révision de notre méthodologie d’intervention… sous peine de procéder à un ‘bricolage du social’.
C’est dans cette visée que nous avons élaborer ce dossier. Après avoir dressé un état des lieux et exposer différentes figures de l’épuisement professionnel, nous avons voulu explorer des pistes d’un changement possible.
Éric AUGER

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No 31 – Sommaire / Edito

3 mai 20201 novembre 1989 Eric Auger

Malaise dans le travail social

Sommaire

  • Éditorial : Péril en la demeure par Eric Auger
  • Europe et travail social : Notes critiques sur le travail social en Grèce P. 4 par Pierre Bechler
  • Communication Social : Le langage vérité de la vidéo social P. 6 par Jean-Claude Bardout

Dossier: Malaise dans le travail social :

Paroles de terrain

  • Les oubliés du travail social, Les conseillères du quotidien
  • Nous ne sommes pas la cinquième roue du carrosse par Eric Auger
  • Travailleur social et travailleuse familiale par Michel Taleghani
  • Des difficultés aux perspectives par Nelly Gaugain et Francesco Scuedo

Une mobilisation difficile

  • Une mobilisation difficile chez les travailleurs sociaux
    témoignage d’une fédération syndicale : le C.R.0
    témoignage d’une coordination : le C.R.E.M
    témoignage d’un syndicat corporatiste le S.A.A.S.S.H
    témoignage d’une section syndicale : la CFDT Rhône-Alpes
  • Interview de Lionel Lafarguette

Regards posés sur le travail social

  • Travail social et décentralisation par Michel Joubert
  • L’épuisement professionnel par Michel Taleghani
  • Miroir dis moi si je suis toujours la plus belle par Eric Auger

Critique Culturelle

  • Les enfants du désordre P. par Guy Jouannet
  • Valse et travail social par Rémi Hess

Edito

Péril en la demeure

J’ apprends avec stupeur que les travailleurs sociaux peuvent compter parmi eux de nouveaux collègues, une nouvelle élite de professionnelle. A en croire le Quotidien de Paris du 5 Novembre 1989, le directeur de la police nationale souhaite redorer le blason et l’image de ses troupes ; désormais, vous pourrez choisir entre la circonscription d’action sociale où de charmantes assistantes sociales vous attendent, et le commissariat « un service social de proximité ». Désormais, assistants sociaux ou éducateurs n’auront plus à se retrancher derrière une pseudoéthique ni à arborer un prétendu code de déontologie, «dès lors, que les policiers seront perçus comme des travailleurs sociaux » (sic !).
Faut-il que la répression et la justice n’osent plus se donner pour ce qu’elles sont et chercher à se dissimuler derrière les dehors engageant des sciences humaines ou sociales!
Déjà les surveillants de prison avaient voulu changer d’uniforme en se donnant les apparences d’agents sociaux.
S’il est vrai que nul n’est propriétaire du label de travailleur social, n’est ce pas parce que ce terme est un concept flou, mal défini, et indéterminé ? En quoi un travail peut-il être qualifié de social est une autre façon de poser la question de l’objet du travail social. Cette interrogation avait fait l’objet d’un célèbre numéro de la revue «Esprit» en Mai 1972. Du technicien de la relation d’aide, au spécialiste du lien social en passant par le « défenseur» des exclus et des associaux, les définitions pour tenter de qualifier la fonction du travail social sont longues et variées. Intervenant à tous les niveaux du champ social (insertion, exclusion …) la fonction du travail social ne serait-elle pas tant de rendre de « l’autonomie » aux gens, mais de restaurer les réseaux de solidarité, fissurés et arasés par l’industrialisation de la société, productrice d’un certain dysfonctionnement du lien social.
L’objet du travail social ne peut se confondre avec la répression, même si parfois une certaine sociologie critique a voulu le réduire exclusivement à une normalisation et une forme moderne de contrôle social. L’objet et la finalité du travail social portent en lui intrinsèquement, un projet politique (conscient ou pas, avoué ou tacite), un projet de société qu’il ne s’agit pas d’occulter sous prétexte d’une pseudo neutralité. C’est en repérant les interactions et les limites de notre travail traversé par des contradictions multiples (où s’entremêlent des logiques opposées) que nous pouvons sortir d’une certai¬ne impasse idéologique, en se débarrassant de représentations mythiques et leurrantes.
Recréer et redonner des liens, retisser les mailles d’un tissu social, à un niveau individuel et collectif, informer les usagers de leur droit, aider et orienter … pour définir l’objet du travail social, la liste est longue car elle englobe les spécificités des professions sociales.
Le travail social n’est pas un qualificatif «élastique» que chacun peut à sa façon se prévaloir ou s’attribuer. Il intervient auprès des personnes dans des situations telle qu’il y a rupture ou défaillance de leurs réseaux de solidarité primaire ou secondaire.
Pour reprendre l’exemple du policier ou du surveillant, et du travailleur social, il faut distinguer la profession qui a pour but la contrainte et la répression de celle qui a pour but la réhabilitation du détenu. « Si les techniques de la relation humaine et de contrôle social donnent à la répression des armes subtiles » les surveillants resteront des matons et les policiers des agents de la sécurité, quelque soit leur « humanité » et les qualités.
Il ne faut être dupe de l’hypocrisie du discours policier actuel qui ferait croire que les ilotiers font le même travail que les éducateurs de prévention. Il ne suffit pas de changer d’image ou de look pour que le policier se confonde avec le travailleur social. La force des représentations a heureusement ses limites.
Le travail social n’a pas de visée orthopédique et médicale, agissant en quelque sorte sur un corps social malade, mais plutôt privilégie une approche « homéopathique », œuvrant dans le sens d’une conscientisation des individus ou des groupes. S’il est soumis et traversé par les logiques du Politique et de l’Économique, il n’est pas pour autant prédéterminé, réduit à un replâtrage. Nos pratiques ne se situent pas tant au carrefour des autres pratiques que dans une spécificité qui a sa place et son utilité à côté de celles des autres.
Les travailleurs sociaux doivent sortir de leur réserve et de leur querelle de chapelle. Évaluation, critiques et analyse à l’appui, faire remonter les vraies questions et besoins posés par les exclus et que les Politiques ne parviennent pas à prendre en compte. Les professions sociales (même si elles sont marquées par un faible taux de chômage) ne sont pas des formations au « rabais » comme voudrait le suggérer, pour l’une d’entre elles, le récent décret de loi de juillet 89. Elles doivent sortir de leur allégeance au science humaine pour théoriser de façon neuve sur leur pratique.
Eric AUGER

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No 25 – Sommaire / Edito

30 avril 20201 mai 1988 Hugues Bazin

Travail social et réseaux

Sommaire

ACTUEL

  • La sécurité sociale fait des économies par Catherine BOULENGER

TRAVAIL SOCIAL A L’ETRANGER

  • Chili: Répression et torture des travailleurs sociaux par Marcelin BARAHONA

TRAVAIL SOCIAL EN FORMATION

  • Le D.E.F.A., quatre ans après par Sylvie CATONA et Philippe BOURGLAN

DOSSIER : TRAVAIL SOCIAL ET RESEAUX.
Solidarité en route, travail social à l’écoute.
Solidarité, réseaux et travail social font-il bon ménage ? Des assistantes
sociales vous en parlent en direct du terrain…

  • Tissu social en miette, travail social en panne par Yvonnic PINSON
  • Du mémoire au terrain par Nelly GAUGAIN et Annie BESSON
  • Les cow boys de la Croix Rouge par Maud VINCENT
  • Du travail social de réseaux sans le savoir par Nelly GAUGAIN

ÉCONOMIE SOCIALE

  • Insertion et emploi: explorer de nouvelles voies par Bernard EME et Jean Louis LAVILLE

RELATION EDUCATIVE

  • Mieux vaut penser le changement pour la prison que de changer les panse-ments pénitentiares par Raymond CURIE
  • Peinture et chromatothérapie par Odette TOULET CAS IERA et Philippe BOURGLAN

Edito

UN AVENIR PAVE DE BONNES INTENTIONS

Retrouver le frisson de la révolte et de l’exaltation émoussé depuis par le temps et les compromissions, se remémorer non sans joie morbide l’idéal perdu et les espérances déchues, chacun commémore ses vingt ans en l’honneur des vingt ans de 68.
Les citations fusent, du politique apprenti visionnaire à l’écrivain opportuniste anoblit chez Pivot; je préfère appeler à la lucidité du poète dont les propos sont plus subversifs que les plus âpres discours de nos vieux soixante-huitards :
« La brutalité prend les formes les plus inattendues, pas décelables immédiatement comme brutalité: l’architecture des HLM, la bureaucratie, le remplacement du mot – propre ou connu – par le chiffre…, la codification des lois prévalant sur la coutume, la progression numérique des peines, l’usage du secret empê-chant une connaissance d’intérêt général, l’inutilité de la gifle dans les commissariats, le tutoiement policier envers qui a la peau brune, la courbette obséquieuse devant le pourboire, la marche au pas de l’oie…. » (« Violence et brutalité », Jean Genet, Le Monde du 02/09/77)
Entre le reconverti réussi et le révolutionnaire persévérant toute la palette pâlichonne de notre monde politique colorie le tableau de famille.
Ce fut à peine si l’élection présidentielle vint troubler le sommeil qui s’empare habituellement des gens lors des grandes messes.
68 est un grand événement, Mitterrand est un grand président et l’ennui aurait gagné mortellement si le Front plissé, hideux et National n’avait extirpé les consciences de leur torpeur.
Les nuages gris s’amoncellent du coté de l’avenir. A la formation des turbulences ne devrait pas répondre une pluie de petites lois et décrets recentrés et frileux mais une politique économique et sociale courageuse pour que cesse la précarité scandaleuse des populations immigrées, des jeunes sans formation, des quartiers défavorisés… des initiatives créatrices ouvrant un espace nouveau aux solidarités de voisinage, à la communication sociale, aux réseaux économiques.
PEPS a été et sera toujours vigilant en posant un regard critique sur les projets touchant plus particulièrement le social et les travailleurs sociaux.
Hugues BAZIN

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No 18 – Sommaire / Edito

15 avril 20201 janvier 1987 Hugues Bazin

Sommaire

ÉDITORIAL : « Le nouveau PEPS est arrivé ! ».

« PLUS DE 20 ANS DE MILITANTISME AU SEIN DE LA VIE ASSOCIATIVE »
Interview par Patrick FREHAUT de Daniel TARTIER, secrétaire général de « Solidarité-Emploi », président de l’Alliance des Équipes Unionistes de France :
A travers le parcours d’un responsable d’association est posée la question du rôle économique que peut jouer le tissu associatif face à la crise.

« LES RÉSEAUX DE FORMATION RÉCIPROQUE » Le système de formation basé sur un échange mutuel de connaissances représente une nouvelle forme de solidarité, par Éric AUGER.

« L’INTER-ENTREPRISE: UN ESSOR POUR LE TRAVAI L SOCIAL »
Le travail réparti entre plusieurs PME est une adaptation nécessaire du travail social d’entreprise à l’évolution du monde économique, par Sylvie CATONA.

« ÇA BOUGE CHEZ LES TRAVAILLEURS SOCIAUX EN FORMATION, le mouvement des travailleurs sociaux en for¬mation se construit »
Suite au mouvement étudiant et lycéen est née une coordina¬tion inter-écoles chez les étudiants assistants sociaux et édu¬cateurs, par Augusta EPANYA

ÇA M’ÉNERVE : « Une occasion manquée ».

«DEMAIN, QUEL TRAVAIL SOCIAL ? »
Interview par Catherine BOULENGER de Michel TALEGHANI, chercheur à l’INSERM, Conseiller technique et pédagogique à l’Institut de Montrouge
Assistant Social en 1950, Michel Taléghani, dans une approche de recherche, livre ses réflexions sur l’évolution de la société et l’avenir du travail social.

13 ÉCHO DES LUTTES : Pétition « Contre l’enfermement thé¬rapeutique érigé en système »

Edito

Enfin PEPS apparaît de nouveau après 9 mois de gestation, le temps nécessaire pour prendre du recul, réfléchir, souder une nouvelle équipe, se donner les moyens de développer une dynamique car nous ne voulions laisser courir le « nouveau né ) sans assurer un minimum son avenir. Un enfant de ;couleur pour sa couverture et coloré dans son contenu, un enfant qui a déjà une histoire puisque 16 numéros dont un numéro double sont déjà parus. Pour ses premiers pas il aura 16 pages pour atteindre 28 pages dans les prochaines éditions.
Dans ses précédents numéros PEPS a abordé de nombreux thèmes reflétant les problèmes et les courants de pensée qui traversent le travail social, les perspectives qui se dégagent des pratiques des travailleurs sociaux.
Nous avons voulu préserver cette originalité qui fait la force de PEPS : une revue liée à aucune institution ni catégorie professionnelle, faite par des travailleurs sociaux de terrain recueillant les « Paroles Et les Pratiques Sociales
Mais aussi, dans un contexte bouleversé par les difficultés économiques, les mutations technologiques, les changements politiques et les mouvements sociaux, nous désirons nous ouvrir à tous les partenaires de l’action et de la politique sociale afin d’être le plus proche possible des grandes préoccupations du moment et apporter des réponses pertinentes.
Ce numéro est conçu comme une prise de vue instantanée du travail social. Sans prétendre transcrire une vision globale, il cherche donc à donner quelques points de repère sur ce qui peut se dire et se faire dans des domaines différents, quelques pistes sur le devenir de nos pratiques à travers des interviews et articles originaux aussi bien dans leur ton que dans le contenu.
Ainsi seront abordés des thèmes aussi divers que le mouvement étudiant dans les écoles d’assistants sociaux et d’éducateurs, l’Éducation surveillée à l’heure des projets de loi Chalandon, la mise en place d’un service social inter-entreprise, les réseaux de formation réciproque, la vie associative et l’économie sociale, le travail social des prochaines décennies…
Dans les numéros suivants les informations et les réflexions seront organisées sous la forme d’un dossier central et de rubriques couvrant les grands secteurs d’activité du travail social : la Relation Éducative, l’Action Sociale, l’Économie Sociale, la Formation au Travail Social, le Travail Social à l’Étranger.
Un espace libre expression est prévu pour toutes personnes désirant réagir à un article ou interpeller les lecteurs sous la forme et le ton qu’elles souhaitent.
Dans l’introduction au prochain numéro, nous détaillerons le contenu de chaque rubrique. Elles sont volontairement larges afin de susciter l’émergence de thèmes transversaux, de trouver des fils conducteurs reliant entre elles différentes pratiques. De façon complémentaire et parce que le choix premier de PEPS est d’être proche de la réalité toujours complexe du terrain, ces rubriques exprimeront les problèmes liés à la spécificité de chaque profession dans un esprit d’interpellations réciproques.
Ainsi cette revue s’offre comme moyen d’expression ouvert à tous mais aussi comme outil pour faire évoluer nos pratiques, rentrer en relation avec d’autres. Dans ce cadre l’association Paroles Et Pratiques Sociales éditant la revue PEPS voudrait être un espace de rencontres et d’échanges. La création de cet espace se concrétisera progressivement à côté et à travers la revue. Celle-ci reflète déjà cette image dans ce numéro qui est une présentation du large forum que sera PEPS.
Hugues BAZIN

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