No 28 – Sommaire / Edito

Sommaire

I. MÉMOIRE

  • Les chemins du politique. Saïd Bouamama. P.5-6
  • -L’émigration portugaise, Joachim Soarez. P.6-7
  • Histoire du mouvement beur, Mogniss H. Abdallah, Hugues Bazin. P.8-9

II. DISCOURS ET RÉALITÉ SUR LES QUARTIERS

  • Paradoxes, J.P. Descamps. P.11
  • Ça bouge à Bondy, Raymond Curie. P.12-14 / Rock Ardennes. Solidarité P.14
  • Des flocons bleus à Grigny, Martine Gerson. P.15
  • Gennevilliers, histoire d’une Mobilisation, Hafida Charef, Hugues Bazin. P.16
  • Témoignages, Karine Veducheau, Hafida, Charef, Rodolphe Soligny, P.17
  • Texture : Penser, parler, écrire, agir et change pour la citoyenneté. Saï t Bouamama. P.18-19

III. OUVERTURE D’UN ESPACE CULTUREL

  • La seconde conquête de l’espace, Hugues Bazin. P.21-22
  • Aubervilliers Bande Comédie, Catherine. Boskowitz. P.22-23
  • Traction Avant Cie, Marcel Notargiacomo. P.24
  • Festival « Y’a de banlieue dans l’air » P.26

IV. UNE PENSÉE GLOBALE POUR DES ACTIONS LOCALES

  • Travail social et décentralisation, Raymond Curie. P.28-29
  • Démythifier le social, Hugues Bazin. P.30-31
  • Naissance d’une mutuelle. P.31
  • Délégation interministérielle pour la ville, Liliane Guigni, Nicole Martin, Hugues Bazin. P.32-33
  • Jeunesse et nouvelle citoyenneté, Saïd Bouamama. P.32-33
  • Rencontre nationale « Banlieue cent visages ». P.33-34
  • Le séjour des jeunes étrangers en France, Patrick Mony. P.35-36.

V. VERS UNE NOUVELLE CITOYENNETÉ

  • Saïd Bouamama. P.38-39
  • Bibliographie. P.39

Édito

Jeunes des banlieues et banlieue des cultures, ce numéro spécial inter-associatif (LPS -Mémoire Fertile – PEPS – STAJ) ouvre le débat. La diversité des articles est à l’image des cent visages d’une banlieue regardée habituellement sans visage.
Il y a des logiques contradictoires et des contradictions entre discours et réalité. La richesse des interventions dévoilent aussi ces contradictions. Nous avons pris ce risque. Au ventre mou d’un consensus hâtif nous préférons l’âpreté des débats préliminaires à toute construction.
Conçu comme une étape, ce numéro de PEPS conduira le groupe initiateur à l’organisation d’une Rencontre Nationale le 24-25 novembre 1989 à Nanterre. Ce sera l’occasion d’ouvrir, nous l’espérons, un espace d’expressions et de propositions.
Le droit des cités et des jeunes à s’exprimer et à être entendu soulève des vagues. Parfois surgit le vieux syndrome de « mai » dans la peur collective d’un raz-de-marée.
Sous les paradoxes pointés par le dossier se cache un malaise :
Présentés comme « fer de lance » des politiques, les jeunes sont « partenaires », « avenir du pays », « force vive ». Cependant lorsqu’ils prennent une place non attribuée, ils ne leur restent que le droit de se taire.
Ils sont alors « en difficultés », « délinquants », au pire « inadaptés », au mieux « à réinsérer ». Si ces qualificatifs justifient le mandat de l’intervenant, ils appauvrissent la lecture de la réalité sociale. Cernés dans un problème ou une maladie, on s’autorise à parler d’eux et traiter de leur sort derrière le langage éducatif de « l’autonomie des populations ».
Aussi est-il important de préserver une mémoire en suivant la trace des différentes mobilisations des jeunes de cette décennie. Il est nécessaire de partir des formes de participation et d’expression, action d’aujourd’hui, pour démystifier le discours sur « jeunes des quartiers » et « jeunes immigrés ».
Concevoir une pensée globale pour une action locale exige ce cheminement. Sans quoi l’idée de « nouvelle citoyenneté » sera comme le ravalement des mots « Liberté-Egalité-Fraternité » sur le frontons des mairies en cette année « révolutionnaire ». Elle risque d’appeler la dérision au lieu de la considération de ceux qui savent quotidiennement ce que « Droit de l’Homme » veut dire.

No 02 – Sommaire . Edito

Sommaire

A propos des formations 16-18 ans : «Un métier pour réussir, peut-être ?»  P.4

Pratique

  • Le travail communautaire au Pays-Bas P.7
  • La suppression du service social dans les foyers migrants : « Si on te paies Madame, est-ce que tu restes ? » P.8

Dossier

  • Ilots sensibles, de l’État providence aux quartiers-soilidarité P12
  • Jusqu’où peut aller l’action sociale ? P.15

Actualité

  • Coral : ce qu’aimer veut dire P.17

Documents

  • Bilan social : un check-up illusoire P.22

Courrier

  • Petites annonces P.23

Paroles au livres P.24

Edito

«PEPS ? La nouvelle revue ? Ah oui ! C’est pas mal… Mais il n’y a que des articles de fond.» (Comprenez : c’est un peu rasoir, pour parler poliment).
Tel pourrait être le bilan du premier numéro établi à partir des réactions de nos lecteurs. Constat difficile pour les initiateurs d’une revue dite d’humeur et d’humour.
En effet, l’humour a fait les frais de la conversion douloureuse d’une bande de joyeux illuminés en pigiste besogneux suant sang et eau sur la décentralisation.
Mais, chers lecteurs, ne désespérez pas : extrêmement sensibles à vos suggestions, nous allons redoubler d’efforts pour vous éviter l’indigestion.
Aussi, vous ne manquerez pas de remarquer dès ce deuxième numéro :

  • la moindre épaisseur du dossier. (On ne l’a pas fait véritablement exprès, mais ça tombe bien).
  • le passage à 24 pages.
  • un effort de maquette. (Ce n’est pas encore ça, mais ça vient).
  • l’ouverture de nouvelles rubriques.
  • l’apport plus important d’articles extérieurs au collectif Parisien.

(On attend les vôtres).

Par contre, ne cherchez pas :

  • les bandes dessinées (on court
    désespérément après les dessinateurs).
  • les articles rigolos (y’en a pas).
  • les fiches tricot (y’en aura jamais).

Afin de relever quelque peu le ni-veau moral et intellectuel de cet édito-rial, ïl est peut-être utile de rappeler l’essentiel des principes Pepsiens :

— le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Cet aspect tech-nique des choses nous a malencontreusement échappé dans le numéro I. (Voir l’interview de la CGT sur la décentralisation).

— l’objectif de PEPS est de devenir un moyen d’expression des travailleurs sociaux au sens large du terme. (Conseillères en économie sociale et familiale, éducateurs, ai-des médico-psy, puéricultrices, assistants sociaux,) et non pas le bulletin paroissial d’un cercle parisien.

Ainsi, nous souhaitons transformer PEPS, comme nous ne cessons de le répéter, en un espace de large confrontation, dans lequel toutes les formes de participation seront bienvenues : articles, diffusion, création de collectifs, il-lustrations, critiques, etc…