Sommaire
Introduction P.7
DOSSIER
Pratique d’écriture
- A toi d’écrire maintenant !, Françoise ULM – P.8
- Souvenirs de formateu, Françoise COLLANTIERS – P.10
- Regard sur un article, Isabelle BILAS-BRIQUET P.12
- L’écriture comme “pratique de suture”, Jean Luc DUMONT – P.12
- Écrire en images, Marc GINOT – P.13
- Accéder au plaisir d’écrire, Bernadette JOST – P.14
- Le chef de service : son rôle dans l’écrit professionnel, Alain FREYTES – P.17
- Le journal d’itinérance, René BARBIER – P.18
L’art d’écrire
- Noir sur blanc, Annick RELIER – P.22
- Mes Écritures, Michel TALEGHANI – P.24
- Écrire autrement, Georges LAPASSADE interviewé par Damien MABIALA – P.27
- A la recherche de …, Laurent DEFOSSE, – P.29
ARTS ET CULTURES
- Au risque de vous plaire sur grand écran…, Guy JOUANNET – P.5
RELATION EDUCATIVE
- Casino rural, Hélène COIFFET – P.30
TOXICOMANIES
- La réduction des risques : une histoire difficile, Jean-Jacques DELUCHEY – P.34
- Ethnographie et recherche action chez les consommateurs de drogues, Mohammed TOUSSIRT – P.38
- La lepénalisation de la drogue, Charles SEGALEN – P.42
RUBRIQUES
- La revue des livres – P.44
- Infos – Brèves – Annonces – P.46
Edito
OSER ECRIRE…
L’écriture, ou plutôt l’acte d’écrire est encore une des stratégies les plus sures pour rendre compte de sa pratique professionnelle.
Elle peut devenir un vecteur identitaire… pour les plus démunis, ceux dont on parle parfois et qui échappent aux critères d’attributions des aides publiques ou privées… Je veux parler des S.D.F.
Plusieurs journaux sont désormais disponibles.
Deux ont retenu mon attention : «MACADAM JOURNAL» et «LE REVERBERE».
Le premier, journal des gens de la rue se présente comme un espace classique d’informations qui aborde, par des dossiers construits, la réalité des gens «du dehors». D’allure plus esthétique, on le déguste facilement.
Le «REVERBERE», métaphore de cette lumière jaunâtre qui éclaire les sans abris, témoignages, critiques acides du Politique et de sa rhétorique qui, le temps du grand froid, met «la misère à l’abri des regards». Il veut se faire l’écho, de façon polémique et parfois pamphlétaire, de ces gens silencieux dont la parole trop oubliée, s’est tue. Un journal militant qui avec des mots déshabillés dit, sans détour, ce qu’est pour eux la misère, l’exclusion, la solitude et l’indifférence… Ceux-là même que l’on croise au bord de nos rues et dont nous évitons le regard.
Si le premier s’appuit sur un réseau de diffuseurs que sont les S.D.F., le second entend aussi leur donner la parole, et leur proposer un espace de dialogue et d’échange.
L’écriture créatrice d’un lien social est aussi une démarche conscientisante que les Travailleurs Sociaux, lecteurs probables de ces deux journaux, devraient imiter.
Car, il n’y a pire détournement que celui d’être parlé par un autre.
L’écriture peut devenir alors, si chacun s’en empare, un véritable outil professionnel.
Eric AUGER