Rapport « École du commun, commun de l’école »

Le rapport d’étude et de recherche-action « École du commun, commun de l’école » (téléchargement en bas de page) a été réalisé dans le cadre de la Cité éducative de Limay (78). Il porte sur la question de la relation éducative et de la participation des parents tout en expérimentant selon le principe de « tiers espace » un laboratoire social dans un quartier populaire.

« École du commun » indique que l’école incorpore la société dans ses différentes composantes. « Commun de l’école » indique que chaque composante de la société est aussi une manière de faire école. La question est alors comment ces deux « mondes sociaux » interagissent et comment de ces interactions peuvent naître des alternatives.

Les deux premières parties du rapport reprennent les problématiques soulevées par les entretiens effectués auprès des acteurs socioéducatifs et des habitants de Limay. Elles se proposent de reformuler la question de la participation, notamment à travers les notions d’intermédiation, de pédagogie sociale, de pouvoir d’agir, de communication sociale, de géographie sociale, de travail de la culture…

La troisième partie décrit le processus de recherche-action développée autour de l’ouverture de l’espace Bouchet dans le quartier des Basses Meunières et la mise en place d’outils de réflexion et d’action : création d’un groupe paroles, cartographie sociale, enquête sociale, plate-forme collaborative internet, expérimentations sociales, supports de savoirs partagés, formation-action.

La conclusion propose des pistes de développement pour pérenniser et renforcer le processus entamer : mise en place d’un cycle de formation-action, constitution d’un collège d’acteurs-chercheurs, incorporation des outils méthodologiques dans les pratiques socioprofessionnelles, supports de diffusion de connaissance, ouverture d’espaces d’intermédiation ou « tiers lieux ».

La restitution du rapport donnera lieu à une rencontre-débat afin de dégager des outils et des perspectives communes le mercredi 15 mai 2024 de 13h à 15h en salle du conseil de la Mairie de Limay.

Modèles socio-économiques des associations de jeunesse et d’éducation populaire

Le second livret du FONJEP sur les « modèles socio-économiques des
associations de jeunesse et d’éducation populaire » auquel a contribué
le LISRA
. Il conclut sept années de travail en regroupant connaissances
et expériences :
https://www.fonjep.org/sites/default/files/public/fonjep_ckeditor/LIVRET%20MSE%20JANVIER%202024_VERSION%20FINALE.pdf

Contre la réforme des retraites

Le quotidien, ce sont les manifestations contre la réforme des retraites et le passage en force de la part d’un pouvoir « démocratique ». Outre ce que cela nous dit de la violence de la réalité sociale et politique, l’alimentation y joue un rôle central.

Il y a toujours eu de la nourriture présente dans les grèves à travers des repas, des dons alimentaires et de la solidarité. Mais cette fois-ci, on a vu certaines caisses de grève, affichées un soutien en achetant des produits alimentaires à des producteurs engagés dans une agriculture paysanne.

Notre proposition de Sécurité sociale de l’Alimentation comme 6ème branche du régime général est, de fait, prise dans la réforme des retraites : remettre en question les conquis sociaux c’est hypothéquer tout espoir de reprendre la main sur les systèmes alimentaires. Les enjeux démocratiques et écologiques sont complètement absents notamment par le fait de penser le financement connecté uniquement au développement économique productiviste.

Dans un monde où les conditions environnementales se dégradent, les vies humaines seront à rude épreuve. Les conditions de travail de ceux et celles oeuvrant dans les activités du système alimentaire seront plus que pénible. Ce n’est pas un sujet de fiction et on imagine mal comment il sera possible de tenir au boulot jusqu’à 64 ans.

Les liens entre certaines maladies chroniques et l’alimentation sont suffisamment robustes pour venir soutenir l’ensemble des travaux qui mettent en avant la dégradation de l’environnement comme facteur de mortalité : les espérances de vie en bonne santé en sont impactées et nous ne sommes pas tous égaux individuellement et encore moins collectivement.

L’important dans ce mouvement de contestation, c’est que nous défendons le droit de nous nourrir, de nous soigner, etc et de répondre aux besoins essentiels de nos vies d’êtres humain.e.s. en refusant la seule logique politique qui nous est imposée : le productivisme encore et toujours. Mais c’est aussi, la façon dont nous nous donnons la possibilité d’ouvrir des espaces politiques de discussion pour reprendre en main comment nous souhaitons aborder l’avenir. Et dans ces espaces, la transformation écologique ne peut pas rester à la porte et encore moins disparaître de la question du travail, ici et maintenant.

Pour rappel: les systèmes alimentaires basés sur une agriculture agro-industrielle génèrent 34% des émissions en gaz à effet de serre (FAO,2021), de la production agricole, à la transformation et conditionnement des produits, la distribution et la consommation ainsi que la gestion des déchets.