LE LABORATOIRE D’INNOVATION SOCIALE PAR LA RECHERCHE-ACTION ET LE COLLECTIF
SONT HEUREUX DE VOUS INVITER À UN ATELIER PUBLIC
Écologie urbaine, économie informelle et espaces publics,
les récupérateurs-vendeurs entre précarité de l’innovation et innovation de la précarité
Le vendredi 16 octobre 2015 de 18h à 20h, à la Maison des Acteurs du Paris Durable
21 rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris (M° Rambuteau ou Hôtel de Ville)
La séance sera introduite par le film « Raconte-moi ta rue marchande » suivi d’un échange avec les membres du collectif « Rues Marchandes » : récupérateurs vendeurs, militant associatifs, économistes, anthropologues, chercheurs en sciences sociales, scénographes, artistes, travailleurs sociaux et autres « bricoleurs de l’impossible ».
L’atelier public sera l’occasion de restituer et débattre en toute simplicité des points d’avancée et d’achoppement de cette recherche-action. Car si l’innovation sociale est une manière de répondre à la précarité et à l’isolement par l’intelligence collective et la mise en partage de biens communs, alors comment peut-on relier cette diversité et ces « tiers espaces » pour qu’ils fassent écosystème au sein de la ville, pour qu’ils posent de nouveaux référentiels ?
Dire que les réponses se trouvent dans les situations les plus précaires et les plus instables n’est pas le moindre des paradoxes au moment des grands rassemblements de décideurs autour du climat et de l’écologie. Constatons que les principaux intéressés, ceux qui depuis longtemps sont confrontés à la réalité socio-économique et explorent les chemins de traverse, sont rarement ceux qui apparaissent comme légitimes et en position de peser sur les orientations futures. Non seulement ils sont ignorés, mais parfois comme les biffins chosifiés et réprimés (1).
De ce constat, le collectif Rues Marchandes (2) est né d’une approche en recherche-action de l’espace public et de l’économie informelle où les récupérateurs vendeurs et leurs marchés jouent un rôle d’initiateur et d’analyseur. Nous partons du principe que nous avons moins besoin de nouveaux dispositifs d’aide ou de contrôle que d’un nouvel imaginaire instituant. Cela commence par provoquer des liens inédits entre les expériences et les idées, des formes collaboratives transdisciplinaires, des compétences et des savoirs collectifs, une production partagée de connaissances.
(1) Les biffins sont des personnes en grande précarité qui vendent dans la rue des objets qu’on leur a donnée ou qu’ils ont trouvés dans les poubelles. Cette activité leur permet d’avoir des revenus, dits informels en complément de ressources insuffisantes, voire inexistantes. Par leur activité, ils rendent service à d’autres personnes à faible revenu. C’est une façon de s’entraider et de faire vivre la rue d’une façon nouvelle. Ils participent de plus à la chaîne d’un circuit court écologique, donnant une seconde vie aux objets mis au rebut.
(2) Vous pouvez soutenir la démarche ou rejoindre le collectif en adhérent à la charte collaborative.