No 23 – Sommaire / edito

Le code de la nationalité

ACTION SOCIALE

  • S’IL TE PLAIT, PARLE MOI DE RESEAU, par Yvonnik PINCON. Une nouvelle approche du travail social

TRAVAIL SOCIAL EN FORMATION

  • D’UNE REFORME A L’AUTRE par Claire ZlIvIMERMANN. Analyse de la nouvelle réforme du diplôme d’assistant de service social

ACTUEL

  • DROITS DE L’HOMME ET SERVICE SOCIAL DANS L’ESPACE EUROPEEN DE 1992, par Simone CHATELARD. Compte rendu du congrès de l’ANAS

DOSSIER CODE DE LA NATIONALITE

  • Témoignages d’immigrés
  • VOUS AVEZ DIT AUTOMATIQUE? réflexion d’une assistante sociale de secteur, par Nelly Gaugain
  • NATIONALITE NEW LOOK. Analyse des reformes successives du Code par une socioolitologue, par WITHOL de WANGEN
  • INTERVIEW DE P.PATRICK KALTENBACK, membre de la commission des sages, par Daniel Tartier
  • DES BEURS CIVIQUES. ce que pense un representant de l’association « Rebeu civique qui revendique le vote des immigrés, propos recueillis par Hugues BAZIN
  • COMMENTAIRE DU PROJET DE LOI, article par article, par la Ligue des Droits de l’Homme

LIBRE EXPRESSION

  • CHRONIQUE ANACHRONIQUE, par G. GUELLER. Perdre ses papiers, c’est entrer dans le labyrinthe administratif

TRAVAIL SOCIAL A L’ETRANGER

  • L’AIDE ALIMENTAIRE A LOS ANGELES par Anne DAUVERGNE. analyse du désengagement de l’Etat et du marketting humanitaire dans la ville de Los Angeles

RELATION EDUCATIVE

  • STIGMATE SOCIAL, STIGMATE MEDICAL, par Philippe BOURGLAN Un travailleur social et le SIDA, reflexion sur le clivage social / médical
  • CONTE D’UN EDUCATEUR, par C. JAKUBOWSKI. expérience de prise en charge de sortants d’hôpitaux psychiatriques

ECONOMIE SOCIALE

  • LE SYSTEME ARGO par D. TARTIER. exemple d’une banque alternative

Edito

« DECODE pas trop mon poteau »

0n aura sûrement des surprises en période post-électorale. Certains en perdraient même leur latin …Qu’est-ce qui pousse notre cher Premier Ministre à reculer de deux pas en arrière pour sûrement accomplir demain deux bonds en avant.Ah oui, j’oubliais, … dans trois mois, il parait qu’il y a des élections importantes !!! Nous pouvons nous demander ce qui a bien pu faire tourner le sens du vent. Ca reste entre nous, mais à ce qu’on dit, la question du code de la nationalité créerait même la division au sein de la majorité actuelle (1). Vous savez, un p’petit peu comme le problème des iraniens anti-Khomeinistes que l’on fait revenir (2) après bientôt deux mois d’expulsion et plus d’un mois de grève de la faim mené par leurs compatriotes restés en France (Il parait que ces iraniens avaient des activités qui tendaient à nuire à la sûreté de l’Etat … mais on vient de se rendre compte que c’était des mensonges.. Y en a sûrement qui vont entendre parler du pays!!!…)
Entre nous, des mauvaises langues (sûrement elles aussi étrangères) disent que c’est à cause du chahut dans les rangs de la « bienveillante » majorité et aussi à cause de la pression (de quoi se mêlent-ils eux encore) de nombreuses délégations étrangères que le gouvernement a fait revenir ces iraniens (on ne peut vraiment plus faire confiance à personne). Vous me direz que notre Gouvernement du jour nous habitue aux marches arrières successives : retrait du projet Devaquet, retrait du projet de loi en matière de toxicomanie, retrait du projet des « prisons » employant du personnel d’établissements privés, retrait des sanctions concernant les trois A.S. ? de Paris, retrait du projet de code de la nationalité,…
Toujours est-il que le rapport des « sages » remis à Monsieur Chirac le 7 janvier 1988 comporte des propositions qui semblent vouloir dire (en apparence), n’allez pas trop vite : le délai d’obtention de la nationalité française par mariage serait plus long, certaines procédures de naturalisation seraient accélérées, les jeunes d’au moins 16 ans nés en France pour¬raient devenir français à condition qu’ils en fassent la de¬mande écrite, … en fait, rien de bien nouveau par rapport au dernier projet de loi qui a fait couler beaucoup d’encre et fait descendre beaucoup de gens dans la rue en décembre 86 et mars 87.
En tous les cas, nous pouvons dès aujourd’hui établir un certain constat :

  • l’esprit de la réforme du code de la nationalité est déjà appliqué dans la pratique quotidienne des institutions et des administrations.
  • il y a généralisation des mesures qui rendent de plus en plus précaire la situation des familles et des jeunes issus de l’immigration.
  • la menace de l’expulsion pour les jeunes ayant commis un délit plane comme une épée de Damoclès.
  • le refus d’inscription explicite ou non dans les crèches, les écoles maternelles, primaires, … n’est pas rare, etc…

Comment ces jeunes et moins jeunes peuvent-ils envisager leur avenir avec sérénité et se sentir « français » quand quotidiennement les menaces administratives leur « disent » : attention étranger, ton sort peut être réglé rapidement voire d’un jour à l’autre.
Comment les travailleurs sociaux peuvent-ils soutenir l’intégration de ces populations si par ailleurs les directives gouvernementales poussent à leur marginalisation?
Pourtant, en tant que travailleurs sociaux, nous avons un rôle d’interpellation face à la « précarité administrative » des jeunes et des familles issues de l’immigration. (Voir la mobilisation des travailleurs sociaux suite à la demande de la mairie de Paris de photocopier les cartes de séjour des « clients. (Lire PEPS n°13). La revue PEPS devient alors un relai, un soutien ; elle peut être le porte parole d’une cause juste). En tant que travailleurs sociaux, n’avons nous pas à un moment donné à jouer ce rôle ?
Ici, le projet de loi entérinerait un certain nombre de com¬portements, d’attitudes déjà institutionnalisés. La loi, une fois votée, donnerait en fait une légitimité à tous ces processus et pratiques d’exclusion. Elle instituerait également d’autres réflexes plus xénophobes les uns que les autres. Nous pouvons nous y attendre.
Une chose est certaine, le gouvernement actuel lève le pied de la pédale d’accélération à l’approche d’un sérieux virage à négocier. Ne risque t’on pas, une fois la ligne droite en vue de la voir se transformer en chemin tortu(r)eux pour les marginalisés dont font partie les immigrés français ou non si l’obstacle des élections présidentielles était franchi ?

PATRICK FREHAUT

(1) « Le Monde » du 0810111988
(2) Le 1410111988

No 12 – Sommaire/Edito

Syndicats, associations : quelles réponses face aux mutations du social ?

Sommaire

L’INSERTION DOUCE

  • Les stages d’insertion des 16-18 ans : plus un pallia¬tif qu’une alternative à la crise institutionnelle, économique et sociale.

ÇA M’ÉNERVE

  • QUEL AVENIR POUR LA DÉSECTORISATION ?
  • La redéfinition du rôle de la circonscription structure le travail social autour du concept d’équipe

MILITANTS OU FONCTIONNAIRES ?

  • Comment notre identité professionnelle peut-elle trouver sa place entre un fonctionnariat et une démarche militante ?

DOSSIER

  • SYNDICATS, ASSOCIATIONS : QUELLES RÉPONSES FACE AUX MUTATIONS DU SOCIAL ? La C.G.T., la C.F.D.T., la CF.P.S., l’A.N.P.A.S.E., l’A.N.D.E.S.I., l’A.1V.E.J.I., l’A.N.E.D., ont répondu à nos questions.
  • ASSOCIATIONS, ÉLUS AU COUDE A COUDE Des élus et des associations se réunissent dans le cadre des Comités d’Initiative et de Consultation d’Arrondissement : une initiative que chacun peut saisir à son niveau.
  • CONTRIBUTION AU DÉBAT DE L’APRES-CONVERGENCE
    Quel est l’avenir du mouvement « Convergence 84 pour l’égalité .» ou la recherche d’une nouvelle ci¬toyenneté.
  • PAS-DE-CALAIS, UNE. ASSISTANTE SOCIALE ET UNE PUÉRICULTRICE CONDAMNÉES Le procès de travailleurs sociaux dans le Nord révèle qu’une• vision rétrograde des pratiques sociales de terrain existe encore

INFOS

ODEURS D’ENCRES

  • La revue de la presse, de l’édition et des revues.

ÉCHO DES LUTTES

FORUM RASSEMBLEMENT DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ACTEURS DE L’HISTOIRE A VENIR DU SOCIAL

  • Comment agir au sein des institutions loCales, dépar-tementales et nationales•en regroupant nos expérien¬ces et en valorisant notre spécificité de travailleurs sociaux

Edito

PEPS, UN OUTIL DE FORMATION

Nous avons maintes fois expliqué ce qu’était PEPS et ses objectifs. Mais ce que vous savez peut-être moins, ce sont les retombées d’une telle expérience.
En effet, PEPS constitue une initiative relativement unique dans le champ social dans la mesure où des Travailleurs Sociaux, professionnels et en formation ont monté et font vivre en dehors de leurs activités salariées une véritable petite entreprise qui conçoit son produit, le réalise et le vend.
PEPS s’autofinance totalement et distribue 12 000 F de rémunération tous les deux mois à une composphériste, un maquettiste, des illustrateurs, une imprimerie et un atelier de routage.
PEPS nous sert dans la période actuelle d’outil professionnel pour bousculer les habitudes et les pratiques du social. Mais, retombée secondaire de cette expérience, en créant notre entreprise de communication nous faisons aussi l’apprentis-sage d’un savoir-faire et de techniques qui vont devenir importantes pour la pratique de nos professions.
C’est ainsi que, avec les limites du bénévolat, nous apprenons à concevoir et à réaliser un produit journalistique, à gérer une entreprise et à trouver des financements, à prospecter des marchés, à promouvoir et à vendre notre production… autant de techniques transposables dans l’élaboration de projets et leur négociation avec les élus, le montage d’associations et de petites entreprises intermédiaires, le développement de la communication entre les TS et les populations…
PEPS joue ainsi le rôle d’une véritable formation intellectuelle et pratique aux techniques modernes de la micro économie et de la communication appliquée au travail social sans pour autant abandonner nos techniques traditionnelles, tou¬jours nécessaires.
Les TS sensibles à cette démarche et désireux d’apprendre en collaborant avec nous sont les bienvenus à PEPS.

Philippe MONDOLFO

No 01 – Sommaire / Edito

Sommaire

Ce n’est qu’un au revoir P.4

L’argent :lien social ou institutionnalisation de la
dépendance ?  P. 6

Dossier Décentralisation

  • Un feuilleton sur 4 ans, P.7
  • CGT Santé-Éducation spécialisée P.11
  • Point de vue de la CFDT, P.12
  • Les interrogations de L’ANRC, P.13
  • A qui profite la réforme ?  P.14

Point jeunes… Point d’interrogation P.17

Le Bénévolat au service de la fugue P.19

Travailleurs Sociaux en Formation «Cessation concertée d’activité» P.19

Edito

Les travailleurs sociaux s’interrogent souvent, mais leurs propositions sont rarement transcrites quelque part. Les réponses retenues sont généralement celles de spécialistes ne se situant pas directement dans la pratique quotidienne.
Quant au champ du travail social, malgré quelques expériences
et tentatives innovantes, il se trouve découpé en secteurs isolés les uns des autres, en concurrence, s’abandonnant à l’individualisme et au corporatisme.

Ces manières d’exercer nos professions, d’y réfléchir, de suivre nos formations ne nous conviennent pas. Nous voulons essayer, avec d’autres, de modifier cette situation par :
— l’appropriation de nos paroles et de nos réflexions, leur inscription dans une mémoire sans laquelle il, n’y a ni conscience ni force collective.
— l’existence d’un espace d’échange et de large confrontation ouvert à tous les secteurs du travail social, aux courants politiques, idéologiques et syndicaux.
la prise en main de la conception et de la réalisation de la revue par les travailleurs sociaux eux-mêmes et de façon décentralisée.
— une formule vivante dans le ton, la forme et le contenu,
Rechercher le débat et l’expression des travailleurs sociaux, formuler, questionner et analyser nos vécus et nos pratiques, s’engager sur les terrains professionnels, institutionnels et lieux de formation par nos critiques, propositions et initiatives, rendre compte et participer à ce qui s’élabore dans le champ des idées et des pratiques nouvelles, telles sont les orientations actuelles de la revue.