La journée d’études proposée le 29 janvier 2016 aux Archives nationales de Pierrefitte (93), ouverte au grand public, cherchera non seulement à pointer à travers l’histoire les décalages dans l’apparition des professions du social, l’apparition du terme générique de « travailleur social » mais aussi à restituer toutes les tentatives avortées de créer des passerelles, des ponts, des propédeutiques communes, des annuaires et autres croisements en s’interrogeant sur le pourquoi de ces tentatives et de leur échec.
Le tout récent rapport de Brigitte Bourguignon de juillet 2015 réduit à peau de chagrin le projet de réarchitecture des diplômes du travail social émis en décembre 2014 par la commission professionnelle du travail social et de l’intervention sociale (CPC). Cette dernière proposait, au nom de la complémentarité des professions du travail social, une réorganisation drastique des métiers existants (assistant de service social, éducateur spécialisé, conseiller en économie sociale et familiale…) au profit de deux catégories : accompagnateur éducatif et accompagnateur social…
Ce qui est étonnant ce ne sont pas tant les atermoiements de ces politiques que l’amnésie profonde qui accompagne ce type de débat. Non seulement il fait peu référence à la construction historique de ces professions, mais surtout il oublie les tentatives récurrentes menées dans ce sens depuis les années 1950, en particulier l’utopie portée par le VIe plan (1971-1975) qui, dans un rêve d’action sociale globale, avait déjà imaginé un travailleur social unique ou polyvalent.
Programme
9h-9h30 : Accueil
9h30-10h : Mathias Gardet, professeur en sciences de l’éducation université Paris 8 et Claudine 
Maurey-Forquis, présidente d’honneur de l’Association Professionnelle des Services sociaux hospitaliers sur l’Association des travailleuses sociales devenue Fédération des travailleurs sociaux devenue Confédération des professions sociales devenue… ?
10h-10h30 : Samuel Boussion, maître de conférences en sciences de l’éducation université Paris 8 et Christine Garcette, formatrice en travail social et auteure de La professionnalisation du travail social : action sociale, syndicalisme, formation, 1880-1920, (L’Harmattan, 1996), sur éducateurs spécialisées / assistantes sociales : le couple infernal ?
10h30-11h : échanges
11h-11h20 : Jean-Louis Segarra, éducateur spécialisé, psychologue clinicien, ancien directeur-adjoint d’Espoir CFDJ et Bernard Heckel, président du CNAHES sur l’incessante réinvention des terrains partagés : l’AEMO et le travail social communautaire
11h20-11h50 : Hugues Bazin, Chercheur indépendant en sciences sociales et animateur du Laboratoire d’innovation Sociale par la Recherche-Action sur la revue PEPS (Paroles et Pratiques sociales) : « une parole en recherche et en acte »
11h50- 12h10 : Guillaume Perissol, ATER en sciences de l’éducation à l’université de Paris 8 sur Images et fantasmes autour du modèle du Social worker
12h10-12h30 : échanges
12h30-14h : déjeuner
14h-14h30 : Sylvain Cid, archiviste du CNAHES et Marcel Jaeger, professeur titulaire de la chaire de Travail social et d’intervention sociale du CNAM sur le jeu de poupées russes des comités d’ententes des écoles de formation de travailleurs sociaux
14h30-14h50 : Patrick Dubéchot, sociologue-démographe, ancien formateur de l’ETSUP sur la question des référenciels de compétence entre « cœur de métier » et « transversalité »
14h50-15h30 : échanges
15h30-15h50 : Nathalie Thiery, Enseignante au Département Carrières Sociales, Option éducation spécialisée IUT Ville d’Avray – Saint Cloud – Nanterre sur l’arrivée trouble-fête des IUT carrières sociales
15h50-16h10 : Philippe Fabry, formateur à l’IRTS de Paris Parmentier sur le récit d’un voyage dans le monde de la formation des travailleurs sociaux en Suisse
16h10-16h40 : Manuel Pelissier, Directeur général Institut Parmentier, IRTS Paris Ile‐de‐France, interrogé par Martine Trapon, directrice de l’école normale sociale de Paris sur les mécanismes de décision : commissions nationales et cadre européen de formation
16h40-17h : échanges
Lieux
Arhives nationales de Pierrefitte
59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine
Métro : Saint-Denis Université (Ligne 13)
Inscription gratuite dans la limite des places disponibles