Actualité

No 40 – Sommaire / Edito

Sommaire

URBANISME

  • Un logement pour tous par Michèle Pisigot 7 La ville en rose par Jean Pierre Garnier
  • Présentation par C. Desnus et M. Esterle
  • Combien sont-elles
  • Travailleurs sociaux d’origine étrangère, de l’exil à l’accompa¬gnement social par Christine Desnus
  • Qui sont les femmes immigrées iraniennes? par Raki Afsaneh
  • Réseaux de familles monoparentales par Tecla Gapecchi
  • Que dire à ma propre famille par Beatrice Chailloux
  • PMI d’hier et d’aujourd’hui par Nadine Nonain
  • Une action de terrain, les femmes des Franc-Moisin propos recueillés par Maryse Esterle et Christine Desnus
  • Le visible et l’inivisible, les éducateurs de rue et les filles d’Ori¬gine étrangère par Maryse Esterle
  • Image des femmes dans l’immigration, Filmographie par Guy Jouannet
  • Bibliographie

ACTION EDUCATIVE

  • ASUD, groupe d’auto support par Gilles Charpy
  • A propos des stratégies de réduction de risque par Jean Jacques Deluchey

ACTION SOCIALE

  • Le groupe du mardi, un lieu de paroles et d’échanges par V. Courtot, G. Gibert, M. C. Pailhes, Y. Royer

CULTURE JEUNES

  • Ethnogalère, histoire d’un café musique universitaire par Georges Lapassade

ARTS ET CULTURE

  • Many, un peintre pas comme les autres par Mehdi Farzad
  • La rentrée cinématographique par Guy Jouannet

Édito

Paroles et Pratiques sociales peut souffler sur ses dix bougies. Il y a dix ans, une poignée de travailleurs sociaux décidaient de créer une association dont le but était de « favoriser l’échange et le débat entre professionnels ».
La revue a été le principal outil d’échange et de réflexion sur la pratique professionnelle, sans cesse interrogée dans ses fondements, ses moyens et ses objectifs. L’écriture est restée l’outil privilégié car il ne peut y avoir de pensée sans une parole qui s’en fait l’écho et il ne peut y avoir de pensée ni amorce de théorisation sans énoncé de ses interrogations.
C’est une gageure que d’avoir réussi à publier régulièrement plus de 40 numéros sans interruption (sauf arrêt de neuf mois, le temps d’une gestation…). Preuve est faite que les travailleurs sociaux ont quelque chose à dire et à transmettre et que leurs critiques ou leurs propositions alimentent la pratique de chacuns et fécondent leur réflexion.
C’est aussi une réussite que des travailleurs sociaux, puis des formateurs et récemment des universitaires soient parvenus, bénévolement à construire et à faire vivre cette revue et à animer des soirées débats et des colloques.
Nous ne cesserons jamais de le dire ; cette revue est aussi la vôtre car si elle se veut carrefour d’idées, elle ne peut exister sans une certaine réciprocité, un minimum d’échange et de diffusion.
Plus que jamais P.E.P.S. s’affirme comme le garant d’une lecture critique sur l’actualité du travail social. La complexité croissante des problèmes se posant avec acuité, P.E.P.S. a montré sa capacité à s’en faire l’écho et à poser un regard original.
A l’heure européenne, les espaces de réflexions sur les droits et les politiques
sociales sont à occuper par les travailleurs sociaux eux mêmes.
Enfin, P.E.P.S. s’avère de plus en plus un nouvel instrument pédagogique : l’écriture comme un outil d’élaboration et d’appropriation d’une pensée sur le travail social.
Pour marquer les dix années d’existence de P.E.P.S, nous organiserons un grand débat-rencontre en mars 1993. Nous vous donnerons plus amples détails dans notre prochain numéro qui sera l’occasion de clôre le dernier volet de notre tryptique sur les enjeux de l’immigration.
L’équipe se joint à moi pour vous remercier pour la fidélité et la confiance que vous nous accordez.
Eric AUGER

No 36 – Sommaire / Edito

Sommaire

En bouclant ce dossier nous nous sommes aperçus que nombreux thèmes abordés ici mériteraient un prolongement. Cependant l’ampleur du sujet rend l’exhaustivité difficile.
Fruit de plusieurs mois de rencontres, de travail entre jeunes du « Mouvement », travailleurs sociaux, universitaires et chercheurs, le numéro 36 de PEPS est conçu comme un outil de réflexion.
Le premier chapitre donne quelques clefs de compréhension en retraçant les sources de la culture urbaine et propose une définition des principaux termes employés dans ce dossier.
Le second chapitre pose un regard sur les mouvements et mutations sous la forme d’une critique sociale.
Le troisième chapitre envisage comment ce phénomène conduit à une évolution des institutions d’éducation et d’insertion.
L’équipe du dossier,
Ali ABDERRAHMANE, Hugues BAZIN, Raymond CURIE, Mehdi FARZAD, Damien MABIALA

Chapitre 1 : Mémoires

A partir du moment où on a commencé par falsifier notre histoire, il faut qu’on réagisse en reprenant notre histoire et notre culture.

  • P.6 : Le rock est mort vive le rock par Jorge de la Barre
  • P.10 : Reggae et hip-hop par Hugues Bazin
  • P.11 : Aux sources du raggamuffin par Super John
  • P.12 Nation Zulu par Damien Mabiala
  • P.14: Dix ans d’histoire dans les banlieues par Adil Jazouli
  • P.18 : Brève histoire du hip-hop français par Georges Lapassade
  • P.21 : Tag, Graff, danse et rap par Damien Mabiala

Chapitre 2 : Regards

C’est la perception de ce qui est visible : les bandes l’État, la retranscription des faits par les médias. En fait, peu de gens savent ce qui se passe…

  • P.26 : Le hip-hop dans la société médiatique par Georges Lapassade
  • P.32 : Les bandes, mythes et réalités par Adil Jazouli
  • P.34 : Histoire des bandes, reflet de la société par Maryse Esterle
  • P.38 : Identité, violence et critique sociale par Raymond Curie
  • P.41 : Histoire d’Antonio pas Pascal Obolo
  • P.42 : Vent de couleur sur la ville par Nathalie Begot
  • P.43 : Femme de Toulouse par Karima Ouabache

Chapitre 3 : Mouvement

Des jeunes disent appartenir un mouvement mais dans quel mouvement sincère les traverses sociaux entre parenthèses et autres professeurs, éducateurs, universitaires, intervenants), de quelle appartenance revendique-t-il ?

  • P.46 : Hip-hop, un défi pour les traverses sociaux par Guy Magin
  • P.48 : Pour une véritable action sociale par Anne Lyse Viel
  • P.50 : Lutte contre l’échec scolaire par Mehdi Farzad
  • P.56: Un espace culturel à l’université par Georges Lapassade

Édito

PEPS se mettrait-elle à «rapper» ? Il est de bon ton aujourd’hui pour paraître «branché» de suivre ce mouvement. Certains médias, producteurs ou décideurs peu scrupuleux cherchent à récolter quelques bénéfices en le parant des habits de la mode. Nous ne désirons pas jouer à ce «top 50» dont la superficialité transforme une aspiration légitime à la dignité d’une frange importante de la population en un simple produit de supermarché.
Il ne se déroule pas une semaine sans que paraisse un article extasie sur ce «nouveau phénomène» ou qu’un politique découvre éberlué une banlieue avec des gens qui y vivent et s’expriment, parfois avec violence.
Le nombre de paroles déversées sur le «phénomène» social et culturel urbain est inverse-ment proportionnel à la connaissance effective de ce qui se passe aujourd’hui dans la rue. Les médias, en premières lignes des accusations, représentent fidèlement un système basé sur l’immédiateté et l’événementiel. L’événement existe, il est d’un autre ordre. Sans être spectaculaire il révèle une mutation profonde.
Ce dossier – fruit du travail d’un collectif (jeunes, travailleurs sociax, universitaires,…) – s’inscrit dans une démarche d’ensemble:
Le numéro spécial de PEPS «Banlieue Cent Visages» (mars 89) suivi en mars 90 par la rencontre nationale du même nom, partait d’une intuition qui nous est apparue à tous comme une évidence:
– il existe une fracture profonde de la société, nous parlions de «société à deux vitesses»
– dans des zones urbaines – appelées «banlieues» -, étaient en train de se forger les outils qui transformeront la société de demain
– que l’un de ces outils puissants était représenté par l’expression culturelle et artistique; moyen de reconnaissance et d’affirmation d’une dignité.
– enfin qu’il était urgent et vital de tisser des réseaux, de renouer les fils d’un dialogue entre les principaux acteurs (la population des 15/30 ans principalement) et les différents partenaires et intervenants dans les quartiers (travailleurs sociaux, élus, représentants institutionnels et ministériels)
– que ces liens devaient être directs et marquer la fin de l’aristocratie de ceux qui «parlent pour..» ou «font pour…» Il fallait restituer aux jeunes leur titre «d’auteur».
Les événements qui se sont précipités depuis ont confirmé cette première perception; et quand M Delebarre rencontre directement des jeunes de Sartrouville (2), il ne fait pas preuve d’une «politique éclairée» mais d’un simple bon sens.
Nous pouvons regretter qu’il eut fallu autant d’années et de sang versé pour reconnaître l’évidence. Mais l’heure n’est plus au constat. Il est temps pour tous, non pas de mettre en place un nouveau développement, mais réinventer la notion de développement qui rangera enfin dans les rayons de la caricature les murs des cités transformés en murs d’escalade au même titre que le concept révolu «d’intégration».
Ceci exige de comprendre de façon intime les bouleversements et les mutations qui s’opèrent actuellement en commençant par ce qui en constitue la fibre même: le sentiment d’appartenance et de dignité.
Ce dossier pose une première pierre. Il sera suivi d’autres actions significatives tout au long de cette année qui reprennent les principes et la méthodologie de «Banlieue Cent Visages»: se doter de moyens de réflexion et de formation, ouvrir un espace de rencontre et d’expression…. Nos lecteurs en seront bien sûr les premiers informés.
Hugues BAZIN

(1) Le mardi 26 mars Djamel Chettouh (18 ans) habitant la cité «des Indes» à Sartrouville (banlieue nord-ouest de Paris) est tué par un vigile du centre commercial «Euromarché». Ce meurtre déclenche chez les jeunes de la cité une révolte attisée par les propos du maire de la ville qui les traite de «voyous»… Après plusieurs jours de flottement politique (aucun responsable gouvernemental n’ose se déplacer), Michel Delebarre, Ministre de la ville, rencontre une délégation des jeunes de Sartrouville le 4 avril à Versailles.

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No 29 – Sommaire / Edito

Sommaire

DOSSIER

  • Introduction
  • La formation des instituteurs
  • Les pratiques quotidiennes _
  • L’historique de l’enseignement primaire en France
  • Conclusion par Mehdi FARZAD
  • Et si nous changions de lunettes par E. CARLIER et M. MARMIER
  • Il était une fois à Ivry-sur-Seine par Joël PHILIPPEAU
  • C’est l’affaire de tous par Nelly GAUGAIN

L’EUROPE ET LE TRAVAIL SOCIAL

  • Le travail social et la formation des travailleurs sociaux en Grèce par Pierre BECHLER

ACTION SOCIALE

  • Réveillons-nous ! par B. LEBOUILLE
  • Le secret professionnel ça existe ! . _ par Catherine VERDENAUD

RELATION EDUCATIVE

  • Beit’ham ; ou quand la maison est chaleureuse p.23 par Nelly GAUGAIN.
  • Groupe d’accompagnement social p,24 par l’Équipe de I’IRCAS

ECHO DES LUTTES

Édito

II y a un rapport au Conseil Économique et Social sur la toxicomanie parlant de soins forcés et du brave Patriarche. Il y un débat parlementaire sur l’abrogation de la loi Pasqua mariant le cher couple insécurité-immigration. Si le réflexe est un mouvement échappant à l’intelligence, les bons vieux réflexes sont toujours présents. Les cadavres que l’on croyait enterrés sous leur poids de bêtises vampirisent encore la vie sociale et politique.
Ignorance, incommunicabilité, mépris, idéologie grossièrement droitière, face à l’archaïsme d’autres réflexes vous poussent parfois à taper du poing.
Au-delà de la simple condamnation PEPS s’inscrit dans une démarche autre. Elle veut instaurer la prise de parole — les paroles sociales — comme outil de formation et transformation. Plus largement, ouvrir cette espace à la créativité.
Émanation des pratiques, la revue se veut être un outil de communication sociale où le lecteur n’est pas simple récepteur d’informations. Elle cherche à provoquer une relation réciproque.
Nous pensons que les travailleurs sociaux sont « co-producteur » du social. C’est déjà en s’autorisant à parler et écrire différemment qu’ils offrent la possibilité aux personnes qu’ils touchent quotidiennement d’être différent.
Hugues BAZIN

No 28 – Sommaire / Edito

Sommaire

I. MÉMOIRE

  • Les chemins du politique. Saïd Bouamama. P.5-6
  • -L’émigration portugaise, Joachim Soarez. P.6-7
  • Histoire du mouvement beur, Mogniss H. Abdallah, Hugues Bazin. P.8-9

II. DISCOURS ET RÉALITÉ SUR LES QUARTIERS

  • Paradoxes, J.P. Descamps. P.11
  • Ça bouge à Bondy, Raymond Curie. P.12-14 / Rock Ardennes. Solidarité P.14
  • Des flocons bleus à Grigny, Martine Gerson. P.15
  • Gennevilliers, histoire d’une Mobilisation, Hafida Charef, Hugues Bazin. P.16
  • Témoignages, Karine Veducheau, Hafida, Charef, Rodolphe Soligny, P.17
  • Texture : Penser, parler, écrire, agir et change pour la citoyenneté. Saï t Bouamama. P.18-19

III. OUVERTURE D’UN ESPACE CULTUREL

  • La seconde conquête de l’espace, Hugues Bazin. P.21-22
  • Aubervilliers Bande Comédie, Catherine. Boskowitz. P.22-23
  • Traction Avant Cie, Marcel Notargiacomo. P.24
  • Festival « Y’a de banlieue dans l’air » P.26

IV. UNE PENSÉE GLOBALE POUR DES ACTIONS LOCALES

  • Travail social et décentralisation, Raymond Curie. P.28-29
  • Démythifier le social, Hugues Bazin. P.30-31
  • Naissance d’une mutuelle. P.31
  • Délégation interministérielle pour la ville, Liliane Guigni, Nicole Martin, Hugues Bazin. P.32-33
  • Jeunesse et nouvelle citoyenneté, Saïd Bouamama. P.32-33
  • Rencontre nationale « Banlieue cent visages ». P.33-34
  • Le séjour des jeunes étrangers en France, Patrick Mony. P.35-36.

V. VERS UNE NOUVELLE CITOYENNETÉ

  • Saïd Bouamama. P.38-39
  • Bibliographie. P.39

Édito

Jeunes des banlieues et banlieue des cultures, ce numéro spécial inter-associatif (LPS -Mémoire Fertile – PEPS – STAJ) ouvre le débat. La diversité des articles est à l’image des cent visages d’une banlieue regardée habituellement sans visage.
Il y a des logiques contradictoires et des contradictions entre discours et réalité. La richesse des interventions dévoilent aussi ces contradictions. Nous avons pris ce risque. Au ventre mou d’un consensus hâtif nous préférons l’âpreté des débats préliminaires à toute construction.
Conçu comme une étape, ce numéro de PEPS conduira le groupe initiateur à l’organisation d’une Rencontre Nationale le 24-25 novembre 1989 à Nanterre. Ce sera l’occasion d’ouvrir, nous l’espérons, un espace d’expressions et de propositions.
Le droit des cités et des jeunes à s’exprimer et à être entendu soulève des vagues. Parfois surgit le vieux syndrome de « mai » dans la peur collective d’un raz-de-marée.
Sous les paradoxes pointés par le dossier se cache un malaise :
Présentés comme « fer de lance » des politiques, les jeunes sont « partenaires », « avenir du pays », « force vive ». Cependant lorsqu’ils prennent une place non attribuée, ils ne leur restent que le droit de se taire.
Ils sont alors « en difficultés », « délinquants », au pire « inadaptés », au mieux « à réinsérer ». Si ces qualificatifs justifient le mandat de l’intervenant, ils appauvrissent la lecture de la réalité sociale. Cernés dans un problème ou une maladie, on s’autorise à parler d’eux et traiter de leur sort derrière le langage éducatif de « l’autonomie des populations ».
Aussi est-il important de préserver une mémoire en suivant la trace des différentes mobilisations des jeunes de cette décennie. Il est nécessaire de partir des formes de participation et d’expression, action d’aujourd’hui, pour démystifier le discours sur « jeunes des quartiers » et « jeunes immigrés ».
Concevoir une pensée globale pour une action locale exige ce cheminement. Sans quoi l’idée de « nouvelle citoyenneté » sera comme le ravalement des mots « Liberté-Egalité-Fraternité » sur le frontons des mairies en cette année « révolutionnaire ». Elle risque d’appeler la dérision au lieu de la considération de ceux qui savent quotidiennement ce que « Droit de l’Homme » veut dire.

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No 26 – Sommaire/Edito

Sommaire

MYTHE ET RÉALITÉ

  • De la prison au contrôle social par Jacques LESAGE DE LA HAYE, Psychologue, chargé de cours à Paris VIII
  • Démocratie carcérale : Point de repère Par Pierre TOURNIER, Ingénieur de
    recherche au CNRS
  • Logique étrange Par Dominique LEMAIRE, Revue OTAGES

PRATIQUES PRISONNIÈRES

  • Le parloir familial et conjugal par Jacques LESAGE DE LA HAYE,
    Psychologue, chargé de cours à Paris VIII
  • Exploitation d’un canal de télévision interne à la prison de Fresnes par Raymond CURIE, Éducateur en Prévention spécialisée
  • L’expérience de Turin par Raymond CURIE, Éducateur en Prévention spécialisée

EFFETS A DÉFAIRE

  • Quels remèdes ? par Dominique LEMAIRE, Revue OTAGES
  • Être détenu aujourd’hui par OUNA, Médecin, Arthérapeute en milieu carcéral
  • La récidive et sa mesure par Pierre TOURNIER, Ingénieur de recherches au CNRS
  • Interview de Mme JARNOT-SALEM, Juge des enfants au Tribunal de Nanterre (92), par Patrick FREHAUT, Educateur de l’Education surveillée

SORTIE DE SECOURS

  • Vivre ou survivre , interview de Oudina WESTPAL, Assistante Sociale au Comité de probation de Paris, par Marceline BARAHONA, Assistant Social
  • Le D 49.1: Mise sous écrou par Danièle PETIT, Assistante Sociale au Comité de probation de Poitiers

REVENDICATION

ECHO DES LUTTES

BIBLIOGRAPHIE

Édito

La gégène est passée de mode. Cette forme barbare de production électrique est laissée aux sociétés peu démocratiques, mal dégrossies. Une société développée devait se donner des moyens de torture raffinés.
Imaginons. Une nuit sans lune, un tunnel plongé dans le brouillard, oui rien de plus noir… La non-communication dans sa plus pure et implacable réalité où nuit et brouillard font se rejoindre les deux extrêmes de la logique d’une société de consommation libérale poussée à son paroxysme.
Cela peut être les caissons d’isolement sensoriel, le dernier luxe arrivé sur le marché après le walk man et les lunettes noires, comble du nihilisme où la liberté proclamée s’emprisonne elle-même.
De l’autre côté de l’ombre, cela peut être les Q.H.S. bien connus dans nos prisons, rebaptisés (Q.I., Quartiers d’Isolement) afin d’étouffer une publicité un peu gênante.
« Il faut sortir du tunnel ». Mr Arpaillange croyait que les phrases politiques devaient être appliquées à la lettre. Il a simplement dit que maintenir les Q.I., prison dans la prison, était un fâcheux dérapage puisque légalement il n’y a pas de différenciation dans le statut des détenus.
M. Rocard qui n’aime pas du tout l’isolement politique lui a rappelé les exigences de l’ouverture. Ainsi la non-communication peut elle être partagée jusqu’aux plus hautes structures de l’état. Fermez la parenthèse.
La première réaction saine face à l’obscurantisme est de se scandaliser face à l’énorme gâchis principalement humain mais aussi social et économique que représente la détention de dizaines de milliers de personnes ; auquel il faut ajouter le coût du traitement social à la sortie de prison afin de soigner sans jamais y arriver totalement les blessures causées par ladite détention.
Ce numéro spécial de PEPS réalisé en collaboration avec la

revue OTAGES ne manque pas de battre en brèche les idées reçues et les lieux communs.
Cependant, s’attaquer à la logique de l’enfermement, versant de l’ombre de la logique sécuritaire est un travail de longue haleine. Le cercle infernal est bien implanté dans les mentalités, les discours et les actes où prime la démagogie plutôt qu’une politique courageuse.
Tous les indicateurs sont aux rouges. Les prisons surchauffées s’enflamment régulièrement. Mais rien ne pourra évoluer tant que l’univers carcéral sera compris comme un purgatoire sans retour possible à la vie terrestre, « A world apart », un monde ségrégué sans emprise sur la réalité sociale et économique, sur la vie simplement. C’est le principe de l’enfermement : évacuer les problèmes en les bétonnant. On va construire de nouvelles prisons comme on creuse un dépôt de déchets nucléaires : quand ça ne se voit pas, ça n’existe pas.
Aussi ce numéro spécial est conçu comme une interpellation qui prend la forme d’un cri à travers le témoignage de détenus.
Isolement sensoriel, non-communication, humiliation, les qualificatifs de la non-existence du détenu sont aussi les formes d’une déshumanisation de la société « évoluée ». Les murs s’étendent bien au delà du périmètre de la prison.
Les différents aspects de l’isolement touche aussi le travail social. Briser ses murs et dresser des ponts entre le travailleur social et le social avec lequel il travaille, c’est aussi le but des revues PEPS et OTAGES, de ce numéro. Prendre la parole et la donner, trouver un langage, construire une pensée constituent les meilleurs moyens de n’être pas les simples exécutants d’une politique ou d’une directive, d’influencer les mesures préventives, curatives et répressives dont la prison représente l’échec flagrant.
Hugues BAZIN

No 3 – Sommaire / Edito

Sommaire

Edito P 3

Paroles aux livres p 4

Petites annonces P 5

DOSSIER : «Quelles formations pour quels travailleurs sociaux . . . p 5 à 12

ÉDUCATION SURVEILLÉE : Il reste encore des verrous à faire sauter p 13 – 14

Psychiatrie ou mort de l’objet social en Psychiatrie p 15

La vieillesse au risque de l’écologie p 16

D’DASSISTANCE GAIE p 17

Le M.A.S p 18

Droit à la famille et cité de promotion familiale . . p 19

Les T.S. et les femmes prostituées p 20

Echos – Chaos p 21

Droit de réponse à la CGT p 22

Jean-François BATELIER p 23

Edito

Beaucoup de nos amis lecteurs se demandent qui sont les personnes derrière les signatures. Légitime ques¬tion sur laquelle nous allons nous exprimer.

Les premiers numéros de PEPS ont été réalisés par le collectif Région Parisienne, avec des collaborateurs exté-rieurs.
Aujourd’hui d’autres groupes ou collectifs se mettent en place et vont pouvoir progressivement prendre toute leur part dans la conception et la réa-lisation de la revue.

Pourtant notre objectif demeure toujours l’ouverture, la participation le dialogue le plus large possible entre Travailleurs Sociaux des différents sec-teurs, ce qui n’est pas encore le cas.

Le Collectif Région Parisienne étant actuellement majoritairement composé d’Assistant(e)s Sociaux, les autres aussi d’ailleurs, nous avions jugé plus «tactique», pour ne pas hypothé-(fuer le caractère ouvert de la revue, de ne pas mentionner le secteur d’activité des auteurs d’article afin de ne pas positionner le journal, dès le départ, comme une revue d’AS ce dont nous ne voulions absolument pas.
Position qui nous est apparu à la longue intenable pour au moins deux raisons :

— l’absence d’identification des auteurs d’articles… on n’est pas des fantômes et quand on s’ex¬prime c’est bien à partir d’une place dans la division du travail social, en fonction d’une pratique qui fourni une expérience singu-lière et donc un point de vue par-ticulier sur les phénomènes ou les situations.

— le risque que n’apparaissent signés et situés que les articles d’acteurs périphériques au champ social alors que notre objectif est bien de mettre en avant les paroles des Travailleurs Sociaux.
La décision est donc prise de si-tuer nos articles ce qui leur donnera, nous l’espérons, encore plus de saveur.

L’élargissement des collectifs et de la revue aux autres secteurs du travail social reste à l’ordre du jour, alors n’hésitez pas à faire circuler très large-ment la revue pour qu’elle devienne toujours davantage un outil de paroles et de débats entre tous les Travailleurs Sociaux.

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No 1 – Sommaire / Edito

Sommaire

Ce n’est qu’un au revoir P.4

L’argent :lien social ou institutionnalisation de la
dépendance ?  P. 6

Dossier Décentralisation

  • Un feuilleton sur 4 ans, P.7
  • CGT Santé-Éducation spécialisée P.11
  • Point de vue de la CFDT, P.12
  • Les interrogations de L’ANRC, P.13
  • A qui profite la réforme ?  P.14

Point jeunes… Point d’interrogation P.17

Le Bénévolat au service de la fugue P.19

Travailleurs Sociaux en Formation «Cessation concertée d’activité» P.19

Edito

Les travailleurs sociaux s’interrogent souvent, mais leurs propositions sont rarement transcrites quelque part. Les réponses retenues sont généralement celles de spécialistes ne se situant pas directement dans la pratique quotidienne.
Quant au champ du travail social, malgré quelques expériences
et tentatives innovantes, il se trouve découpé en secteurs isolés les uns des autres, en concurrence, s’abandonnant à l’individualisme et au corporatisme.

Ces manières d’exercer nos professions, d’y réfléchir, de suivre nos formations ne nous conviennent pas. Nous voulons essayer, avec d’autres, de modifier cette situation par :
— l’appropriation de nos paroles et de nos réflexions, leur inscription dans une mémoire sans laquelle il, n’y a ni conscience ni force collective.
— l’existence d’un espace d’échange et de large confrontation ouvert à tous les secteurs du travail social, aux courants politiques, idéologiques et syndicaux.
la prise en main de la conception et de la réalisation de la revue par les travailleurs sociaux eux-mêmes et de façon décentralisée.
— une formule vivante dans le ton, la forme et le contenu,
Rechercher le débat et l’expression des travailleurs sociaux, formuler, questionner et analyser nos vécus et nos pratiques, s’engager sur les terrains professionnels, institutionnels et lieux de formation par nos critiques, propositions et initiatives, rendre compte et participer à ce qui s’élabore dans le champ des idées et des pratiques nouvelles, telles sont les orientations actuelles de la revue.

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No 2 – Sommaire . Edito

Sommaire

A propos des formations 16-18 ans : «Un métier pour réussir, peut-être ?»  P.4

Pratique

  • Le travail communautaire au Pays-Bas P.7
  • La suppression du service social dans les foyers migrants : « Si on te paies Madame, est-ce que tu restes ? » P.8

Dossier

  • Ilots sensibles, de l’État providence aux quartiers-soilidarité P12
  • Jusqu’où peut aller l’action sociale ? P.15

Actualité

  • Coral : ce qu’aimer veut dire P.17

Documents

  • Bilan social : un check-up illusoire P.22

Courrier

  • Petites annonces P.23

Paroles au livres P.24

Edito

«PEPS ? La nouvelle revue ? Ah oui ! C’est pas mal… Mais il n’y a que des articles de fond.» (Comprenez : c’est un peu rasoir, pour parler poliment).
Tel pourrait être le bilan du premier numéro établi à partir des réactions de nos lecteurs. Constat difficile pour les initiateurs d’une revue dite d’humeur et d’humour.
En effet, l’humour a fait les frais de la conversion douloureuse d’une bande de joyeux illuminés en pigiste besogneux suant sang et eau sur la décentralisation.
Mais, chers lecteurs, ne désespérez pas : extrêmement sensibles à vos suggestions, nous allons redoubler d’efforts pour vous éviter l’indigestion.
Aussi, vous ne manquerez pas de remarquer dès ce deuxième numéro :

  • la moindre épaisseur du dossier. (On ne l’a pas fait véritablement exprès, mais ça tombe bien).
  • le passage à 24 pages.
  • un effort de maquette. (Ce n’est pas encore ça, mais ça vient).
  • l’ouverture de nouvelles rubriques.
  • l’apport plus important d’articles extérieurs au collectif Parisien.

(On attend les vôtres).

Par contre, ne cherchez pas :

  • les bandes dessinées (on court
    désespérément après les dessinateurs).
  • les articles rigolos (y’en a pas).
  • les fiches tricot (y’en aura jamais).

Afin de relever quelque peu le ni-veau moral et intellectuel de cet édito-rial, ïl est peut-être utile de rappeler l’essentiel des principes Pepsiens :

— le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Cet aspect tech-nique des choses nous a malencontreusement échappé dans le numéro I. (Voir l’interview de la CGT sur la décentralisation).

— l’objectif de PEPS est de devenir un moyen d’expression des travailleurs sociaux au sens large du terme. (Conseillères en économie sociale et familiale, éducateurs, ai-des médico-psy, puéricultrices, assistants sociaux,) et non pas le bulletin paroissial d’un cercle parisien.

Ainsi, nous souhaitons transformer PEPS, comme nous ne cessons de le répéter, en un espace de large confrontation, dans lequel toutes les formes de participation seront bienvenues : articles, diffusion, création de collectifs, il-lustrations, critiques, etc…

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