Extension du domaine du travail (La Courneuve-93)

La proposition d’un revenu contributif prévoit l’extension du domaine du travail à des activités non reconnues ou invisibilisées et susceptibles d’être validées démocratiquement comme relevant de la contribution. Cette invisibilisation ne concerne pas aujourd’hui seulement le soi-disant travail informel mais également le travail salarié, ou encore le travail des indépendants (travail des services, travail artistique ou artisanal) lors de la fixation d’un prix.

L’enjeu de la journée sera de passer en revue divers types d’activités rencontrant sur le territoire Nord de la couronne parisienne des problèmes de reconnaissance et de qualification, voire étant complètement invisibilisées ou discréditées du fait de l’absence d’encadrement juridique.

La journée commence avec un panel d’acteurs du territoire présentant leurs activités et les problèmes rencontrés vis-à-vis de la reconnaissance et de la qualification de ces activités.

A partir de là nous essaierons durant le reste de la journée de réfléchir aux réformes (juridiques, politiques et sociales) et aux transformations des pratiques et des outils que cette journée idéale impliquerait ainsi que les voies possibles pour les mettre en œuvre. Nous essaierons de montrer que des solutions partielles existent déjà, mais que le revenu contributif sur lequel nous travaillons pourrait constituer un complément utile afin de développer de nouveaux types de solutions.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Plaine Commune, Territoire Apprenant Contributif » dont l’enjeu central est la définition et l’expérimentation d’une « économie de la contribution » et fera suite à la séance introductive qui avait été organisée au 6B le 13 juin 2017 (compte-rendu disponible ici : https://recherchecontributiveorg.files.wordpress.com/2017/06/cr-atelier-13-juin.pdf).

5 décembre 2017 de 09h30 à 17h00
dans les locaux de la pépinière de la MIEL
1 centre commercial la Tour, 93120 La Courneuve
RER B  La Courneuve-Aubervilliers

Merci de vous inscrire en remplissant ce formulaire avant le 01/12/17.

 

09h30 : Accueil des participants et introduction de l’atelier

10h00 : Table ronde : présentation par une série d’acteurs d’expériences concrètes de travail invisibilisé ou non-reconnu

11h20 : Discussion générale

12h00 : Pause déjeuner

13h30 : Présentation de solutions existantes aux problématiques présentées le matin

  • Emmanuel Antoire (association MINGA) autour de l’accompagnement à la reconnaissance d’activités

14h00 : Répartition des participants en groupes de travail

15h00 : Pause Café

15h15 : Compte-rendu de chaque groupe de travail en plénière

16h15 : Propositions pour envisager la suite de l’atelier et discussion générale

17h00 : Fin de l’atelier

Économie populaire, sous-capitalisme ou alternative socio-économique ? (St Denis)

Les acteurs-chercheurs du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action et le collectif Rues Marchandes sont heureux de vous inviter au séminaire recherche-action en partenariat avec la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord

Mardi 21 novembre 9h – 12h30, auditorium de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord
20 av George Sand 93210 St-Denis la Plaine, M° 12 Front populaire, RER B La Plaine – Stade de France

Entrée libre sur inscription

Cette rencontre boucle le programme de recherche-action labellisé par la MSH PN « La biffe comme éco-développement urbain : recherche-action pour la revalorisation des « rues marchandes » et le travail des biffins ». Le laboratoire social LISRA poursuit ainsi l’exploration et la valorisation des situations d’implication des acteurs producteurs de connaissances dans les processus de recomposition sociaux et économiques.

Présentation

L’économie populaire est habituellement renvoyée à une sous-économie capitaliste « aux pieds nus » (secteur informel, économie souterraine, stratégies de survie, etc.). Il n’existerait donc qu’un seul modèle économique, celui qui nous domine. Pourtant l’économie populaire structure des pans entiers de la société, pas seulement des « pays du Sud ».

atelier d’autonomisation à la mécanique @medication time

Nous pourrions concevoir autrement la notion d’économie populaire qui englobe tout en la dépassant l’économie informelle en l’intégrant dans un schéma de développement. Elle ne se réduit pas à une économie de subsistance, mais ne valide pas non plus une économie productiviste qui conforte les inégalités et grossit cette main-d’œuvre surnuméraire précarisée ou exclue dans les périodes de récession.

Elle désigne alors l’ensemble des activités économiques et des pratiques sociales développées par les groupes populaires en vue de garantir, par l’utilisation de leur propre force de travail et des ressources disponibles, la satisfaction des besoins de base, matériels autant qu’immatériels. Elle peut prendre concrètement différentes formes comme l’illustrera la présentation d’expérimentations : ateliers autogérés, groupe d’achat, échoppes fixes ou ambulantes, petites réparations, systèmes d’échange local, cuisines collectives, récolte des déchets et revente dans la rue ou au bénéfice de dispositif de récupération…

Entre une économie sociale institutionnelle en difficulté pour répondre aux enjeux contemporains et l’illusion libérale d’une autorégulation marchande, la notion d’économie populaire et solidaire rappelle l’impossibilité de complètement marchandiser le travail et la vie entière. Cette notion est issue d’un travail de légitimation de l’économie populaire opéré par des chercheurs et acteurs sud-américains et prolongé par des responsables publics ayant instauré des politiques qui visent à favoriser sa dimension solidaire.

Une économie endogène aux territoires indiquerait que l’économie est subordonnée à la politique et aux relations sociales, elle ne peut se concevoir comme entité autonome en dehors des institutions de la société. Par leur propre force de travail, ces organisations de base, soucieuses d’une certaine justice sociale, comblent par l’innovation sociale l’absence de dispositifs et d’alternatives politiques. Ainsi la pratique populaire des espaces pourrait être abordée sous sa forme structurante, écosystémique de tiers espaces, par l’étude des pratiques de maîtrise d’usage sur les territoires (cf notre rencontre du 16 octobre 2017 sur les « espaces d’émancipation collective et de transformation sociale »).

Notons que les notions de bien des communs, d’économie des communs ou encore d’économie contributive participent également à dégager de nouvelles perspectives sur la question de la propriété, de la gestion collective des ressources et la pertinence d’une approche socioéconomique non évolutionniste de la pauvreté et des inégalités.

Ces écosystèmes instituants joueraient un rôle de régulateur et confirmeraient que l’économie populaire et solidaire n’offre pas simplement un cadre d’analyse, mais aussi d’action. Elle révèle et légitime la faculté des acteurs des territoires « en déprise » d’engendrer des contre-mouvements pour se protéger eux-mêmes et leur environnement de cette menace. Est-ce que ces résistances sociales engendrent d’autres modèles entrepreneuriaux que ceux qui visent à reproduire une structure hiérarchique entre classes sociales ? La possibilité de définir la notion d’économie populaire et de provoquer un débat public est donc un enjeu tout aussi économique, scientifique que politique.

Déroulé de la matinée

Le but du séminaire recherche-action est d’outiller les acteurs-chercheurs dans la construction de cadres de pensée et d’action. Jean Louis Laville (*) se propose de jouer le rôle de « grand témoin », amenant des éléments d’analyse en dialogue avec les expérimentations des acteurs-chercheurs.

9h – Accueil

9h30 – Introduction du séminaire : recherche-action et économie populaire, deux espaces d’implication en dialogue par le LISRA

9h45 – Exposé : Enjeux d’une économie populaire solidaire dans une perspective historique et internationale par Jean-Louis Laville.

L’intervention s’efforce à la fois d’identifier les raisons historiques de l’invalidation symbolique de l’économie populaire et les expériences étrangères qui permettent de penser un soutien public à l’économie populaire solidaire.

10h30 – Connaissance pragmatique et scientifique d’une économie populaire à travers des expérimentations par la recherche-action sur différents territoires :

  • L’économie populaire des récupérateurs vendeurs, marqueurs entre deux conceptions du développement (organisation économique, rapport au territoire, comparaison internationale), par le collectif Rues Marchandes.
  • « MAC & ACRA, deux figures coopératives de pérennisation des activités de mécanique de rue, des pratiques de l’économie populaire ordinaire à une variante plus circulaire et moins précaire », par Abou Ndiaye.
  • Tentatives de communismes immédiats, là où nous vivons : Récit d’une mise en commun de fonds pour financer des initiatives non-exploiteuses, et pour expérimenter une activité de production avec un salaire sans obligation de travailler. Ici, là où nous vivons, par Nicolas Guerrier par Nicolas Guerrier.
  • L’économie contributive sur la Plaine Commune : approches conceptuelles et perspectives territoriales, Le modèle de contributivité que la Chaire de Recherche tente de porter est basé sur une redéfinition du Travail dépassant la situation d’emploi, par Clara Drevet et Federico Puletti.
  • Les « initiatives citoyennes économiques » dans le Quartier de l’Arianne à Nice Des habitants font du troc, de la récupération. Ils aménagent quotidiennement, dans l’espace public, une zone de gratuité au bénéfice de touTEs, par Christophe Giroguy.

11h 30 Débat : dialogue à partir des expériences, alimenté par d’autres contributions de la salle

(*) Références biblio : L’économie sociale et solidaire. Pratiques, théories, débats, Seuil, 2016 (Coll Points Économie). – Dictionnaire de l’autre économie, Gallimard, 2006 (Coll Folio actuel).

 

Rencontre-débat sur « le rapport au travail qui nous travaille » (Paris)

Rencontre-débat sur « le rapport au travail qui nous travaille »
dans le cadre des échanges du Centre de Ressources Interprofessionnel (CRI)*

Jeudi 4 mai 18h30
dans les locaux de Culture et Liberté, 5 Rue Saint-Vincent de Paul, 75010 Paris – M° Gare du Nord

Autour de l’expérience d’un atelier de recherche-action
« A quoi sert le cycle travail ? » conduit dans le Limousin.

Cet espace original par les situations abordées, la diversité des acteurs concernées, la démarche collective suscitée, la méthodologie employée. Un espace d’autoformation où l’on met en résonance, en débat, nos vécus du travail et nos recherches. C’est un temps où l’on s’alimente, où l’on s’outille pour mieux comprendre ce qu’il se joue dans nos entreprises, nos associations, nos collectivités, nos communautés… Tout l’enjeu est de créer un espace hors du temps de travail pour mieux le transformer. Provoquer une rencontre entre des milieux qui ont un rapport au travail différent (travailleurs, chômeurs, retraités…) et de les faire interagir, dans un autre lieu que celui de l’entreprise.

En présence de Nicolas Guerrier et Hugues Bazin, co-fondateurs du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action

Supports web en relation : http://autographie.org/cycletravail/https://recherche-action.fr/parcours-bruts/https://recherche-action.fr/labo-social/

* Le CRI se veut être un outil dans le champ du travail qui associe militants syndicaux, de l’éducation populaire, de la recherche et de la culture ; un outil au service de la solidarité, de la coopération, de l’entraide, de l’émancipation, de pratiques alternatives, de la mutualisation par et pour l’action collective. Le CRI est un projet utopiste et pragmatique dans la lignée des Bourses du Travail, celles d’hier, pas pour vivre dans le passé mais pour agir aujourd’hui et dans l’avenir.

Information / inscription : Gilles SERT <Gilles.Sert@cultureetliberte.org> – 01.84.83.05.76

Bienvenue à bord!

Ceci est le journal d’acteur-chercheur de L’1consolable.

L’1consolable, c’est moi.Mais ça va, je vous remercie.

Je ne suis pas encore en mesure de préciser la nature de ce que je vais trouver, ni même si je vais trouver quelque chose;je ne peux que donner des indications sur la manière dont je vais chercher, et, dans une certaine mesure, sur ce que je vais chercher.

Dans le cadre de mon implication dans le processus de recherche-action, plusieurs thèmes me tiennent tout particulièrement à coeur:

1-L’espace public, comme espace essentiel de la transformation sociale

2-Le Parkour (recensement des possibilités offertes par la pratique, analyse des effets produits sur l’espace public)

3-Le rap et la culture hip-hop (étude des potentialités contenues par ce courant culturel, de son évolution au fil du temps, de son institutionnalisation notamment, ainsi que du mépris qui continue à lui être opposé, en dépit de sa surmédiatisation de ces dernières années)

4-Travail, le paroxysme de l’aliénation (étude des raisons conduisant à cette servitude volontaire, ainsi que des alternatives qui pourraient en permettre la cessation)

5-L’émergeance des processus de création (conditions, obstructions, épanouissement et frustrations des acteurs…)

6-La contradiction entre recherche d’indépendance et besoin de reconnaissance (dans le domaine de l’art notamment)

Cela ne veut pas dire que je me cantonnerai à ces champs d’études, – ce serait dommage! – mais que ceux-ci bénéficieront d’une attention toute particulière à travers ma recherche.

Quant à ce qui est de la manière dont je vais chercher, – outre les entretiens avec les acteurs de terrain, et autres procédés adaptés à la démarche de recherche-action – je continuerai également à lire, visionner, et écouter tout ce qu’il m’est possible autour de ces thématiques, livres, films et discussions (publiques ou non) ayant de toutes façons mon affection et mon adhésion de principe, et ferai état sur ce blog, aussi souvent que possible, de l’avancée de ces travaux et réflexions.

Bonne lecture.