La Pédagogie sociale est une pédagogie de crise; comme la crise, elle met en tension les identités, rend impossible les solutions toutes faites, oblige à penser du nouveau; Comme la crise, elle semble sans issue, décourage , épuise les énergies … puis surprend.
Comme la crise, elle déséquilibre ce qui l’entoure, est inclassable, se met en difficulté et met en difficulté les modes d’intervention institutionnels.
La Pédagogie sociale met en crise le travail social et ses institutions: elle augmente la tension entre les missions et les procédures; elle amène des distorsions dans la manière de voir et de saisir la réalité. Elle bouscule les idées reçues des travailleurs sociaux. Elle contrevient à la vision institutionnelle: pose des problèmes non seulement éthiques mais liés à l’identité professionnelle elle-même. Elle aboutit à dramatiser et caricature les positions, et révèle les logiques de fond.
Face à la Pédagogie sociale, toute position institutionnelle doit aller au bout de sa logique. Elle peut alors dévoiler ses absurdités et les motivations parasites (car hors du social) qui la conditionnent .
Cette tension là, les pédagogiques sociaux la vivent au quotidien; elle caractérise les relations paradoxales qu’ils entretiennent avec les institutions. Ils sont, vis à vis d’elles, tantôt décriés, tantôt enviés, tantôt reconnus, parfois mis de côté.
Elle met en crise la vie politique. Avec son « débordement d’énergies », la pédagogie sociale met en relief le vide qui règne dans la vie politique de nos villes, de nos territoires, de notre pays. Par la participation qu’elle met en acte, par la possibilité de mettre en mouvement les groupes et les individus, la Pédagogie Sociale révèle l’impuissance du principe politique de la représentation, de la majorité, de la délégation, de l’éloignement et de la spécialisation de ses élus.
En France pour avoir du pouvoir politique, il faut perdre le pouvoir sur la vie, et la Pédagogie Sociale montre une autre façon, une autre forme de prise de pouvoir démocratique, politique de la vie quotidienne.
Elle met en crise, le savoir universitaire, al recherche classique, la Formation traditionnelle des travailleurs sociaux. La Pédagogie sociale met en oeuvre une formation professionnelle par immersion, apprentissage du risque et de la responsabilité et compagnonnage. Elle met en crise la modalité de constitution du savoir sur le social qui suppose l’éloignement préalable des formateurs, des chercheurs , vis à vis de tout terrain. Elle place en évidence la recherche-action permanente comme coeur de formation des acteurs sociaux. Elle met en évidence et en crise l’inadaptation des filières dites historiques. Elle révèle par la pratique l’absurdité des identités professionnelles bâties sur d’autres temps. Elle décloisonne ce qui sépare le militant, le professionnel , le bénévole et … le bénéficiaire. La Pédagogie sociale ne connaît qu’un intervenant au travail social: l’acteur.
Enfin, la Pédagogie Sociale met en crise le pédagogue social lui même, le pousse dans ses retranchements, le déstabilise, l’emmène dans un périple où c’est toute la vision qu’on a de la réalité sociale, des institutions qui se trouve révolutionnée.
Elle le place dans une situation où il risque sans arrêt de désespérer des situations bloquées, des impasses, des empêchements d’agir, des barrières contre l’innovation.
Heureusement, la confirmation de la valeur du travail de la Pédagogie sociale, nous la voyons tous les jours , à Robinson. Et ceux qui viennent rencontrer ce travail, le voient aussi.
La Pédagogie sociale modifie les destins trop tôt tracés; elle réalise des rencontres improbables entre catégories de la population qu’on disait inconciliables; elle suscite des vocations sociales chez ceux que l’on mettrait en marge. Elle esquisse une nouvelle manière de faire du social et de la politique.
Véritable pédagogie en temps de crise, la pédagogie sociale sait trouver l’énergie des contraires, créer du changement à partir des tensions.
SAMEDI :
Notre grande soirée de fin d’année :
Ce samedi était tout d’abord l’occasion de se réunir pour l’AG annuelle de l’association.
Puis, un groupe de musique Turco-balkanique a ouvert le bal pendant que nous découvrions les mets concoctés par les mamans: Mariam et son poulet yassa, Aminata et son tiep, les feuilles de vigne d’Anna et Souad et les pastels de Sadio et Abdel; un délice !!!
Les enfants accompagnés par Rude et Aline nous ont offert un merveilleux spectacle de percussions et de capoeira. Hafsatou, Sarah et Kachouri ont également réchauffé l’atmosphère en dansant (« Atmosphère atmosphère est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?« ) sur un air de Charly Black & J. Capri (c’est fini..!) Un grand bravo à tous et à toutes pour ce beau spectacle ! Et merci !
Une danseuse orientale a ensuite envoûté petits et grands qui se sont joint à elle.
Ce soir étant non seulement la grande fête de fin d’année mais également la toute dernière soirée de Ramona et Madalin. A la fin du spectacle, deux mamans montent alors sur scène pour remercier Ramona et lui offrir un beau bouquet de fleurs. Les enfants se sont alors précipités sur scène pour faire un gros câlin à ramona. Nous avons également fait une ronde folklorique en l’honneur de Madalin. Nous leur avons remis une carte signée et pleine de dessins réalisés par les enfants dans l’après-midi. Ramona quant à elle nous a confectionné un super Dazibao, porteur d’amour, tout à son image. Ils vont nous manquer…
C’était une super soirée, merci à tous d’être venus si nombreux partager ce beau moment avec nous.
PUPICS !!!
à la Villa Saint Martin :
L’atmosphère est plutôt détendue et agréable en cet après-midi. Tout le monde s’atèle aux préparatifs de la fête de ce soir. L’atelier cuisine bat son plein avec aux fourneaux, Cassandra et Izabella et leur gâteau au chocolat géant ; pas besoin de se faire prier pour nettoyer les plats avec les doigts. On coupe ensuite les dernières pommes du verger pour en faire une belle tarte.
Sous la tente « Street philo » on se demande pourquoi l’école est obligatoire, les réflexions des enfants s’ajoutent au dazibao. Un atelier secret s’organise pour offrir de jolis dessins souvenirs à Ramona et Madalin qui passent malheureusement leur dernier jour à nos côtés.
Les groupes danse, capoeïra et percussion partent répéter avec Aline et Rude et peu d’enfants participent au conseil de quartier auquel nous rejoint, toutefois, Nicolas, étudiant en Sociologie.
VENDREDI :
La rocade :
L’atelier s’est très bien passé. Nous avons joué à « Chat-orteil », une invention de Rude et quelques enfants de la Croix-Breton. Ici, le chat doit toucher les souris non pas avec sa main mais avec le bout du pied. Étrange mais tout le monde a bien ri.
Dans la tente petite enfance, il y avait beaucoup de monde dont deux enfants fascinés par la tortue verte.
Au fourneau, Ramona et quelques enfants confectionnent des quiches salées pour le repas de demain soir.
Dans la tente des grands, les guirlandes et autres décorations vont bon train, Petits et grands viennent se joindre aux préparatifs, celui qui sait transmet aux nouveaux arrivants. Ça sent bon le partage et la convivialité !
La nuit tombée, la lune pointe le bout de son nez et nous nous réunissons tous autour du goûter. Ce soir c’est le dernier atelier de Ramona, elle l’annonce aux enfants. Tout le monde scande son nom, « Ramona ! Ramona ! Ramona ! » Que d’émotions… Ramona va sacrément nous manquer !
Jardin de Saulx :
Il fait froid en ce début d’après-midi. Mais le soleil est lui bien présent. Une journée « bûcheronnage » est au programme. Mais pour débuter nous dégageons l’entrée du terrain pour pouvoir ouvrir le portail avec plus facilité.
Ensuite nous nous attaquons à de vieux arbres envahis par le lierre. Nous nous relayons pour abattre un vieil arbre, à l’aide de scies et haches. Voila du bois en conséquence pour l’hiver et les barbecues du dimanche. Demain nous aurons de bonnes courbatures mais nous sommes fiers du travail accompli. L’arbre abattu laissera sa place à un noisetier qui bénéficiera de plus de lumière.
JEUDI :
Villebon : Apprentissage du français :
Aujourd’hui le beau temps était de la partie malgré le froid.
Nous avons commencé par réchauffer les enfants et les adultes avec de la tisane et du café. Puis, l’atelier a commencé uniquement avec les adultes avec un petit jeu de présentation sur les prénoms et le traditionnel « bonjour, je m’appelle …, bonjour … » en nous lançant une pelote de laine. Puis, nous avons repris nos étiquettes sur les notions autour de la pharmacie « Bonjour, j’ai mal aux oreilles… » que nous avions affiché pour les aider pour produire de petits sketchs qui nous ont permis de bien rire !
Le jeu de cartes de 7 familles nous a aussi permis d’apprendre les différents termes français pour désigner les membres d’une famille et d’attirer de nouvelles personnes.
Nous avons ensuite laissé une feuille de papier pour permettre aux personnes qui le souhaitaient d’avoir une trace écrite et une traduction roumaine des phrases vues aujourd’hui. Très belle matinée !!
Jardin de Saulx :
Belle après-midi au terrain de l’équerre nous arrivons sous le soleil. Il fait plutôt bon. Quelques enfants sont présents, ils n’ont pas école aujourd’hui.
Plusieurs activités sont au programme : on débute par tailler les framboises, on veut de nombreux fruits l’année prochaine. De plus, nous utilisons les nouveaux outils achetés la veille. Un nouveau seau est accroché au puits, ce sera bien plus pratique que l’arrosoir et le seau est plus petit que le précédent, ce sera plus facile de tirer de l’eau pour les enfants.
Quelques arbustes sont taillés puis les branches sont coupées afin d’avoir du petit bois. Nous ramassons des feuilles et les regroupions en grands tas. Certains les balayent d’autres ramassent, enfin nous les chargeons dans les brouettes, un véritable travail d’équipe.
Le goûter est pris dans la bonne humeur et au soleil !
Au Skatepark :
Aujourd’hui il y avait beaucoup d’enfants. Nous avons commencé par faire des jeux pour nous réchauffer. Heloise a proposé le jeu « balle aux prisonniers » et beaucoup d’enfants nous ont rejoints. Nous avons beaucoup joué à ce jeu. Après ça les enfants ont proposé le jeu « un, deux, trois, soleil ». A la fin de l’atelier , les enfants avec les mamans ont fait une photo pour le départ de Ramona. C’était super !
A la Croix-Breton :
Chouette moment à la Croix-Breton, nous avons commencé par un match de foot. Le soleil est parmi nous et ça fait du bien ! Willem drible et ne se laisse pas faire. Et hop petit pont ! Les enfants se font des passes et intègre petit et grands au fur et à mesure de la partie.
Sur les tapis, entre filles, nous préparons la décoration pour la soirée conviviale de samedi. Le vent ne nous aide pas beaucoup mais chacune laisse libre court à sa créativité. Sarah nous confectionne des confettis, tandis que Willem et Iman s’applique à faire des guirlandes.
La nuit tombe bien vite et le froid s’installe mais chacun et chacune se regroupe pour prendre un bon petit goûter. Au menu : chocolat chaud, gâteaux et fruits secs.
MERCREDI :
Quelle effervescence cet après-midi ?! De la musique sort de la caravane à côté de notre atelier. Ca donne le ton et l’ambiance mais c’est difficile de s’entendre
pour expliquer les règles du poisson-pêcheur ! Des amis de l’association d’Animakt sont venus sur le camp pour découvrir notre atelier pour ensuite proposer quelque
chose autour du théâtre et de la musique. Elles ont joués aux poissons-pêcheurs, fait des cartes de vœux et des boules de Noël avec nous ; et Murielle, l’une d’entre elle, est venue avec des instruments de musique originaux. Il y avait des tubes à faire tournoyer autour de la tête, une boîte à tonnerre, un balafon et une sorte de pipeau.
Le tout mélangé, il y a eu de gros moments de chahuts mais aussi des moments très chouettes et ce fut un atelier haut en couleurs. C’était aussi le dernier jour de Ramona et nous l’avons fêté avec la musique ambiante et dansé pour lui dire au revoir après le goûter.
Jardin de Saulx :
Cet après-midi, malgré le temps gris, nous sommes ravis de nous retrouver au terrain. Ce matin avec Théo nous sommes partis acheter de nouveaux outils. Alors il s’agit de les utiliser, voir s’ils sont de bonne qualité.
Nous avons ramené quelques manches pour réparer les outils, on a affuté les cisailles et sécateurs…
Nous désherbons une parcelle grâce aux nouveaux outils que nous avons achetés. C’est un plaisir de s’en servir. Nous ponçons également quelques meubles et notamment le nouveau banc fabriqué la semaine dernière.
On arrache les plans de poivrons sous la serre qui ne donneront plus rien. Le pneu de la brouette qui était crevé à été remplacé.
Une journée très agréable où chacun à mis la main à la patte.
Ludothèque à Bel Air :
Beaucoup de jeunes étaient à l’atelier de la ludothèque aujourd’hui.
Nous nous sommes bien amusés avec le jeu géant de Mikado avec Lucas, Enzo, Decey, Alfonso, Florian … Isabella et Myriam ont travaillé une leçon de Mathématiques tout en s’amusant.
Nous nous sommes bien réchauffés en jouant au Molky puis au Football avec Souad, Yasmina, Nesrine, Cassandra, Rude, Lucas et Jessy… Abdel et Cassandra se sont une fois de plus perfectionnés en jouant aux échecs. Nous avons adoré jouer au billard hollandais avec Iasmina, Decey, Rude, Abdel et beaucoup d’autres. Notre goûter était un très bon moment car il s’est passé dans la joie et la bonne humeur.
KroniKs des Robinsons de Grenoble: Madame RUETABAGA
Pour notre atelier, nous allons faire un gâteau avec les enfants: un gâteau au yaourt, amélioré.
L’atelier de livre poursuit sa belle aventure.
Nous sommes vraiment nombreux aujourd’hui et les enfants s’ habituent à notre présence dans le quartier. J’entends au loin Sabrina dire à Alice: « Melody me connait par coeur » , je le prends comme un cadeau de sa part.
L’aménagement de l’espace et via le support de la carriole favorise la dynamique du groupe. La pâte à modeler plait beaucoup.
Au gouter, nous dégustons notre gâteaux et buvons le thé chaud qui réchauffe un peu les corps en ce mois de décembre.