L’exclusion est un concept pertinent pour rendre compte de la violence subie et de l’enfermement; c’est un concept trompeur quand il laisse croire que l’exclu n’est que exclu et que sa place ne serait pas essentielle au fonctionnement du système.
Que, par ailleurs, cette exclusion serait une identité, que l’exclu n’aurait pas de vie… Qu’il n’aurait pas de liens… Qu’il n’aurait pas de stratégie ni d’intelligence sociale , qu’il n’aurait pas de culture… Et qu’il ne produirait évidemment jamais aucune richesse.
Nous souhaitons quant à nous ne jamais donner d’image péjorative de nos adhérents et surtout ne jamais les identifier ou les réduire aux traits d’exclusion qu’ils subissent pourtant objectivement (et que nous comprenons d’autant mieux que notre association est parfois traitée de la même façon)
Etre pauvre pour celui qui l’est, ce n’est pas vivre dans un pauvre monde, mais dans un monde dont la richesse est exclue de la valeur officielle.
Dans ces Kroniks et quelques fois par elles nous tenons à témoigner que “nos mondes sont riches” et que les enfants, les adolescents, les adultes ne sont pas passifs mais bien des sujets , toujours capables de réagir et de créer.
Certes nos actions, notre regroupement, nos organisations, et parfois nous mêmes sommes si souvent exclus des seuls pouvoirs qui semblent compter. Du pouvoir de ceux qui l’accaparent avec virulence, orgueil et esprit supérieur. Nous connaissons bien cela.
C’est un pouvoir rarement créateur et dont le seul objectif , pour celui qui le détient, est de le conserver en en interdisant l’accès aux autres. Nous sommes heureusement exclus de ces pouvoirs là.
Il reste le pouvoir des exclus; celui se développe dans un autre espace, l’espace en friche, l’espace oublié, délaissé. Celui ci continue jour après jour de s’affirmer. C’est un pouvoir de vivre, de s’organiser, d’inventer. C’est aussi un pouvoir qui libère l’acteur social, qui lui ouvre un autre champ d’action, qui lui donne la possibilité de déployer, d’expérimenter, d’innover…
“Antidémocratique”, hurlent les uns; “Illégitime”, grognent les autres, …et ils voudraient bien supprimer ces pouvoirs là. Ils cherchent à l’isoler, à en supprimer les moyens, et ils ne comprennent pas pourquoi ce faisant, … ils le rendent encore plus nécessaire.
Ce qui est interdit, empêché par la violence économique ou sociale va trouver d’autres espaces de vie pour se déployer. Ce qui est exclu du monde va creuser un autre monde pour l’habiter.
La Pédagogie sociale propose de faire se rencontrer ces mondes, de mettre en partage ces pouvoirs, de reconnaître ces valeurs, pour que “le pouvoir” redevienne celui de produire, de créer et d’habiter.
Il serait grand temps pour le travail social “classique”, toujours plus individuel, de réinvestir ces espaces, ces pouvoirs, ces libertés, qui lui manquent tant.
Aujourd’hui au jardin, la matinée a surtout été consacrée au feu pour le barbecue et à la cuisine pour le déjeuner.
L’après-midi les enfants nombreux ont arrosé presque l’intégralité du terrain sans oublier la serre.
Ensuite nous avons récolté des salades car les laitues et les feuilles de chaines blondes avaient bien poussé, ainsi que des radis.
Ainsi chacun a pu repartir avec son lot de légumes. D’autres ont désherbé, bêché, planté et bien sur joué !
Samedi :
L’atelier des Robinsons s’est installé comme d’habitude à la Villa saint Martin. Cependant, un groupe d’enfants en rollers, vélos ou encore trottinettes sont partis pour un parcours au skatepark, demandé depuis longtemps par les enfants et qui a enfin vu le jour.
Le reste de la troupe était à la cuisine à faire une tarte aux pommes et des rochers à la noix de coco, ou sur les tapis à jouer et dessiner. Quelques enfants ont préparé un dazibao avec Aline qui sera affiché un peu plus tard.
Le dazibao a pour but de prévenir que les Robinsons participeront activement à la fête des voisins le 1er juin.
Vendredi :
Notre petit groupe a été rejoint aujourd’hui par cinq personnes de la Résidence Soleil.
Ensemble nous avons désherbé, mais surtout arrosé car avec cette chaleur les plantes avaient bien soif!
Ce fut une après midi agréable, et c’était très sympa d’accueillir de nouvelles personnes au terrain.
A la rocade :
Nous sommes partis tôt, enthousiastes d’un si beau temps, du coup nous avons eu quelques instants avant l’arrivée des familles. Les tout petits ont pas mal gambadé et se sont essayés aux lego. Plusieurs enfants plus âgés, ont fait un jeu des serpents et se sont bien amusés.
D’autres ont fait du scoubidou, et d’autres jeux de société,la bonne humeur était au rendez-vous ! Nous avons fini l’après midi par un goûter au soleil.
Jeudi :
A l’école primaire de Saint Saint-Exupéry :
Ce jeudi, nous sommes allés à deux (une permanente et une stagiaire) participer à un atelier mosaïque dans l’école Saint Saint-Exupéry. Cet atelier regroupait deux classes, de CE1 et de CM1.
C’était l’occasion pour l’association de travailler avec les institutrices, de voir des enfants adhérents, mais également de rencontrer de nouveaux enfants. L’atelier s’est fait en plein air, les enfants collaient des morceaux de carrelage sur l’un des murets de l’école afin de décorer leur cour.
Nous avons pu rencontrer quelques parents d’élèves qui étaient venus aider les enfants et les professionnels.
A Wissous :
Petit groupe, petits escargots en pâte à modeler, gros coups de poing dans le punching ball.
Grands sourires, jolis bracelets en scoubidous, petits câlins, belle matinée sous le soleil, à côté du champ de colza….
Au jardin de Saulx :
La chaleur est enfin de retour en ce mois de Mai.
Tout le monde l’attendait de pied ferme. Nous nous devons alors d’arroser les nombreux légumes qui attendaient le soleil pour se développer.
L’activité désherbage nécessitera toute l’après-midi, car les herbes folles poussent plus vite que les légumes et parfois les étouffent.
La chaleur a rassemblé un grand nombre de familles cette après midi.
Par petit groupe chacun fait son petit bonhomme de chemin…
Place aux sculptures de légo, à la fabrication de scoubidous, de jeux de société, de coloriages, de cris et de courses autour des tapis.
Pour nous rafraichir une maman nous a gentiment apporté de la citronnade à la fraise faite maison, un délice !
Mercredi :
Moulin Galant :
Aujourd’hui au terrain de Moulin Galant nous avons ramené en plus des jeux traditionnels des scoubidous et tous les ingrédients nécessaires à la confection de pate à modeler.
Ainsi les enfants ont mélangé de la farine, de l’eau, de l’huile agrémentés de colorants dans une casserole avant de faire cuire le tout.
Ceci fait, ils se sont amusés à faire des formes avec leur nouvelle pate à modeler! Anaïs a du distribuer elle même le gouter, car aujourd’hui les enfants étaient vraiment énervés et ne nous écoutaient pas beaucoup.
A la Ludothèque :
Nous sommes partis avec un groupe important d’enfants, majoritairement des filles qui ont tous joués les uns avec les autres, à la poupée, ainsi qu’à des jeux de société avec bonheur. L’après midi à continuer au parc où les enfants ont voulu faire du toboggan et d’autre a chat. Malgré quelques chamailleries l’ambiance était très bonne !
Au jardin de Saulx :
Une belle après-midi sous le soleil au terrain de l’équerre.
Plusieurs binômes se forment pour participer à diverses activités :
Du rempotage de plans d’œillets d’inde, le nettoyage complet du camion, et des semis d’haricots verts. Deux garçons mettent en place une petite clôture en bordure d’une parcelle, préférant bricoler plutôt que jardiner.
Nous terminons la journée par un goûter à l’ombre des arbres.
KroniKs de DIE
Rappel: nos Robinsons Robin et Mélody et leur fils nouveau né, Lou, ont fondé un nouvel atelier de rue de notre association à DIE (26) En voici la cinquième chronique.
Au début de l’atelier un seul enfant présent puis au fil des choses les enfants nous rejoignent. Marianne connue comme la couturière propose à ceux qui veulent d’apprendre la broderie. Et ,c’est parti deux jeunes filles comment à broder avec l’intention d’écrire “je t’aime maman”. Nous ne sous estimons pas le potentiel important de ces enfants. Nous ne somme pas confronté à des situation de violences mais nous constatons que parmi eux bon nombre ont le besoin d’être valorisés et encouragés. Nous commençons vraiment à habiter le territoire. Je propose de faire des dessins, un enfant propose de dessiner “Intermarché” : il est vrai que c’est leur paysage. Et, le goûter pour conclure notre journée.