Le politicien a confiance dans le système qui le propulse, le banquier , dans le profit; le professeur croit à la culture et l’éducateur , à la relation. Le pédagogue, lui a confiance dans le temps.
Peu importe son tempérament ou sa nature: nervosité, impatience, exaspération… Cela n’a pas d’influence: le pédagogue n’est pas patient, il est constant.
Et il s’agit bien d’autre chose; il s’agit de l’influence dans sa vie, dans son travail, d’une expérience parfois ancienne mais qui l’a marquée pour toujours: le pouvoir du temps, le pouvoir sur le temps.
Ainsi l’acteur social qui se plonge dans la Pédagogie sociale, si on cherche bien, a souvent fait l’expérience pour lui-même, de l’importance de ce que l’on tient, de ce que l’on fait durer, de ce que l’on assure, de ce qu’on initie. Il sait le pouvoir de ce qui rompt la monotonie, de ce qu’on fonde et de ce qui perdure.
Les ateliers de rue, comme nous l’avons dit 100 fois, n’ont rien d’extraordinaire en eux mêmes si on les considère sur un temps étal , linéaire. Bien au contraire, ils ne mettent en scène aucune intensité ou dramatisation du temps présent: rien d’exceptionnel, ou d’événementiel. Pas de rendez vous, pas de séparations, de file d’attente, de fossé usagers/acteurs, ou bénévoles/professionnels. De ce point de vue là, ils mettent au contraire en oeuvre une immédiateté profonde.
Ils se fondent dans le présent. Mais ce qui est extraordinaire, avec les ateliers de rue, c’est leur capacité à durer 20 ans, leur régularité, leur constance. Ils sont des exceptions face à la précarité, aux ruptures, à la dépression et l’ennui qui ont envahi la ville et creusé le fossé avec les institutions.
L’acteur social qui se lance dans la pédagogie sociale et les ateliers de rue, expérimente très tôt que ce qui fait le fond de son travail et en crée la difficulté, ce n’est ni la rencontre, ni la peur de l’inconnu, ni les difficultés matérielles, mais bien ce qu’il y a de plus difficile: durer et revenir.
C’est de cette durée que ressort toute vie, que se fonde toute confiance nécessaire pour engager du neuf.
C’est l’acquisition de ce pouvoir de durer qui met en échec tant de travailleurs sociaux, de stagiaires, d’enseignants, de professionnels.
C’est cette constance , cette réalité là, cette difficulté de « mener les choses au bout » que nous repérons dans notre travail et dans notre association, comme la principale ressource d’enseignement et de formation pour les professionnels en formation.
Nous remarquons en effet comment la culture professionnelle du Travail social s’éloigne de cette compétence. Nous avons souvent face à nous des stagiaires volontiers d’accord avec tout, qui ne sont jamais choqués par rien. Ils sont « sensibles », « concernés »; Il regorgent d’idées et d’initiatives. « Il faudrait… »; « Il n’y aurait qu’à… » Ce que l’on fait ne les laisse pas sans voix, mais leur donne plein d’idées car ils n’en mesurent pas la mise en œuvre.
Quelques uns s’indignent même volontiers de l’apparente facilité avec laquelle nous acceptons la réalité ». Eux s’indigneraient plutôt jusqu’à la nier. Ils croient encore à la pensée magique.
Mais quant à la possibilité d’agir sur cette réalité-là, de se mettre en marche, d’organiser quelque chose qui tienne, … alors là, tout se dérobe.
La vie privée, la maladie, les circonstances viennent interrompre toute entreprise qui irait dans ce sens. On aimerait , mais on ne peut pas. On est convaincus, mais ce n’est pas à nous, pas pour nous. Pas maintenant , pas moi…
Les mêmes et pour ces raisons sont ainsi toujours dans la nécessité d’aborder leur travail, leur métier comme un éternel « retour à zéro ». Ils plongent dans cette tendance à oublier ce qu’on avait dit et ce qu’on s’engageait à tenir.
Pire, à défaut d’accéder à de nouveaux pouvoirs, de nouvelles compétences, c’est la norme elle même qu’on préfère changer. Au pouvoir de changer la réalité , d’agir sur elle, on préfère celui de savoir reformuler ses intentions. Et c’est ainsi qu’on a des étudiants, des travailleurs sociaux qui se contentent d’expliquer pourquoi ils n’ont pas pu mener à bout une expérience, une aventure; et qui ont même tendance à trouver des qualités professionnelles à l’explication des renoncements.
On appelle cela alors la connaissance des limites de son action, « la part de l’autre », en fait n’importe quoi pour désigner ce qui nous échappe et ce à quoi on renonce. Cela donnera l’impression d’être sage alors qu’on est résigné et soumis.
Ce qui est troublant, cependant c’est moins cette tendance, au fond compréhensible, à justifier le renoncement que sa validation par l’appareil de formation , par la culture professionnelle et par l’ensemble des collègues. Cette tendance est mortifère tant pour la construction de l’identité professionnelle des personnes concernées que pour tout un secteur de travail et de pratiques.
Ce qui crée la vie au contraire, c’est cette appropriation du pouvoir d’initier, de rompre , de durer. De ce pouvoir de tenir et de fonder, que proposent les pratiques en pédagogie en Pédagogie sociale.
C’est pourquoi , contre toute attente, nous tenons encore et encore. Alors que les institutions changent de directions et de politique, nous tenons. Tandis que les plans de rénovation urbaines se succèdent et s’oblitèrent, nous tenons. Alors que les mesures pour l’emploi et l’insertion s’accumulent en couches supplémentaires, nous restons. Tandis que les Centres sociaux, les MJC ferment, nous demeurons. Tandis que les secteurs médicaux , sociaux , psychiatriques se redéploient , modifient sans cesse leurs règles et fonctionnements, nous continuons.
La Pédagogie sociale ne s’évalue guère en tant que pratique à l’aide des outils créés et conçus pour évaluer des projets. De ce point de vue là , elle n’ a pas d’efficacité , au sens de validation d’objectifs.
Pour autant, elle a quelque chose d’inouï: un impact sur la vie et les gens.
SAMEDI:
Atelier de la Villa Saint Martin:
Départ aujourd’hui à la villa st Martin avec pour objectif de commencer le jardin. Nous partons avec le camion et tous les outils. Une fois arrivés sur le terrain il commence à pleuvoir, il fait froid mais l’équipe se motive et nous commençons à retourner la terre. Nous avons réussi à faire une moitié de terrain puis nous avons planté des bâtons pour délimiter la parcelle avec du fils et de laine.
L’objectif du jardin est de créer du lien avec les habitants et avec les enfants, pouvoir planter des choses, des fruits des légumes et des fleurs. Rendre vivant le terrain et pouvoir mettre en place des ateliers jardinage avec les enfants qui viennent nous voir, un très bon outil pour la pédagogie social. Nous prévoyons de faire une grande fête à la Villa St Martin pour inaugurer le jardin avec les adhérents, faire des pancartes, partager et échanger avec tout le monde.
Nous terminons la semaine sur un très bon moment ! Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite du jardin de la Villa Saint Martin !!
Atelier d’Epinay sur Orge:
Aujourd’hui, malgré le froid les enfants et certains parents étaient présents pour partager avec nous ce temps convivial.
Dusko, Jules et Rémy se sont occupés de l’atelier lecture et d’écriture. Cet atelier a beaucoup plu, les participants ont pu apprendre des noms de fruits et d’animaux en français et nous les traduire en tzigane.
L’atelier petite enfance a réuni les plus petits autour de l’activité coloriage et des Kaplas. Plusieurs enfants ont souhaité garder leurs œuvres.
Le goûter fut apprécié étant donné le froid, nous attendions tous avec impatience le chocolat chaud afin de nous réchauffer !
Atelier des Hotels:
Nous sommes arrivés vers 15h sur le lieu. Nous avions préparé trois ateliers : un coin petite enfance, un football et de la peinture. Nous avions également amené une enceinte pour mettre de la musique.
Nous avons décidé de jouer au football tous ensemble pendant que les plus petits étaient à la petite enfance. L’énergie était au rendez-vous et la bonne ambiance régnait. Certains ont joué au jeu de société et les enfants semblaient heureux de l’atelier. Tout le monde a participé.
Nous avons ensuite pris le gouter tous ensemble dans la joie et la bonne humeur.
VENDREDI:
Spectacle Aven Savore:
Ce vendredi toute notre troupe d’enfants, les « Aven Savore » ont préparé tout au long de la journée, la représentation qu’ils ont donné le soir à la MJC de Viry Châtillon, « Saint Exupéry ».
On remercie toute l’équipe de la MJC mais aussi tous les adhérentsde l’association qui sont venus nous voir.
Il y avait du monde et même le Maire de Viry Chatillon pour assister à notre représentation.
Maintenant on a encore plus envie de chanter et danser
Atelier Cuisine:
Nous avions prévu comme menu : omelette au pomme de terre et fromage avec des pâtes à la crème fraiches.
Les habitués étaient au rendez-vous et certaines nouvelles bénévoles sont arrivés et ont pris plaisir à participer à l’atelier.
Iasmina est partie faire des courses avec une maman pendant qu’Alison s’occupait de son fils .Nous avons cassé les œufs ensembles. Les mamans sont arrivées ainsi que les enfants et nous avons commencé à faire l’omelette. La bonne ambiance régnait et chacun participait activement. Tout le monde rigolait et même les enfants faisaient la cuisine.
Les bénévoles sont arrivés et nous ont également aidé a préparé la table pour les adultes et les enfants. Le repas a eu un succès et tout le monde a apprécié le moment.
Une maman a amené des galettes des rois et nous l’avons partagé au dessert. Franck et Zina ont eu les fèves.
Atelier de la Rocade:
Aujourd’hui, Nous sommes venus en proposant plusieurs ateliers : atelier musique et chant, parcours à l’aveugle, pâte à sel, pétanque, petite enfance, puissance quatre ainsi que des jeux de sociétés.
Après avoir installé tout le matériel, deux d’entre nous sont partis à la rencontre dans le quartier pour chercher des enfants et adolescents.
Malgré le temps, les enfants sont venus avec un dynamisme et une énergie folle !
Les différents ateliers se sont bien passé et les enfants ont tourné à tour de rôle, à travers l’atelier chant, chacun a pu chanter et danser sur leurs musiques préférées.
Entre Maitre Gims et Celine Dion, l’heure du gouter fut arrivée ! Un bon chocolat chaud n’était pas de refus à cause du froid accompagné bien sur de petites madeleines.
Une fois avoir tout rangé, les enfants et les adultes nous ont souhaité une bonne fin de journée et nous nous sommes dit à la semaine prochaine !
JEUDI:
Atelier du Skate-Park:
Aujourd’hui, au Skate-Park, nous avons proposé plusieurs ateliers dont : atelier créatif pour créer des pancartes avec des feutres, des crayons pastel sur des cartons et feuilles de couleur, atelier jeux de sociétés comme croque-carotte, et un jeu de dessin où il faut deviner le dessin de l’autre, un atelier petite enfance pour les plus petits avec une dinette, jeux de voitures et de construction et pour finir, des jeux collectifs avec les plus grand.
Les différents ateliers installés, les enfants sont arrivés à la sortie de l’école avec leurs parents pour jouer tout d’abord aux jeux de sociétés, le jeu de dessin a plu aux enfants et ils étaient enthousiastes ! Le jeu de croque-carotte également.
Puis la petite enfance a commencé à s’animer avec plusieurs enfants qui sont venu, un jeu de cuisine avec la dinette a était imaginer et un bon repas a été cuisiné avec les idées des enfants !
Les jeux collectifs proposé par les plus grands étaient le foot, mais cette après-midi la mixité était au rendez-vous! Des équipes filles/garçons mélangés ont était créé ce qui a donné un dynamisme au match !
L’atelier créatif avec les cartons et feuilles de couleurs on été très apprécié par les enfants, ce qui à donner place à la création de pancarte pour accrocher à leur porte de chambre.
puis c’est l’heure du gouter, les enfants ont pu se réchauffer avec le chocolat chaud et les madeleines !
Atelier de Massy:
Une équipe super motivée aujourd’hui, nous arrivons à Massy tout le monde s’installe. Il y a cinq ateliers. L’habituel atelier petit enfance avec juste à coté l’atelier jeux de société avec des tapis des couvertures, un atelier chaleureux qui donnait envie d’aller s’y installer. Pas très loin des tables et des chaises pour la cuisine de rues, cette fois ci c’était salade de fruit, les enfants ont tous participé et ont adorés.
Il y avait également l’atelier créatif avec de la peinture sur des cartons, les enfants ont demandé à ce que nous les ramenions la prochaine fois pour faire une petite exposition pour les mamans et les familles. Et un peu plus loin sur le chemin un atelier jeux collectifs avec un parcours du combattant à faire les yeux bandés, uniquement guidé par un camarade, les enfants ne voulaient plus s’arrêter c’était super.
Pour terminer nous avons fait le conseil de quartier avec le bâton de parole et le sablier fabriqués la fois dernière par les enfants. Tout le monde s’écoutait c’était très agréable. Pour le goûter également. Nous avons eu la visite du Maire au moment du goûter.
Très bon atelier !!
Atelier du Potager:
On profite des quelques rayons de soleil qui réchauffent nos enthousiasmes pour se rendre au jardin cette après-midi. Au programme : On coupe des tuteurs en noisetiers pour le jardin de la Villa st-Martin,
on étale du fumier sur les parcelles (ça pue mais au moins ça nous tiens au chaud !) et on fait des bottes de persils avec ce qui reste dans la serre !
Pour le fumier on opte pour la technique industrielle et on fait une chaine qui nous permet de faire une grande partie de la parcelle en 2 temps 3 mouvements !
Puis on se réchauffe autour d’un chocolat chaud et on retourne au local avec la fierté d’une affaire rondement menée!
MERCREDI:
Atelier de Champlan:
Aujourd’hui, nous sommes arrivés sur les camps et nous avons décidé de se diviser en deux groupes pour aller chercher les enfants.
Les activités proposées étaient les suivantes : Jeux collectifs comme « Tomate, Ketchup », « Jeu de mime » et Atelier Musique sur le thème « Aven Savore ».
Les enfants étaient actifs et d’une dynamique improbable malgré les conditions météorologique (Pluie et froid…).
En ce qui concerne, l’atelier musique, les enfants ont chanté et dansé sur plusieurs chansons joués à la guitare par Jules. Ce qui nous a permis de nous réchauffer.
L’heure du gouter fut arrivée, nous nous sommes mis en cercle afin de prendre un verre de chocolat chaud et des madeleines. Après l’effort, le réconfort.
MARDI:
Cours de Français:
Nous avons fait un atelier cours de Français pour apprendre à s’exprimer lors d’une visite chez le médecin et à la pharmacie.
Nous avons fait des mises en scène pour pratiquer les mots appris (médecin, les douleurs, brulures, vomissement…). Nous avons ensuite détaillé les parties du corps. Les mamans et nous même avons passé un bon moment.