(Pour lire l’introduction à cette série de textes, se référer au (I) : Appropriation versus Participation)
L’éducation nouvelle (source de la plupart des théories et pratiques qui ont inspiré et inspirent l’Education Spécialisée et l’Education Populaire) apparaît souvent comme une grande boîte de Pandore , d’où émergent sans ordre , ni distinction toute une série de grands principes: l’activité, la créativité., et… la NON DIRECTIVITE
Définie par Carl Rogers comme modèle thérapeutique , le principe de non directivité dans les années 60 du siècle dernier, a fait grand bruit. Encensé par les uns, représentant la source de tous les troubles sociaux pour les autres, le concept a sans arrêt été retiré de son contexte théorique, pour servir de cible ou d’étendard.
Mais au delà de sa période de gloire et de polémique (qui n’a pas dépassé les années 70), le concept , rendu mythique par l’oeuvre du psychanalyste A.S. Neill et de son exemple de Summerhill, est devenu comme une sorte de fondement indiscutable pour toute organisation, tout collectif, tout processus un peu « alternatif ». Les choses seraient claires : c’est mal d’être directif.
Le monde s’opposerait en deux tendances simples pour les organisations:
– Un modèle descendant directif, hiérarchique et autoritaire .
Et d’un seul contre modèle qui découlerait tout simplement du négatif du premier:
– Un modèle horizontal, égalitaire et « non directif ».
C’est toujours un problème de ne pouvoir nommer un concept qu’on prône que par une appellation négative : « anti ceci », ou « non quelque chose ». Il est toujours plus intéressant de pouvoir nommer ce que l’on cherche, positivement.
Il en est ainsi de la »non directivité ». Comme acteurs sociaux, enseignants , animateurs, éducateurs, parents, nous faisons tous le constat que les moments créatifs naissent rarement de situations non directives. Les contraintes , les résistances, le hasard, les nécessités, tout ce qu’on n’a pas voulu, pas décidé , pas anticipé , sont ce qui nous oblige à faire du neuf, à rompre les routines.
En Pédagogie , il n’y a pas d’opposition, comme on se l’imagine entre ce qui est contraint et ce qui est libre, mais entre ce qui dépend de l’arbitraire et ce qui dépend de la réalité.
La Pédagogie Freinet pour ceux qui la pratiquent et qui la regardent en face, n’est jamais par exemple une pédagogie de la non directivité. Au contraire, tout dans l’organisation du conseil ou du travail des enfants découle de réalités, de nécessités et d’exigences. La liberté vécue par les personnes et les groupes ne provient pas de l’absence des directions nées de ces contraintes, mais par la prise de conscience qu’on en a et l’appropriation du processus de travail, qui en découlent.
Il n’y a certes pas de « dirigisme » dans la Pédagogie Freinet, au sens de monopole ou d’incarnation des pouvoir de décision; mais pour autant , il y a bel et bien, de la directivité.
Ainsi nos activités en Pédagogie Sociale sont à la fois libres (libre adhésion, libre initiative) ET directives ( affirmation d’une organisation nécessaire orienté vers « l’assemblée » et les pratiques langagières d’expression). Liberté et directivité se nourrissent l’une de l’autre.
Nous mêmes en tant qu’acteurs, pédagogues, ne sommes jamais « neutres » , jamais en retrait. Nous ne nous voyons pas comme des observateurs désincarnés, des spécialistes distants mais au contraire comme des acteurs /auteurs engagés dans les mêmes situations et militant pour une organisation à construire.
Nous avons notre direction, nous avons nos références et nos préférences et tout cela caractérise aussi notre mode de gouvernance : celui ci est directif. Il y a un cap, et autant de capitaines qu’il en faudra.
Comme le remarquait Makarenko , ce qui compte avec les capitaines, c’est que chacun puisse le devenir à son tour. Là encore, la directivité assumée, rompt avec le dirigisme: ce qui compte pour le premier modèle c’est que chacun puisse tour à tour , exercer autorité , responsabilité et pouvoir de décider et d’agir.
Il s’agit de mettre en oeuvre d’une façon inconditionnelle, durable et régulière nos « basiques » (les ateliers de rue, les Conseils, les moyens d’expression) . C’est de ce « directif là » , que peuvent découler mille initiatives , et bien plus d’expression.
Un fois le cap assuré, la barre change de mains, le navire sert à tous , mais ce qui rassure chacun à son bord et rend efficace son action, c’est qu’il va quelque part.
Dimanche : le GRRRRAND CHANTIER
Nous étions nombreux pour ce chantier et de tous les horizons de l’action éducative, artistique, sociale. Nous nous sommes retrouvés à l’Institut, sans aucun dépaysement, quasiment dans notre élément. Nous nous sommes réjouis des projets de création de nouvelles initiatives et ateliers de rue, parmi les nouveaux membres.
Nous avons même été efficaces et su travailler en sous groupe et nous donner des perspectives de travail pour les mois à venir.
Celles ci répondent à des urgences ressenties: écrire une charte qui décrit les principes de nos actions mais aussi un « manuel du pédagogue social » que tout un chacun, enfant adulte, indépendamment de tout parcours scolaire , saurait lire et qui serait efficace.
Mais un chantier en Pédagogie Sociale, c’est aussi de la convivialité produite en masse! Du coup on avait du mal à repartir le soir venu.
Il n’est donc pas étonnant que nous en fassions également un mode de gouvernance; entre nous , en interne et dans nos réseaux, nous organisons le plus de transmissions possibles. Nous mettons en place des chantiers pour transmettre nos expériences, des KroniKs pour transmettre notre vécu, des articles, des écrits , pour transmettre nos théories, des stages et des formations, pour transmettre nos pratiques.
Nous ne nous contentons pas d’informer , il s’agit de cultiver, de porter des fruits. De même que le travail qui, s’opère dans nos jardins, notre verger, notre rucher n’est pas là pour être communiqué, mais pour produire des fruits, du miel et des légumes; de même le travail qui s’opère dans nos ateliers, nos soirées, conviviales, nos chantiers, nos locaux , nos réseaux sont là pour essaimer et donner le jour à bien d’autres expériences.
Samedi
Champlan
Aujourd’hui c’est emmitouflés dans nos manteaux et écharpes que nous partons Nicolae et moi (Virginia) pour Champlan. Nous commençons donc par nous réchauffer (et nous réveiller un peu) avec le jeu du chasseur quelques minutes ! Je me positionne en tant que photographe et cela m’arrange assez vu la force avec laquelle ils jettent le ballon, je n’aurai pas aimé me faire toucher:)..
Puis nous nous installons sur les tables pour commencer à travailler, c’est à ce moment que Ramona arrive pour nous donner un coup de main. Aujourd’hui nous avons emmené des coloriages de Noël. Une fois coloriés, les dessins sont découpés puis nous y accrochons une corde rouge au bout pouvoir l’accrocher sur un sapin par la suite. Les enfants ont même décidé d’écrire une lettre au père noël derrière le dessin. Bon bien sûr il y a eu un peu d’agitation, certains dessins déchirés, mais dans l’ensemble, l’atelier est plus que réussi !
Nous prenons un petit goûter tous ensemble, chocolat chaud pour nous réchauffer, gâteaux pour faire taire nos estomacs et nous partons .
Voila le moment qui crée le plus d’agitation, la distribution de vêtements. Un des enfants est même venu me dire « moi j’ai été très sage cette année » comme si j’étais le père noël ! C’est Nicolae qui s’en charge et comme ils parlent tous en roumain je ne comprends pas tout, à part que cela avait l’air compliqué de distribuer les sacs.
A la semaine prochaine
VSM
Cet après-midi, nous avons commencé en petit comité dans un de nos premiers vrais froids d’hiver, de ceux qui gèlent les bouts d’orteils et de doigts !
Mais petit à petit beaucoup d’enfants et de familles nous ont rejoint, munis de gants, doudounes, bonnets, moumoutes à oreilles et autres inventions colorées et farfelues pour tenir chaud.
Au menu de notre atelier de rue à la Villa cet après-midi : jeux de société avec Aline, cuisine avec Laura, coin douillet petite enfance avec Lucie et Johanna, radio avec Quentin et Iasmina et réparation de vélos avec Cosmin et Leïla.
Au jeux de société, les parties de taboo se sont enchaînées et le croque carotte a rencontré autant de succès qu’à son habitude avec les plus petits.
De leur côté, les cuisiniers ont confectionné des beignets fourrés à la confiture et au chocolat.
Sous la tente petite enfance, on a appris à manier les feutres et les couleurs et à construire de drôles de tours en kaplas.
A la radio les ados se sont fait journalistes pour poser des questions à Awa sur son pays la Côte d’Ivoire.
Enfin, du côté de la réparation de vélos, une foule de petits de moyens et de grands vélos se sont rué pour se faire regonfler, « rustiner », rafistoler…
Puis est venu le moment du conseil de quartier, qui a été l’occasion de parler de capoeira, de gâteaux à la vanille et au chocolat, de bric et de brac, de projets d’ateliers manuels animés par des enfants, des suites de l’atelier vélo…de plein de choses à venir et de toutes sortes !
Et bien sûr, nous nous sommes réchauffés avec de bons beignets et un vrai chocolat chaud avec du chocolat pâtissier fondu dans le lait cuisinés par nos apprentis cuistos…mmm un vrai bon goûter d’hiver !
Vendredi
Soirée Conviviale
Voilà, le moment tant attendu depuis le début du mois arrive enfin ! Je (Virginia) suis assez contente car je suis parti en cours juste après la soirée conviviale d’octobre et je reviens pile poil pour celle de novembre ! Mon planning est bien fait quand même !
Bon trêve de bla-bla ; la soirée conviviale !
Nous étions 80 personnes, cela montre à quel point cette soirée était attendue ! Iasmina et les mamans ont passé l’après midi à cuisiner des pastels ainsi qu’un thiep ; quel travail de titan ! Le repas était excellent. Quant à moi, j’ai passé le plus clair de ma soirée à cuisiner des crèpes pour le dessert, les familles ayant aussi ramené des desserts, nous n’étions pas à court de nourriture comme nous pouvions le penser.
Une fois le repas passé, Aline et le groupe d’enfant de la fraternity cup, ont présenté leur projet illustré de photos très parlantes ! Et le silence fut !
Ensuite, avec l’aide de certaines mamans et collègues, nous avons distribuer les desserts, quelle agitation pour des crêpes et des gâteaux !
Oh j’allais oublié un atelier EXTRÊMEMENT intéressant : la petite fabrique à voix. J’explique le principe : Caroline et Marie demande de choisir un mot qui nous est très important , nous expliquons pourquoi il l’est, et elles enregistrent nos voix. Ensuite, nous écrivons ce mot sur un petit badge que nous accrochons sur notre vêtement. Elles prennent alors une très jolie photo. Plus tard, elles feront une exposition avec tous ces enregistrements et tous ces portraits. Des choses très émouvantes ont été dites..
21h, l’heure de la soirée dansante arrive, ce qui réveille petits et grands, tandis que certains commencent le rangement , bin oui il ne faudrait pas partir trop tard non plus..
Une heure de danse plus tard et quelques enfants endormi , la musique s’arrête et nous commençons doucement à regagner nos foyers ! Exceptionnelle cette soirée !!
La Rocade
Le ciel est bien bas lorsqu’on arrive sur la Rocade… Pleuvra, pleuvra pas ? Aller, faisons confiance à M.Soleil !
Virginia sort la cuisine, aujourd’hui elle va faire des crêpes. Je (Lucie) m’occupe de la petite enfance. On a acheté des nouvelles couvertures toutes douces, les petits vont être top conforts !
Leïla cherche la slackline et la grande corde à sauter, tandis qu’ Aline installe les jeux de société.
Awa arrive dans sa plus belle robe rose, et Timothée et ses copains sont déjà là. On peut commencer !
Corinne fait soutien cuisine. Heureusement parce que la 1ère crêpe a l’air de tout sauf d’une crêpe… Elle ne prend pas dans la poêle et termine sa vie dans l’herbe ! Aller, on ne baisse pas les bras, on continue ! Parce que les enfants continuent d’arriver et ils promettent d’être nombreux pour le goûter…
Tchetchouka, le groupe de musiciens des Balkans qui interviennent bientôt depuis 1 mois sur l’atelier font leur entrée.
Mais le temps se couvre… On finit par leur installer le barnum, et on sort une tente pour la petite enfance, à cause du vent…
Elle se remplie rapidement cette tente dis donc ! On sort la dinette, voilà Laurence qui arrive avec ses deux petits, Idriss est là aussi avec sa cousine ! Pffuiou ! Les petites voitures sont prises d’assaut ! On joue aux dominos avec Marwa et ses copines, j’ai perdu à chaque fois, c’est pas drôle…
La musique met de l’ambiance, c’est assez survolté à l’atelier !
La nuit tombe, le tas de crêpes grandit, l’heure du goûter approche… Aller tout le monde ! Venez manger ! Le succès fut tel que nous on en a même pas eu… Snif…
Peut-être la prochaine fois ! Au revoir tout le monde !
Jardin
Belle après-midi malgré les nuages qui couvraient le ciel bleu et nous a permis une belle séance de jardinage. Après quelques minutes de discussions sur notre point du jardin et la prochaine réunion pour créer un calendrier des plantations pour l’an 2015, on partage les tâches du jour et chacun commence à mettre la main à la patte et nous avançons bien car il y a une bonne ambiance et une bonne humeur .
Avec Jean Jacques en première ligne, en train de retourner la terre et de mettre du fumier sur les parcelles, suivi par Erik et Jessica ! Dans le terrain adverse Nicolae et Cosmin essayent désespérément de mettre le feu au bois qui encombrait. La séance prend fin avec un bon score entre les deux équipes qui sont toutes les deux à égalité.
Mais tout ça étant dit nous finirons bien contents et on prend place à côté du feu où on prend le goûter bien mérité par chacun d’entre nous !
A la prochaine au jardin.
La Ruche : Maths et musique
Un atelier un peu chaotique aujourd’hui en l’absence de Iasmina. Deux adultes semblent indispensables pour le bon déroulement de cet atelier. Aujourd’hui j’ai sorti les ordinateurs, trois pour six enfants, et je suis allé sur le très bon site « le matou matheux » qui propose des exercices interactifs de maths pour tous les niveaux, y compris pour SEGPA. Cela permet d’avoir des exercices adaptés pour chacun car Raul a un niveau de début de maternel alors que Bianca et Anda maîtrisent déjà les additions et quelques multiplications.
Malheureusement, Internet permet beaucoup trop de se disperser, et dès que j’avais le dos ailleurs, ils sont allés sur Youtube ou sur n’importe quel lien cliquable
Nous sommes alors passés à la musique en reprenant le tableau des rythmes mis en place la semaine dernière. Ils se sont presque battus pour représenter ce tableau par eux-même au tableau blanc. L’exercice est encore compris mais pas dans une optique rythmique. Le nombre de coups à donner par case est bon, mais la notion de vitesse variable est difficile à saisir. J’ai alors fait un exercice, un enfant à la fois de simple mimétisme.
Chez certains c’est facile, pour d’autres, on ne comprend pas pourquoi je dis que ce n’est pas bon, et ce n’est pas en fonction de l’âge. Pendant ces exercices, les autres faisaient des dessins. Des maisons principalement.
Le goûter a eu lieu en milieu d’atelier, cette fois-ci, ce qui a permis de calmer les ardeurs. La deuxième partie musique et mimétisme a pu se dérouler dans un calme relatif. Anda a fait une bonne professeure en proposant des multiplications à trous que malheureusement elle était la seule à pouvoir résoudre. Je lui en ai proposé des plus ardues qu’elle a résolues après réflexion avec mon aide.
Jeudi
On arrive avec Iasmina et Cosmin sur la Croix-Breton.
On attend… On attend…. Iasmina a le temps de gagner une partie de jeu de 7 familles quand ça Y EST ! Les enfants arrivent !
Les trois filles, Lyna, Inès et leur sœur se précipitent en courant sur les tapis. Si on construisait un parcours pour faire passer les billes ? On leur fait faire du toboggan, on leur fait passer des hélices… On construit des œuvres d’art ! comme dirait une petite fille
Sammy et ses copains font un foot ! Iasmina et Cosmin y participent aussi. A leurs cris, je crois comprendre que c’est l’équipe de Iasmina qui gagne.
D’autres s’affrontent au jeu de 7 familles encore ! Plusieurs tricheurs sont dans la place… ça râle fort…
Le tapis est parsemé de billes, il y en partout et le soir tombe ! Oula… Le rangement s’annonce compliqué …
Aller on goûte ! Inès a la figure COUVERTE de nutella ! Heureusement, dans la pénombre ça ne se voit pas trop !
Il est l’heure de rentrer, la dizaine d’enfants s’éparpillent sur la pelouse, nous on attend le camion pour rentrer.
Au revoir !
Skate Parc
Pour cette après –midi on part à l’encontre des enfants qui sortent de l’école. En nous voyant, ils s’empressent de venir avec nous sur le tapis. Flora est en train de lire avec un groupe d’enfants très content d’être avec elle. Nicolae est avec un autre groupe des filles et garçons sur le tapis de jeu de société, et enfin Aline et les mamans sont entourées par les tout petits qui se poussent les uns contre les autres tout en s’amusant. Notre atelier ne pouvait pas mieux commencer et dès le début jusqu’à la fin une super ambiance régnait sur le skate park et les cœurs chaleureux de nos petits nous réchauffaient.
Mais tout ça étant dit , c’est le moment de ranger le matos et de préparer le goûter bien mérité et après tout ça de dire « au revoir aux petits et aux grands » !
Pupikkk.
La Ruche ; expression corporelle
Aujourd’hui, toujours sous un ciel gris et un temps humide, nous partons Leila et moi sur le camp de Wissous.
Comme d’habitude, les enfants nous attendent et à peine arrivées, ils nous sautent dessus et regardent dans le sacs pour voir ce que nous allons faire aujourd’hui.
Pendant ce temps, Leila et moi partons voir les adultes pour prévenir que demain, nous allons venir les chercher pour la soirée conviviale comme il était convenu la semaine dernière. La barrière de la langue fût un grand handicap, nous ne savions pas si ils comprenaient ce qu’on leur disait et si les traductions faites par une dame du camp étaient correctes. Finalement, aucune famille ne veut venir demain..Quel dommage, la prochaine fois peut être.
Nous commençons donc par installer les grand tapis, ce qui a l’air de constituer un jeu pour eux ; puzzle géant ! Avant de faire des figures, il faut s’échauffer, une étape qui n’a pas l’air de leur plaire puisqu’ils s’échauffent trente secondes et n’arrivent plus à tenir en place. Nous remarquons qu’ils sont particulièrement agités aujourd’hui.
Échauffement terminé ! « Madame on fait cette figure ? Non celle la ? Ah et puis celle la aussi ». Difficile de les faire se concentrer sur une en particulier d’autant que certains grands veulent faire des figures qui nécessitent d’être petit et léger, et ce n’est pas facile à leur faire comprendre. Malgré tout, nous arrivons à en faire pas mal, et mêmes des compliquées ! Nous sommes tous assez fières de nous et finalement , l’agitation dont ils ont fait preuve a parfois été bénéfique.
Fini la gym, nous distribuons maintenant les cahiers et demandons aux enfants de dessiner ce que nous avons fait aujourd’hui. Certains dessinent des figures tandis que d’autre font travailler leur imagination et dessinent des choses totalement différentes. Puis nous leur demandons de décrire ce qu’ils ont dessiné et avec eux, nous écrivons ce qu’ils disent. La concentration est à son maximum, ils ont l’air très intéressés !
Enfin vient le moment du goûter. Nous décidons Leila et moi de le distribuer car les garçons continuent de se battre. Tout le monde s’assoit et déguste son goûter.
Au moment de partir, les enfants nous réclament le jeu du béret. Trop tard, ce sera pour la prochaine fois !
Mercredi
Bel Air
Aujourd’hui nous avons de la chance car nous partons à 5 pour Bel Air. Sous un temps très sombre et pluvieux, Aline, Iasmina, Laura, Lucie et moi (Virginia) arrivons avec une ludothèque rétrécie et plein d’idée de jeux collectif. C’est un minimum vu le froid qu’il fait !!
Je commence pour ma part avec des constructions de Kapla, mais cette fois ci, nous nous concentrons pour réussir à imiter les constructions que Lucie nous a imprimé ; et nous y arrivons après plusieurs minutes de concentration et d’apné !
Laura joue aux échecs avec quelques enfants ; qu’est ce qu’ils sont sérieux et concentrés !
Aline a tenté de réunir les enfants de la fraternity cup pour continuer le projet ; peu sont au rendez vous mais rien n’est perdu , elle explique tout de même à quelques enfants la suite du projet .
Lucie alterne entre les différents jeux de société proposés ainsi que les jeux de groupe. Elle passe aussi beaucoup de temps avec les plus petits.
Enfin Iasmina joue au foot avec les autres.
Peu de temps après, tandis que je continue les kaplas, je me rend compte qu’un chat couleur est lancé. Les enfants se prennent tous au jeu. Certaines couleurs comme le vert ou le marron sont simples à trouver mais d’autre tel le violet ou le jaune sont plus compliquées. Les enfants se jettent alors les uns sur les autres pour toucher ces couleurs. Le jeu a très bien fonctionné !
Enfin nous faisons tous ensemble un tomate ketchup qui est une variante du facteur n’est pas passé. Pareil, là encore le jeu fait fureur et malgré un sol glissant et un froid palpable, tous les enfants et les adultes sont motivés et contents de se réchauffer.
Il est déjà l’heure du goûter ; nous avons choisi les enfants qui avaient été les plus calmes lors de l’atelier, ainsi peut être que les autres comprendront l’enjeu d’être respectueux envers les autres tout au long de l’atelier.
Nous partons toujours sous la pluie mais heureux de notre après midi !
A la prochaine !
La Ruche : Biologie
Comme promis, séance spéciale champignons avec support de reconnaissance. Aujourd’hui, Iusiv était parmi nous. Il a insisté pour venir occuper une place libre malgré ses treize ans. Il s’est avéré un très bon moteur. Son grand enthousiasme pour la recherche de champignons, classeur en main pour reconnaître les espèces principales, a fait mouche. Il a entraîné tout le monde dans cette activité. En apportant un esprit de compétition, « à celui qui ramassera le plus de champignons différents », nous avons eu des enfants très participatifs, voire un peu zélés.
Nous avons donc cueilli essentiellement des plutées, très différents selon leur stade de développement, qui sont donc les maîtres des lieux. En sortant du jardin pour se promener dans les bosquets alentours, nous avons trouvé des langues de bœuf sur les arbres, et en allant plus loin, nous avons découvert un arbre mort, arborant des amadouviers colossaux, qui ont donné lieu à un combat pour le détacher.
On prend alors la mesure des « racines » des champignons qui s’éparpillent à l’intérieur du tronc. S’en suit une séance photo avec notre butin.
Nous avons également trouvé un unique entolome livide (d’après notre document mais nous ne sommes pas sûrs), ainsi qu’une espèce que je n’ai pas réussi à trouver sur le document malgré ma persévérance. Une espèce fragile, presque transparente au début qui semble se solidifier et virer du gris au marron. J’en ai appris autant que les enfants aujourd’hui.
Nous sommes rentrés au jardin où certains ont voulu faire du coloriage, j’avais amené des arbres en hiver, des arbres en été. Ils ont été coloriés sans souci de réalisme.
D’autres ont rejoint Nicolae et Cosmin pour le débroussaillage, le retournage de la terre. Très bonne participation également à la tartinerie pour le goûter. Aujourd’hui : pâte à tartiner et pâte de speculoos. On en a tous redemandé.
Sur la fin, la fatigue se fait sentir, et on commence à se battre pour un jouet. Puis le calme revient mais c’est la loi de Murphy qui fait son effet : le camion s’embourbe et nous ne partons pas. Les péripéties de cet événement sont encore en cours…
Wissous :
Aujourd’hui, l’imagination était au rendez-vous ; on l’a creusé et trituré ensemble pour un atelier de création d’histoires et confection de petits livres. Les plus petits ont pu se faire raconter des histoires, faire des jeux de construction et de la dînette.
Après nous être réchauffés tous ensemble à la corde à sauter géante, nous nous sommes attablés, comme d’habitude ! Les enfants ont commencé par imaginer, chacun pour soi une histoire qu’ils avaient envie de raconter à partir de choses simples (ce qu’on aime faire, etc.), puis chacun l’a écrite au brouillon avec l’aide d’un adulte, ensuite venait la phase d’illustration. Là, on s’en est mis plein les doigts. Les enfants ont pris beaucoup de plaisir à utiliser la peinture pour la première fois. De belles histoires ont vu le jour : Amalia nous a raconté celle d’un petit avion rose qui allait en Roumanie pour voir Bucarest et les danses comme elle sait et adore elel-même les faire, Gabi nous a écrit ce qu’il aime faire : jouer de la guitare, prendre des photos et Florin Salam…on attend avec impatience ses illustrations !
Nous prendrons le temps de finaliser les livres à la prochaine séance. Les enfants étaient très fiers de leur production !