28 mai 2014

Assises du Hip-Hop en Val de Marne (Maisons-Alfort – 94)

Par Hugues Bazin

affiche assisesQue vous soyez Artistes, Danseurs, Graffeurs, Rappeurs, Dj’s professionnels, Acteurs Sociaux-culturels, Animateurs, Élus de la Région, du Conseil Général, d’une Municipalité, ou  tout simplement passionnés et que vous souhaitez avant tout co-construire un nouveau projet basé sur des échanges riches, scientifiques et innovant, vous êtes invités à la :

2nde Édition des Assises du Hip-Hop en Val de Marne
Mercredi 28 Mai 2014
De 9h45 à 17h30
Salle du Moulin Brulé à Maisons-Alfort

Une discipline qui se pratique mais ne se pense pas, est vouée à disparaître… Penser, c’est faire reconnaître son art et se faire reconnaître en tant que professionnel. Penser, c’est aussi comprendre les enjeux, pouvoir s’adapter aux réalités du jour, évoluer et imaginer d’autres possibles pour demain. C’est pouvoir remettre en cause ce qu’on connaît et ne pas retomber dans « l’usé « .

Allier réflexion et action amène force, innovation et performance

Tous les secteurs l’ont bien compris et font d’ailleurs appel à des spécialistes qui leurs expliquent des concepts. Paradoxalement ces concepts dissocient la théorie et la pratique, créant parfois un décalage, une vision tronquée … les disciplines sont cloisonnées (l’histoire, le social, la culture…) et ils sont souvent éloignés des réalités des territoires…

Nous avons donc souhaité inverser ce processus en permettant à chacun de prendre une posture de chercheur. Dans un esprit très pragmatique, les acteurs témoigneront de leur expertise d’usage. A travers de cas concrets, nous entamerons une démarche exploratoire qui crée des concepts universels directement injectables dans les pratiques. Nous instaurons un cadre qui permettra au public de sortir de la consommation et d’être dans une posture active de réflexion.

Finalement nous proposons un lieu alternatif en dehors des écoles, des universités… du lieu de travail. Un tiers espace qui permet de décloisonner, d’analyser sa pratique et de comprendre les enjeux. Le public aux profils divers va par corrélation constituer une culture scientifique. Une méthode de travail innovante que nous a soufflé Hugues Bazin.

Concrètement de nombreux acteurs des Cultures Urbaines aux disciplines différentes (Glisse, Parkour, Danse, Dj …) témoigneront et analyseront leurs pratiques en mettant en scène leurs parcours. Le public pourra prendre la parole à son aise pour partager sa réflexion. Ils croiseront leurs points de vue, leurs avis et leurs expériences.Ils exposeront simplement des similitudes et des divergences pour être le plus proche des réalités…

Si ce format vous intéresse, inscrivez vous  sur :

Interview d’Hugues Bazin

Quelle est la plus grosse difficulté au sein des Cultures Urbaines ?
Les arts de la culture hip-hop génèrent une économie et une force esthétique qui nous enseignent sur la manière de faire société aujourd’hui. Pourtant, les acteurs de ce mouvement sont cantonnés au rôle de « praticiens » (ateliers, festivals, etc.), mais ne sont pas reconnus dans leur qualité d’expertise susceptible d’orienter les logiques de développement. Il s’agit ni plus ni moins de restaurer une pensée politique de la culture avant même de concevoir de nouvelles politiques culturelles !

Les Assises du Hip-Hop pourquoi faire ?
Les Assises proposent de valoriser et partager un capital social et culturel à travers une présentation de parcours d’expérience d’acteurs hip-hop et leurs capacités réflexives à trouver leurs propres réponses aux enjeux actuels aussi bien sur un plan personnel, professionnel, qu’institutionnel (parmi les problématiques retenues : le rapport à l’espace public, la culture « do it yourself »). C’est aussi inviter toutes les personnes concernées, pas simplement hip-hop, à rejoindre un processus collectif incitant à forger de nouveaux outils, une autre manière d’agir et de penser.

À votre avis que changeront les Assises ?
Les assises sont conçues comme une expérimentation collective. Il s’agit de présenter l’état d’un processus comme une photographie d’un mouvement à un moment donné. Le pari sera déjà gagné si elles servent de références méthodologiques pour que des acteurs aient envie de fabriquer leurs propres dispositifs d’action et de réflexion à l’image du « work in progress » présenté le 28 mai. Pourquoi ne pas envisager la formation d’un « collège d’acteurs culturels » sur le Val de Marne ?