Des lieux pour créer des liens; des liens pour créer des lieux

Ainsi fonctionne la Pédagogie sociale: dans une interaction perpétuelle entre liens et lieux. Les uns nous aident à pallier à l’absence ou la rupture des autres.   Il ne saurait y avoir de lieu sans lien: tout juste un espace vide, anonyme et froid qu’il ne restera plus qu’à surveiller ou entretenir. N’est ce pas […]

Ainsi fonctionne la Pédagogie sociale: dans une interaction perpétuelle entre liens et lieux. Les uns nous aident à pallier à l’absence ou la rupture des autres.

 

Il ne saurait y avoir de lieu sans lien: tout juste un espace vide, anonyme et froid qu’il ne restera plus qu’à surveiller ou entretenir. N’est ce pas ce que nous appelons en France les espaces publics ou tout collectif? Peinant à être des espaces, ces lieux perdent petit à petit leur qualité “publique” et se privatisent. Dès lors, confettis, ils se désertent et on les oublie.

Il ne saurait y avoir de lien sans lieu: pure relation éthérée , suspendue à un travail (social ou non) ; il n’y a plus que des contacts, des parcours , des suivis; des relations , rarement. Les liens font défaut ou font peur, tellement ils tranchent, tellement ils paraissent incasables au sein d’une organisation sociétale qui s’épuise à pallier et gérer cette absence.

Et bien sûr, les liens sont durs comme les temps sont durs: les volontaires, les professionnels, les apprentis font leur chemin.

Les structures sociales, locales, créatrices de liens, doivent aussi faire avec l’intermittence, la mobilité organisée, les parcours et accidents de vie. Il s’agit de faire de la permanence avec de l’éphémère, du lien avec de la rupture. Comment faire autrement? Nos emplois sont précaires, nos subventions obsolescentes, nos soutiens, intermittents.

Les structures sociales , locales, créatrices de lien , doivent aussi faire avec l’absence de lieux. Refus par exemple, du centre social de notre quartier,  d’accueillir la seule association de Longjumeau, d’habitants subventionnée dans le cadre de la politique de la Ville; refus de la municipalité d’attribuer un local dédié à des activités constantes et nombreuses pour les enfants pauvres de sa commune. Refus des bailleurs sociaux ne serait ce que de louer des appartements pour une crèche très sociale, soutenue, en partie financée (faute de soutien municipal)… Et nous ne sommes pas les seuls: les ateliers de Saint Etienne doivent quitter le lieu qui les accueillait, tandis que DIE occupe la rue. Et TRACES ne sait toujours pas dans quel lieu et quelles conditions il pourra rouvrir ses ateliers aux familles de Belleville.

A Paris, les ateliers de rue se tiennent en sortie d’immeuble à côté des espaces de jeux pour enfants grillagés et fermés à tous. Qui sait qui a la clef?

Pendant la dernière guerre mondiale, toute une génération d’enfants a connu des “jeux interdits”; les nôtres subissent des “lieux et des liens  interdits”, dans une autre guerre, économique et sociale qui tait son nom.

La résistance alors consiste tout simplement en cette tâche simple et épuisante d’ouvrir des lieux et d’établir des liens, partout où il est dit qu’il n’en faudrait pas , partout où surgissent des occasions, partout où il y a des attentes .

Et dès lors, “ça pousse”, comme une plante rare sur une terre négligée, un lieu se crée, des liens durent au delà des absences ; d’autres lieux germent à l’horizon. Le message qui n’était pas entendu, qui n’était pas souhaité, finit par passer. Il était juste… inévitable!

Dimanche :

Jardin de Saulx

Comme d’habitude, Ce fut une agréable journée au jardin. Nous avons été très efficaces et avons travaillé dans la bonne humeur et la bonne ambiance.  Nous avons rangé la serre, arrosés et coupés du bois.

 

Nous avons également semé de la mâche, récolté des framboises ainsi que des salades, choux fleur, piments, basilic et potiron que nous nous sommes partagés par la suite. Le barbecue était très bon et rapide !

     

Ce qui nous a permis de vite nous remettre au travail pour au final jouer à une chasse aux trésors avec les enfants présents.

 

 

 

Jean Jacques est également passé et a reçu le cadeau de l’association (un book de photo).Nous l’avons donc regardé tous ensemble pour finir sur un petit gouter.

 

 

 

 

 

Samedi

A la Villa Saint Martin

Cette après-midi, Iasmina, sa petite Carolina et des enfants du camp de Moulin Galant nous rendent visite sur l’atelier. Il y a aussi Enrique et Elisabeth, que nous n’avions pas vus depuis un moment !

Ensemble, nous jouons sur les tapis mais aussi autour,aux raquettes et à la corde à sauter. Mais très vite, on veut faire des acrobaties . Les plus grands en bas, les plus petits en haut, sur le dos des autres. C’est trop chouette, on rigole, on râle un peu aussi mais ça fait partie du jeu. Des fois, on est tout en haut et des fois il faut porter les copains.

Faut que ça tourne !

Dans le coin cuisine, on prépare des gâteaux pour l’anniversaire de Najamie, qui fête ses 14 ans !

Zut, le four n’a pas fonctionné alors on va lui acheter une religieuse au chocolat en vitesse ! Bon anniversaire Najamie !

Aux ruches

C’est avec un groupe d’une douzaine de personnes, petits et grands que nous nous sommes rendus au terrain du fond de l’église pour visiter nos ruches. L’objectif étant de récupérer les cadres et les hausses que nous avions laissées il y a 15 jours.

     

Quelques adultes ont désherber et débroussailler autour de nos arbres fruitiers et en ont profiter pour ramasser quelques pommes.

Nous avons également dégusté un peu de miel de nos ruches.

Vendredi

Au jardin de Chilly

Malgré la pluie et notre petit nombre, nous avons été une équipe très efficace ! Jessica à reçu avec Alexandre un « diplôme de menuiserie » en réparant tout un coté du cabanon. Une cueillette de framboises à  également été mise en place et les travaux de taille ont commencés.

Nous avons également balayé les premières feuilles de l’automne, nettoyé les allées pour au final nous réchauffer avec une bonne infusion, à l’abri des averses de pluie.

La Rocade

Avec le temps pluvieux l’atelier est moins sympa, mais nous tenons tout de même à être présents. Quelques enfants viennent faire une partie de croques carottes. Fortune, elle, s’empare de la valisette de vêtements à poupée et part en voyage ….

Une nouvelle maman est venue avec ses deux enfants.

    

Jeudi :

A Wissous :

Bonjour tout le monde ! Nous nous installons comme d’habitude au milieu de camp et commençons à sortir la dinette, les petites voitures et les coloriages. Florentina, et ses frères et sœurs revenus depuis peu de Roumanie investissent les tapis.

    

Amador et Roberto jouent avec les petites voitures et la dinette avec leur grande sœur Andréa, tandis que l’ainée écrit quelques lignes avec Aline dans son cahier.

On découvre aussi le Mastermind alors que d’autres jouent au foot, aux raquettes et au hockey.

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Aujourd’hui sous un temps ensoleillé nous somme partis au jardin avec un petit groupe. En faisant le tour du jardin nous avons vu que sur le prunus il y avais une branche morte, un groupe était occupé a la couper.

    

L’autre groupe devais arroser les jeunes semis mais c’était difficile car le puits était a nouveau a sec. Nous avons récupéré  les potimarrons car il commencent a se faire manger par des rongeurs.

Au skate park :

Nous accueillons cet après-midi, Ramona, la cousine de Mariana sur notre atelier. Elle est intéressée par notre travail et vient découvrir pour ensuite être bénévole.

Aïcha, une maman, est venue après son travail pour nous faire des tatouages à l’argousse sur les mains.

 

 

 

 

Les enfants autour, ont joué à la dinette et aux Barbies. Houda qui vient de rentrer de vacances est venue nous voir avec ses deux garçons.

       

Mercredi :

Moulin Galant :

Le groupe des plus grands voulaient aujourd’hui se rendre au terrain de basket tout près du camp pour une grande partie de foot. Ni une ni deux nous voilà partis… La partie commence, lorsque deux plus petites s’essayent aux raquettes mais Sarah n’a pas encore tout compris, elle lance la raquette avec la balle ^^ !!!

Sur le camp l’atelier regroupe d’avantage de petits qui sont ravis de jouer à la dinnette. Aline et benjamin ont même le droit à un petit thé.

Malgré la venue des policiers, les habitants du camp semblent étrangement détendus. Nous attendons d’en savoir plus à propos de l’expulsion sur le territoire d’Ormoy !

Au jardin de Saulx

Cet après-midi nous accueillons Guillaume de TRACES et son fils Leonard. Il nous ramène une de ces œuvres, un épouvantail en forme de robot. Nous montons le robot à l’aide d’une visseuse sous les conseils de Guillaume.

      

Pendant ce temps un petit groupe se charge d’arroser le terrain et les jeunes semis qui sont tout juste sortis avec parmi eux des navets, épinard et du persil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

KroniK des Robinsons de DIE

COMPTE-RENDU COCAUSE
Quand j’arrive, il y a quelques enfants qui jouent près de la haie.
Dès qu’ils m’aperçoivent, ils crient mon prénom et Maëlis fonce sur moi sur son vélo. Nous jouons un peu avec mon klaxon cassé et nous installons ensuite les nattes sur la pelouse.
Je ne sais pas pourquoi les enfants sont aussi agités aujourd’hui. Maëlis se déplace sans aucune attention pour ce qu’elle a sous les pieds. Yanis et Etan ne cessent de se chamailler. J’ai bien du mal à pacifier tout ça. De la douceur, encore et toujours. Ne pas hausser le ton mais expliquer calmement. Etan veut apprendre à coudre, Yanis aimerait faire un collier pour sa maman. Je les guide en me débrouillant pour qu’ils soient côte à côte. Ils ne partagent pas les mêmes outils, seulement le même espace, et finissent par oublier de s’embrouiller.
Naïssa arrive avec son petit frère et son cousin. Elle a envie de dessiner. Puis arrive Lubna, qui joue avec les tampons et du papier. C’est ensuite le jeu de construction qui les attire, et on imagine des voitures ou des fusées.
A l’heure du goûter, personne n’a envie de ranger. Cassandra aimerait finir son dessin, Océane vient d’arriver et je laisse le temps se dérouler encore un peu. Valérie viendra grignoter avec nous et aider au rangement. Ce sera la seule adulte du quartier présente aujourd’hui.

 

«Apprendre à se rendre libre, libre de se prendre entre soi et soi et l’autre, et le monde, et l’histoire, et les étoiles…C’est par où le où ? c’est par l’art ! » Bernard Lubat.

 

 

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