Nouer des liens qui libèrent

  Ce vendredi avait lieu notre soirée conviviale dans la salle des tribunes du stade de Longjumeau. Nous avons profité d’une soirée agréable tant sur la terrasse que dans la grande salle. Nous étions nombreux et, de cette soirée,  ressortait un  grand sentiment de tranquillité. Le repas préparé par les mères était copieux, réussi, et varié […]

 

Ce vendredi avait lieu notre soirée conviviale dans la salle des tribunes du stade de Longjumeau. Nous avons profité d’une soirée agréable tant sur la terrasse que dans la grande salle. Nous étions nombreux et, de cette soirée,  ressortait un  grand sentiment de tranquillité. Le repas préparé par les mères était copieux, réussi, et varié (pastels, Tiep, sauces, etc) Le collectif était rodé, habitué, efficace.  Nos amis, les “Rroms’binsons” étaient au rendez vous et connaissent tout le monde…

Devant nous nous voyons les enfants grandir; F. demande à faire son stage troisième avec nous; Y. nous dit qu’il a maintenant l’intention de devenir aide soignant, ou infirmier. Les enfants parlent des débuts de leur classe (ils sont en vacances).

Nous voici donc avec ces “liens qui libèrent”; ces liens qui poussent à sortir de chez soi, à honorer un rendez vous, à inviter des amis, à faire l’effort de se souvenir, de la rencontre.

Nous ne nous contentons pas de mettre ensemble les cultures pour faire de “l’interculturel”; nous ne nous contentons pas de mettre ensemble des âges différents pour faire de “l’intergénérationnel”. Ce qui fonde le travail qui se fait ce n’est pas la juxtaposition, la coexistence (même pacifique), l’exotisme, c’est le lien, … la lente et patiente astreinte du quotidien, du travail et du vécu commun.

Nos “vendredis” reviennent tous les mois, aussi vite qu’un élément naturel; nous renonçons à numéroter les ateliers, les sorties, les groupes du mercredi comme nous y avions songé. Le quotidien donne l’impression de compacter le temps. Les stagiaires , permanents et volontaires de Robinson le savent: il se passe tellement de choses chaque semaine qu’on a l’impression que le temps coule plus dense.

Ce temps qui nous contraint, est en somme, un temps qui nous libère car il nous en donne du temps à vivre… à satiété.

Dimanche

La nouvelle heure est toujours un chamboulement même quand elle est en notre faveur comme ce matin; mais nous nous sommes tous retrouvés et nous avons même été une douzaine pour ces travaux d’automne. Une belle journée, encore des récoltes, mais déjà on songe… à réorganiser notre terrain et aux projets de développement de nos capacités de production.

Samedi

A la villa Saint Martin

Le groupe d’enfants s’agrandit petit à petit petit au fil de l’atelier. Sur les tapis certains choisissent les derniers dessins que l’on va montrer à l’exposition, pendant que d’autres dessinent avec des pastels  ou s’inventent des histoires avec des petits personnages.

Un peu plus loin, les apprentis cuisiniers découpent et récupèrent toute la chair des citrouilles sculptées mercredi dernier au jardin. Tout ce qui est récupéré est redistribué à la fin de l’atelier aux enfants ainsi que des petits pots de confiture citrouille amande confectionnée la semaine précédente.

            

 

 

 

 

 

Tout ce qui est récupéré est redistribué à la fin de l’atelier aux enfants ainsi que des petits pots de confiture citrouille amande confectionnée la semaine précédente.

 

 

Vendredi

A la Rocade

Malgré le fait que nous soyons fin octobre, le temps et la température étaient très agréables aujourd’hui à la rocade. C’est donc sous un soleil très appréciable que nous avons fait notre atelier. Les coloriages ont beaucoup attirés les enfants aujourd’hui, mais aussi la lecture. En effet nous avons choisi un livre, Aladdin et nous l’avons lu chacun notre tour à haute voix pour les autres. Nous avons passé un très bon moment.

                                

 

 

 

 

 

Au jardin de Chilly

Plusieurs activités sont au programme cet après-midi, en adéquation avec la saison. On en profite pour utiliser les nouveaux outils qu’une entreprise nous à donné. Il y a parmi ces outils tout un panel de sécateurs, pour les branches, la pelouse…Ainsi nous avons le droit aujourd’hui à la taille des arbustes, au désherbage, à la récolte des derniers potirons et concombres, et l’on commence à défricher la parcelle réservée au potager.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet après-midi , en vue de la soirée conviviale, Anaïs et Aminata ont cuisiné. Elles nous ont préparé des pastels, et du tièpe : un plat à base de patates douces, de carottes, d’aubergines, de riz et de viande.

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi :

Massy

Le soleil est de la partie ce matin. Les enfants ne sont pas nombreux au départ, mais la petite troupe s’étoffe de nouveaux arrivants au fur et à mesure que l’atelier évolue. Nous avons donc au programme un atelier Kapla, un autre consacré au coloriage et enfin un dernier autour de plusieurs jeux de société. Le fameux challenge de la corde à sauter est de mise pour se réchauffer un peu, et le goûter conclut cette belle matinée au camp.

Au jardin de Saulx :

Les générations se mélangent cet après-midi au terrain de l’équerre. Le groupe se sépare tout d’abord en binôme, certains charge les brouettes de fumier, tandis que d’autre en profite pour l’étaler sur une parcelle. Un autre binôme commence à défricher une autre parcelle, bientôt rejoint par l’ensemble du groupe présent cet après-midi.. L’arrosage est de mise sous la serre, car il reste encore quelques aubergines tomates et poivrons.

 

A la croix breton :

Nous avons choisi de faire un atelier cuisine en vue de la soirée conviviale du lendemain. Choix qui a plu, car beaucoup y ont participé. Filles et garçons ont confectionné du houmous et des bâtonnets de carottes que nous pourrons déguster demain soir. Bien sûr, les enfants ont aussi joué après leur dur labeur !

Mercredi

Moulin Galant :

Aujourd’hui à Moulin Galant c’est devant chez Dragui que nous avons posé nos tapis et donc installé nos ateliers. Ainsi à cet emplacement, nous avons eu beaucoup de visiteurs, enfants et adultes. L’après-midi a été très animé avec les garçons qui se sont livrés une vraie bataille au jeu du palet. D’autres ont battu un record en construisant une tour en kapla très haute tandis que les plus petits coloriaient et dessinaient.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Un après midi consacré aux citrouilles en pensant à la fête d’Halloween qui approche bientôt. Il a fallu déjà ramasser les dernières qui étaient encore jonchées à même le sol. Du coup, nous en avions de toutes les tailles et chacun des enfants présents a pu en choisir au moins une d’entre elles pour laisser exprimer sa créativité. Puis s’occuper de commencer à y faire une ouverture pour pouvoir les vider. Et d’y apporter la touche finale en y ajoutant des yeux et des bouches de toutes les formes. La chair et la pulpe ainsi récupérée servira à un atelier cuisine. Sans oublier notre fameux goûter afin de clôturer cet agréable moment passé tous ensemble.

A la MJC de Chilly

Ce matin nous sommes allés assister à un atelier de prévention des accidents ménagers chez nos amis de la MJC de Chilly. Manue de l’association Olympio nous a présenté sur un grand panneau des scènes de vie quotidiennes à la maison dans le jardin, dans le parc ou encore sur la route. L’équipe bleud comme la rouge se sont toutes les deux bien débrouillées pour repérer les dangers et les expliquer :

« –  à la maison on doit se sentir en sécurité, c’est un abritage

–          Ce produit, ça peut faire le feu

–          On peut se couper avec les bocals

–          Le bébé peut se faire électrifier »

Ici est enseigné l’art de la rencontre (Albert Jacquard)

Nous parlons souvent des difficultés de notre association. Celles ci sont connues, comme l’est l’énergie considérable que les bénévoles et permanents de cette association doivent déployer non seulement pour qu’elle existe et subiste mais aussi pour qu’elle se développe, comme son public. Beaucoup savent aussi les manques de soutien, mais aussi les embûches que nous […]

Nous parlons souvent des difficultés de notre association. Celles ci sont connues, comme l’est l’énergie considérable que les bénévoles et permanents de cette association doivent déployer non seulement pour qu’elle existe et subiste mais aussi pour qu’elle se développe, comme son public.

Beaucoup savent aussi les manques de soutien, mais aussi les embûches que nous devons quelques fois dépasser (qui ne doivent pas faire oublier les soutiens réels que nous obtenons comme celui tout récemment de la CAF 91).

Pour autant ces difficultés ne sont qu’une toute petite face de la réalité que nous vivons, car celle ci est pleine de liens, de rencontres et de projets.

  Nous savons l’art de la rencontre et cette semaine nous avons “fait fort”:

Lundi dernier un débat avec ATD Quart Monde sur le sens de l’école, (« Quelle école pour quelle société ? »)  ,  jeudi et vendredi, nous avons rencontré le “groupe de Saint Etienne”, (« Travail social dans la crise ») engagé dans un développement d’actions de rue du même type que les nôtres (ateliers de rue des enfants de Baubrun)  , et avons coanimé, avec ce groupe,  un débat à l’Institut de travail social de Firminy.

Enfin ce samedi, nous avons rencontré nos amis du CRPSC  (“Centres de recherches des petites structures et de la communication”),  réunis au château des Robinsons (à  Buno), pour établir les bases d’une fédération de nos initiatives et de nos actions.   Nos amis sont à l’image et de la force des difficultés et des obstacles que nous rencontrons et ils se multiplient. En fait de plus en plus en plus clairement nous réalisons cette nécessité partagée par tous de nous organiser dans un présent qui flanche.

Nous devons inventer de nouveaux modes d’intervention sociale, pour aujourd’hui et demain, dans un environnement qui perd ses repères et au milieu d’institutions en crise.

Ensemble, nous nous préparons à définir des modes de travail social, et d’éducation, adaptables aux situations nouvelles que nous allons connaître.

Grâce à cette organisation, à ces partages, à cette communauté que nous mettons en oeuvre, nous ne resterons ni sans voix, ni sans actions, ni sans projets., car ensemble nous participons à les inventer et à les expérimenter.

Là où nous sommes nous mettons en oeuvre des principes d’avenir non seulement du travail social, mais également de la société; nous retrouvons malgré nos éloignements, nos secteurs différents, nos cultures professionnelles d’origine, l’importance d’éléments que nous expérimentons: la globalité, la durabilité , l’inconditionnalité, l’enracinement local, la question du travail et de la production.

A bien y réfléchir, ce sont ces rencontres qui nous font tenir, qui nous rendent forts, qui nous aident à réfléchir. Ce sont ces contacts et ces amitiés qui donnent le pouvoir d’agir.

Pourtant, si l’amitié et la coopération n’étaient pour nous qu’une stratégie, ce ne serait pas grand chose; elle est en réalité bien plus, c’est une pédagogie.

C’est en effet sur nos ateliers mêmes que s’enseignent l’art de la rencontre; celui ci est mis en oeuvre pour les petits et les grands presque tous jours de la semaine, en soirée, en journée, au quartier, au jardin. “Nous sommes ouverts à qui arrive”.

Dimanche au jardin de Saulx

Superbe journée en ce milieu d’automne. Nous étions nombreux aujourd’hui et nos deux camions étaient de sortie. Nous avons fait une petite récolte mais aussi préparé toute une parcelle avec l’aide de Paul pour ensuite semer laitues, mâches, cresson et épinards.

   

Pendant ce temps Jean-Jacques et Hien de l’association “Orange, Fleur d’espoir”, notre nouvelle recrue du Vietnam retournaient la terre près du maïs. D’ailleurs, nous avons fait griller nos premiers épis !!

  

Samedi à la Villa Saint-Martin

  

Une belle après- midi ensoleillée,  on avait différents ateliers : la capoeira avec Aline, la danse avec Léa  (vous trouverez des vidéos sur notre compte Dailymotion),  les jeux sur les tapis comme d’habitude et enfin l’atelier cuisine ou nous avons préparé une bonne confiture de potiron.

  

Samedi dans la Nièvre

Nous sommes partis en début de journée vers de nouvelles contrées avec cinq enfants dans le but de découvrir différentes approches de la manipulation de la terre chez les « enfants potiers ». Nous remercions d’ailleurs Anne-Marie potière qui nous a bien chaleureusement accueillis. Nous avons donc pu aborder la terre sous différentes formes, à l’état rocheux ou poussiéreux, liquide, ou à modeler.

  

Nous avons donc peint, dessiné et modelé. Les enfants ont particulièrement apprécié cette journée que nous souhaitons renouveler au quartier ou au château de Buno, puis par la suite faire une rencontre et un échange avec le groupe de modelage de la MJC de Chilly. Les enfants auront ainsi l’opportunité de découvrir différentes manières de travailler la terre, aussi bien dans un atelier qu’en extérieur.

Les enfants ont pu ramener des productions collectives et individuelles à montrer aux autres Robinsons. Nous allons ainsi pouvoir les présenter dans notre exposition à la MJC  de Chilly. La date du vernissage est le 3 Novembre.

 

Vendredi à la Rocade

Un atelier dans la bonne humeur. Les mamans se sont installées autour du tapis petite enfance, tandis que d’autres ont repris le cirque avec Aline. D’autres faisaient des allés retour entre les jeux d’extérieur et les jeux de société.

  

Vendredi au jardin de Chilly

                                 

Un bel après-midi en petit comité au jardin de Chilly. Nous avons taillé des arbres : un forsythia, et un cornouiller-sanguin ; c’est pendant ce travail que nous avons découvert qu’un figuier poussait en secret dans un coin du jardin.  Nous avons planté un chrysanthème et une bruyère afin d’ajouter un peu de couleurs à notre jardin automnal!

  

Jeudi au terrain des ruches

 

Le soleil est au rendez-vous cet après-midi, nous en profitons donc pour aller aux ruches afin de mettre en place le traitement anti-varoase avant qu’il soit trop tard. Il faudra renouveler l’opération dans quinze jours pour terminer le traitement de ces chères abeilles. Nous ramassons également les dernières pommes et framboises du terrain. 

 

 

 

 

 

Jeudi au skate park

Aujourd’hui à la sortie de l’école nous avons proposé un double atelier : un pour les enfants qui comme d’habitude ont pu dessiner, lire et jouer.  Mais aussi un atelier bijoux pour les mamans et nounous.  Après le goûter, quelques mamans nous ont raccompagné jusqu’au local. Ainsi nous leur avons distribué des citrouilles et autres courges ramassées au jardin la veille.

 

 

  

Jeudi à Massy

Une matinée relativement calme, les enfants ont pris le temps pour colorier et dessiner. Certains souhaitaient découvrir des livres en nous montrant les images qu’ils connaissaient et qu’ils savent nommer en français.

Mercredi au Jardin de l’équerre

  

C’est sous le soleil que nous avons eu la chance de récolter tout un tas de citrouilles et de butternuts. On a aussi déplacé le peu de fumier qui  restait à l’entrée du jardin. Un petit goûter mérité, on charge le camion et nous voila repartis.

  

Mercredi à Moulin-Galant

Aujourd’hui, nous avons posé nos tapis au fond du camp entre deux caravanes pour tenter de trouver un endroit plus agréable pour notre atelier.

Des enfants ont dégommé les quilles en plastique tandis que d’autres s’appliquaient à faire leurs coloriages. Une toute petite fille blonde platine s’est jointe au groupe. Elle serait arrivée au camp, il y a seulement 2 semaines. Un ami photographe d’une famille est aussi venu nous voir.

 

 

 

 

Apprendre ensemble à être soi et seul

“La solitude c’est comme le cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise” (JF Six) Nous rencontrons d’abord et avant tout la mauvaise;  elle se manifeste avant tout par l’isolement , la précarité et la dépendance. C’est une solitude créée par les ruptures et qui en produit de nouvelles. Nous la voyons se décliner […]

“La solitude c’est comme le cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise” (JF Six)

Nous rencontrons d’abord et avant tout la mauvaise;  elle se manifeste avant tout par l’isolement , la précarité et la dépendance. C’est une solitude créée par les ruptures et qui en produit de nouvelles.

Nous la voyons se décliner à tous les étages de la société et de la cité. Pendant l’enfance avec les déménagements, abandons successifs, perte des personnes repères; c’est tout un cortège d’enfants séparés d’un de leurs parents  ou des deux, éloignés et coupés de leurs frères et soeurs, perdant leurs amis , n’ayant même pas le temps de vivre des liens d’attachement ou des “dépendances réussies”.

Ce sont des adolescents malmenés, maltraités, renvoyés, précarisés, mis à la rue, à la porte à qui on reproche le coût même des soins médicaux, leur mauvaise santé, leur appétit et leur goût de vivre. Adolescents seuls,  à la rue…

Ce sont des adultes précarisés,  centrés sur des démarches de survie qui les coupent de toute rencontre, de tout changement. Personnes isolées, monopolisées par une vie quotidienne de plus en plus dure à tenir et à entretenir: repas qu’on ne fait plus , qu’on n’organise plus, perte du sens du temps, repli sur soi, auto-enfermement, perte des trois confiances fondamentales de la vie (confiance en soi, en autrui, en l’avenir selon le processus décrit par Furtos).

Oh oui cette solitude sociale, nous la voyons tous les jours.

Mais il est une autre solitude que nous ignorons beaucoup; c’est celle de la capacité d’être seul, en manque des autres; celle qui permet de développer une intimité, une imagination, une rêverie. Celle qui permet de peupler une vie intérieure; celle qui donne la richesse de cultiver ses différences, ses singularités. Cette solitude là qui permet d’être soi est de plus en plus empêchée, de plus en plus interdite. On  a toujours moins de temps et d’occasion de développer expression et créativité à l’école; à la maison, on partage un quotidien indifférencié. Les autres peuvent être tout autant étouffants et omniprésents à l’école, au travail, dans la rue , au quartier qu’absents de nos vies.

Cette solitude là, la bonne, capacité d’être soi par, pour et avec les autres, c’est celle que nous cultivons à Robinson. Ou plutôt nous cherchons à recycler la mauvaise solitude en bonne: c’est dire que nous luttons à la fois contre l’isolement intérieur et extérieur par la créativité et la communauté.

Depuis la semaine dernière c’est la danse de rue qui surgit au quartier (voir clip sur TV Robinson). Elle permet la rencontre d’enfants qui ne se seraient jamais rencontrés autrement et qui n’auraient certainement jamais dansé ensemble. Elle affirme sur la place publique l’expression de soi, véritable message de vitalité.

Vendredi, grâce à Ewelina Cazotte (éducatrice, membre du chantier de pédagogie sociale , chercheuse en travail social), nous avons rencontré la Professeure Ewa Marynowicz Hetka, titulaire de la chaire de Pédagogie Sociale en Pologne, qui nous disait:

“La pédagogie sociale, ce n’est pas du travail social, c’est autre chose; c’est une philosophie de la vie”; j’ajouterais que c’est surtout une pratique sociale, locale et conviviale, pour lutter contre les mauvaises solitudes et leurs conséquences.

DIMANCHE:

Une superbe journée sous le soleil; l’été n’a pas totalement laissé sa place à l’automne. C’est un temps idéal pour jardiner “à l’Equerre”. Plusieurs activités sont au programme : on récolte, on cueille, on plante, on arrose, on désherbe. Le motoculteur fait également partie du jeu. La journée se termine par le partage des légumes récoltés parmi lesquels on retrouve potirons, courges, oseille et  rhubarbe.

 

Samedi:

La Capoeira et  la danse étaient nos deux activités vedettes du jour, nous avons aussi bien avancé dans l’encadrement des dessins destinés à notre prochaine expo à la MJC de Chilly. Nos petits cuisiniers en herbe ont tenté de nous faire une confiture de Potiron malheureusement le temps nous manquait.  Nous voila à l’heure du gouter ou Aline a pu nous faire rêver en nous montrant de jolies photos des animaux rencontrés lors de son voyage en australie.

Vendredi :

Au jardin de Chilly :

Encore une belle après-midi au jardin de Chilly. Nous avons ramassé les toutes dernières framboises. Il fallait surtout désherber, désherber et encore désherber ! Nous avons aussi choisi de couper les derniers tournesols qui faisaient grise mine, et ainsi récolter leurs graines. Vivement que l’on puisse les déguster !

Rocade :

Grand retour de l’atelier cirque (menée par Aline) très attendu par les enfants, malgré le froid c’est avec plaisir qu’ils s’essayèrent au  « Assiettes chinoises » et aux Cerceaux.  Parmi les autres activités possibles, ce sont les jeux d’UNO et Memory qui remportèrent un franc succès. Un gouter bien mérité et c’est l’heure du départ.

Jeudi:

Au skatepark :

Quel beau temps et que de bonne humeur pour cet atelier de rue ! Nous avons apporté des feuilles et des crayons pour que les plus petits puissent dessiner. Nous avons lu des histoires, fait des puzzles et jouer aux petites voitures. Les responsables du gouter ont ensuite distribué pour tous des fruits secs.

 

Au jardin  de Saulx :

Belle après-midi au “terrain de l’Equerre”. Nous continuons de déplacer le fumier, tandis qu’une autre équipe passe le motoculteur sur une des parcelles. Au programme, la récolte de plusieurs légumes et on éclaircit les rangs de salades afin qu’elles puissent grandir un maximum. Chacun repart avec une butternut à l’issue de cette journée.

Massy :

Ecriture, lecture ou jeux, chacun a su trouver une activité qui lui plaisait c’est donc dans la joie et la bonne humeur que nous avons tous travaillé. Un peu de corde à sauter puis nous voila à l’heure du gouter, ou une surprise nous attend : Borys est venu nous faire un petit coucou.

Mercredi :

Moulin galant :

Le terrain sur lequel nous nous installons régulièrement est de plus en plus sale, il nous est difficile de trouver une place « propre » où poser nos nattes. Malgré tout, les enfants sont ravis de participer à l’atelier autour des coloriages de princesses pour les petites rêveuses et de super héros pour les petits aventuriers. Emilie a également ré initier les enfants  la boxe.

Au jardin de Saulx :

C’est un temps gris qui nous attend au terrain de l’équerre cet après-midi. Cela n’empêche pas les Robinsons de participer à différentes activités nécessaires au jardin. Certains travaillent en équipe afin de continuer de déplacer le tas de fumier, avec l’aide de brouettes et de fourches. D’autre part, on recrute une “équipe cueillette”, pour la récolte de plusieurs poivrons, piments, tomates, mâche et framboises.

 

“Il faudrait surtout rappeler aux parents et aux maîtres qu’un éducateur qui n’a plus gout à son travail est un esclave de son gagne pain et qu’un esclave ne saurait préparer des hommes libres et hardis; que vous ne pouvez pas préparer les élèves à construire demain le monde de leurs rêves, si vous ne croyez plus à ce rêve; que vous ne sauriez montrer la voie si vous êtes assis, las et découragés, à la croisée des chemins (…) J’ai retrouvé la  dignité d’un métier qui est pour moi formule de vie”, vous dira l’éducateur moderne; imitez le!”

Célestin Freinet , Les dits de Mathieu.

Une “soif de toujours”: Continuer les relations entreprises

Comment savoir ce qui est retiré comme bénéfice par ceux qui participent aux actions de pédagogie sociale?  Nous en avons eu une petite idée cette semaine en recevant un message postée par une jeune fille qui a beaucoup été présente dans l’ancienne association et les débuts de la nouvelle. Elle dit avec ses mot des […]

Comment savoir ce qui est retiré comme bénéfice par ceux qui participent aux actions de pédagogie sociale?  Nous en avons eu une petite idée cette semaine en recevant un message postée par une jeune fille qui a beaucoup été présente dans l’ancienne association et les débuts de la nouvelle. Elle dit avec ses mot des phrases qui commencent par “toujours”. Elle a “toujours” habité là, elle a toujours été très attachée  à son quartier, à son environnement. elle a “toujours” (de ce qu’elle se souvient ) participé aux actions de l’association. Puis elle égrenne les prénoms de tous ceux qui ont travaillé là, des adultes qui étaient “toujours” disponibles pour elle.

 

“Soif de toujours”; on retrouve dans ce témoignage l’écho de phrases , d’échanges qui ont souvent ce contenu: l’attachement à ce qui est “local”, aux gens; quelque chose qui peut enfin se dire, s’écrire à ce sujet. Et puis un autre souvenir, le nôtre celui là: cela n’a pas “toujours” été facile, surtout avec la même petite fille, puis  jeune fille, … beaucoup de heurts, de  de prises de bec, de confrontations, de face à face, … de contacts, en somme. Nous voyons ce qu’il en ressort: le souvenir d’une relation forte, qui , éventuellement soutient “pour toujours”,  ceux qui l’ont vécue.

Mais continuer les relations entreprises, c’est aussi ne pas savoir où on va aller ni où cela va nous mener. Ainsi cette semaine, Léa a  commencé avec trois jeunes filles Rroms un premier atelier de danse. Comme nous n’avons pas de local, l’atelier danse devient atelier de danse de rue. Plus difficile ? Pas sûr… Comme ce sont des jeunes filles avec qui nous travaillons depuis longtemps à Moulin Galant, elles viennent rejoindre les permanents et Léa (bénévole) , accompagnées de Iasmina … dans le quartier (elles connaissent bien les autres enfants, qu’elles retrouvent aux soirées conviviales). Ces déplacements sont nécessaires, ces déplacements sont chers (comment cela peut il être si cher d’utiliser les transports en commun quand on vit en banlieue?) . Mais plus encore: que signifie cette danse alors que tout dans la vie va mal? Alors que l’avenir est si difficile, le présent si précaire?

Comment continuer encore, quand tout est “toujours” fragile? Peut être , justement en explorant toutes les voies de côté, en valorisant ce que chacun apporte, en durant au delà des moyens  qu’on a.

“….le mur peut justifier qu’on se trouve bloqué; mais la porte,elle, demande à être franchie. L’espoir est une prise de risque: au fond, c’est un acte de confiance, de foi dans l’inconnu, dans le possible, et même dans la discontinuité; c’est adopter une autre attitude, peut être plus féminine,, plus enfantine, plus tendre .” Rebecca Solnit (citation donnée par Thierry)

DIMANCHE:

Malgré la pluie et une journée qui s’annonçait plus que morose, nous avons fait diverses activités au jardin. Nous avons récolté, désherbé, transporté le fumier puis ramassé des châtaignes dans la foret.

 

SAMEDI

à la Villa  Saint Martin :

Un beau panel d’activités cet après-midi à la VSM. Un nouvel atelier se met en place sous le signe de la danse, organisé par Léa, un petit groupe de danseuses se forme. Les robinsons cuisiniers s’organisent pour confectionner une compote “pommes-coings”, les fruits sont cuits au feu de bois grâce au cuiseur. D’autre part on retrouve un atelier Origami et plusieurs parties de jeux divers, ainsi qu’un match de football, entre une équipe de garçons d’un côté et de filles de l’autre. L’atelier se termine par un goûter partagé en y dégustant la fameuse compote des robinsons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VENDREDI:

Rocade :

Nous étions moins nombreux que d’habitude mais la bonne humeur était au rendez vous. Les mamans et nounous se sont volontiers assises parmi nous pour jouer avec leurs bébés.

 

 

 

 


Au jardin de Chilly:

C’est un temps gris et frais qui nous attend aujourd’hui au jardin de Chilly, mais la température est idéale pour jardiner. Au programme, diverses activités telles que la taille de plusieurs arbustes et fleurs fanées, le désherbage des allées et de plusieurs parcelles. On balaie également les allées où de nombreuses feuilles se sont déposées. Quelques personnes profitent de l’ouverture du jardin pour visiter ce terrain dont beaucoup de chiroquois ignorent l’existence.

 

 

 

 

 

JEUDI:

Massy :

Cet atelier devient de plus en plus riche. Les liens se tissent de plus en plus, et les enfants s’intéressent de manière de plus en plus spontanée aux livres que l’on apporte. L’écriture les intrigue également beaucoup. Par conséquent, nous leur attribuons un cahier personnalisé afin qu’ils puissent s’exercer et le décorer comme ils le souhaitent.

 

 

 

 

 

skate Park :

Nous avons passé beaucoup de temps à jouer aux mikados géants et au pirate. Néanmoins Bilel nous a réclamé de nouveaux jeux. Nous avons alors discuté et réfléchis à ce que nous pourrions apporter en plus, ou remplacer.

 

 

 

 

 

Au jardin  de Saulx:

Nous échappons aux averses de pluie mais le vent frais nous rappelle que l’automne s’est bel et bien installé à Saulx les Chartreux. Pour se réchauffer, nous décidons donc de déplacer le tas de fumier vers un endroit plus propice à son utilisation. Tout le monde y participe activement à l’aide de fourches, crocs à fumier et brouettes. Le thé vert dégusté au goûter est également un bon moyen de se réchauffer.

MERCREDI:

Au jardin de Saulx :

Un temps gris cet après-midi  ne nous empêche pas de bien jardiner aujourd’hui. Nous récoltons les dernières pommes et plusieurs framboises ainsi que des noix et châtaignes. Le terrain demande un peu d’arrosage, surtout sous la serre, et on observe que les salades ont remarquablement bien poussé. Certains s’occupent de nettoyer le camion en le balayant.

Moulin galant :

Le roulement de certains intervenants sur le camp semble avoir quelque peu perturbés ou du moins excité certains enfants du camp. Par conséquent, nous avons pris le temps avant de commencer l’atelier, d’expliquer et de rappeler aux Rrom’sbinsons  pourquoi certains de nos collègues étaient absents et surtout préciser quand ces derniers allaient revenir. Ensuite place aux coloriages, nous avions ramené de nouveaux feutres qui ont fait sensation. Tous se sont attelés à rendre vivant des images de disney, d’hello kitty,  d’animaux ou de voitures.

 

 

Travailler dehors ce n’est pas travailler autrement c’est faire un autre travail

Travailler dehors ce n’est pas faire le même travail, en le transposant dehors. Ce n’est pas un style, un gadget, une simple modalité de l’agir, une déclinaison,  une méthode: c’est  un autre travail. Cette idée est apparue clairement lors de notre réunion de travail collaborative entre “Les Périphériques vous parlent     ”, “le Centre Social (de […]

Travailler dehors ce n’est pas faire le même travail, en le transposant dehors. Ce n’est pas un style, un gadget, une simple modalité de l’agir, une déclinaison,  une méthode: c’est  un autre travail.

Cette idée est apparue clairement lors de notre réunion de travail collaborative entre “Les Périphériques vous parlent     ”, “le Centre Social (de CHILLY-MAZARIN)”, ANIMAKT  et INTERMEDES-ROBINSON (pour Longjumeau),vers la création d’une  Université Populaire “Nord Essonne”.

En effet et surtout après avoir entendu Jocakim de “SCOP LE PAVE “, spécialiste des universités populaires, il nous semble à tous inintéressant de faire en dehors de l’université une distribution descendante des savoirs de même nature, qui reproduirait les avatars de l’Université.

De même à intermèdes Robinson quand nous travaillons dehors, nous ne nous contentons pas de “sortir” des activités. Ce n’ets pas une bibliothèque “hors des murs” que nous faisons mais “des ateliers de rue”, ce qui est bien différent

De même, vis à vis du travail et de l’accueil en petite enfance, nous ne nous contentons pas de faire des activités d’éveil en dehors des structures, nous réinventons un espace d’éveil avec toutes ses particularités et toute sa richesse POUR LES JEUNES ENFANTS.

La pédagogie sociale, la pédagogie nomade que nous mettons en oeuvre  est fondamentalement une AUTRE pédagogie,  et réalise UN AUTRE ACCUEIL .

Tout notre travail consiste à transformer un environnemlent qui est ce qu’il est et que nous nous attachons à nous approprier, en un milieu plus vivable, plus habitable et plus sociable.

De ce fait nous nous nous adaptons NATURELLEMENT  aux situations les plus diverses et aux personnes les plus en difficulté (tout en le smettant en relations avec tous les autres).

cette expérience, nous la vivons, la partageons avec nos stagiaires, nos bénévoles, nos volontaires, nos adhérents, DIX FOIS PAR SEMAINE.

Et cette semaine, avec son beau temps, sa soirée conviviale, ses six ateliers, son groupe du mercredi … n’ont pas fait exception.

De fait , et alors que nous sommes en phase d’écriture de sdemande sde subvention 2012 (et donc de bilan) nous obeservons une fois de plus la NETTE AUGMENTATION DES PERSONNES QUE NOUS CONCERNONS, et aussi de notre activité.

Après cinq années d’existence avec des moyens PRECAIRES, alors que nous coutons TANT DE FOIS MOINS CHER que la moindre des institutions,  se pose une fois de plus la question de LA CONSOLIDATION ET DE LA PERENNISATION DE NOS ACTIONS

Nous nous adressons aux collectivités concernées PAR LE DISPOSITIF,  LES INNOVATIONS que nous apportons, les missions que nous remplissons,  et nous DECLARONS:

Sortons en 2012 de la précarité; le travail d’INTERMEDES Robinson est un investissement sur l’avenir, une richesse vive. Il n’est plus acceptable que la moitié de notre énergie passe à demander, soutenir, argumenter en vue de continuer de recevoir des moyens précaires et de mauvais présages.  Donnez de l’air à un travail fondamental: il est celui là même de la société.

Dimanche

Une petite troupe fière et tumultueuse, sous un soleil de plomb. Voici ce que nous étions pour une récolte riche … en quasiment tout (et on repartagera un bon poids de courges butternut dans tout le quartier)

Mais nous avons aussi visité “les beaux dimanches” d’Animakt dans le nouveau parc de la ville de Saulx. Nos petits longjumellois étaient émerveillés “des anomalies” glissées ici ou là par des artistes de la nature.

Mais derrière ce soleil d’été, nous préparons l’automne et semons les derniers navets tout en préparant la répartition du fumier et les terrains.

    Nous étions une fière équipe au travail: Avec Sofia et Théo, les deux chiens favoris de l’association (Rashka et Styron), nos renforts du jardin et de la rue (Souad et Léa),  les “requis”: JJ, Hélène , Laurent, Paul et Sebastien.
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Samedi à la Villa Saint Martin
                                                                                                       

Après-midi sportive avec du foot, du volley, du vélo, du bowling, du frisbee pour tous ceux qui débordaient d’énergie. Et un atelier origami pour les plus calmes. Notre traditionnel conseil de quartier, suivi d’un goûter pour les gourmands.

Vendredi à la Rocade :

                                                                               

Un atelier mouvementé sous un soleil chaud … Et oui il faisait beau et nos petits galopins n’en étaient que plus joyeux. Jeux en tout genre,  toupies à gogo, courses pour les plus grands … C’est avec plaisir qu’a la fin de cet atelier un  goûter bien mérité  fut servi.

Vendredi au Jardin de Saulx :

Pas de terrain à Chilly cet après-midi, en effet, nous recevons une livraison de fumier par l’écurie des chartreux à Saulx. Nous passons donc une bonne partie de la journée à déplacer le tas de la route au terrain grâce à de multiples coups de fourche.  Nous l’utiliserons prochainement pour préparer les parcelles pour l’hiver.

                               

Jeudi à Massy :

L’atelier s’est bien passé, certains travaillaient l’écriture ou la lecture tandis que d’autres étaient entrainés dans un « CROQUE CAROTTE » déchainé. Un peu de corde à sauter et nous voila à l’heure du goûter : bananes, chocolat et petits pains au lait… Miam on s’est régalé!

 

Jeudi au Skate Park :

Nous  avons profité de cet après midi ensoleillé  pour  bien nous amuser:

 

Un super Mikado, un petite partie de UNO, un Memory et bien d’autres.  Pour les plus calmes, ceux qui étaient fatigués par cette  longue journée sur les bancs de l’école, les livres étaient à l’honneur. Un goûter mérité et Hop les robinsons repartent vers de nouvelles aventures.     

Jeudi au jardin de Saulx :

     Nous bénéficions d’une belle arrière saison en cette fin du mois de Septembre. Nous débroussaillons l’entrée du terrain pour pouvoir recevoir la livraison de fumier demain. On désherbe à droite à gauche, entre les rangs de salades diverses. Sans oublier d’arroser les légumes encore en place.

Mercredi au Jardin de Saulx :

Sous un grand ciel bleu au jardin de Saulx, nous attaquons la dernière face du camion des robinsons.

Au programme de l’après-midi, du jardinage et du maraîchage d’un coté.  

Et de l’autre coté on se fait plaisir en peignant à l’aérosol sur les parois lisses du camion.

  

Mercredi à Moulin Galant :

Une journée ensoleillée pour cet atelier. Entre La peinture et un petit cours de boxe improvisé où les enfants ont pu apprendre quelques petites bases.  Un peu de corde à sauter, un goûter bien mérité et nous voila repartis.

  

Créer ça sert à vaincre la peur (Thierry Lavignon)

Cette idée énoncée, parmi beaucoup d’autres est ressortie de notre chantier de pédagogie sociale de ce samedi 24, au château des Robinsons (Buno, à Lire C Partir). Nous répondions à la question: Mais qu’est ce qui nous réunit tous, artistes, acteurs sociaux, étudiants, cultureux, enseignants, … Lutter contre la peur, pour un artiste et un amateur d’art, […]

Cette idée énoncée, parmi beaucoup d’autres est ressortie de notre chantier de pédagogie sociale de ce samedi 24, au château des Robinsons (Buno, à Lire C Partir).

Nous répondions à la question: Mais qu’est ce qui nous réunit tous, artistes, acteurs sociaux, étudiants, cultureux, enseignants, …

Lutter contre la peur, pour un artiste et un amateur d’art, un militant culturel,  c’est aller vers l’inconnu, accepter le hasard, la différence.

Lutter contre la peur pour un habitant, c’est oser  une démarche communautaire qui permet de sortir de chez soi, habiter vraiment son quartier , sa ville. Oser être acteur social, ou plutôt … devenir “auteur social” (Francine).

Lutter contre la peur, pour un enseignant, c’est accepter de rendre les enfants acteurs et auteurs de leurs apprentissages, en classe et ailleurs.

Lutter contre la peur, quand on est éducateur, sortir des institutions, travailler sur le territoire de l’autre, instaurer de multiples proximités, … sans avoir peur de se perdre.

Nous avons donc énuméré nos fondamentaux, nos “invariants” et nous avons bien retrouvé cette constante. Faire de la pédagogie sociale, “c’est sortir de soi”, aller vers l’inconnu,  dénoncer les mensonges sécuritaires, les préjugés sociaux, ethniques dont on nous abreuve.

Prouver que là où les institutions abandonnent,

les acteurs prennent le relais.

Par exemple, il n’y a toujours pas de scolarité préélémentaire pour les enfants rroms …mais les ateliers éducatifs, ça fonctionne ICI et MAINTENANT à Massy, Moulin Galant et ailleurs. C’est la meilleure protection, la meilleure prévention de l’enfance. Qui va enfin les soutenir?

La peur aura t elle raison de la ville et de la société? Tuera t elle la socialité? Et si on arrêtait déjà de la cultiver, de la répandre, d’en faire commerce, d’en tirer un profit mercantile et politicien?

Les enfants et les familles de l’association cultivent une pédagogie sociale pour se protéger de cette “pédagogie noire”  qu’on répand sur nous. Ils sortent, se réunissent, se rencontrent, se parlent.

Les enfants sont les animateurs de cette démarche.  Ils en sont les éclaireurs, les aventuriers.  Ils sont ceux qui sont toujours là.

En témoigne la photo ci dessous. Où est elle prise? La Rocade, Bel Air? , Croix Breton? La Villa? Camps Rroms? Et non c’est à Beaubrun, quartier de Saint Etienne et c’est une photo de nos amis du groupe ‘Travail social dans la crise”, qui ont initié et tiennent leur premier atelier de rue.

DIMANCHE

C’est encore l’été ! Belle journée au terrain,  propice au jardinage. Petits et grands s’y mettent entre récoltes, plantations, arrosage et le passage du motoculteur sur quelques parcelles. Nous bénéficions de l’ombre des arbres pour profiter d’un pique-nique partagé. Nous terminons la journée par le partage des récoltes composées de courgettes, tomates, noix, châtaignes, framboises, radis noir, poivrons et pommes.

 

SAMEDI :

Une journée ensoleillée pour cet atelier à la villa saint martin quelques jeux et un peu de cuisine : On a préparé une petite compote  avec des pommes, des coings et de la rhubarbe. Nadjami  qui a maintenant 14 ans s’est fait un gâteau pomme chocolat qu’on a pu déguster pour le gouter.

 

Vendredi :

Rocade : On s’est bien amusé  aujourd’hui. C’est  le Memory qui était à l’honneur et ce sont les enfants qui ont gagnés !!! Nous avions de tous les âges : les tous petits se sont amusés avec les petits camions pendant que les plus grands valsaient entre le mikado, l’UNO et leurs toupies. Et enfin comme toujours un petit goûter.

Au jardin de Chilly : Les premiers signes annonciateurs de l’automne pointent le bout de leurs nez. En effet, nous commencons à avoir de nombreuses feuilles d’arbres à tombées sur le sol. Les derniers concombres sont cueillis ainsi qu’une récolte abondante de framboises. Les autres activités étaient partagées entre taille des fleurs fanées et arbustes et désherbage.

 

 

 

 

 

 

 

JEUDI

 Jeudi  Massy :

EH oui il faisait beau !!! C’est donc dans une bonne ambiance que l’on a pu proposer diverses activités : écriture ou lecture pour certain et jeux pour  d’autres.  Un peu de corde à sauter héhé … et enfin un bon petit gouter qui  ravie autant les petits et les grands.

 

 

Terrain du fond de l’église

Nous retournons au terrain des ruches cette semaine pour continuer les travaux de débroussaillage afin d’accéder aux pommiers, envahis par les ronces et lianes de lierre. Débroussailleuses, sécateurs, cisailles sont à l’honneur ! On libère également les framboisiers et groseilliers de l’étreinte provoquée par les ronces. Les pommes, noix et châtaignes sont abondamment récoltées ainsi que quelques framboises.

Skatepark :

Nous étions vraiment nombreux aujourd’hui a la sortie de l’école pour un atelier animé ! Il y avait beaucoup de tout petits accompagnés de leurs mamans ou nounous. Apres beaucoup de jeux et de rigolade, nous avons tous ensemble dégusté des cacahuètes.

Mercredi  :

Moulin Galant : Le beau temps était au rendez-vous aujourd’hui à Moulin Galant, c’est donc sous le soleil que les petits Rroms ont fait de la peinture et du dessin avec beaucoup d’application.  Les belles œuvres des enfants seront exposées lors de la prochaine soirée conviviale avec celles des enfants de Longjumeau.

 

Mercredi Ludothèque :

Des jeux … Des jeux et encore des jeux pour le bonheur de tous. Pendant que certains s’enrichissaient dans une «  Bonne Paye », d’autres jouaient au Uno ou  s’amusaient à des jeux de Memory. Un bon petit goûter au Parc suivi d’un petit moment de détente et Hop nous voila repartis.

Mercredi jardin :

Belle après-midi à l’équerre où les enfants vont pouvoir continuer de peindre le camion, cette fois, les portes arrière. Un paysage urbain y est présenté. Le jardinage est bien sûr d’actualité, avec la récolte de nombreuses pommes, de quelques courges, tomates et poivrons. Tandis que d’autres s’entraident pour passer le motoculteur sur le terrain

Un jardin d’amour est un jardin aimé (JP Bigeault)

“Un jardin d’amour est un jardin aimé. L’amour ne s’y érige en statue que pour montrer ce qu’il cache : Qu’il est un travail, que nous allons jusqu’à l’homme en travaillant sa terre. Le jardin que nous aimons est fait par des mains qui en sont déjà les fleurs et les fruits, quand la parole […]

“Un jardin d’amour est un jardin aimé.
L’amour ne s’y érige en statue que pour montrer ce qu’il cache :
Qu’il est un travail, que nous allons jusqu’à l’homme en travaillant sa terre.

Le jardin que nous aimons est fait par des mains qui en sont déjà les fleurs et les fruits, quand la parole y est pluie et soleil.”

C’est ainsi que s’ouvre, la suite de poèmes que JP Bigeault, poète et psychanalyte dédie, et édite au profit de notre association et du jardin des Robinsons

faut il l’aimer notre jardin pour se battre tellement et année après année contre ses  herbes envahissantes, la sècheresse ou le mildiou?

Mais c’est aussi un jardin de vacances, pour ceux qui ne sont pas partis en vacances, un jardin oasis, un jardin repos où les enfants de l’association ont tous leurs habitudes, leurs cabanes, leurs jeux et leur fruit ou plante préférée.

C’est un jardin extérieur, périphérique à la Ville qui suppose de l’éloignement, mais c’est aussi un jardin intérieur car c’est au coeur même du quartier que nous en rapportons les fruits et que nous nous réunissons . C’est aussi un jardin intérieur car c’est un jardin d’expression, de création, de landart, un jardin où on peint, où on crée, où on laisse.

Ce jardin est notre terre, il est l’espace dont nous sommes privés: envahissement des clôtures, codes, portes, zones interdites, surveillées. Il est l’espace quand nous n’avons pas accès à un local dans un quartier où on les préfère vides et à l’abandon plutôt qu’ouverts et vivants.

Mais c’est dans un jardin que se prépare aujourd’hui ce qui poussera demain. En cette période de rentrée, en cette fin 2011 , nous sentons tous que le Social est à refleurir, qu’il est à réinventer.

Oui il faut inventer de nouveaux modes d’intervention éducative INCONDITIONNELS car, EN FRANCE,  les droits sociaux se meurent et l’énergie s’épuise pour accéder aux plus élémentaires.

Il faut soutenir de nouveaux modes d’accompagnement de l’éducation et des parents qui ne passeront pas par la surveillance, la pénalisation ou le contrôle, mais par une coéducation, une ouverture, une participation collective, un dialogue public, dans un espace public.

Il ne s’agit plus de colmater, rafistoler, perdre toute son énergie à rétablir le droit bafoué chaque jour davantage. A la place , il s’agit de faire pousser un jardin nouveau, pour TOUS CEUX QUI SONT ICI             

  Dimanche: Jardin de l’équerre:

Ce dimanche, nous avons réuni les ados de Robinson afin qu’ils puissent organiser leur prochaine intervention à la soirée conviviale du 30 Septembre, et également pour nous former : ils nous ont entre autre appris à allumer un feu comme ils avaient pu l’exercer au camp des Alpes . D’autres personnes bénévoles et adhérents sont venus nous rejoindre pour jardiner, retourner la terre, récolter et semer. Une journée bien remplie où tout le monde petits et grands ont pu mettre la main à la pâte.

 

 

 

 

 

 

 

  Samedi

Villa Saint Martin:

Aujourd’hui, nous avons fait un gâteau à yaourt avec des pommes du jardin. Tandis que d’autres petits Robinsons faisaient une sélection et l’encadrement des dessins pour l’exposition des Robinsons. Et d’un  autre coté, on s’affairait autour du feu et de l’atelier cuisson pour griller ds châtaignes du jardin.

Vendredi

Au jardin de Chilly:

Le temps est agréable en cette fin d’été. Chacun s’occupe d’une activité en particulier, on récolte concombres et framboises, on désherbe et on nettoie les allées et parcelles où les premières feuilles annonciatrices de l’arrivée de l’automne sont tombées. Un des pruniers à besoin qu’on lui coupe quelques branches mortes et fatiguées, et l’on taille des fleurs fanées ça et là.

 

 

 

 

 

 

La rocade:

Un atelier bien rempli rassemblant petits et grands. Chacun cherche et trouve le jeu qui lui convient, en discutant de la journée passée. Plusieurs petites anecdotes de la journée sont évoquées ; un enfant qui avait oublié sa poésie, un autre qui s’était fait disputé car il avait trop discuté, un moment à rigolé pour une blague … Les blablas fusent et rendent l’atelier d’autant plus vivant.

Jeudi

Depuis un mois nous travaillons avec une jeune femme rrom en service civique qui vit sur le camp de Moulin Gallant.  Ce matin, celle-ci aurait été forcée de rester sur le camp de par la présence des policiers. En effet, ces derniers n’auraient pas accepté de la laisser partir à l’heure alors qu’elle avait bien précisé qu’elle devait se rendre sur son lieu de travail au plus vite pour ne prendre de retard..

La politique actuelle exige comme condition de résidence pour les Rroms d”avoir une activité régulière.  Malgré ces conditions réunies, ce matin les forces de l’ordre n’auraient rien voulu savoir et n’auraient pas accepté la sortie de la jeune femme avant deux heures d’attentes. Révoltant !

Camp Massy :

Entre Coloriage, écriture, lecture et jeux les enfants ne savent où donner de la tête. Les ateliers scolaires sont à l’honneur, les petits roms adorent. Un peu de corde à sauter et enfin un gouter bien mériter !!!

Skate parc :

A la sortie de l’école, les enfants nous rejoignent avec leurs mamans  sur les tapis. Certains dessinent, d’autres jouent, l’important c’est de s’amuser. Les pommes du jardin sont distribués par les familles.

Au terrain du fond l’église:

Cet après-midi direction le rucher de l’association. En effet, afin d’accéder à quelques pommiers du verger, nous devons débroussailler et dégager les nombreuses ronces et autres remparts végétaux qui nous empêchent d’y accéder. A l’aide de débroussailleuses, sécateurs et cisailles nous réhabilitons un chemin pour profiter des succulentes pommes du verger. La journée se termine par une distribution des fruits cueillis au quartier.

 Mercredi : Camp de moulin galant :

Aujourd’hui  à Moulin Galland c’est surtout la peinture et le coloriage qui ont été de mise. Mais aussi la corde à sauter en fin d’atelier afin que les petits roms se défoulent avant de prendre un gouter bien mérité !

Ludothèque :

Découverte de la ludothèque pour Emilie et Nicolas sous le regard bienveillant d’une petite dizaine de Robinsons avec lesquels nous avons pu jouer au monopoly, mikado, mille bornes, et  loto des odeurs avec d’autres enfants présents cet après midi. Nous avons pu clôturer cet agréable moment de retrouvailles sous les rayons de soleil lors de notre traditionnel goûter.

Jardin de l’équerre:

On continue à décorer le camion du jardin. Aujourd’hui, on a utilisé la technique du pochoir pour faire des fleurs sur la face représentant le jardin. En parallèle, une grosse cueillette de pommes, de noix et de châtaigne  s’effectue sous un ciel bleu dans la bonne humeur et la convivialité.

Agir pour soi, agir pour autrui

On dit souvent que nous vivons une période individualiste; il est vrai que les associations sont nombreuses à être actuellement dans une difficulté à trouver des bénévoles. Mobiliser les personnes, susciter des engagements semble être devenue une mission impossible aujourd’hui. Et bien entendu cette fragilisation est renforcée par une double tendance à l’instrumentalisation, des associations,  de […]

groupe ados dans les Alpes aout 2011

On dit souvent que nous vivons une période individualiste; il est vrai que les associations sont nombreuses à être actuellement dans une difficulté à trouver des bénévoles. Mobiliser les personnes, susciter des engagements semble être devenue une mission impossible aujourd’hui. Et bien entendu cette fragilisation est renforcée par une double tendance à l’instrumentalisation, des associations,  de la part des institutions, ou par leur abandon.

Nous voyons autour de nous , en difficulté , de grandes organisations, des traditions éducatives en danger URGENT  de ne plus pouvoir exister davantage, faute de pouvoir trouver sur qui compter.

Il est facile face à un tel constat de se décourager et de conclure à la mort prématurée de l’action sociale et politique.  En effet, on ne voit pas de grand mouvement de soutien, de revendication de spersonnes concernées vis à vis de sdécideurs , vis à vis des élus. Pire beaucoup de bénéficiiares des actions associatives et sociales, ne votent même plus (ou ne peuvent pas voter).

Mais, pour autant, ce serait avoir la vue courte, que de conclure que cette absence de mobilisation EXPLICITE,  visible des adhérents, bénéficiaires , signifierait qu’il n’y aurait pas de conséquences à  court, moyen ou long terme.

C’est tout le contraire. Ces espaces en danger, que sont les lieux éducatifs innovants et ouverts à tous,  SONT LES DERNIERS ESPACES auxquels tiennent (et qui retiennent) ceux qui sont en danger non plus de marginalisation, mais de sécession.

Ces personnes ne font peut être pas de bruit, elles ne prennent que peu de place, mais quand elles viennent, elles viennent pour l’essentiel: elles viennent pour elles mêmes. Il n’y aplus de faux semblant, plus de faux fuyant, plus de marché, plus de contrat, plus de contraintes, plu de calcul. Juste des enfants, des adultes, des adolescents qui viennent pour EUX MEMES.

Nous vivons une époque où nous devrions  tout donner au personnage qui nous est assigné, et qui nous dévore. La pauvreté , la précarisation viennent même encore renforcer cette tendance. On ne peut plus se permettre d’agir pour soi même, de faire ce que nous croyons juste.  Nous devons rester dans la course, rester dans le look, l’apparence, tenir une place de plus en plus exigeante, de plus en plus sans rapport avec qui nous sommes vraiment.

Ce que proposent des associations comme la nôtre c’est justement de sortir de cette course absurde; d’agir pour soi, au sens de ROMPRE, rompre avec ce monceau de contraintes, ces assignations.  Nous ne proposons pas à nos adhérents ou contacts de  s’engager au sens où on s’engageait dans les années 60; cela n’ets plus valable aujourd’hui. Il s’agit de plus que cela;  il s’agit de se lier, de se poser, de venir pour soi même, et savoir prendre ce qui est donné.

Parce qu’ils viennent pour eux et parce que c’est difficile, il faut du temps. Parfois deux ans, pour voir et se lier avec les parents des enfants qui nous fréquentent; car il n’ets pas étonnant que ce soient les enfants qui arrivent en premier, puis les ados, puis les adultes… Car venir pour soi, c’est ROMPRE et qu’il est plus facile de rompre aux plus jeunes, qu’aux plus âgés. C’est rompre avec les injonctions de l’utilité et de l’urgence. C’est prendre le risque … de se prendre enfin au sérieux soi même.

Et quand les gens viennent pour eux mêmes, c’ets un don qu’ils font, un don d’eux mêmes. Peu importe s’il est lent, peut importe s’il est rare, car, de ce point de vue là, nos associations, notre association année après année, reçoit toujours plus,  et au dessus de toute espérance.

Permanents , volontaires, stagiaires vous le diront tous. Les enfants , les adultes, les ados, les familles , donnent cent fois plus que ce que l’association apporte, car tous donnent d’eux.

Jamais dans notre association on ne nous avait d’ailleurs tant offert… Stagiaires, bénévoles , partenaires  qui nous proposent presque tous les jours  de nouveaux projets, notre association reçoit, …

Sans parler des nombreux objets, vêtements, matériel et tout ce qu’on nous donne. Sans parler aussi des cadeaux les plus précieux, les cadeaux de soi: les enfants qui réalisent une exposition “d’art des Robinsons de Longjumeau” (pour le Centre Social de Chilly qui nous accueille)

Mais aussi Jean Pierre Bigeault, poète, psychanalyste qui publie, nous offre et dédicace son recueil de poèmes “Nôtre jardin”, en l’honneur et au profit de tous les Robinsons… (Nous ferons une soirée dédicace et de fête à Paris, à l’EFPP, le 2 décembre)

Ceux qui offrent de la musique (Christophe Gaurier nous a composé une véritable symphonie), jouent de la musique (Hacene, joueur de houd) … Sans parler des ados qui préparent la prochaine soirée, etc.

On ne nous a jamais tant donné…

Ce  que propose notre association, c’est précisément ceci: pouvoir enfin agir pour soi, en agissant pour autrui. Cela suppose u préalable de pouvoir retirer le fatras d’injonctions et de normes qui pleuvent sur tous et qui rebondissent en tout sens. Pas étonnant que cela demande de la patience et du temps. Mais toujours, par contre ce travail laisse des traces profondes et produit des effets.

En promouvant une action, collective, coopérative, communautaire,  nous ne marquons aucun attachement ni pour l’action charitable du XIX ème siècle, ni pour l’action “militante” du début du XXème; nous proposons juste d’expérimenter ici et ensemble que c’est en agissant pour tous qu’on se connaît soi même. Il s’agit d’exister, c’est une pédagogie de l’existence.

DIMANCHE

Jardin de l’équerre :

   

Nous avons passé une très bonne journée au jardin. Au programme pluie, pluie, pluie ! Nous en avons profité pour travailler dans la serre, nous avons arrosé les plantes, puis récolté des poivrons, des aubergines, des tomates, des salades, du basilic et de la menthe.  Nous avons aussi nettoyé les plants, les débarrassant de leurs feuilles mortes.  A l’extérieur aussi la récolte a été bonne : pommes, framboises, radis noir, courgette,  rhubarbe… Il y avait tant de choses à cueillir!

SAMEDI

A la villa SAINT MARTIN :

Un après-midi ensoleillé ; on a fait différents ateliers : atelier « dessin » ; atelier « cuisine » ; atelier avec des jeux. Il y avait également un magasin gratuit avec des produits neufs. Les enfants ont profité de cette occasion pour choisir et récupérer de nouveaux jouets.

 

VENDREDI

Au jardin de Chilly :

Aujourd’hui le travail en équipe est de mise. En effet pendant qu’une personne taille un arbuste qui a besoin d’une petite coupe, une autre ramasse les débris végétaux tombés au sol et la dernière se charge de vider la brouette. Le désherbage est également d’actualité. On récolte les framboises, concombres et tomates en binôme et nous    finissons par déguster les fruits de nos efforts respectifs lors du goûter.

A la rocade :

Un va et vient assez impressionnant pour cette première fois en atelier de rue (Emilie). Le petit atelier de cirque à eu un franc succès avec ses assiettes chinoises et ses cerceaux, tandis que d’autres enfants étaient tranquillement installés sur les tapis  autour de différents jeux.

Ah aujourd’hui  3 petites anglaises nous ont rejoins dans nos jeux, on  a pu pratiquer un autre anglais !!! Et enfin l’heure du gouter : jus, noix et gâteau quoi de mieux pour finir cette aprèm !

 

JEUDI

Massy :

Un atelier vraiment très sympa. Du côté adulte, nous étions 5, que des filles. Nous avons commencé notre atelier en réexpliquant aux enfants qu’on était là pour eux, pour leur proposer des jeux, des dessins, des activités périscolaires mais qu’il y avait des choses qu’on ne pouvait pas accepter, que c’était leur atelier et qu’on avait besoin d’eux pour y arriver. Iasmina a tout bien traduit et ça a eu son effet.  Chacune d’entre nous a proposé une activité qu’elle encadrait. Au choix : dessins à la pastel, coloriages, écriture, jeux de société, livres d’images et tout ça dans le calme ! Les moments d’échanges ont explosé. Les enfants et nous en ont vraiment bien profité. A refaire, encore et encore !!!!

Jardin :

Quelle chance aujourd’hui: pas de pluie !!! Un peu de désherbage, un peu d’eau pour la serre et c’est parti pour la cueillette.  Des noix à gogo, quelques tiges de rhubarbe, des pommes par kilos et un peu d’escalade par un des jardiniers qui a décidé de revêtir l’habit de Spiderman  le temps d’amasser quelques petites poires.

C’est l’heure du marché, après que chacun se soit pris quelques victuailles nous partons en direction du skate park  pour une petite distribution de nos récoltes. Humm tarte, compote, crumble  aux pommes, il y en a qui vont bien manger se soir !!!

 Skate park :

Malgré une faible pluie, beaucoup d’enfants nous on rejoint pour jouer en sortant de l’école. Mini voitures et jeux en bois pour les petits, cartes et puzzles  pour les plus grands, le tout dans une très bonne ambiance.  Les responsables du goûter ont distribué pour tous des madeleines et des fruits secs. Un gouter bienvenu, car le jeu ça creuse !

MERCREDI

Moulin Gallant :

Aujourd’hui, Emilie a découvert nos Rrom’binsons de Moulin Gallant. Petits et grands sont venus nous retrouver petit à petit. Les coloriages, le jeu en bois, et la corde à sauter en fin d’atelier. Depuis peu, nous avons mis en place, comme au quartier, la distribution du goûter par les enfants, et nos petits Rroms étaient fiers de porter leur collier de responsable.

Jardin de l’équerre :

Un groupe de petits jardiniers part à pied au terrain de l’équerre. Au programme, la récolte de nombreuses pommes et framboises dont certaines seront partagées durant le goûter. Les plantes situées sous la serre ont besoin d’eau pour s’épanouir, alors, tous les Robinsons,  munis de leurs arrosoirs,  leur viennent en aide.

« Tout est bon qui nous mettra en marche. Il le faut pour le total bénéfice des enfants du peuple.

– Mais comment pourrais-je être en paix avec moi si je n’ai pas offert avec générosité et non pas épisodiquement, petitement, une fois de temps en temps, les moyensd’accéder aux langages plastiques et la possibilité de les dominer ? » Paul le Bohec ( 1922- 2009), compagnon de Freinet


Entre errance et enfermement, l’itinérance

  Nous travaillons dehors, tout le monde le sait.  Nous avons de la peine à être dedans, tout le monde le sait. On nous refuse l’accès de certain locaux publics, on ne nous laisse pas entrer dans le centre social de notre ville . Nous n’avons pas de locaux, nous ne sommes ni résidentialisés, ni […]

 

Nous travaillons dehors, tout le monde le sait.  Nous avons de la peine à être dedans, tout le monde le sait. On nous refuse l’accès de certain locaux publics, on ne nous laisse pas entrer dans le centre social de notre ville .

Nous n’avons pas de locaux, nous ne sommes ni résidentialisés, ni enfermés.

Nous travaillons pourtant localement, tout le monde le sait: nous cultivons la terre, sommes attachés au quartier et aux gens. Nous travaillons l’espace, nous le voulons accueillant, vivant, productif.

Nous nous attachons à habiter, à occuper, à faire vivre les espaces publics. Nous incitons les gens à sortir de chez eux.

Nous luttons contre la solitude, l’autoenfermement, l’autoaliénation (autoexclusion), comme la décrit Furtos.

Comment comprendre une telle contradiction: ce travail local sans local?

Et comment comprendre notre propre condition familiale et urbaine? Sommes nous tous en train de devenir des sédentaires, enfermés, sans travail, sans vie sociale? Ou sommes nous en train de devenir des nomades, sans attaches, sans racines, avec notre téléphone portable et notre Facebook pour seuls bagage?

Ou bien les deux à la fois? C’est cette contradiction qu’un philosophe et sociologue polonais peut nous aider à comprendre.

Georges Hubert de Radkowski (1924- 1987; Anthropologie de l’habiter)  affirmait que depuis les années 60,  notre société se dirige vers les modes d’organisation et de contrôle des relations plutôt que de l’espace. “L’homo urbanus”vit désormais dans un espace non localisé qu’il ne peut plus habiter. C’est un espace sans lieux (uniformisation), ni bornes. Il n’habite plus, il circule, il n’est plus habitant, il est abonné“.

C’est peut être pour cela que nos institutions maltraitent tant les Rroms, les clandestins ceux qui se déplacent vraiment, ceux qui veulent vraiment venir habiter et encense les.. voyageurs  et les touristes planétaires.

Pour notre part, nous travaillons vers le bas, vers les racines. Nous sommes dehors pour habiter, nous sommes dehors pour faire milieu.

Nous ne voudrions être enfermés, ni dedans, ni dehors, c’est pourquoi, entre errance et résidence, nous choisissons, l’itinérance.

Sont itinérants, c’est à dire réguliers , implantés et mobiles nos ateliers de rue, de jardinage, nos soirées conviviales, nos amis, les permanents, les adhérents.

Et c’est ainsi que le groupe “Mission Sisteron” des ados est revenu cette semaine de son itinérance avec plein d’expériences à partager; c’est ainsi que nos ateliers de sortie d’école vont reprendre dès cette semaine.

Et c’est ainsi que tous nos ateliers , toutes nos récoltes se déplacent (avec ou sans les camions) à travers tout le quartier, chez nos “correspondants”, au château des Robinsons, ou à pied aux terrains.

Dimanche jardin :

 

Un dimanche sous la pluie, mais aussi un dimanche ensoleillé.  Barbecue à la sauvette, Repas sur le pouce (à vrai dire on y est resté un bon moment)  et nous voila au boulot. Pendant que certains arrosent, d’autre s’occupent des mauvaises herbes et hop la cueillette. Une récolte bien fructueuse  et des paniers bien garnis : qu’elles sont belles nos courgettes, pommes de terre (et oui il y en avait encore !!!) framboises, salades et autres.

Samedi VSM :

 

Aujourd’hui, un atelier très dense sous un temps radieux. Au programme, de la cuisine avec des délicieux muffins aux framboises du jardin. On peint sur les tapis de jolis dessins. Un peu plus loin, sur une table on confectionne ses propres bijoux.

 

 

Vendredi

Jardin de Chilly :

L’été refait surface en ce début Septembre. C’est sous un soleil généreux que l’équipe de robinsons jardiniers s’attaque à l’entretien du jardin de Chilly. Au programme, encore et toujours du désherbage qui doit être fait de manière régulière, de l’arrosage, de la cueillette. Nous profitons de l’ombre pour prendre des pauses afin de  bien s’hydrater.

Atelier de rue à la rocade :

En ce moment, la mode des ateliers est à la peinture à l’eau ! Beaucoup d’enfants sont présents car la rentrée c’est lundi et ils  comptent bien profiter  de leurs derniers jours de vacances. On joue sur les tapis, on discute, on rigole, on se dispute. Mais tout fini par s’arranger et on prend le gouter tous ensemble.

 

Jeudi

Massy :

Un plus petit groupe aujourd’hui, mais toujours beaucoup d’agitation. De bons petits moments malgré tout autour de livres d’images et de coloriages. Et pour finir et dépenser ce trop plein d’énergie, on saute à la corde : un, deux, trois, hop !

Croix Breton :

Pour ce dernier atelier avant la rentrée, on est sorti entre filles pour aller voir nos copains d’en face. Moi et mes 3 louloutes, on a papoté, lu, joué et rigolé. Oh oui, qu’est-ce qu’on a ri à lancer le frisbee n’importe comment ! Et puis, on a fait semblant de dormir aussi !

Jardin de l’équerre :

Les générations se mélangent en cette belle après-midi. Certains peignent quelques planches sur la thématique du jardin en s’aidant du paysage qui les entoure. Les jardiniers quand à eux égalisent une parcelle et y sèment laitues, mâche et épinards. Un peu de désherbage par ci par là et nous terminons l’atelier par une cueillette commune de nombreuses pommes, framboises ainsi que quelques courgettes, aubergines et poivrons.

Mercredi

Jardin de Saulx:

Une belle motivation aujourd’hui pour jardiner mais aussi pour dessiner autour de la thématique de notre jardin. C’est avec un petit groupe de 9 robinsons que nous partons à pied au jardin. Arrivés sur place, il est temps de se mettre au boulot ! Certains arrosent les plantations, sèment des navets, cueillent des pommes, des framboises et de la rhubarbe. Et d’autres s’adonnent au plaisir de la peinture à l’eau.

Moulin Galant :

Aujourd’hui, nous  avons fait de la peinture à l’eau car c’est rigolo et c’est bien plus facile que la peinture à l’huile ! On a découvert de petits livres avec une histoire de lion avec des parties à toucher : ses oreilles, sa queue, ses dents.

 

Extrait du discours de Christian Rousseau, president de l’ICEM, a l’ouverture du congres Freinet :

“Faire de la pédagogie Freinet c’est déjà, et parfois sans le savoir, se trouver en résistance contre un système qui compte, qui classe, qui trie, qui oppose et qui exclut.

Mais ce qui est formidable aussi  avec la pédagogie Freinet, c’est qu’elle nous conduit à faire l’expérience du monde. C’est-à-dire qu’elle élargit notre champ de compréhension du monde bien au-delà du fonctionnement de notre classe ou de notre école. Elle transforme notre regard et par delà notre comportement. Elle active, elle stimule des désirs de liberté, d’égalité, de fraternité, de respect, mais aussi elle nous amène à ressentir avec plus d’acuité l’injustice, l’indignation, la révolte et nous conduit à résister à l’autorité et l’arbitraire.

Le monde est de plus en plus désenchanté. C’est pourquoi il nous faut enchanter nos actions : il faut dire, témoigner, partager le bonheur qu’il y a à faire de la pédagogie Freinet. Ici et maintenant”


L’Art du quartier

    Notre art, nous le mettons dans le quartier, à travers les relations que nous tissons jour après jour avec les gens Notre fête conviviale de ce vendredi 26 au soir était belle car elle est MENSUELLE; elle était belle car elle était tissée de confiance, et reposait sur la joie des familles, des […]

 

 

Notre art, nous le mettons dans le quartier, à travers les relations que nous tissons jour après jour avec les gens


Notre fête conviviale de ce vendredi 26 au soir était belle car elle est MENSUELLE; elle était belle car elle était tissée de confiance, et reposait sur la joie des familles, des enfants, des permanents, des stagiaires, des bénévoles de se se retrouver.
Merci aux familles qui ont cuisiné pour tous, qui ont préparé repas et boissons; merci à tous d’avoir aménagé le lieu et surtout et avant tout de l’avoir HABITE
Encore une fois, nous étions plus de 50

Nous ne faisons pas des fêtes pour animer, des fêtes qui disparaissent et qui se terminent par “Circulez y’a rien à voir”…

Nous faisons au contraire des fêtes , créations collectives partagées, entrecroisées, de portes à portes, enfant à enfant, famille à famille. Une réaction en chaîne contre les chaînes. Ce sont des fêtes qui laissent des TRACES, entre les âges, entre les gens, entre les cultures.
Car, QU’ON SE LE DISE, malgré une météo globalement décevante
(y compris pour nos cultures), ces deux mois d’été, pour nous , ça a donné lieu:

– A cinq ateliers par semaine, MAINTENUS, étendus en horaires , dont trois dans le quartier, deux aux camps rroms
– Aux groupes des enfants, du mercredi,avec leurs petit journalistes qui ont fait des sorties, des projets graphiques, audio et vidéo
– Au château des Robinsons, un chantier de pédagogie sociale sur deux jours, un week end des familles, un week end des enfants et un weeck end des ados
– Le “raid” de nos ados à Sisteron (en cours)
les groupes adultes de jardinage, plus intenses, en cette saison de culture.

Et bien sûr ENCORE , les dimanches au terrain, une formation “apiculture” par Robin, et LES SOIREES CONVIVIALES. Plus tout le travail pour rendre tout cela possible. On en oublie, on en oublie…
Sur la même période…
Dimanche

Hélène et moi n’avions plus vu le terrain depuis un mois; avec les pluies, le débroussaillage s’imposait , comme le désherbage autour des plants.
pommes, pommes, pommes
Nous avons commencé la récolte des pommes, ramassé tant et tant de framboises, mais encore carottes, courgettes, oseille, radis noirs, etc
Les enfants nous ont bien aidé puis ils se sont installés sur les arbres, et encore ont entamé une nouvelle cabane.

SAMEDI :

A la VSM :

L’atelier de ce samedi est placé sous le signe d’une météo capricieuse. On s’est retrouvé à affronter les éléments. De belles averses mais aussi de belles éclaircies car il faut rester positif ! On a pu faire des jeux de société et des bracelets. Mais après la plus grosse averse, place au jeu de plein air avec une grosse gamelle tous ensembles ! On fini par un petit gouter rapide en évitant les gouttes mais toujours dans la bonne humeur !

Au local, la formation apiculture se poursuit. Cet après-midi sera pratique et théorique. Nous préparons de nouveaux cadres qui serviront à l’accueil de nouveaux essaims notamment grâce à de la cire gaufrée. L’aspect théorique se résumera aux différents travaux à appliquer en fonction des saisons au rucher.

VENDREDI :

Au fond de l’église…

Nous profitons de la présence de Robin pour aller faire un tour aux rucher dans le cadre d’une petite formation théorique et pratique sur les abeilles. Les précieux conseils de Robin nous aident à mieux comprendre la vie des ces insectes. Nous décidons d’ouvrir la ruche et d’en découvrir rapidement l’intérieur car les abeilles apprécient peu d’être dérangées durant un temps plutôt humide. Des souvenirs qui resteront longtemps gravés  dans l’esprit  des participants à cet atelier.

A la Rocade :

Peu d’enfants à l’atelier aujourd’hui à cause du mauvais temps. C’est un bon moyen de partager un moment privilégié avec les quelques robinsons présents. Au programme de notre atelier, des jeux de société et des confections de bracelet en perle.

JEUDI :

Massy :

Les enfants étaient aujourd’hui très agités. Certains couraient dans tous les sens, tandis que d’autres continuaient leur coloriage ou jouaient au billard en bois.

La croix Breton :

Sandra, une nouvelle bénévole à l’association est venue se joindre à nous pour cet atelier.

Le grand tube à arceaux a eu beaucoup de succès auprès des grandes qui se sont roulés dedans à tord et à travers  pendant que les plus jeunes réalisaient des bracelets en perles, ou  faisaient un tournois de uno.

 

MERCREDI : camp rrom

Moulin Galant :

Sous un beau soleil, des enfants habitués  à notre atelier arrivent en courant pour nous rejoindre tandis que de nouvelles têtes viennent petit à petit accompagnées pour quelques un d’un parent. On alterne alors jeux de société et jeux d’écriture, et des jeux plus aériens comme le frisbee et  la corde russe.

LUNDI ET MARDI :

Bivouac au Château de Buno :  8-)

2 jours de pur bonheur pour nos petits robinsons qui découvrent le lieu avec des cris de joie et une énergie dont ils nous feront profiter pendant tout notre petit séjour de découverte. Les journées ont été bien remplies, au programme :

–          Des ateliers de cirque avec du jonglage parmi les herbes folles de l’échiquier géant, des acrobaties sur tapis, des jeux pour apprendre à faire confiance à son partenaire, des roulades à deux, une initiation au trapèze et à la corde lisse à l’orée du bois du château, sans oublier de jouer aux clowns dans la grande salle du haut pour ouvrir le bal.

Nous avons ainsi fait 2 ateliers avec Leïla et Frida qui nous ont fait découvrir leur passion et fait un spectacle de clown et de trapèze juste avant notre retour sur Longjumeau.

Nos 2 plus jeunes Robinsons ont joué les journalistes et interviewer nos 2 artistes.

–          Nous avons également fait de petits tours de barque sur l’Essonne, un peu de vélo prêté par notre hôte, Vincent, et de la peinture.

–          Notre soirée autour des grillades, puis de chamallows et d’un conte a clôturé notre première journée en beauté.

 

Tout au long de ce séjour, nos petits Robinsons ont participé à tout, installation des chambrées, cuisine, rangement, ménage, tout pour apprendre à vivre ensemble, à respecter ce beau château et son châtelain, qui nous ouvrent grand leurs bras et leurs portes et qu’il faut respecter, pour pouvoir y revenir encore et encore !

 

Un grand merci à Vincent, Cindy, notre super bénévole et amie, à nos 2 artistes, et aux enfants !

” L’effet R vescent”, par Abdelnasser Pochet: seconde partie.

(L’effet versecent Abdelnasser suite)

 

Rappel du début: Abdel raconte ici ses impressions lors de son premier atelier éducatif de rue , auprès des enfants Rroms, de Robinson.

 

(…) Sophie et moi sommes tout à notre tâche, zigzaguant d’un coin à l’autre de la bâche pour ranger un carton donner un tablier passer un pinceau, prendre une photo, répondre à une question. A chaque œuvre achevée, nous immortalisons l’instant en la prenant en photo avec son propriétaire. Les enfants ont délaissé les tabliers en sac poubelle, et les parents n’ont pas l’air de ce soucier des tâches sur leurs vêtements. Lorsqu’une pile conséquente de toile commence à ce former, nous commençons à vouloir les redistribuer à leurs auteurs respectifs. On se retrouve un peu bêtes en constatant que personne ne veut récupérer son dessin. En effet, où pourraient-ils les exposer dans des caravanes déjà surpeuplées? On décide alors de les ramener avec nous, tant pis pour nos grandes idées.

 

Une fois tous les cartons recouverts de peintures, alors que d’autres enfants continuent à affluer, nous décidons de remballer, satisfaits de cette première expérience. Après avoir bourré le coffre de la voiture avec les toiles et matériels restant, nous revenons devant la caravane pour dire au revoir. Maria nous invite dans sa caravane et nous présente sa famille. On reste là un moment à discuter. Ils nous racontent leur exode, les conditions de vie en Roumanie, l’arrivée en France, la police qui vient dans le camp pour distribuer les OQTF(*). Une phrase ce jour là m’a frappé, un homme qui nous regardait et avec qui je parlais des conditions de vie dans le camp, m’a dit: « On est toujours mieux ici que en Roumanie, même si il y a la boue, la police, c’est mieux! »

 

On retourne dans la voiture après avoir salué tout le monde. Une fois les clés sur le contact, un silence pesant nous apparut dans l’habitacle. Sur le chemin une impression étrange nous assaillit alors que nous retournions à la ville, avec ses immeubles, ces publicités, ces rue propres, ces passant indifférents. Je me sentais comme un cachet d’aspirine en train de ce dissoudre dans la civilisation.C’est comme si on avait fait un long voyage en quelque seconde, pour passer d’un pays à un autre. On a du mal à croire ce que l’on voit, à croire qu’une telle misère côtoie de si près la civilisation aseptisée. On en discute avec Sophie, et on donne un nom à cette sensation, ca s’appelle : « l’effet r’vescent ».

 

A partir de là, nous sommes retournés toute les semaines. Toutes les semaines, cette même appréhension avant de rentrer dans le camp. Toutes les semaines le même « effet r’véscent » en en sortant. Toutes les semaines le café en arrivant, d’abords chez Maria, puis quand elle est partie, chez Lola, chez Ceausescu, chez Rodolphe. La langue étrange et inconnue nous est devenue familière. Nous étions les « gadjos » qui venait faire la « schkol » aux « tsigans » parmi les « chobolanes » les silhouettes timides se sont entichées de prénoms, de sourires et de caractères propres. Il y avait Beni, David, Denisa, Iasmina, Cosmin… Petit à petit, nous avons appris à les connaître, nous avons partagé certaines de leurs joies, de leurs peines, leurs avons appris à dessiner pour certains, à écrire pour d’autres, à compter aussi, à jongler, à jouer. Avec Sophie, puis Aurélien, Elise, Van Chien, Borys, Caro, Anaïs, nous les avons accompagnés, cherchant à apporter aux enfants quelques gouttes de connaissance dans leur soif d’apprendre, quelques outils pour cultiver leurs jardins.