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Les récupérateur·e·s de déchets : entre marginalisation et reconnaissance

Article de Claudia Cirelli et Bénédicte Florin paru dans le revue Mouvements du 06/09/2016.

La décharge de Médiouna, Casablanca, Maroc. Tou·te·s les acteur·e·s des déchets sont présent·e·s : camions des intermédiaires semi-grossistes, récupérateur·e·s, charrettes et ânes des ramasseur·e·s de déchets verts pour animaux, camions-bennes des sociétés de collecte, bulldozer de la société qui gère la décharge, vaches et moutons des éleveur·e·s, au fond à gauche (Photo B. Florin, 2012)

La décharge de Médiouna, Casablanca, Maroc. Tou·te·s les acteur·e·s des déchets sont présent·e·s : camions des intermédiaires semi-grossistes, récupérateur·e·s, charrettes et ânes des ramasseur·e·s de déchets verts pour animaux, camions-bennes des sociétés de collecte, bulldozer de la société qui gère la décharge, vaches et moutons des éleveur·e·s, au fond à gauche (Photo B. Florin, 2012)

Le travail et la situation sociale des récupérateur·e·s se transforment avec l’intensification des circulations urbaines et mondiales de déchets et leurs prises en charge étatiques, industrielles et humanitaires – avec, aussi, leurs mobilisations et prises de paroles. Claudia Cirelli et Bénédicte Florin proposent une synthèse des enjeux à l’œuvre à partir de l’ouvrage qu’elles ont coordonné en 2015, Sociétés urbaines et déchets. Éclairages internationaux. A travers la diversité des cas présentés, de la marginalisation la plus précaire à la constitution de groupes professionnels, elles relèvent notamment l’émergence d’un discours de plus en plus collectif qui, par l’appropriation des discours dominants sur le « développement durable », plaide la valorisation du travail de récupération avec des arguments écologistes, hygiénistes, économiques et humanitaires. La reconnaissance d’un droit sur les déchets engage plus largement celle d’un droit au travail, quand bien même « informel », et d’un droit à la ville, ressource vitale pour ces populations marginalisées. L’intégration de récupérateur·e·s aux systèmes formels de gestion, aux mains des collectivités publiques et de plus en plus des industries, ne suffit pas : la justice implique un changement radical du rapport que les sociétés entretiennent avec leurs rebuts matériels et avec ceux·lles qui, assigné·e·s à leur récupération, font eux·lles-mêmes figure de « rebuts » sociaux.

La récupération des déchets est une pratique ancienne qui a fourni des revenus aux individu·e·s et aux groupes qui s’y adonnaient grâce à l’extraction et à la vente des matières valorisables contenues dans ce que les autres citadin·e·s abandonnaient. Pour les autorités publiques, chargées de la propreté et de l’hygiène de la ville, cette activité de récupération et de recyclage de « matières premières urbaines » dans des filières agricoles ou industrielles[1] permettait une forme de traitement de matières qui, autrement, seraient devenues des rebuts. Des travaux précurseurs ont présenté la récupération comme étant le symbole emblématique de la pauvreté urbaine, souvent associée à de viles activités à l’instar de la prostitution au Caire ou à la figure du paria en Inde. Ces travaux ont examiné les conditions de vie des récupérateur·e·s dans leurs lieux de travail (rues, décharges, etc.) ainsi que les stratégies de survie pour collecter leur gagne-pain, en les comparant parfois, comme à Mexico, à des « bandes de chasseurs-cueilleurs dans la jungle urbaine[2] ». Ne relevant pas seulement d’une « anthropologie de la misère[3] » et donnant la parole aux récupérateur·e·s, ces études ont souligné la dimension communautaire de l’activité et les relations que les groupes de récupérateur·e·s entretiennent avec les intermédiaires acheteurs de déchets, donnant vie à une « industrie de régénération des ressources » dynamique et intégrée à l’économie urbaine.

De nos jours, dans un contexte général de croissance urbaine, d’évolution rapide des modes de production et de consommation générant d’importants volumes de déchets, mais aussi de situations de pauvreté urbaines inédites, la récupération des déchets est, selon la Banque mondiale, une ressource indispensable à la survie d’au moins deux millions d’individu·e·s, notamment dans les métropoles caractérisées par des fortes inégalités socioéconomiques. Dénommés par des termes spécifiques selon les lieux, les plus connus parmi ces biffins contemporains sont les cartoneros argentin·e·s, les catadores brésilien·ne·s, les hurgadores en Uruguay, les scavengers à Manila, les wastepickers indien·ne·s ou les zabbâlin égyptien·ne·s. Comme par le passé, il·elle·s contribuent à la prise en charge d’une partie des déchets par le ramassage et le tri de matériaux recyclables. Il·elle·s garantissent des revenus à des populations situées aux marges du marché du travail, de la ville et souvent de la société, tout en fournissant un réel service aux citadin·e·s et tout en fondant une partie de l’activité de l’industrie qualifiée de formelle et lucrative du recyclage.

Pourtant, la récupération et le recyclage ne sont pas exclusivement l’apanage d’individu·e·s de pays dits en développement. Dans les pays industrialisés, des pratiques que l’on croyait peu ou prou disparues font à nouveau surface dans des contextes urbains présentant de nouvelles situations de marginalité ou d’appauvrissement de certains groupes (personnes âgées, chômeur·e·s, migrant·e·s). Le glanage alimentaire à la fin des marchés, dans les bennes des supermarchés ou la fouille des poubelles permettent à ces individu·e·s de tirer parti de la collecte des déchets via leur revente et/ou recyclage. En Europe, on trouve des personnes, qualifiées de « Roms », qui fouillent bennes et poubelles pour en extraire des objets réparés, réutilisés ou vendus afin d’obtenir des revenus pour les familles sur place ou dans le pays d’origine. On peut les apercevoir à Marseille, comme à Turin, Madrid ou Lyon, se déplacer dans la ville, poussant des chariots ou des poussettes emplies de matériaux, parfois munis de crochets pour mieux prélever les déchets à l’intérieur des bennes. Dans les villes d’Amérique du Nord, la pratique des binners – originellement collecteur·e·s de canettes en aluminium – est le fait de populations souvent expulsées des centres-villes, sans domicile fixe et sans emploi[4].

Marseille, récupérateur informel avec une poussette lui servant de moyen de travail. Cliché Pascal Garret, 2016

Marseille, récupérateur informel avec une poussette lui servant de moyen de travail. Cliché Pascal Garret, 2016

Depuis une trentaine d’années, alors que les préoccupations internationales et locales pour l’environnement se généralisent, les déchets font l’objet de politiques visant à limiter les impacts liés à leur élimination. Le principe de réduction est donc adopté et sa mise en œuvre prévoit, d’une part, une diminution de leur production et, d’autre part, une diminution du volume à traiter dans les exutoires (décharges, incinérateurs, etc.). En amont et en aval de la chaîne de gestion des déchets, la valorisation des matières via le tri et la récupération s’est imposée comme une troisième dimension de ces politiques. Dans ce contexte, de nouveaux acteur·e·s sont apparus pour participer aux processus de valorisation, parmi lesquels deux catégories au rôle important : les entreprises privées, notamment les sociétés multinationales spécialisées dans le domaine de l’environnement, et les structures, émanant de la société civile, spécialisées dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. En France, Emmaüs en est un exemple pionnier, récupérant et réintégrant des objets et matières en bout de course dans des transactions économiques, afin de réinsérer socialement des personnes exclues du marché du travail. D’ailleurs, la proximité entre le réemploi des objets et le réemploi des personnes, parfois considérées comme des « déchets sociaux », est soulignée par certains auteur·e·s[5]. Ces initiatives sont également des lieux où une clientèle paupérisée peut s’approvisionner en objets de seconde main, lesquels échappent alors à la poubelle.

Les activités de collecte réalisées par les récupérateur·e·s n’ont été prises en compte que récemment par les pouvoirs publics. Au niveau international, des associations telles WIEGO ou l’Alliance mondiale des récupérateurs se sont employées à « mettre en lumière » et « mettre en valeur » le travail des récupérateur·e·s, afin d’accompagner et de renforcer leur organisation pour qu’il·elle·s puissent non seulement être intégrés à la gestion formelle, mais également accéder à des conditions de vie appropriées (santé, éducation, logement). Ces expériences font écho à des initiatives locales plus anciennes, plus localisées comme l’Asociacion de los recicladores de Bogotà en Colombie, celle du Movimiento pro vida decorosa en Uruguay et, encore, celle de Sœur Emmanuelle en Egypte[6].

Parallèlement, la multiplication des structures de récupération et de recyclage ainsi que la technicisation des métiers et des modes de traitement posent de nouvelles questions. Les études sur la récupération dans différents pays du Sud rassemblées dans l’ouvrage Sociétés urbaines et déchets permettent d’en proposer ici une synthèse[7]. D’une part, une concurrence inédite s’est créée autour des déchets, dans un contexte de tensions liées aux réformes des systèmes de gestion. La place des récupérateur·e·s du secteur dit informel, souvent exclus des processus décisionnels conduisant à ces réformes, s’en trouve bousculée et oscille entre marginalisation et intégration de la part du secteur formel et des pouvoirs publics, alors même que la distinction informel/formel fait peu sens. C’est en observant les pratiques professionnelles des acteur·e·s que se révèlent au mieux les enjeux et les effets de ces réformes. Celles-ci, imposées « par le haut », se heurtent, dans de nombreux cas, à des oppositions, articulant des pratiques de résistance et des mobilisations ouvertes pour la reconnaissance de ce travail. C’est notamment ces dernières que nous souhaitons rendre visibles au terme de notre contribution.

Nouvelles concurrences et convoitises autour du déchet : acteur·e·s, enjeux et tensions

Depuis une trentaine d’années, la rentabilité potentielle du déchet est devenue un enjeu économique crucial pour de nouveaux acteur·e·s, privé·e·s et public·que·s. Alors que, à l’échelle mondiale, les ressources énergétiques et minérales se raréfient et que la demande en matières premières secondaires croît, ceux·lles·-ci considèrent les gisements de déchets comme une nouvelle source de gain, voire de véritables « mines urbaines » ou « mines d’or[8] ».

Grâce à la sélection et à la récupération de certains de leurs composants – se substituant partiellement ou totalement à une matière première vierge et devenant ainsi une matière première secondaire –, les déchets se transmutent en ressource et en produit. Ceci explique l’apparition de nouveaux acteur·e·s dans l’univers des déchets : les entreprises privées, notamment transnationales, captent une partie importante du marché des déchets et jouent un rôle croissant dans l’organisation et la régulation de ces flux de matières, témoignant des intérêts entrecroisés liés à la valorisation des rebuts. Cette convoitise suscite de nouvelles concurrences avec les tensions qui leur sont inhérentes.

Ces transformations à l’œuvre dans les sociétés urbaines occidentales ont également eu des effets dans d’autres villes du monde. Dans un contexte de diffusion des modèles de gouvernance, idéalement fondés sur des critères d’« excellence environnementale » et encouragés par les organismes et bailleurs internationaux, de nouveaux modes de gestion sont promus, nécessitant des équipements toujours plus sophistiqués, des savoir-faire spécialisés et des investissements importants. Des réformes sont engagées afin de remplacer d’anciennes façons de collecter ou de traiter les déchets, jugées révolues et inadaptées ; elles visent également la réduction des risques sanitaires associés à la présence de décharges non contrôlées. Face aux défis imposés par les nouvelles exigences environnementales, les administrations urbaines convoquent – et financent via les « partenariats publics-privés » – des grandes firmes offrant des solutions standardisées.

Or, ces tentatives de transposition de modèles, produits dans des cadres urbains très différents, se heurtent à des dispositifs locaux préexistants et fortement ancrés. Ces derniers se sont souvent développés dans des situations de défaillance – voire d’absence – d’un service institutionnalisé et intégré et constituaient de vraies alternatives au service conventionnel. Leur remplacement n’a pas été dépourvu de conséquences politiques et sociales, notamment pour les groupes de récupérateur·e·s et recycleur·e·s. En effet, pour les autorités urbaines, ces activités de récupération, légales ou illégales, peuvent entrer directement en concurrence avec l’organisation des différentes formes de collecte (sélective ou non) et du recyclage, et ainsi constituer un manque à gagner sur les recettes de vente des matériaux des nouveaux prestataires du service.

Caricature parue dans le quotidien Al-Ahram, le 16 novembre 2002, au moment de la délégation de service à des multinationales européennes. « Zebalt C° » vient de zabbal, le déchet et donne par extension zabbâlin, chiffonniers. Légende : « Les entreprises étrangères prennent en main la propreté du Caire » (sources : S. Dollet, 2003, Une communauté traditionnelle face à la modernité. Le cas des zabbâlin du Caire, mémoire de DEA de sciences politiques, sous la dir. de E. Picard, Université Aix-Marseille III, p. 43)

Caricature parue dans le quotidien Al-Ahram, le 16 novembre 2002, au moment de la délégation de service à des multinationales européennes. « Zebalt C° » vient de zabbal, le déchet et donne par extension zabbâlin, chiffonniers. Légende : « Les entreprises étrangères prennent en main la propreté du Caire » (sources : S. Dollet, 2003, Une communauté traditionnelle face à la modernité. Le cas des zabbâlin du Caire, mémoire de DEA de sciences politiques, sous la dir. de E. Picard, Université Aix-Marseille III, p. 43)

De nombreux travaux témoignent de la complexité des relations entre ces modèles et les dynamiques propres à chaque situation[9] : ces dernières ne relèvent ni de la seule imposition de modèles exogènes, ni de processus exclusivement locaux. Les pratiques de récupération et de valorisation mises en œuvre par des acteur·e·s dits « informel·le·s » oscillent en effet entre marginalisation et reconnaissance de la part des acteur·e·s dits « formel·le·s » (politiques, institutions et administrations, entreprises). Bien que les premier·ère·s, non intégré·e·s aux dispositifs institutionnels, jouent un rôle indispensable dans le cycle de traitement et d’élimination des déchets, il·elle·s sont fréquemment exclu·e·s des processus décisionnels et des restructurations liés aux réformes des services publics qui bouleversent l’organisation préexistante.

Les récupérateur·e·s de déchets et le système formel : entre marginalisation, intégration et institutionnalisation

Dans les analyses traditionnelles portant sur le phénomène de la récupération en tant que pratique urbaine à laquelle s’adonnent des individu·e·s ou groupes sociaux paupérisé·e·s, trois points de vue se sont imposés, s’inscrivant dans des débats plus larges sur l’informalité. Ainsi, dans le cadre de la théorie du sous-développement et de la modernisation, la récupération est une activité marginale, relevant du secteur informel, mais destinée à disparaître lorsque le pays atteint un niveau de développement économique plus élevé. De façon plus générale, les activités informelles qui perdurent malgré la modernisation ressortissent de la débrouille ou d’une économie de la survie dont il ne faut pas attendre grand-chose.

Selon une autre position, la récupération est une composante structurelle de l’économie capitaliste qu’elle en soit un secteur à part entière ou qu’elle en soit une activité dépendante, son « armée de réserve » pour reprendre la terminologie de l’approche marxiste ou de la théorie de la dépendance. Dans ce cadre théorique, le secteur informel est une source importante de travail pour des populations urbaines appauvries, mais reproduit des rapports de domination et de soumission au capitalisme.

Enfin plus récemment, un troisième prisme d’analyse, néolibéral celui-là, considère, dans la lignée des travaux de l’économiste Hernando de Soto Polar, l’informalité comme un « bassin latent de croissance », « comme un nouveau moteur de développement » ou, encore, comme une économie hyperflexible se régulant par elle-même lors des crises[10]. Cette position – qui a fait par ailleurs l’objet de vives critiques – s’accompagne d’une remise en cause du rôle de l’État, dont les normes seraient trop contraignantes et brideraient l’esprit d’entreprise. C’est peu ou prou cette dernière approche qui conduit les politiques de la Banque mondiale et du FMI depuis les années 1990 : le secteur informel se pare alors de nombreuses vertus. Sans doute ici nous faut-il nuancer car les activités de récupération des déchets n’ont pas exactement le même statut que d’autres activités informelles (comme, par exemple, le petit commerce de rue) : la dimension sanitaire et les représentations très négatives liées à l’ordure justifient dans de nombreux cas une approche politique spécifique de gestion des déchets et, du coup, de la pauvreté.

Quoi qu’il en soit, les études de terrain montrent que l’organisation qui en résulte est celle d’individu·e·s collectant, la plupart du temps illégalement, des matériaux pour des acheteur·e·s intermédiaires (informel·le·s ou formel·le·s) qui, à leur tour, sont relié·e·s à des vendeur·e·s, tel·le·s les grossistes formel·le·s dont les affaires se développent à une échelle plus industrielle. En tous les cas, l’activité de récupération peut être considérée comme étant en lien étroit, sinon imbriquée, avec le secteur formel : soit parce que ce dernier est incapable d’absorber les activités informelles, soit parce qu’il s’agit d’une stratégie du secteur formel afin de réduire les coûts de production, notamment celui des salaires[11].

De notre point de vue, cette lecture, prônant une continuité entre un secteur et l’autre, est plus adaptée aux mutations récentes des services urbains des déchets. Loin de réduire les contradictions et les rapports de pouvoir inégaux caractérisant le fonctionnement de ces systèmes composites de récupération, elle met en avant la complexité des conditions et des mécanismes de fonctionnement. Les pratiques professionnelles des récupérateur·e·s reposent davantage sur un continuum que sur une opposition entre « formel » et « informel ». Les articulations et métissages des pratiques et modes de gestion brouillent les frontières, et les stratégies des différent·e·s acteur·e·s peuvent se répondre et se compléter. La réalité des situations relève ainsi d’un « continuum socio-technique[12] » de prise en charge des ordures qui relativise nettement cette dichotomie. On pourrait même ajouter que plus l’intérêt des acteur·e·s se porte sur le déchet devenu ressource, plus les enjeux autour de cette matière première secondaire sont grands, et plus le continuum est observable : preuve en est l’essor de nouveaux·lles intermédiaires, acheteur·e·s et vendeur·e·s de déchets, qui constituent l’entre-deux des secteurs formel et informel. Schamber et Suarez décrivent bien ce processus pour le cas argentin : « Les récupérateurs urbains ont réinventé la marchandise et le travail en transformant des rebuts en intrants pour l’industrie. Car il existe une industrie locale et globale encore invisible entre les labyrinthes de l’intermédiation[13] ».

Aussi le processus de la récupération tient-il ensemble les récupérateur·e·s, les entrepreneur·e·s-acheteur·e·s-intermédiaires propriétaires des dépôts pour stocker les matériaux et les industriel·le·s. Les rebuts sont collectés dans des conditions de travail précaires et engendrant des revenus modestes pour les récupérateur·e·s, puis transitent par les dépôts où ils sont conditionnés pour, enfin, parvenir à des circuits de vente gérés par des firmes internationales qui en tirent des profits notables.

Ce processus ne demeure pas toujours dans l’informalité et n’est pas tout le temps caractérisé par une faible rentabilité pour tous les acteur·e·s impliqué·e·s : si, pour les récupérateur·e·s, il s’agit de faire face à leurs besoins de survie, pour les entreprises locales et internationales, il s’agit de garantir une logique d’accumulation. Cette organisation fait écho au propos de Lautier : « Il y a bien des “activités informelles qui marchent” ; en revanche, il n’y a que très peu “de filières informelles qui marchent”. Ce qui marche, on peut le trouver dans l’exemple, précisément, des ramasseurs de déchets […], notamment au Brésil. Ils ont, dans de multiples cas, réussi à s’organiser en coopératives et à sortir de la tutelle des mafieux du recyclage […]. [Mais] on peut bien récupérer les déchets de façon informelle, solidaire et conviviale, les déchets sont bien à l’origine issus de l’économie formelle et y seront recyclés […]. Tout cela ne fait pas une “autre économie” ou une “autre mondialisation[14] ».

D’une part, ceux·lles qui collectent et trient constituent une main-d’œuvre quasi gratuite en raison des bas prix des matériaux vendus. D’autre part, il·elle·s délestent la ville ou les décharges d’une grande quantité de déchets, gratuitement ou parfois en payant eux·lles-mêmes des pots-de-vin. Cette « gratuité » et l’importance de leur service ont, par exemple, constitué l’un des arguments des chiffonnier·ère·s du Caire plaidant pour une reconnaissance de leur travail au moment des réformes les privant de l’accès aux déchets[15]. Elles ont aussi justifié la requête envoyée en janvier 2016 au ministre de l’Environnement indien par l’Alliance of Indian Wastepickers pour rendre explicite, dans la nouvelle législation de déchets solides, le rôle joué par les récupérateur·e·s dans le système de gestion et leur intégration au système : « Les récupérateurs et recycleurs informels de déchets devraient être identifiés, enregistrés, autorisés et intégrés dans le système de gestion des déchets solides par les gouvernements locaux. De ce fait, ils devraient être reconnus et identifiés comme des cols verts[16] ».

Dans le même ordre d’idées, certaines situations voient émerger des tentatives de formalisation de cet entre-deux informel par la régularisation, comme cela a été le cas pour les cartoneros de Buenos Aires au cours des années 2000. Ceux·lles-ci ont réussi, après des mouvements de protestation, à obtenir du gouvernement urbain une reconnaissance de leur activité et une amélioration des conditions de travail. Aujourd’hui, une douzaine de coopératives sont en charge de la collecte des matériaux secs sur tout le territoire de la capitale argentine. De même, en Indonésie, dans les années 1990, le gouvernement de Suharto avait émis un décret limitant les importations de matières recyclables afin de garantir des prix plus intéressants pour les récupérateur·e·s locaux·les[17]. Les études de cas réunis dans l’ouvrage Sociétés urbaines et déchets montrent les processus similaires d’intégration en Tunisie, au Pérou et au Brésil.

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Buenos Aires, Travailleur·e·s et membres de la Coopérative El Alamo, triant le plastique. Cliché C. Cirelli, novembre 2015

Toutefois, ce processus d’intégration ne se met pas en place sans difficultés. Si le travail des récupérateur·e·s est reconnu et même, dans certains cas, parfois légitimé, si la récupération connaît une forme d’institutionnalisation dans le cadre de nouvelles politiques environnementales, les mécanismes pour intégrer les travailleurs des déchets dans le système formel remettent parfois en cause la présence des récupérateur·e·s plus fragiles dans la ville. Les cas argentin et égyptien montrent bien comme les nouvelles règles mises en place pour participer aux appels d’offre pour la collecte peuvent exclure les récupérateur·e·s doté·e·s de peu de réseaux, de peu de moyens pour se déplacer et considéré·e·s, quoi qu’il en soit, comme peu capables de répondre aux besoins des administrations urbaines. Dans de nombreux autres exemples, les pouvoirs publics tentent plutôt d’éradiquer certains maillons de la chaîne, notamment les récupérateur·e·s les plus précaires. Ainsi, à Istanbul, bien conscients de la valeur du déchet, les pouvoirs publics encouragent la création de petites sociétés formelles, dans l’objectif clair qu’elles se substituent aux dépôts sans licence des semi-grossistes. En janvier 2016, le ministère de l’Environnement turc a simultanément interdit la récupération informelle des papiers et cartons, sous peine d’une amende de 6 200 €, et tout achat de papiers et cartons au secteur informel, sous peine d’une amende de près de 43 400 €, ceci visant les sociétés formelles.

 

Buenos Aires, Travailleuse et membre de la Coopérative El Alamo, triant le papier. Cliché C. Cirelli, novembre 2015

Buenos Aires, Travailleuse et membre de la Coopérative El Alamo, triant le papier.
Cliché C. Cirelli, novembre 2015

Les organismes et bailleurs internationaux avaient eux-mêmes impulsé ce type de réformes de modernisation du service, via les délégations au secteur privé, inspirées de modèles occidentaux, souvent inadéquats. Mais, depuis une vingtaine d’années, ils ont renouvelé la réflexion sur la gestion des déchets dans les pays du Sud. Le principe est de tenir davantage compte des dispositifs locaux existants, d’intégrer les activités des récupérateur·e·s et d’articuler les services urbains, notamment quand ils sont défaillants, aux dispositifs alternatifs pris en charge par les récupérateur·e·s. L’objectif est double : garantir une véritable gouvernance urbaine des déchets et gérer la pauvreté urbaine.

Entre résistances, innovations et mobilisations : sortir de la marge ?

L’activité de récupération des déchets a longtemps été marquée par un paradoxe qui la rend tout à la fois répugnante et profitable. Déchet pour les un·e·s, ressource pour les autres, tout se passe comme si, symboliquement, s’opérait un transfert entre les propriétés du rebut – souillure, dégradation, déchéance – et les individu·e·s qui s’adonnent à leur récupération. De même, le rapport au déchet paraît soumis à cette double dimension de l’éloignement et de la proximité : si leur récupération est une source de revenus, leur contact est source de pollution. Ceci explique aussi que les récupérateur·e·s de déchets, en raison de cette manipulation, ont toujours été assigné·e·s aux marges : marges du travail, marges de la société, marges de la ville. Ajoutons que, une fois les matériaux collectés, les récupérateur·e·s retournent, avec leurs déchets, dans leurs quartiers. Ces opérations produisent des externalités importantes en termes sanitaires et environnementaux sur ces sites de vie et de travail : paradoxalement, en libérant les centres-villes ou les quartiers aisés de leurs ordures, les récupérateur·e·s fragilisent et rendent vulnérables leurs propres territoires et leurs populations.

Face au stigmate, les récupérateur·e·s intériorisent les représentations négatives à leur encontre, mais il·elle·s cherchent aussi à les contrer en magnifiant certains aspects de leur travail : l’exposition permanente au risque, au lieu de les affaiblir, les rendraient invulnérables grâce à une sorte d’immunisation physique et symbolique. De même, il·elle·s font valoir les effets positifs sur la propreté de la ville et sur l’environnement de leurs activités. Certes, il·elle·s n’annulent pas le stigmate, mais il·elle·s tentent de s’en arranger et, en quelque sorte, de le renverser par des discours légitimant leurs activités.

Une autre forme de résistance est liée aux changements, et parfois bouleversements, que les reformes des services urbains impliquent pour les activités professionnelles des récupérateur·e·s : ces petites pratiques de résistance ordinaire constituent des formes de contournement ou des ripostes vitales pour l’accès à la ressource. En effet, les récupérateur·e·s sortent quotidiennement dans la ville pour collecter les matériaux : il·elle·s franchissent les frontières du quartier où il·elle·s habitent – marges spatiales et symboliques – et il·elle·s pratiquent des espaces publics, espaces de visibilité et de vulnérabilité. Exposés à la vue de citadin·e·s, il·elle·s sont bien reconnaissables avec leurs chariots ou charrettes parfois tractées par un âne. Leurs « routes » de collecte peuvent être longues d’une dizaine de kilomètres, que certain·e·s font à quatre ou cinq reprises dans la même journée. Il·elle·s collectent dans les lieux touristiques ou les quartiers aisés, riches en matériaux, où il·elle·s sont en général mal perçus. Pour éviter les tensions avec la police ou les habitants, les récupérateur·e·s estiment qu’il faut collecter rapidement et discrètement. Il ne faut pas non plus gêner la circulation automobile, ni les piéton·e·s. Dans l’espace public, il·elle·s ne sont jamais prioritaires et il·elle·s savent qu’il·elle·s n’auront pas gain de cause en cas de conflit ou d’accident. Face à la modernisation généralisée des dispositifs de collecte, l’invention est aussi convoquée et il devient nécessaire de connaître les horaires des camions-bennes pour collecter avant leur passage ou donner un coup de mains aux éboueur·e·s en échange du droit de récupérer des matériaux. La multiplication des conteneurs enterrés ou fermés rend compliqué l’accès à la ressource et, dans de nombreux exemples, les récupérateur·e·s ont passé des accords avec les commerces et hôtels, quitte à les payer, pour avoir accès aux déchets. Certains fabriquent de longues perches pour atteindre le fond du conteneur. D’autres, enfin, collectent avec les enfants, qui se glissent dans les conteneurs…

Yunus, récupérateur, aide un éboueur ; en échange celui-ci le laisse collecter les cartons. Cliché P. Garret, Istanbul, 2015

Yunus, récupérateur, aide un éboueur ; en échange celui-ci le laisse collecter les cartons.
Cliché P. Garret, Istanbul, 2015

C’est par ces pratiques des espaces publics et par ces « petites tactiques » de contournement de l’ordre établi par les systèmes de gestion que se donnent à voir des actes de résistance, certes discrets, tantôt individuels tantôt collectifs, parfois éphémères et fragiles. On peut lire, en effet, ces modalités de récupération comme une forme de soumission renvoyant au stigmate – être discret –, mais elles témoignent aussi de connaissances de la ville et de la société urbaine permettant aux récupérateur·e·s de contourner les obstacles. Dans de nombreuses métropoles, les réformes en cours ont fait basculer les récupérateur·e·s de l’informalité à l’illégalité, rendant nécessaires ces tactiques et inventions quotidiennes qui contournent la mise aux normes et en ordre de la ville. La dimension spatiale y devient importante, notamment parce que, pour les récupérateur·e·s, souvent issus de la même communauté d’origine, l’échelle du quartier leur est essentielle en termes d’interconnaissances et de circulation de l’information. L’articulation entre proximité spatiale, proximité sociale et proximité professionnelle est à considérer dans les capacités qu’ils ont à pouvoir s’organiser et éventuellement se mobiliser. Ce fut le cas pour les chiffonnier·ère·s égyptiens qui ont organisé des réunions – en théorie totalement interdites – pour débattre et réagir face à la délégation de la collecte à des multinationales européennes dans les années 2000. L’une de leurs décisions collectives fut, en particulier, de mener des grèves du ramassage des déchets, aux effets immédiatement perceptibles.

Ainsi, ces résistance se traduisent parfois en protestations ouvertes, voire en des mobilisations d’envergure, face auxquelles les autorités publiques sont mises en demeure de trouver des arrangements. Les réformes découlant de l’évolution des politiques environnementales et urbaines ont produit, à plusieurs reprises, des mouvements d’opposition de la part des récupérateur·e·s – comme le Mouvement des travailleurs exclus (MTE) créé par 2 000 cartoneros argentin·e·s, ou l’Alliance of Indian Wastepickers (Alliance des récupérateur·e·s indien·ne·s) – qui les ont projetés sur le devant de la scène et qui contribuent, lentement certes, à faire évoluer la figure du·e la récupérateur·e dans les représentations collectives.

Banderole lors d’une manifestation de récupérateurs à Ankara, 1er mai 2010, « Un paradis pauvre est meilleur qu'un enfer riche. Travailleurs des déchets de papier. Ne jetez pas le capitalisme à la poubelle de l'histoire. Ça ne coûte même pas deux sous », www.facebook.com/groups/7037320971/photos/

Banderole lors d’une manifestation de récupérateur·e·s à Ankara, 1er mai 2010, « Un paradis pauvre est meilleur qu’un enfer riche. Travailleur·e·s des déchets de papier. Ne jetez pas le capitalisme à la poubelle de l’histoire. Ça ne coûte même pas deux sous », www.facebook.com/groups/7037320971/photos/

La presse a souvent joué un rôle de caisse de résonance des protestations en tant qu’espace de publicisation de leur cause. De même, l’ouverture de nouveaux espaces de représentation politique et de participation a favorisé leur mise en visibilité – le cas des zabbâlin égyptien·ne·s en est emblématique. Sans oublier, enfin, le travail de chercheur·e·s qui, notamment dans les pays d’Amérique latine, ont analysé et dénoncé cette nouvelle pauvreté urbaine. Ce travail de visibilisation des récupérateur·e·s et de valorisation de leurs activités a contribué, d’une part, à la constitution de formes coopératives pour la gestion de la collecte et de la vente et, d’autre part, à la construction d’acteur·e·s sociaux·les capables de développer des demandes politiques.

 

Conclusion

Ces processus d’engagement et de prise de parole dans l’espace public diffèrent fortement d’un pays à l’autre : ils découlent des situations politiques et socioéconomiques, des histoires des groupes de population impliqués et des parcours de vie des individu·e·s. En effet, les expériences d’intégration ne se mettent pas toujours en place sans contestation ni conflit. Dans certains cas, comme en Argentine ou au Brésil, la réorganisation du travail des récupérateur·e·s à l’échelle métropolitaine, fondée sur le modèle des coopératives, a représenté une émancipation pour un grand nombre d’entre eux·lles : ce processus n’a pourtant pas éradiqué des pratiques de collecte moins encadrées.

Au Caire, les protestations des zabbâlîn ont conduit à leur intégration très partielle au système mis en place lors de la « privatisation » : délégataire du service, une entreprise italienne sous-traite, pour son plus grand bénéfice financier, la collecte de pans entiers de la ville à des chiffonnier·ère·s « informel·le·s » qui peuvent, certes, garder et recycler les matériaux. Ceux·lles qui n’ont pas été intégrés au système ont vu leurs conditions de travail se détériorer.

À Mexico, à la différence d’autres situations latino-américaines où les récupérateur·e·s ont pu faire entendre leur voix et davantage faire valoir leurs droits dans les dernières décennies, le système reste encore aujourd’hui peu transparent et inféodé à des logiques politiques clientélistes. L’organisation de la récupération y est entièrement sous l’emprise de leader·e·s locaux·les qui maîtrisent tout le cycle de la prise en charge des déchets : leur contrôle sur les déchets et, par-là même, sur les récupérateur·e·s est ainsi presque absolu. Les récents conflits autour de la fermeture de la plus grande décharge de Mexico et les reconfigurations qui en ont découlé, montrent les fortes imbrications – politiques mais aussi sociales et économiques – de ce dispositif avec le système conventionnel. Mais elles révèlent surtout comment ces mobilisations, loin de représenter un processus de développement d’un pouvoir d’agir ou d’empowerment des récupérateur·e·s ainsi qu’un affranchissement de conditions de travail très dures, peuvent aussi reproduire des relations de pouvoir fortement inégales et faire perdurer des situations de soumission et de précarité.

Les prises de parole publiques émanant du secteur dit informel, les débats qui en découlent, les mobilisations, aux résultats certes inégaux, participent à l’émergence d’un discours de plus en plus collectif sur la défense des droits de populations marginales. Ils témoignent tout autant d’une organisation de la part des récupérateur·e·s autour d’intérêts corporatifs à défendre que d’une forme de professionnalisation, toutes deux construites sur un discours de justification de leur rôle dans la société et dans le monde, qu’ils contribuent à préserver par le recyclage. Loin d’être passif·ve·s et s’appropriant les discours dominants sur le « développement durable », ces récupérateur·e·s plaident pour la reconnaissance de leur travail avec des arguments écologistes, hygiénistes, économiques et humanitaires – leur activité fait vivre de nombreuses familles. La reconnaissance de « leurs droits sur les déchets » engage plus largement celle d’un droit au travail et d’un droit à vivre de la ville, car celle-ci constitue pour eux une ressource au sens propre, en fonction de l’accès, ou non, au déchet, matière première de leur activité.

Dans certains cas, les revendications ont débouché sur une vraie amélioration des conditions de travail et de santé, conduisant à la constitution de groupes professionnels, ayant accès aux arènes politiques et s’éloignant de la figure du·e la « chasseur·e·-cueilleur·e· » évoquée en introduction. Dans d’autres, notamment ceux où la gestion des déchets est défaillante et où les administrations urbaines continuent de maintenir des sites d’enfouissement à ciel ouvert, non sécurisés et représentant de vraies bombes à retardement sanitaires et environnementales, les populations qui y travaillent demeurent dans la marginalité et la précarité.

Finalement, les cas exposés ici montrent que, malgré les réformes des services des déchets et les enjeux économiques liés aux intérêts d’acteur·e·s privé·e·s au niveau local ou global, des innovations sociales et des ajustements vis-à-vis des modèles dominants sont possibles. Cela ne passe pas seulement par l’intégration de récupérateur·e·s aux systèmes formels de gestion : celle-ci doit être accompagnée par une inclusion sociale de ces groupes, ce qui implique un changement radical du rapport que les sociétés entretiennent avec leurs rebuts – en termes de représentations et de gestion – afin de renverser l’image et le statut de ceux·lles qui ont à faire avec ces rebuts.

Pour aller plus loin

Bertolini, Le marché des ordures. Économie de gestion des déchets ménagers, Paris, L’Harmattan, 1990.
–– Économie des déchets, Paris, Technip, 2005.
M.-N. Carré, « Gestion intégrée et valorisation des déchets à Buenos Aires (Argentine) », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 291-316.

Cavé, « La gestion des déchets à Coimbatore (Inde) et à Vitória (Brésil). Convoitises autour de la res derelicta », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 269-290.

Cirelli, « “Lorsque la ville avait besoin de nous”. Fortune et déclin des paysans-recycleurs des eaux usées urbaines au Mexique », in D. Corteel, S. Le Lay (dir.), Les travailleurs des déchets, Toulouse, Erès, 2011, p. 121-143.

Cirelli, B. Florin, « Vivre des déchets : acteurs, dispositifs et enjeux de la valorisation », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 13-56.

Corteel, « Des déchets faire surgir une capacité d’agir. Enquête dans une association berlinoise de récupération », Ethnologie française, 45/3, 2015, p. 511-522.

Debout, « Conception et définition du déchet face aux enjeux d’égalité territoriale : la gestion des déchets ménagers au Caire (Égypte) », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 343-362.

Durand, « Quand la vulnérabilité des populations permet de réduire la vulnérabilité urbaine : les déchets à Lima (Pérou) », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 317-346.

Fernandez, « De hurgadores a clasificadores orgnizados. Analisis politico institucional del trabajo con la basura en Montevideo », in P. J. Schamber, F. Suàrez (eds), Recicloscopio…, op. cit., p. 83-95.

–– « Système hybride de gestion des déchets à Montevideo (Uruguay) », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 145-166.

Florin, « Les récupérateurs de déchets à Casablanca : l’“inclusion perverse” de travailleurs à la marge », Sociologie et sociétés, 47/1, 2015, p. 73-96.

Moretto, M. Azatraoui, « La valorisation des déchets urbains à Sfax (Tunisie) : entre réformes politiques et récupération informelle », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 367-396.

Olivera, « Insupportables pollueurs ou recycleurs de génie ? Quelques réflexions sur les “Roms” et les paradoxes de l’urbanité libérale », Ethnologie française, 45/3, 2015, p. 400-509.

Pérémarty, « Tirer sa subsistance du tri : recyclage collectif ou récupération individuelle ? Une coopérative de catadores du Nord-Est du Brésil », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 121-144.

Rosa, «Marginality as resource ? From Roma people territorial practices, an epistemological reframing of urban marginality », in M. Lancione (ed.), Rethinking life at the margins, London, Routledge, 2016, p. 182-197.

Safar-Zitoun, « La reconversion économique des récupérateurs de la décharge de Oued Smar (Alger) ou le dilemne communautaire », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), op. cit., p. 101-120.

M. Santos, L’espace partagé : les deux circuits de l’économie urbaine des pays sous-développés, Paris, M. Genin-Librairies Techniques, 1975.

[1] S. Barles, L’invention des déchets urbains. France : 1790-1970, Seyssel, Champ Vallon, 2005.

[2] L. Lomnitz, Cómo sobreviven los marginados, México, Siglo XXI, 1975.

[3] H. Castillo, El basurero: antropología de la miseria. Siete « historias de la vida » de los trabajadores de la basura en la ciudad de México, Mexico, EDAMEX, 1984.

[4] B. Raoulx, J. Gutberlet, C. Tremblay, « Dans les poubelles de Vancouver. Le recyclage comme support de socialisation », Le Sociographe, 29, 2009, p. 69-81.

[5] D. Lhuilier, « Le sale boulot », Travailler, 14, 2005, p. 73-98 ; Z. Bauman, Vies perdues. La modernité et ses exclus, Paris, Rivages & Payot, 2009. Voir aussi les travaux récents de Delphine Corteel.

[6] http://wiego.org/ ; http://globalrec.org/fr/ ; http://www.asmae.fr/

[7] C. Cirelli, B. Florin (dir.), Sociétés urbaines et déchets. Éclairages internationaux, Tours, Presses universitaires François Rabelais, 2015. Les références à des auteurs sans indication bibliographique renvoient aux chapitres de cet ouvrage, dont le détail est précisé en fin d’article.

[8] J. Cavé, La ruée vers l’ordure. Conflits dans les mines urbaines de déchets, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015 ; E. Guitard, « “C’est pas le déchet, c’est le diamant !” Pratiques de récupération et gestion publique des déchets à Garoua et Maroua (Cameroun) », in C. Cirelli, B. Florin (dir.), Sociétés urbaines et déchets…, op. cit., p. 74.

[9] S. Jaglin, M.-H. Zerah, « Eau des villes. Repenser des services en mutations. Introduction », Revue Tiers Monde, 203, 2010, p. 7-22.

[10] C. Yerochewski (dir.), Sociologie et sociétés, « Travail et informalité : nouvelles figures de l’exploitation et des mobilisations au Nord et au Sud », 47/1, 2015.

[11] M. Medina, The world’s scavengers. Salvaging for sustainable consumption and production, globalization and the environment, Lanham, Altamira Press, 2007.

[12] S. Jaglin, M.-H. Zerah, art. cit.

[13] P. J. Schamber, F. Suàrez (eds), Recicloscopio, Miradas sobre recuperadores urbanos de residuos en América Latina, UNLA, Universidad Nacional de General Sarmiento, Prometeo libros, 2007, p. 9 (traduction de Claudia Cirelli).

[14] B. Lautier, « Les limites de l’économie informelle comme alternative à la mondialisation libérale », Revue du Mauss, 21, 2003, p. 206.

[15] L. Debout, B. Florin, « Les contradictions du nouveau système de déchets au Caire. Conflits, négociations et stratégies d’acteurs », Égypte-Monde arabe, 8, 2011, p. 31-57.

[16] http://globalrec.org/2016/01/12/inclusion-of-waste-pickers-in-proposed-solid-waste-management-rules/

[17] M. Medina, op.cit.

Enfance, en France

A voir: le reportage sur notre travail, réalisé par Lily et JP Franey: 

Enfance invisible

On s’est souvent demandé de quoi était faite l’enfance. Est elle d’insouciance ou d’impatience? D’impuissance ou de tyrannie? Est elle faite d’attente ou de plaisirs sans lendemain? Est elle conscience ou inconscience?

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Entre rêve et routine, drame et ennui, de quoi se trame l’enfance? Pour Korczak, l’enfance est réprimée, déniée et opprimée. Pour Freinet, l’enfance est parquée , sous estimée, dénigrée.

De notre point de vue, depuis nos ateliers de rue, de nos ateliers d’hôtels, de nos ateliers de bidonvilles, l’enfance est une friche, une attente sans fin et désespérée que quelque chose change, que quelque chose arrive.

Les enfants attendent; mais ils n’attendent pas que le temps passe; ils attendent qu’on le fasse ce temps, qu’on le façonne, qu’on le crée. Ils sont dans une éternité en attente d’événement.

Les enfants attendent des adultes, l’espoir du monde. Ils attendent des adultes qu’ils changent les choses, qu’ils brisent leurs chaines, qu’ils brisent leurs peines, qu’ils brisent leur haine.

Ils attendent des adultes une direction, une motivation, un sens à la vie. Ils attendent une orientation.

Et les voici aux prises avec des adultes réduits par l’administration à l’état d’enfance; en demande, en infériorité, assistés, en attentes interminables, en démarches invraisemblables; et c’est une curieuse attente: une attente de rien, une attente sans espoir, sans avenir . Une attente qui se nourrit d’elle même.

Les enfants que nous connaissons attendent des événements; ils attendent des moments qui se détachent de la chronicité de leur temps. Ils nous envahissent, nous accaparent d’une attente qui nous dépasse et qui nous donne le vertige.

Ce sont des enfants qui ne sont reçus nulle part, accueillis nulle part contenus nulle part, renvoyés sans arrêt à chercher encore.

Et nous ressentons à quoi rêve leur enfance : de pouvoir poser ces bagages, mettre un terme à l’errance, se sentir contenus, reconnus. Un foyer, un milieu, une communauté. Appartenir enfin.

 

DIMANCHE:

Journée au Jardin:

 

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Aujourd’hui nous sommes allés au quartier pour chercher les familles. Une fois arrivés toutes les familles  toutes les familles étaient au rendez-vous. Après nous avons marché un peu pour aller au jardin. Sur le chemin on a beaucoup ri et on a discuté de plein de choses. Nous sommes arrivés au jardin, nous avons préparé le feu et la table pour manger. On s’est mis à table pour manger une bonne salade et un barbecue (cuisse des poulets) miam !

IMG_2108 Après nous avons fini de manger et nous avons fait deux groupes pour travailler .Un groupe pour ramasser les légumes, les fruits et arroser le jardin.

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Deux groupes ont désherbé et réparer les cages à lapin. Le soleil est beau et le temps passe très vite, nous prenons le goûter. Pour finir tout fier de notre belle journée au jardin on a trop aimé Voila :):):)

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SAMEDI

Atelier de la Villa Saint-Martin

Aujourd’hui nous sommes allés  à la Villa St Martin faire des ateliers avec les enfants.

Lorelei et Sandra ont fait un atelier créatif avec des pancartes de portes qu’il fallait peindre et décorer, et il y avait des coloriages pour les plus petits.

Dusko, Andrei  et Nicolae ont fait un atelier de musique avec de la guitare et d’autres instruments pour les enfants. Ils ont aussi participé aux ateliers des jeux collectifs.

Isabella et Mélissa ont réalisé un atelier maquillage pour les enfants.

Iasmina à préparer et organiser la petite enfance.

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Allison a fait de la gymnastique avec les enfants.

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Simena s’est occupé des grands jeux collectifs.

Nous avons ensuite fait le conseil de quartier avec tout les enfants qui ont participé à nos ateliers.

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Puis nous avons tous pris le goûter ensembles, deux enfants nous ont aidés à distribuer le goûter, nous avons mangés du quatre quart, des marshmallow, et nous avons bu du sirop.

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VENDREDI:

Atelier de la Rocade:

La chaleur accablante de cette après-midi à la rocade nous pousse à tous nous amasser sous le petit coin d’ombre sous les arbres. On installe donc un atelier en version minimaliste mais néanmoins très complet : Lorelei fait un atelier d’art plastique libre, où chacun peut peindre, dessiner découper coller comme bon lui semble et expérimenter de nouvelles techniques d’expressions.

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Juste à côté se trouve la petite enfance où l’on s’attelle à confectionner de délicieux repas imaginaire avec la dinette, et fabriquer des vaisseaux spatiaux avec les Lego.

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Un peu plus loin on a sorti les grands jeux, billard hollandais, puissance 4 géant ect… Et on organise  un grand concours de puissance, ou matis réussi à battre presque tous les adulte !

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Atelier de Champlan:

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Une fois arrivé sur le camp nous sommes tous allés chercher les enfants sur les 3 camps différents. Même si certains enfants étaient à l’école, il y en a quand même eu pour les activités.

Nous avons ensuite installé les tapis, la petite enfance, et les jeux de société.

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Sur la petite enfance 4 filles, Raluca, Nacisa, Rosalinda et Creasca ont pu découvrir le partage, les fruits, les couverts, les assiettes, etc…

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Tout le monde a tourné sur les activités jusqu’à l’heure du goûter.

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Le goûter s’est bien passé.

JEUDI:

 

Atelier du Skate Park:

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Aujourd’hui moi,Laura ,Dusko ,Simena et Sandra sommes allés aux Skate Park pour faire des activités avec les enfant, on a eu atelier de Dusko qui a fait la petite enfance et la musique avec les petits, Sandra a fait les grands jeux de extérieur, Simena a joué au billard et a la balle au prisonnier.

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Moi j’ai fait de la couture avec quelques enfants.

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La journée se passe très bien et les enfants ont bien aimé toute les activités qu’on a fait.

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Atelier de Massy

 

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Aujourd’hui nous sommes allés à Massy pour un atelier de rue, Kévin, Mélissa, Alison, Iasmina ainsi que Arnaud.

Arrivés là-bas nous avons installé les tapis pour l’activité manuelle, les tables et les chaises pour les mamans, et enfin les jeux extérieurs tels que la puissance 4 et le billard.  Une fois les enfants arrivés ils pouvaient choisir entre l’activité manuelle qui était la construction d’un panneau fait d’abeilles en carton et crépon, encadrée par Iasmina, Alison et Arnaud.

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Ou d’une activité collective avec  Mélissa et Kévin, il y a eu le jeu de la sardine, du foot, du frisbee ou encore du volley.

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Une fois les activités finis nous nous sommes mis en rond pour effectuer le conseil de quartier avec les enfants, une fois la parole donnée à tous les enfants nous avons pris le goûter et avons rangé le matériel mis à disposition.

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Atelier du Jardin:

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Un petit tour au jardin pour cette après-midi pour notre groupe d’adultes en nombre restreint car tout le monde n’est pas rentré de vacances, et nous allons prendre un peu plus soin de l’aspect de notre jardin, en ramassant les déchets qui trainent un peu, et ensuite arroser nos choux parce que la chaleur les a un peu laissé sans eau.

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Avant de prendre le goûter, on s’occupe aussi des plants de tomates en leur ajoutant de tuteurs et de la ficelle pour les tenir car nous avons eu des grosses tomates cet été et on en aura encore d’avantage.

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A plus !

MERCREDI

Jardin de Saulx :

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Aujourd’hui nous reprenons nos belles séances de jardinage avec les enfants, et comme il fait très chaud on va se rafraîchir en arrosant toutes les plantations dans le jardin et plus tard une petite bataille avec l’eau. Voilà le programme, mais c’est facile à dire et dur à tenir et à finir, mais nous sommes des « grands(es), et finalement on réussira ensemble à aboutir, dits ils, les enfants.

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On se partage en petits groupes et petit à petit nous arrivions avec succès à faire notre tâche. Alex et Armando s’occupe de ramasser quelques courgettes pour la maison et ensuite arroser les plants et ils passent aux suivants, c’est-à-dire les haricots.

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Pendant ce temps Mercedes et Grati arrosent sous la serre et puis les choux et d’autres plants sur les parcelles. Nicolae avec la petite Andreia s’occupe d’arroser les bordures en finissant par ramasser les jouets et en les emmenant dans le bac à sable et enfin Andrei approvisionnent les arrosoirs avec de l’eau.

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L’heure du goûter annonce la fin de la séance et le retour.

A bientôt !

Atelier de Bondoufle:

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Nous sommes arrivés sur place vers 14h30 et nous avions prévu de faire de l’écriture, des coloriages, un coin petite enfance et des jeux de construction.

Les enfants, comme à leur habitude étaient très contents de nous voir et nous ont accueillis avec des câlins et des sourires. Nous nous sommes tous rassemblés pour partager un grand jeu et des chansons accompagnées par la guitare de Dusko. Tout le monde a participé.

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Chaque enfant s’est installé à un atelier, tout le monde y a trouvé son compte et personne ne semblait s’ennuyer.

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Nous avons finis par prendre le goûter, après un rangement très efficace des enfants, tous ensembles sur le tapis. Nous avons fini par remarquer que quelques petits malins avaient attrapé des part de goûter dans le sac, il en manquait donc pour certains enfants mais cela fut assez drôle et ces derniers le prirent avec le sourire.

Ce fut un atelier intéressant et joyeux où tout le monde pu s’amuser et apprendre dans la joie et la bonne humeur.

Mercredi soir: Réunion d’équipe// PROJECTION DE NOTRE FILM

projection du film sur les Robinsons. Les Franey et les Films pluriels nous ont fait un grand plaisir ; ils ont réalisé un film moyen métrage sur notre association et en particulier notre travail avec les Rroms (en se centrant sur le bidonville de Ballainvilliers, qui vient d’être expulsé).

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Quel plaisir à nous tous de commencer notre grrrande réunion d’équipe du mercredi soir (3 h 00 tout de même, en tout, chaque semaine) , en regardant tous, en nous regardant tous, en regardant le regard de Jean Pierre et Lily

Beau film , il faut qu’il se voit!!

Mardi: Groupe d’analyse de pratique

C’est un chantier que nous devons à Tito. Un travail de titan pour Tito et nous tous, mais oui, on s’y tient; un groupe d’analyse de nos pratiques, par nous mêmes et avec une  optique pédagogique.

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C’est une fois par mois , c’est pour chacun: stagiaire, permanent, bénévole, service civique de 16 à xxx ans…

Culture hip-hop en débat (Paris Les Halles)

cubDans le cadre du cycle « Cultures urbaines« , la médiathèque de la Canopée vous propose une soirée débat pour explorer la culture Hip Hop, avec Olivier Cachin, Hugues Bazin et Isadora Dartial.

Arrivée des USA au début des années 1980, la culture hip-hop s’enracine dans le territoire urbain, particulièrement en Ile-de-France. Associé à la jeunesse révoltée de la banlieue, le hip-hop devient rapidement une forme d’expression totale associant des arts tels que la danse, la musique, le graffiti.

Comment expliquer le développement de cette culture urbaine, longtemps considérée comme une sous-culture ? Qui sont aujourd’hui les pratiquants du hip hop ? Quelles sont les motivations des politiques culturelles menées depuis 30 ans pour soutenir ce mouvement ?

Invités :

Olivier Cachin

Véritable plume du journalisme musical, ce reporter tout terrain, fondateur du magazine L’Affiche, a été l’animateur de l’émission Rapline : première émission de télé sur le rap dans les années 90, diffusée sur M6. Ce journaliste passionné par son sujet a largement contribué à faire émerger le rap, la culture hip hop et les musiques afro-urbaines plus généralement en France.

Hugues Bazin

Chercheur indépendant en sciences sociales, animateur du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action, chercheur associé à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord. Il fut parmi les premiers dans les années 80/90 à organiser des rencontres et écrire sur les expressions des cultures urbaines, notamment à travers La culture hip-hop (Desclée de Brouwer, 1995).

Rencontre modérée par Isadora Dartial, journaliste à Radio Nova.

Informations pratiques:

Le jeudi 29 septembre 2016 de 19h00 à 21h00
Médiathèque de la Canopée la fontaine
10 passage de la Canopée – Paris Les Halles

Entrée libre, sans réservation, dans la limites des places disponibles.

 

Comment mesurer l’impact des biffins d’Ile de France ?

Comme le dit Mudano de Pimp My carroça « les collecteurs de rues sont des  super héros de l’écologie qui ont le pire des super pouvoirs : l’invisibilité ». Les ordures sont des choses que l’on emmène loin de la vue le plus vite possible,  et ceux qui vivent de la collecte sont déconsidérés socialement ou ignorés malgré le service essentiel qu’ils pourvoient.

Face à l’évidence des défis écologiques et socio-économiques, la société a commencé à valoriser les entrepreneurs de l’économie circulaire qui sont mis à l’honneur dans les médias et les conférences. Mais les collecteurs qui par choix ou par manque d’alternatives se sont tournés vers la collecte informelle et qui sont un maillon essentiel du recyclage et du réemploi sont au mieux tolérés, au pire combattus au nom de débordements possibles et  faute de la visibilité d’un impact positif passé sous silence.

 

Pourquoi mesurer l’impact ?

  • Les collecteurs informels de Bogota font économiser à la collectivité plus de 60 millions de dollars annuels de coûts de traitement
  • Des lieux parmi les plus emblématiques de Paris comme les puces de Saint-Ouen et les Bouquinistes des bords de seine ont été créé par les biffins
  • Au Brésil, 90 % des matériaux qui sont recyclés ont été collectés par des biffins et auraient finis en décharge

Il est des éléments chiffrés et tangibles que l’on peut lister en traversant les époques et les pays qui permettent d’attester de l’impact réel apporté par une profession, de déconstruire des mythes  et de trouver des pistes de progrès. Suite à l’élaboration d’une méthodologie d’impact environnemental, Future of Waste a décidé d’aider l’association Amelior à lister, localiser, mesurer ce qui fait le quotidien de la biffe Francilienne : les biffins, les lieux de collecte, de stockage, de vente, de répression, les coûts générés ou évités, les impacts sociaux économiques, culturels et écologiques . Ce travail s’inscrit dans une démarche de long terme soutenu par le collectif rue marchande qui vise à mieux faire comprendre cette activité ancestrale auprès des collectivités et du grand public.

 

Quel est le périmètre ?

On peut retenir comme définition des biffins : les personnes ayants une activité marchande de revente d’objets usagers qui proviennent de la récupération suite à un abandon, un don ou un échange, vendus en l’état ou revalorisés. Du mot « biffe», crochet avec lequel le chiffonnier fouillait les détritus. D’où « biffins » qui désigne les récupérateurs vendeurs. La réalité est beaucoup plus complexe et recouvre de très nombreux paramètres qui sont détaillés dans cette étude. Dans le cadre de l’étude de mesure d’impact on s’attachera à étudier

  • Les biffins qui récupèrent  dans les encombrants, de main à main, dans  les ordures ménagères, les fins de brocantes ou de vide greniers puis qui revendent sur le marché des biffins de Montreuil
  • On exclura de l’étude les récupérateurs de matières comme les ferrailleurs pour s’attacher aux objets que l’on peut classer dans les 5 catégories suivantes (Textiles, électronique et électroménager, Jouets, culture, maison)

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Que va-t-on mesurer ?

Après quelques heures d’ateliers, nous nous sommes accordés sur une méthodologie de terrain. Nous recherchons des bénévoles qui seraient prêts à venir nous aider à mener cette enquête sur différents marchés, a différents moments. N’hésitez pas à prendre part à l’enquête tant sur le terrain ( en téléchargeant le questionnaire ) que sur le terrain que sur les outils utilisés pour collecter et compiler les données. Merci de nous indiquer par mail (contactez antoine@makesense.org) si vous seriez intéressés pour participer lors des prochains marché le 7 et 18 Septembre, ainsi que le 12 Octobre.

Au delà des aspects quantitatif, nous aimerions aussi  collecter des témoignages et des données qui nous serviront à créer une carte participative et un guide culturel pour faire connaitre l’historique de l’activité, les parcours de vie  des gens qui font cette activité

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Les données relevées sur le terrain et extrapolées en tenant compte des différents biais seront mis en regards des données parisiennes, franciliennes ou nationales collectés auprès de collectivités, d’organismes, d’associations, ou de laboratoires de recherches

Concernant l’aspect socioéconomique, on fera des corrélations entre le temps de vente et le chiffre d’affaire, les moyens de transport et de stockage et le tonnage ; on pourra faire des études sur la saisonnalité et se référer aux publications précédentes du collectif rue marchande pour étayer ce qui a trait au niveau de vie.

Pour l’aspect coût pour la collectivité, on estimera le coût du nettoyage supporté par l’association Amelior, et ceux supportés par la municipalité liés à l’éparpillement des sacs, au nettoyage des espaces de vente, à la répression de la vente à la sauvette ainsi que les coûts de collecte et de traitements évités à la collectivité

Enfin, pour l’aspect environnemental, on mettra en perspective les empreintes écologiques des différents objets types qui sont détournés des ordures par les biffins en affichant pour chacun une analyse de cycle de vie qui permettra de se faire une idée des avantages écologiques à ne pas acheter neufs et à privilégier le réemploi plutôt que les ordures.

Sur le comparateur en ligne de l’Ademe, on observe par exemple que plus du tiers de l’impact environnemental sur tout le cycle de vie d’un Jean dépend de s’il finit aux ordures ménagère ou s’il est réemployé

ADEME

 

Antoine Delaunay coordonne le programme “Future of Waste” chez MakeSense dont la mission est de mobiliser des citoyens autour des entrepreneurs sociaux qui inventent et implémentent des solutions qui préviennent et transforment les déchets

Faites le ménage !

Essai sur la domestication de l’action citoyenne et associative

« Faites le ménage ! ». A droite comme à gauche c’est sur ce thème et cette injonction que se déclinent dorénavant les relations entre acteurs sociaux, citoyens et les collectivités ou personnes politiques.

C’est ainsi que le plus couramment du monde, presque sans y prêter plus attention que cela et avec la certitude de la normalité, des Maires, des élus, des politiciens en campagne demandent à des associations de changer leurs dirigeants, à des collectifs de se séparer de leurs fondateurs.

Inversion totale du sens même de ce que la politique devrait exprimer. Normalement , en démocratie cela devrait être aux élus de s’adapter ou de changer, d’obéir à la volonté populaire ou de renoncer. Les voici aujourd’hui avec une demande inverse, une prétention, une soif , une impatience de choisir, sélectionner parmi leurs contemporains, qui pourra être leurs interlocuteurs.

Ce renversement participe en soi d’une stratégie inédite. Le trouble est semé dans les esprits et voici nos concitoyens hésiter, osciller et parfois trouver normale une situation inversée où les élus révoquent le peuple à chaque fois qu’ils sont en difficulté.

Cette illégitimité est masquée  par le caractère apparement anodin de la revendication. Qui pourrait être contre le fait de faire du ménage?  Ne s’agit il pas d’une nécessité? Le bon sens, ici comme la raison sont convoqués.

Ce qui se cache derrière cette injonction, ce n’est pas la volonté d’avoir gain de cause, c’est d’introduire les conséquences d’une telle exigence et de les faire passer. Il est ainsi sous-entendu, que si vous ne le faites, le ménage, et bien les pouvoirs publics , les administrations, les collectivités, sont en droit de ne plus répondre de leurs propres obligations, d’être dédouanées y compris de leur mission et responsabilité. Les voici libérées de toute contrainte ; vous seuls, êtes responsables.

Faire le ménage n’est donc pas un dérapage, pas une anecdote étonnante; c’est juste l’illustration d’un nouveau mode d’administration dans lequel les droits des personnes comme des collectifs deviennent conditionnels, optionnels, récusables.

C’est également une manière étonnante de renvoyer la pratique de la censure à ceux qui en sont victimes; autocensurez vous, renvoyez vous vous même, faites votre propre police , érigez vous les uns contre les autres, neutralisez vous et surtout … ne décidez plus rien qui puisse fâcher, n’entreprenez plus rien qui puisse surprendre, ne faites plus de vagues, plus de bruit. Prenez des mesures pour que rien n’arrive.

Quand ils nous envoient faire le ménage, tous les petits adeptes du pouvoir nous parlent du mépris dans lequel ils nous tiennent. Ils nous renvoient toujours aux tâches sales et avilissantes. Ils nous renseignent sur leur conception  du monde hiérarchisée et de leur aspiration  à toujours plus s’éloigner de la matière et des vivants.

C’est peut être cela qu’on appelle « être responsable ».

Dimanche: Forum des associations à Longjumeau

Notre association était présente comme chaque année au forum des associations de Longjumeau. Pour nous cette présence nous permet de retrouver nos adhérents et connaissances , mais aussi de rencontrer et discuter avec nos partenaires associatifs ou sociaux.

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c’est aussi un exercice et un gros travail de préparation. On fait voir nos légumes, les oeuvres des enfants, etc… Cette année nous n’avons pas été autorisés à faire nos animations cuisine. A suivre, donc l’année prochaine.

Samedi soir: Projection du film CZIGAN 

Une expérience à vivre ensemble que ce visionnage ensemble du Film Czigan, de Martin Sulik (2011) où on retrouve à la fois le contexte de vie, mais aussi les paysages de nos amis les Kesaj Tchave, en Slovaquie. D’ailleurs beaucoup d’entre eux ont eu un rôle ou des figurations, dans ce premier film en langue « romani ».

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Dans notre association nous partageons les témoignages, les récits et les cultures de nos partenaires. Ce film fort nous a donné matière à réfléchir et discuter entre nous sur la condition des tziganes en Europe en général.

DIMANCHE

JARDIN DIMANCHE

Décidément, c’est une malédiction ! Dès que c’est Abdel qui fait le jardin, à chaque fois, il pleut ! Nous sommes néanmoins une 20aine aujourd’hui au jardin, des anciens, des nouveaux, des bébés et des grand-mères.DSCN1398

Après avoir allumé le feu, tout le monde se met au travail : Désherbage,  cueillette, arrosage, tout le monde y trouve son compte !DSCN1397

On se met ensuite à table pour déguster brochettes, et salade de pâtes au pistou (le même pistou préparé par Isabelle 2 jours plus tôt avec les produits du jardin).DSCN1396DSCN1395

La pluie se remet à tomber en milieu d’après-midi, donc après avoir travaillé une petite heure, on décide de remballer et de rentrer se mettre au sec.

SAMEDI

VILLA SAINT MARTIN

Aujourd’hui à la villa St Martin, l’atelier fait salle comble ! Une trentaine d’enfants sont présents pour les différentes activités. IMG_2003

Sur un tapis on installe la petite enfance, tandis que sur un autre on fait des panneaux décoré à installer sur la porte de sa chambre dans le genre « Do not disturb !».IMG_2019

Un peu plus loin on joue au billard hollandais et au puissance 4 géant. Sur un tapis on fait dessine des pages du futur journal de robinson, où l’on se présente sou forme de BD et on écrit une histoire a plusieurs. IMG_2021

Enfin sur le terrain, on enchaine les matchs de foot et de pétanque. Lors du conseil de quartier, on lit les textes que l’on a rédigés sous les rires et les acclamations de l’assemblée. Ensuite on discute de ses vacances, de la rentrée, et on prend le gouter.

Atelier Ballanvilliers

Aujourd’hui, moi Laura, Alison, Simena et Laura nous sommes allées à Ballainvillers pour faire pleins d’activités.WP_20160903_15_14_16_ProWP_20160903_15_26_51_Pro

La peinture sur le drap pour les petits et pour les ados. La petite enfance le billard et des jeux collectifs. WP_20160903_15_29_59_ProWP_20160903_15_40_39_Pro

Nous sommes arrivées sur le camp et il n’y avait pas beaucoup d’enfants car ils sont partis en vacances.

VENDREDI

Atelier  la   rocade

Participants :   Laura ,   Dusko ,   Sandra ,   Simena ,   Lorelei ,   Tito ,   Isabelle ,   Alison

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Tout d’abord, l’équipe c’est divisé en deux groupes, le premier, est arrivé à La rocade vers 14h et le deuxième groupe vers 16h. Nous avions prévu de faire un parcours, un atelier couture avec les mamans, un atelier petite enfance ainsi que des accroches portes. Les enfants étaient nombreux à participer mais leurs intérêts étaient  beaucoup plus portés  sur  leurs propres jeux.

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Cela nous a permis de se servir de leur environnement, de leurs propositions pour créer des ateliers inédits. Ce bon moment partagé avec eux était un plaisir et nous avons échanger avec les enfants et adolescents sur des activités proposé par eux même.

Nous avons fini en prenant goûter dans la joie et la bonne humeur.

JARDIN VENDREDI

Aujourd’hui nous somme allés au jardin. Une fois arriver nous avons commencé par planter les pieds des choux, on avait arrosé le potager, on a récolté des légumes, et des fruits.IMG_1991

Andrei a désherbé partout dans le jardin. Tous concentrés, pour ramasser les haricots, les pommes de terre et les tomates.

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Le temps et passer vite nous nous sommes arrêtées pour prendre le goûter. Nous somme content de cette journée de jardin.

JEUDI

Atelier Massy

Aujourd’hui moi (Laura), Sandra , Simena, Catalin et Helene on n’est  partis faire un grand atelier . Après les vacances nous avons mis on place des ateliers (la petite enfance, des grand jeux d’extérieur comme puissance 4, le billard, les fresques avec les aliments et un match foot).

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Une fois les mamans arrivées, et après  avoir discuté avec  elles, les enfants nous on  rejoint pour participer  aux  activités . Le moment du conseil de quartier est arrivé, c’est alors qu’ils ont demandé la possibilité de faire une bataille d’eau et de ramener les lego.

100_5465100_5463 La journée s’est bien passée, tout le monde étaient heureux de cette journée notamment de l’activité peinture.

SKATE PARK

C’est le grand jour aujourd’hui au Skate Park, puisque beaucoup de parents sont là à attendre avec ferveur et anxiété le retour de leurs marmots de leur premier jour d’école.

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A la sortie, c’est la ruée ! les ateliers sont pris d’assaut par des hordes d’enfants que nous n’étions plus habitué à voire pendant les vacances.

Une fois le choc passé, nous reprenons les vielles habitudes, la dinette, la peinture, le foot… IMG_20160901_171437

On prend des nouvelles, on se raconte les vacances, avec les parents aussi. Sur un tapis, on peint des toiles qui sont directement encadré une fois sèche. Il y a tellement de monde qu’on est un peu juste niveau sirop pendant le gouter !

MERCREDI

BONDOUFLE

C’est le premier atelier de la rentrée, et c’est à Bondoufle que ça se passe ! Pour ce premier tour de piste, les enfants sont nombreux, puisque beaucoup sont rentrés de Roumanie, la plupart dans l’espoir de faire leur rentrée à l’école. WP_20160831_14_55_52_Pro

Aujourd’hui nous sommes accompagnés de 2 ludothécaires de Romainville, qui sont venue voir notre façon de travailler. Nous nous retrouvons pour notre rituel de début d’atelier, en cercle, nous nous présentons tous un par un, chantons des chansons désormais bien connues, et nous faisons un « Jacques a dit ».WP_20160831_15_07_36_Pro

Puis on sort un tableau blanc et on joue tous ensemble au « Dessinez c’est gagné ». Pendant ce temps, d’autres installent les ateliers : Laura fait de la salade de fruits avec les mamans pour le gouter, des tapis sont dressés pour l’atelier de petite enfance,  un autre pour l’écriture.

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On affiche des feuilles vierge sur le mur d’une cabane, que l’on transforme en Abécédaire multilingue : on écrit une lettre, on rajoute un mot commençant par cette lettre en français ou en roumain, puis on dessine la description du mot. Un peu plus loin, des enfants se sont saisis des craies et dessinent des marelles au sol. WP_20160831_15_43_58_Pro

Vient l’heure du goûter, où l’on se retrouve sur les tapis pour manger tous ensemble du 4-quarts et boire du sirop et bien sur déguster la salade de fruit. On se dit au revoir et se donnent rendez-vous la semaine prochaine pour finir l’abécédaire !

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

C’est de nouveau  la rentrée des classes et  pour la première fois après nos vacances on fait la rentrée en allant au jardin avec les enfants pour une reprise de séance de jardinage à Saulx.SAM_2307SAM_2329

Les enfants sont très ravis de revenir au jardin et nous inondes avec une forte énergie et envie de travailler et de bouger dans tous les coins du jardin.SAM_2344

On ramasse des courgettes assez grosses avec les garçons, Roni et Emanuel avec Alex  puis les filles Mercedes et Gabi s’en occupent des haricots. Comme nous sommes nombreux l’arrosage des plants se fait assez vite et nous continuons avec la serre ou on va cueillir du persil et des petits poivrons. On va ramasser des framboises et des fraises pour notre plaisir.SAM_2356

La journée elle se passe de merveille et la bonne ambiance et la rigolade est au rendez-vous et finalement nous sommes prêts pour la photo pour montrer notre belle récolte  d’aujourd’hui.SAM_2357

Le goûter annonce la fin de l’atelier et nous sommes tous en train de profiter d’un bon verre de sirop et des fruits du jardin.

 

 

 

Dialogue

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« –   Tu sais Buonaventura, il y a tout de même quelque chose que je ne comprends pas. On nous dit : « Le Social c’est normal que ça ne marche pas car c’est le libéralisme, le capitalisme ».  Mais ce n’est même pas vrai; ce n’est même pas cela au fond dont il est question. Si c’était vraiment le  libéralisme , le capitalisme, alors on pourrait dire (nous qui cherchons un  local pour un centre d’éducation populaire) au propriétaire d’un  appartement vide, d’un terrain à l’abandon depuis des années: « Cher Monsieur , on vous offre 30 euros par mois , et votre lieu on l’utilise. Vous n’avez rien de mieux, aucune proposition, alors celle qu’on vous fait est la meilleure ». Et tu sais quoi? Ca devrait être illégal pour lui, de refuser une offre sans concurrence.

– C’est que ce n’est peut être pas le libéralisme; ou en tout cas pas le libéralisme pou tout le monde. Pour les riches, les gens qui font des affaires il y a une protection, une sécurité; ils ne sont pas en danger des effets dévastateurs du marché. Ca ne se retourne jamais contre eux. En fait c’est seulement contre nous. La précarité ce n’est pas une fatalité, un fléau, ou une misère sociale; c’est une arme construite, braquée sur le peuple.

–  Et puis tu vois: on pourrait dire la même chose au Préfet. Ce bidonville que vous voulez détruire, ces familles que vous voulez mettre à la rue alors qu’on sait très bien que le terrain  qu’elles habitent était à l’abandon depuis des années et qu’il le sera encore, malgré les mensonges du propriétaire, dans les 3 années à venir. Alors on devrait pouvoir lui dire : « Monsieur le Préfet, si vous n’avez pas de meilleure solution , il faut les laisser là; il faut sécuriser le camp; il faut obliger la Mairie à ramasser les déchets et ouvrir la fourniture d’eau ».  Et on pourrait ajouter: « Ou alors vous avez une meilleure idée, un meilleur plan pour ces familles, à nous présenter? ». Tu penses bien qu’il n’aurait rien à dire , rien à ajouter.

– Oui , c’est sûr, il n’aurait rien à dire, le Préfet.

–  Le Maire non plus d’ailleurs , il n’aurait rien à ajouter. Et aussi, quand on viendrait devant lui avec un beau , un fort projet pour les enfants de sa ville, et tous les parents en difficulté. Quand on lui présenterait une vraie action de coopération entre les âges, les cultures . Il ne pourrait pas faire, celui qui ne voit rien; celui qui ne sait rien.

–  Celui qui regarde ailleurs…

–  Oui car on ferait pareil; on lui dirait: « Ou bien vous avez un meilleur projet à nous présenter Monsieur le Maire pour aller dans ce sens? »  Et là , bien entendu, il n’y aurait plus grand chose à dire.

– Ou à objecter.

Ce qu’il faudrait au fond, c’est pénaliser l’objection; ce qu’il faudrait ce serait d’obliger tous ceux qui empêchent; tous ceux qui interdisent de faire et de proposer mieux que ce qu’ils refusent ou ce qu’ils ne soutiennent pas.

– C’est de cela qu’il s’agit: on peut éventuellement pardonner à ceux qui ne font pas, à ceux qui ne sont pas capables de changer les choses; on peut pardonner à l’incompétent, à l’impuissant, à celui qui a le courage de le reconnaître. Ce qui est vraiment impardonnable…

C’est ceux qui veulent empêcher ce qu’ils ne savent pas faire. »

 

L’éloignement des possibles

L’Histoire retient souvent les discours et oublie la véritable vie des gens. La grande nouveauté de la fin du XXème et du début XXIème siècle est qu’il en est dorénavant de même du présent.

Peu de gens au fond sont dans la réelle possibilité d’accéder à ce qui se joue réellement dans le quotidien et la réalité des relations des individus et des groupes, avec les institutions. L’impossibilité d’en avoir une idée un peu générale, la difficulté pour ceux qui le vivent de le faire entendre ou de se donner les moyens de le théoriser et le comprendre, empêche de voir et d’agir sur cette situation.

La contradiction est aujourd’hui poussée à son comble entre les discours invitant à des initiatives sociales et citoyennes, appelant à des réponses et des innovations face aux grandes problématiques sociales qui menacent notre « vivre ensemble », et la réalité des 1000 empêchements que ces mêmes institutions et ces mêmes acteurs reproduisent au quotidien.

Les priorités données dans les discours aux actions pour la famille, pour l’hébergement d’urgence , la primauté de l’intérêt de l’enfant, et même aujourd’hui pour le développement de la citoyenneté ou la « prévention du fondamentalisme », aboutissent dans la réalité à toujours plus de difficultés et d’empêchements à agir, à créer, à initier … et à faire.

L’initiative sociale suit une courbe inverse de l’initiative économique; plus cette dernière se libéralise, et plus celle là est pénalisée. Mais elle suit également une courbe inverse avec les discours politiques: plus ceux ci ciblent telle ou telle priorité, plus dans la réalité, les actions dans ce domaine vont devenir impossibles.

Il en est ainsi des discours sur l’importance de la Prévention alors que partout les équipes de prévention sont redéployées, ou liquidées. Et dans le domaine de l’action au soutien de la famille et de la parentalité, malgré les crédits annoncés et les priorités, on réduit à tel point les subventions sur le terrain  que tous les acteurs disparaissent.

Les initiatives associatives abandonnent les unes après les autres, les acteurs jettent l’éponge. Aujourd’hui nous avons atteint le seuil critique de difficultés et de tracasseries administratives, qui empêche toute création de structure ou dispositif social nouveau… qui ne proviendrait pas des acteurs déjà en place. Il y a donc peu de chances que du neuf arrive.

L’étranglement de l’initiative sociale a une explication politique: dorénavant  faute d’ambitions ou de capacités à proposer de réels changements politiques ou économiques, le « Social » est devenu l’espace réservé de la « politique politicienne ». Il sert de bouc émissaire, d’outil de communication avec le peuple, et permet parfois de vagues promesses.

Mais l’étranglement économique est aussi devenu une réalité dont on ne témoigne pas assez. Vous pouvez toujours espérer monter quelque coopérative de production locale avec des pauvres et des précaires ; vous n’arriverez jamais au seuil d’un quelconque équilibre financier possible. Votre kilo de pommes de terre vaut de l’or et ceux qui travaillent avec vous sur ce projet perdent moins de temps à l’acheter à Aldi.

Vous cherchez un terrain pour un centre social innovant? Qui vous apportera … 600 000 euros pour l’acquérir alors que vous n’aurez pas encore envisagé le financement du bâti, des taxes, des impôts et l’incertitude des autorisations nécessaires; le prix d’un camion , d’un loyer, d’une mise aux normes excèdent toute possibilité et personne bien entendu, nulle institution ne le financera jamais.

Curieusement il existe des acteurs dont la mission, la fonction et la responsabilité sont justement de rendre possible ce que l’intérêt public commande.  Mais voici qu’une fois sur le terrain, les mêmes  dispensent toute leur énergie pour éviter que quoi que ce soit se produise: arrêtés, refus d’autorisation, montagnes d’exigences, rappels menaçants à la règlementation, traitement suspicieux de toute initiative qui ne proviendrait pas d’élus ou d’institutionnels.

Il faudra un jour témoigner que les catastrophes sociales , du lien social, qui menacent concrètement notre société et son avenir, ne sont pas le fruit de la fatalité ou des grands cycles économiques ou environnementaux. Ils sont bien le fruit d’une administration négative, d’une culture de l’empêchement et de la confiscation du pouvoir d’agir qui enivre les responsables, les dirigeants.

De tout temps, les puissants ont gêné et bloqué toutes les initiatives et innovations sociales qui n’étaient pas les leurs; mais c’est parce qu’ils voulaient garder pour eux même le pouvoir de bâtir et de construire.

Il s’avère que les puissants d’aujourd’hui sont puissants dans le refus et l’inhibition, mais impuissants pour faire et pour construire. Ils sont la catastrophe qui nous arrive.

 

Le monopole du vide

Ce sont des enseignants qui ont perdu tout contact véritable avec les manières de vivre et de penser de leurs élèves, mais qui revendiquent tout contrôle sur leur avenir, rejettent leurs projets, leurs demandes d’orientation, ou l’expression de leurs besoins les plus élémentaires.

Ce sont des travailleurs sociaux qui ont perdu tout pouvoir d’intervenir concrètement et durablement dans la vie des enfants qui leur sont confiés, mais qui revendiquent celui de poser vetos et refus sur ce qui leur échappe.

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Ce sont des animateurs sans public qui refusent de sortir de leur structure; ce sont tous ceux qui cherchent dans l’affirmation de leur sérieux, de leur autorité, de leur professionnalité, une consolation à leur peu d’impact et de liberté d’agir.

Il faut bien comprendre cela comme un système et un processus. C’est bien parce qu’il a de moins en moins de puissance véritable d’agir sur les situations et les contraintes, que l’acteur social peut être tenté par le monopole du vide: se retirer sur un territoire tout petit, qu’il dominerait par sa « légitimité », sa « technicité » , ou tout simplement par son pouvoir négatif de refuser ou d’exclure.

Ce monopole du vide est un refuge; mais il est aussi un moyen d’empêcher que quelque chose d’autre puisse advenir, qu’un progrès puisse surgir sans qu’on le contrôle.

Le vide devient dès lors le dénominateur visible et lisible de réflexes individuels , comme de stratégies institutionnelles ou politiques: on préfère partout des locaux vides , des structures sociales sans public, des enseignes sans contenus plutôt que de permettre l’accès d’un local à un groupe vivant. Le but est d’occuper toutes les places par des annonces, des étiquettes, des intitulés, pour affirmer sans arrêt… qu’on n’a pas de lieu , pas de place pour abriter des projets en marche.

La logique du vide, et le désir de tout contrôler, poussent les collectivités à affirmer et à répondre aux demandes les plus légitimes, celles qui cadrent le plus avec leurs missions principales, que ce n’est jamais ni le lieu, ni le moment.

C’est cette même logique qui pousse à la banalisation ou à la dévalorisation de toutes les pratiques innovantes, de toutes les initiatives sociales qui rencontrent leur public et qui s’attaquent concrètement aux racines des problèmes. A ceux qui osent agir, qui osent intervenir et modifier les déséquilibres, on oppose des jugements dépréciatifs . Ce ne serait ni tellement bon, ni très original.

Là encore , on recherche dans l’aplomb du jugement , l’illusion du savoir et du pouvoir qui manque.

En prétendant évaluer et juger ce qu’on ne saurait même pas initier, et ce dont au final on n’a pas idée, on espère maintenir encore un peu le mythe de sa compétence.

Le monopole du vide est une passion dramatique, autant qu’un cercle vicieux, un dilemme dont on se demande comment notre société et ceux qui en ont la charge pourront sortir; ce vide imposé à tous, quelles qu’en soient les conséquences tragiques sur les destins individuels et collectifs, est en passe de nous envahir. Il sera toujours plus difficile chaque jour de rompre avec une telle logique. Autant d’obstination, d’affirmations rendent bien improbables  la possibilité d’une correction spontanée, d’une prise de conscience subite, d’un progrès du jugement.

Le changement , lui se fera, il est inévitable. Ce qui est incertain c’est le nombre des acteurs d’aujourd’hui qui seront en mesure de le comprendre et d’y prendre place.

De mercredi à samedi: SLOVAQUIE

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La bonne fée des tziganes: Kesaj

Depuis le longtemps que cela s’imposait, Hélène et Laurent sur la route des KESAJ. Rejoindre les colonies de Lomniska , et les autres , aux pieds des Tatras , autour de Poprad et Kezmarok. Que de noms mythiques pour nous autres, les Robinsons!

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Lomnika

Notre but , découvrir et sentir les réalités éducatives, sociales, institutionnelles et politiques à l’oeuvre; prendre du temps avec Ivan pour réfléchir à nos projets à venir. Retrouver Domino, et tous les autres et même participer comme soutien technique à une représentation.

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A l’hôtel Tatras, à Poprad, ce samedi

Sur si peu de jours, il y aurait tant à dire et tant à témoigner. Les réalités sociales que nous avons rencontrées sont à la fois si distinctes et si semblables aux processus que nous connaissons bien. Un même isolement des acteurs de terrain. Un même refus de voir les réalités sociales envahissantes et de prendre en compte les publics invisibles.

 

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Il y a  une sous-Slovaquie comme il y a une sous – France (souffrance) et c’est là qu’on imagine, qu’on construit , dans le dénuement le plus complet de moyens, les modalités d’un vivre ensemble de l’avenir, la seule alternative à la guerre civile et l’apartheid.

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Et nous avons des projets qui nous relieront encore et encore. A suivre…

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Conférence à l’Université de l’Ouest Ivan Akimov/Laurent Ott (Juillet)

SAMEDI

Villa Saint Martin :

Une merveilleuse journée s’affiche sur le bleu ciel de Longjumeau est les enfants dès notre arrivée sur la Villa, nous accueilli très chaleureusement et en très grande nombre.IMG_1665

« Un très bel atelier aura lieu » promet Nicolae, en s’émerveillant de voir autant d’enfants de nouveau à la Villa St. Martin . Ils sont en effet une vingtaine de nouveaux, ajoute t il en souriant.

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Les tapis se remplissent vite avec les enfants qui sont partant à jouer a nos grands jeux de billard et de puissance 4 , avec Simena, ou une épreuve de  tirs au buts avec Dusko et Ramona.IMG_1700

A côtés d’eux Nicolae attrape Daby  et Kanny et ensemble, ils  commencent à faire un bel Dazibao qui parle de la reprise des activités des Robinsons à la rentrée.

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Iasmina et un groupe d’enfants construisissent un beau château «  Château des Robinson » et ils l’exposent pour que les autres puissent l’admirer.IMG_1682

La petite enfance est bien animée par les enfants eux mêmes qui sont en très grande nombre sur le tapis.IMG_1691

La cloche a sonné et c’est l’heure de « l’Assemblée des Présents » qui annonce un bon goûter, tranquille et rigolo. La journée a été pleine de bonne humeur, de la convivialité et de la rigolade.

VENDREDI

LA ROCADE

Aujourd’hui nous excentrons un peu l’atelier à l’ombre des arbres, pour fuir un peu le soleil cuisant de la Rocade. Les enfants comme les adultes sont au rendez-vous, et nous nous installons autour des tables et sur les tapis pour faire de la couture,WP_20160812_15_24_21_Pro

peindre un dazibao, ou jouer aux grands jeux. Certains vont aussi se risquer au soleil pour faire un petit foot mais reviennent bien vite dans la fraicheur de l’ombre.WP_20160812_15_22_47_ProWP_20160812_15_22_30_Pro

On discute de tout et de rien, si bien que le temps file à toute vitesse et qu’il est déjà temps de rentrer.

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

Un beau soleil à l’horizon, du beau temps, on est bien disposé et nous allons passer une belle après-midi au jardin dans la compagnie des enfants et des autres.

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Pour une nouvelle fois nous commençons notre séance de ramassage des salades et des courgettes et des haricots. Nos premières tomates arrivent, de sorte que c’est une belle récolte nous avons réalisée aujourd’hui.

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Les enfants ont commencé à arroser sous la serre et sur le terrain et  puis ils nettoient un peu partout dans le jardin. La bonne humeur et la rigolade sont au rendez-vous et en plus de ça une bonne communication est instaurée entre les enfants et les adultes sur différentes thèmes surtout en ce qui concerne le jardin.

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Le goûter annonce notre départ et avant de ranger, on prend tous une photo de groupe avant de s’en aller.

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ATELIER CUiSINE

Aujourd’hui Iasmina, Sandra et Sadio nous ont préparé un repas géant..

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Nous avons fait des beignets aux courgettes (ce sont celles de notre jardin) et des poulets rotis. Nous montons encore la table et nous recevons tous nos adhérents au festin.

 

IMG_1653Nous n’étions pas sûres de nous au départ et y allait il y avoir des convives? Voici la réponse, ils étaient très nombreux.

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JEUDI

SKATE PARK

Nous arrivons en avance à l’atelier du Skate Park, et installons nos activités : jeux géants, coloriages, petites enfance, et foot.WP_20160811_15_38_57_Pro - Copie (2)

Les enfants arrivent peu à peu à l’atelier, et vers 15 heures, tout un groupe d’un centre aéré débarque sur le terrain de foot.

WP_20160811_15_27_51_Pro - CopieCela n’empêche pas les enfants du centre qui nous connaissent de venir jouer avec nous.

WP_20160811_15_27_45_Pro - Copie - CopieOn enchaine les parties de puissances 4, on va accrocher le dazibao qu’on a dessiné la semaine dernière. Le temps file, et il est déjà l’heure de prendre le gouter et de se dire à la semaine prochaine !

Jardin des Abeilles :

Aujourd’hui nous sommes prêts à rendre visite à nos chères abeilles en espérant qu’on trouvera du miel dans les hausses. On tient les doigts croisée car pendant tout ce temps et de le début du printemps il n’y avait pas beaucoup de fleurs et ni dans le champ d’en face rien…rien…rien.

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Iasmina allume enfin l’enfumoir, tandis que Franck et Nicolae essaie les combinaisons et Dusko se charge de nettoyer les bottes.IMG_1635

Tout ça étant fait, il nous reste qu’à aller voir nos ruches  et les peser pour voir s’il y a du miel. Malheureusement seulement trois d’entre elles sont si lourdes qu’on ne peut même pas à les soulever. C’est trop tôt pour les ruches avec nos nouveaux essaims pour cette année.

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Ces nouveaux essaims se sont multipliés plutôt que de faire du miel.

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Il ne nous restera qu’à attendre la saison suivante. Mais tout de même : 3 ruches pleines : nous allons avoir du miel et BEAUCOUP

MERCREDI

JOURNÉE A LA PISCINE

Aujourd’hui est un jour pas comme les autres, puisque c’est le jour de la sortie à la piscine à vagues ! On s’est donné rendez-vous à la gare Chilly-Mazarin  à 10h du matin. WP_20160810_16_12_06_Pro

Résultat des comptes on est enfin prêt à… 11h30 ! Mais rien ne peux entamer notre moral d’acier, car aujourd’hui c’est piscine (oui je sais je l’ai déjà dit)! WP_20160810_13_02_18_ProWP_20160810_13_04_00_Pro

Après un long périple (mais moins long que la dernière fois quand même) On arrive enfin. Certains enfants ne tiennent plus en place et vont directement se baigner pendant que les grands préparent les tables pour le repas. WP_20160810_13_02_08_ProWP_20160810_12_59_53_Pro

Leur de la soupe a sonner et tout le monde se rassemble pour partager les sandwichs apporter par Robinson mais aussi les différents plats que les adhérents ont emporté. Ensuite c’est ré-baignade jusqu’à 16h tandis que la plus part des mamans  restent à discuter entre elles sur le bord. WP_20160810_11_26_01_Pro

La longue marche du retour est un peu moins longue qu’à l’aller sans doute parce que le soleil commence à décliner, on se sépare à la gare de Chilly, content du moment que l’on a passé tous ensemble

 

Leçons de pédagogie tzigane

Ivan Akimov (des Kesaj Tchave) faisait remarquer qu’il croyait bien repérer une certaine unité, une certaine cohérence dans la manière dont tous les tziganes d’Europe élèvent leurs enfants. Il ajoutait que pour sa part il considérait une telle pédagogie comme particulièrement efficace, car elle permet usuellement d’amener ces enfants à devenir des adultes débrouillards, adaptables à toutes situations, et souvent capables de « rebondir » lors des pires conditions.

Pour notre part, en Pédagogie Sociale, nous constatons combien nos propres principes d’intervention conviennent parfaitement à ces groupes et cette population.

S’interroger sur une pédagogie tzigane c’est opérer un renversement total; nous parlons là de groupes discriminés et stigmatisés au contraire de manière très fréquente sur  le plan de la protection, de l’enfance , ou qui sont vus comme un ensemble de « mauvais parents » incapables d’assumer justement leurs responsabilités éducatives.

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Ce renversement de la stigmatisation vers l’analyse, voire la valorisation,  c’est justement ce qui permet, à nous, acteurs sociaux engagé auprès de ces familles, de rendre compte d’aptitudes remarquables de la part de la plupart de ces enfants et de ce qui leur permet d’adhérer si facilement à nos actions.

S’il faut mettre en évidence quelques points essentiels, des principes élémentaires de cette Pédagogie tzigane, il faut que ceux ci soient peu nombreux pour s’adapter à l’incroyable variété des situations de vie, des options personnelles ou familiales, comme des particularités nationales qui traversent ce groupe.

Qu’allons nous retrouver, en effet,  de commun chez les Gitanos espagnols et les tziganes slovaques ou roumains?

1- Un accueil communautaire de la petite enfance

Premier élément: l’enfant à sa naissance est accueilli par toute une communauté. Cet accueil communautaire est essentiel. Il matérialise à la fois une attente, une attention et de réelles capacités de coéducation du milieu d’accueil. Par ailleurs chez les tziganes, comme les Rroms, les parents sont jeunes et parfois très jeunes. Ils ont à la fois une distance d’âge faible avec leurs enfants et leurs propres parents. Par ailleurs étant jeunes, quand les choses peuvent fonctionner correctement, ils bénéficient d’un soutien efficace de la famille, à commencer des grands parents. Même s’il est caractérisé aussi par cette dimension, cet accueil communautaire va d’ailleurs plus loin que la simple famille élargie. Il y a toujours des alliés , des autres, des tiers avec qui on peut vivre au quotidien.

Cet accueil communautaire doit être considéré du point de vue de la sécurité affective qu’il réalise; les jeunes enfants rroms sont le plus souvent au coeur d’une prise en charge collective et de soins permanents. Ils ne sont pas exclus de la vie quotidienne dans toutes ses dimensions. Au contraire ils participent à tous le événements et moments de vie du groupe. Ils sont également constamment au contact d’enfants de tous âges.

2- Reconnaître l’enfant tzigane comme auteur de sa vie

Second élément: l’enfant est reconnu comme auteur de sa vie. Cela pourrait paraître juste « phraseux », déclaratif si ce n’était pas justement sur ce point que buttent si souvent les professionnels de l’éducation quand ils ont affaire aux enfants tziganes. Des enfants souvent volontaires, pleins d’initiative, qui viennent par eux mêmes, rarement opposants… mais qui peuvent tout aussi bien renoncer par eux mêmes de revenir du jour au lendemain.  C’est ce qui contrevient le plus avec notre vision et notre culture professionnelle de « protection de l’enfance ». Cette prééminence de la volonté de l’enfant dans des domaines où il n’est pas censé être compétent peut bien entendu être discuté. Mais pour autant, quelle avancée , quel changement vis à vis de notre société qui peine tant à garantir de véritables droits effectifs, aux enfants qui ne s’épuisent pas dans les droits des adultes à « les protéger »!

3- L’accès rapide à une identité sociale

Troisième élément: une identité populaire et collective précoce. Les enfants tziganes grandissent vite. Ce n’est pas pour eux les adolescences interminables ou les destins de « Tanguy’. En général, sauf à vivre au milieu d’une famille isolée, ils acquièrent assez vite une véritable identité collective, commune  et partagée avec des autres. L’accès à cette culture n’est assujetti à aucune compétence exigible particulièrement. C’est un droit assez universel.

De même les enfants tziganes comme les jeunes adultes se reconnaissent et s’identifient en lien avec un milieu populaire, dont ils adoptent les valeurs: l’importance primordiale de l’autonomie, l’attirance pour le  mariage jeune, l’émulation au sein du groupe pour acquérir des biens essentiels ou de prestige.

Le fait qu’ils ne s’engluent pas dans une période de vie intermédiaire, interminable au statut complexe, comme l’adolescence , leur permet d’assumer plus jeunes de véritables choix et concourt paradoxalement à les rendre peu angoissés. Ce qui nous frappe toujours chez ces jeunes, c’est cette capacité à limiter le tracas et le souci, à l’immédiat; à refuser de redoubler la violence sociale du présent, par la crainte de l’avenir.

Dans notre association, nous estimons que nous avons beaucoup appris de cette pédagogie tzigane . Nous trouvons beaucoup de sens à nous instruire de ceux qui, de tout temps, ont été déclarés ignorants, et à suivre des enseignements de ceux qui ont été si longtemps esclavagisés.

Les éléments que nous en distinguons, que nous en retirons viennent nourrir cette pédagogie sociale que nous développons pour tous.

 

DIMANCHE

LE JARDIN

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Aujourd’hui nous nous rendons comme chaque dimanche au Jardin, sauf que pour cette fois, on ira à pied. Un groupe d’enfant nous rejoint en vélo, et 2 familles plus tard en voiture. Une fois arrivé, les enfants ont déjà lancé le feu, et on attaque la cuisson des merguez. Après le déjeuner on attaque la cueillette des haricots sous un soleil de plomb. Le enfants se sont mis bille en tête de construire une cabane avec les palettes, mais finalement ils n’iront pas jusqu’au bout, faute de temps.

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On les mets en bottes pour les distribuer à chacun, puis on finit la journée dans la fraicheur des arbres, à discuter, a part Mario, qui ne peut pas s’empêcher de travailler !

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SAMEDI

VILLA SAINT MARTIN

Aujourd’hui, c’est en bus et sous un soleil écrasant que nous nous rendons à la villa St Martin. Alors que nous installons les ateliers à l’ombre des arbres, les enfants commencent à arriver de tous les coins du quartier.

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Certains viennent pour s’essayer à la Slake-line, d’autre pour se faire maquiller, d’autre encore pour les coloriages, la petite enfance, ou le foot. Un groupe de Robinson à vélo viens nous voir: ils ont des problèmes de freins On les aide comme on peut mais, sans les outils, les réparations ne sont que temporaires. On se donne rendez-vous la semaine prochaine avec plus de matériel pour réparer ça de manière plus durable.

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Avec Eddy qui nous a rejoint entre temps, on pose quelques free-style et on fait du Beat-box.  Le temps file et on se rassemble pour le conseil de quartier. Un groupe d’enfants proposent de faire des olympiades style Kolantha, on réfléchit à comment les mettre en place.

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L’atelier se termine avec un goûter aux saveurs exotiques, puisqu’on a ramené des sirops gout mandarine, fruit de la passion, et noix de coco.

VENDREDI

LA ROCADE

Nous sommes arrivés à la Rocade pour installer les ateliers de rue que nous avions préparés :

*Petite Enfance

*Puissance 4 et Billard hollandais

*Décorations en papiers

*Espaces adultes (café, thé et petits gâteaux)

* Fresques artistiques avec peinture, gel et paillettes

Une partie de l’équipe est allée inviter des enfants et des parents à nous rejoindre.IMG_1574

A la « Petite enfance », Iasmina a installé un bel espace. Puis elle a démarré un jeu de rôles,  de famille avec la dînette, les poupées, les constructions et les fauteuils pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

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L’atelier « Décorations papier » s’est associé à l’espace adulte étant donné que les adultes étaient intéressés. Pour les grands jeux, les enfants étaient libres d’y aller quand ils voulaient et ont apprécié.

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Pour les fresques artistiques les enfants, Simena et Sandra  ont écrit sur le thème,  « AVEN SAVORE » et sur la deuxième VENEZ TOUS !!! Puis les enfants les ont décorés avec de la peinture, du gel, des paillette, des tampons…. Ils se sont également servis de leurs doigt et de leurs mains

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Vers la fin afin de se défouler Les enfants et Iasmina ont fait un chat sur la roue qui tourne.

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Nous avons fini avec une « Assemblée des Présents » où chaque enfant a partagé ses impressions et ses idées. Après tout ça, nous avons goûté.

JEUDI

MASSY

Les personnes présentes : Loreleï, Sandra, Aurélie, Arnaud, Sophie et Iasmina.

Nous sommes allés à Massy pour installer l’atelier. Nous avons aménagé l’espace pour les mamans, avec du thé et des biscuits. Nous avons aussi mis en place l’espace petite enfance avec dinette, poupées, jeux de construction. Pour les plus grands, nous avions les billards en bois et le puissance 4 géant.

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Loreleï a préparé une grande affiche pour une œuvre collective de collage de graines et poudres en tout genre.

Iasmina et Aurélie se sont mises à la recherche d’enfants pour les inviter.

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Nous avons eu la visite de Franck qui passait par là avec son chien. Nous avons fait connaissance autour d’une tasse de thé. Il est musicien et intéressé pour jouer lors de nos soirées, ou même pour montrer le saxophone aux enfants sur l’atelier de Massy.

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Enfin, avant le goûter, nous avons fait notre petit conseil de quartier.

Jardin de Saulx-les-Chartreux

Aujourd’hui nous sommes de nouveaux parti pour une après-midi, en  compagnie des enfants et de Franck et Jessica mais aussi avec Sébastien qui vient de l’association FRIENDS, de Thaïlande. Cette ONG y réalise  un travail nécessaire dans la prévention, et d’accès à la formation et à l’éducation des enfants.

Dès notre arrivée au jardin nous nous sommes répartis les tâches : et c’est ainsi que Nicolae après avoir fait le tour des plantations au jardin pour Sébastien et ensuite avec lui et Andrea et Armando vont se mettre à cueillir les haricots.

Cependant, Jessica et Franck ont pu arroser sous la serre car sur le terrain la pluie a fait son travail.

Andrei et Roni avec Alex ont ramassé les mauvaises herbes et  ont désherbé la petite parcelle de fruits rouges.

Puis c’est le tour des salades pour les ramasser et quelques poivrons avant de finir et prendre le goûter.

A bientôt !

Atelier du Skate park

Aujourd’hui alors que nous nous approchons du skate Park avec le matériel, nous remarquons avec étonnement qu’il n’y a personne ! Ni dans les rue, ni dans l’herbe, ni dans le stade, ni sur les bancs ! On installe tout de même le matériel et on fait un tour du quartier, personne ! On finit par regarder l’heure, et on se rend compte qu’on est parti avec près de ¾ d’heure d’avance ! Et effectivement petit a petit les enfants et les familles commence à affluer ! Sur les tapis, on joue avec la dinette, on prépare un dazibao avec les horaires des ateliers de la rentrée, et Lunna écrit un article pour le journal des Robinsons où elle raconte ses vacances à l’association.  Sur le stade, on enchaine les parties de foot. Les enfants tiennent absolument à battre les adultes, du coup on fait les grands contre les petits. Les enfants finissent par gagner, mais on se demande si les adultes ne l’on pas un peu fait exprès. On se rassemble ensuite tous pour le gouter, et on discute de ce qu’on a fait pendant les vacances. Beaucoup d’enfants du quartier disent s’ennuyer et ne pas faire grand choses à part les ateliers de Robinson.

MERCREDI

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

Nous sommes arrivées au jardin et nous avons préparé la débroussailleuse. Nous avons commencé à couper l’herbe devant la serre et autour.

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Dans un deuxième temps nous avons arrosé les plants avec l’aide d’enfants qui montaient les seaux d’eau grâce à la poulie. Dehors, il faisait chaud et nos tomates avaient soif et « nous avons pu accéder à leur requête » , s’exclame Dusko, en rigolant.

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Puis le temps passe vite et on arrive à la fin de notre séance de jardinage et avant de nettoyer et ranger le matériel on va vite prendre notre goûter.

A bientôt !

Bondoufle

C’est une équipe 100% féminine qui part pour les activités de ce mercredi après-midi. Les animatrices présentes aujourd’hui se sont réparties les différents ateliers : Lorelei et Najamie mèneront la création de cartes, Laura animera l’atelier des mamans, Iasmina et Simena joueront au puissance 4 géant et Sandra et Inès s’occuperont de l’espace petite enfance.

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Une fois arrivés à Bondoufle, les enfants nous accueillent avec leurs sourires et leur bonne humeur, ils sont une vingtaine. Les filles surtout, viennent nous faire des bisous et discuter avec nous. Rapidement, Laura prend en main les présentations. En cercle, chacun dis son nom et tout le monde lui crie : «  Bonjour … ! ». Laura organise ensuite un jeu « chat chien » avant de mettre en place les ateliers. L’humeur est joyeuse et les enfants sont assez calmes.

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L’atelier de Lorelei et Najamie, la création de carte, plaît beaucoup aux petites filles.

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Le puissance 4 géant, avec Laura et Simena rassemble aussi quelques enfants, bien qu’ils n’aient pas totalement compris le but du jeu.

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Sandra et Inès ont accueillis les plus petits à l’atelier petite enfance, mais aussi des grands qui jouaient au Kappla.

Vers 16h, on range tout et on prend le goûter, pour un départ à 16h30.

 

Révolution et contre-révolution à l’époque des tueries suicidaires

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Combattre le feu par le feu

Le renouvellement en quasi-simultanéité par le parlement de la procédure du 49.3 sur la loi travail et de l’état d’urgence sur une période de 6 mois n’est pas dû au simple télescopage d’un calendrier dramatique, c’est la nature même de cette concomitance qui conduit à des conséquences dramatiques.

Néolibéralisme et terrorisme n’ont que faire des nations et se nourrissent de la décomposition de leur société, seule une alternative au capitalisme débridé pourrait repousser l’obscurantisme. Aucune militarisation de la société et lois liberticides ne pourront étouffer l’idéologie terroriste parce qu’un feu ne peut être combattu que par un contre-feu de même nature. Seul un mouvement d’inspiration révolutionnaire peut aspirer l’oxygène d’une contre-révolution.

Une idéologie n’est pas qu’un corpus d’idée justifiant d’une réalité, cette activité théorique possède aussi une dimension performative, elle structure pour le meilleur ou pour le pire les fonctions de formation, d’encadrement, de programmation. Ces fonctions sont habituellement attribuées aux corps intermédiaires éducatifs, militant, politique, etc. Ces corps sont malades, car leur gouvernance institutionnelle s’éloigne du modèle démocratique sous les pressions d’une économie déterritorialisée défendant ses propres intérêts oligarchiques au détriment du pouvoir citoyen de se constituer comme acteur historique.

Le propre de l’idéologie néo-libérale est de ne pas apparaître comme idéologie en présentant la marchandisation de tous les espaces comme seule alternative plausible sous le couvert de la fin de l’histoire et des rapports de classes (le fameux slogan « There is no alternative » de Margaret Thatcher). Cette fausse-vraie démocratie est appelée aussi « post-démocratie » pour décrire un état intermédiaire qui n’est plus vraiment la démocratie tout en gardant l’apparence où les élites sous la férule des lobbies ou des groupes d’intérêt ont appris à gérer et manipuler les exigences  de ses électeurs.

Une post-démocratie penche naturellement vers une dérive autoritaire. Elle est confirmée ici par l’alliance objective du 49.3 imposant la loi travail et l’institution de la plus longue durée d’une situation d’exception dans l’histoire moderne de la France. L’état d’urgence est moins une opposition au terrorisme qu’une adéquation à l’ultralibéralisme.

La stratégie du choc

Cette résolution par implosion de la société ressemble à une attitude suicidaire puisqu’elle sape ses propres fondements démocratiques tout en réprimant les mouvements sociaux susceptibles de porter une alternative à la crise. Mais le principe même du capitalisme n’est-il pas de prospérer sur le désastre ? C’est une stratégie du choc comme en témoigne le conflit en Afghanistan, puis en Irak, puis en Syrie dont est issu directement l’État Islamique. Cet échec cuisant de l’option militaire américaine incapable d’endiguer les vagues terroristes a permis le renforcement des pouvoirs politico-économiques aux États-Unis alors que les lois du Patriot Act depuis le 11 septembre 2001 ont consacré la diminution des droits civils n’empêchant en rien la multiplication des tueries de masse sur le sol américain.

De même, le défilé du 14 juillet dans un détournement des symboles républicains ne consacre plus la prise du pouvoir du « peuple », mais cette emprise marchande dont l’armée est l’instrument. La politique interventionniste en Afrique et au Moyen-Orient ne se mesure pas à la promotion démocratique dans ces pays, mais à l’économie de l’armement dont la France est le principal exportateur mondial. Alors que sur le plan intérieur, la « lacrymocratie » (gestion des mouvements par les gaz lacrymogènes) et la médiacratie (gouvernement par l’opinion) conduisent à la crise des institutions démocratique et confortent la concentration des pouvoirs financiers et médiatiques.

À quelques heures d’intervalles ce 14 juillet le président de la République peut indiquer le midi la fin de l’état d’urgence et suite à l’attentat de Nice le soir sa prolongation, confirmant à la fois l’inefficacité du dispositif déjà pointée dans un rapport parlementaire et sa vocation instrumentale au gré des surenchères électoralistes extrêmes-droitières piétinant allègrement l’État de droit et la Constitution.

Ce hold-up mental avait déjà été tenté après les attentats de novembre 2015. Il s’appuie toujours sur la même stratégie du choc comme manipulation des masses. Sous les effets conjugués et permanents de la sidération, de la peur et de la compassion commémorative, nous devenons obéissants, plus enclins à suivre les leaders qui prétendent garantir notre sécurité quitte à restreindre nos libertés. Cette manipulation des représentations symboliques de l’unité de la nation s’incarne dans la figure du chef d’État paternaliste et protecteur.

Quand le PS condamnait l’instrumentalisation de la peur du terrorisme à des fins politiques

Il est alors d’autant plus instructif de revoir cette interview de François Hollande le 14 janvier 2008 par l’excellent John Paul Lepers. Alors dans l’opposition l’ancien secrétaire du parti socialiste critiquait l’instrumentalisation de la peur terroriste à des fins politiques par le gouvernement sous Sarkozy.

Morceaux choisis :

  • JPL : Est-ce que vous trouvez dans notre pays vous François Hollande que nos libertés sont en danger ?
  • FH : Je crois qu’au nom d’une cause qui est juste et nécessaire, lutter contre le terrorisme, on est en train de faire des amalgames et des confusions. C’est-à-dire, celui qui n’est plus dans la norme, qui peut avoir un comportement déviant, qui peut parfois même être au-delà de la loi, peut être assimilé à un terroriste, ce qui est une atteinte grave aux libertés.
  • JPL : Pourquoi le pouvoir politique fait cela selon vous ?
  • FH : Je crois qu’il y a d’abord une espèce de mouvement politique, c’est-à-dire donner le sentiment qu’il y a une menace et que le pouvoir y répond. Donc il y a une intention politique…
  • JPL : Pourquoi il invente alors le pouvoir ?
  • FH : Peut-être pour montrer une efficacité qui sur d’autres terrains, notamment économiques et sociaux, n’est pas forcément au rendez-vous.
  • JPL : C’est grave quand même vos accusations Monsieur Hollande !
  • FH : Je pense que c’est grave de mettre en cause des hommes et des femmes, et privés de liberté, les accusés de terrorisme.

C’était à propos de l’« affaire Coupat » ou « affaire Tarnac ». L’insurrectionnalisme est-il un terrorisme ? Les publications de cette mouvance résurgente sont versées au procès comme pièces à conviction.t Après 8 ans de procédure, le dossier se dégonfle aujourd’hui comme une baudruche et perd sa qualification de terrorisme malgré la décision du parquet général de se pourvoir en cassation.

L’ironie veut que cette même rhétorique de l’ultragauche soit reprise par le gouvernement Valls et on se demande bien pourquoi François Hollande ne lui a pas répété le contenu de son interview… Tout cela pour justifier l’instrumentalisation de l’état d’urgence dans son application répressive des derniers mouvements sociaux (assignation préventive à résidence, interdiction de se déplacer dans certaines zones, mise en garde à vue et inculpations sur simples présomptions, débridage des violences policières en guise de dissuasion à manifester, etc.).

On peut imaginer que le nouvel état d’urgence, rallongé et durci, ne manquera pas d’étendre cette répression dès la rentrée sociale à toutes les formes de mobilisation, occupation, manifestation. La tendance est de passer de l’état d’urgence à l’État d’urgence (avec majuscule), c’est-à-dire d’une situation d’urgence avec ses dispositifs d’exception à un État d’exception de type autoritaire (ce basculement peut se produire sans coup d’État intérieur comme en Turquie, simplement à l’occasion des prochaines élections de 2017).

Les occupants des places publiques ont été traités de « zadistes », les manifestants de « casseurs », des suprêmes insultes sans doute dans la bouche des accusateurs qui voient selon eux proliférer toute la racaille gauchiste, populaire, marginale. Les renseignements généraux ont même cru apercevoir l’ombre de Julien Coupat hanter les réunions (que ne ferait-on pas sans lui !).

Cette stigmatisation d’un mouvement protestataire jugé trop radical voudrait attiser les peurs en amalgamant résistance politique et terrorisme. Et si au contraire c’était lui le meilleur rempart contre le terrorisme ? Sa nature éruptive et situationnelle n’est-elle pas la mieux à même de déconstruire le modèle djihadiste ? Ce n’est pas dans les ZAD et l’occupation des places que se forment les apprentis terroristes, mais dans les fans zones morbides d’une logorrhée mondialisée.

Idéologie par capillarité

Alors qu’une vague d’attentat frappe la France et l’Allemagne ces derniers jours, les modes explicatifs restent inchangés. La notion de « radicalisation » employée à profusion n’a pas grand lien avec la compréhension de la radicalité et des processus en cours.

Soutenir que ces assassins sont des forcenés ou encore les soldats fous d’une armée ennemie ne suffit plus à comprendre un phénomène avant tout idéologique. Et si la série de tueries de la fusillade de Columbine en 1999 aux États-Unis jusqu’aux 77 personnes tuées en Norvège en 2011 par Anders Breivik n’étaient que l’annonce d’un terrorisme suicidaire répandu aujourd’hui sous la bannière de l’État Islamique ? Il est important de comprendre comme le soutient le philosophe italien Franco « Bifo » Berardi en quoi ces courants autodestructeurs ne sont pas éloignés.

Chacun y va de son sociologisme ou de son psychologisme dont la seule pertinence démonstrative est de se répandre dans les médias. Ainsi sort-on du chapeau la « radicalisation rapide » reprise par le ministre de l’Intérieur en mal d’interprétation justificatrice. Bientôt viendra la « radicalisation immédiate » achevant de décrédibiliser ce mode explicatif. En miroir les propositions de « déradicalisation » ne peuvent gagner en pertinence.

Il n’est venu à personne d’accuser de « radicalisation » le co-pilote de la Germanwings qui a volontairement crashé le 24 mars 2015 dans les Alpes un avion de ligne avec ses 144 passagers et ses 6 membres d’équipage. Personne ne semble avoir fait le parallèle sans doute parce qu’il était allemand et non musulman. Comme le remarque un journaliste aux États-Unis « Les tireurs de couleur sont appelés terroristes et les tireurs blancs malades mentaux ».

Or, si nous nous situons uniquement sur le modus operandi, nous pourrions trouver des schémas concordant dans la construction de l’action du pilote de l’avion et du conducteur du camion du 14 juillet. Il est important de souligner qu’il s’agit toujours d’un suicide qui s’accompagne d’autres morts. Pour exercer leur violence, ils empruntent à un répertoire mental et comportemental disponible à une époque donnée.

Le débat qui s’est instauré au sujet du tireur « fou » de Munich le 22 juillet est aussi révélateur. Il est avéré qu’il a été fasciné par les tueries suicidaires et s’était inspiré d’un autre jeune allemand de 17 ans qui avait tué quinze personnes dans son ancien collège. Il n’a pas été possible d’établir un quelconque lien avec Daech ou une « radicalisation islamique ». En revanche toujours en Allemagne quelques jours plutôt le 18 juillet un jeune afghan attaquant à la hache les passagers d’un train s’est revendiqué « soldat de l’État Islamique ». De même, le 24 juillet toujours en Allemagne, un réfugié syrien meurt en provoquant une explosion devant un restaurant, le qualificatif d’attentat est retenu, son passé psychiatrique est proposé avant que l’on découvre qu’il a fait allégeance » au groupe djihadiste État islamique.

Nous voyons donc que la qualification de « terrorisme » n’est pas obligatoirement liée à la grandeur et la forme des crimes ni réductible à un enchainement de causalités lié au profil individuel de l’auteur, mais à la possibilité de raccrocher l’acte à une idéologie et une organisation.

À partir du moment où ce lien n’est pas avéré, il perd le qualificatif. On peut poser l’hypothèse inverse que toutes ces tueries suicidaires aient un lien avec une idéologie, qu’elles s’en revendiquent ou non ; seulement il existe différentes couches plus ou moins apparentes. La couche daechienne étant une surcouche, la plus visible et la plus communicative. Fluide, elle agit sur la surface par capillarité ayant trouvé « l’astuce » religieuse pour pénétrer des couches plus profondes sans lesquelles elle ne pourrait se diffuser. Paradoxalement ce n’est pas les idéologies les plus visibles qui sont les plus dangereuses.

Capitalisme absolu

Quand Nicolas Sarkozy dit en réaction au dernier attentat à Rouen le 26 juillet « notre ennemi n’a pas de tabou, pas de limite, pas de morale, pas de frontière », nous pourrions parfaitement l’appliquer à une définition du capitalisme absolu qui ne reconnait aucune loi. Lui n’a pas besoin de communiquer, son idéologie pénètre au plus profond des corps, ses forces de destruction n’ont pas d’équivalent avec le terrorisme de surface et cause directement ou indirectement bien plus de victimes. Le monde de la finance et des multinationales suicident en masse au point que cela « devienne une mode » comme le disait si cyniquement l’ancien président de France Télécom. Une mode sans doute le suicide par milliers des petits paysans indiens couverts de dette par l’achat de semences OGM  Monsanto, etc., etc. Cette emprise idéologie s’incarne dans une profonde désespérance dépossédant la personne de la maitrise de sa vie. Le nihilisme suicidaire en est sa face obscure. Comprendre ces tueries comme processus systémique, c’est donc engager une réponse politique.

Daech peut faire beaucoup de mal, mais il ne peut détruire une société si elle-même ne porte pas ses propres forces de destruction. Ce que provoque Daech, ce n’est pas une « conversion » dont on sait qu’elle n’a pas grand rapport avec la maîtrise du religieux, mais une « autorisation », au plus précisément le déblocage d’un registre à un autre sans en avoir nécessairement conscience. Il n’est donc pas étrange que ces « conversions » de personnes non religieuses soient plus nombreuses dans les dossiers antiterrorisme que l’appartenance d’origine à une religion. On peut même concevoir que plus la personne est religieuse, c’est-à-dire détentrice consciente d’une couche idéologique structurante, moins ce basculement s’effectue. Et si l’option du fondamentalisme participe à cette surcouche qui favorise la bascule, les fondamentalistes ne sont rarement ceux qui passent directement à l’acte.

Il n’est pas non plus étonnant que ces forcenées appartiennent essentiellement à la gent masculine. Face à la dépossession d’un statut, sans incorporation de sa frustration dans une lutte de classe, soumis à la compétitivité exaltée par le monde libéral d’être le gagnant, l’individu à l’opportunité de n’être plus un « fou isolé », il devient l’élément (sur)humain s’emboîtant à d’autres éléments, un point référentiel d’un ordre s’opposant à un autre ordre, une compétition à une autre compétition, une performance à une autre performance. Cette autorisation à tuer permet de changer de statut.

Jean Rostand exprima simplement dans une maxime ce jeu des légitimités : « On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu ». D’une manière plus prosaïque, les services secrets de tout temps ont utilisé ce jeu entre différentes couches idéologiques, retournant des individus « normalement intégrés » dans l’ordre établi pour en faire des espions dormants d’un ordre contre un autre. Ils leur offrent un répertoire d’action.

Ces registres de l’action structurés par couches sont aussi appelés en sociologie « pattern ». C’est par ce mode opératoire et non la biographie, la psychologie ou les croyances du personnage que l’on peut relier des actes apparemment sans rapports, se déroulant dans des zones socioculturelles éloignées. En revanche le fait qu’ils soient plutôt jeunes, voire très jeune est un indicateur de la perméabilité entre un horizon d’attente et la possibilité de s’approprier un kit idéologique clefs en main.

Théorie du drone

On aurait tort de réduire la toile internet et ses réseaux de sociaux à un support de prolifération. Ce n’est pas le web qui crée ces idéologies, ce sont ces idéologies qui épousent la forme réticulaire de la dématérialisation numérique. La restriction des espaces d’expression et les tentatives de contrôle ne peuvent que renforcer l’irradiation de la partie la plus obscure du web.

Qui va décider d’abaisser et selon quels critères le seuil de suspicion d’une dérive criminelle ? Les tentatives de profilage et de « dépistage précoce » non seulement se montrent inopérantes, mais particulièrement dangereuses pour les libertés individuelles, particulièrement si elles s’appuient sur des routines informatiques. La logique technicienne s’auto-alimente comme une force de production autonome, une entité spécifique découplée moralement de l’humain.

Comme un écran de fumée masquant l’idéologie profonde, répandre obsessionnellement la rhétorique du terrorisme n’est nullement un amalgame ou un dérapage verbal. Ce n’est pas une gradation supplémentaire sur l’échelle de la répression, mais une mise en condition d’un nouveau régime politique. Ce qui est nouveau, ce n’est pas la nature de l’ordre pénal, mais c’est de s’en passer.

C’est l’arbitraire technocratique de l’état d’urgence qui ne peut s’accomplir sans l’apport d’une logique technicien qui enlève tout libre arbitre aussi bien pour la victime que pour le bourreau. Les drones antiterroristes et les programmes fureteurs sur Internet obéissent aux mêmes algorithmes.

La théorie du drone décrit cette violence à distance, télécommandée, recomposant la notion de guerre en une « chasse à l’homme préventive ». Pour tuer ou faire consommer, il faut déterminer l’intention avant que l’acte soit commis en comparant votre comportement à un schéma type. Votre pattern virtuel vous colle à la peau de manière bien réelle.

Il s’agit bien des mêmes méthodes de schématisation qui gomment les aspérités et les singularités individuelles pour dresser des catégories qui deviennent des « publics cibles » au profit d’usages commerciaux ou sécuritaires.

Les ouvrages et les films d’anticipation ont été les mieux à même de décrire ce moment de suffocation où l’on découvre que notre réalité n’est pas la réalité, mais une construction de la technologie du pouvoir. Un peu comme une cage de verre où l’on pense être libre tant qu’on reste dans le périmètre attribué et contre laquelle on se cogne dès que l’on exprime quelque velléité d’une autonomie du mouvement.

Est-ce la radicalité qui nourrit le terrorisme ou au contraire une nouvelle forme de radicalité qui permettrait de le combattre en posant à la fois une rupture et un enracinement. Elle peut rompre avec cette phénoménologie du désespoir conduisant à la tuerie suicidaire, se déprendre du lien entre exploitation économique et système de répression qui affaiblit le corps social. Quant à l’enracinement dans des territoires autonomes d’expérimentation d’une nouvelle gouvernance, il serait la meilleure réponse à une virtualisation et une décorporalisation de l’individu économique globalisé qu’impose l’ultralibéralisme comme forme générale de la socialité.

Contre-espaces

Les partis politiques traditionnels se montrent incapables de capter et d’assimiler cette intelligence sociale des mouvements, intelligence qu’ils préfèrent sous-traitée auprès de think tanks défendant leurs propres intérêts de classe. Perdant leurs fonctions d’encadrement et de programmation, ils sont devenus de simples coquilles vides, écuries à candidat comme le dénonce certains démissionnaires.

Le pourvoir politique devrait accepter le frottement rugueux de ces contre-espaces. Une génération dans une autoformation réciproque expérimente des modes de gouvernance qui participent à une relégitimation de l’action politique.

Ces zones autonomes à géométrie variable, enracinées ou en rhizome, resserré ou en liens lâches, empruntent aux modes d’organisation et de propagation des réseaux déconcentrés horizontaux. Cette manière de faire archipel procède d’une culture transfrontalière. Pour cette raison ces acteurs sont les mieux armés pour répondre à la déstructuration implosive de notre époque dont se nourrissent aussi bien l’idéologie néolibérale que djihadiste. Pour cette raison également le logiciel nationaliste renvoie au passé et profite plus à la logique réactionnaire identitaire comme le démontre le Brexit qu’à la gauche radicale citoyenniste qui s’en inspire, de Mélenchon à Lordon. D’autre part, la notion de « peuple » cher aux populistes reste une catégorie unificatrice du pouvoir.

Ce sont dans les tous les cas des lignes de tension pour ne pas dire de fracture qui traversent les mouvements actuels. À la mondialisation du capital et de la terreur ne peut répondre qu’une forme à la fois transnationale et locale. C’est un dépassement des mouvements nationalistes et internationalistes du siècle dernier puisqu’il ne s’agit plus de compiler ou de fédérer les cadres existants, mais d’en construire de nouveaux entre globalisation de l’individu et implication territoriale.

La lutte des classes ne s’estompe pas, elle épouse de nouveaux contours. Ce qui se passe dans le monde numérique est un bon observatoire de cette lutte entre capitalisme cognitif, nihilisme fasciste et hacking libertaire.

On peut le transposer aux autres domaines de l’expérience humaine pour essayer de définir ce que serait une « politique de la multitude » renouvelant les traditions communistes et anarcho-syndicaliste révolutionariste. Les « lanceurs d’alerte » sont une autre expression moderne de cette dissidence. La résurgence de la notion des « communs » comme ressources partageables en accès libre entre l’économie privée et publique selon un modèle de gouvernance collective est aussi symptomatique de la recherche d’alternative.

S’accrocher aux oripeaux …

« On ne peut pas perdre ce qu’on n’a jamais eu »

Nous vivons une période où fleurissent les pires peurs collectives , politiques et sociétales. Nous serions en train de perdre selon les uns , la culture, selon d’autres la civilisation, selon d’autres encore les valeurs et les lumières.

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Tous ces « apologistes de la perte » n’en sont pas à leur coup d’essai. C’est depuis le début des années 80 qu’ils nous endorment, et qu’ils nous accoutument à leurs discours de déclin. Ils exultent aujourd’hui car ils ont le monopole du bruit et il leur semble que le moindre événement leur donne raison. Il est vrai que les médias ont largement emprunté leur ton et pris leurs fantasmes pour des vérités révélées.

Mais tout simplement encore c’est tout un chacun qui souffre de la nostalgie de ce que nous n’avons jamais connu. Où était elle cette société égale, fraternelle et libre qu’on nous vante à chaque discours public ? Où étaient elles ces fameuses valeurs de la république qui n’ont visiblement pas été  très efficaces pour éviter  les précarités, les discriminations et le racisme galopant?

Pour nous éducateurs et travailleurs sociaux, c’est pourtant quelque chose de particulièrement rassurant de reconnaître que nous ne perdons pas tant que cela. Ces institutions qui déclinent, qui régressent, sont elles vraiment à regretter?

Ne devrions nous pas nous dire , à la place du regret, que ce n’étaient peut être que des illusions?

Peut être n’avions nous pas tant que cela construit:

  • Peut être que nous n’avions pas tant que cela lutté contre les idées reçues.
  • Peut être que nous n’avions pas tant que cela mis en cause les inégalités.
  • Peut être que nous n’avions pas tant que cela promu et expérimenté les libertés.

Ce qui est vrai sur le plan social, institutionnel et collectif, l’est tout autant dans le cadre de notre action personnelle.  Les difficultés auxquelles nous nous heurtons étaient déjà là au démarrage. Les obstacles que nous trouvons sur notre route étaient déjà installés avant même qu’on essaie d’aller quelque part.

Ce ne sont pas des échecs, nos échecs, ce sont « des mises en lumière » d’obstacles structurels, de chaînes invisibles qui pénalisent toute la société. On n’échoue pas à ce qu’on ne peut pas gagner.

Nous n’avons perdu ni notre énergie , ni notre temps; nous avons contribué à rendre les choses plus claires, à donner une image à ce qui immobilise, à donner un nom à ceux qui bloquent, à révéler les violences cachées.

Immanquablement les chaînes que nous mettons en évidence seront brisées; du simple fait que nous les aurons mises en lumière et qu’on pourra dès lors s’y attaquer.

Inévitablement, les freins à toute évolution sociale, éducative que nous mettons en évidence serons levés.

Irrésistiblement, les discours qu’on nous oppose, les piètres justifications perdront tout  crédit.

A Intermèdes Robinson, nous mettons en évidence chaque jour tout ce qui empêche et tout ce qui entrave l’évolution sociale et institutionnelle.

Bien loin des discours officiels nous illustrons comment les idées qui viennent du bas peuvent être ignorées. Nous pouvons décrire l’oeuvre des machines à broyer et à décourager l’initiative citoyenne et sociale.

Nous découvrons et mesurons chaque jour l’étendue de l’inéquité de notre système institutionnel et social: tandis que les charges de preuve, le poids des soupçons immobilise et écrase ceux qui subissent dénis et discriminations, ceux qui les commettent, en revanche jouissent encore et toujours de nombreuses facilités et complaisances, ainsi que du monopole sur toutes les ressources disponibles. Un tel système ne pourra conduire qu’à la catastrophe humaine et sociétale y compris pour ceux qui le défendent.

Ces derniers sont semblables aux gardiens d’un temple vide; ils s’accrochent à des haillons. Ils ignorent qu’en tant qu’acteurs sociaux la seule source de légitimité qu’ils pourraient avoir ne saurait venir que de ceux qu’ils répriment.

 

DIMANCHE:

Dimanche au Jardin

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Aujourd’hui  nous sommes arrivés au jardin vers 11h30. Nous avons commencé à préparer le repas et à allumer le barbecue. On a mangé tous ensembles des merguez, du poulet et de la salade. Nous avons eu beaucoup de monde cette après-midi aux jardins. Nous étions 25 personnes. Nous avons déterré toute sorte de pommes de terre, et nous avons enlevé les mauvaises herbes qui recouvraient nos plants de patates.

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Beaucoup de personnes ont participé au jardinage, et nous a beaucoup aider. Nous avons aussi désherbé les herbes autours des haricots verts, et nous en avons cueilli.

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Il y avait aussi des courgettes que nous avons cueillies. L’après-midi c’est bien passé, nous avons pris un goûter avec du thé, et de la pastèque. Nous avons terminé notre journée notre journée en arrosant les haricots verts qui avaient bien besoin d’eau.

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SAMEDI:

Atelier de Villa Saint-Martin

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Aujourd’hui sous le beau ciel bleu de Longjumeau on s’apprête à installer notre matériel éducatifs,  et nous déballons nos jeux, et donnons envie aux enfants de se défouler avec nous avec  les grands jeux collectifs comme le Rugby , Foot , Billard ,Puissance 4.

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Laura prépare son petit « coin enfance » et, sans trop attendre un groupe de  petits et des grands, s’assoient à côté d’elle pour faire des bracelets, les perles ou jouer avec la dînette.

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Nicolae avec les grands jeux est juste à côte pour laisser la possibilité à ceux qui aimeraient se défouler plus tard. Sandra propose le coloriage des Reines et des Rois, et des petites Princesse.

Tandis que l’autre Laura après avoir fait un tour du quartier en recherche d’enfants, la voilà avec une dizaine d’enfants qui savaient pas que nous étions là et qui aimeraient jouer avec nous.

Une belle ambiance autour des jeux, de l’amitié, de la bonne humeur et de la rigolade, de la convivialité entre les petites et grands.

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Finalement la journée s’achève et le gouter et prêts à être servi avant de ranger et pouvoir partir, tout en étant déçus de n’avoir pas pu rester plus longtemps.

Atelier de Ballainvillier

Aujourd’hui, à Ballainvilliers, c’est peinture et dessin. On installe un grande feuille sur les tables, et chacun met la main à la pâte pour composer une fresque collective. Sur d’autres tables un peu plus loin on fait sont auto-portrait et on dessine se qui nous passe par la tête.

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Forcément, on commence à se dessiner sur les bras, et l’atelier devient un atelier de tatouage ephémère.

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Le temps passe et on se rassemble pour prendre le gouter.

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VENDREDI:

Soirée Conviviale AU JARDIN :

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Des le début d’après midi, une équipe se retrouve au jardin,

pour travailler un peu et préparer le repas du soir. Au menu, couscous et briks!

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A 19h, les premiers convives arrivent, on discute, on prend des nouvelles, ont rigole, on installe la musique.  L’heure de manger arrivent et on se rassemble sur les nattes pour déguster couscous briques et les pastels, qui sont arrivés en début de soirée.

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La soirée bat son plein et le soleil se couche sur le Jardin, il est l’heure de rentrer !

Atelier de la Rocade:

Aujourd’hui, à la Rocade, c’est entre soleil et pluie qu’on s’installe sur le damier. D’un naturel optimiste (et il faut le dire, un peu flemmard), on mise sur le beau temps et on ne sort pas de tente. Grand bien nous en fasse, il ne tombera pas une goutte durant l’atelier. On installe le coin des adultes avec thé et café. On fait un Dazibao où l’on compose une fresque avec des mots et des dessins en liens avec l’association. Un peu plus loin, Lorelei fait un atelier de cartes de voeux avec les enfants.

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Douchko lui accueille la petite enfance.

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JEUDI

Atelier du Skate-Park

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Chaleur écrasante aujourd’hui au Skate-Park, on va vite se mettre à l’ombre, et on installe le matériel.  Piscine a balle (mais sans eau, les ateliers précèdent ayant eux raison de son imperméabilité). Mikados géants, atelier de confection de cartes, petite enfance et maquillage.

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Les enfants tardent à venir, et nous allons donc faire un tour du quartier pour aller les chercher. On a pas à aller bien loin, puisqu’ils sont nombreux a quelques centaines de être, dans le bloc de Bel-Air. En effet c’est l’heure de la sieste, et les parents préfère qu’il reste au pied de l’immeuble. Après avoir négocié avec les parents, on est tout un petit groupe à revenir vers l’atelier, ou des mamans nous ont rejoint. On passe un bon moment a jouer à l’ombre du grand gymnase avant de prendre le gouter et de se dire à bientôt !

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Atelier de Massy

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Nous sommes arrivés avec comme ateliers proposés du collage avec des aliments et des épices, le puissance 4, le billard hollandais, des cerceaux, des jeux de pédales pour travailler l’équilibre, des kapplas, des jeux de constructions et la petite enfance.

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Nous avions mis également à la disposition des parents des tables et des chaises avec du thé, du café et du chocolat. Les enfants étaient contents de jouer avec  de la colle et des aliments pour exprimer leur créativité autant qu’écrire leur prénom. A la petite enfance ambiance plutôt calme, quelques enfants ont joués avec les Kaplas,

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et sont venus aussi pour faire des démonstrations de gym fort sympathiques. D’autres enfants ont demandé à jouer au billard hollandais et se sont défiés au puissance 4.

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Une fois leurs créations terminées, les enfants ont voulu s’essayer aux jeux de pédaliers, avec, du coup, chutes garanties (mais sans trop de blessés  heureusement).

L’heure de l’Assemblée des Présents est arrivée: on se rassemble tous après avoir rangés ensemble les divers ateliers. Les enfants ont partagés leurs idées et leurs ressentis par rapport aux ateliers qu’ils ont fait dans l’après-midi puis ont partagés avec nous un gouter constitué de pains au lait et sirop.

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Jardin du Jeudi

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Aujourd’hui nous sommes de nouveaux prêts à travailler dur pour finir avant de pouvoir faire la Fête le lendemain au soir.

Puis comme c’est déjà une habitude, on commence à s’éparpiller dans les 4 coins du jardin pour finir de désherber, débroussailler, nettoyer le terrain et enfin ramasser l’herbe, tous ensemble avec Jessica, Franck, Timothée, Laura, Andrei et Nicolae.

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Nous étions comme des petites abeilles qui cherchaient du pollen dans les fleurs, sauf que nous on cherchait à enlever les déchets et les mauvaises herbes du jardin.

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Nous continuons, cette fois-ci en faisant le grand arrosage des plants de tomates et d’autres plants dans le jardin.

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A tour de rôle on a pu débroussailler et ranger le matériel, qui se retrouvait sous la serre, et le mettre ailleurs.

L’heure du goûter arrive enfin et nous allons tous prendre un verre de sirop bien sucrée… hmmm !

A bientôt.

MERCREDI

Atelier de Bondoufle

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Aujourd’hui nous arrivons sur le camp, accompagnés par l’association « Chemins d’enfance », qui vient proposer une activité. Beaucoup de familles sont sur le départ vers la Roumanie,  la plupart y passant leurs vacances d’été.  Cela n’altère en rien la chaleur de leur accueil, et les enfants sont toujours nombreux au rendez-vous.

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On commence l’atelier par un nouveau jeu d’équipe. Il s’agit  de former 2 équipes de part et d’autre d’une ligne, l’une s’appelle les « chiens » et l’autre les « chats ».  Quelqu’un raconte une histoire, de chien et de chats évidement, et a chaque fois qu’il prononce le mot « chien » toute l’équipe des chiens court après l’équipe des chats, et inversement quand le conteur prononce le mot « chat ». Quand un adversaire est attrapé, il devient de l’équipe adverse.  Le jeu fonctionne bien et c’est une grande partie de rigolade pour tout le monde.

On s’installe ensuite tous autour des tables pour une petite session de coloriage. Au fur et à mesure que les enfants finissent leurs dessins, on commence à leur expliquer  l’activité ramené par Coralie et Emeline de « Chemin d’Enfance ». Sur des feuilles avec des miroirs stylisés imprimé dessus, les enfants dessinent leur portrait, écrivent leur noms, et se présentent ensuite en français devant tout le monde. Outre l’intérêt technique d’apprendre à se présenter de manières ludiques,  il est intéressant de voir les enfants d’abord interloqués quand on leur demande se dessiner eux même, puis hésitant voire honteux lorsqu’ils se dessinent, puis finalement fiers de se présenter et de présenter leur œuvre a tout le monde.

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On finit l’atelier par un moment de danse où, accompagné par Douchko, on reprend les « classiques » d’Aven Savore , puis on se rassemble autour du goûter.

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Avec Tom: « Eduquer au Soin ET à l’Emancipation »

Le coeur de l’Education est soin

Ceux qui ont travaillé auprès de polyhandicapés, de personnes dépendantes, de corps cassés ou souffrants  ou de très jeune enfants , le savent. Il n’est pas d’éducation qui ne passe par le corps; il n’est pas de soin qui ne passe par la main. L’éducation c’est avant tout cela: une main qui panse, une voix qui enveloppe, un regard qui soutient.

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Le coeur de l’éducation est soin. De ce soin, découle toute autorité, tout cadre, et tout contenu. Et c’est un grand malheur qu’on puisse devenir éducateur, travailleur social, psychologue, ou enseignant sans avoir construit un tel savoir professionnel.

C’est une illusion de croire que l’on pourrait accéder à une dimension symbolique, culturelle ou sociale du soin, qui ne passerait pas auparavant par l’expérience réelle , concrète et sans concession du soin des corps.

Ce que l’approche de l’œuvre de Korczak nous apporte, se distingue en cela des courants plus traditionnels de l’Éducation Populaire, voire du « Community Organizing »: chez nous, le soin est assumé. Chez nous, nous ne renverrons personne sous prétexte qu’elle aurait besoin de soins, qu’elle rechercherait de la dépendance , ou qu’elle aurait trop de demandes.

Notre approche, en Pédagogie sociale, se distingue également des pratiques liées aux politiques dites de développement social,  ou de valorisation de la citoyenneté, justement en assumant cette dimension sanitaire essentielle et en en faisant une base théorique et pratique.

Le vrai sens de l’émancipation

Ne nous y trompons pas: les objectifs éducatifs et institutionnels , liés à la notion « d’empowerment », ou de développement du pouvoir d’agir, ne sont que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus important: le renvoi dans les pratiques éducatives et sociales les plus banales , des gens à la gestion d’eux mêmes; derrière quelques concepts pseudo-radicaux, nous retrouvons souvent une morale du mérite, la plus basique et la plus éculée qui soit. On pourrait souvent retraduire ces objectifs généreux par l’affirmation : « Les gens n’ont qu’à se bouger ».

Ce que l’approche de l’oeuvre de Freire, apporte c’est justement une vision bien plus complexe de la puissance d’agir. Il ne peut y avoir de pouvoir d’agir, sans pouvoir de rompre. Et il ne saurait y avoir de pouvoir de rompre sans acquisition d’une conscience de soi, de son histoire personnelle et collective, comme de sa condition.

Chez nous, dans nos pratiques, la quête de l’émancipation ne consiste jamais à dire aux gens qu’ils ont des compétences ou des pouvoirs. Elle ne consiste jamais à « les responsabiliser » et encore moins à les informer de ce qu’ils peuvent faire, individuellement.  Chez nous, les pratiques d’émancipation sont collectives et communes. C’est ensemble que nous pouvons.

La communauté , milieu naturel de cette pédagogie

La Pédagogie Freinet apprend à être soi même; elle invite à l’expression personnelle et collective, par la pratique de tous les langages et une culture de la créativité, comme du travail.

En Pédagogie Freinet, chacun apprend à être soi, parmi les autres et découvrir en cela qu’il est « autre ».

Mais ce qui rend cela possible, ce n’est pas l’affirmation de l’individualisme , pas la culture du développement des compétences personnelles , pas une vague philosophie de l’épanouissement ou de la réalisation de soi.

Ce qui rend l’apprentissage de sa propre différence et de sa propre altérité possible; ce qui peut amener tout un chacun à la culture de sa propre différence , c’est la préexistence d’un « nous ».

En Pédagogie sociale, chacun peut être « Autre » car il est avant tout « Nôtre ». Une communauté est fondée et préexiste. Elle est garantie par l’organisation collective et elle prend en compte toutes les dimensions de la vie: sociale, affective , politique, cognitive et stratégique.

Nous n’avons pas, dans ce domaine, à nous battre contre des ersatz ou des faux semblants: la dimension communautaire est l’absente absolue de nos politiques éducatives et sociales avec les dégâts que l’on sait ( le communautarisme).

A la suite de Tom…

Ce que nous recherchons à travers l’apport de Tom (Stanislas Tomkiewicz) c’est l’exemple d’une action sociale et éducative qui assume des dimensions de soin, de dissidence , d’engagement relationnel, comme politique. Ce que nous recherchons à travers cet apport c’est une orientation à contre courant des institutions et politiques sociales et éducatives. Ce que nous recherchons c’est une autre voie, un horizon possible à la fois dans le domaine de la culture, du social et de l’éducation.

Ce que nous trouvons de comparable, de parallèle dans l’action de Tom et les nôtres, c’est une conscience aigüe des violences institutionnelles, des carences et des violences sociales, subies par les enfants et les jeunes, comme la volonté d’agir sans se laisser impressionner ou effrayer.

Note de contextualisation:  En lien avec le Chantier de pédagogie sociale, l’association Korczak France, les MJC de Chilly et de Savigny, nous avons décidé d’ouvrir un festival « Tomckiewicz » en novembre 2016 (18, 19 et 20 novembre, à Savigny-sur-Orge- 91) qui développera justement, en théorie et pratiques, les perspectives et l’urgence d’une pédagogie du soin et de l’émancipation. Renseignements par mail à intermedes@orange.fr 

Dimanche:

Dimanche au Jardin.

 

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Aujourd’hui nous sommes allé au jardin sous un beau soleil.Nous sommes allé chercher les personnes et après au jardin.

Une fois arrivés nous commençons par allumer le feu et préparer la table pour manger .On mange bien (une bon salade et des merguez,fromage et de chips et boisson). Après nous commençons à couper les mauvaises herbes.

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De l’autre côté Philippe et Marion ont sorti de belles patates qu’ils ont partagées avec tout le monde.On a ramassé aussi des haricots verts, du persil et des tomate. Le temps passe très vite avant de partir on a arrosé les fleure et les légumes.

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On a commencé a rangé tout, très content daujourd’hui chaque personne entre chez lui avec plein légume.

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Samedi:

Atelier de la villa Saint Martin.

Nous sommes arrivés à la VSM vers 14h30, il y avait déjà quelques enfants et des habitués qui nous attendaient. Nous avons alors commencé à installer le matériel.

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Nous avons occupé l’espace avec plusieurs ateliers. Iasmina a mis en place un jeu collectif avec de l’eau. Le but était de former deux équipes, chaque équipe devant toucher une personne en face avec des éponges mouillées. L’équipe ayant le plus de personnes touché perd. Cela fait beaucoup de bien avec cette chaleur. Nicolae, Andrei et Catalin ont joué au football avec quelques enfants.

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Pendant ce temps-là, les enfants pouvaient aussi faire de la peinture, des jeux de société géants (puissance 4, billard) ou encore du coloriage.

Nous avons eu l’idée de peindre sur le visage des enfants. Ils étaient tous motivés par cette idée. Un petit garçon a même demandé qu’on lui dessine un spider-man sur le visage.

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Il est déjà tard, nous nous rassemblons pour faire un petit conseil de quartier. Chacun exprime ce qu’il a aimé aujourd’hui ou non. Puis vient le goûter avec du bon sirop et des gâteau aux pépites de chocolat. C’était un très bon

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Vendredi:

Jardin du Vendredi.

Belle journée à l’horizon, et en effet une belle journée pour une après-midi de travail dans le jardin. Cette fois-ci c’est le tour de deux adultes de se rejoindre à notre groupe :

SAM_2158 Djamal d’Afghanistan qui, avant, faisait de Pizzas  et qui serait intéressé pour en faire avec nous et d’apprendre a ceux qui veulent, et Mamadou-Sako du Soudan qui, pendant des années, a travaillé comme agriculteur dans son pays.

Aujourd’hui ils viennent pour découvrir le jardin. Ils ont pu exercer leurs Français car ils ne parlent qu’Anglais.

Après avoir admiré le potager c’est le moment de ramasser les premières courgettes de la saison et des radis en quantité.

Tandis que nous cueillons, les autres, Catalin, Franck et Jessica ont arrosé les plants et nous les avons rejoint ensuite.

La journée s’achève finalement et et nous profitons d’un bon goûter avant de partir.

 

Atelier de la Rocade

Cette après-midi, nous avons prévu principalement des jeux d’eau pour rafraîchir les enfants.

Nous avons aussi installé un coin petite enfance avec la dinette puis un atelier dessin avec des chaises pour que les mamans puissent partager un peu de temps avec nous.

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C’est parti pour une bataille d’eau géante avec des pistolets à eau et des bouteilles d’eau. On étaient trempés jusqu’aux os !! Pendant ce temps la, laura jouait avec les enfants autour de la piscine à balle. Ils se sont amusés à jouer aux cuisiniers avec les aliments en plastique.

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Ensuite, une fois la bataille d’eau terminée, nous avons fait des jeux collectifs comme 1,2,3 soleil.

Il est déjà 17h, il est l’heure du goûter. Au menu : madeleine, biscuit avec du chocolat, chamalow et verres de sirop. Il est l’heure de partir, en attendant le camion, nous passons un petit moment avec les mamans du quartier pour discuter de tout et de rien.

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A bientôt.

Atelier de Champlan.

Aujourd’hui nous sommes allés sur le camp de Champlan. Une fois arrivés, nous sommes allé chercher les enfants pour se réunir et jouer en ensemble.

On commence avec un grand jeux collectif, le crocodile( apprendre les couleurs et à parlé, bien sur avec le mot magique). Ils étaient vraiment participatif et ont beaucoup aimés.

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Après nous avons installé les tapis pour s’assoir et on commencer avec par l’écriture(des dessins avec des mots et traduire aussi en roumain) bien sûr avec les enfants un papa à partagé ce moment avec son fils.

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Puis on passe pour faire faire une déco sur une grande fiche et tout le monde est invité a dessiner et collé des choses.

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Nous faisons ensuite notre « assemblée des présents »: chacun s’approche avec un bâton de parole magique chaque enfant peuvent parler et dire ses idées (danse et basket).

On prendre notre délicieux goûter sous les arbres au frais et on range ensemble et la journée c’est fini.

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Jeudi:

Atelier du Skate Park.

Arrivés au skate park vers 15h, nous commençons à installer les divers ateliers.

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Laura et Isaline sont allées, avec quelques enfants, accrocher des affiches dans le quartier afin de tenir au courant les habitants de l’heure de notre présence et de nos activités de chaque semaine. Elles en ont profité pour avertir les enfants que nous étions la aujourd’hui.

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Au programme : peinture sur un drap, jeux de société et petite enfance avec de la dinette pour les plus petits. Les enfants ont adoré décorer le drap à l’aide de leurs mains afin d’y afficher leur patte. Nous l’avons ensuite accroché dans le local aux yeux de tout le monde.

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Ils ont pu ensuite faire du puzzle qui constituait ensuite un jeu de société géant. Tout les enfants ont bien participé aux ateliers.
Il est déjà 16h passé, c’est l’heure du goûter. Nous nous sommes rassemblés autour d’un verre de sirop, de madeleines et de brioches au chocolat.

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C’est l’heure de ranger le matériel, les enfants nous accompagnent pour tout ranger dans le camion.

C’est tout pour aujourd’hui. A bientôt.

Atelier de Massy:

Nous commencons par faire un tour du quartier, puis nous installons un coin pour les mamans avec des boissons.

Ensuite nous installons la petites enfance , avec des jeux de constructions, de la dinette, des petites voitures.

Lorelei prepare une salade de fruit avec les enfants.Sophie et Andréi fabriquent des bateaux et des avions en papier. Iasmina organise une grande bataille d’eau.

Mercredi:

Atelier du Jardin.

Aujourd’hui nous débarquons de nouveaux avec le groupe d’enfants  et cette fois-ci avec deux nouveaux garçons qui sont très impatients de découvrir le jardin potager.

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Etant originaires de Mali, ils savent comment travailler dans un jardin et peuvent aussi reconnaître certaines plantes dans le jardin, c’est Oumar et Mamadou qui rejoins aujourd’hui notre groupe.

Les présentations étaient faites et nous allons maintenant après le tour rapide du jardin se mettre au travail.

Du coup Nicolae avec Oumar, Andrei(petit), Nutu et Roni se sont occupé de mettre des tuteurs aux tomates et de les arroser bien comme il faut, car ça commence à avoir des belle tomates sur le branches.

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Andrei avec Sebi et Mamadou ont arrosé sous la serre et dans les hauts des palettes et enfin les haricots et les poivrons et puis nous ont rejoint avec d’autres tuteurs pour finir d’en mettre partout.

La journée prend fin et nous allons maintenant tous profité d’un bon verre de sirop frais.

Atelier de Bondoufle

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Aujourd’hui nous sommes allés, tous très contents, pour faire des activités avec les enfants au bidonville rrom de Bondoufle.

Une fois arrivés, nous commençons avec deux jeux collectif (le crocodile on même temps on n’a prise en sommable les couleurs évêché les enfants et le poisson et pêcheurs et aussi à conte avec les enfants).

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Après on a mis plusieurs ateliers: peinture avec Laura, Madalin et Dusko et les enfants, qui ont fait le drapeau de la Roumanie et de la France. De l’autre côté Iasmina et Loreleï ont fabriqué des papillons.

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Laura et Csila avec Caroline ont fait des Kaplas à l’atelier petite enfance et des jeux société. Comme tous les jours, le temps passe très vite, nous passons au goûter. Le goûter, se passe très bien et nous rangeons tous ensemble.

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Et voila pour aujourd’hui à la semaine prochaine :):):):).

 

Illusions et désillusions de la participation des publics

L’objectif de la participation des usagers, des individus et des publics est durablement inscrit dans la culture institutionnelle et professionnelle des acteurs sociaux aujourd’hui. Pour autant, au fur et à mesure que cette institutionnalisation s’est « installée », nous avons remarqué une forme de désamour et une forme de désillusion par rapport à cet objectif vertueux.

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Qui aujourd’hui semble croire encore que la participation des usagers pourra transformer réellement les réalités sociales vécues par les personnes et les groupes? Et pour autant, comment pourrait on soutenir le contraire?

Comprendre une désillusion suppose de s’intéresser à la génèse des choses et à ce qui dès le départ, pouvait clocher. En matière de « participation des publics »,  ce thème véhiculait dès le départ trois défauts originels, que l’on peut décliner ainsi:

  1. Qui demande la participation?  En général ce sont curieusement les institutions et les commanditaires , voire les politiciens eux mêmes qui demandent une participation dont ils attendent un regain de légitimité et une plus value démocratique pour leurs propres actions. Cela pose évidemment problème et entache véritablement tout ce qui pourrait en découler. Quand la participation est « prescrite », peut-on en attendre autre chose que ce qui était déjà prévu?
  2. Dans le terme, « participation », il y a « partiel ». Le terme même de participation suppose l’inachèvement de ce que l’on se propose de mettre en oeuvre. On ne participe jamais à la totalité d’une chose; la participation concerne souvent des petites parties d’action, des volets préalables, des étapes antérieures; en bref, … des restes.
  3. Qui pilote la participation? Enfin, le terme de participation suppose un guidage extérieur qu’on ne voit pas, qui n’est pas forcément dit ou clair. En bref, il y a toujours un pilote caché derrière tout processus dit de participation, un magicien d’Oz, un démiurge, en bref quelqu’un qui tire les ficelles. N’et ce pas contradictoire avec l’idéal démocratique que ce concept véhicule?

En Pédagogie sociale, on pourrait facilement se faire accuser de n’être guère « participatifs » . En effet, comme chacun  sait nos actions sont stables, régulières , organisées, assurées en quelque sorte que le gen y participent ou non. Nos ateliers de rue ne nécessitent aucune participation particulière; ils sont au contraire la base sur laquelle toute participation devient possible.

En réalité, la Pédagogie Sociale envisage tout autrement la question de la participation; celle ci ne peut en rester à l’état décrit plus haut. Ce qu’il s’agit de mettre en oeuvre, ce n’est pas de la participation, mais de l’implication .

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Et cette implication, qui n’est jamais assurée, devient possible par certaines caractéristiques de nos modes de travail et d’intervention.

Il s’agit , en particulier des principes suivants:

1/ La « clarté cognitive ». Toute participation qui serait véritable, qui permettrait une réelle implication, présuppose qu’on ait instauré une véritable clarté concernant non seulement l’action menée, mais aussi ses objectifs, ses raisons et ses moyens. On ne peut participer réellement qu’à quelque chose dont on comprend à la fois les buts et les processus ; cela suppose également que l’activité à laquelle on participe soit de même nature que le but poursuivi. C’est ce que l’on appelle « lsomorphisme » en pédagogie Freinet, c’est à dire la conformité des moyens vis à vis de fins poursuivies. C’est quelque chose de très simple, qui revient à reconnaître qu’on ne peut apprendre à être autonome qu’en étant déjà libre ici et maintenant; il s’agit, en toute chose, de préférer une action directe, sans préalables, sans projets, sans plan, sans programme, sans pré-requis ( c’est ce que nous décrivons également comme un principe « d’inconditionnalité »).

2/ La pratique , le travail sont antérieurs à toute participation. On ne peut participer qu’à une pratique ; ce qui suppose que la participation  portera toujours  sur un travail effectif et concret ; il s’agit soit d’enrichir (produire) , soit de transformer (créer) son environnement. Or, que remarquons nous dans le domaine des pratiques sociales en usage, Les pratiques de  participation  sont  le plus souvent limitées à des exercices verbaux , des réunions déliées de toute réalisation, de srecueils d’avis ou de réflexions sur des abstractions.

3/ Le groupe, la communauté sont également antérieurs à toute forme de participation. Enfin la participation nécessite l’appartenance à une communauté, et d’abord il s’agit de le créer ; pour cela il faudra développer une identité collective (par le travail, la conscientisation, l’expression et la durée).Ce groupe en lui même nécessite de la stabilité (qui repose sur une asymétrie initiale des implications) et une discipline . La discipline doit pouvoir être construite et appréciée comme ce qui permet au groupe de se réaliser lui même.

L’erreur est que nous avons  souvent l’image d’une forme de  participation qui supposerait que tout travail collectif serait déjà réalisé avant même de le commencer. C’est une illusion positive. On conçoit le système pour des individus autonomes et fictifs, déliés entre eux et déjà déterminés , autonomes et convaincus.

Or le véritable travail social nécessite de partir de la réalité qui est en général aux antipodes pour justement , la transformer.

 

DIMANCHE

17-06-2016

Aujourd’hui nous sommes de retour au jardin de Saulx-les-Chartreux , avec les Robinsons et Dusko. Nous sommes rejoins par la famille de Corinne et Mario, Eddy et Najamie.

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Un poulie viens d’être mis en place par Mario qui vas nous aider de monter l’eau plus facilement. Dusko et Philippe sont rentré sous la serre pour ranger les outils et nettoyer.

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Le feu tourne, le barbecue est en train de faire cuire les cuisses de poulet pour le repas d’aujourd’hui et la bonne humeur et la rigolade sont au rendez-vous.

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L’heure passe et nous dépasse et nous allons maintenant en finir avec l’arrosage des plants sur le terrain et sous la serre.

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A nous de gouter le bon sirop frais de cette après-midi.

SAMEDI

FESTIVAL JEUNESSE GOMETZ LE CHATEL

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C’est sur le thème: « Osons faire humanité ensemble » que le festival de la Jeunesse s’est déployé dans la petite commune de Gometz le Chatel, autour de sa MJC

Les Robinsons et Aven Savore étaient de la partie qu’on se le dise.

Même sans les Kesaj Tchave, notre groupe « Aven Savore » s’est produit et a dansé devant le public enchanté.

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Ainsi notre troupe poursuit son chemin vers une pédagogie vivante , populaire et de danse !

VILLA SAIN MARTIN

Nous sommes partis avec des activités d’eau, de théâtre, des jeux pour la petite enfance, et un ateliers création peinture. Il y avait Iasmina, Laura, Naima, Lorelei. Laura à préparer un petit parcours sportif avant que nous remplissions la piscine d’eau.

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Ensuite nous avons préparé la scène de théâtre avec le rideau, les enfants se sont déguisés, nous nous sommes assis et chacun, à  son tour, a pu réaliser un mime, avec trois thèmes: animaux, métier, et des improvisation des enfants. Puis nous avons fait des équipes et compter les points. Même Eddy à participé avec plaisir.

 

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Ensuite Iasmina a commencé les jeux d’eau, et les enfants se sont éclatés et cela c’est terminé par une grande bataille d’eau et des rires, les enfants étaient tout trempés.

Loreleï, à réaliser un atelier de fabrication de papillons en carton, et les enfants les ont peint.IMG_1289

Puis nous avons réalisé le conseil de quartier, les enfants ont beaucoup aimé toutes les activités, ils sont demandeurs pour recommencer la semaine prochaine.20160716_154158

Certain enfants ont demandé, des pistolets à eau et un foot de bataille d’eau et la peinture avec les mains. Le moment de gouter est arrivé, et nous avons pris le gouter au calme ensemble.

VENDREDI: Cuisine avec les Mamans:

Ce matin Laura et Nicolae sont prêts pour préparé la Soupe au Poulet et un peu de viande au four.

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Nous sommes de nouveaux avec les mamans Sadio, Oumo, Gladys qui commence à éplucher les patates et les oignons et puis un gâteaux qui est prêts pour faire la Fête de Divine et Destiny.

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Beaucoup de monde ont pu profiter de notre cuisine, de la convivialité creé autour de cette journée de Vendredi.

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Notre quête pour le repas à bien marche, les familles ont pu manger ensemble avec d’autres de la nourriture chaude, partager de la joie et de la convivialité. Ceux qui n’ont pas pu participer a notre quête trouve toujours de façons merveilleuse pour nous remercier d’avantage.

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Une fois le repas fini  les familles sont reparti, mais pas avant de ranger et de nettoyer avec nous.

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A la prochaine!

LA ROCADE

Les personnes présentes:Nicolae,Andrei,Dusko,Sandra,Loreleï,Pierre et Iasmina.Nous sommes arrivés à là rocade pour mettre en place les activités:atelier petite enfance,atelier peinture,atelier bijoux, puis 4,billard et relancer le grand journal mural du quartier: notre Dazibao.

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Pierre, Eddy,Jessica,Franck et Nicolae ont répété pour le spectacle du lendemain au Festival de la Jeunesse de Gometz le Chatel. AVEN SAVORE en représentation !. De notre côté, we tenait  un grand match de foot un avec un grand groupe de garçons.

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Iasmina avec Rachida et un groupe de filles ont construit une maison et un lit pour le bébé les autres enfants elle jeux à dînette.SAM_2105SAM_2112

Sandra,Lorelei et Najami plus les autres elle fait des bijoux.Les temps passe très vite on passe au conseil de cartier et au délicieux goûter pour aujourd’hui voilà.A très bientôt :):):)

SORTIE  A PARIS
Participants enfants : Carolina, Destiny, Sidi, Franck.

Participants adultes :Alissonne et Laura

Nous nous sommes tous rejoins au local à 10H30, Kenzy est allé chercher Destiny et Franck à l’hôtel, Sadio est venue avec Sidi et Carolina avec Iasmina. Une fois tous réunis, nous avons pris le bus 297 afin de se rendre à la gare de CHilly Mazarin, pour prendre le RER C. Le trajet était long mais les enfants étaient plein d’énergie. 20160715_16261320160715_143441

Arrivés sur place , nous avons marché vers la Tour Eiffel afin de prendre le déjeuner qui avait été préparer en amont par Laura et Alison. Nous avons donc mangé sur la pelouse au pied de la Tour Effeil et une fois le repas terminer les enfants avaient repérer un tuyau d’arrosage te se sont amuser à s’arroser en se mettant en dessous.

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Ensuite, nous nous sommes baladés et avons pris des glaces aux enfants, deux à la fraise et deux à la menthe, sous la tour Eiffel. Pendant ce temps Destiny s’amusait à chasser les pigeons. Nous avions repérer un carrousel et nous avons décider, suite à la demande des enfants, de leurs payer un tour de manège. Au début, Destiny, Sidi et Carolina ont eu peur, pas Franck mais une fois le manège mis en marche les enfants ont oublier leurs appréhensions. Carolina était sur un lion, Franck sur un cheval, Sidi et Destiny également.

Une fois le tour terminé, les enfants en ont demander un autre mais cela n’était pas possible car c’était trop cher. 20160715_14181420160715_140105

Enfin, nous nous sommes installés sur la pelouse pour que les enfants s’amusent et jouent à chat et à cache-cache.

Au moment de partir nous nous sommes balladés le long de la Seine, les enfants ont vu les bateaux mouches circuler. Le retour fut calme car les enfants, après s’être défouler et amuser toute l’après midi, était fatigué et se sont endormis. Laura a du porter Destiny et Alison Sidi afin de rentrer au local.

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Cette belle journée permis aux 4 enfants de partager de beaux moments de rire, de joie, d’amusement et de plaisir. Ils étaient tous satisfait, adultes comme enfants, de cette journée à la Tour Eiffel. 🙂

MERCREDI

ATELIER BONDOUFLE

Les personnes présentes: Laura1,Sandra,Jenica,Madalin,Laura,Dusko,Loreleï et Iasmina.Nous sommes allé sur le camp bondoufle. Une fois arrivé nous avons installé les activités:la petite enfance,atelier musique avec les instruments,atelier Kampala et atelier créatif.

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Nous commence avec un grand jeux collectif tous ensemble (« Savore »), les jeux collectif (tic,tak, boom avec un pouliche en milieu. Tous ils son aimé même il avé de papa qui il son participer.Une fois fini nous mettent en place le atelier créatif.

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Chacun a été invité à réaliser un dessin sur une grande affiche.

Den côté un grand atelier musique il avé ils son chante et aussi dansé.IMG_1245IMG_1276

Tout très bien marché le temps il passe très vite nous passons au goûter  et voila pour aujourd’hui.

MATIN MIDI SOIR

MATIN

Il est mort et je perçois la transformation de mon existence. Aucune tuile de peau n’a bougé d’un pouce. Aucun cil n’a levé le p’tit doigt.
La transformation est profonde et invisible. Maintenant le monde est un peu plus à moi, ou alors suis-je un peu plus au monde ?

 

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Qui plus est, il n’est plus.

 

 

 

Je ne vois pas comment se dire: j’ vais penser la société et rompre avec les philosophies existentialistes.
Mon regard n’est jamais de glace, mon sang à 37 degrés. Une existence ça n’est pas juste une vie.

C’est parce qu’elle est courte que j’ai envie de la partager. C’est parce qu’elle est aujourd’hui que j’ai envie de la vivre.

Rien de moins que l’éblouissement.

Comment a-t-on réussi à se laisser convaincre que puisqu’elle était courte il fallait la garder pour soi ? Qu’il fallait la ramasser, la contenir et lui fabriquer un œuf ?

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«C’est dans les œufs qu’on aimerait le mieux découvrir des articulations.» Henri Michaux

Le petit mathématicien que nous sommes, mise sur une densité plutôt que sur une étendue. Nous sommes lourds.

Les blancs ne montent en neige que battus. Il y a dans l’agitation quelque chose de merveilleux. Mettons-nous en vie, en mouvement, en neige.

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La vie passe et nous passons notre vie à nous en inquiéter. Une immense partie de notre force est consacrée à une préservation impossible. Alors qu’il ne reste, à la fin, que le changement.

-La Révolution.
-Oui, mais… ça change rien.

Rien ne change rien tout de suite, même la mort ne change pas tout.

J’ai rarement éprouvé une telle solitude.
La solitude d’un malheur qui n’est plus à partager.
Tout le monde a un père, tout le monde le perdra.
Personne n’a le même père.

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La solitude semble statique mais comme l’effet du vertige Hitchcockien, la caméra recule en même temps qu’elle zoome. La solitude n’est pas immobile, c’est plutôt deux mouvements qui s’annulent. Je ne sais pas à quel point nous faisons partie de notre monde, mais la frontière doit être bien fine pour qu’il soit si troublant de sentir le paysage et notre cœur prendre distance.

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De l’homme de l’ouvrage à l’homme du commun

-Je sais pas comment tu fais… j’pourrais pas moi être comme ça tout le temps avec tout le monde.

Je ne suis pas vierge, je ne suis pas violée par la présence des autres. Je ne suis pas privée, mon intimité n’est pas une arrière-salle. Mon intimité affleure à chaque instant de la vie. Elle ne cherche pas à se rendre visible. Elle ne cherche pas à se dévoiler. Elle est déjà nue, et éternellement chez elle.

Nous avons plus de poids à plusieurs, et pourtant le sentiment de peser moins lourd.

Vivre, s’organiser ensemble, faire corps, faire tache, faire feu de tout bois, affronter, caresser, calmer, clamer, riposter, planter, penser, repenser, repasser, replacer, repenser, penser.

Le commun est aussi indistinct que ce que je suis. Être n’est pas un objet mais une action.

Ça n’est pas la pomme que tu me tends que nous partageons.
Ça n’est pas la pomme que nous partageons.
C’est quelque chose dans son pépin que je n’ai pas encore bien compris.

Plus tard la suite… car la vie continue

 

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Comprendre le pépin compris dans la pomme ou embrasser l’univers par la pensée.

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Le monde doit-il être solide ?

 

 

 

Le monde m’avait toujours semblé se tenir. Jusqu’au jour où il a disparu. Le monde brille par son absence. Le soleil brille sur un monde absent. Je n’ai pas perdu un souvenir par le trou d’une poche. J’ai trouvé quelque chose.

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Il est dans l’ordre des choses d’apparaître et de disparaître.

C’est par nos actions que nous donnons corps au monde et le nôtre n’est emprunté qu’à cet effet.

Est-ce plus facile de mourir en Chine que sous nos pieds ?

Il est bon de nous sentir tous debout, même si toi tu t’es couché. Un soulèvement par vie, une vie de soulèvements rien de moins.

Nos aspirations encore informulées nous inspirent. Pourtant leur formulation n’est pas un but à atteindre. Juste un repère dans la nuit. Le soulèvement veille.

Peut-on rapporter la révolution à une vie, quand sa nature même est d’en déborder ?

L’image du ras le bol ne m’a jamais convaincue. Il ne s’agit pas d’une quantité, d’un contenant rempli, d’un espace saturé.

Ça n’est pas la goutte qui fait déborder, c’est la moindre goutte empoisonnée qui est crachée. C’est une purge par le crachat, une aspiration à la vérité.

Il reste le soleil. Et le monde existe là où ses rayons touchent ma peau.

 

 

 

 

 

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Il reste le soleil, les étoiles nous ont été volées. Les stars ne nous font pas rêver. Les stars ne brillent pas, tout au plus une lampe de poche dans le trou du cul du monde.

Quand vous voyez quelqu’un de connu. Crachez lui au visage.

Le star system n’est pas une cosmogonie, c’est une forme de pornographie existentielle. N’est pas mauvais celui qui consomme de la pornographie. La vérité prend son temps. La vérité s’enterre comme une palourde. Il faut être fin pêcheur pour attraper le vrai sans son exhibition.

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Le vrai n’est pas caché sous le voile, comme il ne l’est pas sous la nudité.

Longtemps on a cherché à mettre à nu les femmes, elles ont raccourci leur jupe et cherché la vérité entre leurs jambes. Longtemps on a cherché à mettre à nu les œuvres, et rogner les os de leur concept, longtemps on a cherché la jouissance de la composition musicale dans la variation d’une seule note.

Ce longtemps n’est plus. Il prend enfin fin.

 

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Il est mort et je profite de ce départ pour quitter beaucoup d’autres choses.

 

 

 

SOIR

 

 

Le soir… Plus tard… car la vie continue

Maintenant la suite.

L’histoire du soir se raconte
pour éclairer la nuit à venir
ou
La fiction au service du vrai.

 

Il est mort et ce qui reste en est transformé. L’histoire a changé.
À l’instant même, son histoire s’est montrée autrement. Les mots ne voulaient plus dire la même chose qu’au moment prononcés.

La vie n’est pas indifférente aux histoires qu’on lui raconte.

Alors qu’on a voulu tout faire entrer en nous : le bien, le mal, le ciel, le destin, l’univers tout ça … alors que nous sommes devenus tout et son contraire, il nous faut fuir les enveloppes, pour mieux les habiter, car de fait nous ne sommes pas qu’à l’intérieur. L’époque a perdu sa nature et s’est réfugiée au-dedans des formes.clementineG

 

Nous ne sommes pas une quantité.
Nous ne sommes pas un nombre d’atomes déterminés.

Parti en m’en prenant quelques-uns ?

Nous ne sommes pas rien, nous ensemble, dedans et dehors, dans la vie et la mort.

 

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Ah, il est si doux à l’âme d’être révolutionnaire. De porter en soi le sentiment de faire partie du changement.

 

 

 

 

Au cinéma, les personnages de méchants deviennent «humains». On les perce à jour, ils sont fragiles, profonds, sensibles. Des hommes malgré tout. Le mal n’habite pas leur cœur mais leur parcours.

Alors que cela remet en question les limites de nos «Je» et que l’on pourrait s’en croire libérés, voilà qu’on retourne le dehors contre nous !

Tu as mal si je te tape, mais je te tape parce que la vie m’a fait mal. C’est donc la vie qui te tape.

Nous ne serions donc pas le dehors, mais seulement sa victime?

On nous désactive, on nous angoisse.

Tout devient personnel. Le monopole de la subjectivité nous empêche de voir où l’on pourrait porter les coups. Quand tout est relatif, plus rien ne se pose. Tout est filtre. On ne peut plus affirmer car on ne peut plus remonter le cours du mauvais coton que l’on file. On tourne en rond autour de nous-mêmes. Rien n’est tout, donc rien n’est rien.

Là est un bout de l’histoire de notre génération.

Mort, tu es pour moi profondément bon. Le bien, au cœur des choses et aux pointes de leur rayonnement, est une forme de vie.
La vie ne nous fera jamais de mal, c’est la police qui tape.

Les histoires sont comme des chevaliers au service de causes qui s’affrontent, et j’ai une envie sexuelle de moyen âge.

Il y a les histoires qui font du bien et les histoires qui font du mal.

La célébrité, c’est comme une mort avant l’heure. La vie est déjà transformée en histoire. On fait mourir à l’avance des gens que l’on ne connait pas mais avec qui on s’invente les liens les plus intimes. Mort aux pulsions de «Célébrité» ! Nous ne serons célébrés qu’une fois mort.

L’existence ne peut pas s’incarner dans une personne, comme le politique ne peut pas exister en un Monsieur.

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Même s’il porte la cravate.

 

 

 

 

 

Quand il est mort j’ai dit :

Perdre une racine
perdre un pied
bien sûr ça va aller
bien sûr on va continuer

mais on va boiter.

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Là où la vie est amputée.
ou
Perchée sur ses talons, posée sur ses moignons

Ce qui se revendique aujourd’hui être le monde nous déteste. Et fait tout pour nous faire disparaître.

À la surface de la peau on lit parfois beaucoup de choses. Et c’est parce qu’il y a une histoire derrière, que les femmes coupées sont à la mode.

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La morale progressiste semble prendre l’apparat d’une tolérance remarquable, d’un déplacement des lignes plein de noblesse. Le monde intérieur nous fait croire qu’il va dans le bon sens.

On nous dit : Vous êtes «quelque chose» même quand on en coupe un bout.

Mais.

Je ne veux pas qu’on m’accepte comme je suis. Je ne veux pas rester comme je suis, je veux qu’être avec les autres me change, comme je veux alimenter l’envie de changement des autres.

La plupart du temps nous sommes bien-pensants, pensant penser bien.

Je soupçonne ce qui prend l’apparence d’une morale plus « humaine », d’être animé d’une vilaine intention de préparer le terrain de notre propre disparition.

On veut nous faire passer d’un corps comme « la » raison d’être à un corps qui n’en a plus aucune. Nous sommes un produit et s’annonce la date de péremption. Après nous avoir fait acheter des crèmes régénératrices, on va nous vendre de l’état d’esprit.
Tadam !
Voilà le transhumanisme. On va nous montrer comment nous échapper de nous-même, et nous le facturer. Mise en scène de l’oppression qui se déguise en libération. De la mort en vie. Toujours… et de plus belle. Mise en scène de l’oppression qui se déguise en libération. Toujours… et de plus belle. Mise en scène de l’oppression qui se déguise en libération. Toujours… et de plus belle.

Sur le tapis rouge du festival des révélations, on découvre toujours que ce que l’on avait découvert avant n’était finalement qu’un mensonge.

La libération, c’est le moment où l’on prend la mesure d’une ampleur. N’ayons pas peur du monde, il n’est pas si grand que ça.
Ne fuyons pas nulle part, fuyons partout !

Vivante. Je me sens profondément morale et amorale, dans un équilibre jamais tranquille, jamais chez lui, mais qui cherche à être juste, qui se cherche et s’ajuste.

C’est un pied tout intérieur qui m’est coupé, et qui fait boiter le dedans. Mais au fond comme en l’air tout va bien et se libère.

oui, mais c’est pas réaliste …

Toute vision du futur est une hypothèse.
C’est le moment des histoires.
Place à la vie. La vie sur les places !

Notre-Dame des Landes l’ingouvernable

Les « semailles de la démocratie » étaient l’intitulé des deux journées de forums-débats concerts du rassemblement annuel à Notre-Dame des Landes, 9-10 juillet 2016.

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« Non à l’aéroport, Le ciel nous appartient ! », lâcher de lanternes en hommage à Rémi Fraisse, 21 ans, tué dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 par un gendarme, à Sivens.160710_ndl_10Déjà la convivialité et l’hospitalité d’un territoire autonome en démocratie réelle, le plaisir de venir à un rassemblement sans contrôle hormis l’aimable survol d’un hélicoptère de la gendarmerie.

160710_ndl_9Le « oui » à la pseudo consultation départementale n’a pas entamé les convictions, sans doute renforcées par l’apport des troupes blessées mais déterminées formées aux luttes contre la loi travail et confrontées à un arbitraire de même nature, celui du 49.3

160710_ndl_4Beaucoup de monde, beaucoup d’idées dans les forums et de paroles tendues sur la corde raide des chapiteaux.

160710_ndl_8Le sentiment qu’ici les bribes d’expériences et de luttes apparemment éparpillées participent sans l’obligation de la convergence d’un même récit collectif.

160710_ndl_3C’est quelque chose qui s’écrit, dont les auteurs anonymes deviennent les acteurs historiques d’un retournement du pouvoir et de ses appareils.160710_ndl_1Un petit coup de main au stand de l’association d’édition « A la criée »160710_ndl_7Le pouvoir régional et national qui rêve d’une évacuation musclée de la ZAD, avec recours à l’armée «comme au Mali» (dixit l’ancien président de région) devrait justement retenir la leçon du retour de bâton des zones occupées.

160710_ndl_5Même si la France à la fâcheuse habitude à l’intérieur comme à l’extérieur d’imposer la démocratie à la pointe des baïonnettes, les « semailles de la démocratie » poussent déjà. Il est trop tard, ces îlots font archipel, réduire une zone ne réduira pas le mouvement.

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Les 3 rétablissements fondamentaux en Pédagogie sociale

En Pédagogie sociale, nous ne partons pas d’un schéma simpliste qui partirait de l’individu et de ses problèmes éventuels, pour aller ensuite vers la société. Ce schéma psychologisant est en effet sans issue puisqu’il se contentera d’expliquer les problématiques sociales , par elles mêmes (comportements individuels, prédispositions) sans jamais fournir le sens de leur contexte. En quelque sorte, on enterre les problématiques sociales dans ceux qui les subissent.

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En Pédagogie sociale, nous partons d’une situation beaucoup plus complexe mais également plus riche; nous prenons en compte les violences  économiques, sociales, administratives, politiques et personnelles  que subissent groupes et individus de manière inégale comme élément premier.

C’est à partir ce cette prise en compte initiale que nous pouvons associer l’environnement à l’analyse du problème et envisager des issues dynamiques.

Nous ne partons pas de considérations qui se cantonneraient sur une vision statique de la société est de l’existence: l’individu, les institutions, les situations; mais au contraire, nous observons les dynamiques à l’oeuvre et principalement les violences premières et sociales.

Ceux qui travaillent auprès de nous , sont en général , particulièrement déstabilisés et remués par la découverte de toutes ces violences; la proximité que nous mettons en oeuvre avec les publics y compris les plus invisibles, fait que les pratiques, en pédagogie sociale, mettent en contact ceux qui les agissent de manière très abrupte et crue avec de grandes violences qu’ils auraient cru inimaginables. Enfants déscolarisés, collectivités cyniques et rejetantes, enfants et familles jetées à la rue, déni des droits fondamentaux des enfants et familles par les structures et parfois les professionnels mêmes qui sont censés les promouvoir… Ce n’était évidemment pas ainsi qu’on voyait les choses, qu’on imaginait son environnement, ses administrations,et parfois même le métier auquel on se destinait.

Certains en viennent paradoxalement à en vouloir à ceux qui luttent contre ces violences , du fait de les rendre visibles.

Or c’est justement  ce dévoilement, la prise en compte , la reconnaissance de toutes ces violences que l’on préfèrerait voir cachées, qui fonde toute la pertinence de nos approches.

C’est à partir de ces violences premières que nous pouvons envisager la pédagogie sociale comme une forme de réponse , qui se décline dès lors sur trois plans identifiables et complémentaires.

De même que, selon B Stiegler,  les phénomènes de violences et de déliaisons attaquent les groupes et les personnes successivement sur leur pouvoir de travailler (produire), habiter (avoir des relations sociales) et exister (épanouissement personnel), nous relevons que les pratiques de pédagogie sociale telles que nous les déployons contribuent à 3 rétablissements.

Ces trois rétablissements correspondent exactement mais en sens inverse , à ces trois stades que B. Stiegler qualifie de processus de prolétarisation.

Premier rétablissement: rétablissement de soi

Dans un premier temps, les effets de la pédagogie sociale s’apparentent à du soin, de l’attention. Les relation que nous mettons en oeuvre sont chaleureuses, enveloppantes. Elles n’apportent pas tant de cadre que des contenus relationnels positifs et bienveillants. Leur effet est de faciliter un sentiment de reconnaissance, et de sécurité personnelle pour les individus de tout âge qui en bénéficient.  Ce mode de travail relationnel et social prend en compte la globalité de la personnes avec tous ses besoins y compris psycho-affectifs.

Second rétablissement: Acquérir le pouvoir d’habiter

Dans un second temps, le travail en pédagogie social s’attache à recréer « de l’habitation », du pouvoir à investir son environnement, à s’y affirmer, y laisser des traces, s’y exprimer. Il s’agit de reconquérir un territoire pour les personnes et pour les groupes . Il s’agit de s’approprier un espace non pas individuellement mais avec et aussi pour les autres autant que pour soi. Ce second rétablissement est fondamental car il contribue à créer un environnement habitable, un « milieu » entre soi et les autres.

Troisième rétablissement:  Acquérir le pouvoir de produire et transformer

Enfin , dans un troisième temps, la pédagogie sociale pose la question de l’oeuvre et du travail pour tout le monde. Il s’agit de reconquérir le pouvoir , non seulement d’habiter son espace mais aussi de le transformer , de produire et de l’enrichir. Le travail devient dès lors la véritable base d’un lien social qui ne tourne pas en rond sur lui même. Il ne s’agit plus comme on le lit trop souvent dans des projets au kilomètre de « créer du lien social », ou « tisser des relations ».

Rien ne vient jamais à partir de rien; aucune relation ne se tisse sur du vide. Ce que nous apprend la pédagogie Freinet, nous le savions depuis toujours: c’est le travail qui rend possibles les relations et les organisations.

Ces rétablissements sont des expériences à vivre. Il ne s’agit parfois que de moments d’exception, des moments fugaces. Mais pour autant, ces expériences sont essentielles . Elles sont dès lors un levier sur lequel la personnes ou le groupe peut s’appuyer pour changer les choses.

 

DIMANCHE

Dimanche Jardin

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Aujourd’hui il faisait très chaud, je suis allé cherché tout le monde au point de rendez vous, j’y ai trouvé Jessica et Zohra, nous sommes allé faire les course, pour acheter du pain et des saucisses, ensuit nous sommes allés au jardin.

 

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Lorsque nous sommes arrivés, nous avons commencé par mettre la nappe sur la table, allumé le barbecue, faire cuire le poulet et les merguez.

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Nicolae est venu avec la famille et Grazziela et ses deux petits frères, au moment du repas. Tout le monde a bien mangé, c’était très bon, ensuite tout le monde s’est mis a travailler.

 

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On a désherbé la parcelle des courgettes, mon beau père a mis des tuteurs pour les haricots. On a tous pris le soleil parce qu’il faisait très chaud. Zohra est même allé s’allonger. Les enfants on arrosé les baques a fleur. Ça a été une super journée, a très bientôt.

On a de-serbe la parce l des courgettes,mon bon père il la faite de pique pour les haricot on tous prie des soleil pars que il fasse très chou Zohra il se allonge par apport aux chou ,les enfants ils on arrose les petite baque u on a des fleur et plants aromates,voila pour cet semaine sa été une superbe journée à très bientôt.

SAMEDI

ATELIER VILLA SAIN MARTIN SAMEDI

Les personnes présentes: Nicolae,Dusko,Jenica,Andrei,Loreleï et Iasmina.Nous sommes allé à villa saint Martin pour mettre en place les activités.SAM_2018

Nicolae et Dusko ils son parti à Champlan pour chercher les enfants et répète pour le prochain spectacle. Une fois arrivé nous mettonsde la musique on a commencé dansé comme les fou.

De l’autre côté Iasmina et Lorelei elle fait un grand atelier de pâte sel avec des modèle et les penture avec les enfants.SAM_2020

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On même temps on écoute la musique et tous on chante (aven savore). Tous contents de l’atelier et aussi triste que les temps  passe on commence a faire le conseil de quartier avec les enfants et le gouter voilà pour aujourd’hui.

A très bientôt :):):)

 

Atelier de Ballainvillier

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Nous sommes arrivée à Ballanvilliers vers 14h30. Les enfants, nous voyant arrivés, étaient contents de nous voir. Nous avions préparé un parcours accompagné de jeux d’eau ainsi que d’une piscine à balle rempli d’eau également. Une pinata fut préparé en amont par Naïma.

Les enfants étaient nombreux et de tout âges.

Nous leurs avons montré le parcours sportif, avec un principe simple qui était le suivant : les enfant devait traverser un parcours avec des saladiers rempli d’eau afin de faire monter le niveau d’eau de la piscine. Le premier essai fut compliqué car les participants étaient nombreux mais le deuxième essai fut un succée.

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A la fin du parcours nous nous sommes tous retrouvé autour de la piscine, et tout les enfants ont commencer à s’arroser. Cela devint une énorme bataille d’eau ou tout le monde participa avec plaisir. Certains se mirent dedans, d’autre sont partis chercher des bassines chez eux rempli d’eau et tout le monde fut mouillé de la tête au pieds. Ce fut un moment de joie, de rire et de partage.

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Arrivé à la fin de la bataille d’eau, adultes et enfants, se réunifièrent autour de la pinata. Leurs yeux étaient bandé avec un foulard et ils devaient taper dans cette dernière. Les petits commencèrent et ce fut l’un d’eux qui ouvrit la pinata. Tout les bonbons tombèrent et tout les enfants se ruèrent dessus afin que chacun y trouve son compte.

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Après toute cette agitation et cette bonne ambiance, nous nous rassemblèrent autour d’un goûter.

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Cet atelier fut un partage et un amusement entre adultes et enfants ce qui a permis de maintenir un climat de joie et de plaisir.

Nous sommes tous rentré mouillé.

VENDREDI

Atelier Champlain le vendredi

Les personnes présentes étaient Laura, Sandra, Lorelei, Dusko et Isaline.

Arrivés à Champlain, nous sommes allés chercher les enfants dans le bidonville pour qu’on soit le maximum possible. Il y avait une quinzaine d’enfants.

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Au programme, peinture et coin petite enfance. Nous avons apporté une grande affiche afin que les enfants peignent sur un thème donné : la nature. Ils ont pu décorer l’affiche à l’aide de paillettes, de plumes, de feutres. Puis d’autres enfants étaient occupés à décorer une plaque représentant l’association Intermèdes Robinson. Le groupe était motivé et les enfants ont tous participé.

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Il y avait aussi un atelier dinette et scoubidou.

Nous avons beaucoup apprécié la compagnie des adultes avec qui on a pu chanter, danser et discuter. Puis nous avons improviser une petite répétition pour le projet Aven savore car les enfants en avaient envie. C’est l’heure du goûter. Nous nous asseyons tous ensembles, enfants et adultes. Au menu, gâteaux au chocolat, cookies, orange et sirop pour nous rafraichir un peu. Le goûter s’est passé dans le calme et tout le monde a profité de ce moment convivial.

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Il est l’heure de partir, les enfants nous aident à ranger le matériel. Nous aurions vraiment aimé rester plus longtemps mais le temps est passé vite.

A la prochaine

 

JEUDI

ATELIER MASSY

Les personnes présentes:Sandra,Iasmina,Yann et Laura.Nous sommes allé sur le atelier de Massy,une fois arrivé nous avons installé les activités.

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La petite enfance plus les cerceaux pour les enfants bien sur avec Sandra.Laura elle la prépare une salade des fruits avec les enfants qui elle très bonne et délicieux.

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Yann il fait les grands jeux(puis 4 et billard) ce été un bêle et grand partie.Et dès lotte côté Iasmina elle prépare avec Khais,Dylan et Chaines la pâte sel pour faire des modèles et les penture âpre.

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Le temps ils passe très vite on passe au rassemble des personnes et au goûté et voila à bientôt :):):):)  

ATELIER SKATE-PARC JEUDI

Avec Abdel, Lorelei, Genica et Isaline.

Nous sommes arrivés sur les coups de 14h45. Une fois le matériel sortis, nous installons les différents ateliers. Au programme, coin petite enfance avec dinette, atelier peinture sur du carton et jeux collectifs.

Les enfants ont peint sur du carton à l’aide de paillettes, puis nous les avons accrochés à la vue de tout le monde sur un grand fil attaché au lampadaire a plus de 3 mètres de haut ! Certains enfants ont même confectionné plusieurs peintures. Les enfants motivés pour faire un football ont fait un petit match avec Jenika. Avant le gouter, nous avons organisé un jeu  « de sardine » avec le groupe; le but du jeu est de retrouver la personne cachée et de se cacher avec elle.

C’est l’heure du goûter, au menu brownies, cookies et sirop qui était le bienvenu avec cette chaleur. Malheureusement, c’est l’heure de partir, les enfants nous aident à ranger tout le matériel dans le camion.

PS: On oublié de prendre un appareil photo, mais promis la semaine prochaine ou vous en ramène de belles !

A bientôt

Jardin de Saulx JEUDI

Nous partons de nouveaux pour une nouvelle après-midi au jardin avec les adultes mais entre-temps nous allons déposer les autres au Skate Park pour leurs activités et puis nous reprenons le chemin qui mène au jardin.

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Dès notre arrivée on commence à partir dans tous les sens et faire plusieurs choses à la fois séparément.

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Pendant que Andrei monte l’eau du puits, Nicolae arrose les tomates sur la petite parcelle et Laura sous la serre et puis les autres Jessica et Franck part pour une mission  de nettoyage et de ramassage des poubelles dans tout le jardin.

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On arrose les tomates, puis les salades et ensuite les haricots, les poivrons, les piments, les courgettes, potirons et poireaux, radis, persil.

Enfin nous avons fini, et nous allons tous maintenant prendre un bon goûter frais !

A bientôt.

MERCREDI

Au potager d’Intermèdes :JARDIN MERCREDI

Aujourd’hui  on reprend la séance habituelle de jardinage avec les enfants. A nos côtés il y à Marylor (animatrice d’enfants) qui passera l’après-midi avec nous au jardin.

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Avec un beau groupe de six enfants du camp de Ballainvilliers et notre compagnie Robinson on commencera   un arrosage complet au jardin avec les filles et garçons et cependant un petit tour de jardin avec Nicolae et Marylor on prépare.

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Des petits jeux viennent compléter la journée, animée par Marylor et Alex : Ninja et Devine-qui ? et puis à la fin on finis tous dans l’herbe à se retourner dedans.

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La journée S’achève à la fin et nous arrivions aussi au bout de nos forces mais on espère se rafraichir avec un bon goûter.

Ciaw !

Atelier Bondoufle

Avec Lorelei, Sandra, Alison, Abdel, Laure, Laura, Dusko, Madaline, Neima, Sophie, Harouna, Sophie, Francesca et Isaline.

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Aujourd’hui, nous étions nombreux à Bondoufle, ce qui nous a permis d’élargir nos activités et notre programme.

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Arrivés sur les coups de 14h30, nous avons demandé aux enfants de former un cercle pour apprendre les prénoms de tout le monde. Laura appelait les enfants un par un puis ces derniers devaient dire « présent(e) ».

Ensuite nous avons chanté une petite chanson intitulée « un éléphant », les enfants répétaient les paroles en français, ce qui est plus simple pour eux. Afin de dynamiser un peu le groupe, nous avons commencé une sardine, le but du jeu étant de chercher une personne qui se cache et dès qu’on la trouve de se cacher avec elle.

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Une fois le jeu fini, nous commençons les activités. Au programme, atelier peinture sur les murs pour décorer le bidonville, atelier écriture avec les cahiers des enfants, petite enfance avec un coin dinette et Kapla et atelier crêpes avec les mamans avec un petit coin thé.

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Allisonne a aussi improvisé un petit football avec les enfants motivés.

Il est déjà 16h, c’est l’heure du goûter. Nous nous rassemblons tous ensembles. Au menu : brownies, brioche, pommes et sirop. Pour finir, nous rangeons tout le matériel et les enfants nous aident à charger le camion. Nous aurions bien aimé rester plus longtemps. C’était un très bon atelier.

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Les urgences chroniques

Les études épidémiologiques en matière de santé sociale mettent en évidence la prévalence des affections médicales chroniques chez les personnes pauvres et précaires , alors que les problème de santé des classes sociales plus favorisées se situent davantage dans le domaine de « l’aigu ».

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La santé n’est pas seule en cause; une certaine forme de chronicité s’abat en effet sur tous les problèmes que peuvent rencontrer les familles pauvres et précaires. Il n’y a pas que la santé qui soit « chroniquement mauvaise », mais c’est évidemment la situation financière, la question du logement, de la scolarité et de l’emploi de tous (et particulièrement des jeunes) qui souffrent … de difficultés CHRONIQUES.

La vie des précaires est également marquée par la chronicité sur le plan moral et psychologique: morosité et dépression y sont beaucoup plus courants … y compris et surtout pendant l’enfance.

Ce qui est toujours étonnant c’est de voir comment toute cette chronicité aboutit souvent à des services d’urgence médicale et sociale qui , en milieu populaire , deviennent des files d’attente interminables, et des centres de distributions de semi solutions sans lendemain, ni traitement de fond.

Ainsi en banlieue et milieu populaire les services des urgences hospitalières voient ils affluer « toute la misère du monde « qui vient comme y échouer et y rebondir.  De même le services dits d’urgence sociale avec leur attente téléphonique et musicale interminable (vous voulez essayer? Appelez le 115, vous verrez)

Il faut paradoxalement une solide santé et un solide morale pour survivre aux services d’urgences… qui s’adressent aux difficultés endémiques et chroniques de notre société.

En pédagogie sociale , on ne répond pas par de l’urgence sociale à ce qui relève des problématiques de fonds et chroniques de notre temps. On essaie au contraire d’y répondre PAR DU DURABLE. Et le durable, au fond c’est presque le contraire du « Chronique », car tout ce qui est chronique, repose toujours sur un cycle, et une forme d’oubli qu’on  a déjà fait mille fois le même chemin, et les mêmes démarches. Le durable repose au contraire sur la mémoire et sur l’effort pour aller un peu plus loin, pour « en sortir », enfin. En  bref la chronicité, c’est un peu un « truc Alzheimer », un phénomène de notre temps.

Nous nous préférons la mémoire des temps vécus ensemble, de nos rencontres inoubliables. Nous préférons la mémoire de ce que nous avons commencé il y a  longtemps, de ce que nous avions décidé quand nous étions plus jeunes, et même quand nous étions enfants. Nous préférons ne forme de fidélité  , non pas vis à vis d’une cause, mais vis à vis du temps.

Sur nos ateliers, dans notre local, nous rencontrons tous les malheurs chroniques et épidémiques de nos villes et bidonvilles et nous y répondons sans urgence , sans nous dire a priori « ce n’est pas possible »,  ou « on ne peut pas s’en occuper ».

Car nous n’apportons aucun remède immédiat pour faire taire les symptômes sociaux, nous pouvons les supporter , c’est aussi dire un peu « les souffrir ».

Parce que nous savons souffrir ces problèmes, nous pouvons alors faire en sorte qu’ils fassent moins souffrir. Ce n’est déjà pas si mal. C’est déjà un grand pas.

Nous pouvons alors apporter d’autre chose que des remèdes sans lendemain et des cache -misères. Nous n’éliminerons pas les problèmes qui bougent les gens et les systèmes. Nous y apporterons peut être quelques couleurs. Ce n’est pas grand chose; mais il serait difficile d’en rêver davantage.

DE JEUDI A DIMANCHE: AVEN SAVORE !

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Comment raconter la magie? Comment raconter l’émerveillement? Avec AVEN SAVORE, nous ne faisons plus du travail social, mais de la magie sociale.

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Prenez 21 Robinsons et ajoutez 30 KESAJ et encore 10 YEPCE , et vous aurez AVEN SAVORE.

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Pendant 4 jours, nous avons vécu sur les mêmes rythmes, chanté les mêmes chansons et dansé ensemble.

Jeudi soir, ce fut d’abord la conférence , « le chant et la danse en pédagogie sociale », à l’université de l’Ouest.

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Cela a été suivi immédiatement par la pratique, et dans la fac, nos enfants et nos jeunes se sont mis à chanter et danser jusqu’à faire trembler les murs.  Retrouvailles de nos groupes, réglages entre nous… Ce n’était que le début. Il y eut d’ailleurs une répétition au gîte des Kesaj, tard dans la nuit…

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Le lendemain, il y aeu  d’abord une répétition  générale, en ville, …

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Puis, au festival du Mur du son, à Murs Erigné, on remettait cela avec un concert en ouverture du festival.

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Puis le grand jour est arrivé: samedi,  avec la Flash mob en ouverture du festival musical des Ponts de Cé.

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Avec une fanfare, les Robinsons et les Kesaj ont rassemblé et amené tout le public jusqu’à la scène . Puis, là … concert.

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Un moment d’abord les Kesaj seuls mais ils ne s’étaient même pas aperçus que deux Robinsons s’étaient fondus parmi eux : le petit Théo, 9 ans, habitant du bidonville de Champlan avait trouvé sa place chez les Kesaj.

Puis, cela a été notre tour de monter sur scène et la troupe AVEN SAVORE (les Kesaj et les Robinsons) se sont retrouvés pour un spectacle de plus en plus entraînant.

Dimanche : c’étaient les larmes. Les KESAJ partaient et nous aussi. Retour vers le 91…

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C’est le moment où on se rend compte de tous les liens qui se sont tissés. Tout le monde pleure.  Et celui que nous pleurons le plus, c’est « notre » DOMINO national; celui a vécu avec nous, parmi nous, pendant plus de six mois.

Cette fois des kilomètres nous séparent. C’est sûr, bientôt, nous allons le combler Car Aven Savore va continuer, Aven Savore va continuer. Il est des mouvements qu’on n’arrête pas.

SAMEDI

ATELIER VILLA SAINT MARTIN

Les personnes présentes:Iasmina,Sandra et Audrey.
Nous sommes allé à villa saint Martin pour faire les ateliers de rue.Une fois arrivés nous avons installé:petit enfants,des cerces, jeux société,des grands jeux(billard,puis 4) et un match de foot.IMG_1199

Les enfants sont venus  pour participer aux activités des Robinson.Iasmina,Carolina,Maissa, Ymene et encore plus: on a profité des jeux, du billard . Nous comptions les points en riant.

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De l’autre côté Audrey a fait des jeux société avec le enfant comme (Blokus,eiertanz et trio minis,etc) Puis nous avons fait un match de foot. Tout le monde a triché. Tous contents de cet après-midi nous sommes passés à « l’assemblée des présents »et après au goûter.
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Balainviliers

Nous sommes partis sur le thème du carnaval, avec des déguisements et du maquillage pour faire une petite fête avec les enfants du bidonville.WP_20160702_15_51_13_ProWP_20160702_15_40_46_Pro

Nous étions quatre personnes : Laura, Laura bis, Isabella, et Naima. On est arrivés sur le camps, nous avons installés le matériel et les enfants ont été étonnés de voir tous les déguisements et aussi que nous étions déguisés aussi.WP_20160702_15_40_37_Pro

Une fois que les enfants ont choisis leur déguisements nous les avons maquillés. Ensuite, nous avons fait une ronde et chanté des petites chansons dans les trois langues : français, roumain, et roms. Puis nous avons mis de la musique et tout le monde à dansé.WP_20160702_15_04_56_Pro

Les enfants ont beaucoup aimé cet atelier de déguisements, le temps est passé très vite et nous n’avons pas pu faire du théâtre avec les enfants. Les mamans ont également participé et filmé leur enfants maquillés, déguisés et en train de danser.WP_20160702_13_35_04_Pro

Le moment de goûté est arrivé et les enfants ont dit ; «  Revenez la semaine prochaine avec les déguisements et le maquillage ».

VENDREDI

ATELIER DE LA ROCADE

Participants : Iasmina, Naïma, Sandra, Laura, Yann, Pierre, Alison.

Nous sommes arrivés vers 14h30 à la Rocade. Nous avions prévu plusieurs ateliers : maquillages, flipper en bois, jeux de ballon, musique (chant) et coin petit enfance.IMG_1160

Les enfants jouaient sur l’air de jeu au ballon ce qui nous permis de faire un foot.IMG_1158

Les ateliers se remplissaient, les échanges avec les enfants étaient nombreux ce qui créa une une super ambiance.IMG_1161

Pierre fit chanter Eddy et d’autres enfants ravi de pouvoir chanter dans un micro. De plus, nombreux jouait au flipper en bois en inventant des règles pouvant faire participer tout le monde.IMG_1172

Enfin, vint le conseil de quartier, les enfants se réunifièrent sur le tapis et prirent le goûter. Les enfants semblaient ravi et l’atelier réussi.

JEUDI

ATELIER AU SKATE PARK

Participants : Marie, Laura et Alison

Nous sommes arrivées au Skate park vers 16h30. Nous avions prévu de faire une activité ballons ainsi que dazibao.

WP_20160630_16_59_57_Pro Une vingtaine d’enfants se sont installé avec nous afin de choisir leurs ateliers. Les mamans sont également rester car il y avait un maximum de jeunes enfants. L’ambiance était détendu.WP_20160630_17_00_56_Pro

Marie et Alison sont allées avec trois enfants s’amuser au skate park. Cependant la pluie est venu nous surprendre nous avons donc dû ranger le matériel mais cela n’a pas empêcher professionnelles et enfants de garder leurs bonne humeurs.

WP_20160630_17_01_16_ProWP_20160630_17_34_45_Pro Une fois la pluie calmer nous avons dit au revoir aux familles et sommes rentré.

 

 

 

 

Déraillages

Une société qui déraille est une société qui perd la capacité d’anticiper ses propres soubresauts et la possibilité d’imaginer ses scenarios d’avenir. C’est une société qui , à l’image des précaires qu’elle a engendrés ne peut plus se projeter.

Ce démaillage social, qui prend des allures mondiales, se  met en place à partir de trois étapes observables et qu’on peut repérer et analyser chacune pour elle même, et dont les effets sociaux, sont comme là, devant nous.

Délisaison

Désynchronisation

Désolidarisation

Biffins, glaneurs, collecteurs … quelle place pour le secteur informel dans la gestion des déchets

Dans la cadre de la première édition du festival zerowaste France

Biffins, glaneurs, collecteurs … quelle place pour le secteur informel dans la gestion des déchets

Vendredi 1er Juillet 2016 de 10h30 à 11h45 zerowastefrance

Péniche – Salle de projection Amarrée à l’extérieur du Cabaret Sauvage, Parc de la Villette, Paris 19e

Regards croisés de différents acteurs (glâneurs, biffins, chercheurs, collectivités) sur la place du secteur informel dans la gestion des déchets. Comment intégrer ou non ces acteurs au système et pour quels bénéfices ?

Intervenants :

Parmi les thématiques abordées :

  • De la sécurité (contamination, danger de fouiller dans les poubelles, lieux de collecte à risque, risque de blessures, insécurités liées à la précarité etc.
  • Insertion par le travail, insertion par le nettoyage, insertion à la fois en termes culturels (migrants) mais aussi en termes de travail (reconnu ou non)
  • Quel travail avec la ville ? (marché des biffins ? quelles fins de marché ? quelles relations sur la fouille des poubelles ? (Biffe); que faire des déchets collectés ? Quelles relations sur la récupération d’invendus ?
  • Quels sont les freins observés ? les revendications ?

 

Projection-débat : les biffins d’ici et d’ailleurs

Samedi 2 juillet 2016 de 14h à 15h30

Péniche – Salle de projection Amarrée à l’extérieur du Cabaret Sauvage, Parc de la Villette, Paris 19e

Projection de court-métrages de présentation du travail et des combats de biffins à Paris et à Bogota suivie d’un débat en présence d’une géographe, de représentants d’associations de biffins et de biffins eux-mêmes.
Intervenants :
  • Samuel Le Coeur, Président et Co-fondateur, AMELIOR (Association des Marchés Economiques Locaux Individuels et Organisés du Recyclage)
  • Bénédicte Florin, Maître de conférences en géographie humaine, urbaine, régionale et en géographie du monde arabe à l’Université de Tours
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