Les tiers-lieux au cœur des défis démocratiques

Des lieux pour faire culture et nouvelles centralités populaires

Hugues Bazin, dans « Préserver et développer les Tiers-Lieux fondés sur la logique des communs », p8-9, Coopérer pour Entreprendre, 2020, intervention du séminaire « CAE, Tiers-Lieux, Fablabs » (1) du 26 novembre 1019 à Strasbourg, table-ronde « Regards croisés ».

La notion de Tiers-Lieux a été introduite en 1989 aux Etats-Unis par le sociologue Ray Oldenburg pour « désigner des lieux ne relevant ni du domicile ni du travail ». Les Tiers-Lieux semblent prendre leur(s) source(s) dans les mutations du travail et des transformations des espaces urbains et sociaux à l’œuvre depuis les années 90, avec pour visages et mémoire les premières friches, squats et autres fabriques culturelles.

Les Tiers-Lieux émergent dans une société urbanisée en crise
En 2001, Fabrice Lextrait, ancien administrateur de la friche culturelle “La Belle Mai” publie un rapport sur les espaces intermédiaires, très fortement marqués par leur dimension artistique et culturelle : “Ces “organisations” n’émergent pas au hasard, mais elles n’ont pas à voir avec les grandes politiques de cohésion sociale qui échouent systématiquement sur ce terrain de l’intégration. En fait, ces mouvements concernent “les creux de la ville”, “des espaces interstitiels” dans lesquels des mondes sociaux différents s’entrecroisent.”

DES LIEUX POUR « FAIRE CULTURE »

Présent le 26 novembre à la table ronde « Regards croisés », Hugues Bazin est un chercheur indépendant en sciences sociales et l’animateur du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action. Ses nombreuses recherches dans ce qu’il nomme des « tiers espaces » ou « espaces intermédiaires de l’existence » le conduisent à identifier le rôle crucial que la culture qui, « lorsqu’installée dans un lieu ou lorsqu’elle agit avec un lieu, a la capacité de favoriser la construction avec les habitants, les usagers et une diversité de publics ».
« Ces espaces sont des lieux de recomposition au sein desquels les usagers acteurs développent leurs outils et ressources communes. Ils y produisent un savoir original. En créant ses propres zones d’autonomie, le travail culturel interroge les normes et les dispositifs institutionnels. Il recompose de nouveaux rapports à la société. De fait, le travail culturel institue un nouveau monde de significations sociales et imaginaires. Or, sans imaginaire, pas de collectif. Sans imaginaire, pas de société. »
Ces analyses font écho à celles de Fabien Lextrait, qui observait également la capacité des lieux culturels à participer à la reconstruction d’espaces politiques : “Face à la dépolitisation de nos sociétés, les mobilisations artistiques et civiques se conjuguent de façon spécifique autour de chaque expérience afin de refuser un certain fatalisme et de construire un espace politique où l’art est interrogé dans sa capacité à reproduire du lien social et à rénover la cité.”
Elles renvoient également aux réflexions portant sur le droit culturel et l’identité culturelle, comprise comme « l’ensemble des références culturelles par lesquelles une personne, seule ou en commun, se définit, se constitue, communique et entend être reconnue dans sa dignité » (2).

INVESTIR LES TERRITOIRES DÉLAISSÉS ET CRÉER DE NOUVELLES CENTRALITÉS POPULAIRES

Ces nouvelles pratiques sont facilitées parce que des espaces anciennement industriels sont alors disponibles. À Strasbourg, après le déménagement de la coopérative de collecte de lait, les lieux sont progressivement réinvestis par des logements étudiants et des salles culturelles (expositions, concerts…), dont la LAITERIE. Le SHADOK, lieu dédié au numérique, prend place dans un ancien entrepôt commercial, utilisé précédemment pour l’armement portuaire. Dans ces territoires délaissés ou sans emprise, peuvent alors plus qu’ailleurs s’élaborer de « nouveaux systèmes d’échanges, d’auto-organisation, d’autoformation et d’auto-fabrication qui contribuent à répondre à leurs besoins ». De nouvelles centralités populaires.
À partir de l’observation d’un quartier populaire de Roubaix, le Collectif-Rosa-Bonheur a ainsi analysé la façon dont la marginalité économique et sociale des individus les avait poussés « à l’apprentissage d’autres formes d’organisation populaire dans le territoire, d’autres formes d’échange et de valorisation économique des ressources disponibles, [qui] s’effectue souvent aux marges du marché (3). »


  1. Près de 50 personnes s’étaient réunies à Le Shadok, lieu de fabrique numérique, pour participer au séminaire porté par Coopérer Pour Entreprendre avec le soutien de Ville et Eurométropole de Strasbourg et la participation du Pôle Stratégie de recherche et d’innovation de l’ ANCTerritoires, le Réseau Français des Fablabs et les #TiLiOS. Plusieurs enjeux clés avaient été abordés que vous retrouverez dans la publication : la protection sociale des travailleur·ses dans les tiers-lieux, les convergences entre #CAE et #TiersLieux, le rapport entre collectif et commun, les défis démocratiques auxquels font face les tiers-lieux et des propositions d’actions collectives pour renforcer la logique des communs. Cette journée s’inscrivant dans la dynamique de recherche-action « Agir par les communs » #APLC, vous pourrez retrouver le contenu de la publication en creative commons sur #MoviLab, site ressources sur les tiers-lieux.
  2. Déclaration de Fribourg sur les droits culturels, 2007
  3. Collectif Rosa-Bonheur, « Centralité populaire : un concept pour comprendre pratiques et territorialités des classes populaires d’une ville périphérique », SociologieS [En ligne], Dossiers, Penser l’espace en sociologie, mis en ligne le 16 juin 2016.

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« Espaces communs » au 6B

Vendredi 31 janvier au 6B, 6-10 quai de Seine – 93200 Saint-Denis

Dans le cadre du Diplôme Universitaire “Espaces communs”

Programme indicatif

11h – Kiosques (uniquement étudiants du DU)

  • Hugues Bazin sur lieux, hors-lieux et milieu
  • Léa Massaré Di Duca sur des exemples internationaux
  • Isabelle Mayaud sur les enjeux de la mutualisation de ressources dans les lieux artistiques

12h – Table-ronde (publique)

  • Modération Emmanuel Moreira (Radio Grenouille)
  • Nicolas Détrie, directeur Yes We Camp
  • Juliette Bompoint, directrice Mains d’Oeuvre
  • Julien Beller, fondateur du 6b

Contact organisation : Pascaline Simon production@le6b.fr

Lieux intermédiaires / tiers-espaces Occupation temporaire / appropriation éphémère

Vendredi 24 janvier 2020 – Maison Internationale de Rennes – 7 quai Chateaubriand

9H30: Accueil

10H: Les jeunes et les lieux intermédiaires en Bretagne : créer un langage commun sur les tiers-lieux et réfléchir sur les pistes de coopération à l’échelle régionale

13H55 : Présentation du projet européen COME:ON
Installation des workshop Riga / Communa

14h15 : Présentation d’initiatives d’occupation temporaire en Europe

  1. Communa à Bruxelles (dans l’Auditorium en français)
  2. Free Riga en Lettonie (salle Atlantique en anglais)

15H30: Langage commun et enjeux de développer la pratique d’occupation temporaire en Bretagne et en Europe : vers un langage commun européen ?

  • Restitution du travail du matin et perspectives pour chacun des projets, quelle opportunité d’un réseau breton des tiers-lieux ? Quels liens avec l’Europe ?
  • Intervention Hugues Bazin

18H: Découverte de l’ Hôtel Pasteur et de son histoire avec les associations d’Ici ou d’Ailleurs et Keur Eskemm

Contact organisation : Maxime Lecoq – Coop’Eskemm – maxime@coopeskemm.org

Pour des Lieux Ouverts Utopistes et Formateurs

Comment des lieux peuvent-ils être pensés et vécus comme des espaces d’émancipation et de transformation sociale

11 et 12 décembre – Le 4bis – Information Jeunesse
4 bis Cours des Alliés, 35000 Rennes

Comment des lieux peuvent-ils être pensés et vécus comme des espaces d’émancipation et de transformation sociale ? Les lieux et les espaces sont mis au travail et interrogent les pratiques des professionnels des 3 territoires de la recherche-action Jeunes en TTTrans, c’est pourquoi nous y consacrons la 4ème édition de nos Journées d’étude les 11 et 12 décembre 2019. Le pré-programme, ci-joint, est en cours de construction, mais d’ores et déjà interviendront : Thomas Aguilera, maître de conférences en science politique, responsable du master Gouverner les mutations territoriales de Sciences Po Rennes ; Christine Balaï, de Tiers Lieux Nomades ; Eleonora Banovitch, sociologue de La Trame ; Hugues Bazin, sociologue du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche Action ; Olivier Desmesure, chargé des politiques publiques de jeunesse, Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de la Dordogne ; Guy Di Méo, géographe social de l’Université de Bordeaux ; Caroline Goreth, chargée de mission jeunesse, à Rennes Métropole ; Clément Marinos, économiste, Laboratoire Marsouin, Université de Brest ; Céline Martin, ingénieure de recherche, Partibridge, EHESP ; Anne Milvoy, écologue urbaniste, à l’Agence d’Urbanisme et de Développement Intercommunal de l’Agglomération Rennaise ; Laurent Ott, philosophe, Intermèdes Robinson ; Jordan Parisse, chargé d’étude et de recherche à l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire ; Jean-Claude Richez, membre du conseil scientifique de JeTTT. Mais aussi, des élus de collectivités, associatifs, des jeunes des territoires, des porteurs d’actions… A travers cette pluralité de regards, nous souhaitons mettre en dialogue à la fois la question du pouvoir et du pouvoir d’agir, celle des tensions entre enjeux individuels et collectifs ou encore celle de l’appropriation de ces espaces. Nous articulerons ces temps de réflexion avec des causeries, une conférence dialoguée sur la Ville et une scène ouverte aux talents des territoires impliqués.

Programme

Mercredi 11 décembre

10h00 : Accueil café.

10h30 / 11 h 30 : Présentation
des expérimentations des 3 territoires à partir du questionnement des jeunes.

11 h 30 / 12h00 : Propos introductifs
(pouvoir d’agir et lieux) et présentation des ateliers.

13h30 / 15h30 : Espaces de pouvoir ? (Le pourquoi?) . Ateliers animés par les jeunes et
professionnels des 3 territoires « jeunes en TTTrans ».

16h00 / 18h00 : Conférence gesticulée « La ville est à qui ? La Ville est à nous ».

18h00 / 19h30 : Apéro / Causerie : jeunes / élus (en partenariat avec
le 4Bis).

Jeudi 12 décembre

09h00 : Accueil
café.

09h30 / 12h45 : 2 conférences dialoguées (mise en dialogue de points de vue) / débat avec
salle. Espaces lieux de
tensions ? Tension entre individuel et collectif (les complexités).

14h00 / 15h30 : 1 conférence dialoguée (mise en dialogue de points de vue) / débat avec
salle. Quelle appropriation
des lieux pour quelle utilité ? (Le comment faire sens).

15h30 / 16h00 :

Conclusion

Quelles mises en perspective avec les politiques jeunesses intégrées ?

16h30 / 17h30 :

Présentation des cahiers de l’action  n° 54  « Politiques intégrées de jeunesse : une action publique renouvelée ? », INJEP.

18h00 / 20h30 :

Apéro / Concerts (Scène ouverte aux jeunes des territoires JeTTT, au jeunes engagés du 4 Bis…).

Présentation

Tiers-lieux apprenants : conditions d’émergence, de développement et de pérennisation

RENCONTRE THÉMATIQUE EPALE FRANCE N°10
TIERS-LIEUX APPRENANTS

Mercredi 30 octobre 2019 – 9h30-17h
Les Grands Voisins, 74 Avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

3 thématiques structureront cette journée :

  • L’émergence des tiers lieux : quelles sont les conditions de leur mise en œuvre ? en quoi répondent-ils aux besoins des territoires et des individus ?
  • Développement : quels dynamiques d’apprenance apparaissent dans ces nouveaux lieux de formation ? comment se concrétise l’innovation sociale ?
  • Pérennité : quels sont les ingrédients pour qu’un lieu alternatif soit durable ? quels dialogues institutionnels, partenariats sont nécessaires ?

Cette rencontre thématique sera participative, au fil des interventions et lors d’un temps de réflexion et de création collective. De nombreux témoignages français et européens, et des exemples de projets Erasmus+ émailleront la rencontre thématique.

9h30 :
Accueil-café

10h00 :
Présentation du tiers-lieu Les Grands Voisins

Mathilde
BELHOMME,
chargée de coordination commerciale, Les Grands Voisins

10h10 :
EPALE et la thématique des nouveaux espaces d’apprenance

Camille
POIRAUD
et Hélène PAUMIER, chargées d’animation et
de promotion d’EPALE à l’Agence Erasmus+ France / Education Formation

10h30 :
Etats des lieux des tiers-lieux en Europe

Denis
STOKKINK,
président du Think tank européen « Pour La Solidarité »

10h45 :
Pecha Kucha autour de l’émergence des tiers lieux apprenants

Animé par André CHAUVET, consultant et directeur dAndré Chauvet Conseil
Stratégie Formation et

Coordinateur
thématique « Transitions professionnelles » EPALE France

  • Le Fab Lab « KONK AR LAB » par Olivier AUDET, directeur du Fab lab « KONK AR LAB »
  • Le tiers-lieu « ED2C » par Véronique ALIBERT, GRETA du Puy en Velay

11h15 :
Pause

11h30 :
Apprenance et coopération dans les tiers-lieux

Hugues BAZIN, chercheur associé en sciences sociales et Animateur du Laboratoire d’innovation Sociale par la
Recherche-Action (LISRA)

11h45 :
Pecha Kucha autour du développement et des dynamiques d’apprenance
Animé par David LOPEZ, coordinateur thématique « Education
Populaire » EPALE France

  • Le tiers-lieu « KEUR ESKEMM » par Maxime LECOQ, coordinateur de KEUR ESKEMM
  • La « tool box » du projet Erasmus+ « The origins of spaces » par Christiann WEILER, fondateur de Cab42 Architecture

12h30 :
Déjeuner convivial

14h00 : Récit d’accompagnements à l’appel à manifestation d’intérêt « Tiers-Lieux » du gouvernement

Alexis
DURAND-JEANSON,
chercheur et directeur/cofondateur de Prima Terra

14h10 :
Pecha Kucha autour de la pérennisation des tiers-lieux

Animé par Roseline LE SQUERE, administratrice de
l’Instit
ut
de Recherche Dupuy de Lôme de l
Université Bretagne Sud et coordinatrice
thématique « Politique de formation et démarche projet » EPALE France

  • Former les acteurs des tiers-lieux par Lucile AIGRON, co-fondatrice de la coopérative des tiers-lieux de Nouvelle-Aquitaine
  • L’animation du tiers lieu LaVallée de Molenbeek (Belgique), par Pierre PEVEE

14h40 :
Discussion – Exploration des liens entre territoires, formations et tiers-lieux

Animée par André CHAUVET, consultant et directeur dAndré Chauvet Conseil
Stratégie Formation et

Coordinateur
thématique « Transitions professionnelles » EPALE France

  • Alexis DURAND-JEANSON, chercheur et directeur cofondateur de Prima Terra
  • Hugues BAZIN, chercheur associé en sciences sociales et animateur du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action (LISRA)
  • Carlos RIBEIRO, fondateur et animateur de la Caixa de Mitos, agence pour l’innovation sociale (Portugal)
  • Denis CRISTOL, directeur de l’ingénierie et des dispositifs de formation du CNFPT (à confirmer)

15h25 : Pause

15h40 :
Composons notre tiers-lieu apprenant

Par équipe de 6
personnes, les participants réfléchiront et proposeront le tiers-lieu apprenant
idéal. Un moment d’échange et de production collective, qui fera l’objet de
publications sur la plateforme européenne EPALE.

16h40 :
Comment ouvrir les activités des tiers-lieux à l’échelle européenne ?

  • Lionel CLEMENCON, responsable du pôle Scolaire / Enseignement et formation professionnels/
  • Education des adultes à l’Agence Erasmus+ France / Education Formation

17h00 :
Fin de la journée

Pour vous inscrire à cet événement (places
limitées)
: http://www.agence-erasmus.fr/evenement/530/tiers-lieux-apprenants-conditions-d-emergence-de-developpement-et-de-perennisation-10e-rencontre-thematique-epale

Pour interagir autour
de cette rencontre thématique
: https://epale.ec.europa.eu/fr/user/register

Tiers-lieux : entre ville alternative et business ?

10 avril 2019 – 14h-18h
ENSA Paris Val de Seine – 3 quai Panhard et Levassor – Paris 13
Salle 718

Les tiers-lieux fascinent. Répondant à une demande forte de faire et vivre la ville autrement, ils façonnent un imaginaire de convivialité, de créativité, d’économie du partage, de responsabilité écologique. Mais la réalité est plus complexe. Comment ces lieux sont-ils conçus, produits, financés, mis à disposition ? Selon quels modèles économiques ? Avec quelles interactions sur le territoire ? En donnant la parole à divers acteurs, chercheurs et associatifs et en s’appuyant sur plusieurs exemples, cette séance permettra de s’interroger sur la généalogie de ce concept, sur les pratiques et processus à l’oeuvre et sur leurs effets. Le séminaire interrogera également les processus à l’oeuvre d’institutionnalisation et de marchandisation et ses effets sur les pratiques alternatives dans les tiers-lieux.

Organisateurs : Organisé par Sabrina Bresson, Hélène Hatzfeld, Aurélie Landon

14h00 Ouverture du
séminaire
14h15 Introduction
d’Hélène Hatzfeld
  (chercheure en
science politique, CRH-LAVUE)
14h30 Intervention
d’Hugues Bazin
  (LISRA-Laboratoire
d’Innovation Sociale par la Recherche-Action)
14h50 Discussion avec la
salle
15h00 Table ronde animée
par Sabrina Bresson
  (maîtresse de
conférences en sociologie, CRH-LAVUE)
Clémence Dumanoir –
Aurore
Dickel Bokum – Yes
We Camp
Marianne Monfort –
Agence Phare
Hélène Lust – 6B
X – Plateau Urbain
16h00 Pause
16h15 Table ronde suite
16h45 Discussions avec la
salle
17h15 Conclusion
d’Aurélie Landon
  (doctorante en
études urbaines, CRH-LAVUE)

« Tiers-Espaces » comme support d’innovation sociale et citoyenne en quartiers populaires à travers l’expérience du quartier de l’Ariane à Nice

Rencontres recherche-action les 11 et 12 mai 2017 avec les acteurs du quartier de l’Ariane
sur l’invitation de la ManuFabrik,
notamment les activités de l’AmorçÂge et l’ouverture de l’espace de l’Utopie

« Tiers-Espaces »  comme support d’’innovation sociale et citoyenne en quartiers populaires
à travers l’’expérience du quartier de l’Ariane à Nice.

Les habitants acteurs du quartier (conseil citoyen, jury FPH, porteur de projets, acteurs/trice de théâtre forum ou d’improvisation…) sont invités à réfléchir et à écrire collectivement sur ce qu’ils sont en train de vivre à travers les nouveaux espaces qui s’ouvrent sur le quartier depuis plusieurs mois : contre-espace les jours de marché, tiers-paysage au jardin partagé, L’UTOPIE sorte de Tiers-lieu … mais aussi les espaces d’art social avec la colorisation de certaines entrées d’école, le mur Léon Jouhault …

Il nous paraît intéressant de nous attacher à un processus de transformation entre les personnes et les espaces selon un mode non institué, mais instituant construisant de nouveaux référentiels en matière d’éducation populaire, de développement économique et de modèle de gouvernance.

Hugues Bazin, ancien professionnel du champ social en prévention spécialisée et directeur de la revue Paroles Et Pratiques Sociales dans les années 1980, puis diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie et sociologie, en devenant chercheur indépendant il synthétise dans son parcours ces deux dimensions, sociale et scientifique. Cette articulation s’illustre le mieux dans une démarche de recherche-action auprès de populations et d’espaces sociaux dont les problématiques restent bien souvent dans l’angle mort de la connaissance, viendra sur le quartier de l’Ariane :

Jeudi 11 mai 2017 de 10h à 17h  à L’UTOPIE pour construire un débat avec les habitants-acteurs + partenaires associatifs pour commencer l’écrit collectif : confirmer ou infirmer un processus et quel processus ?, développer une démarche…mettre en débat notre rapport au territoire, au travail…
sous forme d’un plateau radio ?

Vendredi 12 mai 2017 à partir de 10 h : visite du quartier depuis l’espace du marché vers le jardin partagé de La Panpa, les écoles et où vous aurez envie de l’accompagner.

Vendredi 12 mai 2017 de 14h00 à 16h00 à L’UTOPIE : débat avec les technicien(ne)s des institutions et les travailleurs sociaux du quartier. Quel regard ? Quel positionnement dans une démarche de transformation sociale ?

Contact

Christophe Giroguy – 06 64 30 23 74 – lamorcage@lamanufabrik.net

L’Utopie, rue des Eglantines, l’Ariane, Nice, 06300

Facebook : L’AmorçÂge Nice

 

Action-recherche : Quelle place et quels outils pour les architectes aujourd’hui face à la question des migrations ?

Dans le cadre du Bendo Festival Rencontre sur « l’habiter et l’itinérance au XXIème siècle » aux Grands Voisins (Paris 14e), « Projet d’intervention curieuse » sur la proposition de  Simon Cobigo « Sharing Bubble » (projet d’architecture gonflable pour créer du lien social et interagir avec des populations marginalisées) avec l’association La Basse-Cour (organisatrice du Bendo Festival), et l’ensemble des acteurs du site des Grands Voisins,  les habitants du site (réfugiés, anciens sans-abris, associations diverses, artistes, etc.) et les visiteurs et festivaliers.

Grands Voisins, 82 avenue Denfert Rochereau 75014 Paris

Samedi 06 mai, 17h00

Table-ronde, discussion libre sur « Action-recherche : Quelle place et quels outils pour les architectes aujourd’hui face à la question des migrations ? » avec Hugues Bazin (LISRA) et Sébastien Thiérry (PEROU)

Présentation :

Quoi ?

Déployer une structure gonflable au cœur du site, qui sera pensée comme un lieu de rencontre, de partage et de dialogue. Produire un espace/temps pédagogique. Faire place et être un lieu-carrefour, qui questionne le site d’accueil. Créer le temps de deux journées, un espace d’échange critique sur le modèle proposé aux Grands Voisins. Présentation de la démarche du projet « Sharing Bubble », dont l’intervention prévue lors du Bendo Festival est une des étapes.

Quand ?

Les Samedi et Dimanche 06 et 07 mai 2017

Où ?

Chez les Grands Voisins, dans l’ancien hôpital Saint Vincent de Paul, 82 Avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.

Comment ?

De manière légale, grâce à l’invitation de l’association La Basse-Cour. Cette intervention se veut être l’occasion de présenter ma démarche de projet tout en accueillant différents acteurs sociaux/politiques et autres, qui viendront présenter leurs différents travaux avec un angle d’approche commun, celui de « l’habiter et de l’itinérance », thématique d’ensemble du festival. La structure gonflable sera ici le réceptacle d’un cycle de 3 conférences, 1 table-ronde ouverte et une exposition/présentation du projet « Sharing Bubble ».

Pourquoi ?

Pour développer une démarche architecturale expérimentale et active qui se développe dans le cadre de l’action-recherche. Penser et faire, dans un même lieu, dans un même temps. J’envisage ce projet comme une démarche de rencontre, d’écoute, de transmission et de partage.

Programme complet

  • Samedi 06 mai, 14h30 : Conférence « Construire nos propres mondes, à propos de l’autonomie zapatiste » présentée par Jérôme Bachet
  • Samedi 06 mai, 17h00 : Table-ronde. Discussion libre sur « l’habiter et l’itinérance au XXIème siècle » + Table-ronde sur le thème de l’action-recherche : Quelle place et quels outils pour les architectes aujourd’hui face à la question des migrations ? // Avec Hugues Bazin et Sébastien Thiérry (PEROU)
  • Dimanche 07 mai, 14h30 : Présentation débat sur « Habiter au Kurdistan : Lutter contre la répression et construire l’autonomie » avec 4 intervenants-modérateurs.
  • Dimanche 07 mai, 17h00 : Conférence « Les Fabriques de la Commune » présentée par Josep Rafanel li Ora
  • Exposition de photographies : – Rose Lecat / Julien André-Mégoz

Fablab’in Pays de la Loire, « Artisanat et travail : ce qui s’invente »

img_2086-620x350Fablabs, ateliers partagés, hackerspaces, tiers-lieux ouverts ou en construction, l’association Ping et le centre social du Chemillois organisent une journée de rencontre et d’échanges le vendredi 18 novembre prochain, autour de ces nouveaux lieux de fabrication en Région ! Inscriptions ouvertes jusqu’au 10 novembre.

Au programme de cette deuxième rencontre Fablab’in Pays de la Loire :

9h30 – Accueil, café

10h – Pleinière
> Retours sur la création du Réseau des fablabs français et présentation de FAB14, le congrès mondial des fablabs qui se tiendra en France en 2018.

11h30 – Visite des locaux du Boc@l, le tout jeune lieu de bricolage du Centre Social du Chemillois, et atelier cartographie des labs en Région.

12h30 – Déjeuner offert sur place aux participants

14h30 – Barcamp : 4 ateliers participatifs pour échanger vos questions, conseils et retours d’expérience sur la création et la vie d’un fablab
> La  structuration d’un fablab : quel modèle économique mettre en place?
>
Le fablab au quotidien : échange de bonnes pratiques
> Comment faire naître, vivre et grandir une communauté autour du fablab ?
> Pourquoi et comment faire de la documentation un réflexe au sein du fablab ?

17h – Restitution

18hConférence-débat autour du thème « Artisanat et travail : ce qui s’invente dans les fablabs »
Hugues Bazin

En pratique
Places limitées – Inscription obligatoire avant le 10 novembre
Le 18 novembre, retrouvez :

Tanneguy de Villemagne, fabmanager du FabMake (Bouguenais, 44)
Dominique Petit, médiateur info et porteur d’un projet de fablab dans la Sarthe
Thibaut Métivier, designer indépendant et créateur d’un outil de documentation pour les fablabs (Nantes)
Yoran Fourel, développeur-maker et porteur d’un projet de fablab dans le Maine-et-Loire
Thierry Celdran, éducateur et membre d’un fablab dans le Maine-et-Loire
Benoit Furet, enseignant chercheur impliqué dans le projet de création du fablab de l’Université de Nantes
Mehdi Lhommeau, maître de conférences (Angers)
Henri Goimard, volontaire en service civique et porteur d’un projet de fablab en Loire-Atlantique
Laurent Martin, ingénieur R&D et amateur passionné (Angers)
Emmanuel Fort, développeur et porteur d’un projet de fablab en Vendée
Luc Georgelin, chef d’entreprise et membre d’un fablab en Vendée
Vincent Nicolas, gérant d’un espace de coworking et porteur d’un projet de fablab en Vendée
Julien Paris, développeur de l’outil Libviz et membre du fablab Plateforme C de PiNG (Nantes)
Michel Akkaoui, fondateur de l’atelier partagé L’Établi et porteur d’un projet de tiers-lieux à Angers
Matthieu Brient, chargé de mission numérique au LabFab (Rennes)
Pascal Delanoë & Jean-Claude Bellier, chargés de mission à la fondation Orange, qui porte notamment le programme « Fablabs Solidaires«
Edouard Pointel, membre de l’association l’Établi (Angers)
Thibaud Menanteau & Matthieu Chatry, facilitateurs au fablab Zbis de l’association SC21 (Saint-Georges de Montaigu, 85)
Benoit Besse, Conseiller d’éducation populaire et de la jeunesse à la Direction départementale de la cohésion sociale du Maine-et-Loire
Pascal Pinault, ingénieur et membre du fablab Lannion (22)
Tatiana Smadja, décoratrice et porteuse d’un projet de création d’un fablab sur l’Île d’Yeu (85)
Karim Beddiar, responsable recherche et innovation au CESI de Nantes, et porteur d’un projet de fablab.
Lorraine Bertrand, chargée de mission numérique à l’agglomération de Saint-Nazaire, et qui souhaiterait y voir se créer un fablab
Agnes Tabellout, porteuse d’un projet de création de fablab au Mans (72)
Laurent Malys, développeur et membre du fablab Plateforme C de PiNG (Nantes)
Alexandre Lalanne, designer et « fablab lover »
Alexandra Panserrieu, bibliothécaire à Avrillé (49) et à l’initiative d’une « malle fablab »‘ à destination des bibliothèques
Didier Roudaut, informaticien et président du FunLab de Tours (Indre-et-Loire)
Sébastien Chauveau, stagiaire fabmanager à Plateforme C (Nantes)