Économie populaire, sous-capitalisme ou alternative socio-économique ?

A travers la présentation d’expérimentations et un rappel historique et international, la possibilité de définir la notion d’économie populaire et de provoquer un débat public est un enjeu tout aussi économique, scientifique que politique.   Les acteurs-chercheurs du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action et le collectif Rues Marchandes sont heureux de vous inviter au [...]

Économie populaire, sous-capitalisme ou alternative socio-économique ?

A travers la présentation d’expérimentations et un rappel historique et international, la possibilité de définir la notion d’économie populaire et de provoquer un débat public est un enjeu tout aussi économique, scientifique que politique.

Les acteurs-chercheurs du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action et le collectif Rues Marchandes sont heureux de vous inviter au séminaire recherche-action en partenariat avec la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord

Mardi 21 novembre 9h – 12h30, auditorium de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord
20 av George Sand 93210 St-Denis la Plaine, M° 12 Front populaire, RER B La Plaine – Stade de France

Entrée libre sur inscription

Cette rencontre boucle le programme de recherche-action labellisé par la MSH PN « La biffe comme éco-développement urbain : recherche-action pour la revalorisation des « rues marchandes » et le travail des biffins ». Le laboratoire social LISRA poursuit ainsi l’exploration et la valorisation des situations d’implication des acteurs producteurs de connaissances dans les processus de recomposition sociaux et économiques.

Présentation

L’économie populaire est habituellement renvoyée à une sous-économie capitaliste « aux pieds nus » (secteur informel, économie souterraine, stratégies de survie, etc.). Il n’existerait donc qu’un seul modèle économique, celui qui nous domine. Pourtant l’économie populaire structure des pans entiers de la société, pas seulement des « pays du Sud ».

atelier d’autonomisation à la mécanique @medication time

Nous pourrions concevoir autrement la notion d’économie populaire qui englobe tout en la dépassant l’économie informelle en l’intégrant dans un schéma de développement. Elle ne se réduit pas à une économie de subsistance, mais ne valide pas non plus une économie productiviste qui conforte les inégalités et grossit cette main-d’œuvre surnuméraire précarisée ou exclue dans les périodes de récession.

Elle désigne alors l’ensemble des activités économiques et des pratiques sociales développées par les groupes populaires en vue de garantir, par l’utilisation de leur propre force de travail et des ressources disponibles, la satisfaction des besoins de base, matériels autant qu’immatériels. Elle peut prendre concrètement différentes formes comme l’illustrera la présentation d’expérimentations : ateliers autogérés, groupe d’achat, échoppes fixes ou ambulantes, petites réparations, systèmes d’échange local, cuisines collectives, récolte des déchets et revente dans la rue ou au bénéfice de dispositif de récupération…

Entre une économie sociale institutionnelle en difficulté pour répondre aux enjeux contemporains et l’illusion libérale d’une autorégulation marchande, la notion d’économie populaire et solidaire rappelle l’impossibilité de complètement marchandiser le travail et la vie entière. Cette notion est issue d’un travail de légitimation de l’économie populaire opéré par des chercheurs et acteurs sud-américains et prolongé par des responsables publics ayant instauré des politiques qui visent à favoriser sa dimension solidaire.

Une économie endogène aux territoires indiquerait que l’économie est subordonnée à la politique et aux relations sociales, elle ne peut se concevoir comme entité autonome en dehors des institutions de la société. Par leur propre force de travail, ces organisations de base, soucieuses d’une certaine justice sociale, comblent par l’innovation sociale l’absence de dispositifs et d’alternatives politiques. Ainsi la pratique populaire des espaces pourrait être abordée sous sa forme structurante, écosystémique de tiers espaces, par l’étude des pratiques de maîtrise d’usage sur les territoires (cf notre rencontre du 16 octobre 2017 sur les « espaces d’émancipation collective et de transformation sociale »).

Notons que les notions de bien des communs, d’économie des communs ou encore d’économie contributive participent également à dégager de nouvelles perspectives sur la question de la propriété, de la gestion collective des ressources et la pertinence d’une approche socioéconomique non évolutionniste de la pauvreté et des inégalités.

Ces écosystèmes instituants joueraient un rôle de régulateur et confirmeraient que l’économie populaire et solidaire n’offre pas simplement un cadre d’analyse, mais aussi d’action. Elle révèle et légitime la faculté des acteurs des territoires « en déprise » d’engendrer des contre-mouvements pour se protéger eux-mêmes et leur environnement de cette menace. Est-ce que ces résistances sociales engendrent d’autres modèles entrepreneuriaux que ceux qui visent à reproduire une structure hiérarchique entre classes sociales ? La possibilité de définir la notion d’économie populaire et de provoquer un débat public est donc un enjeu tout aussi économique, scientifique que politique.

Déroulé de la matinée

Le but du séminaire recherche-action est d’outiller les acteurs-chercheurs dans la construction de cadres de pensée et d’action. Jean Louis Laville (*) se propose de jouer le rôle de « grand témoin », amenant des éléments d’analyse en dialogue avec les expérimentations des acteurs-chercheurs.

9h – Accueil

9h30 – Introduction du séminaire : recherche-action et économie populaire, deux espaces d’implication en dialogue par le LISRA

9h45 – Exposé : Enjeux d’une économie populaire solidaire dans une perspective historique et internationale par Jean-Louis Laville.

L’intervention s’efforce à la fois d’identifier les raisons historiques de l’invalidation symbolique de l’économie populaire et les expériences étrangères qui permettent de penser un soutien public à l’économie populaire solidaire.

10h30 – Connaissance pragmatique et scientifique d’une économie populaire à travers des expérimentations par la recherche-action sur différents territoires :

  • L’économie populaire des récupérateurs vendeurs, marqueurs entre deux conceptions du développement (organisation économique, rapport au territoire, comparaison internationale), par le collectif Rues Marchandes.
  • « MAC & ACRA, deux figures coopératives de pérennisation des activités de mécanique de rue, des pratiques de l’économie populaire ordinaire à une variante plus circulaire et moins précaire », par Abou Ndiaye.
  • Tentatives de communismes immédiats, là où nous vivons : Récit d’une mise en commun de fonds pour financer des initiatives non-exploiteuses, et pour expérimenter une activité de production avec un salaire sans obligation de travailler. Ici, là où nous vivons, par Nicolas Guerrier par Nicolas Guerrier.
  • L’économie contributive sur la Plaine Commune : approches conceptuelles et perspectives territoriales, Le modèle de contributivité que la Chaire de Recherche tente de porter est basé sur une redéfinition du Travail dépassant la situation d’emploi, par Clara Drevet et Federico Puletti.
  • Les « initiatives citoyennes économiques » dans le Quartier de l’Arianne à Nice Des habitants font du troc, de la récupération. Ils aménagent quotidiennement, dans l’espace public, une zone de gratuité au bénéfice de touTEs, par Christophe Giroguy.

11h 30 Débat : dialogue à partir des expériences, alimenté par d’autres contributions de la salle

(*) Références biblio : L’économie sociale et solidaire. Pratiques, théories, débats, Seuil, 2016 (Coll Points Économie). – Dictionnaire de l’autre économie, Gallimard, 2006 (Coll Folio actuel).

 

Économie populaire, sous-capitalisme ou alternative socio-économique ? (St Denis)

Les acteurs-chercheurs du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action et le collectif Rues Marchandes sont heureux de vous inviter au séminaire recherche-action en partenariat avec la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord

Mardi 21 novembre 9h – 12h30, auditorium de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord
20 av George Sand 93210 St-Denis la Plaine, M° 12 Front populaire, RER B La Plaine – Stade de France

Entrée libre sur inscription

Cette rencontre boucle le programme de recherche-action labellisé par la MSH PN « La biffe comme éco-développement urbain : recherche-action pour la revalorisation des « rues marchandes » et le travail des biffins ». Le laboratoire social LISRA poursuit ainsi l’exploration et la valorisation des situations d’implication des acteurs producteurs de connaissances dans les processus de recomposition sociaux et économiques.

Présentation

L’économie populaire est habituellement renvoyée à une sous-économie capitaliste « aux pieds nus » (secteur informel, économie souterraine, stratégies de survie, etc.). Il n’existerait donc qu’un seul modèle économique, celui qui nous domine. Pourtant l’économie populaire structure des pans entiers de la société, pas seulement des « pays du Sud ».

atelier d’autonomisation à la mécanique @medication time

Nous pourrions concevoir autrement la notion d’économie populaire qui englobe tout en la dépassant l’économie informelle en l’intégrant dans un schéma de développement. Elle ne se réduit pas à une économie de subsistance, mais ne valide pas non plus une économie productiviste qui conforte les inégalités et grossit cette main-d’œuvre surnuméraire précarisée ou exclue dans les périodes de récession.

Elle désigne alors l’ensemble des activités économiques et des pratiques sociales développées par les groupes populaires en vue de garantir, par l’utilisation de leur propre force de travail et des ressources disponibles, la satisfaction des besoins de base, matériels autant qu’immatériels. Elle peut prendre concrètement différentes formes comme l’illustrera la présentation d’expérimentations : ateliers autogérés, groupe d’achat, échoppes fixes ou ambulantes, petites réparations, systèmes d’échange local, cuisines collectives, récolte des déchets et revente dans la rue ou au bénéfice de dispositif de récupération…

Entre une économie sociale institutionnelle en difficulté pour répondre aux enjeux contemporains et l’illusion libérale d’une autorégulation marchande, la notion d’économie populaire et solidaire rappelle l’impossibilité de complètement marchandiser le travail et la vie entière. Cette notion est issue d’un travail de légitimation de l’économie populaire opéré par des chercheurs et acteurs sud-américains et prolongé par des responsables publics ayant instauré des politiques qui visent à favoriser sa dimension solidaire.

Une économie endogène aux territoires indiquerait que l’économie est subordonnée à la politique et aux relations sociales, elle ne peut se concevoir comme entité autonome en dehors des institutions de la société. Par leur propre force de travail, ces organisations de base, soucieuses d’une certaine justice sociale, comblent par l’innovation sociale l’absence de dispositifs et d’alternatives politiques. Ainsi la pratique populaire des espaces pourrait être abordée sous sa forme structurante, écosystémique de tiers espaces, par l’étude des pratiques de maîtrise d’usage sur les territoires (cf notre rencontre du 16 octobre 2017 sur les « espaces d’émancipation collective et de transformation sociale »).

Notons que les notions de bien des communs, d’économie des communs ou encore d’économie contributive participent également à dégager de nouvelles perspectives sur la question de la propriété, de la gestion collective des ressources et la pertinence d’une approche socioéconomique non évolutionniste de la pauvreté et des inégalités.

Ces écosystèmes instituants joueraient un rôle de régulateur et confirmeraient que l’économie populaire et solidaire n’offre pas simplement un cadre d’analyse, mais aussi d’action. Elle révèle et légitime la faculté des acteurs des territoires « en déprise » d’engendrer des contre-mouvements pour se protéger eux-mêmes et leur environnement de cette menace. Est-ce que ces résistances sociales engendrent d’autres modèles entrepreneuriaux que ceux qui visent à reproduire une structure hiérarchique entre classes sociales ? La possibilité de définir la notion d’économie populaire et de provoquer un débat public est donc un enjeu tout aussi économique, scientifique que politique.

Déroulé de la matinée

Le but du séminaire recherche-action est d’outiller les acteurs-chercheurs dans la construction de cadres de pensée et d’action. Jean Louis Laville (*) se propose de jouer le rôle de « grand témoin », amenant des éléments d’analyse en dialogue avec les expérimentations des acteurs-chercheurs.

9h – Accueil

9h30 – Introduction du séminaire : recherche-action et économie populaire, deux espaces d’implication en dialogue par le LISRA

9h45 – Exposé : Enjeux d’une économie populaire solidaire dans une perspective historique et internationale par Jean-Louis Laville.

L’intervention s’efforce à la fois d’identifier les raisons historiques de l’invalidation symbolique de l’économie populaire et les expériences étrangères qui permettent de penser un soutien public à l’économie populaire solidaire.

10h30 – Connaissance pragmatique et scientifique d’une économie populaire à travers des expérimentations par la recherche-action sur différents territoires :

  • L’économie populaire des récupérateurs vendeurs, marqueurs entre deux conceptions du développement (organisation économique, rapport au territoire, comparaison internationale), par le collectif Rues Marchandes.
  • « MAC & ACRA, deux figures coopératives de pérennisation des activités de mécanique de rue, des pratiques de l’économie populaire ordinaire à une variante plus circulaire et moins précaire », par Abou Ndiaye.
  • Tentatives de communismes immédiats, là où nous vivons : Récit d’une mise en commun de fonds pour financer des initiatives non-exploiteuses, et pour expérimenter une activité de production avec un salaire sans obligation de travailler. Ici, là où nous vivons, par Nicolas Guerrier par Nicolas Guerrier.
  • L’économie contributive sur la Plaine Commune : approches conceptuelles et perspectives territoriales, Le modèle de contributivité que la Chaire de Recherche tente de porter est basé sur une redéfinition du Travail dépassant la situation d’emploi, par Clara Drevet et Federico Puletti.
  • Les « initiatives citoyennes économiques » dans le Quartier de l’Arianne à Nice Des habitants font du troc, de la récupération. Ils aménagent quotidiennement, dans l’espace public, une zone de gratuité au bénéfice de touTEs, par Christophe Giroguy.

11h 30 Débat : dialogue à partir des expériences, alimenté par d’autres contributions de la salle

(*) Références biblio : L’économie sociale et solidaire. Pratiques, théories, débats, Seuil, 2016 (Coll Points Économie). – Dictionnaire de l’autre économie, Gallimard, 2006 (Coll Folio actuel).

 

La créativité des territoires, enjeu des formations durables ? (Sétif)

Colloque International interdisciplinaire : «La créativité des territoires, enjeu des formations durables ? »

Colloque international interdisciplinaire, organisé par l’Université Ferhat Abbas Sétif 1, en partenariat avec le CHCSC (UVSQ Paris-Saclay) et l’Institut Charles Cros, France.

C’est dans la diversité des territoires que les innovations sont qualifiées dans une logique d’usage prospective, au-delà du court terme des inventions. Les combinaisons les plus réussies de la coopération sont celles où différents acteurs du terrain peuvent susciter et stimuler un « vivre ensemble » de leurs savoirs, leurs savoirs faire et leur créativité. Au-delà des compétences sectorielles liées à l’innovation, dont l’enseignement supérieur est traditionnellement dépositaire, les universités technologiques ont donc besoin de comprendre et d’enseigner des savoirs culturels et sociaux et reconsidérer les apports des disciplines connexes (géographie, histoire, sociologie, anthropologie, mais aussi littérature et arts) dans leurs multiples expressions de lien (oralités, écritures, images & sons).

Les axes privilégiés de ce colloque sont :

  • Axe 1 : l’université et les territoires, expériences et enseignements croisés.
  • Axe 2 : place et enjeux des sciences humaines dans les formations professionnelles.
  • Axe 3 : outils innovants et potentialités créatives du développement universitaire.
  • Axe 4 : aménagement du territoire, environnement et recherche collaborative.

Programme du colloque

DIMANCHE 5 NOVEMBRE 2017

09h30 – 10h20 Ouverture officielle du Colloque Allocution d’ouverture par : DJENANE. A, Recteur de l’UFAS Sétif 1 SAKLOULI A. Représentant local du FCE KEROUANI F. Elu local Sénateur

1 ère séance plénière

Président : M. H. LATRECHE Président CRUEST

  • 10h20 – 10h40 Abdelmadjid DJENANE, Éléments pour une démarche de territorialisation de l’activité universitaire : le cas de l’Université Ferhat Abbas Sétif 1
  • 10h40 – 11h00 Sylvie DALLET, Savoirs de frontières, éthique et interdisciplinarité : l’expérience de l’Institut Charles Cros
  • 11h20 – 11h40 Pascal PLOUCHARD L’AECIUT : Une communauté de pratiques pour la promotion d’une formation exigeante à la culture et la communication)
  • 11h40 – 12h00 GOBSCH, KRISCHOK, BOUAFIA, (Innovation en photovoltaïque grâce à la collaboration avec l’industrie et la coopération internationale)
  • 12h00 – 12h20   Mounir CHERRAD (Université et territoire : une relation embryonnaire)

2ème séance plénière

Présidente : Sylvie DALLET

  • 14h00 – 14h15   Yannick LEBTAHI, (Pour une approche interculturelle de la communication)
  • 14h15 – 14h30     Sylvie BRODZIAK   (La place de la culture dans une université de la région parisienne entre beau temps et tempête)
  • 14h30 – 14h45     Messaoud BENSALEM   (Perspectives de l’animation universitaire … vers la fondation d’un concept d’interaction dynamique continue entre les pôles de la communauté universitaire)
  • 14h45 – 15h00    Souad ROUACHED HASNI, (Formation professionnelle en Tunisie nouveaux besoins nouveaux Axes stratégiques)
  • 15h00 – 15h-15       Rahma SAHALI, (Les formations professionnelles et les sciences humaines et sociales en Algérie)
  • 15h15–15h45          DEBAT

3ème séance plénière

Président : Sylvie BRODZIAK

  • 16h00 – 16h15   Rachid BENAMIROUCHE   L’alignement stratégique du système d’information territorial pour l’évaluation de l’enseignement supérieur dans un contexte de développement durable
  • 16h15 – 16h30     Didier MULNET       (Créativité et numérique : du MOOC connexionniste aux innovations de rupture enformation)
  • 16h30 – 16h45  TONISCH, KRISCHOK, GOBSCH, (Basic engineering school
  • 16h45 – 17h00   Hadjer TROUDI      Les technologies de l’information et de la communication au cadre de l’enseignement supérieur
  • 17h00 – 17h15   Amira ABDELBAKI, Les moyens technologiques, un mécanisme de développement de la pensée créatrice des étudiants de la faculté des sciences
  • 17h15–17h45       Débat

LUNDI 06 NOVEMBRE 2017

4ème séance plénière

Président : Oussama KHARCHI

  • 09h00 – 09h15    Gérard-François DUMONT, les échelles variées des expériences territoriales
  • 09h15 – 09h30    Younes FERDJ, La créativité des territoires en Algérie, vers un Modèle d’Innovation Territoriale
  • 09h30 – 09h45    Abdelhakim KEBICHE, Sétif, de la ville à la Métropole : acteurs et enjeux de l’aménagement du territoire
  • 09h45 – 10h00       OUASSILA ou HADEF
  • 10h00 – 10h15      S. DALLET (Laurent GONTIER), Ouessant, une île et son cadastre
  • 10h15–10h45       DEBAT

5ème séance plénière

Présidente : Yannick LEBTAHI

  • 11h00 – 11h15  Aoued BOUKELIF, Éduquer au développement durable interculturel : vers une ville durable intelligente apprenante
  • 11h15 – 11h30 Hugues BAZIN, Un exemple inventif de recherche-action : les récupérateurs-vendeurs de rues en partenariat avec la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord
  • 11h30 – 11h45 Arezki AKERKAR et Josiane STOESSEL-RITZ, Formations et apprentissages au développement territorial durable. Retour sur une expérience de partenariat décentralisé franco-algérien
  • 11h45 – 12h00 Kamel TCHAM, Le géomarketing, approche stratégique pour la promotion territoriale et le développement économique local
  • Nadjet KOURTEL (Le rôle des grappes technologiques pour impulser la capacité technologique de l’économie)
  • 12h15–12h45        DEBAT

6ème séance plénière

Président : G.F. DUMONT

  • 13h45 – 14h00        KRISCHOK, MÜLLER, GOBSCH, (L’Institut Inter facultative des Micro- et Nanotechnologies (IMN) à TechnischeUniversitatIlmenau– Un exemple d’éducation et de recherche interdisciplinaire efficaces
  • 14h00 – 14h15  Leila RAHMANI-KELKOUL, Des exemples d’enseignement du savoir-faire local dans le LMD ‘’en Architecture et en Urbanisme”
  • 14h15 – 14h30     Rachid HADEF, (La formation des architectes en LMD, répond-elle aux attentes du marché du travail en Algérie ?
  • 14h30 – 14h45    Rachid BENALI et F. ATOUI, La responsabilité sociale des facultés de médecine
  • 14h45 – 15h00    Wassila BOURAS, Le rôle de l’université dans la promotion de la créativité des territoires
  • 15h00 – 15h30    Débat
  • 16h00 – 16h30      Rapporteur général : Mohamed BELOUNAS
Fiche Colloque
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Détails

Séminaire « Penser la/les transition(s) » (Dijon)

Le « social » des transitions : de l’équipement de populations d’individus pour l’insertion marchande à la constitution de publics intermédiaires – Séminaire de l’atelier « Penser la/les transition(s) »

Séance avec Hughes Bazin (Laboratoire d’Innovation sociale par la Recherche-Action), Boris Chevrot (Centre Max Weber, Université Lyon 2), Sonja Kellenberger (IRTESS Bourgogne) et Marielle Poussou-Plesse (CGC UMR CNRS uB 7366)

14 décembre 2017 – uB – MSH de Dijon – salle des séminaires de 14 h. à 17 h (accès/informations pratiques ici)

La social-démocratie européenne cherche à se tailler des habits neufs dans le maillage de droits toujours plus individualisés à transition. L’individu est enjoint de mobiliser ces droits comme des équipements à gérer, des créances qu’il peut tirer sur la collectivité en contrepartie d’une obligation à se construire comme autonome et mobile (ne pas s’enfermer dans le chômage, dans un emploi déqualifiant ou pénible, en se formant ; se socialiser aux normes d’un savoir-habiter pour intégrer au plus vite un logement de droit commun ; se soigner pour préserver son capital santé à long terme, etc.). Un État d’investissement social définit et quadrille des populations pour rendre leurs individus solvables, crédibles et flexibles face aux marchés du travail, du logement, de l’enseignement, de la santé. Les difficultés des travailleurs et intervenants sociaux (mais aussi des syndicats) à faire avec et mettre en œuvre ces nouveaux droits offrent une entrée privilégiée sur un spectre de débordements : un autre « social » déborde les logiques surplombantes pré-catégorisant les individus comme plus ou moins éloignés du marché du travail et déborde plus largement les postures d’autorité prétendant circonscrire des besoins indépendamment de leur expression par les intéressés. Des dispositifs prenant le risque de l’ouverture à ces débordements (l’accueil de familles Roms dans un village de stabilisation, la qualification de biffins comme éco-développeurs, la lutte contre l’isolement de précaires ruraux) permettent de qualifier l’enjeu d’autres transitions sociales autour de la constitution de « publics intermédiaires » (Cottereau).

Toutes les séances du séminaire 2017-2018 ici

 

Entretien avec les afghans Kamran et Faisal.

 

Atlas soutenait la Terre sur ses épaules.

Il aurait pu, fatigué de le porter, laisser tomber son fardeau. Mais il a continué à le porter. C’est d’ailleurs ce qui est le plus frappant dans cette légende : non le fait qu’il ait soutenu la Terre pendant un temps très long, mais que, bien que trompé, il ne l’ait pas laissée tomber et ait continué à la soutenir, par résistance …

La Terre est lourde et brûle de ces rouages géopolitiques. Des hommes-nations à poil long, membrés de cartouches-mitrailleuses collent un calibre froid sur la tempe des populations et explosent les jolies moments passés en famille en une touche de seconde. L’Europe, Israël et les Etats-Unis, les leaders, de vrais « caïds » dopés aux bastons Police contre Abonnés Netflic, ces Forces Mondiales Interbancaires prennent alors leurs envols pour l’Orient. Parce que la stratégie opère.

Après avoir goûté l’exotique Kabuli Palaw entre une paire de fesses afghanes enchaînée, ces héros militaires s’offrent le plaisir de sortir une seconde fois leurs guns, défonçant Daech et les talibans, pour rétablir l’Ordre le plus pur. Explosif de nature criminelle. La guerre fait feu. Les civils prennent l’air. Les corps sous terre. Puis Clint Eastwood bricole sa propagande, Bradley Cooper sauve le monde et nous voilà apaisés. Un tour de magie-magie et l’Empirisme passe pour de l’Humanitaire. L’OTAN nettoie et rend à son Dieu les vraies couleurs de la Création. Or, tous s’abreuvent d’eau claire des rivières saintes, coulante au bord des chemins de boues et de sang.

De l’invasion soviétique en décembre 1979 à l’intervention des Etats-Unis depuis 2011, l’Afghanistan semble être une salle de théâtre en chantier où malgré les débris, la même pièce articulée tourne en boucle dans la bouche de Gilles Bouleau. Une histoire de charcuterie écrite au siège de l’Alliance Atlantique, autour de buffets chocolat-liqueur et de cocktails sexy en robe rouge et draps gluants, pendant que d’autres s’en vont, le cœur en cerise Mon Chéri.

Cette vidéo est une première rencontre avec Kamran et Faisal. D’autres suivront.

Kamran et Faisal ont quitté les montagnes afghanes.
Le ciel leur est tombé dessus un soir de grêles. Le grand Déluge. A la différence de Noé, ils n’ont pas pu emporter grand-chose. Des bribes de souvenirs pour un futur 2049 moins bien dépeints que dans nos plus belles distractions cinématographiques.

Votre « village planétaire« , messieurs, accueille alors à moignons ouverts le restant des rescapés. Sans pincette ni gant. L’économie, pourtant, circule librement, par liasses de chiffres enregistrés, les frontières numériques s’ouvrent à gorge déployée et les Loups de la Finance écoutent Tiken Jah Fakoly en acquiesçant et tirant sur un gros joint. La Manufacture continue à produire, l’audimat gesticule en furie, de nouveaux travailleurs s’entassent. Une main-d’oeuvre en attente de papiers et après le coup de feu, il ne reste plus qu’à courir pour s’engager dans la compétition nationale de l’Emploi, corps et âmes.

Atlas soutenait la terre par espoir d’un renouveau. Il la porte toujours.

 

 

 

Conférence – débat « L’importance des cultures hip-hop » (Grenoble)

Conférence – débat « L’importance des cultures hip-hop »: l’importance des cultures urbaines dans l’intégration des jeunes en milieu populaire et l’inscription sociale et urbaine de cette culture

dans le cadre du festival Demain C’est Bien – édition 2

Avec Hugues Bazin (sociologue)

Date : 8 novembre 2017 – 18h30

Lieu : MJC Parmentier – 17 Bis rue Daguerre et Niepce 38000 Grenoble

https://www.facebook.com/events/140056529950293/

 

« La nuit nous appartient », Médiation Nomade dans les quartiers populaires

Les quartiers sont une réserve d’énergie pour le pays. Cette jeunesse est vive et inventive. En débarquant avec notre camping-car le soir dans les quartiers populaires, une boite à outils doit prendre sa place, son utilité en pied d’immeuble pour que le quartier se l’approprie. On a fait 220 soirées dans 58 quartiers. Dans la […]

Dénouer le travail : L’expérience du Cycle Travail comme recherche et autoformation collective

Le Cycle Travail est né d’une insatisfaction, d’une souffrance, voir d’une incapacité à travailler tel qu’on nous le demandait, dans le cadre des entreprises et de l’économie actuelles, et selon les critères dominants de la « réussite professionnelle » qui résonne pour nous aussi durement que l’esclavage. Le Cycle Travail s’est donc constitué autour d’une contre-proposition, celle […]

Sanglogenèse

 

Tout ce qui est discernable est inoffensif. Ce qui rend la haine inopérante, dès lors qu’on la désigne comme telle, c’est sa lisibilité. Aussi n’y a-t-il de menace réelle qui n’excède le seuil de nos codifications. Point d’anomalie où nos analystes conservent intactes leur bagou et leur verve : le fil opiniâtre de leurs cantiques entérine le silence apaisé qui veille sur le cours des choses. Comme des mère accoucheuses au chevet des forces bâtardes qui campent et transpirent dans l’ombre, leurs bourdons monocordes viennent polir et lécher les plaies jusqu’à ce que, mises à nu dans la lueur écarlate du grand jour, elles cèdent à leur tentation d’apparaître et se livrent enfin.

Ce qui se laisse apprivoiser par le verbe n’engendre que des catastrophes raisonnées. Qu’aucune sorte de révolte n’envisage d’aboutir sans engendrer quelque crispation dans les chasses gardées du Commentaire. Qu’un râle inquisiteur tente d’y semer le trouble : ses allégations demeureront lettre morte si elles n’arrachent un sursaut à ses prédicateurs. Ce qu’elle ne s’approprie en le re-formulant, la Sainte-Parole le bannit du Réel en le privant de ses termes : rien n’y figure qui ne soit désirable, rien n’y apparaît qui n’y soit consenti. Ainsi les allures chancelantes sont-elles neutralisées dans l’œuf par cette disposition du pouvoir positif d’avoir toujours quelque chose à en dire. Si bien que les figures grimaçantes qui se tortillent sous les néons de l’Histoire, dépossédées de leurs farces et de leurs caprices, n’intimident plus que ceux qui, en mal de quelque vertige commun, consentent encore à jouer en connaissance de cause.

Il faut bien dire que nos barbares et nos illuminés n’ont plus tout à fait le monopole de leurs excentricités lorsque que BFM News monnaie des mugs et des porte-clés à leur effigie. Tributaires des tendances estivales du chaos, ils composent généralement tant bien que mal avec les modalités qui leurs sont transmises. Intercalés entre deux talk-shows, leurs frissons au rabais et l’émoi studieux qu’ils suscitent les élèvent tout juste au rang de saltimbanques rageurs … Mais que doit-on attendre, au juste, d’un monstre de notoriété publique ? Un coming out insurrectionnel, un best of de ses meilleurs burnouts, un interview-suicide en prime time ?

[…]

Il ne faut pas croire qu’il soit si aisé de se détruire. Le désespoir, comme la béatitude, possède ses protocoles et ses règles de bienséance. Celui qui aspire à percer doit faire preuve de circonspection lorsqu’il joue sa place aux tribunes de l’outrage et de l’infamie. Mais inégaux face au désastre, nous n’avons, certes, pas tous les mêmes aptitudes pour convulser avec tact. Combien, croyant honorer leurs impotences avec discipline ont vu leurs chutes passées sous silence pour n’avoir su correctement rationner leur bile… A qui souhaite voir exposées ses gerçures et ses tares, il ne suffit pas de se montrer volontaire, encore faut-il savoir astreindre ses velléités à la déontologie de l’échec. L’Actualité n’a que faire des contorsions farceuses et des déboires indécis : l’Événement et son message, code binaire, idée lisse, doivent s’acheminer jusqu’à la conscience sans heurts ni accrocs, sans quoi, au grand concert du carnage universel, il risquerait d’épuiser l’auditoire. Le propre du Mal, c’est d’aller de soi ; seul un enfant-prophète redouterait les actes d’un croquemitaine tiraillé.

Pas plus intégré que le sociopathe ou le cancéreux : celui-ci fait figure d’enfant modèle lorsqu’il se consume en grande pompe sur les places maculées de nos psychodrames médiatiques. À lui-seul il incarne un modèle de faillite, puisque dans la déchéance et l’inanition, il ne manque jamais de faire bonne figure. Ses déboires et ses irrévérences, on les lui pardonne volontiers, puisqu’il le fait bien. Et pour autant que ses postures nous consternent, nous ne cessons de l’aimer pour ce qu’il accomplit car les démarcations qu’il imprime au monde à son propre prix sont garantes de l’ordre des choses qui nous tient ensemble. Dans le sort pathétique du martyr sacrifié, dans son silence et sa souffrance absurde résonnent les ressorts de la Communauté, recueillie, unifiée autour de ses plaies. Il est évident que nous ne saurions nous montrer regardants à l’égard de ce qui nous transit : dans l’urgence de frémir, qui n’a jamais pris le visage d’un Ben Laden pour celui de quelque Christ vengeur ? L’important n’étant pas tant de haïr ou d’aimer que de reconnaître comme sien, peu importe ce que disent nos icônes tant que la possibilité nous est laissée de communier autour de leurs farces. Tout ce que l’on veut voir apparaître, c’est une violence aboutie à haïr sans réserves, un territoire limpide, où, bercé par les évidences de la Guerre, on puisse, le temps d’une marche silencieuse ou d’un flash-info, s’oublier dans la haine.

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Il n’y a que dans l’atrophie du verbe que s’initie la promesse de l’effondrement. Blackout, amnésie, trauma, la vie reprend ses droits où le souvenir se fait terne, où la mâchoire se crispe. Le réveil d’une puissance négatrice aurait seule sa chance dans un monde où, mis pied du mur par une suite d’événements capricieux, les philosophes, en mal de mots, deviendraient bègues ou neurasthéniques. Il s’agirait alors de se saisir d’un instant de flottement pour abréger d’une traite les digressions futiles qu’ils nous imposent sans scrupule… en leur assénant des moues et des rictus indéchiffrables, concis et sournois comme des coups de poignard dans la langue.

Atelier Deuxième Vie des Objets vendredi 13 octobre

Séance : Comparer les déchets à l’international, enjeux et défis pour le chercheur

Vendredi 13 octobre 2017 (9h30 – 12h30), EHESS-Paris, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris (métro Sèvres Babylone), salle A05_51

Mustapha Azaitraoui, enseignant-Chercheur à la Faculté Polydisciplinaire de Khouribga, Université Hassan 1er, Settat, Maroc, « La gouvernance des déchets urbains au Maroc : acteurs, filières et politiques »

Nathalie ORTAR (ENTPE-LAET), Elisabeth ANSTETT (CNRS-Iris) « ABCDaire de la deuxième vie des objets : des outils en construction ». Projet scientifique réalisé en collaboration avec Sylvie AYIMPAM (Aix Marseille Université-IMAF), María Inés FERNANDEZ ALVAREZ, (CONICET-Universidad de Buenos Aires), Sebastián CARENZO (CONICET-Universidad de Quilmes), Virginie MILLIOT (Université Paris Ouest-LESC), Mariano PERELMAN (CONICET-Universidad de Buenos Aires).

Séminaire en accès libre.

Plus d’infos sur : http://dvo.hypotheses.org/le-programme-de-latelier/activites

Contact : dvo.seminaire1@gmail.com

Les économies populaires au croisement des savoirs : Les ateliers biffin

La mobilisation des récupérateurs-vendeurs de rue en Île-de-France  ou « biffins » a convoqué la mise en place de dispositifs de recherche-action qui ont notamment pris la forme d’un collectif appelé « Rues Marchandes » et d’ateliers. Les biffins sont des personnes dont l’activité principale consiste à revendre de la marchandise de seconde main, de façon régulière et fréquente […]

Habiter autrement : des squats comme leçon d’architecture

A l’heure où le logement devient un produit standardisé et un objet de spéculation, une part croissante de la société civile exprime son besoin d’habiter autrement en construisant des lieux propices à son épanouissement. Si habitat coopératif et éco-hameaux sont aujourd’hui plus médiatisés mais peu abordables, des citoyens de tous horizons fabriquent de nouvelles formes […]

Passer de la notion d’environnement à celle de « milieu », grâce aux pratiques en Pédagogie sociale

Les actions éducatives en milieu ouvert prennent l’environnement urbain ou périurbain comme cadre. Cette option tranche considérablement avec les pratiques majoritaires dans le secteur éducatif, social ou socioculturel qui inscrivent plutôt leurs actions dans des environnements spécifiques, souvent institutionnalisés qui sont généralement très différents du milieu habituel des enfants, en particulier pauvres et précaires. Les […]

Systeme Bulle, pour une pratique architecturale citoyenne et engagée

Entre recherche et action, entre pratique active et démarche collective, le projet Système Bulle s’appuie sur les potentiels des espaces publics confrontés aux situations d’urgence. Son expérimentation consiste à créer une structure gonflable auto-construite, érigée à l’échelle 1 :1, et invite à se saisir des enjeux politiques et urbains contemporains. La souplesse de la bulle gonflable […]

Un centre socioculturel embarqué sur une péniche « pour la paix », ou les singularités de l’espace fluvial

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De l’imaginaire au réel, lien entre tiers espace, collectifs et territoire

Suite à la proposition du Laboratoire de Recherche Action (LISRA), une journée de recherche-action a été organisée le 3 juin dernier sur l’Espace Imaginaire avec Les Tiers Lieux Nomades (dispositif collaboratif porté par les Compagnons de l’Utopie), en partenariat avec le centre culturel Main d’œuvre et les résidents du lieu. L’Espace Imaginaire est un terrain […]