Les Rroms sont le miroir des banlieues


Selon le réseau universitaire NETRACES
(Network and Research and Action on European Slums) , il est difficile de définir par un critère unique le phénomène de ghettoïsation , de marginalisation spatiale , et de précarisation de groupes sociaux ou ethniques en Union européenne.

En effet, en fonction des pays ou régions, ces quartiers sub-urbains de concentration de la misère peuvent se situer en périphérie, ou bien en centre ville, mais aussi parfois dans des zones rurales environnantes.  Ils peuvent également être constitués de formes d’habitat divers: grands ensembles, lotissements, bidonvilles, habitat rural dispersé, … La diversité est de règle.

Mais par contre ce qui caractérise TOUJOURS la ségrégation spatiale et sociale, au delà des particularités   ce sont 4 critères que l’on retrouve partout, sous la forme de quatre manques, pour ces territoires:

Manque de ressources économiques, – Manque de ressources en dispositifs sociaux adaptés aux besoins spécifiques, – Manque de représentation politique et de ressources politiques d’influence et de décision, – Manque de sécurité administrative légale, difficultés liées à des statuts juridiques problématiques

De ce point de vue, nul ne subit autant un tel désastre, selon ces quatre critères, que les Rroms et particulièrement en France.

Mais pour autant, nos banlieues, nos quartiers sont ils réellement mieux lotis? En est on sûr?

Pour ceux qui arpentent les rues, les espaces publics, ceux qui vont au devant des familles, sans se limiter à un critère ou un champ d’intervention limité, …le constat est grave:

Dans les zones défavorisées, et notamment dans les banlieues, comme la nôtre, les gens, les groupes font face à des RUPTURES économiques, sociales, politiques , légales , avec de moins en moins de ressources.

Où sont en effet les ressources propres de nos territoires? En matière de production, de décision, de pouvoir d’agir, de prise en considération de la réalité vécue?

Les gens ne sont ils pas chaque jour un peu plus forcés d’adapter leurs demandes et leur réalité à des exigences et des limites des dispositifs qui s’éloignent sans arrêt de leur vécu réel, soit qu’ils n’en prennent pas la mesure, soit qu’ils en ignorent les modalités?

Les Rroms constituent ainsi un peu de vérité sur ce que nous vivons tous les jours: la perte de nos assurances économiques et sociales, de nos moyens d’agir et d’influencer la politique,  et la pénalisation qui progresse à tous les étages de la société.

Comment ne pas voir dans cette similitude , cette conjonction entre ceux qui sont au bout d’un processus , et ceux qui y sont chaque jour un peu plus conduits?

Il n’est pas étonnant, à ce compte là, qu’ils fassent l’objet de tant de rejets . On refuse souvent de voir ce qui nous ressemble et rien n’est pire qu’un miroir tendu à l’impuissance.

Les expulsions subies par les familles Rroms ne sont elles pas à l’image de toutes les petites expulsions de nos vies quotidiennes? Expulsions éducatives et scolaires, perte d’emploi, perte de repères, ruptures, perte de visibilité et de représentation dans les espaces publics?

C’est parce que les Rroms sont en avance sur nous , par de nombreuses ruptures, parce que  le vécu  de ces familles et de ces enfants , en France ,nous oblige à regarder la réalité en face, qu’ils subissent tant de violence pour que nous ne les voyons plus.

A l’inverse de cette violence, il nous semble urgent que les acteurs sociaux réalisent cette similitude, qu’ils sortent des réflexes d’étrangeté et de mise à distance (« Ce n’est pas mon travail »; « Je ne peux rien faire »; « c’est un problème spécifique ») et qu’ils aperçoivent les défis pour nous tous, que constituent les problématiques des familles Rroms.

A Robinson, nous souhaitons contribuer à créer et inventer de nouvelles modalités d’intervention sociales, à la fois au quartier et dans les camps, propres à prendre la mesure de la réalité sociale.

Innover socialement aujourd’hui revient sans doute à trouver de nouvelles voies et de nouveaux outils pour:

– Favoriser l’expression des personnes et des groupes qui subissent les violences économiques , sociales et politiques

– Développer le pouvoir d’agir et de produire de ces groupes dans les domaines économiques, sociaux et culturels, revient à développer notre pouvoir de vie , à tous. C’est le rôle et la fonction d’une pédagogie sociale.

Celle ci nous amène à investir et à opérer dans les espaces publics, les friches urbaines et institutionnelles et à trouver ensemble… une alternative aux désastres en cours.

Et en voici une: Dispositif d’Accès à l’Eveil (DAEV)

Pour tous les jeunes enfants de 6 (mois) à 6 (ans), qui dans notre quartier, et dans les camps ne bénéficient pas d’accueil collectif, de crèche, ni de structures de la petite enfance (les enfants Rroms , eux, leplus souvent n’accèdent pas non plus à l’école maternelle pour de multiples raisons), l’association Intermèdes réalise  un dispositif innovant d’accès à l’éveil.

A partir d’un camion équipé en matériel et ressources (énergie, eau, petit mobilier, toiles, tapis, matériel éducatif) qui permet d’installer en tous lieux publics, des ateliers d’éveil,  notre association va aller au devant de tous les enfants qui ne bénéficient pas  des solutions éducatives collectives,  et de leurs parents.

Faisant suite à notre pratique plus ancienne, de « tapis des petits », au sein de nos ateliers , ce nouveau dispositif enrichira les capacités d’accueil et d’activité , de nos ateliers et donnera une place pleine et entière aux parents et aux jeunes enfants.

Ce camion, central (mais dédié à l’organisation matérielle) est en cours d’aménagement par Antoine, que nous remercions.

 

Samedi

Un grand atelier cet après-midi se déroule à la Villa Saint Martin. Anaïs propose un dernier atelier cuisine où sont confectionnés des sablés qui seront dégustés durant le goûter. Un atelier d’acrobaties et d’équilibre est également mis en place.

Nous disons « Au revoir à Anaïs », qui part vers de nouvelles aventures après avoir été en stage puis été permanente, au sein de notre association. On compte bien la revoir régulièrement! 

Des répétitions vont être mises en place les samedi après-midi afin de produire un petit spectacle lors de la grande soirée conviviale de décembre. Sur les tapis, les enfants ont pu alterner entre Origamis et jeux de société où l’aligali avait une place de choix. Enfin, les enfants ont fait de nombreuses propositions durant le conseil de quartier avec notamment un atelier réparation de vélo, magasin gratuit, ateliers confections de bijoux…

VENDREDI

La rocade:

Le temps n’est encore pas au beau fixe, par conséquent les mamans appellent chacune leur tour leur enfants pour rentrer.

Quelques uns poursuivent tout de même, les jeux commencé, mais les mains sont mises de plus en plus vite dans les poches, les têtes rentrent dans les écharpes ;  la pluie commence à nous refroidir. Nous prenons le goûter sous l’arbre pour s’abriter avant de repartir.

Jardin de Chilly-Mazarin

Nous arrivons sous la pluie à Chilly. Mais cela ne va pas durer, l’accalmie durera tout l’après-midi. Nous en profitons donc pour travailler sans être gêner par les averses.

 

Cela faisait 3 semaines que nous n’étions pas retournés au jardin et de nombreuses feuilles se sont dispersées dans les allées et dans les parcelles.

 

 

Nous les rassemblons en grand tas. Les travaux de taille sont toujours au programme, au fur et à mesure de ces travaux, le jardin semble plus éclairci, il y a plus d’espaces entre les arbustes même si nous gardons de grands arbres tels un cerisier et un figuier.

                

Nous prenons le temps de discuter autour d’un thé avec Alexandre dont c’est le dernier jour avec nous.

JEUDI

Wissous :

Il n’y avait pas beaucoup d’enfants ce matin mais malgré le froid, nous avons passé un atelier dans une super bonne ambiance ! Il y a eu des perles, des scoubidous, des jeux de société comme le Uno et le lynx mais aussi du frisbee  pour les sportifs et les courageux.

                    

Jardin de Saulx :

En petit groupe, sous un vent frais, nous nous rendons au terrain de l’équerre pour continuer les travaux d’automne. Ainsi, la motobineuse est de sortie cet après-midi. Nous retournons donc une nouvelle parcelle où il n’y a pas plus de légumes.

           

Nous y ajoutons au fur et à mesure du compost bien mûr, qui attendait au chaud depuis près de 3 ans. Un thé pris au goûter nous aide à nous réchauffer sous de bonnes rafales de vent.

Skatepark :

Aujourd’hui, les enfants se sont rués sur les coloriages. D’autres ont préféré faire des jeux de société : haly-gali, lapin crétin, mikado géant, tout y passe.

                            

 

Les plus petits ont feuilletés des  livres dont un très amusant, qui grâce a un système de rayure (l’ombre-cinéma), permet l’animation des images.

 

 

Nous avons tout de même décidé de prendre le gouter plus tôt, le froid commençant à se faire sentir.

Croix breton :

Dessins, dînette, puissance 4 et autres jeux attirent les enfants sur les tapis. Le froid nous rattrapant, nous jouons aux poissons et aux pêcheurs avant de boire un bon chocolat chaud.

                      

Anaïs pour son dernier jour a ramené des sucettes aux enfants.

MERCREDI

Moulin Galant :

Nous nous installons devant la caravane d’Abel et Benyamin et sommes rejoints par une quinzaine d’enfants. Les garçons font une partie endiablée de foot qui se termine par la mort inévitable du ballon en plastique.

Aline anime un atelier de français : elle dit une lettre et les enfants trouvent un mot qu’ils connaissent commençant par celle-ci. Tout l’alphabet y passe ! Nous passons a la fin de l’atelier chez Iasmina puis chez Mia ou nous partageons une crêpe avec la famille.

Ludothèque/parc nativelle :

Aujourd’hui  nous avons onze enfants pour partir à la ludothèque. Nous avons décidé de diviser le groupe en deux petits groupes. Un groupe de cinq enfants est parti à la ludothèque et l’autre groupe à fait un atelier théâtre dans le parc dans lequel il y a eu plein d’activités en référence à la tolérance comme des ateliers de mîmes d’un pays etc. …

                      

L’après-midi c’est fini sur un petit jeu tous ensemble, le « chef – d’orchestre », avant le goûter.

KRONIK DES ROBINSONS DE DIE

Aujourd’hui, j’arrive avec de la fièvre et des livres échangés à la médiathèque. Les enfants sont peu nombreux, seulement six participants à l’atelier. La cabane a été améliorée et les enfants sont fiers de me montrer leur travail. Puis nous lisons sur un banc. La prochaine fois, je prendrai plus de BD puisqu’elles ont du succès.

Je sens mon énergie décliner et j’essaie de trouver un relais auprès des squatteurs du quartier. Il y a quelques semaines, un petit groupe a ouvert plusieurs appartements dans la barre destinée à la démolition. Les appartements étaient chauffés, pourvus d’eau et d’électricité. Le bailleur »social » a réagi dans un premier temps en scellant les portes des appartements restés vides. Dans un second temps, ces mêmes appartements ont été saccagés : éviers, lavabos et wc détruits à coups de marteau, compteurs électriques retirés, chauffage collectif coupé, j’en passe et des meilleures… le tout accompagné par la force publique en uniforme. Ça s’est passé hier et je pense que le quartier est encore sous le choc. C’est probablement pour cette raison qu’il n’y a pas grand monde dehors aujourd’hui…

A part les squatteurs, qui viennent avec du pain, du chocolat et du thé pour le goûter.


Ceux qui ont peu et ceux qui ont peuR

Le psychiatre, Jean Furtos, spécialiste de l’errance, et de l’autoenfermement, c’ets à dire des naufrages du quotidien, aime à distinguer la précarité et la pauvreté de cette manière: la pauvreté ce sont le gens qui ont peu et la précarité ceux qui ont peuR

Avoir peu ou peuR constituent ainsi deux options qu’un rien sépare et que tout oppose.

Ceux qui ont peuR s’enferment, se coupent, s’opposent et se méfient de leurs voisins et considèrent, comme autant d’obstacles, tout ce qui leur ressemble trop. Ceux qui ont peuR demandent aux puissants de les rassurer, de les conforter. Ils ne s’aperçoivent pas qu’ils  font toujours les frais en premier, des protections qu’ils demandent. Impitoyables dans leur salon, ils ne sortent pas de chez eux. Ils revendiquent d’agir sans ne plus jamais avoir le droit de rien faire. Ils revendiquent d’autant plus le,monopole du pouvoir dans leur pays, dans leur quartier , qu’ils n’y ont plus de place et qu’ils ne l’habitent plus. Ils ont de l’admiration pour ce qui les rejette. Et une fascination incontrôlée pour ceux qui, en gagnant, font d’eux des perdants.

Ceux qui ont peu , ont besoin des autres; ils prêtent et demandent . Ils savent recevoir et donner sans haine ni ressentiment . Ils n’ont pas renoncé au travail même quand celui ci ne rapporte plus ou qu’on dit de lui qu’il ne vaut pas la peine et est sans valeur. Ils n’ont pas renoncé à la fête, ils en rêvent à toute heure. Ils n’ont pas renoncé au chahut, au chambardement . Ils sont contents à chaque fois que la vie chamboule, même pour un bref moment, l’ordre établi. Ils aiment se montrer , sont fiers de leurs codes.Inventifs en langages , en danses et en musique, ils espèrent des scènes, et des occasions qui leur manquent.

Il ya  en chacun de nous quelqu’un qui a peu et quelqu’un qui a peuR. Nous passons à toput moment de l’une à l’autre de ces options.

Souvent le événements et les médias savent faire naître en nous celui qui a peuR et faire taire du même coup celui qui a peu.

Qu’importe , il ne demande qu’à renaître au moindre rayon, à la moindre chaleur, à la moindre fête, à la moindre convivialité.  Quand on rompt le quotidien et suscite la rencontre.

La confiance est en train de devenir un produit de luxe, un enjeu stratégique; un bien suprême dont seuls pourraient profiter ceux qui n’ont pas à craindre grand chose.

Nous faisons en sorte , à Robinson, de renverser la peur en confiance, l’autocensure en affirmation et expression de soi.

VERS UN JARDIN D’ENFANT MOBILE: « JARDIROULE »

« La ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti, a lancé une grande consultation nationale sur l’accueil de la petite enfance.  Les chiffres sont particulièrement marquants : seul 1 enfant sur 10 a une place en crèche60% des 0-3 ans sont gardés par un de leurs parents »,  écrit le collectif « Osez le féminisme ».

Par ce que nous sommes témoins de l’ensemble de ces besoins non pris en compte notamment dans les quartiers défavorisés, comme auprès de familles les plus démunies, parce que les obstacles à l’ouverture de la crèche très sociale dont nous portions le projet, n’ont pas été levés, empêchant ainsi son ouverture…

… nous proposons d’organiser et mettre en oeuvre, une innovation, une expérimentation:un jardin d’éveil mobile, intervenant dans les espaces publics, capable d’animer des activités d’éveil , en lien avec leurs parents, pour des enfants d’âge préélémentaire, ou préscolaire.

Nous nous proposons ainsi de réunir pour pouvoir l’amener dans tout lieu utile , l’ensemble du matériel nécessaire , en équipant spécialement une « camionnette ».

Lundi: Nostra Escoala

 Nous étions nombreux ce lundi soir, d’origine française, roumaine, roumaine d’origine rom,  pour voir ENSEMBLE  le film Nostra escoala . Ce film expose la banalité de la ségrégation scolaire en Roumanie. Un film fort , intense, qui montre les racines de l’incompréhension et les mécanismes du racisme ordinaire, voire même « respectable ».

Ce film a été réalisé par Miruna Coca, journaliste que nous avons rencontrée à Genève à un colloque sur la Petite enfance.

Sommes nous si loin de celà? Nous pouvons nous le demander.

SamediS et  DimancheS

Un week-end tous azimuts en période bouillonnante.  En automne, chez les Robinsons , rien ne retombe. Et samediS et dimancheS s’écrivent avec des S

Ainsi, un samedi « en parallèle » a conduit Sacha et Elizabeth à représenter l’association à la journée des solidarités du centre social de Morangis. En véritables VRP, elles ont tenu le stand et entrepris de présenter notre asso à tous et à toutes

Dimanche, c’était également, le CA, le dernier de l’année avant notre assemblée générale prochaine. Un CA où nous avons beaucoup parlé des projets « ados » et de la « PRESKOL Mobil », notre Jardin d’éveil Mobile qui bientôt arpentera différents sites. Mais nous avons aussi préparé le second FORUM DE L’INNOVATION EN MATIERE D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE (en Essonne) qui se tiendra fin Juin sur le sujet des « pratiques éducatives inter-âges ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche :

Qui l’eût cru ! Malgré la pluie battante dès le matin, nous avons tout de même passé notre dimanche au jardin. Deux gamins, en rien démotivés par le temps, Rayan et Théo ont ainsi déposé du compost sur la moitié de la grande parcelle au fond du jardin.

Après quoi, nous avons planté des bulbes de jacinthes, crocus et renoncules aux 4 coins du terrain ! Ca va être joli, le printemps venu ! On a piqué des bâtons pour les signaler et ne pas oublier de les arroser quand le temps sera plus sec. Pour l’instant pas besoin…

     

Nous avons passé une bonne journée, surtout quand il s’est enfin arrêté de pleuvoir vers 14h. Par contre, le temps trop humide aura eu raison de nos merguez ! Nous n’avons jamais réussi à allumer le feu !

SAMEDI

Au verger de Chilly-Mazarin

Cet après-midi c’était l’inauguration et la plantation au verger de Chilly. Une dizaine d’arbres fruitiers ont été plantés (pruniers, cerisiers, pommiers, poiriers…) ainsi que de nombreux arbustes à fruits rouges notamment des cassissiers, groseilliers, framboisiers…Nous avons également planter des Kiwi.

                        

Il faudra patienter avant que l’ensemble des ces végétaux nous donnent des fruits.

Au total c’est une quarantaine de personnes qui furent au rendez-vous, avec parmi eux des habitants de Chilly, des élus de la commune et un groupe de jeunes Robinsons.

Villa Saint Martin

L’atelier  démarre doucement aujourd’hui. Les enfants arrivent au compte gouttes, on en profite pour faire une athéba à kéliane. D’autres enfants font des scoubidous.                                                                                Van chien joue à la corde puis fait des jeux de sociétés avec les enfants.

                  

Pour nous réchauffer un peu, nous décidons de faire une balle au prisonnier. La bataille s’engage, les deux équipes sont déclarées gagnantes.

Weekend au château de Buno :

Samedi midi nous avons rendez-vous avec six jeunes à Wissous puis un peu plus tard à Moulin Galant. Direction le Château de Buno pour un petit weekend. Une fois sur place, nous nous émerveillons du lieu : le parc, les nombreuses chambres, la grande salle télé et bien sur le babyfoot ! Ainsi, une fois les chambres choisies et un bref pique nique, une parti de babyfoot s’impose, et filles et garçons s’y mettent. Nous proposons ensuite un atelier de peinture collective : nous avons un drap comme support et peignons cote à cote de manière à ce que le dessin de chacun rejoigne celui de son voisin. Le soir, après un atelier cuisine et un « poulet/frites/ratatouille » bien mérité nous regardons un film d’action en nous goinfrant de pop-corn. Apres tout, nous sommes là pour en profiter !

Le dimanche tandis que certains font du vélo, d’autres aident à la cuisine, certaines prennent leur temps à la toilette.

La journée passe vite malheureusement, et après un autre moment de peinture, c’est déjà le temps de ranger et de faire un brin de ménage avant de quitter le Château.

VENDREDI

La rocade:

Les enfants nous rejoignent sur les tapis autour d’un atelier perles mais aussi dessins. Les petits eux se dirigent vers les jouets petite enfance avec Anne une bénévole.  Puis une partie de frisbee s’engage, il faut bien se réchauffer car la nuit tombe et la température aussi.

 

Adrien note des idées dans le nouveau cahier à idées des ateliers: la semaine prochaine il propose de dessiner et colorier des joueurs de football.

JEUDI

Skatepark :

La sonnerie de l’école retentit,  parents et enfants arrivent pour se joindre à l’atelier. Nous sommes fin près à les accueillir. Présent aujourd’hui, mikado grand format, perles, coloriage, jeux pour les petits, et jeux de sociétés.

Comme nous avons reculé d’une heure, l’atelier se termine et il commence à faire nuit. Le froid comment à s’installé, il falloir changer de garde robe.

Croix breton :

Les enfants arrivent un par un à l’atelier, et s’installe sur les tapis pour colorier et jouer. Imane joue à la marchande tandis que Kardiatou est la cliente imaginaire. Sara elle, a préféré faire un scoubidou.

L’heure du goûter a été avancée de quelques minutes car des mamans frigorifiées ont rappelé leurs enfants pour rentrer !

 

 

 

 

 

 

 

MERCREDI

Moulin Galant :

Dans la fraîcheur de ce mercredi nous allons à Moulin Galant. Nous installons les différents ateliers : le coloriage, atheba, jeux de sociétés, petites histoires, jeux petite enfance. L’atelier c’est bien dérouler.

 

 

 

 

 

Les enfants se sont appropriées le matériel et organiser des jeux entre eux et avec nous. Pour la semaine prochaine nous allons essayé de trouver des billes afin de participer au jeu déjà mis en place par les enfants.

Ludothèque/parc Nativel:

Un groupe de huit enfants  se rend  à la ludothèque dans une belle après-midi d’automne. Mais malheureusement, on n’a pas eu l’occasion d’y rester longtemps.. On nous a dit de partir.

On a décidé à se déplacer au parc et on a joué ensemble au foot et a créé des quelques Origami comme l’avion, la balle…On était au sein de Parc et nous avons observer l’arrivée de l’automne quand on a remarqué ensemble,  les feuilles tomber…

Chantier au terrain de l’équerre

Cette de semaine de mardi à vendredi, un chantier était mis en place en association avec Hercule insertion. Il s’agissait de remodeler le terrain en ouvrant de grandes parcelles à l’aide d’une motobineuse. Aussi nous avons utiliser des débroussailleuses.

               

Une parcelle à été agrandie et une autre créée. Nous avons apporter sur ces parcelles une fois retournée du fumier qui se décomposera pendant l’hiver afin d’enrichir le sol. Les abords des parcelles et l’ensemble du terrain ont été débroussaillés, nous avons nettoyés et défricher le terrain qui en avait bien besoin.

L’expérience c’est avérée intéressante et sera probablement renouvelée dans les semaines à venir. Les objectifs fixés ont en tout cas été réalisés grâce à un groupe dynamique et entreprenant.

            

 

 

Rase-mottes

 

A l’heure de la gouvernance, du management, du pilotage de projets , de l’éloignement et de la prise d’altitude de tout pouvoir et tout projet…nous préférons être « rase mottes ». Ni se tenir dans le bureau du travailleur social, prisonnier de la structure qui le « protège » de son public.   Non pas même, se camper dans la verticalité de l’éducateur de prévention, qui reste mobile, et qui souvent s’échappe.

Nous préférons être « rase mottes », ras la terre, ras le béton, sur le gazon, sur le tapis, dans le quartier, en pied de caravane ou d’immeuble, fixes, … enracinés.

Chaque métier se définit par une posture: le cadre social vole de réunions en réunions, le  travailleur social « accueille », « accompagne », « rencontre »,  mais reste le plus souvent dans ses murs.  S’il en est ainsi la posture du pédagogue c’est au sol, à hauteur d’enfants, de chats , de chiens, de rats.

Sur leurs tapis colorés, les pédagogues sociaux ressemblent à des scribes accroupis,  des fidèles en prière, des bouées colorées dans une marée urbaine.

Ce qui est formidable, quand on est petit, c’est qu’on est AU DESSUS DE TOUT, à force d’en être en dessous.   Les conflits policiers, sécuritaires, ou insécuritaires, les manoeuvres, les enrôlements, les idéologies, les calculs politiciens … tout cela nous passe loin,  au dessus. Tout cela semble bien déraciné et éloigné d’une réalité sociale, complexe, multiple plurielle et déroutante, dans laquelle nous nous ancrons et que nous efforçons de déchiffrer.

De l’ancre à l’encre, du défrichage au déchiffrage,  nous nous intéressons à toutes  les traces: des trace spersonnelles, des traces collectives, des traces de vie, de chagrins et d’histoires. Des traces de rage et de colère. Des traces pour dire j’existe. Des créations, des graines semées à tout vent.

Bien entendu, à Robinson,  « les Razmottes » , savent aussi , en toute occasion, casser et bêcher les mottes, ou  les retourner pour les jardins, les cultures …et les récoltes!

Samedi à la Villa St Martin:

Les filles font la queue pour avoir une athebas dans les cheveux,

 tandis qu’un petit groupe nous prépare des cookies.

 Quelques enfants du camp de Massy nous rejoignent en compagnie de Scilla. Ces derniers s’installent devant l’atelier perles. Des toutes petites jouent a la poupée et d’autres dessinent des fleurs.

Vendredi

La rocade :

Nous sommes passés entre les goutte cette après midi. Benjamin propose un jeu avec la corde pendant qu’Aline discute avec une maman qui continue un collier, commencé auparavant. Les filles font des scoubidous entre deux tours de tourniquets, et des garçons font des perles en parlant de leur maîtres ou leur professeurs.

Jardin de Chilly-Mazarin

Cet après-midi un groupe intergénérationnel se rend au jardin : enfants, ados et adultes se retrouvent pour nettoyer le terrain où nous n’étions pas revenus depuis 15 jours. De nombreuses feuilles sont tombées et nous les avons ramassées. Aussi, de nombreux bulbes ont été plantés, il faudra alors attendre Février-Mars pour les voir fleurir. Le travail de taille sur les arbustes à continué et l’ensemble des végétaux du fond du jardin ont été taillés. Nous y voyons plus clair désormais. Enfin, les enfants profitent du parc pour aller y voir les animaux.

JEUDI

Wissous

L’atelier se déroule dans la calme, quelques enfants ou ados ont envie d’écrire quelques lignes dans leur cahier. D’autres viennent proposer de goûter leur préparation à la dinette. D’autres préfèrent colorier et jouer au croque carottes.

Jardin de Saulx

Nous bénéficions de quelques brèves éclaircies cet après-midi à l’équerre. Nous nettoyons et continuons de désherber la parcelle qui sera expréssement retournée la semaine prochaine.

Pour se réchauffer on continue de découper du bois à l’aide de scies et de plus ou moins grands sécateurs.

Skate park

Aujourd’hui l’atelier met un peu de temps à démarrer. Il n’y a pas beaucoup d’enfants, nous décidons donc d’aller à leur rencontre à la villa st Martin.

Quelques uns nous rejoignent et nous ne seront pas moins d’une vingtaine au moment du gouter. L’atelier athebas continu tandis que d’autre jouent à des jeux de sociétés, font des coloriages, lisent des contes.

 

MERCREDI

Moulin Galant  :

Aujourd’hui  Anaïs et Aline ont proposé un atelier Athebas pour les enfants du camp de Moulin Galant. Il s’agit de tissus qu’on enroule autour d’une mèche de cheveux pour en faire une jolie tresse colorée.

Nous avons ramené de grands classeurs avec des photos et textes de nos kroniks pour les montrer aux enfants.

Bien sur, ils ont également coloriés et joué comme à l’habitude.

Jardin de Saulx

Un bon groupe d’enfants se rend cet après-midi au terrain pour préparer le début du chantier qui aura lieu la semaine prochaine. On délimite une future parcelle qui sera retournée à l’aide de piquets et de ficelles. Chaque enfant fait sa part de travail. Ensuite nous ratissons et désherbons la parcelle, pour la nettoyer un peu avant l’accueil de la motobineuse qui se chargera de la retourner. Un peu de taille et de coupe de bois est également au programme.

KroniKs des Robinsons de DIE

La météo est humide aujourd’hui, et vers treize heures, je pars pleine d’espoir car il y a une éclaircie. Mais à quatorze heures, quelques gouttes se mettent à tomber. Rien de dramatique et j’ai le temps de visiter la cabane que les enfants ont construite « près de l’autoroute » (la départementale qui passe derrière les bâtiments) : quelques planches récupérées à la scierie voisine, un couvercle de gazinière posée sur une bûche en guise de table et un « arbre de Noël » (un arbuste mort décoré de détritus). Simple et chaleureux. Les enfants me racontent que Mehdi, treize ans, les a aidés dans la construction. Naïssa m’explique qu’il y a une liste des personnes qui peuvent entrer et elle me demande d’ajouter mon nom.
Aïe… La pluie tombe drue et nous devons nous réfugier à l’intérieur. Cassandra a repéré que les feutres commencent à fatiguer et voudrait en acheter des neufs mais je pense que nous avons encore largement de quoi faire et je lui sors une boite pleine de gros crayons en excellent état. Aussitôt nous commençons à dessiner. Il y a huit enfants et deux adultes dans cette pièce minuscule, mais nous avons maintenant l’habitude de ne pas nous marcher sur les pieds.
J’ai apporté mon ordinateur et nous pouvons visionner le petit film que Cassandra a fait il y a trois semaines. Nous allons même le regarder plusieurs fois, le commenter et parfois chercher à comprendre pourquoi nous avons ce résultat. Cassandra n’est pas la seule à accrocher et je sens que je tiens peut-être là un fil conducteur dans l’action avec les enfants. Nous avons refait quelques essais de films mais nous ne sommes pas arrivés à importer ça sur le logiciel de montage. Il va falloir trouver de l’aide parce que je n’ai pas les compétences en informatique…
Je ne sais plus trop comment nous nous sommes mis à faire de la musique. Alin, bénévole à la radio locale, est allé chercher son micro et nous nous sommes même enregistrés ! Et nous pouvons nous permettre de faire beaucoup de bruit puisqu’il n’y a pas de voisin… Les enfants eux-mêmes trouvaient que c’était trop fort !
Après le goûter, la séance a fini en chahutage. Personne n’est pressé de rentrer à la maison.

 

 

 

 

 

 

La pédagogie est la science de l’espoir

Dépasser l’optimisme vain , qui pousse un jour ou l’autre à ne plus vouloir regarder en face une réalité qui déprime, déconcerte ou provoque notre incompréhension.  Les discours optimistes affichés, par certains cadres institutionnels , élus ou dirigeants relèvent ainsi  davantage du désir de faire taire les faits et d’imposer une image plus acceptable. Le problème est que – un certain temps-  l’image, laisse plus de traces que la réalité.

Dépasser le pessimisme ou la peur d’être déçus, de ne pas  réussir , ou pire de subir des conséquences désastreuse de ce qu’on souhaite entreprendre. Le pessimisme  suinte et se distille de partout dans les territoires en crise,  et chez les professionnels de première ligne, qui se disent et se sentent empêchés d’agir.

Contre les « hallucinations positives » ou les discours de découragement,  les verres à moitié plein ou à moitié vides, qui nous laissent toujours sur notre soif, nous préférons la Pédagogie.

La Pédagogie n’espère pas, elle n’attend rien d’ailleurs: elle agit . Elle n’hésite pas sans fin, elle ose et met les craintes à l’épreuve de la réalité , en leur donnant leur juste mesure.

« La Pédagogie est la science de l’espoir » disait Paulo Freire, mais ce n’est pas un espoir vain, pas un espoir de spectateur, pas un espoir impuissant. C’est l’espoir de ceux qui se lancent, et qui dans les périodes les plus ternes osent les plus belles entreprises

C’est ainsi que nous voulons que cette CRECHE TRES SOCIALE qui a été empêchée d’ouvrir à LONGJUMEAU,  devienne la plus belle des crèches: LE JARDIN D’EVEIL ET D’EDUCATION PRECOCE, INNOVANT, INCONDITIONNEL ET NOMADE , dont nous venons de mettre le projet en mouvement.

Ainsi la CRECHE et l’action éducative précoce, des Robinsons qui n’a pu ouvrir nulle part, sera partout  Elle s’étendra dans les espaces publics du quartier , elle s’ouvrira dans les bidonvilles. Elle ira à la rencontre de tous les jeunes enfants oubliés, de tous ceux qui n’ont pas eu de place en crèche, de tous ceux qui sont exclus de la vie sociale et culturelle de leur territoire, de ceux qui avaient déjà des parents sans place.

Ce ne sera peut être pas une crèche au sens administratif ou classique du terme; mais elle sera une crèche au plus fort du sens symbolique: un espace ouvert d’éveil, d’épanouissement et d’éducation pour tous les jeunes enfants et leur famille; un espace régulier,  sécurisant, mais aussi riche et débordant.

Les temps sont durs, les subventions se font rares, les horizons se bouchent…

Alors plus que jamais, il est nécessaire d’inventer , de réinventer: CREONS!

« Le plus grand mal que tu puisses leur faire, c’est de promettre et  de ne pas tenir. D’ailleurs tu le paieras cher et ce sera justice »,   F. Deligny

Dimanche :

Aujourd’hui nous étions 10 au jardin. Nous avons commencé par « tenter » d’allumer un feu ( autant dire que la manœuvre a pris du temps…)

Les merguez , très  attendues  ne se sont pas fait prier et c’est avec appétit qu’on les a manger.

Après le repas,  nous avons planté des bulbes, vérifié si les maïs étaient mûrs (ils ne l’étaient pas) et récolté quelques poireaux.

Enfin le froid commençant à se faire ressentir, nous sommes allés chercher des châtaignes dans la forêt d’à côté .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour au jardin, nous prenons le goûter sous les quelques rayons de soleil encore présent ainsi s’achève cette belle journée.

SAMEDI à la Villa Saint Martin

Aujourd’hui, nous avons  droit à un beau soleil. Cependant cela n’empêche pas le vent froid de nous glacer les os. Comme nous sommes nombreux, beaucoup d’ateliers ont pu être installé : les enfants ont fait de la cuisine et réaliser de très bons sablés (encore mieux si Anaïs n’en avait pas fait fait brûler la moitié. Motif : le nouveau four chauffe correctement !!! on aura tout entendu !), à côté Garance fait des athébas.

      

Il y avait aussi des instruments de musique et les enfants nous ont fait un petit concert improvisé, des perles avec la réalisation de bracelets, constructions d’avions en papier et baptême de l’air.

Après toutes ces activités nous nous réunissons pour le conseil de quartier. Ensuite nous partageons le goûter : un bon chocolat chaud qui réchauffe.

VENDREDI

La rocade

Aujourd’hui nous sommes passés aux horaires de vacances scolaires. Les ateliers commencent à 14h00.

 

Après une matinée de pluie, nous allons à la Rocade accompagné des enfants déjà présents devant le local. Nous avons installés un atelier scoubidou.

 

 

Anaïs et garance propose de faire des dessins afin de répondre au courrier de Die, benjamin joue au foot avec les enfants. Mais vers 15h45 la pluie fait son retour et nous devons nous abriter sous le grand sapin. Nous y servons le goûter, une chanson pour se réchauffer. Mais rien à faire la pluie ne part pas et nous rentrons accompagnés des enfants.

MERCREDI

Moulin Galant

Cette après midi, nous avons un beau soleil. Comme vous le savez déjà nous sommes le 31 octobre. C’est donc la soirée d’Halloween, nous avons donc comme promis amener du maquillage. C’est Garance et Iasmina qui ont eu la lourde de tache de transformer ses gentils petits ange en véritables démons.

     

Il avait aussi un espace pour les petits, football, jeux de société.

Pour le goûter nous avons ajoutés des sucreries qui ont ravi les enfants. Attention aux carries !!!

Au jardin de Saulx

Le soleil est de la partie cet après-midi à l’équerre. Un bon petit groupe d’enfants s’active malgré le froid. Nous coupons du bois, à l’aide de sécateurs, d’huile de coude, de scies…ce précieux bois nous servira pour nous réchauffer et pour les grillades lors des fraiches journées de dimanche auxquelles nous nous préparons.

Nous avons planté des bulbes la semaine dernière et nous les arrosons copieusement pour que nous puissions profiter au début du printemps  de belles fleurs.

On termine la journée par un début de construction de cabane.

KRONIK DES ROBINSONS DE DIE

Une quarantaine de personnes étaient présentes ce samedi pour l’atelier de rue.
Pendant que certains préparaient du thé à la menthe sur nos poeles-roquettes (cuiseur à bois économe fait-maison), d’autre aménageaient un terrain de pétanque et démarraient un tournoi.


Les éducateurs de prévention de l’espace social nous on rejoint avec un groupe de jeunes, avec qui nous avons partagé les gateaux que chacun avait préparé.