Fin d’immonde

Changement incessant et progrès introuvable

On ne cesse de nous présenter la course de l’actualité sur le mode du changement. Il y aurait des « avant » et des « après » le 11 septembre, 21 Avril, 11 Janvier et à présent 13 Novembre.

Et curieusement ces « avants  » et ces « après » s’inscrivent tous dans une contraction des tendances politique économiques et sociales en cause. On nous amène à chaque fois « plus de la même chose » pour « réagir » contre ce qu’on a  engendré.

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Toutes ces ruptures annoncées viennent cacher le fait que rien de fondamental ne change jamais et que la pente reste la même pour l’essentiel de la population: précarisation, insécurisation sociale, avec son corollaire de sécuritarisme.

Ainsi dans le domaine social éducatif, tout change constamment et rien n’évolue jamais.  Le but de tout ceci est de produire une même indifférence chez l’acteur social et dans l’opinion publique. On attend le changement d’après; on n’espère rien; on se résigne. On n’imagine pas qu’autre chose soit possible

Tout ce que nous faisons …pour personne

Au même moment, et pour tous les travailleurs et acteurs sociaux, la déliaison progresse entre les orientations politiques imposées,  les cultures d’évaluation et de contrat. On ne s’adresse plus qu’à un usager anonyme et abstrait, qu’on ne peut plus connaître ni reconnaître , au point qu’on le manque, qu’on le perd, qu’on ne le comprend plus.

Notre travail se détache insensiblement de toute réalité et ne répond plus qu’à ses propres objectifs en interne. la procédure devient le véritable centre de gravité de toute pratique.

Dans l’ensemble de la société, on  ne s’adresse également plus, au travers des politiques de restriction  sociales, qu’à des absents, des intouchables, des individus abstraits (les terroristes, les fraudeurs, las assistés, les clandestins, l’ennemi intérieur). Les étiquettes remplacent peu à peu les personnes dans l’esprit des professionnels du social et de l’opinion publique.

On ne raisonne plus qu’à  partir de celles ci . Les opinions générales ou majoritaires qui en découlent sont désormais sans surprise. Elles sont déjà comprises dans la manière biaisée dont on construit les problèmes.

Dès lors, il ne faut plus rien attendre d’une improbable évolution des opinions ou des mentalités. Les solutions des graves crises sociales que nous connaissons ne peuvent plus venir des institutions qui les ont produites, ni de l’évolution d’une opinion qui les a façonnées.

Dans le champ social, l’usager devient incompréhensible,. Réduit à ses propres problématiques, il paraît irrationnel. Il ne faut plus s’étonner dès lors qu’on ne puisse plus dialoguer avec lui ou établir des relations véritables.

Le Travail Social , en effet, n’est possible que lorsqu’on est capable d’imaginer la rationalité de l’autre comme légitimement différente.  Si l’acteur social lui même n’a même plus le droit de penser ou d’imaginer la différence de rationalité , il ne pourra plus seulement établir de contact, mais il perdra de vue sa propre identité.

Le comportement de l’usager, dénié de toute raison,  est toujours inexcusable, insupportable.  Il ne faut donc pas  s’étonner en retour si on le pénalise, si on le contraint , si on limite sa liberté, puisque, justement, il s’en servait si mal.

Bien entendu au fur et à mesure que l’on limite les libertés et les droits de ceux qu’on nous présente continûment comme des abuseurs, des ennemis sociaux (islamistes, fraudeurs aux droits sociaux, « faux » réfugiés, petits délinquants et « racailles » en tout genre), c’est tout le monde qui se retrouve impacté par ces mêmes limitations de droits et liberté, prises sous couvert de « protection » ou de « justice », qui révèlent du coup leur véritable objectif et motivation.

Faim du Monde

Seule une faim d’autre chose nous mènera en dehors de ces pièges et de cette trappe.  Nous ne pouvons plus penser depuis l’intérieur du problème et de plus en plus nous ne pouvons plus y agir non plus. Qu’importe, il reste le « dehors ».

En Pédagogie sociale nous avons faim du monde. Nous sommes attirés parce qu’il y a à l’extérieur de « la boîte », de l’institution , du système. Nous savons que c’est la marge qui,permet d’entrevoir les issues invisibles depuis l’intérieur.

Nous sommes les dyslexiques du Social …

Ce qui, depuis les institutions paraît un obstacle, une limitation, devient en dehors , un tremplin.  Toute cette énergie perdue « à l’intérieur » en résistances, en énergie perdue, devient créatrice dans un autre contexte.

Parce que les pédagogues sociaux ne perdent pas de temps à tenir et défendre le cadre, ils ont beaucoup de temps et d’énergie pour faire des choses incroyables. Ils font des friches des lieux éducatif, des bidonvilles des lieux de convivialité et de socialité . Ils transforment les bacs à sable en université populaires , et les jardins publics en crèches et jardins d’éveil.

Ils ouvrent des cantines sous le ciel.

Antonio Gramsci: « Je hais le nouvel an »

« Chaque heure de ma vie je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues. Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m’intéressent pas. Parce qu’ont jubilé les grands-parents de nos grands parents etc., nous devrions nous aussi ressentir le besoin de la jubilation. Tout cela est écœurant. »

(Antonio Gramsci, 1° Gennaio 1916 su l’Avanti!, edizione torinese, rubrica « Sotto la Mole »)

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Un début d’année chargé de projets

Ca y est , nous lançons le projet Robinson/ Kesaj Tchavé. Nous nous préparons d’accueillir Dominik qui sera notre entraîneur de claquettes. Et puis , il y  a de belles perspectives: des stages de répétition à Buno en février et Mars et une représentation au cirque Romanes avec les Kesaj, en mars !

A plus long terme, il y aura aussi la participation d’un groupe de Robinsons à la tournée d’été.

Semaine du 28 décembre

Durant la semaine du 28 décembre, au local, et avec la MJC centre social, il y  eu « Vacances Familles »: chaque jour, un groupe d’enfants et jeunes a été accueilli et a construit ses propres activités .

Il y a eu deux point forts:

  • la soirée des familles avec grand repas préparé par celles ci Nous étions très nombreux
  • La sortie à la patinoire

 

D’un usage raisonné de l’Ecole

D’un usage raisonné de l’école

Nos interventions sont éducatives, bien entendu; mais nous nous sommes très tôt aperçus que ce n’était pas au sens de l’école, ni même du périscolaire, du travail social, ou de l’éducation populaire, que nous employons ce mot …

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Pour nous cette éducation, dans notre manière de travailler ne peut être qu’informelle. Nous ne travaillons pas seulement dehors; nous travaillons surtout autrement et il ne saurait être question de réimplanter à l’extérieur des institutions éducatives les mêmes fonctionnements.

C’est ce que nous avons reconnu comme relevant de « la pédagogie sociale ».

Or , quelle est la place de l’école là dedans? Pour nous qui vivons très près des enfants rroms et qui en suivons certains  au fil de leurs périples, nous sommes témoin de la manière originale dont ils envisagent l’école.
Pour nombre de ces enfants l’école est chose plaisante; et, une fois dépassés les obstacles à son accès, ils apprécient le contexte scolaire, et même la relation avec l’enseignant (cela est surtout vrai à l’élémentaire et se dégrade ensuite).

Mais pour autant, l’école n’est jamais le tout de leur projet d’enfance. Ils ont bien  d’autres occupations qui les passionnent tout autant , voire plus: la famille, la vie sociale, la communauté, la découverte et l’exploration de leur environnement, la fréquentation de leurs pairs, les relations amoureuses (très vite aussi).

De sorte qu’ils ont une relation que je qualifierais de détendue et souple vis à vis de l’école. Ce sont des enfants qui se posent la question d’y aller ou pas et quand ils y vont c’est qu’ils le veulent vraiment.

La vision éducative et traditionnelle qui domine en France rend impossible la compréhension ou même la perception de ce type de relation à l’école. Nous sommes habitués et formés à n’y voir qu’anomalies: défaillances éducatives, parentales, obstacles forcément extérieurs et illégitimes à une scolarité qui ne peut être que le seul objectif de l’enfance, son seul but, sa seule raison d’être.
Nous oscillons entre réactions charitables, victimisantes, ou militantes. Mais ces trois positions  ont en commun une forme de condescendance, de supériorité inavouée.
Nous nous savons que l’école est la bonne chose; nous, nous savons que c’est LA solution à l’enfance .
Et ceux qui ne le savent pas ou ne le pensent pas , sont pour nous dans l’erreur .
Il ne saurait en être autrement.

Je suis persuadé que ce que les enfants rroms nous apprennent n’est pas simplement un particularisme tzigane ou culturel.

Ces enfants ont ceci de différent que leurs conditions de vie leur permettent de se poser des questions que d’autres enfants n’ont pas appris à se poser: pourquoi est ce que je vais à l’école?

Entendons bien cette question; ce n’est pas seulement une question faussement didactique dont la réponse serait l’énumération de vertus de l’École. Qui d’entre nous comme enseignant ou parent n’a pas un jour expliqué à un enfant que l’école était « son » travail (dans le sens de son emploi)?

Comment avons nous pu et pouvons nous encore diffuser ce genre de mensonge que pour le coup je qualifie de culturel et lié à notre société?

D’où avons nous vu que l’école était un travail? Freinet la critiquait justement pour cela: parce qu’elle n’était pas le lieu d’un travail véritable.

Et puis, les enfants sont-ils rémunérés pour ce travail? Pourquoi non?
Ce n’en est donc pas un.

De même comment pouvons nous continuer à véhiculer l’image d’un emploi dès l’école  dans une société où l’emploi disparaît?
Nous ne pouvons plus dire aujourd’hui que chacun aurait son boulot: les enfants iraient à l’école et les parents (le papa, auparavant) iraient au travail.

On ne plus le dire cela de nos jours car , en milieu précaire en tout cas, ce n’est plus une réalité commune. Il n’y a plus d’emploi (au sens classique du terme) dans certaines familles avec lesquelles nous travaillons (au sens propre du terme) , depuis deux générations, parfois.

L’École n’est plus le travail de l’enfant; l’a-t-elle jamais été?

Ce type de réflexion invite l’éducateur à se poser la question du parcours d’enfance , en dehors des institutions. Comment l’enfance se passe-t-elle, comment l’enfant se construit il dans et en dehors de l’école?
Pouvons nous devenir des éducateurs d’enfance et non pas seulement d’école?
En 2016, je le crois la question se pose encore avec plus d’acuité.

L’école aura moins d’influence en 2016 qu’en 2015 , inventons la suite.

Laurent

CHRONIQUES DE LA MJC -CENTRE SOCIAL DE CHILLY

Une semaine sans les Robinsons, mais pas sans activités.

Cette semaine à la MJC- CS, c’était « VACANCES FAMILLES ».

Une quinzaine d’enfants sont venus du lundi au jeudi construire eux mêmes leur temps de vacances.

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Ils se sont répartis en ateliers de construction, d’expression: jouer avec les mots, bricolage , jeux de construction, cuisine, peinture, couleurs, …

Avec bien entendu de véritables goûters partagé et un réel esprit d’équipe et implication des parents , qui fait la particularité de ce groupe.

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Le point d’orgue a été la grrrande soirée et repas de mercredi soir avec plus de 40 CONVIVES et un menu de fête, suivi de jeux en équipes mixtes parents / enfants.

Citons encore la participation d’enfants du bidonville de Chilly , faisant suite à l’événement du ciinéma en plein air qui s’était déroulé au coeur du bidonville.

Terminons pas la sortie du dernier jour d l’année: Tous à la patinoire (de Sainte Geneviève) C’était réussi.

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Radicalisation …de l’administration du Social

Nous n’assistons certainement pas , actuellement, qu’à une seule forme de radicalisation qui serait celle des musulmans; si nous élargissons un peu notre champ d’observation, nous pouvons observer que cette radicalisation est le dénominateur commun de nombreux domaines: judiciaire, policier, économique, administratif et social.

Tous ces mouvements de radicalisation sont en lien les uns et les autres. Ils se répondent, se soutiennent et se justifient mutuellement. En un  mot, ils font système, plutôt que problème.

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Ils correspondent contrairement à l’étymologie du mot « radical », au durcissement d’une société qui renonce à traiter les causes et les racines de ses problèmes. Il ne s’agit plus que de gérer les conséquences les plus visibles et se protéger des avatars les plus désastreux d’une société qui se précarise: désorientation, perte du lien social et institutionnel,  déracinement, errance, chômage, sans-abrisme, discriminations.

La radicalisation de l’administration du social est un phénomène qu’il faut prendre en compte sous les deux sens du mot administration.

Dans un premier mouvement c’est l’environnement administratif, règlementaire, institutionnel qui se radicalise sans cesse:

  • Pour les « bénéficiaires »: formalités excessives et incessantes à accomplir,  exclusions, contractualisations, limitations dans le temps, fragmentation des prise en charge, responsabilisations, adhésion obligatoire aux mesures, imposition d’objectifs, contrôles renforcés,
  • Pour les professionnels: Management, gestion des ressources humaines, précarisation de l’emploi , imposition de procédures, d’objectifs, de méthodes, de tutoriels, mise en place d’une gestion administrative du temps, limitation du pouvoir d’agir, inventer , créer.

Dans un second mouvement c’est le Social qu’on administre (au sens où on administre une potion) qui devient lui même de plus en plus autoritaire et plus dur. Une morale officielle émerge ; celle ci est obligatoire et s’affiche comme une priorité nationale.

  • Elle est méritocratique : elle instille une idéologie de l’effort, de la conformité et de l’obéissance des usagers face au objectifs qu’on leur prescrit,
  • Elle est individualiste: car elle isole ,et identifie les causse des problèmes, comme de leur évolution dans les personnes concernées elles mêmes, imposant une intériorisation des difficultés et impliquant un renoncement préalable à toute revendication,
  • Elle est manichéenne au sens où elle est là pour désigner les « bons » et les « mauvais », (« bons pauvres »; « mauvais pauvres »; « bons musulmans », « mauvais musulmans », etc.) pour établir une stricte séparation entre eux .

Bien entendu une telle orientation, de telles politiques qui se déclinent inlassablement d’un ministère à l’autre, ne peuvent que nourrir et accentuer les problèmes qu’elles prétendent traiter. Comme le sécuritaire nourrit le sentiment d’insécurité et justifie son expansion perpétuelle, la radicalisation du social est une forme de  cancer… Elle produit une fracture progressive et irréversible des professionnels vis à vis des publics, des institutions vis à vis des terrains, des pratiques obligatoires vis à vis des problèmes véritables.

Que faire face à la radicalisation de l’administration du social? Baisser les bras fait partie du problème; mais les incessants appels à l’éthique et à la vigilance , voire à la résistance ne sont pas davantage productifs. Ils rajoutent au sentiment d’impuissance, d’irréversibilité et au fond, à la résignation générale.

Se façonner une posture « rebelle », légèrement contestataire, de vigilance ne peut que contribuer à renoncer à agir ici et maintenant pour faire naître d’autres relations , d’autres pratiques , d’autres modèles et à ne pas les soutenir quand on les a sous les yeux.

Le professionnel du social reste quoi qu’il en dise responsable et comptable de sa propre activité:

  • Il n’est en rien obligé d’adhérer à la philosophie ou aux justification des pratiques qu’on lu impose. Il n’est en rien tenu de les justifier, de les défendre. Il n’a pas à s’identifier à l’administration qui les produit. Il n’a pas à adhérer à leur philosophie, à la vision qui les sous-tend,
  • Il est encore moins obligé de « rajouter  sa couche »: de multiplier les empêchements d’agir par ses propres peurs et ses propres réserves de rajouter des règlements « locaux » qui viendraient encore rétrécir ce qu’il est possible d’oser, de consentir par commodité, confort ou rassurance à l’impuissance où on voudrait l’enfermer.
  • Il n’est pas contraint à la surviolence: rien ne justifie d’ajouter encore plus de sanctions, plus d’exclusions, et d’infantilisation et de contrôle. Rien n’oblige l’enseignant à accompagner la mauvaise note d’un commentaire sarcastique, le directeur à accompagner une sanction d’une leçon de morale. Nous touchons là aux racines de l’insupportable qui menacent l’image même de nos métiers et qui nourrit une violence que nous redoutons et aurons à subir.
  • Il est responsable du sens qu’il donne aux choses et aux signes. A lui de comprendre les logiques des situations , des institutions , des problématiques sociales. A lui de faire les liens nécessaires entre la manière dont on le traite et dont sont traités les « usagers ». A lui de comprendre et faire comprendre l’évolution de notre société et les dangers qui la menacent… à partir de ce qu’il observe de sa place.
  • Il est responsable des relations qu’il tisse avec les « bénéficiaire ». Il ne tient qu’à lui qu’elles soient engagées, habitées, bienveillantes, authentiques et affectives. A lui de les faire durer au delà des ruptures imposées, à lui de sortir de la vision contractuelle des relations, de se référer à l’anthropologie du don, de l’inconditionnalité et du soin.

Enfin et en un mot, il est responsable de ses actions. A lui de rompre, d’innover, d’annoncer, de dénoncer, d’affirmer et de tenir ses initiatives. A lui de créer , d’imaginer, de désobéir, de sortir de circonvenir.

A lui de faire du Social…

Freinet rapportait que losrqu’il était blessé de guerre, entre la vie et la mort, dans un hôpital militaire, il insistait toujours pou que le infirmières ne tirent pas les rideaux avant que la nuit ne tombe.   Il voulait voir la lumière du jour jusqu’au bout. « La nuit tombera assez tôt », ajoutait il.

Dans le Social non plus, nous ne sommes pas obligés de tirer les rideaux sous prétexte que l’obscurité vient. Nul n’est obligé au pire, sous prétexte qu’il serait annoncé comme inévitable.

 

Mercredi 

Jardin:

Mercredi 23 décembre 2015

Une nouvelle année s’achève avec notre dernière séance de jardinage, maraîchage au terrain de l’Equerre avec les groupes d’adultes et d’enfants pour la fin des séances de jardinage au terrain.

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Après avoir passé une année dans la compagnie des Robinson,  forte en émotion et en rencontres, fructueuse en récoltes nous devons nous arrêter;  mais juste pour une courte durée  avant de reprendre et avant de se réinvestir aussi fort, aussi bien avec plein d’énergie. Nous reviendrons avec envie vers  les travaux de jardinage, au terrain et à  l’ambiance calme, naturelle , de notre quotidien au jardin.

Puis un grand remerciement a tout ceux qui nous ont offert une année de merveille, un année de réussite ; merci à tous ceux qui ont contribué, petit et grands à faire une si belle récolte cet année et qui ont gardé la même force, envie, investissement, et courage de faire face à des tâches plus ou moins durs pendant tout ce temps.

Puis c’est le temps de se dire « au revoir » mais pas avant de prendre tous ensemble un goûter bien mérité par tous.

Bonne fêtes et Un nouvelle An en bonne santé !

Joyeux Noël !!!

Mercredi: Noël dans lles bidonvilles de Wissous (Balloche et Grojean)

Nous étions 6: Laura  et Ana (pédagogues sociales);  Mathilde, Camille et Badr (stagiare en éducation spécialisée) et il y avait aussi les bénévoles du collectif Rom Wissous.

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Lorsque nous sommes arrivés sur le camp Laura est allée chercher des enfants tandis que Mathilde et Camille jouaient avec les enfants déjà présents. Badr quant à lui enfilé son costume de Père-Noël. Il était fantastique en Père Noël

Une fois tout le monde réuni, nous avons commencé la distribution des cadeaux ainsi que celle des bonbons. Nous avons distribué des cadeaux à plus de 150 enfants …

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Non seulement les enfants étaient très heureux mais les parents ont aussi ont joyeusement participé et ont entonné de magnifiques chants de Noël. Énormément de photos ont été prises par les familles, il y avait une ambiance festive jusqu’à la fin de l’atelier.

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Cette journée nous a laissé un sentiment de bonheur et nous espérons revivre de tels journées le plus souvent possible. C’est nous qui avons reçu.

Mercredi : Cuisine avec les familles des hôtels

Atelier de cuisine du 23/12/15

Aujourd’hui, comme chaque semaine nous faisons l’atelier de cuisine à notre local avec les familles qui vivent à l’hôtel Formule 1. Oumou Tounkara une dame très brave de l’hôtel F1 est venue m accompagner pour les courses de l’atelier, aux menus du Atièkè avec poisson frais (un plat de la Côte d’Ivoire) qui serra cuisiner par elle même et la sauce Tomate avec Riz proposé par Lidy la Congolaise une maman de l’hôtel.

A notre retour, Michel de la Paroisse de Chilly Mazarin nous attendait pour aller ramener les autres autres familles de l’hôtel.

Hé oui ! Intermèdes Robinson, et la MJC de Chilly Mazarin sont au coeur de la mobilisation de tous ces groupes humanistes et militants : Annick et son mari, de Blandine, de Anne Marie, de Michel et  Luc etc…, qui nous suivent et nous accompagnent dans tous nos ateliers avec les familles des hôtels sociaux.

Donc, je suis allée avec Michel chercher les famille et à notre arrivée, il y avait Blandine et Luc qui nous attendaient sur place. 3 véhicules étaient à notre disposition  pour amener les familles qui n’ont pas beaucoup de moyens pour se rendre à l’atelier de cuisine et en plus il les ramènent à l’hôtel après l’atelier quelle générosité! Cet attitude que nous cultivons tous les jours à Intermèdes Robinson.

Nous avons été agréablement surpris par le nombre de famille qui nous attendaient (8 familles) dont les papas. Une fois au local, chacun s’est mis à aider Oumou et Lidy. Abdel était là entrain d’occuper les parents qui n’étaient pas dans la cuisine et les enfants en même temps, il y avait au moins une vingtaine d’enfants, c’était agréable de voir comment ils s’amusaient et l’ambiance était super avec les maman qui cuisinaient, on rigolait et discutaient entre femme et quelque pas de danse africaine, c’était génial !

 

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Nous avons eu le privilège d’avoir comme invités, tous nos amis et le sbénévoles pour découvrir les plats cuisinés par les femmes de l’hôtel. A 16h30 l’heure du goûter, Mathilde et Camille sont rentrées de leur atelier, elles se sont bien occupées du gouter des enfants et moi j’étais avec nos invités sur la table à manger en plus nous avons fêter l’anniversaire de la petite Michel (5 ans) de l’hôtel et la petite Aurélie (4 ans) avec deux bon gâteaux de Sandra.

Nous étions tout simplement heureux de recevoir toutes ses personnes qui étaient chez nous. Cerise sur le gâteau, les paroissiens ont donné des enveloppes aux familles pour qu’elles puissent acheter des cadeau de Noël pour leurs enfants, c’était que du bonheur à partager !

En vous souhaitant bonne fête de Noël et une bonne Année 2016, on se dit à très bientôt.

 

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Samedi SOIR: Cinéma en plein air et soirée au bidonville de Chilly Mazarin

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Nous avons organisé une soirée avec les habitants du bidonville. Dès l’après midi, Laura et son groupe ont lancé un atelier cuisine dans le camp pour préparer la soirée. Le programme ciné était assuré par le Centre Social, en lien avec la CNC Au programme , le film « Minuscules » qui a le mérite dépasser le problème des langues (il est bruité mais muet). Il a enchanté petits et grands et notre installation tenait la route.

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Une soirée plus qu’insolite dans une ambiance et un accueil formidable.

Il m’est avis que nous recommencerons. S’en est suivie une soirée conviviale avec les adhérent et bénévoles et équipes du quartier, de l’asso et de la MJC .

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Samedi: Atelier de la Villa Saint Martin

 

Bien qu’en petits comité du coté de l’équipe, les enfants sont nombreux a nous attendre aujourd’hui à l’atelier de la villa Saint Martin! Au programme aujourd’hui, nous avons du coloriage, un « puissance 4  » géant, du Foot et de la Slack-line! Tandis que nous installons le matériel, les enfants se pressent autour de nous pour nous aider. A peine le puissance 4 est il monté qu’une longue liste d’enfant s’est déjà inscrit pour participer à un grand tournoi. Le principe en est simple: le gagnant joue la partie suivante, contre l’enfant qui est inscrit dans la liste.

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Coté « Slake », on essaie d’innover un peu pour ceux qui commence à maitriser leur équilibre. Plutôt que de simplement traversé la sangle de tout son long ( ce qui est devenue trop facile pour certains !), on décide de se lancer des défis! Avancer jusqu’au milieu de la sangle, s’arrêter et essayer de reculer. On refait également des « Slake-Fight » des combats de Slake line où le dernier en équilibre à gagné!

De son coté, Eddy prépare une représentation avec la marionnette confectionné avec Pierre!

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Au milieu de l’atelier, Jessica, une de nos plus fidèles adhérente et grande amatrice de Slake, décide de prendre en mains les plus petits et les aides a faire leurs premiers pas. Elle les tiens par la main et leur prodigue les conseils qu’elle connait désormais par cœur, veillant a avancer a leur rythme, et les amenant a essayer d’avancer tout seul, sans se tenir à elle.

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Le temps file et vient leur du conseil de quartier. On y propose de faire un grand tournoi de puissance 4, ou le gagnant gagnerais quelque chose. Les enfants on très envie que le gagnant obtienne un cadeau, comme une balle par exemple, mais ne savent pas trop comment l’obtenir. On propose de faire une grande fresque à l’atelier dessin et de l’offrir au vainqueur, mais cela ne motive pas trop la troupe.Affaire à suivre…

Suit le gouté, où Ô Malheur! On s’aperçoit qu’on à oublié les verres! Nous nous excusons platement devant les enfants qui nous réprimandes un peu avant de nous accordé leur clémence. Comme il est déjà trop tard pour aller en acheter, on fait une croix sur le chocolat chaud 🙁

Après avoir mangé les tartines, on se dit au revoir, et à l’année prochaine !

 

 

Samedi : Atelier de l’hotel F1

 

Nous sommes arrivés à cinq sur l’atelier, Fatimata, Mathilde, Héloïse et Kenzy, accompagné de Sandra – et son fils Erwan – dans l’arrière-cour de l’hôtel avec notre camion. Les enfants sont sortis pendant que nous installions les tapis et le matériel, et nous avons tout de suite commencé les activités car ils en avaient très envie. (Nous ne les avions pas tous vu la semaine précédente parce qu’il y avait la fête de l’hiver de l’association). Nous avons été clairs avec les enfants qu’il fallait qu’ils se couvrent pour venir participer à l’atelier.

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Nous avons ensuite pris le temps de nous présenter à la nouvelle participante, Bénita une collégienne. Le football et la peinture se sont lancés les premiers, puis a suivi le badmington. Aujourd’hui Glenis et Guerçi n’était pas présents, en sortie à Paris, mais leur maman est venue nous rencontrer pour échanger avec nous puisque ses enfants lui avait beaucoup parlé de notre premier atelier.

La plupart des mamans sont sorties, pour profiter de se regrouper, discuter entre elles pendant que leurs enfants étaient attelés à d’autres activités. Cette fois le football était un peu plus mouvementé, nous n’avons pas pu jouer de match car les jeunes se chamaillaient régulièrement, alors nous sommes passés à une séance de penalties puis de jongles, en fonction des âges, et nous avons proposés aux plus grands de jouer au badminton avec certains d’entre nous.

Après quelques essais, les petits ont apprécié le badminton et les grands sont allés sur les Kaplas, à côté de la peinture, où la fresque était presque peinte. Les jeunes ont beaucoup bougé, ils ne manifestaient pas l’envie de prolonger chaque activité, sauf la peinture. Donc nous avons passé les dernières 40 minutes à faire des actions courtes, une tour, des tirs au but qui a abouti à un atelier général de laçage de chaussures, et les grands ont très gentiment pris le temps de montrer aux plus jeunes comment procéder (ce qui nous a permis de mettre au point certains plus grands sur le laçage).

Comme tout le monde était plus calme, nous avons enchainé par une dinette, où l’on a parlé des légumes et des couleurs, avec notre dinette en plastique. Ensuite tout le monde a participé au rangement, et nous avons installé le gouter. Encore une fois, les mamans ont beaucoup apprécié que les enfants prennent soin d’elles en servant les boissons chaudes et les tartines de confitures. Ça a été le moment de parler de l’intérêt de se laver les mains, de se moucher dans un mouchoir et non sa manche et de se couvrir. Le gouter s’est conclu sur un tour participatif sur ce que les enfants ont aimé et ce qu’ils voudraient changer (qui remplace le « j’aime pas »).

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Pour les mamans nous apporterons des chaises et des tables pour le prochain atelier, car c’est un plaisir et un avantage de les avoir parmi nous et de pouvoir discuter avec elles de leur situation et faire un bilan de ce qui peut être fait sur les problèmes de scolarité ou de transport.

Comme les vacances sont imminentes, c’est un au revoir plus long que d’habitude, mais nous les retrouverons pour la nouvelle année.

Vendredi: Camp de Champlan

 

Bonjour !

Nous revenons actuellement de l’atelier au camp de Champlan ou nous avons fait beaucoup de choses aujourd’hui !

Lorsque nous sommes arrivés, seulement les plus petits étaient la car les autres enfants étaient à l’école. Nous nous sommes assis sur les tapis et avons dessiné et écrits sur des ardoises. Cartable sur le dos, les enfants rentrent de l’école ! Ils sont content de nous trouver la en rentrant.

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On forme un grand cercle, et jouons a « tomate, ketchup » .Une personne fait le tour du cercle en disant a chacun soit tomate soit ketchup et lorsqu’il déclare ketchup l’autre doit se mettre courir sans se faire toucher !

Ensuite nous faisons plusieurs parties de « chat glacé » ! Nous avons beaucoup couru et été solidaire pour échapper aux chats !SAM_0005

 

Nous nous posons après s’être bien dépensé et chantons des comptines de noël en romanès ainsi qu’en français. Après cela, sur une grande affiche certains Robinsons écrivent une de ses comptines au feutre peinture pendant que sur une autres affichent des desseins et mots de toute les couleurs se forment .

C’était une bonne après-midi qui se termine par le partage d’un bon chocolat chaud et de tartines ainsi que des bonbons ! On se souhaite de bonnes fête et à bientôt !

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Vendredi : Atelier de la Rocade

 

A 14h, Fatimata, Nicolae, Ana, Tito et Sebastian sont arrivés à la rocade. Ils ont commencé par faire la cuisine (Lait au chocolat, popcorns salé set sucrés), ce qui a attiré beaucoup d’enfants ! Ils ont beaucoup appris, en regardant et en faisant.

Ils ont également installé une tente petite enfance car il pleuvait légèrement.

Aux alentours de 16h, Floriane (future stagiaire en journée d’essai), Badr, Pierre et moi-même (Sébastien) les avons rejoint afin de proposer 2 nouvelles activités : un atelier tag et un puissance 4 géant.

Comme la veille, le puissance 4 de Badr a fait sensation, les enfants se sont très bien comporté et cela a permis à tout le monde de passer un très bon moment en se confrontant les uns aux autres chacun leur tour.

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L’atelier tag (par moi-même) s’est également bien déroulé, les enfants ont profité des bombes de peinture jusqu’à les vider totalement ! Leurs peintures sont très marquées par l’endroit où ils habitent (beaucoup d’entre eux préfèrent peindre « 91 » plutôt qu’un paysage ou autre…) mais c’est un bon moyen d’expression qui ne perd jamais son succès. Une fois les bombes vidées nous avons joué au basket.

Pierre a pu offrir sa marionnette à Eddy (dénommée Sid), qui a joué et discuté avec tout l’après-midi.

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Nicolae de son côté se sert du ballon de foot pour improviser plusieurs jeux différents en compagnie de 5 ou 6 enfants.

L’heure du goûter vient, il se passe très bien même si les enfants sont sur-excités ! Ils profitent largement des popcorns préparés plus tôt et nous en profitons pour faire le conseil de quartier. Les activités ont beaucoup plu aux enfants aujourd’hui par leur variété et cela se ressent dans la bonne humeur !

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Jeudi : Skate Park

 

 

Nicolae, Mathilde, Elise, Badr, Héloïse et moi-même (Sébastien) nous sommes rendus au skate park et y avons proposé quatre ateliers.

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Mathilde et Elise ont animé un atelier artistique afin de créer deux dazibao que les enfants ont pu afficher dans le quartier. Les enfants se sont beaucoup amusés et auraient même voulu continuer un peu plus longtemps !

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Nicolae de son côté s’est entretenu avec les familles et a participé ponctuellement à chacune des activités.

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Héloïse s’est occupée de l’espace petite enfance, elle est adorée des enfants du quartier (qu’elle connaissait avant son stage de 3ème).

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Badr et moi-même nous sommes chargés des ateliers puissance 4 géant et jeu d’échecs. Le puissance 4 a attiré énormément d’enfants et il a été difficile mais très amusant de faire en sorte que les enfants réfléchissent réellement à leurs choix plutôt que de faire une course dans le but de remplir entièrement la grille. Le jeu d’échecs a également été un succès bien que les enfants soient trop jeunes pour comprendre les règles du jeu. Badr s’est donc servi d’un ballon apporté par un des enfants pour créer un nouvel atelier un peu plus sportif.

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L’heure du goûter venant, Mathilde part chercher le pain avec certains enfants et Elise. Nous débutons le conseil de quartier, puis nous dégustons notre sirop et notre pain à la confiture.

Tout s’est très bien déroulé !

 

Mercredi: Jardin

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Une après-midi belle qui s’affiche sur le ciel gris de Saulx, car nous allons cette journée avec des enfants et des adultes qui sont très demandeur et très intéressé par la séance qui d’ailleurs est raccourci a une séance par semaine au lieu de trois, et du coup ça nous fais réunir tous et faire des activités ensemble.

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Ce le lieu de vie et de retrouvaille et puis c’est un endroit dans le milieu de la nature qui nous rafraîchit et qui nous donne de l’énergie pour avancer dans nos tâches et notre travail.

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Après avoir fini ce que nous avions eu à faire au jardin nous prenons tranquille tous le goûter ensemble et on prend le temps aussi pour en parler de ce nouveau groupe, enfants-adultes, qui marche de merveille !

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A plus tard !

Mercredi: Atelier de Saint Eloi

A peine arrivés dans le quartier de saint Éloi, les enfants se dirigent vers nous et ils nous demandent si l’un des animateurs, KENZY, est avec nous. Cela nous fait plaisir de savoir que notre présence à tous est très importante pour eux, notamment dans la mesure où des projets partagés (construction de ‘‘caisses à savon’’, ateliers scientifiques) vont débuter et que la relation de confiance est très importante pour les mener à bien.

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Puis nous commençons nos activités: badminton, foot, kapla, petite enfance, coloriage et peinture. Je suis avec quelques jeunes : Sara, Eva, Hermann, et Azzedine au kapla, c’est un moment magique pour moi. Les enfants ont confiance en moi et me parlent de leurs amis, de l’école, de ce qu’ils aiment faire au quotidien mais aussi de ce qu’ils souhaitent faire plus-tard. On partage des choses et chaque mot a de l’importance pour eux. Pendant qu’on parle, Azzedine fait des magnifiques structures avec des kapla (dont une magnifique maison japonaise). Ensuite il commence à me parler du projet que nous avons envie de mettre en place (les ‘‘caisses à savon’’), cela me fait beaucoup réagir car je me rends compte que nous n’avons pas encore commencé la mise en œuvre et que l’attente est difficilement compréhensible pour eux. Il me dit aussi de transmettre à Kenzy qu’il peut apporter du matériel de chez lui.

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Yann fait une partie de foot avec quelques jeunes dont l’un, Pedro, avait refusé de venir participer à l’atelier de rue il y a quelque semaine. Aujourd’hui il a accepté que nous organisions ensemble un tournoi de foot. De son côté, Mathilde est à l’atelier peinture avec 6 enfants, l’ambiance est à la création et à la discussion. Fatimata, elle, est en pleine partie acharnée à l’atelier badminton.

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Oups, il est déjà 16h30 : c’est l’heure de prendre le goûter, je demande aux enfants de m’aider à ranger le matériel puis on se met autour du tapis. Les parents qui nous ont rejoints au cours de l’atelier participent à la distribution du goûter, pendant le gouter nous faisons le tour de parole les enfants nous expliquent ce qu’ils ont aimé faire. Nous avons décidé de faire le tour de parole avant le gouter pour les mois prochain .

Après le goûter, nous disons au revoir aux enfants et nous dirigeons vers le camion pour ranger le matériel et faire notre point, comme à la fin de chaque atelier.

Mercredi : Camp de Wissou

 

Laura, Elise, Badr, Estelle, Héloïse et moi-même (Sébastien) sommes allés sur le camp de wissous afin d’y proposer des activités culinaires et sportives, ainsi que notre habituelle petite enfance.

Lors de notre arrivée, trois d’entre nous sont allés faire le tour du camp afin d’appeler les enfants à nous rejoindre. Une vingtaine d’enfants ont participé à nos activités.

Badr et moi-même sommes partis sur un terrain de football peu éloigné après être passés chercher quelques enfant sur le camp de Grosjean, les enfants étaient moins nombreux que les fois précédentes (ils ont été très attirés par la cuisine !) mais cela nous a permis d’être plus proches d’eux et de construire une relation plus privilégiée. Les enfants étaient très contents d’être venus !

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De leur côté, Laura, Estelle et Elise se sont occupées de l’atelier cuisine. Elles ont confectionné de très bons beignets aromatisés de citron et nutella. Les familles roms ne laissent pas forcément les enfants cuisiner et cet atelier leur a permis de découvrir cet art sous les consignes et la surveillance de l’association.

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Héloise quant à elle a dirigé l’atelier petite enfance, tout s’est également très bien déroulé !

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L’heure du goûter vient, nous nous rassemblons tous dans la bonne humeur et dégustons les beignets accompagnés d’un chocolat chaud.

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Avoir ou devenir un problème social

Les pauvres, nos ennemis

Josiane Reymond, pédagogue sociale, et fondatrice de l’association Terrain d’Entente (en Pédagogie Sociale, à Saint – Etienne) a écrit une réflexion forte sur le titre :  » Ces pauvres qui deviennent peu à peu les ennemis des services sociaux ».

 

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Elle y développe l’idée comment l’impuissance du Travailleur Social actuel, pousse inexorablement  ses acteurs à s’opposer  et à prendre progressivement en grippe les pauvres et précaires pour qui ils ne peuvent plus rien faire.

Elle exprime à ce sujet comment ce processus repose sur une inversion extraordinaire: le problème, les problèmes amenés par les personnes qui les subissent font que c’est la victime elle même qui devient le problème.

Le secteur Social évolue ainsi, au travers de ses pratiques, qu’il identifie de plus en plus les pauvres comme des problèmes au fur et à mesure qu’il s’enfonce dans l’impuissance à agir sur les processus d’exclusion, de discrimination et de précarisation;

Le manque d’outillages, de possibilités d’agir sur les racines et les causes des phénomènes de destruction des liens sociaux , amène les acteurs du lien social à identifier les publics aux problèmes à éliminer. Dès lors, la pénalisation des victimes est en marche et prendra la forme de « contrats rompus » de « conditions non remplies », d’exclusion des dispositifs ou de simple renvoi vers un monde extérieur où on ne met plus les pieds.

Il faut bien comprendre cette sourde relation  entre l’impuissance où sont rendus les professionnels sociaux par le cours de leurs propres institutions et la tendance  à la mise en distance, au refus de prendre en compte ou carrément au renvoi et à la répression des publics qui signent cet échec.

Une machine à produire les précaires

C’est à partir d’un tel processus que ceux qui n’étaient auparavant que des pauvres (au sens de manque de ressources ou d’accès aux ressources) sont progressivement construits et produits par le traitement institutionnel lui même comme des précaires qui s’isolent, se replient sur eux mêmes, se renferment  sous le coup d’une telle expérience.

Cr que l’on dénonce trop souvent comme des politiques ou pratiques d’assistanat regroupe dans la réalité des dispositifs qui fourmillent tellement de  trappes, d’interruptions, de limitations et de fragilités qu’ils aboutissent à créer une relation inquiète avec les institutions.  La défiance et la peur sont de mise dans la relation entre les publics marginalisés et les structures qui devraient leur venir en aide. Le soupçon du professionnel nourrit la méfiance de l’usager.

La rupture de droits, d’accès ou de dispositifs entretient l’illusion que le enfants, jeunes, familles trouveraient par elles mêmes des ressources dans un ailleurs qu’on se garde bien d’aller voir.

La multiplication de ces ruptures amène progressivement deux conséquence différentes chez les professionnels et les usagers:

  • les professionnels minimisent les problématiques sociales qu’on leur présente à travers des postures acquises de défiance et d’insensibilisation
  • Les précaires  perdent confiance dans les instances et finissent par ne même plus réclamer. Ils s’auto-excluent eux mêmes des possibilités de prise en compte de l’étendue et de l’aggravation de leur réalité. Telle mère refuse de confier les papiers nécessaires à  une association qui se propose de faire pression sur la Mairie pour scolariser ses enfants, au motif qu’un essai précédent infructueux « l’a dégoutée ». Tant d’autres refusent de témoigner et de se plaindre.

Destruction du lien social

Le prix à payer pour la société d’un tel processus est immense; il est exorbitant. Il devient urgent de changer de cap  Quelles institutions peuvent en effet se permettre que ses professionnels éducatifs et sociaux se coupent de la compréhension du Monde et de l’actualité qu’ils sont censés modifier?

Quelle société peut accepter sa propre atomisation, la dissociation de groupe et individus,  et même les phénomènes de sécession auxquels on assiste actuellement et qu’on déplore avec abondance, par ailleurs?

Résilience sociale

  La Pédagogie Sociale et cette voie qui se propose d’agir depuis l’intérieur même de la réalité que l’on prétend modifier. Le pédagogue social est DANS et non pas à l’extérieur du monde des précaires, des marginaux, des exclus et des pauvres.

Résilient social et sociétal, il inverse les processus de fragmentation qu’il subit par ailleurs pour en faire bénéficier son groupe. Son action est beaucoup plus acceptée et efficace face aux problématiques économiques, sociologiques , éducatives liées aux phénomènes d’auto-enfermement, de précarisation, de fragmentation et d’explosion sociale que nous connaissons.

Dimanche 13 Décembre:  LA FÊTE MONSTRE

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Nos fêtes sont des institutions; des familles entières les attendent toute l’année. Nous les préparons pendant des jours et elles ne durent quelques heures. Des enfants ont grandi avec elles comme repères de la suite des années . Elles sont DISPROPORTIONNEES.

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Fidèles aux principes de la Pédagogie sociale nos,fêtes se déroulent dans un lieu ouvert au public, mais laissé en friche, neutre et inhospitalier. En quelques heures , nous faisons vivre ce lieu , le détournons, le transformons avant de le rendre à lui même. Il ne reste que ce qui a été vécu là et qui est emporté par les convives.

                                       Le Samedi 12-12-2015

Une nouvelle année est en train de s’achever, belle et grandiose pour les Robinsons, mais pour fêter ça nous avons organisée comme dans tous les ans, une fête de l’Hiver où nous avons invité tout nos adhérents, toutes personnes avec lesquelles nous avons eu l’occasions de travailler même pour une courte durée, et de fêter tous ensemble la fin de l’année un peu avant que prévu!

Notre fête de fin d’année commence à être très connue dans le quartier et peu avant l’heure prévu pour accueillir du monde, nous pouvions voir arriver à l’horizon des familles avec des enfants qui commençaient a faire leur apparition et apporter des choses a partager comme c’est l’habitude chez « les robinson ».

Avec un grand menu affiché sur la table:( Sarmale avec polenta, cuisine roumaine; Tiep, cuisine malienne; Cousous avec agneau, cuisine maghrébine

Avec un telmenu les gens qui étaient présents ont fait la queue pour pouvoir être servis car il y avait assez de nourrir pour nourrir une armée deux fois.

La plupart d’entre nous avons servi les gens puis nous sommes allés de table en table pourparler avec chacun.

Nous avons pris notre temps pour un tel festin, mais à la fin nous passons sur la piste de danse pour donner un peu plus de couleurs à notre soirée et nous invitons les gens a danser ensemble sur toutes sortes de musique . L’atmosphère de la soirée change: rires,  convivialité, partage , et  danse ont retrouvé leur place dans le coeur de la soirée et des personnes!

Nous avons projeté un diaporama avec des photos des quatre saisons au jardin et dans le quartier et sur les bidonvilles.  Nous avons ainsi montrer notre travail de Robinson, de nos bénévoles et de nos adhérents aen 2015. C’était plein d’émotion, le rappel de nos récoltes fructueuses et belles rencontres.

Une diaporama montrait  l’investissement des groupes d’adultes et un autre, celui des enfants et  des familles qui  trouvent dans l’association un espace partagée, convivial,

Nous avons partagé avec « Eux »: « ceux » qui nous ont soutenu , qui ont été de nos côtes dans les pires moment comme dans les bons,. C’est à cause de ces personnes que nous continuons a vivre, et à produire à tout moment.

Plus tard dans la soirée Nicolae , a revêtu le costume de Pére Nöel pour faire une surprise  aux enfants en leur donnant des bombons. Au plaisir des enfants a succédé celui de leurs parents qui ont pu profiter aussi des bonbons et bien sûr tout le monde a pu faire une ou plusieurs photos avec le Pére Nöel( Papa Nicolae).

Un moment magique  passée avec les parents et les enfants ensemble; un moment partagé entre parents et enfant, et puis un moment convivial avec tout les autres car l’ésprit de Nöel enchante les coeurs de tout epersonne et redonne l’espoir et le courage.

Mais comme tout chose a un fin , nous arrivons aussi a la fin de notre soirée mais pas avant de prendre le dessert tous ensemble et puis se dire « au revoir » après avoir passé une soirée de laquelle on entendra parlé!Un très joyeux Noël a vous tous!!!:

Samedi 12 décembre:

Villa Saint Martin

Personnes présentes : Abdel ( éducateur spécialisé), Sebastien (stagiare éducateur spécialisé) et Badr (stagiaire éducateur spécialisé) et sept enfants.

Nous sommes arrivés et après l’installation du matériel nous avons commencé nos activités, Abdel à l’aide de l’imagination débordante des enfants a fabriqué de magnifique décorations pour la fête de l’hiver.DSCN0140

Sebastien et Badr ont commencé par une activité photo où tout le talent artistique des enfants a pu s’exprimer.DSCN0153

Par la suite leur esprit aventurier les a poussé à jouer les funambules sur la Slackline. DSCN0141

Tout ce beau monde s’est retrouvé lors d’une partie très relevée de balle au prisonnier et s’est restauré autour d’un bon goûter, chocolat chaud et tartines à la confiture était au menu.

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Fin des aventures, les enfants sont heureux et ont hâte d’être à la prochaine fois.

Vendredi 11 décembre:

Atelier La Rocade:

Aujourd’hui Mathilde, Tito et Badr sont partis faire la permanence. Pendant que Badr jouait au football avec un jeune, Mathilde et Tito prenait un café avec Rachida en discutant de choses et d’autres.DSCN0114
A 16 heures, Sébastien, Elise, Abdel, Pierre, Ana et moi (Leïla) les avons rejoints. Nous avions aussi Timothée, qui était venu nous faire un coucou, avec nous. Sébastien et Ana se sont mis à la cuisine. Avec deux jeunes, ils nous ont préparés un bon chocolat chaud et des pop-corn. DSCN0096
Mathilde s’est mis à un jeu d’équilibre qui a beaucoup amusé les enfants. Bien que difficile, cela ne les empêchait pas de recommencer encore et encore !
De notre côté avec Elise, nous avons de nouveau proposé notre activité « collage papier crépon », Rachida nous a fait un beau sapin ! Et nous avons enfin pu terminer nos bricolages avec Elise !^^DSCN0119
Abdel a continué sa mission avec les plans, et il a participé au jeu d’équilibre. Badr lui a continué le football, rejoint par Sébastien.DSCN0091
Nous avons clôturé cet après-midi vraiment top, par le bon goûter ! A bientôt

Jeudi 10 décembre :

Skate Park

Aujourd’hui, Sana, Badr, Sébastien, Elise, Abdel, Nicolae et moi (Leïla) sommes allés au skate parc. Il faisait très froid aujourd’hui ! Nous nous sommes installés sur différentes activités : football, atelier collage, atelier coloriage, questionnaire, et atelier mission spéciale !

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Au football, Badr et Sébastien ont proposé un match. Les jeunes ont pu se dépenser dans la joie et la bonne humeur ! Et il faut dire que ça leurs a permis de bien se réchauffer ! SAM_7602
De notre côté avec Elise, nous avons proposé un atelier collage. Cela consistait à recouvrir de papier crépon des figurines de noël (sapin, père-noël…). Les enfants ont pu faire de grande patience et ils ont adoré cette activité ! SAM_7595
Sana s’est lancée dans un atelier coloriage, qui a eu beaucoup de succès, notamment grâce aux jolies princesses qu’il était possible de colorier.
Nicolae, pour qui ça faisait un moment qu’il n’était pas venu au skate parc, a été à la rencontre des parents pour remplir un questionnaire sur les différentes activités que propose l’association. Il était très content de revenir et de revoir des jeunes ! SAM_7605
Abdel s’est lancé dans une mission spéciale : colorier sur des plans tous les endroits fréquentés par les jeunes que nous accueillons sur nos ateliers ! Chaque enfant a pu dire s’il était déjà venu sur la Rocade, s’il avait été à la bibliothèque. .. SAM_7614
Nous avons terminé cet après-midi par un goûter avec du bon chocolat chaud qui a fait grand bien et des tartines ! Nous avons passé un excellent après-midi en compagnie des jeunes ! A bientôt !

Chilly Gare

Emmitouflé dans nos manteaux, des caisses de matériel dans les bras nous arrivons au camp de Chilly ou quelques enfants nous attendent déjà.
Aujourd’hui c’est un peu particulier car des journalistes viennent filmer une partie de l’atelier mais tout le monde a très vite oublié la caméra.100_3830
Nous commençons par installer la cuisine de rue, les mamans et enfants en sont ravie et en quelques minutes tout le monde s’activent pour préparer une grande soupe. Du potiron, des carottes, des pommes de terre, des oignons et quelques ingrédients secret qui se mélangent dans une grande marmites ou la soupe va cuire tranquillement dans une cuisine improvisé par les mamans. La soupe sera servie ce soir a l’université populaire des habitants ou les familles viendront partagé un bon moment.100_3836
Les enfants ont aussi pu colorier de jolies « lettres animaux » pour former leurs prénoms sur une grande affiche et surtout nous avons fait de la musique ! 100_3840

Des bénévoles de la MJC de Chilly sont venu avec un accordéon, un violon, des castagnettes… faire de la musique avec les familles et les enfants pendant que d’autres enfants apprenaient à filmer la musique et la danse. Nous avons fait un grand cercle ou nous avons joué, chanter et danser « Jean petit qui danse » ainsi que la chanson « dracula ».100_3835
Tout le monde a bien profiter de cette après-midi et nous pouvions voir des sourires sur le visage de chacun.100_3846
Nous terminons cette journée en partageant un bon gouter chocolaté et en se faisant de gros câlin !

Atelier de cuisine avec les familles de l’hôtel Formule 1

Aujourd’hui Audrey et moi (Fatimata) nous avons commencé un nouvel atelier de cuisine avec les famille de l’hôtel Formule 1.
Nous avons reçu la visite de 4 mamans (Mariam, Oumou, Liddy et xxxxx et 7 enfants de l’hôtel, nous avons proposé de faire un plat africain qui se mange souvent en goûter,

Oumou à fait la pâte de farine, liddy s’est occupé de la viande haché et ses ingrédient, xxx elle s’est occupé de la mélange et Mariam de la cuisson. Pendant ce temps Audrey était dans la salle de jeux avec les enfants. Les mamans tout en travaillant n’arrêtaient pas de se taquiner et en même temps on buvait du café ou du thé bien chaud, une ambiance exceptionnel qui a même fait couler des larmes de joie. Pour la première fois ces familles se retrouvent hors de leur chambre d’hôtel avec leurs enfants dans un lieu où les mamans et les enfants ont tous leurs petits coins à eux.
Il ya eu même des mamans qui sont allées chercher les enfants à l’école et revenir au local ce qui veux dire que l’ambiance était vraiment bonne, nous avons beaucoup rigolé avec oumou qui nous racontais ses blagues de son arrivé en France bref un moment de pure bonheur.
Nous avons fait le gouter à 17h, les familles se sentaient tellement bien avec nous, qu’elles sont restés jusqu’à 19h. Nous vous donnons rv la semaine prochaine !

Mercredi 9 décembre :

Jardin de Saulx: Séance avec le groupe d’adultes et enfants !

Nous débutons en ce belle journée avec nos groupes d’adultes et d’enfants avec un rappel des tâches de la journée pour mieux comprendre et s’investir dans l’entretien des parcelles à retourner. DSCN0079
Nous sortons le motoculteur et puis quelques bêches pour que tout le monde a quoi faire et on met tous la main à la patte et nous avançons dans le travail au jardin.DSCN0074
Nous sommes nombreux et nous travaillons dur et puis le travail se fait aussi vite mais bien car ensuite nous allons tous se mettre à table pour en profiter d’un bon et chaud verre de chocolat !DSCN0083
Ciaw !

Wissous

Avec Sebastien (stagiaire),Elise (stagiaire), Badr (stagiaire), Mathilde (stagiaire), Laura (pédagogue sociale), Ana (service civique).
Lorsque nous sommes arrivés sur le camp des enfants nous attendaient (les plus grands), Laura est allée chercher les autres enfants. Une fois tous les enfants réunis nous avons proposé les différentes activités.
Sebastien, Ana et Badr sont allés faire un foot au camp de GrosJean avec une dizaine d’enfants, trois enfants de GrosJean ont fait l’activité avec eux, puis (pour ne pas déranger les habitants du camp) ils sont allés jouer sur un terrain de foot pas loin du camp.DSC_0201
Les enfants ont été heureux de cette activité ils se sont bien amusés , ont joué en équipe et à la fin ont demandé à refaire l’activité la semaine suivante.
Elise, Laura et Mathilde sont restées à Wissous où elles ont animé trois activités:
_ la petite enfance, avec dinette, Kapla et Légo; les enfants ont joué aux architectes en herbe avec les kaplas et les Légos et ont pu recevoir leurs convives au coin dinette.100_3825
_ Des artistes se sont exprimés grâce aux dessins et aux coloriages, s’amusant à créer de véritables œuvres d’art.100_3809
_ A l’écriture les enfants progressent toujours ils ont pu, dans le calme, apprendre à écrire et à reconnaître les lettres.100_3811
Nous, nous sommes tous réunis pour un merveilleux goûter, après tant d’efforts rien ne vaut un goûter préparé avec amour.

Douleur politique

La véritable précarité, la véritable souffrance sociale, ce n’est pas quand on manque; ce n’est pas quand on a peu. Ce n’est même pas quand on est privés ou même isolés. Celle qui littéralement rend fou, disqualifie, embourbe est d’une autre nature. Elle réside dans un double mouvement complémentaire; le premier nous enjoint de tout contrôler, de contrôler nos existences, de contrôler nous mêmes et ce qui arrive. Le second nous dépossède de tout moyen pour y parvenir.

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Ce double mouvement d’obligation de contrôle sur ce qu’on nous a enlevé; d’injonction d’exercer un contrôle alors qu’on est privés de tout pouvoir, envahit l’ensemble de la vie personnelle, sociale et publique de ceux qui dès lors deviennent des précaires.

Le chômeur n’est il pas tenu responsable d’une employabilité qui lui a fait défaut et dont il est manifestement privé?

Le pauvre n’est il pas contraint de tenir un budget impossible s’exposant à la critique, au rejet et au risque d’exclusions au premier choix budgétaire qu’il fera?

De même,  l’irruption, puis l’évolution de la parentalité depuis la fin du XXème siècle  consiste en ceci qu’une pressions de plus en plus forte, voire coercitive s’amasse au dessus des parents pour contrôler des enfants qui de plus en plus leur échappent.

Allons plus loin et regardons comment le travailleur social lui même est pris dans la même toile et tenu par la même chaîne. N’est il pas lui aussi devenu comptable du tout de son activité? N’est-il pas censé la contrôler par le projet, par l’évaluation, par des contrats et des objectifs?  Et au même moment que voyons nous du point de vue de son pouvoir d’agir? Où sont ses moyens? Où est sa liberté qui lui permettrait d’exercer une telle maîtrise? On la lui retire. Et c’est ce double mouvement qui cause son désarroi et sa souffrance institutionnelle et professionnelle.

Tous les espaces de la vie vérifient malheureusement cette double contrainte. Le consommateur avisé, « le consomm’acteur » tant à la mode n’est-il pas exhorté à contrôler ce qui’l mange, ce qu’il consomme, ce qu’il absorbe?  Et ce phénomène que nous vivons et qui tend à devenir une norme, chacun se définissant et s’éloignant des autres, par ses choix alimentaires n’ a t il pas trouvé sa source dans l’exclusion de tout moyen de produire, par soi même, sa propre alimentation?

Au fur et à mesure que le consommateur perd le contrôle, le pouvoir de produire ce qu’il consomme et même et surtout le pouvoir de peser sur l’économie qui l’environne, le voici sommé de se porter responsable et gestionnaire de ce qui lui échappe.

La souffrance politique, la douleur sociale résident dans une impuissance non reconnue, non assumée; celle dont on ne peut pas  se plaindre puisqu’on en serait « responsables ». Il ne faut pas s’étonner dès lors que ce pouvoir d’agir qui nous a été retirés ne nous revienne sous forme de désir de détruire ce qui n’a pas de solution.

Nous ne pouvons pas être le Tout de nos vies; nous ne pouvons pas tout contrôler. Le social commence toujours par une dépendance acceptée, nécessaire et heureuse. L’injonction à l’entrepreneuriat de nous même qui we termine toujours par cette « responsabilisation » vise toujours à nous renfermer et à nous faire perdre tout contrôle véritable, non pas sur nos vies, mais seul le Social, le politique, l’institution.

En Pédagogie sociale, on explore une autre voie qui passe par l’interdépendance et la conquête non pas du contrôle , mais de la puissance sur ce qui nous entoure. C’est la voix du terrain, la reconquête du pouvoir de produire du social.

Jusqu’ici on a tenu la souffrance générée par ce processus de double contrainte (commandement au contrôle, privation de tout  pouvoir) pour négligeable. Aujourd’hui elle est en passe de tout envahir et détruire. Qu’il y ait ou non un pilote pour appuyer sur le frein, le train s’arrêtera quand même, mais il y aura du dégât.

Samedi 5 décembre 2015 à la Villa Saint Martin

Le beau temps est avec nous aujourd’hui, et malgré la fraicheur, nous décidons de ne pas sortir les tentes. Marie et Sebastien sont aux fourneaux, et avec un groupe d’enfant, confectionne 2 gâteaux chocolat-speculos. On cherche différentes techniques pour réduire les speculos en poudre: on les écrasés a la cuillére, on tape dessus avec plusieurs ustensils. Finalement Sebastien les rassemble dans un torchon pour aller les frapper contre un pauvre arbre qui n’avait rien demandé.

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Une fois la cuisson lancé, ils rejoignent le groupe de sportifs qui jouent au foot de l’autre coté du terrain. Pendant ce temps, sur les tables on colorie, et on résout des labyrinthe apporté par Sana, et on en dessine même d’autre, Imene est consacré championne toute catégorie de labyrinthe. Elle réussi a tous les finir en moins de 10 minutes ! Sur les tapis on empile des Kapla, avec des projets digne des plus grands architecte, faire la plus grande tour possible, une tour Eiffel comme sur la boite ( mais on n’avait pas assez de brique), ou même un pont.

 

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La cuisson des gâteaux se termine et l’heure du goûter arrive, on se rassemble pour le conseil de quartier. On parle un peu de la fête de l’hiver qui approche, et de l’atelier foot, qu’on veut améliorer. On liste les chansons que les enfants aiment écouter en ce moment, pour préparer la playlist de la fête. C’est déjà l’heure de déguster le gâteau, et après avoir rangé le gouter, on se dit au revoir, et à la semaine prochaine!

Samedi 5 décembre à Champlan

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Aujourd’hui, Laura, Ana, Elise, Estelle et moi (Leïla), nous sommes allées à Champlan. Il faisait très froid aujourd’hui! Nous avons commencé par faire des coloriages Noël et des scoubidous. Les enfants étaient calmes et ont adoré ces activités! Pour les scoubidous, nous leurs avons montrer comment faire, puis nous avons fait avec eux pour qu’ensuite ils puissent continuer tout seuls. Certains ont même dit qu’ils allaient les ramener à l’école pour les montrer à leurs copains. Nous avons passé un très bon moment, qui nous a permis de nous rapprocher des enfants.

De son côté, Estelle s’est mise sur les tapis avec des petits, qui se sont amusés à lui sauter dessus, ce qui était très drôle! Ils ont aussi pu faire des coloriages! Ce fut un moment fort!

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Puis il a commencé à faire vraiment froid, nous avons donc décidé de faire des jeux qui bougent pour nous réchauffer! Les enfants ont voté à l’hunanimité pour un chat! Et c’est parti! Chacun a pu être le chat et courir après tout le monde! Ensuite nous avons joué au facteur, les enfants aiment courir après les adultes! Surtout Estelle :)!

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Nous avons terminé cet après-midi par un bon goûter avec du chocolat chaud bien mérité!
A bientôt!

Samedi 05 décembre 2015 à l’hotel Formule 1

Aujourd’hui nous avons commencé un nouvel atelier pour les gens qui vivent à l’hôtel social, Formule 1 de Chilly, Kenzy et Audrey de la MJC ainsi que Nicolae et Fatimata de Intermedes Robinson étions au Formule 1 de Chilly Mazarin.

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Pour ce premier contact, nous étions accompagné par Anick et son amie, qui venaient de la paroisse pour essayer de faire un bilan de la situation et tenter de savoir comment elles pourraient participer conjointement à nos ateliers.

Nous avions prévu notre arrivée avec le gérant de l’hôtel, et annoncé l’atelier aux résidents quelques jours auparavant. Nous avons installé notre matériel, les tapis, les jeux, les jouets etc… sur le parking arrière de l’hôtel, afin d’être dans un espace réservé et protégé de la circulation.

Cinq familles ont rejoint notre atelier, Mariam et ses deux enfants (Aminata et Barou-Oumar), Irène et ses deux enfants (Michelle et Lenox), Oumou et deux de ses trois enfants (Famoussa et Aminata), Modédlie et son fils Nedved, ainsi que deux frères qui sont venus sans leurs parents, Glenis et Gersi Elvira.

Le premier contact a été facilité avec le ballon rond, qui a occupé les 30 première minutes, où nous avons pu nous présenter et apprendre les prénoms des enfants en même temps que nous jouions, et proposant une construction d’actions plus collectives après une séance de tir au but, pour passer à une dimension de groupe.

Ensuite nous avons été rejoints par les mamans, les enfants plus jeunes et les filles, qui ont investis les tapis de jeu, ont commencé a construire avec les Kapla et les dinettes. Tous les enfants se sont regroupés ensuite sur les tapis pour dessiner, faire des constructions ou jouer à Lali Gali.

 

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Les mamans sont restées malgré le froid, pour participer à l’animation, donner des informations pour nous permettre de nous rendre compte de la situation des familles, tant alimentaire que vestimentaire, scolaire et de transport.

Le thé et le chocolat chaud nous a permis de lutter contre le froid, et de rendre le moment plus conviviale.

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Le goûter était très sympathique, les enfants ont pris en charge la distribution des tartines et des boissons chaudes, nous avons fait un point tous ensemble, et ils étaient très emballés par ce premier atelier et avaient de nombreuses idées de jeux qu’ils souhaiteraient faire ensemble lors de prochaines séances. Seul le froid et le vent ont été les points « négatifs ».

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En tout cas, les mamans et les enfants ont promis de prévenir les autres familles pour la prochaine rencontre, et un maximum d’entre eux vont tenter de venir à notre fête de fin d’année. Nous avons apprécié autant que les familles ce premier atelier avec des jeunes enfants très demandeurs.

Vendredi 04 décembre 2015, à la rocade !

Personnes présentes : Abdel, Laura, Sébastian, Sana, Ana, Estelle, Sébastien, Badr et Elise.

Nous sommes arrivés pour la permanence vers 14h30, une dizaine d’enfants nous attendaient déjà.

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Laura et Ana ont pu commencer leur atelier cuisine notamment grâce aux nombreuses mamans qui se sont investies. L’atelier petite enfance, dirigé par Fatimata, a également très rapidement attiré quelques enfants.

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Aux alentours de 16h30, la deuxième partie de l’équipe a rejoint le site de la Rocade, très vite Elise s’est occupée de l’atelier petite enfance pendant que Badr, Sana et Sébastien ont animé l’atelier peinture qui a attiré une douzaine d’enfants.100_3779

Une petite activité de boxe a été mise en place par Sebastian et Estelle. Les enfants s’y sont bien amusés.100_3790

Abdel, de son côté, faisait en sorte que les parents remplissent les questionnaires à propos de l’association dans le but de conserver l’agrément Espace de Vie Sociale.

L’heure du goûter est arrivée avec un délicieux beignet et un chocolat chaud que les enfants ont beaucoup apprécié !!!!!!

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Jeudi 03 décembre 2015, au jardin

Une nouvelle journée commence, sous le ciel bleu de Saulx, où comme d’habitude nous nous retrouvons tous avec le groupe des adultes au jardin. Un bel après-midi à l’horizon car le soleil nous rend visite et il passe l’après-midi avec nous pour nous enchanter encore une fois avec ses rayons!WP_20151203_15_01_20_Pro

Puis on essaye de démarrer le motoculteur pour pouvoir retourner la terre et comme nous sommes des gens travailleurs, pendant qu’on se donne du mal à démarrer le motoculteur, Jessica, Éric, Franck et Eddy  retournent toute une parcelle avec les bêches .Alors là : Chapeau ! Vraiment !

C’est après ce genre d’épreuves qu’on se rend compte que ceux qui sont avec nous ne sont pas là par hasard, de leur vraie implication au jardin , dans la préparations des terrains , dans la préservation de l’ambiance conviviale et surtout de leur intérêt pour la survie de l’associations et enfin pour une bonne et belle récolte comme celle de cet année:  2,625 tonnes des légumes, fruits, et miel, de nos jardin et ruches !!

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Merci a eux pour leur envie de s’investir dans notre vie à l’association et au jardin car nous essayons de construire ensemble un endroit pour mieux vivre tous ensemble !
Enfin, une superbe journée s’achève avec plein d’espoir, forte en émotions, et en humeur !
A bientôt !

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Jeudi 3 décembre 2015 à Chilly Gare

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Aujourd’hui Laura, Victoria, Elise et Marie nous rendons au bidonville, les enfants sont à l’école dorénavant, et il ne reste les plus petits et leurs parents. Nous décidons de créer un dazibao pour la grande fête d’Intermedes (le Samedi 12 Décembre) afin de pouvoir l’afficher à la Villa St Martin, les enfants et les parents nous aident, nous profitons de ce moment pour parler avec eux, d’entendre leurs éventuelles demandes et de passer un moment autour d’un café chaud et de brioches faites maison.

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Pour le dazibao, nous travaillons à la bombe et au Posca pour avoir des couleurs vives et que notre affiche soit visible de tous. Nous sommes tous très fiers du résultat !

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Ce temps sans atelier formel avec les enfants nous a permis de réellement discuter avec les parents, particulièrement les mamans, et d’identifier les besoins qu’elles pourraient avoir, et surtout de partager du temps avec eux.

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Nous racontons des histoires aux enfants, jouons avec eux avant de repartir au local.
Nous faisons un petit détour à Longjumeau afin d’afficher notre œuvre, et nous vous attendons tous, aussi nombreux à la Salle Anne Franck le Samedi 12 Décembre !
A bientôt !

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Jeudi 03 décembre 2015, au skate park,

Personnes présentes : Abdel (éducateur spécialisé); Sebastien (stagiaire éducateur spécialisé); Camille (stagiaire éducateur spécialisé); Leila (stagiaire éducateur spécialisé); Sana (service civique).

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Lorsque nous sommes arrivés, les enfants sortaient des cours et nous avons installé notre matériel et proposé aux enfants les différentes activités préparées :

_ Leila a organisé un atelier peinture, l’atelier s’est bien passé, les enfants étaient investis et ont fait preuve d’imagination

_ Sebastien et Badr ont organisé un atelier Foot, ils ont d’abbord commencé avec deux enfants puis d’autres (filles et garçons) les ont rejoinds au fur et à mesure, au final c’est une dizaine d’enfants et le papa d’un des enfants présents qui les ont participé. La présence du père de famille s’est avérée très positive, elle a permis un meileur encadrement de l’activité. Les enfants se sont vraiment amusés et ils ont même demandé que l’on reffase l’activité la prochaine fois,

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_ Camille et Sanna ont organisé un atelier « création de bijoux avec des perles », il y avait 5 enfants avec elles, l’activité s’est très bien déroulée, les enfants ont pu exprimer leur esprit créatif et s’amusé en même temps.

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Puis est venue l’heure du goûter, une vingtaine d’enfants plus des parents; un bon chocolat chaud et un gateau au chocolat ont été distribués. Les enfants se sont régalés et ils ont contribué au rangement.

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Mercredi 2 décembre 2015 à Saint Eloi

Aujourd’hui, Élise, Sana, Hélène, Yann, Estelle et Camille (moi) sommes allés à St Eloi. Beaucoup d’enfants étaient présents, nous étions au moins 30 au goûter !

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Du coup on a pu faire pleins d’activités :
La peinture, avec le jeu de l’oie, ou des dessins pour chez soi,

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Les coloriages,
On a fait un super match de foot,
Des mégas tours en Kapplas,

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Du badminton,
Les grands jeux en bois comme le billard japonnais,

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Et enfin, la petite enfance.

Nous avons fini par un goûter bien mouvementé au vu du nombre de personnes présentes.

C’était super !!

A la semaine prochaine !

Mercredi 02 décembre 2015, à Wissous,

Abdel, Leïla, Badr, Ana et moi-même (Sébastien) sommes allés au camp de Wissous. Comme d’habitude, de nombreux enfants nous attendaient ! Ils étaient très enthousiastes à notre arrivée et se sont tout de suite impliqués dans nos activités.

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Nous nous sommes répartis en deux groupes :

Le premier, composé d’Abdel et de Leïla, a proposé un atelier d’écriture. Une dizaine d’enfants étaient présents, ils étaient très motivés par l’activité et ont pu continuer à progresser au travers de leur cahier personnalisé. De nouveaux enfants nous ont rejoints dans l’activité, preuve de l’intérêt grandissant que celle-ci suscite. Cette activité permet aux enfants de s’entre-aider et développe un esprit de cohésion fort sympathique.

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Le second groupe, composé cette fois-ci d’ Ana, Badr et moi-même, a emmené une partie des enfants (environ 10) faire un football sur le camp voisin, certains enfants et adultes du second camp ont participé et nous avons passé un super moment ! L’ambiance était très joviale ! Tout le camp s’est impliqué que soit en tant que spectateur, joueur ou commentateur. Les personnes présentes se sont imprégnées du moment et se le sont approprié.

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Nous sommes ensuite tous retournés au premier camp afin d’y déguster un délicieux goûter confectionné par Laura : un Cozonac et du chocolat chaud !

Ce fût un super après-midi !

Mercredi 2 décembre 2015 au jardin

Un peu froid, cet après-midi mais rien nous empêche de venir avec les enfants au jardin pour une petite séance de jardinage !

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Avec le camion rempli d’enfants, nous partons à l’aventure avec les petits Robinson au jardin pour découvrir le jardin et ses secrets puis travailler un peu la terre, préparer le terrain pour les prochaines plantations de l’année à venir.

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Les enfants sont chargés d’énergie , de force , d’enthousiasme et puis comme ça fait un moment qu’ils ne sont pas venus au jardin ça leur a fait du bien de revoir le jardin et surtout d’être là avec nous !

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Vite nous arrivons à retourner une parcelle et à commencer une deuxième car ils étaient trop fiers de leur travail.

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Enfin, nous les remercions pour leur force, et leur envie de s’impliquer dans la vie au jardin pour le rendre plus beau avec leurs petits sourires, et nous partageons maintenant le goûter bien mérité !

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A plus !