S’unir ou Subir

Le procès que nous avons gagné nous donne à tous dans l’association la preuve que nous pouvons gagner quand nous nous unissons, quand nous nous associons. Durant les dix huit mois du procès les soutiens étaient partout. Les enfants, les familles , les parents étaient, là nombreux, avec nous. Nous étions au sens propre une […]

Le procès que nous avons gagné nous donne à tous dans l’association la preuve que nous pouvons gagner quand nous nous unissons, quand nous nous associons. Durant les dix huit mois du procès les soutiens étaient partout. Les enfants, les familles , les parents étaient, là nombreux, avec nous. Nous étions au sens propre une association.

 

Le terme association est devenu comme un objet familier qu’on oublie de regarder. Et de même on regarde de moins également ce qu’il peut bien vouloir fondamentalement signifier.

Comment ne pas s’étonner de voir combien le terme est déformé , dans l’usage que certaines collectivités en font, quand elles font des associations locales de simples auxiliaires pour leurs propres projets, ou quand elles leur passent littéralement des commandes en échange de services minimaux.

Nous sommes également surpris par certaines cultures locales qui consistent à laisser croire aux gens que la forme associative peut leur permettre de promouvoir et rémunérer leurs propres activités , en bénéficiant d’espaces et de lieux ouverts en théorie aux associations comme des centres sociaux. On fera ainsi d’une pierre deux coups en s’assurant le service ou la loyauté de ces personnes tout en laissant croire à l’existence d’une vie associative, réellement absente et aux antipodes de ces caricatures.

Il existe un usage politique des associations,

qui dénature le mot et en fait perdre le sens.

A Intermèdes Robinson, nous souhaitons que l’association soit la base même de nos activités ; nous voulons que l’association ne soit pas une dénomination, mais un processus, toujours  en cours .

Quand les enfant se réunissent au Conseil démocratique des enfants du quartier, c’est une association en cours. Quand les enfants préparent ensemble un gâteau, rédigent une pagette (journal en une page), font un reportage, ils le font en association.

Au jardin quand chacun cultive une terre commune dont les fruits seront partagés entre tous , c’est une association.

Quand notre association réalise toutes ses actions et ses activités, sans bénéficier d’un local mis à disposition de celles ci qui soit dédié, quand le volontariat et le bénévolat composent plus de cinquante pour cent de son activité… c’est une association.

Samedi :

A la Villa Saint Martin

Il pleut, il mouille c’est la fête à la grenouille ! Pour ce 31 décembre, on était là à sauter à la corde, à faire de la capoeïra, à se maquiller ou à jouer au foot. Et pour finir un conseil de quartier à l’initiative des enfants !

 

On a donc fini l’année en beauté et on a à peine senti les gouttes !

 

Vendredi

Au jardin de Chilly :

Nous avons planté 3 kiwis aujourd’hui, un mâle et deux femelles. En espérant que cela portera ses fruits ! Jean Frédérique une fois encore s’est appliqué à retourner la terre, et Franck a taillé les haies.

 

La rocade :

Nos habitués étaient au rdv pour participer à l’atelier de réalisation balles de jonglage. D’autres préfèrent les jeux plus traditionnels tel que le uno. Les mamans sont arrivées peu avant la fin, la pluie les avaient dissuadée de sortir plut tôt.

 

Jeudi :

A Massy

A Massy, ce matin, nous avons décoré le sapin dessiné sur notre grande ardoise Véléda, construit une Tour Eiffel en Kapla, joué au Memory des animaux et appris quelques uns de leur noms en français et en roumain. J’ai retenu le chat : “pissicat” !

 

 

Nous avions aussi emmené le maquillage car à la soirée de Noël, nos petits Rrom’binsons avaient adoré.


A la Croix Breton

Nous avons attendu longtemps cette après midi avant que des enfants nous rejoignent. Nous avons essayé d’en appeler quelques uns mais beaucoup d’entre eux étaient déjà occupés. Au bout de trois quart d’heure trois petits Robinsons ont finalement montré le bout de leur nez.

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Un groupe composé d’enfants et d’adultes s’active sur le terrain de l’équerre. Nous continuons la préparation des terres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

Nous proposons de nouveau des jeux autour de la langue française ; dessiner c’est gagner, le pendu. Les enfants s‘appliquent à faire deviner leur mot. D’autres retiennent au maximum les images retournées du memory .

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La grisaille prédomine en cette journée à l’équerre. L e temps se rafraichit, nous décidons donc de parer certains arbres et arbustes d’un voile d’hivernage qui va permettre aux plantes de passer l’hiver au chaud ! Il nous reste des branches de sapin de la soirée conviviale et les robinsons les utilisent pour décorer du terrain.

 

La créativité, c’est uniquement ce qui peut se définir
et se justifier comme science de la liberté.

JOSEPH BEUYS   

“La terre ne se laisse pas faire” (Anne Marie)

Anne Marie Bourbonnais, des enfants potiers de Saint Amand, du Chantier de Pédagogie sociale aussi, a invité les enfants de Robinson à en faire l’expérience: “La terre ne se laisse pas faire”; elle est matière, elle résiste et c’est cette consistance, cette résistance , qui permet de faire d’agir et de créer. A Intermèdes Robinson, […]

Anne Marie Bourbonnais, des enfants potiers de Saint Amand, du Chantier de Pédagogie sociale aussi, a invité les enfants de Robinson à en faire l’expérience: “La terre ne se laisse pas faire”; elle est matière, elle résiste et c’est cette consistance, cette résistance , qui permet de faire d’agir et de créer.

A Intermèdes Robinson, nous sommes près de la matière, des éléments, jamais loin de la pluie et de la boue, mais aussi les mains pleines de couleurs et la tête dans le vent.

Nous nous confrontons à la réalité et nous agissons sur elle.

Nous vivons une époque où une des pires difficultés de la jeunesse en particulier (et des gens en général) est ce tiraillement entre une faculté infinie de désirer (grâce en particulier aux technologies) … et une assignation à l’impuissance à agir  et à faire. Un certain ordre sanitaire et sécuritaire voudrait bien nous voir inactifs, soumis, bien rangés, bien calmes, aussi peu “habitants” que possible, aussi peu vivants qu’il se peut.

   Les enfants comme la matière, ne se laissent pas faire…

  Et notre association non plus ne se laisse pas faire puisqu’elle vient de remporter le procès injuste que lui faisait indirectement le syndic de la copropriété où nous louons notre local. Les enfants étaient mis en cause bien entendu. Et nous y voyons plus clairs. Nous avons gagné. Comme l’écrit notre ami Frédéric:

“Cette victoire juridique est aussi une victoire morale et sociale;

celle du bien commun et du lieu partagé. La revanche du local sur le locatif”.

Nous le disons et le répétons: nous sommes la seule association d’habitants de Longjumeau et du quartier à agir régulièrement dans les espaces publics du quartier et dans l’inconditionnalité. Comment se fait il que nous n’ayons pas de local? Comment se fait il que le Centre Social (par exemple) ne nous accueille pas?

A l’Assemblée générale préparatoire qui s’est tenue ce mercredi dernier CA SE VOYAIT AUSSI QUE NOUS NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE:

Plus de 120 personnes et TANT D’AMIS , venus pour l’assemblée générale préparatoire mais aussi POUR LA FÊTE QUI S’EN EST SUIVIE Tant de familles du quartier, des enfants aussi; mais aussi nos amis de Moulin Galant et de Massy venus en nombre , partager cette fête avec nous.

Grande Fête , Grand REPAS PARTAGE et PREPARE PAR NOS ADHERENTS

Pour une convivialité, une vie partagée, des rencontres qui durent, des liens qui s’installent.

 

 

… Et il y avait un spectacle aussi:

 

Vendredi

La rocade :

Ce soir au programme, confection de balles de jonglage, de colliers et de bracelets. A côté les plus petits jouent sur le tapis d’éveil, alors que leurs mamans et nounous discutent à côté.  Notre dernier chocolat chaud avant Noël et on est parti !

Au jardin de Chilly :

Les feuilles sont ramassées en nombre cet après-midi, cela faisait 15 jours que nous n’étions pas revenus au terrain de Chilly. On ramasse quelques écriteaux ça et là dans le jardin et l’on termine par un peu de taille et de bêchage.

Jeudi :

 A la Croix Breton

Comme pour chaque jeudi pendant les vacances, nous avons fait l’atelier à la Croix Breton. Trois enfants de Bel Air et de la Villa Saint Martin étaient présents ainsi que d’autres enfants qui n’ont pas l’habitude de venir. Finalement un petit groupe qui s’agrandit petit à petit. A la fin trois mamans se sont même jointes à nous !

 

Au jardin de Saulx

Belle après-midi à l’équerre où le temps c’est radouci pour notre plus grand bonheur. Vacances oblige, petits et grands s’associent au jardin sur différentes activités. Un atelier taille et sciage de bois est à l’honneur ainsi qu’un autre destiné à la préparation du sol pour l’hiver. Enfin Patrice nous montre une nouvelle technique pour ouvrir les noix grâce à un sécateur et fait preuve d’une belle adresse.

  

 

Mercredi

Notre soirée conviviale à la salle Anne Franck :

Une petite danse :

Des photos en pagailles, des plats aux saveurs d’ Afrique,des Antilles, du sri Lanka des couleurs, des sourires, des visages maquillés, de la danse, des enfants qui courent partout, le spectacle de petite pomme, tout ça au son de la musique de José, notre DJ local.

Une très belle fête de partage qui a réuni notre public de Longjumeau, les rom’binsons de Moulin Galant et pour la première fois les rom’binson de Massy !

 

 

 

 

Moulin Galant :

Difficile de trouver un emplacement sur lequel s’installer pour  l’atelier. Le camp est recouvert de boue, et  certains habitants n’acceptent pas que nous fassions les activités devant chez eux car leur bébé dort. Une fois le lieu trouvé, nous proposons un « dessiner c’est gagner », le jeu de palets et les coloriages.

 

 

Au jardin de Saulx :

Cet après-midi c’est en petit groupe que nous arrivons au terrain de l’équerre. Nous coupons quelques branches de Houx pour décorer la salle pour la soirée de noël qui a lieu ce soir. Nous récupérons au passage aussi des branches de Sapin. Nous effectuons quelques petites réparations sur la serre.

 

 

 

Pour une écologie sociale

La Pédagogie sociale, au fond , ne serait elle pas une écologie sociale? C’est à dire une écologie qui prendrait le social comme véritable coeur et non pas une quelconque attitude à la mode?  (un simple voeu pieux, un supplément d’âme). Nous sommes heureux à ce sujet d’avoir obtenu du Conseil Général le label Agenda XXI […]

La Pédagogie sociale, au fond , ne serait elle pas une écologie sociale? C’est à dire une écologie qui prendrait le social comme véritable coeur et non pas une quelconque attitude à la mode?  (un simple voeu pieux, un supplément d’âme). Nous sommes heureux à ce sujet d’avoir obtenu du Conseil Général le label Agenda XXI  2012 pour notre action (nous sommes les seuls , à Longjumeau).

Que serait une écologie sociale? Ce serait celle qui donnerait lieu à une Education Durable, comme celle qu’on réfléchit et définit aux chantiers de

Pédagogie Sociale , à Buno

.

Nous, nous voudrions une écologie qui se donnerait comme objectif la transformation de l’environnement pour en faire un milieu humain, dense, habitable, convivial,  social, riche et juste.

En effet, nous ne sommes pas là pour préserver mais pour changer les choses, nous ne sommes pas là pour sanctuariser, mais pour habiter, vivre et produire.

Nous observons que ce qui détruit l’environnement est en lien direct avec l’individualisation, l’augmentation des solitudes, le chacun chez soi, l’invasion des techniques de surveillance et de contrôle.

Nous observons comme Ivan  Illich que les outils qui ont été créés et que nous avons laissé nous échapper produisent  de plus en plus d’échecs, et de misère et qu’il est temps d’interrompre cette course folle.

En banlieue, nous savons combien  les voies de communication sont des obstacles, comment l’école rend ignorant, comment l’évolution de l’emploi fait le chômage, comment  les moyens de communication cachent la solitude,  comment le travail social s’éloigne de son public. Nous observons comment le développement des outils de contrôle et de sécurité masquent l’insécurité sociale qui augmente et rejettent dans la marginalité de plus en plus de jeunes.

Une société conviviale, disait Illich , passe par la nécessité de reprendre le contrôle sur nos vies, sur nos outils. Il s’agit d’empowerment, de travail collectif.

C’est ce que nous visons, en permettant aux enfants de se regrouper, de s’organiser et de réaliser des projets  qui toujours s’ouvrent aux autres et reviennent sur le quartier sous forme d’animation et de partage. Le Conseil des enfants du quartier va envoyer un groupe visiter l’expo sur le corps humain de la Cité des Sciences et en même temps il s’agira à la fois de rapporter des réponses aux questions que se pose le groupe, mais aussi de profiter de cette sortie pour retourner visiter et rencontrer  Le Cafezoide de Paris   et ses enfants. Tout cela, bien entendu,  sera raconté dans nos pagettes…

Et justement une fête, notre fête elle va avoir lieu ce prochain mercredi 21.12; elle fera suite à notre assemblée générale ordinaire  qui verra le renouvellement (et on l’espère bien ) le doublement de nos instances car nous avons besoin d’être forts.

Samedi :

A la Villa Saint Martin

Nous avons commencé notre atelier sous un ciel clément et nous sommes tout de suite mis à faire des mobiles et des sablés de Noël. La pluie arrivant en averse, nous avons rangé la déco pour se mettre au hip hop et se remuer un peu. Après quoi quelques coups de pied  pour la capoeïra mais avec un petit goût de trop peu…. Au conseil de quartier, nous avons parlé de notre soirée de Noël de mercredi prochain, et de notre sortie à la Cité des sciences en perspective…

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi

Au jardin de Saulx :

Une fois n’est pas coutume, nous nous rendons au terrain de l’équerre cet après-midi. La tempête qui a soufflé la nuit passée à laissé des traces. La serre a un peu souffert des forts vents de la veille et nous décidons donc de la remettre en place.  D’autre part le bêchage et désherbage est toujours de la partie et nous continuons de scier le précieux bois.

 

 

 

 

 

La rocade :

La compagnie  Brougnac devait venir  jouer  une pièce de théâtre à la Rocade pendant l’atelier. Cependant le temps pluvieux de cette après midi  et le vent glacial obligea les artistes à l’annuler. Nous avons  fait notre atelier en essayant de construire des balles de jonglages et de jouer à quelques jeux de société mais le froid fit fuir notre public très rapidement, même le chocolat chaud n’a pas suffit à les retenir !

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi :

Massy :

Ce matin, Emilie stagiaire éducatrice spécialisée est malade. Nous nous sommes alors retrouvées à deux pour l’atelier. En arrivant, aucun enfant n’était dehors, le camp était désert ! Nous sommes allées à leur rencontre et avons frappé à la porte de la case de Florentina. Celle-ci se réveillait. Elle sortit avec son frère et sa sœur peu de temps après. Le bruit des enfants attirant la foule ; plusieurs enfants nous ont rejoints. Certains ont fait du memory en demandant le nom des animaux sur les cartes, d’autres ont préféré colorier avant d’aller sauter à la corde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Skate Park :

Ce soir nous avons pris plaisir malgré le froid à jouer à nos jeux préférés. A côté, Chedia, une maman a repris le travail minutieux d’enfiler et d’entrelacer de toutes petites perles pour faire un collier pour sa fille Houyem. C’est bien la plus courageuse, les autres mamans ont déserté. Pendant ce temps ses 3 enfants jouaient sur les tapis. La semaine prochaine, toute cette petite famille devrait nous rejoindre sur notre atelier des vacances à la Croix Breton, ils habitent juste à côté !

 

 

 

 

 

 

Mercredi :

Moulin Galant :

 

Le camp était recouvert de boue ;  difficile pour nous de nous installer au sol. De plus, les températures diminuent, nous avions décidé de faire notre atelier au parc. Le grand près du camp était fermé à cause des rafales de vents trop importantes.  Nous nous sommes donc réfugiés dans le plus petit. Les enfants se sont défoulés sur le punch in ball, sur les différents jeux du parc et sur les quelques jeux collectifs auxquels nous avons joué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

Un fort vent et un temps frais nous accueille à l’équerre cet après-midi. Nous profitons de cette demi-journée au jardin pour nettoyer le camion de fond en comble. Balais, brosses et éponges sont nos armes pour essayer de faire briller l’intérieur du camion. Chaque enfant s’active en musique dans le camion. Nous terminons l’après-midi d’un goûter suivi d’une cueillette des légumes encore présents au terrain : salades, choux, navets et radis noir sont récoltés par les enfants.

 

 

 

 

 

Si vous n’êtes pas contents, vous n’avez qu’à écrire

  “Je n’écris pas, je m’écris”, comme le dit si bien Grand Corps Malade; écrire c’est  prendre le pouvoir sur sa vie et c’ets pour cela que l’écriture est centrale en Pédagogie Freinet ou en Pédagogie Sociale Aussi écrivons nous tellement: ces KroniKs, tant de projets, et tous les mails autour; mais les enfants écrivent […]

 

“Je n’écris pas, je m’écris”, comme le dit si bien Grand Corps Malade; écrire c’est  prendre le pouvoir sur sa vie et c’ets pour cela que l’écriture est centrale en Pédagogie Freinet ou en Pédagogie Sociale

Aussi écrivons nous tellement: ces KroniKs, tant de projets, et tous les mails autour; mais les enfants écrivent aussi: Dazibaos, comptes rendus de conseils des enfants du quartier.

Et puis à présent, la Correspondance, entre les enfants du Quartier Sud et nos amis  du quartier Baubrun de Saint-Etienne (également en ateliers de rue).

Et puis ils écrivent des “Pagettes” (voir ici sur le site des CREPSC des exemples de pagettes)   , petits journaux en une page, ou sur des photos ou des affiches qu’ils offrent aux anciens stagiaires, histoire de rester …inoubliables.

Et Petit Momo écrit aussi, lui qui a du mal à l’école; sauf que là, c’est plus pour l’école, il écrit pour lui et puis il écrit pour nous et pour les autres aussi. et cela, bien sûr a plus de valeur.

Et nous écrivons aussi SUR notre travail et notre pratique: “pédagogie Sociale”,

( le livre )   , est paru ce mois ci aux éditions Chronique Sociale et expose le sbases théoriques de nos démarches; il sera bientôt suivi d’un autre livre écrit collectivement autour de notre association par tous: “Pratiques en Pédagogie sociale” (ce sera également aux éditions Chronique Sociale).

On écrit pour s’exprimer, pour exister, c’est entendu. Mais on écrit surtout pour CRIER , pour parler plus loin que le bruit ambiant, témoigner du vrai dans un flot de manipulations et d’idées toutes faites.

Nous écrivons pour PENSER par nous mêmes et non pas avec les débats imposés autour de l’insécurité.

Nous voyons bien comment souffrent les quartiers, quelle pression pèse sur ses habitants, comment la peur encourage les replis sur soi, les votes de désespoir. A qui profite donc toute cette peur?

Nous préférons cultiver la confiance. Alors oui, les voitures brûlent et rebrûlent de plus belle à Longjumeau, mais nos ateliers brûlent, eux aussi de toute leur créativité.  Nous entretenons nous une ambiance de  foyer, de feu de cuisine,  et de la chaleur humaine.

Ce que nous avons écrit, nous le faisons et les projets sortent de terre: ce samedi, ce dimanche, avec Robin a démarré le projet “Abeilles” des ados de Robinson. Il s’agit d’adapter le terrain  du Fonds de l’Eglise, situé au coeur d’un espace naturel totalement à l’abandon, … à l’accueil de trois nouvelles ruches.

Un groupe d’adolescents se forme avec Robin pour réaliser les travaux nécessaires, mais aussi acquérir les compétences apicoles utiles. Ce samedi, ce dimanche, c’était le point de départ pour ce groupe d’une dizaine de jeunes, qui partent pour une aventure dont la conclusion cet été sera un voyage de découverte en commun.

Acquérir les pouvoirs utiles. C’était aussi pour cette raison que ce samedi, les membres du Bureau , du CA, des permanents et stagiaires étaient réunis pour une journée  de formation animée par Paul (“notre” webmaistre) ; l’objectif: apprendre à créer, entretenir et faire vivre des sites. Notre salle de réunion était transformée pour l’occasion en salle informatique.

Une semaine riche de toute façon: notre association a été représentée en différents endroits comme vendredi au Conseil Générale, où notre association a reçu le label “Agenda XXI de l’Essonne- Développement durable” (seule structure associative de Longjumeau à recevoir ce label).

“(…)  je me suis surpris a écrire afin de supporter la vie.
Trop de “moi” dans mes écrits
peut etre que je n’écris plus, je m’écris…
J’abandonne mon etre a mes lettres
car l’écriture sans ame n’est que lettre…
Je n’écris pas que pour m’oublier
parfois,j’écris pour qu’ils ne puissent jamais oublier (…).”

(Kery James/Grand Corps Malade:  “J’écris”)

Dimanche:

Tout le groupe “Abeilles” est présent pour la seconde étape du weeck end: terminer de nettoyer les cadres usagés, les désinfecter à la flamme, reconstituer les ruches; les peindre. Mariana, Heloise, Yann, Luis, Sarah, Morgane, Stephie, aménagent un véritable atelier et mènent à bien leur mission.

Samedi:

Groupe Abeilles:

Le groupe “Abeilles” s’est réuni autour de Robin pour cette première journée de mission. D’abord discussion autour de l’organisation de la mission, du projet pour nos ados longjumellois, accueillis au Centre Social (de Chilly) .

 

Puis sur, le terrain (au “Fond de l’église”) : récupération des ruches usagées ou stockées sur place. Déjà on commence à les débarrasser de leur cire. Ce travail se poursuivra avec le renfort de Jean Jacques sur l’autre terrain : “L’équerre”. Là le feu aidera nos Robinsons à décrocher cire et alvéoles.

Groupe “Autoformation” site web

Ce même samedi, autour de Paul, on se forme à de nouveaux outils Internet et de communication. Une formation partagée, à la journée, pleine de bonne humeur , mais également très “pro” (Merci, Paul!)

Samedi :

Villa st martin

Les enfants ont pu alterner sauts à la corde,  capoëra, danse hip hop, coloriages et dessins.  Le froid s’est très vite installé, les activités physiques ont donc eu beaucoup de succès.

Vendredi :

Au jardin de Chilly

Chacun s’occupe d’une activité en particulier, parfois en binôme. Un atelier taille d’arbustes est au programme, du bêchage est également de mise ainsi que du désherbage. Nous discutons également avec les jardiniers de la mairie de plusieurs techniques de jardinage, de l’histoire du jardin, nous apprenons notamment que le jardin potager de Chilly existe depuis 9 ans.

A la Rocade

Quelques petits temps de lecture, quelques chamailleries autour des mikados, quelques rires autour de la tour, et des cris d’un  bébé, qui cherche à parler. Avant que la nuit tombe l’atelier cirque fait surface.

 

Jeudi :

A Massy :

L’atelier  décoration de noël continue à Massy, les enfants collent et recollent les boules de cotillons pour embellir leurs dessins. D’autres continuent les jeux de société, et les kaplas.

Au skatepark :

Des traits de craies (disparaissant à l’eau) se dessinent sous les mains des enfants. Tous s’attèlent à lancer une trace sur le goudron autour de l’atelier. Le gris se fait doucement envahir par différentes couleurs pastel.

Les mamans ne souhaitent pas rester longtemps, certaines veulent simplement rentrer chez elles, d’autres ont des réunions avec un professeur des écoles ou encore vont inscrire leur enfant à la maison de quartier. Nous sommes en petit comité.

Au jardin de Saulx

La pluie s’arrête que nous mettons les pieds au terrain de l’équerre et elle revient une fois que nous repartons du jardin, la chance est avec nous. Le travail de préparation du sol continue sur une autre parcelle, les enfants ayant commencé cette activité la veille. On s’occupe également de tailler un arbre qui à pris de l’ampleur et d’en scier quelques branches. L’après-midi se termine par un partage de la récolte de salades.

Mercredi :

Matin :

Rina et Mohammed sont venus recopier la lettre que l’association va envoyé à une association « l’amicale laïque de Saint Etienne » afin d’entretenir une correspondance.

Moulin Gallant :

Le temps ne motive pas les enfants à sortir, beaucoup d’entre eux sont restés au chaud, soit par désir ou parce les parents ne voulaient qu’ils attrapent froid. Pourtant les températures ne sont pas si basses que l’année dernière. Pour les plus courageux, nous proposons un petit atelier coloriage/dessins de noël  qui servira à décorer la salle de notre prochaine soirée conviviale.

Jardin de Saulx :

C’est en petit nombre que les robinsons arrivent au terrain de l’équerre cet après-midi. Nous continuons notre travail de préparation du sol très important pour le printemps prochain et effectuons quelques travaux de taille. Le goûter se prend sous la serre car les averses de pluie sont de plus en plus importantes.

 

Créer l’abondance

Créer l’abondance c’est le point de départ en pédagogie sociale; nous partons d’un désert, nous partons d’une absence , nous partons d’un vide, et nous amenons du plein: de la présence, du temps, de la durée, du matériel, du pouvoir de faire et d’agir sur son environnement. Oeuvre collective du chantier de Pédagogie à Buno, […]

Créer l’abondance c’est le point de départ en pédagogie sociale; nous partons d’un désert, nous partons d’une absence , nous partons d’un vide, et nous amenons du plein: de la présence, du temps, de la durée, du matériel, du pouvoir de faire et d’agir sur son environnement.

Oeuvre collective du chantier de Pédagogie à Buno, dimanche 4

En pédagogie sociale, nous sommes toujours dans le paradoxe d’apporter des moyens très simples, de mettre en oeuvre une action peu coûteuse… et le luxe qu’elle représente, et la valeur qu’elle prend pour ceux qui s’en saisissent.

Créer l’abondance c’est garantir à chacun, qu’il ne manquera pas, qu’il ne sera pas lésé, pas frustré. C’est lutter contre la violence interne des groupes,  si on considère comme Sartre que cette violence procède d’une pénurie organisée, et libérer ainsi les groupes pour de nouvelles luttges.

Créer l’abondance c’est avant tout affirmer une vérité qui claque: l’abondance est possible, la crise est une construction économico- politique, l’élitisme et  la compétition n’ont rien de naturel! La coopération est bien plus évidente.

A Robinson, cette abondance nous la créons dans tous les ateliers de rue , mais aussi par les marchés gratuits,  les soirées conviviales où nous nous régalons,  les fruits, légumes et le miel partagés et donnés du jardin.

Nous créons l’abondance, en accueillant tous ceux qui viennent, en permettant à chacun d’accéder au matériel et aux outils nécessaires pour donner.

L’abondance renverse les réflexes défensifs, modifie les comportements et invitent  au pouvoir de donner, “à son tour”.

Ainsi cette semaine, notre association a tellement reçu de soutiens en tous genres. C’est incroyable tout ce que Intermèdes a pu recevoir comme dons, témoignages, soutiens, qui s’étendent de plus en plus en plus loin.

Cela  a commencé, ce  vendredi soir avec la soirée “La poésie pour soutenir l’associatif”, à l’EFPP (école de travail social, agréé par la Région Ile de France).  Cette école organisait cette soirée au cours de laquelle, le poète, psychanalyste Jean Pierre Bigeault a dédicacé et présenté son recueil de poèmes “Notre jardin”, dédié, publié et vendu au profit intégral de notre association.

Ce vendredi 02.12, près de 80 personnes sont venues participer à cette soirée, à l’EFPP (Paris VIème)  et autour de notre asso; il y a eu tellement de dons: Hacène qui est venu jouer du Houde, Naomi, jeune violoncelliste, qui s’est accordée avec lui et a accompagné la soirée avec délicatesse et émotion; Raïssa Bedjaoui metteure  en scène du Théâtre Fauve, l’EFPP qui nous soutient également (en étant partenaire de notre “Forum Innov’Action petite enfance”,  de Saulx les Chartreux des 20 et 21.01) a orchestré les lectures d’extraits de poèmes, et tant de gens sont venus écouter la présentation de notre association, de ses activités, de ses projets , mais aussi des contraintes et des obstacles qu’elle rencontre .

Les permanents, les volontaires, les membres du Bureau étaient là également pour témoigner. Tant  de soutiens et d’émotions se sont manifestées ainsi que du désir d’agir, de soutenir à tous les niveaux notre mode d’intervention. Sans aucun doute, il y aura des suites.

Et ce samedi, ce dimanche , c’était le week-end de Pédagogie sociale au Château de Buno; une occasion de se retrouver une fois de plus à 16 de nos différentes structures, de nos différentes places, de nos différentes activités pour réfléchir ensemble sur les bases de la Pédagogie sociale:  Nous avons repris les bases de la pédagogie Korczak, mais cela a aussi été un temps de production: atelier cuisine pour grand collectif (produire la nourriture pour deux jours , atelier “terre” pour composer une oeuvre collective et éphémère en “colombins”).

Qu’on se le dise, nos chantiers de pédagogie sociale s’organisent, prennent leur temps, s’étalent sur tout un week-end et nous nous installons toujours plus dans le fier et beau château de Buno (encore une abondance qui nous est offerte et que nous offrons à notre tour).

Dimanche

Au jardin de Saulx

C’est un petit groupe qui se retrouve au terrain de l’équerre aujourd’hui. Le temps gris et parfois pluvieux  n’entame pas la motivation et l’enthousiasme des Robinsons.  Pendant la préparation du feu, certains s’occupent de couper du bois,  récupéré à la Villa Saint Martin, tandis que d’autres commencent à bêcher une parcelle. Nous terminons durant l’après-midi le bêchage de la parcelle tout en ayant pris soin d’y ajouter du fumier. Nous terminons l’après-midi par une visite du marché d’artisanat qui à pris place dans la « Barakt » d’Animakt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi :

Villa st martin

Malgré la pluie, les enfants nous ont rejoint à la villa saint Martin pour jouer. Pas de cuisine ni de danse aujourd’hui, mais du frisbee, et de la corde à sauter ! Pendant le Conseil de Quartier, les enfants ont reparlé du Louvre et de ce qu’ils y avaient vu. Puis nous avons commencé à écrire une lettre pour entamer une correspondance avec les enfants de Saint Etienne. Les enfants ont souhaité dans cette lettre se présenter,  dire où ils habitent et expliquer ce qu’ils font en ateliers de rue avec l’association Intermèdes.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi :

Au jardin de Chilly

Comme il y a eu de gros coups de vents hier, des feuilles mortes se sont répandue un peu partout au terrain de Chilly, mais Jean Frédéric  s’en charge et a nettoyé l’intégralité du jardin! Il commence à faire vraiment froid; nous travaillons d’autant plus pour nous réchauffer.

 

 

 

 

 

 

 

A la Rocade

3, 4 tapis, des nouveaux jeux, des balles de jonglage à confectionner et voilà encore un bel atelier !

Pendant que les nounous et mamans sont assises avec les plus petits, nous nous affairons à enfiler nos petits baluchons de sable dans les ballons de baudruche pour fabriquer de jolis balles multicolores !

 

 

 

 

 

Jeudi :

A Massy, au camp       


Nous avons découvert notre nouveau jeu de Memory et un puzzle de princesse, pendant qu’à côté on écrivait quelques lignes, lisait et coloriait nos premiers sapins de Noël. Nous avons aussi eu la visite de Csilla de l’ASFR qui a adoré nos tapis !

 

 

 

 

Au skatepark

     Malheureusement aujourd’hui le vent a découragé beaucoup de Robinsons à s’installer pour jouer sur les tapis. Certains courageux sont tout de même restés  pour colorier, et tester les jeux nouvellement acquis de l’association.

    Au jardin de Saulx

Le grand nettoyage automnal se poursuit à l’équerre. En effet, nous continuons le désherbage et nettoyage de la serre commencé par les enfants ce mercredi. Toutes les plantes sont enlevées hormi le persil et la menthe. A l’extérieur on continue de bêcher et désherber une parcelle dans la bonne humeur malgré la pluie qui nous accompagne durant une majeure partie de l’après-midi.

 

Mercredi :

Moulin Gallant :

   L’équipe d’Animakt est venue exposer les photos des familles Rroms prises au mois de Mai dernier. Les photos sous format A2, étaient accrochées sur un fil avec des pinces à linge autour des caravanes. Les habitants du camp pouvaient ainsi admirer leurs enfants, leurs parents, leurs ami(e)… Les photographies disparaissaient petit à petit, chacun s’emparaient d’une photo. Au même moment les enfants jouaient avec le mémory des animaux, coloriaient leur dessin ou faisaient des constructions de kaplas.

 

 

 

 

 

Jardin de Saulx :

Une belle journée d’automne ensoleillée pendant laquelle nous avons pu dégager les herbes folles autour des pieds de vigne déjà en place au jardin, et en planter deux nouveaux. Aussi nous en avons profité pour retirer de la serre les plants de légumes devenu improductifs pendant la période hivernale.

 

 

 

 

 

 

 

Extrait de l’allocution de M Jean Pierre Bigeault poète et psychanalyste lors de la soirée “poésie”, en soutien à notre association Intermèdes, à Paris, le 02.12:

…C’est pourquoi il m’a semblé que la poésie avait sa place dans les moyens de l’association Intermèdes-Robinson. La poésie ne contribue à la dignité de l’homme qu’en rendant à son langage cette forme de fantaisie qui permet à la pensée de se ressourcer dans le plaisir des mots, ces mots qui furent aussi, dans les temps lointains, des sons et des dessins comme ceux dont les enfants et les artistes continuent de se servir “pour vivre ici”, selon le mot du grand poète Paul Eluard.  

L’association Intermèdes-Robinson, n’en déplaise aux idéologues et aux sermonneurs, est à mes yeux une aventure de liberté que son esprit et son mode d’action rapprochent de ce qu’on appelait, à l’époque de la guerre, la “poésie engagée”.”