Faites le ménage !

Essai sur la domestication de l’action citoyenne et associative

« Faites le ménage ! ». A droite comme à gauche c’est sur ce thème et cette injonction que se déclinent dorénavant les relations entre acteurs sociaux, citoyens et les collectivités ou personnes politiques.

C’est ainsi que le plus couramment du monde, presque sans y prêter plus attention que cela et avec la certitude de la normalité, des Maires, des élus, des politiciens en campagne demandent à des associations de changer leurs dirigeants, à des collectifs de se séparer de leurs fondateurs.

Inversion totale du sens même de ce que la politique devrait exprimer. Normalement , en démocratie cela devrait être aux élus de s’adapter ou de changer, d’obéir à la volonté populaire ou de renoncer. Les voici aujourd’hui avec une demande inverse, une prétention, une soif , une impatience de choisir, sélectionner parmi leurs contemporains, qui pourra être leurs interlocuteurs.

Ce renversement participe en soi d’une stratégie inédite. Le trouble est semé dans les esprits et voici nos concitoyens hésiter, osciller et parfois trouver normale une situation inversée où les élus révoquent le peuple à chaque fois qu’ils sont en difficulté.

Cette illégitimité est masquée  par le caractère apparement anodin de la revendication. Qui pourrait être contre le fait de faire du ménage?  Ne s’agit il pas d’une nécessité? Le bon sens, ici comme la raison sont convoqués.

Ce qui se cache derrière cette injonction, ce n’est pas la volonté d’avoir gain de cause, c’est d’introduire les conséquences d’une telle exigence et de les faire passer. Il est ainsi sous-entendu, que si vous ne le faites, le ménage, et bien les pouvoirs publics , les administrations, les collectivités, sont en droit de ne plus répondre de leurs propres obligations, d’être dédouanées y compris de leur mission et responsabilité. Les voici libérées de toute contrainte ; vous seuls, êtes responsables.

Faire le ménage n’est donc pas un dérapage, pas une anecdote étonnante; c’est juste l’illustration d’un nouveau mode d’administration dans lequel les droits des personnes comme des collectifs deviennent conditionnels, optionnels, récusables.

C’est également une manière étonnante de renvoyer la pratique de la censure à ceux qui en sont victimes; autocensurez vous, renvoyez vous vous même, faites votre propre police , érigez vous les uns contre les autres, neutralisez vous et surtout … ne décidez plus rien qui puisse fâcher, n’entreprenez plus rien qui puisse surprendre, ne faites plus de vagues, plus de bruit. Prenez des mesures pour que rien n’arrive.

Quand ils nous envoient faire le ménage, tous les petits adeptes du pouvoir nous parlent du mépris dans lequel ils nous tiennent. Ils nous renvoient toujours aux tâches sales et avilissantes. Ils nous renseignent sur leur conception  du monde hiérarchisée et de leur aspiration  à toujours plus s’éloigner de la matière et des vivants.

C’est peut être cela qu’on appelle « être responsable ».

Dimanche: Forum des associations à Longjumeau

Notre association était présente comme chaque année au forum des associations de Longjumeau. Pour nous cette présence nous permet de retrouver nos adhérents et connaissances , mais aussi de rencontrer et discuter avec nos partenaires associatifs ou sociaux.

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c’est aussi un exercice et un gros travail de préparation. On fait voir nos légumes, les oeuvres des enfants, etc… Cette année nous n’avons pas été autorisés à faire nos animations cuisine. A suivre, donc l’année prochaine.

Samedi soir: Projection du film CZIGAN 

Une expérience à vivre ensemble que ce visionnage ensemble du Film Czigan, de Martin Sulik (2011) où on retrouve à la fois le contexte de vie, mais aussi les paysages de nos amis les Kesaj Tchave, en Slovaquie. D’ailleurs beaucoup d’entre eux ont eu un rôle ou des figurations, dans ce premier film en langue « romani ».

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Dans notre association nous partageons les témoignages, les récits et les cultures de nos partenaires. Ce film fort nous a donné matière à réfléchir et discuter entre nous sur la condition des tziganes en Europe en général.

DIMANCHE

JARDIN DIMANCHE

Décidément, c’est une malédiction ! Dès que c’est Abdel qui fait le jardin, à chaque fois, il pleut ! Nous sommes néanmoins une 20aine aujourd’hui au jardin, des anciens, des nouveaux, des bébés et des grand-mères.DSCN1398

Après avoir allumé le feu, tout le monde se met au travail : Désherbage,  cueillette, arrosage, tout le monde y trouve son compte !DSCN1397

On se met ensuite à table pour déguster brochettes, et salade de pâtes au pistou (le même pistou préparé par Isabelle 2 jours plus tôt avec les produits du jardin).DSCN1396DSCN1395

La pluie se remet à tomber en milieu d’après-midi, donc après avoir travaillé une petite heure, on décide de remballer et de rentrer se mettre au sec.

SAMEDI

VILLA SAINT MARTIN

Aujourd’hui à la villa St Martin, l’atelier fait salle comble ! Une trentaine d’enfants sont présents pour les différentes activités. IMG_2003

Sur un tapis on installe la petite enfance, tandis que sur un autre on fait des panneaux décoré à installer sur la porte de sa chambre dans le genre « Do not disturb !».IMG_2019

Un peu plus loin on joue au billard hollandais et au puissance 4 géant. Sur un tapis on fait dessine des pages du futur journal de robinson, où l’on se présente sou forme de BD et on écrit une histoire a plusieurs. IMG_2021

Enfin sur le terrain, on enchaine les matchs de foot et de pétanque. Lors du conseil de quartier, on lit les textes que l’on a rédigés sous les rires et les acclamations de l’assemblée. Ensuite on discute de ses vacances, de la rentrée, et on prend le gouter.

Atelier Ballanvilliers

Aujourd’hui, moi Laura, Alison, Simena et Laura nous sommes allées à Ballainvillers pour faire pleins d’activités.WP_20160903_15_14_16_ProWP_20160903_15_26_51_Pro

La peinture sur le drap pour les petits et pour les ados. La petite enfance le billard et des jeux collectifs. WP_20160903_15_29_59_ProWP_20160903_15_40_39_Pro

Nous sommes arrivées sur le camp et il n’y avait pas beaucoup d’enfants car ils sont partis en vacances.

VENDREDI

Atelier  la   rocade

Participants :   Laura ,   Dusko ,   Sandra ,   Simena ,   Lorelei ,   Tito ,   Isabelle ,   Alison

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Tout d’abord, l’équipe c’est divisé en deux groupes, le premier, est arrivé à La rocade vers 14h et le deuxième groupe vers 16h. Nous avions prévu de faire un parcours, un atelier couture avec les mamans, un atelier petite enfance ainsi que des accroches portes. Les enfants étaient nombreux à participer mais leurs intérêts étaient  beaucoup plus portés  sur  leurs propres jeux.

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Cela nous a permis de se servir de leur environnement, de leurs propositions pour créer des ateliers inédits. Ce bon moment partagé avec eux était un plaisir et nous avons échanger avec les enfants et adolescents sur des activités proposé par eux même.

Nous avons fini en prenant goûter dans la joie et la bonne humeur.

JARDIN VENDREDI

Aujourd’hui nous somme allés au jardin. Une fois arriver nous avons commencé par planter les pieds des choux, on avait arrosé le potager, on a récolté des légumes, et des fruits.IMG_1991

Andrei a désherbé partout dans le jardin. Tous concentrés, pour ramasser les haricots, les pommes de terre et les tomates.

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Le temps et passer vite nous nous sommes arrêtées pour prendre le goûter. Nous somme content de cette journée de jardin.

JEUDI

Atelier Massy

Aujourd’hui moi (Laura), Sandra , Simena, Catalin et Helene on n’est  partis faire un grand atelier . Après les vacances nous avons mis on place des ateliers (la petite enfance, des grand jeux d’extérieur comme puissance 4, le billard, les fresques avec les aliments et un match foot).

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Une fois les mamans arrivées, et après  avoir discuté avec  elles, les enfants nous on  rejoint pour participer  aux  activités . Le moment du conseil de quartier est arrivé, c’est alors qu’ils ont demandé la possibilité de faire une bataille d’eau et de ramener les lego.

100_5465100_5463 La journée s’est bien passée, tout le monde étaient heureux de cette journée notamment de l’activité peinture.

SKATE PARK

C’est le grand jour aujourd’hui au Skate Park, puisque beaucoup de parents sont là à attendre avec ferveur et anxiété le retour de leurs marmots de leur premier jour d’école.

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A la sortie, c’est la ruée ! les ateliers sont pris d’assaut par des hordes d’enfants que nous n’étions plus habitué à voire pendant les vacances.

Une fois le choc passé, nous reprenons les vielles habitudes, la dinette, la peinture, le foot… IMG_20160901_171437

On prend des nouvelles, on se raconte les vacances, avec les parents aussi. Sur un tapis, on peint des toiles qui sont directement encadré une fois sèche. Il y a tellement de monde qu’on est un peu juste niveau sirop pendant le gouter !

MERCREDI

BONDOUFLE

C’est le premier atelier de la rentrée, et c’est à Bondoufle que ça se passe ! Pour ce premier tour de piste, les enfants sont nombreux, puisque beaucoup sont rentrés de Roumanie, la plupart dans l’espoir de faire leur rentrée à l’école. WP_20160831_14_55_52_Pro

Aujourd’hui nous sommes accompagnés de 2 ludothécaires de Romainville, qui sont venue voir notre façon de travailler. Nous nous retrouvons pour notre rituel de début d’atelier, en cercle, nous nous présentons tous un par un, chantons des chansons désormais bien connues, et nous faisons un « Jacques a dit ».WP_20160831_15_07_36_Pro

Puis on sort un tableau blanc et on joue tous ensemble au « Dessinez c’est gagné ». Pendant ce temps, d’autres installent les ateliers : Laura fait de la salade de fruits avec les mamans pour le gouter, des tapis sont dressés pour l’atelier de petite enfance,  un autre pour l’écriture.

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On affiche des feuilles vierge sur le mur d’une cabane, que l’on transforme en Abécédaire multilingue : on écrit une lettre, on rajoute un mot commençant par cette lettre en français ou en roumain, puis on dessine la description du mot. Un peu plus loin, des enfants se sont saisis des craies et dessinent des marelles au sol. WP_20160831_15_43_58_Pro

Vient l’heure du goûter, où l’on se retrouve sur les tapis pour manger tous ensemble du 4-quarts et boire du sirop et bien sur déguster la salade de fruit. On se dit au revoir et se donnent rendez-vous la semaine prochaine pour finir l’abécédaire !

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

C’est de nouveau  la rentrée des classes et  pour la première fois après nos vacances on fait la rentrée en allant au jardin avec les enfants pour une reprise de séance de jardinage à Saulx.SAM_2307SAM_2329

Les enfants sont très ravis de revenir au jardin et nous inondes avec une forte énergie et envie de travailler et de bouger dans tous les coins du jardin.SAM_2344

On ramasse des courgettes assez grosses avec les garçons, Roni et Emanuel avec Alex  puis les filles Mercedes et Gabi s’en occupent des haricots. Comme nous sommes nombreux l’arrosage des plants se fait assez vite et nous continuons avec la serre ou on va cueillir du persil et des petits poivrons. On va ramasser des framboises et des fraises pour notre plaisir.SAM_2356

La journée elle se passe de merveille et la bonne ambiance et la rigolade est au rendez-vous et finalement nous sommes prêts pour la photo pour montrer notre belle récolte  d’aujourd’hui.SAM_2357

Le goûter annonce la fin de l’atelier et nous sommes tous en train de profiter d’un bon verre de sirop et des fruits du jardin.

 

 

 

Dialogue

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« –   Tu sais Buonaventura, il y a tout de même quelque chose que je ne comprends pas. On nous dit : « Le Social c’est normal que ça ne marche pas car c’est le libéralisme, le capitalisme ».  Mais ce n’est même pas vrai; ce n’est même pas cela au fond dont il est question. Si c’était vraiment le  libéralisme , le capitalisme, alors on pourrait dire (nous qui cherchons un  local pour un centre d’éducation populaire) au propriétaire d’un  appartement vide, d’un terrain à l’abandon depuis des années: « Cher Monsieur , on vous offre 30 euros par mois , et votre lieu on l’utilise. Vous n’avez rien de mieux, aucune proposition, alors celle qu’on vous fait est la meilleure ». Et tu sais quoi? Ca devrait être illégal pour lui, de refuser une offre sans concurrence.

– C’est que ce n’est peut être pas le libéralisme; ou en tout cas pas le libéralisme pou tout le monde. Pour les riches, les gens qui font des affaires il y a une protection, une sécurité; ils ne sont pas en danger des effets dévastateurs du marché. Ca ne se retourne jamais contre eux. En fait c’est seulement contre nous. La précarité ce n’est pas une fatalité, un fléau, ou une misère sociale; c’est une arme construite, braquée sur le peuple.

–  Et puis tu vois: on pourrait dire la même chose au Préfet. Ce bidonville que vous voulez détruire, ces familles que vous voulez mettre à la rue alors qu’on sait très bien que le terrain  qu’elles habitent était à l’abandon depuis des années et qu’il le sera encore, malgré les mensonges du propriétaire, dans les 3 années à venir. Alors on devrait pouvoir lui dire : « Monsieur le Préfet, si vous n’avez pas de meilleure solution , il faut les laisser là; il faut sécuriser le camp; il faut obliger la Mairie à ramasser les déchets et ouvrir la fourniture d’eau ».  Et on pourrait ajouter: « Ou alors vous avez une meilleure idée, un meilleur plan pour ces familles, à nous présenter? ». Tu penses bien qu’il n’aurait rien à dire , rien à ajouter.

– Oui , c’est sûr, il n’aurait rien à dire, le Préfet.

–  Le Maire non plus d’ailleurs , il n’aurait rien à ajouter. Et aussi, quand on viendrait devant lui avec un beau , un fort projet pour les enfants de sa ville, et tous les parents en difficulté. Quand on lui présenterait une vraie action de coopération entre les âges, les cultures . Il ne pourrait pas faire, celui qui ne voit rien; celui qui ne sait rien.

–  Celui qui regarde ailleurs…

–  Oui car on ferait pareil; on lui dirait: « Ou bien vous avez un meilleur projet à nous présenter Monsieur le Maire pour aller dans ce sens? »  Et là , bien entendu, il n’y aurait plus grand chose à dire.

– Ou à objecter.

Ce qu’il faudrait au fond, c’est pénaliser l’objection; ce qu’il faudrait ce serait d’obliger tous ceux qui empêchent; tous ceux qui interdisent de faire et de proposer mieux que ce qu’ils refusent ou ce qu’ils ne soutiennent pas.

– C’est de cela qu’il s’agit: on peut éventuellement pardonner à ceux qui ne font pas, à ceux qui ne sont pas capables de changer les choses; on peut pardonner à l’incompétent, à l’impuissant, à celui qui a le courage de le reconnaître. Ce qui est vraiment impardonnable…

C’est ceux qui veulent empêcher ce qu’ils ne savent pas faire. »

 

L’éloignement des possibles

L’Histoire retient souvent les discours et oublie la véritable vie des gens. La grande nouveauté de la fin du XXème et du début XXIème siècle est qu’il en est dorénavant de même du présent.

Peu de gens au fond sont dans la réelle possibilité d’accéder à ce qui se joue réellement dans le quotidien et la réalité des relations des individus et des groupes, avec les institutions. L’impossibilité d’en avoir une idée un peu générale, la difficulté pour ceux qui le vivent de le faire entendre ou de se donner les moyens de le théoriser et le comprendre, empêche de voir et d’agir sur cette situation.

La contradiction est aujourd’hui poussée à son comble entre les discours invitant à des initiatives sociales et citoyennes, appelant à des réponses et des innovations face aux grandes problématiques sociales qui menacent notre « vivre ensemble », et la réalité des 1000 empêchements que ces mêmes institutions et ces mêmes acteurs reproduisent au quotidien.

Les priorités données dans les discours aux actions pour la famille, pour l’hébergement d’urgence , la primauté de l’intérêt de l’enfant, et même aujourd’hui pour le développement de la citoyenneté ou la « prévention du fondamentalisme », aboutissent dans la réalité à toujours plus de difficultés et d’empêchements à agir, à créer, à initier … et à faire.

L’initiative sociale suit une courbe inverse de l’initiative économique; plus cette dernière se libéralise, et plus celle là est pénalisée. Mais elle suit également une courbe inverse avec les discours politiques: plus ceux ci ciblent telle ou telle priorité, plus dans la réalité, les actions dans ce domaine vont devenir impossibles.

Il en est ainsi des discours sur l’importance de la Prévention alors que partout les équipes de prévention sont redéployées, ou liquidées. Et dans le domaine de l’action au soutien de la famille et de la parentalité, malgré les crédits annoncés et les priorités, on réduit à tel point les subventions sur le terrain  que tous les acteurs disparaissent.

Les initiatives associatives abandonnent les unes après les autres, les acteurs jettent l’éponge. Aujourd’hui nous avons atteint le seuil critique de difficultés et de tracasseries administratives, qui empêche toute création de structure ou dispositif social nouveau… qui ne proviendrait pas des acteurs déjà en place. Il y a donc peu de chances que du neuf arrive.

L’étranglement de l’initiative sociale a une explication politique: dorénavant  faute d’ambitions ou de capacités à proposer de réels changements politiques ou économiques, le « Social » est devenu l’espace réservé de la « politique politicienne ». Il sert de bouc émissaire, d’outil de communication avec le peuple, et permet parfois de vagues promesses.

Mais l’étranglement économique est aussi devenu une réalité dont on ne témoigne pas assez. Vous pouvez toujours espérer monter quelque coopérative de production locale avec des pauvres et des précaires ; vous n’arriverez jamais au seuil d’un quelconque équilibre financier possible. Votre kilo de pommes de terre vaut de l’or et ceux qui travaillent avec vous sur ce projet perdent moins de temps à l’acheter à Aldi.

Vous cherchez un terrain pour un centre social innovant? Qui vous apportera … 600 000 euros pour l’acquérir alors que vous n’aurez pas encore envisagé le financement du bâti, des taxes, des impôts et l’incertitude des autorisations nécessaires; le prix d’un camion , d’un loyer, d’une mise aux normes excèdent toute possibilité et personne bien entendu, nulle institution ne le financera jamais.

Curieusement il existe des acteurs dont la mission, la fonction et la responsabilité sont justement de rendre possible ce que l’intérêt public commande.  Mais voici qu’une fois sur le terrain, les mêmes  dispensent toute leur énergie pour éviter que quoi que ce soit se produise: arrêtés, refus d’autorisation, montagnes d’exigences, rappels menaçants à la règlementation, traitement suspicieux de toute initiative qui ne proviendrait pas d’élus ou d’institutionnels.

Il faudra un jour témoigner que les catastrophes sociales , du lien social, qui menacent concrètement notre société et son avenir, ne sont pas le fruit de la fatalité ou des grands cycles économiques ou environnementaux. Ils sont bien le fruit d’une administration négative, d’une culture de l’empêchement et de la confiscation du pouvoir d’agir qui enivre les responsables, les dirigeants.

De tout temps, les puissants ont gêné et bloqué toutes les initiatives et innovations sociales qui n’étaient pas les leurs; mais c’est parce qu’ils voulaient garder pour eux même le pouvoir de bâtir et de construire.

Il s’avère que les puissants d’aujourd’hui sont puissants dans le refus et l’inhibition, mais impuissants pour faire et pour construire. Ils sont la catastrophe qui nous arrive.

 

Le monopole du vide

Ce sont des enseignants qui ont perdu tout contact véritable avec les manières de vivre et de penser de leurs élèves, mais qui revendiquent tout contrôle sur leur avenir, rejettent leurs projets, leurs demandes d’orientation, ou l’expression de leurs besoins les plus élémentaires.

Ce sont des travailleurs sociaux qui ont perdu tout pouvoir d’intervenir concrètement et durablement dans la vie des enfants qui leur sont confiés, mais qui revendiquent celui de poser vetos et refus sur ce qui leur échappe.

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Ce sont des animateurs sans public qui refusent de sortir de leur structure; ce sont tous ceux qui cherchent dans l’affirmation de leur sérieux, de leur autorité, de leur professionnalité, une consolation à leur peu d’impact et de liberté d’agir.

Il faut bien comprendre cela comme un système et un processus. C’est bien parce qu’il a de moins en moins de puissance véritable d’agir sur les situations et les contraintes, que l’acteur social peut être tenté par le monopole du vide: se retirer sur un territoire tout petit, qu’il dominerait par sa « légitimité », sa « technicité » , ou tout simplement par son pouvoir négatif de refuser ou d’exclure.

Ce monopole du vide est un refuge; mais il est aussi un moyen d’empêcher que quelque chose d’autre puisse advenir, qu’un progrès puisse surgir sans qu’on le contrôle.

Le vide devient dès lors le dénominateur visible et lisible de réflexes individuels , comme de stratégies institutionnelles ou politiques: on préfère partout des locaux vides , des structures sociales sans public, des enseignes sans contenus plutôt que de permettre l’accès d’un local à un groupe vivant. Le but est d’occuper toutes les places par des annonces, des étiquettes, des intitulés, pour affirmer sans arrêt… qu’on n’a pas de lieu , pas de place pour abriter des projets en marche.

La logique du vide, et le désir de tout contrôler, poussent les collectivités à affirmer et à répondre aux demandes les plus légitimes, celles qui cadrent le plus avec leurs missions principales, que ce n’est jamais ni le lieu, ni le moment.

C’est cette même logique qui pousse à la banalisation ou à la dévalorisation de toutes les pratiques innovantes, de toutes les initiatives sociales qui rencontrent leur public et qui s’attaquent concrètement aux racines des problèmes. A ceux qui osent agir, qui osent intervenir et modifier les déséquilibres, on oppose des jugements dépréciatifs . Ce ne serait ni tellement bon, ni très original.

Là encore , on recherche dans l’aplomb du jugement , l’illusion du savoir et du pouvoir qui manque.

En prétendant évaluer et juger ce qu’on ne saurait même pas initier, et ce dont au final on n’a pas idée, on espère maintenir encore un peu le mythe de sa compétence.

Le monopole du vide est une passion dramatique, autant qu’un cercle vicieux, un dilemme dont on se demande comment notre société et ceux qui en ont la charge pourront sortir; ce vide imposé à tous, quelles qu’en soient les conséquences tragiques sur les destins individuels et collectifs, est en passe de nous envahir. Il sera toujours plus difficile chaque jour de rompre avec une telle logique. Autant d’obstination, d’affirmations rendent bien improbables  la possibilité d’une correction spontanée, d’une prise de conscience subite, d’un progrès du jugement.

Le changement , lui se fera, il est inévitable. Ce qui est incertain c’est le nombre des acteurs d’aujourd’hui qui seront en mesure de le comprendre et d’y prendre place.

De mercredi à samedi: SLOVAQUIE

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La bonne fée des tziganes: Kesaj

Depuis le longtemps que cela s’imposait, Hélène et Laurent sur la route des KESAJ. Rejoindre les colonies de Lomniska , et les autres , aux pieds des Tatras , autour de Poprad et Kezmarok. Que de noms mythiques pour nous autres, les Robinsons!

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Lomnika

Notre but , découvrir et sentir les réalités éducatives, sociales, institutionnelles et politiques à l’oeuvre; prendre du temps avec Ivan pour réfléchir à nos projets à venir. Retrouver Domino, et tous les autres et même participer comme soutien technique à une représentation.

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A l’hôtel Tatras, à Poprad, ce samedi

Sur si peu de jours, il y aurait tant à dire et tant à témoigner. Les réalités sociales que nous avons rencontrées sont à la fois si distinctes et si semblables aux processus que nous connaissons bien. Un même isolement des acteurs de terrain. Un même refus de voir les réalités sociales envahissantes et de prendre en compte les publics invisibles.

 

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Il y a  une sous-Slovaquie comme il y a une sous – France (souffrance) et c’est là qu’on imagine, qu’on construit , dans le dénuement le plus complet de moyens, les modalités d’un vivre ensemble de l’avenir, la seule alternative à la guerre civile et l’apartheid.

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Et nous avons des projets qui nous relieront encore et encore. A suivre…

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Conférence à l’Université de l’Ouest Ivan Akimov/Laurent Ott (Juillet)

SAMEDI

Villa Saint Martin :

Une merveilleuse journée s’affiche sur le bleu ciel de Longjumeau est les enfants dès notre arrivée sur la Villa, nous accueilli très chaleureusement et en très grande nombre.IMG_1665

« Un très bel atelier aura lieu » promet Nicolae, en s’émerveillant de voir autant d’enfants de nouveau à la Villa St. Martin . Ils sont en effet une vingtaine de nouveaux, ajoute t il en souriant.

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Les tapis se remplissent vite avec les enfants qui sont partant à jouer a nos grands jeux de billard et de puissance 4 , avec Simena, ou une épreuve de  tirs au buts avec Dusko et Ramona.IMG_1700

A côtés d’eux Nicolae attrape Daby  et Kanny et ensemble, ils  commencent à faire un bel Dazibao qui parle de la reprise des activités des Robinsons à la rentrée.

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Iasmina et un groupe d’enfants construisissent un beau château «  Château des Robinson » et ils l’exposent pour que les autres puissent l’admirer.IMG_1682

La petite enfance est bien animée par les enfants eux mêmes qui sont en très grande nombre sur le tapis.IMG_1691

La cloche a sonné et c’est l’heure de « l’Assemblée des Présents » qui annonce un bon goûter, tranquille et rigolo. La journée a été pleine de bonne humeur, de la convivialité et de la rigolade.

VENDREDI

LA ROCADE

Aujourd’hui nous excentrons un peu l’atelier à l’ombre des arbres, pour fuir un peu le soleil cuisant de la Rocade. Les enfants comme les adultes sont au rendez-vous, et nous nous installons autour des tables et sur les tapis pour faire de la couture,WP_20160812_15_24_21_Pro

peindre un dazibao, ou jouer aux grands jeux. Certains vont aussi se risquer au soleil pour faire un petit foot mais reviennent bien vite dans la fraicheur de l’ombre.WP_20160812_15_22_47_ProWP_20160812_15_22_30_Pro

On discute de tout et de rien, si bien que le temps file à toute vitesse et qu’il est déjà temps de rentrer.

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

Un beau soleil à l’horizon, du beau temps, on est bien disposé et nous allons passer une belle après-midi au jardin dans la compagnie des enfants et des autres.

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Pour une nouvelle fois nous commençons notre séance de ramassage des salades et des courgettes et des haricots. Nos premières tomates arrivent, de sorte que c’est une belle récolte nous avons réalisée aujourd’hui.

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Les enfants ont commencé à arroser sous la serre et sur le terrain et  puis ils nettoient un peu partout dans le jardin. La bonne humeur et la rigolade sont au rendez-vous et en plus de ça une bonne communication est instaurée entre les enfants et les adultes sur différentes thèmes surtout en ce qui concerne le jardin.

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Le goûter annonce notre départ et avant de ranger, on prend tous une photo de groupe avant de s’en aller.

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ATELIER CUiSINE

Aujourd’hui Iasmina, Sandra et Sadio nous ont préparé un repas géant..

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Nous avons fait des beignets aux courgettes (ce sont celles de notre jardin) et des poulets rotis. Nous montons encore la table et nous recevons tous nos adhérents au festin.

 

IMG_1653Nous n’étions pas sûres de nous au départ et y allait il y avoir des convives? Voici la réponse, ils étaient très nombreux.

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JEUDI

SKATE PARK

Nous arrivons en avance à l’atelier du Skate Park, et installons nos activités : jeux géants, coloriages, petites enfance, et foot.WP_20160811_15_38_57_Pro - Copie (2)

Les enfants arrivent peu à peu à l’atelier, et vers 15 heures, tout un groupe d’un centre aéré débarque sur le terrain de foot.

WP_20160811_15_27_51_Pro - CopieCela n’empêche pas les enfants du centre qui nous connaissent de venir jouer avec nous.

WP_20160811_15_27_45_Pro - Copie - CopieOn enchaine les parties de puissances 4, on va accrocher le dazibao qu’on a dessiné la semaine dernière. Le temps file, et il est déjà l’heure de prendre le gouter et de se dire à la semaine prochaine !

Jardin des Abeilles :

Aujourd’hui nous sommes prêts à rendre visite à nos chères abeilles en espérant qu’on trouvera du miel dans les hausses. On tient les doigts croisée car pendant tout ce temps et de le début du printemps il n’y avait pas beaucoup de fleurs et ni dans le champ d’en face rien…rien…rien.

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Iasmina allume enfin l’enfumoir, tandis que Franck et Nicolae essaie les combinaisons et Dusko se charge de nettoyer les bottes.IMG_1635

Tout ça étant fait, il nous reste qu’à aller voir nos ruches  et les peser pour voir s’il y a du miel. Malheureusement seulement trois d’entre elles sont si lourdes qu’on ne peut même pas à les soulever. C’est trop tôt pour les ruches avec nos nouveaux essaims pour cette année.

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Ces nouveaux essaims se sont multipliés plutôt que de faire du miel.

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Il ne nous restera qu’à attendre la saison suivante. Mais tout de même : 3 ruches pleines : nous allons avoir du miel et BEAUCOUP

MERCREDI

JOURNÉE A LA PISCINE

Aujourd’hui est un jour pas comme les autres, puisque c’est le jour de la sortie à la piscine à vagues ! On s’est donné rendez-vous à la gare Chilly-Mazarin  à 10h du matin. WP_20160810_16_12_06_Pro

Résultat des comptes on est enfin prêt à… 11h30 ! Mais rien ne peux entamer notre moral d’acier, car aujourd’hui c’est piscine (oui je sais je l’ai déjà dit)! WP_20160810_13_02_18_ProWP_20160810_13_04_00_Pro

Après un long périple (mais moins long que la dernière fois quand même) On arrive enfin. Certains enfants ne tiennent plus en place et vont directement se baigner pendant que les grands préparent les tables pour le repas. WP_20160810_13_02_08_ProWP_20160810_12_59_53_Pro

Leur de la soupe a sonner et tout le monde se rassemble pour partager les sandwichs apporter par Robinson mais aussi les différents plats que les adhérents ont emporté. Ensuite c’est ré-baignade jusqu’à 16h tandis que la plus part des mamans  restent à discuter entre elles sur le bord. WP_20160810_11_26_01_Pro

La longue marche du retour est un peu moins longue qu’à l’aller sans doute parce que le soleil commence à décliner, on se sépare à la gare de Chilly, content du moment que l’on a passé tous ensemble

 

Leçons de pédagogie tzigane

Ivan Akimov (des Kesaj Tchave) faisait remarquer qu’il croyait bien repérer une certaine unité, une certaine cohérence dans la manière dont tous les tziganes d’Europe élèvent leurs enfants. Il ajoutait que pour sa part il considérait une telle pédagogie comme particulièrement efficace, car elle permet usuellement d’amener ces enfants à devenir des adultes débrouillards, adaptables à toutes situations, et souvent capables de « rebondir » lors des pires conditions.

Pour notre part, en Pédagogie Sociale, nous constatons combien nos propres principes d’intervention conviennent parfaitement à ces groupes et cette population.

S’interroger sur une pédagogie tzigane c’est opérer un renversement total; nous parlons là de groupes discriminés et stigmatisés au contraire de manière très fréquente sur  le plan de la protection, de l’enfance , ou qui sont vus comme un ensemble de « mauvais parents » incapables d’assumer justement leurs responsabilités éducatives.

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Ce renversement de la stigmatisation vers l’analyse, voire la valorisation,  c’est justement ce qui permet, à nous, acteurs sociaux engagé auprès de ces familles, de rendre compte d’aptitudes remarquables de la part de la plupart de ces enfants et de ce qui leur permet d’adhérer si facilement à nos actions.

S’il faut mettre en évidence quelques points essentiels, des principes élémentaires de cette Pédagogie tzigane, il faut que ceux ci soient peu nombreux pour s’adapter à l’incroyable variété des situations de vie, des options personnelles ou familiales, comme des particularités nationales qui traversent ce groupe.

Qu’allons nous retrouver, en effet,  de commun chez les Gitanos espagnols et les tziganes slovaques ou roumains?

1- Un accueil communautaire de la petite enfance

Premier élément: l’enfant à sa naissance est accueilli par toute une communauté. Cet accueil communautaire est essentiel. Il matérialise à la fois une attente, une attention et de réelles capacités de coéducation du milieu d’accueil. Par ailleurs chez les tziganes, comme les Rroms, les parents sont jeunes et parfois très jeunes. Ils ont à la fois une distance d’âge faible avec leurs enfants et leurs propres parents. Par ailleurs étant jeunes, quand les choses peuvent fonctionner correctement, ils bénéficient d’un soutien efficace de la famille, à commencer des grands parents. Même s’il est caractérisé aussi par cette dimension, cet accueil communautaire va d’ailleurs plus loin que la simple famille élargie. Il y a toujours des alliés , des autres, des tiers avec qui on peut vivre au quotidien.

Cet accueil communautaire doit être considéré du point de vue de la sécurité affective qu’il réalise; les jeunes enfants rroms sont le plus souvent au coeur d’une prise en charge collective et de soins permanents. Ils ne sont pas exclus de la vie quotidienne dans toutes ses dimensions. Au contraire ils participent à tous le événements et moments de vie du groupe. Ils sont également constamment au contact d’enfants de tous âges.

2- Reconnaître l’enfant tzigane comme auteur de sa vie

Second élément: l’enfant est reconnu comme auteur de sa vie. Cela pourrait paraître juste « phraseux », déclaratif si ce n’était pas justement sur ce point que buttent si souvent les professionnels de l’éducation quand ils ont affaire aux enfants tziganes. Des enfants souvent volontaires, pleins d’initiative, qui viennent par eux mêmes, rarement opposants… mais qui peuvent tout aussi bien renoncer par eux mêmes de revenir du jour au lendemain.  C’est ce qui contrevient le plus avec notre vision et notre culture professionnelle de « protection de l’enfance ». Cette prééminence de la volonté de l’enfant dans des domaines où il n’est pas censé être compétent peut bien entendu être discuté. Mais pour autant, quelle avancée , quel changement vis à vis de notre société qui peine tant à garantir de véritables droits effectifs, aux enfants qui ne s’épuisent pas dans les droits des adultes à « les protéger »!

3- L’accès rapide à une identité sociale

Troisième élément: une identité populaire et collective précoce. Les enfants tziganes grandissent vite. Ce n’est pas pour eux les adolescences interminables ou les destins de « Tanguy’. En général, sauf à vivre au milieu d’une famille isolée, ils acquièrent assez vite une véritable identité collective, commune  et partagée avec des autres. L’accès à cette culture n’est assujetti à aucune compétence exigible particulièrement. C’est un droit assez universel.

De même les enfants tziganes comme les jeunes adultes se reconnaissent et s’identifient en lien avec un milieu populaire, dont ils adoptent les valeurs: l’importance primordiale de l’autonomie, l’attirance pour le  mariage jeune, l’émulation au sein du groupe pour acquérir des biens essentiels ou de prestige.

Le fait qu’ils ne s’engluent pas dans une période de vie intermédiaire, interminable au statut complexe, comme l’adolescence , leur permet d’assumer plus jeunes de véritables choix et concourt paradoxalement à les rendre peu angoissés. Ce qui nous frappe toujours chez ces jeunes, c’est cette capacité à limiter le tracas et le souci, à l’immédiat; à refuser de redoubler la violence sociale du présent, par la crainte de l’avenir.

Dans notre association, nous estimons que nous avons beaucoup appris de cette pédagogie tzigane . Nous trouvons beaucoup de sens à nous instruire de ceux qui, de tout temps, ont été déclarés ignorants, et à suivre des enseignements de ceux qui ont été si longtemps esclavagisés.

Les éléments que nous en distinguons, que nous en retirons viennent nourrir cette pédagogie sociale que nous développons pour tous.

 

DIMANCHE

LE JARDIN

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Aujourd’hui nous nous rendons comme chaque dimanche au Jardin, sauf que pour cette fois, on ira à pied. Un groupe d’enfant nous rejoint en vélo, et 2 familles plus tard en voiture. Une fois arrivé, les enfants ont déjà lancé le feu, et on attaque la cuisson des merguez. Après le déjeuner on attaque la cueillette des haricots sous un soleil de plomb. Le enfants se sont mis bille en tête de construire une cabane avec les palettes, mais finalement ils n’iront pas jusqu’au bout, faute de temps.

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On les mets en bottes pour les distribuer à chacun, puis on finit la journée dans la fraicheur des arbres, à discuter, a part Mario, qui ne peut pas s’empêcher de travailler !

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SAMEDI

VILLA SAINT MARTIN

Aujourd’hui, c’est en bus et sous un soleil écrasant que nous nous rendons à la villa St Martin. Alors que nous installons les ateliers à l’ombre des arbres, les enfants commencent à arriver de tous les coins du quartier.

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Certains viennent pour s’essayer à la Slake-line, d’autre pour se faire maquiller, d’autre encore pour les coloriages, la petite enfance, ou le foot. Un groupe de Robinson à vélo viens nous voir: ils ont des problèmes de freins On les aide comme on peut mais, sans les outils, les réparations ne sont que temporaires. On se donne rendez-vous la semaine prochaine avec plus de matériel pour réparer ça de manière plus durable.

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Avec Eddy qui nous a rejoint entre temps, on pose quelques free-style et on fait du Beat-box.  Le temps file et on se rassemble pour le conseil de quartier. Un groupe d’enfants proposent de faire des olympiades style Kolantha, on réfléchit à comment les mettre en place.

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L’atelier se termine avec un goûter aux saveurs exotiques, puisqu’on a ramené des sirops gout mandarine, fruit de la passion, et noix de coco.

VENDREDI

LA ROCADE

Nous sommes arrivés à la Rocade pour installer les ateliers de rue que nous avions préparés :

*Petite Enfance

*Puissance 4 et Billard hollandais

*Décorations en papiers

*Espaces adultes (café, thé et petits gâteaux)

* Fresques artistiques avec peinture, gel et paillettes

Une partie de l’équipe est allée inviter des enfants et des parents à nous rejoindre.IMG_1574

A la « Petite enfance », Iasmina a installé un bel espace. Puis elle a démarré un jeu de rôles,  de famille avec la dînette, les poupées, les constructions et les fauteuils pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

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L’atelier « Décorations papier » s’est associé à l’espace adulte étant donné que les adultes étaient intéressés. Pour les grands jeux, les enfants étaient libres d’y aller quand ils voulaient et ont apprécié.

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Pour les fresques artistiques les enfants, Simena et Sandra  ont écrit sur le thème,  « AVEN SAVORE » et sur la deuxième VENEZ TOUS !!! Puis les enfants les ont décorés avec de la peinture, du gel, des paillette, des tampons…. Ils se sont également servis de leurs doigt et de leurs mains

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Vers la fin afin de se défouler Les enfants et Iasmina ont fait un chat sur la roue qui tourne.

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Nous avons fini avec une « Assemblée des Présents » où chaque enfant a partagé ses impressions et ses idées. Après tout ça, nous avons goûté.

JEUDI

MASSY

Les personnes présentes : Loreleï, Sandra, Aurélie, Arnaud, Sophie et Iasmina.

Nous sommes allés à Massy pour installer l’atelier. Nous avons aménagé l’espace pour les mamans, avec du thé et des biscuits. Nous avons aussi mis en place l’espace petite enfance avec dinette, poupées, jeux de construction. Pour les plus grands, nous avions les billards en bois et le puissance 4 géant.

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Loreleï a préparé une grande affiche pour une œuvre collective de collage de graines et poudres en tout genre.

Iasmina et Aurélie se sont mises à la recherche d’enfants pour les inviter.

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Nous avons eu la visite de Franck qui passait par là avec son chien. Nous avons fait connaissance autour d’une tasse de thé. Il est musicien et intéressé pour jouer lors de nos soirées, ou même pour montrer le saxophone aux enfants sur l’atelier de Massy.

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Enfin, avant le goûter, nous avons fait notre petit conseil de quartier.

Jardin de Saulx-les-Chartreux

Aujourd’hui nous sommes de nouveaux parti pour une après-midi, en  compagnie des enfants et de Franck et Jessica mais aussi avec Sébastien qui vient de l’association FRIENDS, de Thaïlande. Cette ONG y réalise  un travail nécessaire dans la prévention, et d’accès à la formation et à l’éducation des enfants.

Dès notre arrivée au jardin nous nous sommes répartis les tâches : et c’est ainsi que Nicolae après avoir fait le tour des plantations au jardin pour Sébastien et ensuite avec lui et Andrea et Armando vont se mettre à cueillir les haricots.

Cependant, Jessica et Franck ont pu arroser sous la serre car sur le terrain la pluie a fait son travail.

Andrei et Roni avec Alex ont ramassé les mauvaises herbes et  ont désherbé la petite parcelle de fruits rouges.

Puis c’est le tour des salades pour les ramasser et quelques poivrons avant de finir et prendre le goûter.

A bientôt !

Atelier du Skate park

Aujourd’hui alors que nous nous approchons du skate Park avec le matériel, nous remarquons avec étonnement qu’il n’y a personne ! Ni dans les rue, ni dans l’herbe, ni dans le stade, ni sur les bancs ! On installe tout de même le matériel et on fait un tour du quartier, personne ! On finit par regarder l’heure, et on se rend compte qu’on est parti avec près de ¾ d’heure d’avance ! Et effectivement petit a petit les enfants et les familles commence à affluer ! Sur les tapis, on joue avec la dinette, on prépare un dazibao avec les horaires des ateliers de la rentrée, et Lunna écrit un article pour le journal des Robinsons où elle raconte ses vacances à l’association.  Sur le stade, on enchaine les parties de foot. Les enfants tiennent absolument à battre les adultes, du coup on fait les grands contre les petits. Les enfants finissent par gagner, mais on se demande si les adultes ne l’on pas un peu fait exprès. On se rassemble ensuite tous pour le gouter, et on discute de ce qu’on a fait pendant les vacances. Beaucoup d’enfants du quartier disent s’ennuyer et ne pas faire grand choses à part les ateliers de Robinson.

MERCREDI

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

Nous sommes arrivées au jardin et nous avons préparé la débroussailleuse. Nous avons commencé à couper l’herbe devant la serre et autour.

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Dans un deuxième temps nous avons arrosé les plants avec l’aide d’enfants qui montaient les seaux d’eau grâce à la poulie. Dehors, il faisait chaud et nos tomates avaient soif et « nous avons pu accéder à leur requête » , s’exclame Dusko, en rigolant.

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Puis le temps passe vite et on arrive à la fin de notre séance de jardinage et avant de nettoyer et ranger le matériel on va vite prendre notre goûter.

A bientôt !

Bondoufle

C’est une équipe 100% féminine qui part pour les activités de ce mercredi après-midi. Les animatrices présentes aujourd’hui se sont réparties les différents ateliers : Lorelei et Najamie mèneront la création de cartes, Laura animera l’atelier des mamans, Iasmina et Simena joueront au puissance 4 géant et Sandra et Inès s’occuperont de l’espace petite enfance.

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Une fois arrivés à Bondoufle, les enfants nous accueillent avec leurs sourires et leur bonne humeur, ils sont une vingtaine. Les filles surtout, viennent nous faire des bisous et discuter avec nous. Rapidement, Laura prend en main les présentations. En cercle, chacun dis son nom et tout le monde lui crie : «  Bonjour … ! ». Laura organise ensuite un jeu « chat chien » avant de mettre en place les ateliers. L’humeur est joyeuse et les enfants sont assez calmes.

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L’atelier de Lorelei et Najamie, la création de carte, plaît beaucoup aux petites filles.

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Le puissance 4 géant, avec Laura et Simena rassemble aussi quelques enfants, bien qu’ils n’aient pas totalement compris le but du jeu.

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Sandra et Inès ont accueillis les plus petits à l’atelier petite enfance, mais aussi des grands qui jouaient au Kappla.

Vers 16h, on range tout et on prend le goûter, pour un départ à 16h30.