« la Fabrique de la personne »: concevoir autrement la notion de Sujet

A quoi sert, nous dit-on, que vous vous enfermiez avec vos publics dans leurs ghettos et leurs cages? A quoi servez vous vos bénéficiaires, à les rejoindre dans leurs prisons, au lieu de les en faire sortir? Quel obscur plaisir trouvez-vous en leur compagnie plutôt que de leur faire découvrir autre chose? Ignorez vous que leur plus fort désir serait au contraire que vous les aidiez vers la mobilité et plus de normalité?

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On sert ce type de questionnement et encore à ceux qui ont pris sur eux de travailler hors les murs, hors institution et en pédagogie sociale. On leur pardonnerait (au mieux) qu’ils se contentent d’aller rechercher les familles et les enfants les plus précaires, mais uniquement au motif de les ramener dans le droit chemin, les bons parcours les bonnes institutions.

Pour ces publics, comme pour tout le monde, il n’y aurait  point de salut hors l’école, hors l’emploi et le logement classiques. Imaginer le contraire ce serait les abuser , leur faire du tort.

Quelle étrange inversion que celle qui présente la situation de relégation, de marginalisation et d’exclusion de franges de plus en plus importantes de la population comme des simples anomalies sans rationalité. Il n’y aurait aucune cause, sinon des accidents de vie à la production de la marge.

Et les gens qui seraient « dehors », en situation de privation de droits, « de non recours », comme on dit, n’y seraient pas pour des raisons rationnelles, liées au fonctionnement devenu fou de nos institutions, mais du fait de leur propre irrationalité: assistanat,archaïsme culturel,barbarie de leurs croyances, leur propre propension à l’enfermement.

Ainsi on renverse la charge de la culpabilité sur les victimes , ce qui est un phénomène dorénavant bien banal. Celui qui est exclu scolaire est « décrocheur » , celui qui est abandonné est « assisté », celui qui est exclu de tout est « profiteur ».

Et des victimes aux alliés, la même accusation se porte sur les acteurs engagés auprès de ces groupes.

Tout cela est bien connu, mais ce qui est nouveau c’est d’accuser de connivence , de complaisance, les seuls professionnels, les seuls acteurs sociaux qui agissent face aux impuissances su système actuel.

On accuse ainsi de complicité ceux qui ont justement fait l’effort d’abandonner le confort des institutions, des postures professionnelles, de l’autorité restaurée à coups de règlements, d’exclusion et de vigipirates.

On incrimine ceux qui prennent le choix et le risque d’abandonner les repères, de réinventer quelque chose de neuf, et de ne pas se contenter de réparer ce qui ne fonctionne plus.

En Pédagogie sociale, nous ne nous figurons pas que les groupes, les personnes et les familles qui tentent de construire de nouvelles économies, de nouveaux modes d’habitation, d’éducation soient sans rationalité. Et nous n’accuserons pas ces personnes d’être des sujets insuffisants, des individus sous-réalisés.

Si les écoles, les musées se vident, si l’emploi se fait rare, ce n’est pas sans raison. Quand bien même  on mettra à l’abri le sans abri, et à l’école, le décrocheur, si on restaure l’AME de celui qui semble avoir renoncé à ses droits, cela ne nous aidera nullement à comprendre ce qui produit chaque jour encore plus d’exclusion.

 Nous ne pouvons prendre comme norme ce qui a conduit à la situation actuelle.

Nous n’estimons pas que ce serait faire insulte ou dénier les compétences d’un sujet, que d’accepter de voir que la situation dans laquelle il est déjà engagé est souvent moins un problème social, que le début d’une solution.

Oui il s’agit bien de reconnaître la dimension socialement créative, des personnes ou des groupes, concernés.  Sur ce point là, nous ne rentrons pas dans la rhétorique classique « du sujet », qu’a le Travail social.

Pour nous, la notion de Sujet n’est pas caractérisée par des compétences à reconnaître ou à acquérir. Il ne s’agit pas de développer la mobilité ou l’employabilité. Les personnes ne sont simplement des sujets à « activer » , à « motiver », soigner  ou à contraindre.

Être vraiment sujet ce n’est sûrement pas s’adapter ou se mouvoir « par soi même » sur un chemin déjà tracé. Être vraiment sujet , c’est pouvoir explorer dans sa marginalité quelques pistes pour nous tous.

En Pédagogie sociale, nous affirmons la valeur des personnes dans ce qu’elles produisent ici et maintenant, dans la marge ou la friche. Nous reconnaissons les nouvelles convivialités qui s’inventent ; les nouveaux modes économiques qui se cherchent. Et nous affirmons la valeur de tout ce travail social de tous les jours,  non reconnu, nécessaire et dévalorisé: porter, soutenir, nourrir, assister , cultiver et produire ses propres savoirs, créer du commun, chercher des solutions communautaires.

Le Travail social porté sur l’individu est une impasse.

Vendredi

Morangis:

Aujourd’hui, c’était le dernier jour avant les vacances. L’atelier était différent.

Dès que nous sommes arrivés, les mamans nous ont intercepté et nous ont demandé pleins de renseignements. Nous avons longuement discuté et nous leur avons fait part des services que nous pouvons leur proposer.

Nous leur avons proposé de venir bénéficier des cours de français et de nos ateliers de cuisine. Après quelques minutes de conversation, Rolland, de l’ASFRR, est arrivé avec quelques jouets pour les enfants.

Nous avons également amené quelques sacs de vêtements et des jouets. Ils ont beaucoup apprécié.

Bien sûr,  nous avons pris le goûter ensemble, avant de partir.

Vendredi : La Rocade

Les enfants étaient nombreux à nous attendre aujourd’hui à la rocade. On commence par faire les équipes et enfiler les chasubles pour faire un foot. Un peu plus loin, on dessine un dazibao pour donner les dates de fermeture de l’asso et rappeler la soirée conviviale. Un tapis est dressé pour accueillir la petite enfance, et sur un autre tapis, on fabrique des décorations de noëls.

Apres avoir affiché le Dazibao, on se rassemble pour prendre le gouter et se souhaiter de bonnes fetes.

Vendredi: Atelier cuisine sociale 

C’est Laura et ses « aides » qui ont assuré ce dernier atelier « cuisine de masse » de l’année 2016. Une soupe consistante , nourrissante et succulente.

Il y avait même de la bûche au dessert!

Vendredi : Cours de Français

Sur le chemin de la Roumanie, Nicolae a tenu à assurer lui même, avec son groupe préféré le cours de français oral, qu’il donne chaque semaine.

On est donc repartis pour des partages et des fous rire quand chacun prend la parole. Nous accueillons à présent Costica en plus des habituées.

Jeudi

Skate Park

Un atelier de vacances , comme nous en avons l’habitude. On en profite pour passer du temps avec nos habitués.Ce n’est plus la sortie  d’école, comme en temps scolaire.

Massy

C’est la semaine des vacances de Noël, nous partons plus tôt sur les ateliers aujourd’hui.

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Arrivés à Massy nous installons les tapis, nous décidons de collé tous les ateliers ensemble pour faire un petit parcours aux ateliers. Cela permet aux enfants de pouvoir se balader entre les ateliers. Trois ateliers créatifs étaient mis en place, un avec des boules de Noël en origami, un pour créer un bâton de parole pour le conseil de quartier et également un sablier. Il y avait aussi un atelier de bande dessiné. Une enfant a aussi réfléchi titre du journal de l’association.

Plus loin il y avait un atelier Foot. Les enfants étaient motivé et sont resté jusqu’à la fin.

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L’atelier petit enfance également avec peu d’enfant mais dans une bonne ambiance, calme et apaisé.

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Pour le conseil de quartier nous avons décidé de commencer à le redynamise, avec un tableau qui contient les sujets dont les enfants veulent parler, le bâton de parole et le sablier qui est géré par un enfant. Les enfants ont tous pris la parole. Tout le monde étaient assis sur le tapis que l’on a gardé exprès pour le goûter. Le moment étaient agréable, il y avait des blagues, des sourires et des idées. Très bon atelier !

Mercredi

Atelier Champlan

Participants : Marion, Laura, Jellyssia, Helena, Louis, Léa et Melissa

Aujourd’hui, Nous avons proposé plusieurs activités comme la peinture, jeux collectifs et la petite enfance.

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Nous nous sommes divisés en deux groupes, un groupe qui installe les différents ateliers sur le terrain et un autre groupe pour aller chercher les enfants et adolescents.

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L’atelier peinture mis en place, les enfants ont commencé à peindre avec leur imagination, la petite enfance s’est également installé avec des jeux de construction et la dinette. Par la suite, nous avons  décidé avec les enfants de faire des jeux collectifs pour nous réchauffer.

Les jeux collectifs proposaient par nous mais aussi les enfants étaient le chat glacé, tomate Ketchup et du foot. Ce moment fut apprécié de tous.

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Afin de clôturer cette atelier, nous avons demandé aux enfants de s’installer sur les tapis en cercle, afin qu’on puisse servir à chacun le chocolat chaud et les madeleines pour le gouter.

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