L’avenir se construit avec ceux qui n’en ont pas (Germain Sahry)

  Tel est l’enseignement de près de trente ans d’expérience de la communauté de Pau Lescar, qu’invitent à débattre nos amis de “Travail social dans la crise” (de Saint Etienne) Et tel est peut être aussi l’espoir qui nous anime à nous qui nous faisons de la bile pour l’avenir de nos actions, de nos […]

 

Tel est l’enseignement de près de trente ans d’expérience de la communauté de Pau Lescar, qu’invitent à débattre nos amis de “Travail social dans la crise” (de Saint Etienne)

Et tel est peut être aussi l’espoir qui nous anime à nous qui nous faisons de la bile pour l’avenir de nos actions, de nos postes emplois tremplins, de nos ateliers…

…Mais aussi qui nous soucions de l’avenir des enfants, des familles,  des jeunes Rroms (une menace d’expulsion encore à Moulin Galant après celle d’Evry et de Viry)

L’avenir s’écrira avec ceux qui sont privés d’avenir. Ceux qui ne peuvent plus faire de projets sont sans doute le meilleur projet que nous puissions avoir.

Ains, nous avons accueilli pendant plusieurs semaines la jeune S… qui se demande où  son avenir peut se situer après son récent déracinement.

Mais nous avons aussi fait la fête , cette semaine ,  à plus de 60 , pour notre soirée conviviale, dont nous avons décidé de faire un temps de partage et de joie… qui se répète , qui tient et qui dure et auquel ont participé comme d’habitude nos amis de Moulin galant.

Alors que de fondations, en fondations, nous récoltons  les désirs et les projets de ceux qui veulent ouvrir des lieux pour habiter le monde (café des enfants, lieu d’accueil parent enfant, crèche des Robinsons, verger partagé, université populaire des parents, université populaire nomade, art en caravannes…) , nous pensons aussi aux semis pour demain:

Confier aux enfants et aux familles les graines de nos prochaines productions, confier à chacun et à tous le soin de faire jaillir…  l’avenir

Samedi:

A la Villa Saint Martin :

Malgré un temps grisonnant et frais les enfants étaient nombreux au rendez-vous et sur les différents ateliers : jeux de société, confection d’un « double crumble », projet peinture, recueil du ressenti des enfants sur les activités précédentes… Tous semblent avoir passé un bon moment, chacun à leur manière.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi:

A la soirée conviviale :

Nous étions environ 60 autour de belles assiettes remplies de bricks au thon, de pastelles et de riz à l’Africaine. Puis nous avons fait place au cours de danse de Mylène qui a eu un grand succès !

 

 

Trop court, difficile de partir mais moments intenses et très bonne ambiance étaient au rendez-vous.

 

 

A la rocade :

Il fait beau, il fait chaud… les enfants nous demandent le ballon pour une partie de foot puis de volley.

 

Pendant ce temps on s’installe sur le tapis et  on joue à différents jeu de société.

 

 

 

JEUDI

Massy :  

Tour géante de kaplas, dessins de monstres et d’animaux sur les ardoises, coloriages et lecture ont fait vivre l’atelier. Pour se défouler nous terminons par l’habituel saut à la corde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Croix breton :

 

 

 

 

 

 

Avant même que l’on commence l’atelier les enfants  avaient commencé de grands jeux. On a donc joué au volley, au foot, à l’élastique. Puis sur le tapis  c’est avec le Uno et les perles que nous nous sommes amusés.

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx :

Petits et grands se mélangent en cette après-midi. Nous voulions utiliser la motobineuse mais, à notre grand regret, la courroie nous à lâché.

 

 

Nous prenons alors des bêches pour retourner les parcelles. Nous préparons également des semis de Tomates cerises, les premiers semis de l’année, que nous laissons pour l’instant pousser aux domiciles des jardiniers.

 

 

 

 

 

 

 

MERCREDI

Jardin :

Aujourd’hui, en petit comité mais avec des grands courageux ! Nous avons mis du terreau et du fumier sur les parcelles et commencé à en créer une nouvelle.

Les enfants étaient dynamiques et très motivés tout comme Iasmina, de retour avec nous ! Photos de groupes, batailles dans le terreau puis bon goûter pour finir l’après-midi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moulin galant :

 

Après-midi ensoleillée à Corbeil : en chaussettes sur les tapis, les vestes légères, nous nous sommes raconté des histoires de crêpes. Nous avons depuis peu un petit livre où chacun mange sa crêpe à sa manière : le mouton la mange à l’herbe, le renard au lapin et le lapin au sucre !

A côté, les éternels coloriages.

 

 

 

Mais aussi la boxe encadrée par notre coach, Emilie qui devra en découdre avec nos jeunes Rom’binsons.

« Comment rattacher l’Ecole à la vie » demande le Brûleur de Loups. Pour moi, la réponse est bien simple. Je trouve même que la question ne devrait pas être posée ainsi, car c’est avouer implicitement la faillite de l’Ecole si on est obligé de la « rattacher à la vie ».« L’Ecole est isolée dans la vie ». Mais c’est nous qui l’isolons. Il n’y a qu’un moyen de la rattacher à la vie, c’est de faire en sorte de la rattacher à la Vie.

Pourquoi persistons-nous à en faire un anormal lieu de dressage où règne l’autorité souveraine du maître ? Nous continuons à traiter nos enfants comme des machines qu’on nourrit de matières indigestes – et à qui nous ne reconnaissons pas même le droit de se plaindre.L’école n’est pas le lieu où on apprend telles ou telles choses d’un programme défini. L’école doit être l’apprentissage de la vie. Et c’est ce qu’on oublie totalement. On apprend des connaissances à l’enfant : on ne lui dit même pas ce qui sert ou nuit à l’homme son frère ; on ne le prépare pas à vivre en société. Et l’on s’étonne ensuite qu’il soit comme égaré quand l’école le rejette et qu’il ne soit pas sociable (du point de vue d’une société harmonique)

.Comment donner la vie à l’école ! Il faut d’abord nous débarrasser de notre vieux fonds capitaliste. Eh oui ! malgré tout, le capitalisme nous a marqués profondément et, quand nous le critiquons, nous restons capitalistes au fond de nous (…)  

Il faut donc donner la vie à nos enfants. Pour cela, il n’y a qu’un moyen : les faire vivre, non de la vie factice et réglée d’aujourd’hui, mais de leur vie à eux – qui est moins incohérente qu’on le croit. Il faut les faire vivre en république dès l’école (…)  Nous montrerons par ailleurs les résultats de cette Ecole Nouvelle, basée sur la liberté dans le cadre de la communauté, en rendant compte de l’expérience”.

Célestin Freinet . Ecole Emancipée, n°32,

7 mai 1921-rubrique Chacun sa pierre

Précisions de Pascale (qui a découvert ce texte si actuel):

“Où la pépite du texte de Célestin aurait-elle pris plus de sens que dans votre chronique?
En cette fin d’hiver où les catastrophes ne furent vraiment pas “naturelles”,
où la Bête Immonde, plus féconde que jamais, met bas à chaque coin de rue,
vous dessinez pour nous tous sur les trottoirs et dans les sillons buissonniers
un avenir qui a le visage du bonheur. Soyez-en remerciés”.

Pascale Borsi

Une société sans projet assigne chacun à avoir le sien

Nous vivons sous la dictacture des projets ; ceux ci s’imposent dans nos vies et prennent la place des réalités communes.  A l’école, l’émiettement du temps et de la liberté pédagogique  est remplacé par une  interminable litanie de projets individualisés ou personnalisés. Dans le travail social , la règle du financement par projets épuise les […]

Nous vivons sous la dictacture des projets ; ceux ci s’imposent dans nos vies et prennent la place des réalités communes.  A l’école, l’émiettement du temps et de la liberté pédagogique  est remplacé par une  interminable litanie de projets individualisés ou personnalisés.

Dans le travail social , la règle du financement par projets épuise les acteurs et détourne l’énergie du social vers la recherche de subventions.

La LOLF impose partout  sa logique comptable, centrée sur des actions/prestations, au détriment des acteurs.

Le projet se fragmente sans arrêt en nouveaux sous projets, sensés être plus évaluables et le temps se fragmente avec lui.

Plus votre vie se vide, plus vous êtes éloignés de l’emploi, de la culture et de la politique et plus on vous demande vos projets.  Les enfants, eux mêmes, les collégiens s’habituent à rendre compte de leurs projets et objectifs, avant de découvrir la vie.

  Faute de présent, faute d’avenir, il vous reste des projets.

Tout projet vise en général à oublier le problème qui lui donne pourtant tout son sens et qui en constitue son double obscur.

A Robinson, nous nous occupons des problèmes  et nous ne les réduisons pas à des projets.  Les problèmes supposent de la complexité, de la différence, de la divergence.  Ils tendent naturellement à la réflexion, à la dynamique, à l’action.

Nous puisons dans les problèmes,  les mystères nécessaires à la vie quotidienne.. Nous les posons aux enfants, nous les posons aux adultes, nous les posons aux familles. Ainsi chacun est appelé à y prendre part.

Les problèmes convoquent et mobilisent; ils sont l’énergie d’une vie sociale pleine d’imprévus.

Ce qui est beau tout de même, est  de voir comment notre approche permet aux stagiaires, aux nouveaux venus de s’intégrer sans arrête et de poursuivre le mouvement.

Alors que Marine, Emile, et Nicolas approchent de leur fin de stage, nous espérons bien les revoir dans les chantiers, les événements, la vie de l’asso comme la plupart de nos anciens stagiaires.  En attendant Marine et Nicolas ont écrit chacun un article pour le Nouvel Educateur (à paraître)

Salwa (16 ans) et Mariana (15 ans) viennent, elles aussi de terminer leur stage (respectivement de BEP compta et de collège) . Toutes deux sont des anciennes “enfants adhérentes” de l’association, et même de la première pour Salwa.

Au même moment, Jérôme continue de préparer notre action probable dans le cadre des Universités Populaires des Parents, tandis que Adeline (de Chilly) pense rejoindre notre association et que les projets se multiplient: “café des familles,” lieu d’accueil parents/enfants. Nous visitons déjà un futur verger et évoquons de possibles locaux.

Ce dimanche nous étions également dans le remembrement. Tandis qu’un autre groupe de Robinsons faisait son week end “cirque et capoeira” à Buno, 7 autres Robinsons ont entrepris vigoureusement de réunir  les parcelles éparpillées du jardin. Notre but: créer de grandes parcelles, améliorer notre production.

Tout le monde s’y est mis autour des outils et un soleil bien présent nous a fait croire que c’était le Printemps…

DIMANCHE et SAMEDI au château de Buno :

Comme prévu, chacun se réveille à son rythme. Evidemment, ce sont les enfants les premiers debouts et Aline, la dernière… Il faut dire qu’un portable aura sonné à plusieurs reprises dans la chambre au petit matin, l’empêchant de dormir elle et Nico. Merci Adem…

Après avoir trainé, joué au babyfoot, retrainé, on se décide quand même à aller prendre l’air, le ciel est tout bleu !

On passe le petit pont et continue tout droit en montant vers la forêt. Ca rale un peu, mais finalement on passe un bon moment.

 

Retour au bercail vers 13h pour préparer notre purée carottes, pommes de terre. On mange vers 15h au rythme des vacances quoi ! Du coup, Nicolas propose de faire griller les chamallows dans la cheminée au dessert puisque vu l’heure, on sautera le goûter !

Ah que de souvenirs en si peu de temps ! Dianké et Anna se sont fait des moustaches de guimauve en dégustant leur brochettes.

Sophia, elle savoure ce moment se balançant dans le rocking chair…

Il reste à faire un peu de ménage pour laisser notre beau château propre. Chacun met la main à la patte comme pour le reste. 10 minutes avant le départ, quelques enfants dessineront dans l’herbe pour profiter jusqu’au dernier moment de ce lieu magique. “Au revoir Vincent et merci”, “au revoir Mathieu”, “au revoir Anna”, lancent les enfants au membre de la troupe de théâtre. Nous reprenons la route vers de nouvelles aventures….

SAMEDI

Notre week-end tant attendu est enfin arrivé ! Nous avons pris la route avec nos 6 Robinsons, excités comme des puces à l’idée de dormir dans un château; nous n’étions pas encore arrivés qu’ils s’imaginaient déjà dans un château hanté et s’amusaient à se faire peur. Une fois sur place, ils n’en finissaient plus de s’émerveiller : Adem : “c’est trop bien ici”, Théo : “j’aimerais trop habité ici”,Dianké : “je vais acheter ce château”.

En attendant qu’Aline aille chercher “la surprise”, les enfants ont choisi leur chambre au dernier étage de cette demeure du fin fond de l’Essonne. Les enfants jouaient au babyfoot près de la cheminée, quand la surprise a fait son entrée : Passoka, le prof de capoeïra d’Aline est venu jusqu’ici pour leur donner un cours qu’ils ne sont pas près d’oublier !


Après le pique-nique et la balade dans la propriété, une deuxième surprise sur patte est arrivée : Filipe, le copain d’Aline qui s’est joint au groupe pour le cours de capoeïra qui commençait. Même Nico s’y est mis. Et c’est parti pour plus de 2h de cours alternant entre étirements, esquives, coups de pied, roues, mais aussi chant, musique, et enfin, la roda de capoeïra où chacun pourra se servir de ce qu’il aura appris pour jouer contre son adversaire. Erintant mais génial à la fois. !

Chaque enfant a été baptisé par Passoka d’un surnom à la brésilienne comme le veut la coutume : Cabeludo, Perturbado, Coelhinho, Dentinho, Risadinha et Cravinho

Après quoi un petit goûter bien mérité, propice à l’échange entre le prof et ses nouveaux élèves qui lui font une interview. Passoka et Filipe doivent maintenant reprendre le train et les enfants leur font à tous les deux des bisous pour les remercier. “Dommage qu’ils ne puissent pas restés…”

Les grands comme les petits sont ravis de cet échange.

Pendant que les uns vont prendre leur douche dans une grande salle de bain, les autres commencent à éplucher les légumes pour la soupe courgettes/vache qui rit. On prépare aussi une pâte à crêpe !

Pendant que les légumes cuisent, Alex, arrivé entre temps nous présente son spectacle  de feu, au milieu de la nuit. Nous invitons les artistes de la troupe de théâtre, qui sont là en résidence, à y assister. Assis sur un tapis, Théo crie “oooh”, Nadine et Dianké sont hystériques : “AaAaah, IIIiiih”. Il faut dire que c’était magnifique, des bolas et des mèches enflammées virvoltent tout autour d’Alex, qui les manient tout en chorégraphie. Le final en feu d’artifice…

A table !! Notre soupe est délicieuse, veloutée comme il faut. On se régale en l’agrémentant de gruyère rapé et de croutons, pour ensuite dévorer nos crêpes au sucre, confiture, miel ou nutella.

Cette journée bien remplie aurait du se terminer là, avec une veillée dans le calme avant d’aller se coucher. Mais dans l’après-midi, nous apprenons que Leïla, qui devait nous faire le cours de cirque demain, est malade. Du coup, c’est ce soir avec Alex, ou jamais…. On hésite car ça fait beaucoup pour une journée mais ce serait dommage pour les enfants, et puis c’est les vacances; alors on dit OUI !!

Ce sera un cours de jonglage qui clôturera donc cette journée mémorable au château de Buno : notre petit groupe apprend à manipuler une balle en la jetant la coinçant, la bloquant la passant, puis s’essait au rudiment du jonglage et du passing avec un partenaire. Lars, le fils de Nadia, une amie de Vincent participe à l’atelier avec nous.

A la fin, chacun masse le dos de son partenaire, allongé sur le ventre, avec une balle de jonglage, pour un retour au calme avant d’aller se coucher. Ca chatouille et Anna est carrément morte de rire.

Il est maintenant grand temps d’aller au lit et demain, ce sera grasse mat’ car il est minuit !!

Samedi à la villa saint martin

Pour se  réchauffer  on a commencé par une partie de foot filles  contre garçons,  pendant que d’autres  faisaient de la corde à sauter,  les enfants avaient beaucoup d’énergie.

 

 

 

 

Pour l anniversaire de la petite Amira, Anaïs et quelques enfants sont partis lui faire un gâteau.  Pendant ce temps là, tout  le monde  à fait  une partie d’Uno .

 

 

 

 

 

VENDREDI

Au jardin de Saulx

Rebelote ce vendredi après-midi à l’équerre où le passage de la motobineuse dans le jardin est de mise.

On continue de déposer sur les parcelles du terreau, quel travail abattu toute cette semaine ! On pourra penser aux semis et plantations sans dès la semaine prochaine.

 

 

 

 

On en profite aussi pour nettoyer le camion de toute la terre et poussière qui s’y est installée.

 

 

 

 

 

A la rocade

 

 

 

 

 

 

Les enfants étaient  nombreux. Il faisait un peut  froid, mais l’ambiance  était plutôt sympa  il y avait des jeux de société chacun choisissaient son  jeu. La petite Nina racontait des histoires d’autres jouaient aux  cartes et au mikados.

 

 

 

 

 

 

JEUDI

A Massy

Les enfants étaient  nombreux.  Nous avons commencé  l’atelier  avec des jeux de société  et du coloriage.

 

Pour se réchauffer un peu,  on a commencé  à faire de la corde à sauter et après s’être   bien amusés, on a pris le goûter,  les enfants ont  beaucoup d’énergie jusqu’à la fin des ateliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Skatepark

Nous avons commencé  l’atelier par  quelques jeux de société  certains  faisaient de la corde à sauter  d’autres on  jouer au ballon, il y avait un peut plus d’enfant s car le temps c était  radouci. L’ambiance était  sympa.

Peu de temps  après s’être défoulés,  nous avons pris le goûter.

Au jardin de Saulx

La motobineuse est de sortie.

Le temps c’est radoucit nous pouvons donc travailler la terre.

Le terreau ajouté aux différentes parcelles est donc mélangé à la terre végétale et au fumier préalablement incorporé.  Tout ça grâce à la motobineuse et à peu d’huile de coude !


 

 

 

 

 

MERCREDI

Au jardin

Le temps s’est radouci cette semaine, et nous avons le droit à quelques belles éclaircies. Un petit groupe s’occupait de charger les seaux et brouette de terreau et de le disposer ensuite sur les parcelles à l’aide de râteaux. Pendant ce temps quelques enfants se relayaient pour scier une épaisse branche en plusieurs petites bûches.

 

Au Moulin galant

Un petit groupe d’une dizaine d’enfants se hâtent à enfiler les gants de boxe et à se défouler sur le punching-ball. Isabella s’en donne à cœur joie « qui vient se battre avec moi ? Qui ? Qui ?

Vous avez peur de moi mouhahaha !!! ».

 

D’autres ne font pas attention et se concentrent sur leur coloriage.

 

 

 

 

Batucada 

C’est un groupe de musiciens robinsons élargi ce soir car Yasser à pris part au projet.

4 enfants étaient donc présents. Nous avons revus les bases des rythmiques puis nous nous sommes exercés sur différents breaks. Les vitres et murs du conservatoire ont vibrés !!!

 

“La prison c’est dehors” (S. Tomkiewicz)

“La prison c’est dehors“, telle était la fière devise du CFJ de Vitry, au temps de Tomkiewicz. Nous avons pu nous replonger dans l’oeuvre et la pensée de cet auteur lors de notre dernier week end de Chantier de Pédagogie sociale, à Buno. “La prison c’est dehors” et cela nous “parle” encore plus à nous […]

La prison c’est dehors“, telle était la fière devise du CFJ de Vitry, au temps de Tomkiewicz. Nous avons pu nous replonger dans l’oeuvre et la pensée de cet auteur lors de notre dernier week end de Chantier de Pédagogie sociale, à Buno.

“La prison c’est dehors” et cela nous “parle” encore plus à nous qui sommes dehors tout le temps, même par grand froid; car du coup, nous pourrions dire que notre souhait , notre recherche ce serait justement de “libérer dehors”, “d’ouvrir dehors” (comme disaient les enfants des bibliothèques de rue d’ATD)

    

Nous “ouvrons dehors”, nous libérons l’espace, nous autorisons  de l’habiter , de l’investir, de le transformer.

Et nous essaimons sans arrêt de nouveaux ; qu’on en juge!

Partis d’un premier terrain en 2005, nous faisons vivre aujourd’hui, trois terrains et la ville de Chilly nous propose de créer et gérer un nouveau verger en centre ville.

Partis d’un atelier de rue, c’est aujourd’hui 5 ateliers hebdomadaires que nous assurons 52 semaines par an (sans compter nos  autres activités)

De sorte que, nous le constatons, nos actions essaiment, se répandent et donnent des pousses inattendues.

Nous ne savons jamais par avance dans quelle direction celles-ci vont aller; ainsi tout un chacun y trouve une place déterminante.

Nous ne grossissons pas comme les grandes organisations du social; nous ne nous implantons pas, ne nous renfermons pas sur nous. Nous résistons à cette tendance toujours plus forte au regroupement, à la concentration.

A l’inverse de cette “tendance concentrationnaire”, nous créons des ilots, des réseaux, des alliances, des correspondances.

Alors que nous entendons parler de certaines structures sociales  qui “ferment” pour l’hiver bien quelles gèrent des locaux bien chauffés, mais parce que les gens “ne sortiraient plus”,  nous qui sommes dehors , et luttons contre l’enfermement chez soi, nous ne fermerons pas.

La prison c’est dedans aussi, quand chacun est renvoyé chez soi et à soi.

Evadons nous…

Samedi: Formation

C’était la deuxième session de formation “Joomla” de programmation pour notre site Internet, animée par Paul. Merci Paul de ta patience et de ta pédagogie à notre égard.! Avec toi nous devenons ainsi un petit groupe à pouvoir intervenir sur nos ressources Internet qui sont si importantes pour nous.  En attendant nous étions encore 7 à nous former à la gestion de menus et de contenus.

SAMEDI :

A la Villa Saint Martin : 

On essaie comme depuis quelques jours de beaucoup bouger pour ne pas avoir froid : volley-ball, foot, corde à sauter il y en a quand même qui bravent le froid et s’amusent sur le tapis au Sphinx et aux petits chevaux…

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos petits cuisiniers ont failli en perdre leurs doigts (a cause du froid)  mais ça en valait la peine : les « spritz  gebäck »  était délicieux.

                                                                                                    

VENDREDI

Au salon de l’agriculture et de l’environnement de l’Essonne

Le froid persistant, nous nous dirigeons vers le salon de l’agriculture et de l’environnement de l’Essonne. Situé au grand dôme de Villebon, nous observons de nombreux volatiles de plein de formes et couleurs différentes, des lapins et de nombreux animaux de la ferme. Chaque animal fait parti d’un concours organisé par le salon.

              

Quelques animaux domestiques sont également à l’honneur. Nous discutons au passage avec quelques artisans venus d’un peu partout en France : Pays Basque, Corse, Bretagne, Vendée, bourgogne…

 

 

 

 

 

 

 

Vue d’ensemble du salon au dôme de Villebon (photo à droite)

 

 

A la rocade :

On va bouger … bouger … Eh oui il fait un peu froid (heu très froid en fait)  du  coup on privilégie les activités où il faut beaucoup bouger : le foot et la corde à sauter sont donc à l’honneur.

On a aussi fait un crumble aux pommes pour l’anniversaire de Mamadou …  Happy B-day

 

                  

 

 

 

 

 

JEUDI

Massy :

La matinée commence par un foot entre les caravanes, voir sous les caravanes, où la balle se glisse sans arrêt ! A côté entre les voitures aux capots ouverts et la poignée d’hommes qui s’affairent autour, ou non…, des enfants mettent des couleurs sur leurs coloriages. D’autres montent des tours de kaplas avant de les détruire. Bah oui, c’est bien plus drôle !

                 

Au Skatepark :

Nous avons ramené un ballon de volley, et improvisé une partie à coté des tapis. Yasser nous a appris un jeu de ballon « le taureau » qui nous aura bien fait courir.

Pendant le gouter Léa, et Mathieu les éducateurs d’Alliance Prévention sont passés nous dire bonjour et même faire un peu de corde à sauter !

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Cet après-midi nous décidons de faire un feu pour brûler de nombreuses branches de lierre et de sapin ainsi que quelques bouts de bois inutilisables récupérés aux 4 coins du jardin. La terre étant gelée nous effectuons un grand nettoyage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On nous livre également du terreau qui nous servira aux prochains semis et que l’on pourra disposer sur toutes nos parcelles.

Batucada :

Petit groupe mais grosse ambiance : Sira, Farid et Aline ! Farid s’essaye au tambourine alors que, nous les filles, ont se cramponne à notre cloche et à notre surdo.

On refait les rythmes déjà vus et on en apprend un autre ; après Mozart, du funk !

            

Jardin :

Il fait froid … Il fait froid … Un bon feu pour se réchauffer … Oui oui oUi et  on en profite pour se faire un bon lait au chocolat .

     

Pendant ce temps là quelques uns mettent un peu de peinture sur la table de pique nique.

Moulin galant :

On saute à la corde, on joue au foot, on fait de nouveaux jeux avec un grand élastique. Il fait de plus en plus froid, mais les enfants sont toujours nombreux à venir nous rejoindre, sur les tapis et tout autour.

 

 

 

Et pourtant ils n’en meurent pas…

C’est ainsi que Henri Roorda, professeur de mathématique , pédagogue (1870- 1925) démarrait son opuscule au vitriol, “le pédagogue n’aime pas les enfants” (1917- édité à Mille et une nuits) Roorda observe la force considérable et dramatique de la vie , qui supporte les privations, l’abandon et se relève de tant de situations. “Comment font […]

C’est ainsi que Henri Roorda, professeur de mathématique , pédagogue (1870- 1925) démarrait son opuscule au vitriol, “le pédagogue n’aime pas les enfants” (1917- édité à Mille et une nuits)

Roorda observe la force considérable et dramatique de la vie , qui supporte les privations, l’abandon et se relève de tant de situations.

“Comment font ils ?” C’est souvent ce que nous nous demandons aussi, quand nous côtoyons les conditions d’existence réelles de nos proches: adolescent rejetés des institutions, en galère en fugue; comment font ils? Enfants en difficulté dans les écoles dont la situation se détériorent continuellement. Comment font ils? Familles Rroms sans eau , sans électricité, menacées encore d’expulsion, expulsées souvent, (Viry, Evry , tout récemment),  projetées dans encore plus de précarité. Comment font elles?

“Et pourtant ils n’en meurent pas” reste le leitmotiv qui permet à toutes ces violences de persister, de progresser, de se banaliser.

“Ils n’en meurent pas” ces enfants qui se débrouillent dans leur vie , en dehors des structures, avec un suivi de loin en loin, de vagues promesses de vacances jamais réalisées… Ils n’en meurent pas malgré des déménagements imposés, expulsions, renvois d’hébergement.

“Ils n’en meurent” pas ; mais quelque chose “meurt” bien en chacun de nous et nous n’en voyons rien. Se meurt alors le lien avec la réalité, avec l’autre… Et des administrations rejettent des demandes de subvention pour notre travail sur l’environnement “car c’est trop social, ce que vous faites“.


Ce que l’on oublie, est que à chaque fois que l’on se dit, “ils n’en meurent pas”, quelque chose meurt aussi chez celui qui le dit, chez celui qui s’en sort, chez celui qui ne voit pas, chez celui qui oublie, chez celui qui n’y pense pas, chez celui qui nie.

Quelque chose est mort dans le travail social et à sa place une gestion progresse , une technicité s’affirme: “Vou n’êtes pas dans le cadre”; “que voulez vous, on applique les directives”.

Il y a quelque chose de mort dans les écoles qui se referment et où progressent l’individualisation de l’échec et des “compétences”.

A Intermèdes Robinson, ce week end de grand froid était celui de la chaleur du Chantier de Pédagogie Sociale , à BUNO (avec Lire C Partir)

En Pédagogie sociale, nous tentons de donner de la vie aux formes mortes ou endormies. N’est ce pas cela la lecture: donner de la vie à un code mort? N’est ce pas cela la convivialité, donner de la vie à une société éteinte?

Avec le cinéaste Daniel Kupferstein

N’est ce pas cela l’échange de pouvoirs de faire, d’outils, de savoir-dires?

SAMEDI :

VSM :

Aujourd’hui  à la Villa saint martin c’est chasse au trésor ! Deux équipes d’enfants se sont constituées et d’énigmes en énigmes sont partis à la recherche du trésor qui les attendaient. Pour  y arriver il fallait jouer collectif et arpenter le quartier de la Villa Saint Martin tout entier. Les enfants se sont pris au jeu et l’activité s’est étendue sur toute la durée de l’atelier.

 

 

 

 

 

VENDREDI

La Rocade

Malgré la température négative, les Robinson sont dans la place ! Que des grands mais que d’ambiance !

On joue à l’élastique : les enfants nous expliquent la règle du jeu. Quelqu’un crie «  qui aime les épinards ? » ou qui aime le chou fleur  ou les bisous sur la bouche ? » Il faut alors sortir le plus vite possible de l’élastique par ce que bien entendu, c’est dégoutant tout ça !

On finit par le jeu du lynx tranquillement sur le tapis. Mais comme tout le monde commence sérieusement à ne plus sentir ses doigts, on arrête là pour prendre notre chocolat chaud et nos petites madeleines.

 

 

 

Au jardin de Saulx

L’hiver est bel et bien là, mais les adultes répondent présents malgré le froid qui sévit. Nous scions et taillons plusieurs branches et on dépoussière plusieurs chaises que l’on à récupérées grâce à un ado pendant les « encombrants ». Le goûter est vite avalé, à l’abri du vent, sous la serre.

 

Au café curieux

Direction le café curieux de Morsang sur Orge cet après-midi. Ce café associatif mettait en place une nouvelle exposition dont nos bénéficiaires ont pu profiter. Nous avons discuté autour d’un café ou d’un thé, échangé avec un des responsables de ce café associatif et participé à un jeu de société. La bonne humeur et la convivialité étaient de mise en cette belle après-midi.

JEUDI

Massy :

Avec ce froid, nous commençons l’atelier en jouant au foot pour essayer de nous réchauffer. Les enfants nous demandent de sauter à la corde puis se dirigent vers les tapis pour construire des tours de kaplas et colorier.

 

 

 

Skatepark :

Quelques familles passent devant l’atelier mais ne s’arrêtent pas. Seule Sophia vient passer un petit quart d’heure pour sauter à l’élastique. Nous attendons jusqu’à 17h00 mais le quartier est déserté.

MERCREDI

Moulin galant :

Aujourd’hui il faisait très froid au camp, mais les enfants sont venus en nombre jouer avec nous. Les plus courageux ont tenté de faire des scoubidous, d’autres se réchauffaient autour d’une partie de football improvisée.

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La fraicheur c’est installée à l’équerre. Mais de courageux robinsons sont présents et nous nous réchauffons en nettoyant et en ponçant la table de pique nique du jardin. Nous y ajouterons la semaine une protection spéciale pour le bois. Nous ajoutons un peu de gravillons et mosaïque à l’entrée du jardin pour la stabiliser et pouvoir rentrer et sortir plus facilement, en camion.

 

Nous avons lu sur :

“Un nouveau sondage du Conseil National des Villes (CNV)”

http://insecurite.blog.lemonde.fr/2012/02/05/la-prevention-de-la-delinquance-une-politique-a-la-derive/

[…]Progressivement, les professionnels constatent fondamentalement quatre choses qu’avaient annoncé les chercheurs à l’examen des discours et des textes de loi, et qu’avait déjà pointé le CNV dans son avis du 12 mars 2009. La première est que la loi du 5 mars 2007 dite « prévention de la délinquance » est en réalité une loi sur le traitement pénal de la délinquance, surtout celle des mineurs. La seconde, qui en découle, est qu’il ne s’agit pas de prévenir mais de punir, et que cette volonté de punir entache la plupart des dispositifs prévus Le CNV critique ainsi le fait d’agir dans « une démarche “descendante” sans tenir compte ni des avancées réalisées, ni des diagnostics partagés entre les collectivités territoriales et les services de l’État, ni des contextes locaux et leurs équilibres propres, ni des priorités locales déjà établies».

Enfin, le CNV rejoint tous les observateurs de terrain pour constater aberration à laquelle l’on aboutit lorsque la vidéosurveillance vide tous
les budgets et amène à renoncer à celles et ceux pour qui les choses sont théoriquement faites. […]