Nouer des liens qui libèrent

  Ce vendredi avait lieu notre soirée conviviale dans la salle des tribunes du stade de Longjumeau. Nous avons profité d’une soirée agréable tant sur la terrasse que dans la grande salle. Nous étions nombreux et, de cette soirée,  ressortait un  grand sentiment de tranquillité. Le repas préparé par les mères était copieux, réussi, et varié […]

 

Ce vendredi avait lieu notre soirée conviviale dans la salle des tribunes du stade de Longjumeau. Nous avons profité d’une soirée agréable tant sur la terrasse que dans la grande salle. Nous étions nombreux et, de cette soirée,  ressortait un  grand sentiment de tranquillité. Le repas préparé par les mères était copieux, réussi, et varié (pastels, Tiep, sauces, etc) Le collectif était rodé, habitué, efficace.  Nos amis, les “Rroms’binsons” étaient au rendez vous et connaissent tout le monde…

Devant nous nous voyons les enfants grandir; F. demande à faire son stage troisième avec nous; Y. nous dit qu’il a maintenant l’intention de devenir aide soignant, ou infirmier. Les enfants parlent des débuts de leur classe (ils sont en vacances).

Nous voici donc avec ces “liens qui libèrent”; ces liens qui poussent à sortir de chez soi, à honorer un rendez vous, à inviter des amis, à faire l’effort de se souvenir, de la rencontre.

Nous ne nous contentons pas de mettre ensemble les cultures pour faire de “l’interculturel”; nous ne nous contentons pas de mettre ensemble des âges différents pour faire de “l’intergénérationnel”. Ce qui fonde le travail qui se fait ce n’est pas la juxtaposition, la coexistence (même pacifique), l’exotisme, c’est le lien, … la lente et patiente astreinte du quotidien, du travail et du vécu commun.

Nos “vendredis” reviennent tous les mois, aussi vite qu’un élément naturel; nous renonçons à numéroter les ateliers, les sorties, les groupes du mercredi comme nous y avions songé. Le quotidien donne l’impression de compacter le temps. Les stagiaires , permanents et volontaires de Robinson le savent: il se passe tellement de choses chaque semaine qu’on a l’impression que le temps coule plus dense.

Ce temps qui nous contraint, est en somme, un temps qui nous libère car il nous en donne du temps à vivre… à satiété.

Dimanche

La nouvelle heure est toujours un chamboulement même quand elle est en notre faveur comme ce matin; mais nous nous sommes tous retrouvés et nous avons même été une douzaine pour ces travaux d’automne. Une belle journée, encore des récoltes, mais déjà on songe… à réorganiser notre terrain et aux projets de développement de nos capacités de production.

Samedi

A la villa Saint Martin

Le groupe d’enfants s’agrandit petit à petit petit au fil de l’atelier. Sur les tapis certains choisissent les derniers dessins que l’on va montrer à l’exposition, pendant que d’autres dessinent avec des pastels  ou s’inventent des histoires avec des petits personnages.

Un peu plus loin, les apprentis cuisiniers découpent et récupèrent toute la chair des citrouilles sculptées mercredi dernier au jardin. Tout ce qui est récupéré est redistribué à la fin de l’atelier aux enfants ainsi que des petits pots de confiture citrouille amande confectionnée la semaine précédente.

            

 

 

 

 

 

Tout ce qui est récupéré est redistribué à la fin de l’atelier aux enfants ainsi que des petits pots de confiture citrouille amande confectionnée la semaine précédente.

 

 

Vendredi

A la Rocade

Malgré le fait que nous soyons fin octobre, le temps et la température étaient très agréables aujourd’hui à la rocade. C’est donc sous un soleil très appréciable que nous avons fait notre atelier. Les coloriages ont beaucoup attirés les enfants aujourd’hui, mais aussi la lecture. En effet nous avons choisi un livre, Aladdin et nous l’avons lu chacun notre tour à haute voix pour les autres. Nous avons passé un très bon moment.

                                

 

 

 

 

 

Au jardin de Chilly

Plusieurs activités sont au programme cet après-midi, en adéquation avec la saison. On en profite pour utiliser les nouveaux outils qu’une entreprise nous à donné. Il y a parmi ces outils tout un panel de sécateurs, pour les branches, la pelouse…Ainsi nous avons le droit aujourd’hui à la taille des arbustes, au désherbage, à la récolte des derniers potirons et concombres, et l’on commence à défricher la parcelle réservée au potager.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet après-midi , en vue de la soirée conviviale, Anaïs et Aminata ont cuisiné. Elles nous ont préparé des pastels, et du tièpe : un plat à base de patates douces, de carottes, d’aubergines, de riz et de viande.

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi :

Massy

Le soleil est de la partie ce matin. Les enfants ne sont pas nombreux au départ, mais la petite troupe s’étoffe de nouveaux arrivants au fur et à mesure que l’atelier évolue. Nous avons donc au programme un atelier Kapla, un autre consacré au coloriage et enfin un dernier autour de plusieurs jeux de société. Le fameux challenge de la corde à sauter est de mise pour se réchauffer un peu, et le goûter conclut cette belle matinée au camp.

Au jardin de Saulx :

Les générations se mélangent cet après-midi au terrain de l’équerre. Le groupe se sépare tout d’abord en binôme, certains charge les brouettes de fumier, tandis que d’autre en profite pour l’étaler sur une parcelle. Un autre binôme commence à défricher une autre parcelle, bientôt rejoint par l’ensemble du groupe présent cet après-midi.. L’arrosage est de mise sous la serre, car il reste encore quelques aubergines tomates et poivrons.

 

A la croix breton :

Nous avons choisi de faire un atelier cuisine en vue de la soirée conviviale du lendemain. Choix qui a plu, car beaucoup y ont participé. Filles et garçons ont confectionné du houmous et des bâtonnets de carottes que nous pourrons déguster demain soir. Bien sûr, les enfants ont aussi joué après leur dur labeur !

Mercredi

Moulin Galant :

Aujourd’hui à Moulin Galant c’est devant chez Dragui que nous avons posé nos tapis et donc installé nos ateliers. Ainsi à cet emplacement, nous avons eu beaucoup de visiteurs, enfants et adultes. L’après-midi a été très animé avec les garçons qui se sont livrés une vraie bataille au jeu du palet. D’autres ont battu un record en construisant une tour en kapla très haute tandis que les plus petits coloriaient et dessinaient.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au jardin de Saulx

Un après midi consacré aux citrouilles en pensant à la fête d’Halloween qui approche bientôt. Il a fallu déjà ramasser les dernières qui étaient encore jonchées à même le sol. Du coup, nous en avions de toutes les tailles et chacun des enfants présents a pu en choisir au moins une d’entre elles pour laisser exprimer sa créativité. Puis s’occuper de commencer à y faire une ouverture pour pouvoir les vider. Et d’y apporter la touche finale en y ajoutant des yeux et des bouches de toutes les formes. La chair et la pulpe ainsi récupérée servira à un atelier cuisine. Sans oublier notre fameux goûter afin de clôturer cet agréable moment passé tous ensemble.

A la MJC de Chilly

Ce matin nous sommes allés assister à un atelier de prévention des accidents ménagers chez nos amis de la MJC de Chilly. Manue de l’association Olympio nous a présenté sur un grand panneau des scènes de vie quotidiennes à la maison dans le jardin, dans le parc ou encore sur la route. L’équipe bleud comme la rouge se sont toutes les deux bien débrouillées pour repérer les dangers et les expliquer :

« –  à la maison on doit se sentir en sécurité, c’est un abritage

–          Ce produit, ça peut faire le feu

–          On peut se couper avec les bocals

–          Le bébé peut se faire électrifier »

Ici est enseigné l’art de la rencontre (Albert Jacquard)

Nous parlons souvent des difficultés de notre association. Celles ci sont connues, comme l’est l’énergie considérable que les bénévoles et permanents de cette association doivent déployer non seulement pour qu’elle existe et subiste mais aussi pour qu’elle se développe, comme son public. Beaucoup savent aussi les manques de soutien, mais aussi les embûches que nous […]

Nous parlons souvent des difficultés de notre association. Celles ci sont connues, comme l’est l’énergie considérable que les bénévoles et permanents de cette association doivent déployer non seulement pour qu’elle existe et subiste mais aussi pour qu’elle se développe, comme son public.

Beaucoup savent aussi les manques de soutien, mais aussi les embûches que nous devons quelques fois dépasser (qui ne doivent pas faire oublier les soutiens réels que nous obtenons comme celui tout récemment de la CAF 91).

Pour autant ces difficultés ne sont qu’une toute petite face de la réalité que nous vivons, car celle ci est pleine de liens, de rencontres et de projets.

  Nous savons l’art de la rencontre et cette semaine nous avons “fait fort”:

Lundi dernier un débat avec ATD Quart Monde sur le sens de l’école, (« Quelle école pour quelle société ? »)  ,  jeudi et vendredi, nous avons rencontré le “groupe de Saint Etienne”, (« Travail social dans la crise ») engagé dans un développement d’actions de rue du même type que les nôtres (ateliers de rue des enfants de Baubrun)  , et avons coanimé, avec ce groupe,  un débat à l’Institut de travail social de Firminy.

Enfin ce samedi, nous avons rencontré nos amis du CRPSC  (“Centres de recherches des petites structures et de la communication”),  réunis au château des Robinsons (à  Buno), pour établir les bases d’une fédération de nos initiatives et de nos actions.   Nos amis sont à l’image et de la force des difficultés et des obstacles que nous rencontrons et ils se multiplient. En fait de plus en plus en plus clairement nous réalisons cette nécessité partagée par tous de nous organiser dans un présent qui flanche.

Nous devons inventer de nouveaux modes d’intervention sociale, pour aujourd’hui et demain, dans un environnement qui perd ses repères et au milieu d’institutions en crise.

Ensemble, nous nous préparons à définir des modes de travail social, et d’éducation, adaptables aux situations nouvelles que nous allons connaître.

Grâce à cette organisation, à ces partages, à cette communauté que nous mettons en oeuvre, nous ne resterons ni sans voix, ni sans actions, ni sans projets., car ensemble nous participons à les inventer et à les expérimenter.

Là où nous sommes nous mettons en oeuvre des principes d’avenir non seulement du travail social, mais également de la société; nous retrouvons malgré nos éloignements, nos secteurs différents, nos cultures professionnelles d’origine, l’importance d’éléments que nous expérimentons: la globalité, la durabilité , l’inconditionnalité, l’enracinement local, la question du travail et de la production.

A bien y réfléchir, ce sont ces rencontres qui nous font tenir, qui nous rendent forts, qui nous aident à réfléchir. Ce sont ces contacts et ces amitiés qui donnent le pouvoir d’agir.

Pourtant, si l’amitié et la coopération n’étaient pour nous qu’une stratégie, ce ne serait pas grand chose; elle est en réalité bien plus, c’est une pédagogie.

C’est en effet sur nos ateliers mêmes que s’enseignent l’art de la rencontre; celui ci est mis en oeuvre pour les petits et les grands presque tous jours de la semaine, en soirée, en journée, au quartier, au jardin. “Nous sommes ouverts à qui arrive”.

Dimanche au jardin de Saulx

Superbe journée en ce milieu d’automne. Nous étions nombreux aujourd’hui et nos deux camions étaient de sortie. Nous avons fait une petite récolte mais aussi préparé toute une parcelle avec l’aide de Paul pour ensuite semer laitues, mâches, cresson et épinards.

   

Pendant ce temps Jean-Jacques et Hien de l’association “Orange, Fleur d’espoir”, notre nouvelle recrue du Vietnam retournaient la terre près du maïs. D’ailleurs, nous avons fait griller nos premiers épis !!

  

Samedi à la Villa Saint-Martin

  

Une belle après- midi ensoleillée,  on avait différents ateliers : la capoeira avec Aline, la danse avec Léa  (vous trouverez des vidéos sur notre compte Dailymotion),  les jeux sur les tapis comme d’habitude et enfin l’atelier cuisine ou nous avons préparé une bonne confiture de potiron.

  

Samedi dans la Nièvre

Nous sommes partis en début de journée vers de nouvelles contrées avec cinq enfants dans le but de découvrir différentes approches de la manipulation de la terre chez les « enfants potiers ». Nous remercions d’ailleurs Anne-Marie potière qui nous a bien chaleureusement accueillis. Nous avons donc pu aborder la terre sous différentes formes, à l’état rocheux ou poussiéreux, liquide, ou à modeler.

  

Nous avons donc peint, dessiné et modelé. Les enfants ont particulièrement apprécié cette journée que nous souhaitons renouveler au quartier ou au château de Buno, puis par la suite faire une rencontre et un échange avec le groupe de modelage de la MJC de Chilly. Les enfants auront ainsi l’opportunité de découvrir différentes manières de travailler la terre, aussi bien dans un atelier qu’en extérieur.

Les enfants ont pu ramener des productions collectives et individuelles à montrer aux autres Robinsons. Nous allons ainsi pouvoir les présenter dans notre exposition à la MJC  de Chilly. La date du vernissage est le 3 Novembre.

 

Vendredi à la Rocade

Un atelier dans la bonne humeur. Les mamans se sont installées autour du tapis petite enfance, tandis que d’autres ont repris le cirque avec Aline. D’autres faisaient des allés retour entre les jeux d’extérieur et les jeux de société.

  

Vendredi au jardin de Chilly

                                 

Un bel après-midi en petit comité au jardin de Chilly. Nous avons taillé des arbres : un forsythia, et un cornouiller-sanguin ; c’est pendant ce travail que nous avons découvert qu’un figuier poussait en secret dans un coin du jardin.  Nous avons planté un chrysanthème et une bruyère afin d’ajouter un peu de couleurs à notre jardin automnal!

  

Jeudi au terrain des ruches

 

Le soleil est au rendez-vous cet après-midi, nous en profitons donc pour aller aux ruches afin de mettre en place le traitement anti-varoase avant qu’il soit trop tard. Il faudra renouveler l’opération dans quinze jours pour terminer le traitement de ces chères abeilles. Nous ramassons également les dernières pommes et framboises du terrain. 

 

 

 

 

 

Jeudi au skate park

Aujourd’hui à la sortie de l’école nous avons proposé un double atelier : un pour les enfants qui comme d’habitude ont pu dessiner, lire et jouer.  Mais aussi un atelier bijoux pour les mamans et nounous.  Après le goûter, quelques mamans nous ont raccompagné jusqu’au local. Ainsi nous leur avons distribué des citrouilles et autres courges ramassées au jardin la veille.

 

 

  

Jeudi à Massy

Une matinée relativement calme, les enfants ont pris le temps pour colorier et dessiner. Certains souhaitaient découvrir des livres en nous montrant les images qu’ils connaissaient et qu’ils savent nommer en français.

Mercredi au Jardin de l’équerre

  

C’est sous le soleil que nous avons eu la chance de récolter tout un tas de citrouilles et de butternuts. On a aussi déplacé le peu de fumier qui  restait à l’entrée du jardin. Un petit goûter mérité, on charge le camion et nous voila repartis.

  

Mercredi à Moulin-Galant

Aujourd’hui, nous avons posé nos tapis au fond du camp entre deux caravanes pour tenter de trouver un endroit plus agréable pour notre atelier.

Des enfants ont dégommé les quilles en plastique tandis que d’autres s’appliquaient à faire leurs coloriages. Une toute petite fille blonde platine s’est jointe au groupe. Elle serait arrivée au camp, il y a seulement 2 semaines. Un ami photographe d’une famille est aussi venu nous voir.

 

 

 

 

Apprendre ensemble à être soi et seul

“La solitude c’est comme le cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise” (JF Six) Nous rencontrons d’abord et avant tout la mauvaise;  elle se manifeste avant tout par l’isolement , la précarité et la dépendance. C’est une solitude créée par les ruptures et qui en produit de nouvelles. Nous la voyons se décliner […]

“La solitude c’est comme le cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise” (JF Six)

Nous rencontrons d’abord et avant tout la mauvaise;  elle se manifeste avant tout par l’isolement , la précarité et la dépendance. C’est une solitude créée par les ruptures et qui en produit de nouvelles.

Nous la voyons se décliner à tous les étages de la société et de la cité. Pendant l’enfance avec les déménagements, abandons successifs, perte des personnes repères; c’est tout un cortège d’enfants séparés d’un de leurs parents  ou des deux, éloignés et coupés de leurs frères et soeurs, perdant leurs amis , n’ayant même pas le temps de vivre des liens d’attachement ou des “dépendances réussies”.

Ce sont des adolescents malmenés, maltraités, renvoyés, précarisés, mis à la rue, à la porte à qui on reproche le coût même des soins médicaux, leur mauvaise santé, leur appétit et leur goût de vivre. Adolescents seuls,  à la rue…

Ce sont des adultes précarisés,  centrés sur des démarches de survie qui les coupent de toute rencontre, de tout changement. Personnes isolées, monopolisées par une vie quotidienne de plus en plus dure à tenir et à entretenir: repas qu’on ne fait plus , qu’on n’organise plus, perte du sens du temps, repli sur soi, auto-enfermement, perte des trois confiances fondamentales de la vie (confiance en soi, en autrui, en l’avenir selon le processus décrit par Furtos).

Oh oui cette solitude sociale, nous la voyons tous les jours.

Mais il est une autre solitude que nous ignorons beaucoup; c’est celle de la capacité d’être seul, en manque des autres; celle qui permet de développer une intimité, une imagination, une rêverie. Celle qui permet de peupler une vie intérieure; celle qui donne la richesse de cultiver ses différences, ses singularités. Cette solitude là qui permet d’être soi est de plus en plus empêchée, de plus en plus interdite. On  a toujours moins de temps et d’occasion de développer expression et créativité à l’école; à la maison, on partage un quotidien indifférencié. Les autres peuvent être tout autant étouffants et omniprésents à l’école, au travail, dans la rue , au quartier qu’absents de nos vies.

Cette solitude là, la bonne, capacité d’être soi par, pour et avec les autres, c’est celle que nous cultivons à Robinson. Ou plutôt nous cherchons à recycler la mauvaise solitude en bonne: c’est dire que nous luttons à la fois contre l’isolement intérieur et extérieur par la créativité et la communauté.

Depuis la semaine dernière c’est la danse de rue qui surgit au quartier (voir clip sur TV Robinson). Elle permet la rencontre d’enfants qui ne se seraient jamais rencontrés autrement et qui n’auraient certainement jamais dansé ensemble. Elle affirme sur la place publique l’expression de soi, véritable message de vitalité.

Vendredi, grâce à Ewelina Cazotte (éducatrice, membre du chantier de pédagogie sociale , chercheuse en travail social), nous avons rencontré la Professeure Ewa Marynowicz Hetka, titulaire de la chaire de Pédagogie Sociale en Pologne, qui nous disait:

“La pédagogie sociale, ce n’est pas du travail social, c’est autre chose; c’est une philosophie de la vie”; j’ajouterais que c’est surtout une pratique sociale, locale et conviviale, pour lutter contre les mauvaises solitudes et leurs conséquences.

DIMANCHE:

Une superbe journée sous le soleil; l’été n’a pas totalement laissé sa place à l’automne. C’est un temps idéal pour jardiner “à l’Equerre”. Plusieurs activités sont au programme : on récolte, on cueille, on plante, on arrose, on désherbe. Le motoculteur fait également partie du jeu. La journée se termine par le partage des légumes récoltés parmi lesquels on retrouve potirons, courges, oseille et  rhubarbe.

 

Samedi:

La Capoeira et  la danse étaient nos deux activités vedettes du jour, nous avons aussi bien avancé dans l’encadrement des dessins destinés à notre prochaine expo à la MJC de Chilly. Nos petits cuisiniers en herbe ont tenté de nous faire une confiture de Potiron malheureusement le temps nous manquait.  Nous voila à l’heure du gouter ou Aline a pu nous faire rêver en nous montrant de jolies photos des animaux rencontrés lors de son voyage en australie.

Vendredi :

Au jardin de Chilly :

Encore une belle après-midi au jardin de Chilly. Nous avons ramassé les toutes dernières framboises. Il fallait surtout désherber, désherber et encore désherber ! Nous avons aussi choisi de couper les derniers tournesols qui faisaient grise mine, et ainsi récolter leurs graines. Vivement que l’on puisse les déguster !

Rocade :

Grand retour de l’atelier cirque (menée par Aline) très attendu par les enfants, malgré le froid c’est avec plaisir qu’ils s’essayèrent au  « Assiettes chinoises » et aux Cerceaux.  Parmi les autres activités possibles, ce sont les jeux d’UNO et Memory qui remportèrent un franc succès. Un gouter bien mérité et c’est l’heure du départ.

Jeudi:

Au skatepark :

Quel beau temps et que de bonne humeur pour cet atelier de rue ! Nous avons apporté des feuilles et des crayons pour que les plus petits puissent dessiner. Nous avons lu des histoires, fait des puzzles et jouer aux petites voitures. Les responsables du gouter ont ensuite distribué pour tous des fruits secs.

 

Au jardin  de Saulx :

Belle après-midi au “terrain de l’Equerre”. Nous continuons de déplacer le fumier, tandis qu’une autre équipe passe le motoculteur sur une des parcelles. Au programme, la récolte de plusieurs légumes et on éclaircit les rangs de salades afin qu’elles puissent grandir un maximum. Chacun repart avec une butternut à l’issue de cette journée.

Massy :

Ecriture, lecture ou jeux, chacun a su trouver une activité qui lui plaisait c’est donc dans la joie et la bonne humeur que nous avons tous travaillé. Un peu de corde à sauter puis nous voila à l’heure du gouter, ou une surprise nous attend : Borys est venu nous faire un petit coucou.

Mercredi :

Moulin galant :

Le terrain sur lequel nous nous installons régulièrement est de plus en plus sale, il nous est difficile de trouver une place « propre » où poser nos nattes. Malgré tout, les enfants sont ravis de participer à l’atelier autour des coloriages de princesses pour les petites rêveuses et de super héros pour les petits aventuriers. Emilie a également ré initier les enfants  la boxe.

Au jardin de Saulx :

C’est un temps gris qui nous attend au terrain de l’équerre cet après-midi. Cela n’empêche pas les Robinsons de participer à différentes activités nécessaires au jardin. Certains travaillent en équipe afin de continuer de déplacer le tas de fumier, avec l’aide de brouettes et de fourches. D’autre part, on recrute une “équipe cueillette”, pour la récolte de plusieurs poivrons, piments, tomates, mâche et framboises.

 

“Il faudrait surtout rappeler aux parents et aux maîtres qu’un éducateur qui n’a plus gout à son travail est un esclave de son gagne pain et qu’un esclave ne saurait préparer des hommes libres et hardis; que vous ne pouvez pas préparer les élèves à construire demain le monde de leurs rêves, si vous ne croyez plus à ce rêve; que vous ne sauriez montrer la voie si vous êtes assis, las et découragés, à la croisée des chemins (…) J’ai retrouvé la  dignité d’un métier qui est pour moi formule de vie”, vous dira l’éducateur moderne; imitez le!”

Célestin Freinet , Les dits de Mathieu.

Une “soif de toujours”: Continuer les relations entreprises

Comment savoir ce qui est retiré comme bénéfice par ceux qui participent aux actions de pédagogie sociale?  Nous en avons eu une petite idée cette semaine en recevant un message postée par une jeune fille qui a beaucoup été présente dans l’ancienne association et les débuts de la nouvelle. Elle dit avec ses mot des […]

Comment savoir ce qui est retiré comme bénéfice par ceux qui participent aux actions de pédagogie sociale?  Nous en avons eu une petite idée cette semaine en recevant un message postée par une jeune fille qui a beaucoup été présente dans l’ancienne association et les débuts de la nouvelle. Elle dit avec ses mot des phrases qui commencent par “toujours”. Elle a “toujours” habité là, elle a toujours été très attachée  à son quartier, à son environnement. elle a “toujours” (de ce qu’elle se souvient ) participé aux actions de l’association. Puis elle égrenne les prénoms de tous ceux qui ont travaillé là, des adultes qui étaient “toujours” disponibles pour elle.

 

“Soif de toujours”; on retrouve dans ce témoignage l’écho de phrases , d’échanges qui ont souvent ce contenu: l’attachement à ce qui est “local”, aux gens; quelque chose qui peut enfin se dire, s’écrire à ce sujet. Et puis un autre souvenir, le nôtre celui là: cela n’a pas “toujours” été facile, surtout avec la même petite fille, puis  jeune fille, … beaucoup de heurts, de  de prises de bec, de confrontations, de face à face, … de contacts, en somme. Nous voyons ce qu’il en ressort: le souvenir d’une relation forte, qui , éventuellement soutient “pour toujours”,  ceux qui l’ont vécue.

Mais continuer les relations entreprises, c’est aussi ne pas savoir où on va aller ni où cela va nous mener. Ainsi cette semaine, Léa a  commencé avec trois jeunes filles Rroms un premier atelier de danse. Comme nous n’avons pas de local, l’atelier danse devient atelier de danse de rue. Plus difficile ? Pas sûr… Comme ce sont des jeunes filles avec qui nous travaillons depuis longtemps à Moulin Galant, elles viennent rejoindre les permanents et Léa (bénévole) , accompagnées de Iasmina … dans le quartier (elles connaissent bien les autres enfants, qu’elles retrouvent aux soirées conviviales). Ces déplacements sont nécessaires, ces déplacements sont chers (comment cela peut il être si cher d’utiliser les transports en commun quand on vit en banlieue?) . Mais plus encore: que signifie cette danse alors que tout dans la vie va mal? Alors que l’avenir est si difficile, le présent si précaire?

Comment continuer encore, quand tout est “toujours” fragile? Peut être , justement en explorant toutes les voies de côté, en valorisant ce que chacun apporte, en durant au delà des moyens  qu’on a.

“….le mur peut justifier qu’on se trouve bloqué; mais la porte,elle, demande à être franchie. L’espoir est une prise de risque: au fond, c’est un acte de confiance, de foi dans l’inconnu, dans le possible, et même dans la discontinuité; c’est adopter une autre attitude, peut être plus féminine,, plus enfantine, plus tendre .” Rebecca Solnit (citation donnée par Thierry)

DIMANCHE:

Malgré la pluie et une journée qui s’annonçait plus que morose, nous avons fait diverses activités au jardin. Nous avons récolté, désherbé, transporté le fumier puis ramassé des châtaignes dans la foret.

 

SAMEDI

à la Villa  Saint Martin :

Un beau panel d’activités cet après-midi à la VSM. Un nouvel atelier se met en place sous le signe de la danse, organisé par Léa, un petit groupe de danseuses se forme. Les robinsons cuisiniers s’organisent pour confectionner une compote “pommes-coings”, les fruits sont cuits au feu de bois grâce au cuiseur. D’autre part on retrouve un atelier Origami et plusieurs parties de jeux divers, ainsi qu’un match de football, entre une équipe de garçons d’un côté et de filles de l’autre. L’atelier se termine par un goûter partagé en y dégustant la fameuse compote des robinsons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VENDREDI:

Rocade :

Nous étions moins nombreux que d’habitude mais la bonne humeur était au rendez vous. Les mamans et nounous se sont volontiers assises parmi nous pour jouer avec leurs bébés.

 

 

 

 


Au jardin de Chilly:

C’est un temps gris et frais qui nous attend aujourd’hui au jardin de Chilly, mais la température est idéale pour jardiner. Au programme, diverses activités telles que la taille de plusieurs arbustes et fleurs fanées, le désherbage des allées et de plusieurs parcelles. On balaie également les allées où de nombreuses feuilles se sont déposées. Quelques personnes profitent de l’ouverture du jardin pour visiter ce terrain dont beaucoup de chiroquois ignorent l’existence.

 

 

 

 

 

JEUDI:

Massy :

Cet atelier devient de plus en plus riche. Les liens se tissent de plus en plus, et les enfants s’intéressent de manière de plus en plus spontanée aux livres que l’on apporte. L’écriture les intrigue également beaucoup. Par conséquent, nous leur attribuons un cahier personnalisé afin qu’ils puissent s’exercer et le décorer comme ils le souhaitent.

 

 

 

 

 

skate Park :

Nous avons passé beaucoup de temps à jouer aux mikados géants et au pirate. Néanmoins Bilel nous a réclamé de nouveaux jeux. Nous avons alors discuté et réfléchis à ce que nous pourrions apporter en plus, ou remplacer.

 

 

 

 

 

Au jardin  de Saulx:

Nous échappons aux averses de pluie mais le vent frais nous rappelle que l’automne s’est bel et bien installé à Saulx les Chartreux. Pour se réchauffer, nous décidons donc de déplacer le tas de fumier vers un endroit plus propice à son utilisation. Tout le monde y participe activement à l’aide de fourches, crocs à fumier et brouettes. Le thé vert dégusté au goûter est également un bon moyen de se réchauffer.

MERCREDI:

Au jardin de Saulx :

Un temps gris cet après-midi  ne nous empêche pas de bien jardiner aujourd’hui. Nous récoltons les dernières pommes et plusieurs framboises ainsi que des noix et châtaignes. Le terrain demande un peu d’arrosage, surtout sous la serre, et on observe que les salades ont remarquablement bien poussé. Certains s’occupent de nettoyer le camion en le balayant.

Moulin galant :

Le roulement de certains intervenants sur le camp semble avoir quelque peu perturbés ou du moins excité certains enfants du camp. Par conséquent, nous avons pris le temps avant de commencer l’atelier, d’expliquer et de rappeler aux Rrom’sbinsons  pourquoi certains de nos collègues étaient absents et surtout préciser quand ces derniers allaient revenir. Ensuite place aux coloriages, nous avions ramené de nouveaux feutres qui ont fait sensation. Tous se sont attelés à rendre vivant des images de disney, d’hello kitty,  d’animaux ou de voitures.

 

 

Travailler dehors ce n’est pas travailler autrement c’est faire un autre travail

Travailler dehors ce n’est pas faire le même travail, en le transposant dehors. Ce n’est pas un style, un gadget, une simple modalité de l’agir, une déclinaison,  une méthode: c’est  un autre travail. Cette idée est apparue clairement lors de notre réunion de travail collaborative entre “Les Périphériques vous parlent     ”, “le Centre Social (de […]

Travailler dehors ce n’est pas faire le même travail, en le transposant dehors. Ce n’est pas un style, un gadget, une simple modalité de l’agir, une déclinaison,  une méthode: c’est  un autre travail.

Cette idée est apparue clairement lors de notre réunion de travail collaborative entre “Les Périphériques vous parlent     ”, “le Centre Social (de CHILLY-MAZARIN)”, ANIMAKT  et INTERMEDES-ROBINSON (pour Longjumeau),vers la création d’une  Université Populaire “Nord Essonne”.

En effet et surtout après avoir entendu Jocakim de “SCOP LE PAVE “, spécialiste des universités populaires, il nous semble à tous inintéressant de faire en dehors de l’université une distribution descendante des savoirs de même nature, qui reproduirait les avatars de l’Université.

De même à intermèdes Robinson quand nous travaillons dehors, nous ne nous contentons pas de “sortir” des activités. Ce n’ets pas une bibliothèque “hors des murs” que nous faisons mais “des ateliers de rue”, ce qui est bien différent

De même, vis à vis du travail et de l’accueil en petite enfance, nous ne nous contentons pas de faire des activités d’éveil en dehors des structures, nous réinventons un espace d’éveil avec toutes ses particularités et toute sa richesse POUR LES JEUNES ENFANTS.

La pédagogie sociale, la pédagogie nomade que nous mettons en oeuvre  est fondamentalement une AUTRE pédagogie,  et réalise UN AUTRE ACCUEIL .

Tout notre travail consiste à transformer un environnemlent qui est ce qu’il est et que nous nous attachons à nous approprier, en un milieu plus vivable, plus habitable et plus sociable.

De ce fait nous nous nous adaptons NATURELLEMENT  aux situations les plus diverses et aux personnes les plus en difficulté (tout en le smettant en relations avec tous les autres).

cette expérience, nous la vivons, la partageons avec nos stagiaires, nos bénévoles, nos volontaires, nos adhérents, DIX FOIS PAR SEMAINE.

Et cette semaine, avec son beau temps, sa soirée conviviale, ses six ateliers, son groupe du mercredi … n’ont pas fait exception.

De fait , et alors que nous sommes en phase d’écriture de sdemande sde subvention 2012 (et donc de bilan) nous obeservons une fois de plus la NETTE AUGMENTATION DES PERSONNES QUE NOUS CONCERNONS, et aussi de notre activité.

Après cinq années d’existence avec des moyens PRECAIRES, alors que nous coutons TANT DE FOIS MOINS CHER que la moindre des institutions,  se pose une fois de plus la question de LA CONSOLIDATION ET DE LA PERENNISATION DE NOS ACTIONS

Nous nous adressons aux collectivités concernées PAR LE DISPOSITIF,  LES INNOVATIONS que nous apportons, les missions que nous remplissons,  et nous DECLARONS:

Sortons en 2012 de la précarité; le travail d’INTERMEDES Robinson est un investissement sur l’avenir, une richesse vive. Il n’est plus acceptable que la moitié de notre énergie passe à demander, soutenir, argumenter en vue de continuer de recevoir des moyens précaires et de mauvais présages.  Donnez de l’air à un travail fondamental: il est celui là même de la société.

Dimanche

Une petite troupe fière et tumultueuse, sous un soleil de plomb. Voici ce que nous étions pour une récolte riche … en quasiment tout (et on repartagera un bon poids de courges butternut dans tout le quartier)

Mais nous avons aussi visité “les beaux dimanches” d’Animakt dans le nouveau parc de la ville de Saulx. Nos petits longjumellois étaient émerveillés “des anomalies” glissées ici ou là par des artistes de la nature.

Mais derrière ce soleil d’été, nous préparons l’automne et semons les derniers navets tout en préparant la répartition du fumier et les terrains.

    Nous étions une fière équipe au travail: Avec Sofia et Théo, les deux chiens favoris de l’association (Rashka et Styron), nos renforts du jardin et de la rue (Souad et Léa),  les “requis”: JJ, Hélène , Laurent, Paul et Sebastien.
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Samedi à la Villa Saint Martin
                                                                                                       

Après-midi sportive avec du foot, du volley, du vélo, du bowling, du frisbee pour tous ceux qui débordaient d’énergie. Et un atelier origami pour les plus calmes. Notre traditionnel conseil de quartier, suivi d’un goûter pour les gourmands.

Vendredi à la Rocade :

                                                                               

Un atelier mouvementé sous un soleil chaud … Et oui il faisait beau et nos petits galopins n’en étaient que plus joyeux. Jeux en tout genre,  toupies à gogo, courses pour les plus grands … C’est avec plaisir qu’a la fin de cet atelier un  goûter bien mérité  fut servi.

Vendredi au Jardin de Saulx :

Pas de terrain à Chilly cet après-midi, en effet, nous recevons une livraison de fumier par l’écurie des chartreux à Saulx. Nous passons donc une bonne partie de la journée à déplacer le tas de la route au terrain grâce à de multiples coups de fourche.  Nous l’utiliserons prochainement pour préparer les parcelles pour l’hiver.

                               

Jeudi à Massy :

L’atelier s’est bien passé, certains travaillaient l’écriture ou la lecture tandis que d’autres étaient entrainés dans un « CROQUE CAROTTE » déchainé. Un peu de corde à sauter et nous voila à l’heure du goûter : bananes, chocolat et petits pains au lait… Miam on s’est régalé!

 

Jeudi au Skate Park :

Nous  avons profité de cet après midi ensoleillé  pour  bien nous amuser:

 

Un super Mikado, un petite partie de UNO, un Memory et bien d’autres.  Pour les plus calmes, ceux qui étaient fatigués par cette  longue journée sur les bancs de l’école, les livres étaient à l’honneur. Un goûter mérité et Hop les robinsons repartent vers de nouvelles aventures.     

Jeudi au jardin de Saulx :

     Nous bénéficions d’une belle arrière saison en cette fin du mois de Septembre. Nous débroussaillons l’entrée du terrain pour pouvoir recevoir la livraison de fumier demain. On désherbe à droite à gauche, entre les rangs de salades diverses. Sans oublier d’arroser les légumes encore en place.

Mercredi au Jardin de Saulx :

Sous un grand ciel bleu au jardin de Saulx, nous attaquons la dernière face du camion des robinsons.

Au programme de l’après-midi, du jardinage et du maraîchage d’un coté.  

Et de l’autre coté on se fait plaisir en peignant à l’aérosol sur les parois lisses du camion.

  

Mercredi à Moulin Galant :

Une journée ensoleillée pour cet atelier. Entre La peinture et un petit cours de boxe improvisé où les enfants ont pu apprendre quelques petites bases.  Un peu de corde à sauter, un goûter bien mérité et nous voila repartis.