Le seul vrai pouvoir est social

Tout est fait pour décourager de l’oeuvre sociale; alors que l’initiative économique est perpétuellement financée, valorisée, encouragée, nous savons combien  l’initiative sociale, elle est ignorée, fragilisée, suspecte et soumise à tous tracas.

De même, le pouvoir « institué », de ceux qui s’en arrogent le monopole  prend de moins en moins de peine pour se dissimuler sous des apparences démocratiques . Il n’est même plus besoin de faire croire qu’on use du pouvoir modestement, humblement ou pour le bien commun. Ceux qui l’ont aujourd’hui s’en montrent propriétaires.

SAM_1192

Ils savent que leur arrogance restera impunie, et leur attirera même de la soumission et plus encore de pouvoir.  Et la  reconnaissance d’une opposition possible, d’une minorité, d’une marge , d’une voix discordante?  Tout cela est aujourd’hui révolu dans les moeurs politiques locales, comme nationales.

Moins que jamais, le pouvoir est aujourd’hui en partage, et la démocratie autre chose qu’un jeu déjà joué.

Mais au fur et à mesure que ce pouvoir là s’éloigne du simple citoyen, de l’habitant et de l’acteur social, nous voyons s’affirmer une autre vérité. Ce pouvoir confisqué, ce pouvoir annulé, réservé, est un pouvoir sans puissance , un pouvoir sans avenir , un pouvoir sans possible.

A l’image de ceux qui le monopolisent , de leurs propriétaires, le « pouvoir » qui se possède, ne produit rien; il ne pense qu’à se reproduire et se maintenir; il ne change rien car le changement lui fait peur; et il ne crée rien, car collé au réel, il n’a jamais d’imagination. Le pouvoir qui possède est IMPUISSANT.

Pire, ce pouvoir n’agit pas car toute son énergie se perd à neutraliser toute action possible.

Seul le social produit un réel changement ; celui ci est caractérisé par deux qualités intrinsèques

L’irréversibilité:  La véritable intervention sociale est irréversible; elle apporte un changement immédiat; elle inspire de l’inédit; elle modifie le « donné ». Elle rompt les chaînes de causalités et d’effets à répétition. Lorsque nous mettons en oeuvre un atelier d’éveil avec le stout petits dans les quartiers ou bidonvilles, nous créons des expériences nouvelles que chaque enfant prendra avec lui, emportera toute sa vie.

L’inconditionnalité : la véritable intervention sociale est inconditionnelle et pour cela n’a que faire du projet ou du contrat (instruments d’impuissance); elle se bâtit avec la rencontre, avec les présents, avec le hasard fécond, et l’imprévisible.

Seul le social est puissant , dans le sens contraire d’impuissance: lui seul est fécond. telle est la véritable raison de sa dépréciation, de sa dévalorisation, et des empêchements qu’on lui tend.  Telle est la véritable raison de sa répression. La seule vraie puissance est sociale et cela, bien entendu , fait peur.

Cela fait peur à certains mais cela soutient tous ceux qui s’y engagent ; par là ils découvrent le passionnant pouvoir de changer les choses, de modifier ce qui était établi, de contredire ce qui était prédit. Ils font des choses impossibles.

« Regardez travailler les bâtisseurs de ruines, ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes

Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur cette terre

Ils sont au bord de l’homme et le comblent d’ordures »  Paul Eluard

Cette semaine:  Des KroniKs plus courtes car deux jours ont été chômés

VSM Samedi :

Aujourd’hui nous sommes allés sur l’atelier habituel de la Villa Saint Martin ou la pluie nous a tenu compagnie pendant tout l’atelier .Malgré le froid et le vent qui soufflée très fort. Ainsi après de nombreux essais afin  d’installer la tente pour la « petite enfance », nous arrivons enfin à l’installer !

Petit à petit quelques enfants commencent à sortir de leur coquilles et nous rendent visite.

SAM_1199

 

Nous n’avons pas tardé à leur proposer un jeu collectif : cache-cache , qui d’ailleurs à très bien marché. Nous avons bien profité et beaucoup rigolé  ensemble.

SAM_1220

Très vite d’autres enfants se sont joints à nous pour jouer et l’ambiance a beaucoup changé, même sous la pluie, qui ne nous à pas lâché jusqu’à la fin. Mais le plus important c’est que nous avons bien profité de ce moment court mais très agréable.

SAM_1217

L’heure de goûter est arrivée et le nombre des enfants à augmenter un petit peu .Maintenant on est presque dix et nous profitons d’un verre bien chaud de chocolat et de beignets.

A bientôt !

Samedi 27 décembre

 Champlan           

Aujourd’hui, nombreux étaient les enfants en vadrouille à Paris ou ailleurs avec leurs parents. Nous sommes avec quatre enfants, Raoul, Ricardo, Iosiv et Cosmin. Nous décidons de rentrer au local pour des activités au chaud.

SAM_0172

Joëlle s’est occupée de Richardo en lui faisant travailler la lecture. Elle nous transmet son esprit positif. De notre côté nous jouons à « Jules », ce jeu qui familiarise les enfants avec les notions d’addition et de soustraction. Le jeu plaît à tout le monde

On voit d’ailleurs que la notion ou le signe (ou les deux) avaientt besoin d’être un peu clarifiée, même pour Iosiv malgré son âge plus avancé. Une partie très sympathique, pleine de rebondissement. Raul, lui, a très vite vidé ses cartes et à donc remporté le premier la partie.Il a alors fait des kaplas à côté de nous.

Des choses intéressantes se sont passées aux kapla. Raul a construit une tour qu’il voulait la plus haute possible. Je me suis mis à côté de lui en construisant une tour de la même manière mais en posant les kapla sur la tranche. Raul a compris qu’avec un nombre plus petit de kapla, on pouvait bâtir une tour plus grande. Il a commencé ensuite à mettre des ramifications à sa tour, qui n’ont pas tenu le choc. « Pourquoi ? », je demande. « Parce qu’il est fou » me répond-il. L’équilibre n’est pas loin.

SAM_0180

 Ensuite, lassés par le jeu, nous sommes allés faire de la peinture à la bombe sur les balançoires conçues par Kévin et construites par les enfants de Champlan. Nous avons peint, nous avons découpé une tour Eiffel, le principe de pochoir à écarquillés les yeux des enfants.

SAM_0196

Leur grande motivation et implications a été malheureusement engloutie par leur auto-dépréciation, ils m’ont demandé de dessiner et découper à leur place. Certains se sont mis à faire par eux-mêmes une fois lassés de mes refus.

Nous avons nettoyé ensuite nos dégâts,suite à cette activité salissante. Puis nous avons goûté.

SAM_0209

Nous sommes allés au camp de Champlan distribuer les peluches et cadeaux que nous avions reçus. Les adultes étaient amusés, les enfants ravis, les adolescents un peu déçus de ne pas trouver de cadeau de leur âge.

Rocade :

En cet après midi des vacances de Noël une dizaine d’enfants étaient présents.
Quentin et Flora ont installés une tente petite enfance qui, n’étant pas fréquenté par les plus jeunes en ce froid après midi, se transformera en un atelier musique, lecture et construction en bois.

SAM_1194

Kévin a fait des jeux de sociétés : crok-carott, halligalli et dobble étaient de sortie. Ils ont aussi fait un peu de mathématique avec un « memory calcul ».

SAM_1191

Puis la plupart des enfants sont venus préparer des beignets au sucre avec Laora.
Les plus téméraires ont fait un match de foot avec un adulte du quartier.

SAM_1192

Cet après midi était une bonne occasion de discuter du jour de Noël et des cadeaux.
Des mamans sont venues partager un thé avec Iasmina.

SAM_1195

Il tardait à tous de se réunir pour un chocolat chaud sur le tapis du goûter et de déguster d’excellents beignets.

SAM_1196

 

Jardin de Saulx :

Vendredi :

« Bonjour à tous et de très joyeuses fêtes et un bon Noël » c’était la phrase du jour car nous sommes très contents d’avoir pu se revoir aujourd’hui car on avait des choses à se dire et raconter ce que nous avons fait la veille de Noël.

SAM_6836

Quelques uns avaient un très grand sourire sur les lèvres, et d’autres un peu déçues, mais nous y voila tous au jardin , ou nous avons passé du bon moment ensemble et beaucoup rigolé.

SAM_8914

Malgré le froid on a pu travailler un petit peu mais en ce moment comme il n’y a plus de choses à faire a part préparer le terrain, on a vite arrêté  à cause du froid.

Ensuite, nous avons profité d’un bon verre de chocolat chaud et une tartine d’orange amer pour nous chauffer avant de prendre nos outils et les ranger dans le camion pour se préparer à partir vers le local.

A bientôt .

Lutter contre la triple pénalisation des pauvres et précaires

Contrairement à ce qui se passe dans le champ de la pensée du handicap, nous assistons de façon continue à l’identification que connaissent pauvres et précaires, au fléau qu’ils subissent . L’idéal d’inclusion pour eux , se renverse: ce n’est plus à la société d’aller vers eux, de combler vides et fossés  de compenser empêchements , discriminations et désavantages ; c’est à eux de faire sans cesse la preuve de leurs efforts, de leur bonne foi, et de se justifier.

SAM_1085

Etonnant parallèle que celui de la pensée du handicap et de la précarité. Alors qu’il n’est en théorie plus possible de coller à la personne « en situation de handicap » une quelconque étiquette d’handicapé, le pauvre et le précaire connaissent le destin inverse: tout ce qu’ils sont , toute leur histoire, leur culture, leurs habiletés et différences se trouvent effacées et annulées par une seule étiquette qui justifiera toutes les mises à l’écart: jeune des cité, délinquant, fondamentaliste, rrom…  Les exclusions et inégalités n’ont plus besoin de se justifier: elles sont contenues et autojustifiées par l’étiquette elle même. Il est sans conséquence et sans responsabilité pour la société, les institutions, le système économique que le « jeune des cités » soit sans emploi et en échec scolaire,  car … c’est un jeune des cités; de même pour la mise à la rue des enfants et familles rroms; c’est normal  puisqu’ils sont rroms, etc.

Bien  entendu, dans la vraie vie,  la réalité vécue par ceux qui la subissent , le handicap et la précarité ne s’opposent pas;  au contraire, même, ils  s’appuient l’un sur l’autre, car les personnes handicapées sont bien plus en risque de précarité que les autres. Et vice-versa. Pour autant l’inversion des mots d’ordre des logiques politiques reste édifiante:  la pauvreté et la précarité sont louches!

Nous assistons dans les faits à une triple pénalisation des pauvres et des précaires

La première pénalisation consiste dans les inégalités de vie elles mêmes qui se répandent dans tous les domaines de l’existence: santé, alimentation, éducation , conditions de vie, confort et sécurité.  Toutes les études indiquent d’ailleurs que , de ce point de vue,  les enfants ne sont pas plus préservés que les adultes, mais au contraire plus exposés encore.  Et le pire est encore que cette pauvreté des enfants se banalise à tel point qu’elle demeure invisible pour tous ceux qui ne veulent pas la voir.

Mais un second niveau de pénalisation se répand: les pauvres et les précaires sont aujourd’hui une seconde fois visés par la « responsabilisation » qu’ils subissent. Dans le cadre d’une politique de déclin des sécurités sociales, les pauvres et précaires sont priés « de s’activer », de se responsabiliser , de développer leur autonomie.

Ils sont perpétuellement renvoyés à leurs propres initiatives, démarches, savoir faire. On leur enjoint d’avoir du réseau, des ressources propres et de prendre progressivement en charge les injustices, les discriminations et les dénis qu’ils subissent.

Le pauvre et le précaire ne sont pas seulement pénalisés et humiliés parce qu’ils le sont;  Ils sont continuellement pénalisés parce qu’ils le restent. Ce qui relevait autrefois d’un état, d’une condition, et qui de ce fait n’impactait pas la responsabilité individuelle, est aujourd’hui vu et représenté depuis les politiques publiques, mais aussi les référentiels des travailleurs sociaux, comme une suite continue de choix irrationnels, la persistance de déficiences. Le pauvre et le précaire deviennent individuellement responsables de leur état, dans le cadre de parcours individualisés, de contrats et de projets, toujours  renouvelés.

On pourrait croire que cette double pénalisation pourrait suffire; mais ce serait sans compter sur le défi permanent que représente l’augmentation continue de la pauvreté et de la précarité au sein des milieux populaires. Seule une pénalisation croissante peut faire oublier une pauvreté croissante.  Voilà alors que se déploie la troisième pénalisation et la pire.

Après avoir été présentés comme les principaux responsables de leur propre précarité, les pauvres sont aujourd’hui accusés d’appauvrir les autres et d’être responsables de la précarisation générale.

Et on nous explique que ce sont les pauvres qui font les quartiers pauvres, les enfants en difficulté qui font les établissements difficiles: que les pauvres appauvrissent les villes, et qu’ils menacent le pays de déclin.

Attention , la pauvreté et la précarité seraient devenues contagieuses; la présence de ceux qui en sont touchés, apporte « la misère » à tout le monde.  Il faudrait les expulser de plus en plus loin des centres villes et même des quartiers pour « en finir ». Très sérieusement , nous sommes envahis par des théories de politique de la Ville et des politiques publiques qui expliquent que c’est la faute des pauvres, s’il n’y a  pas de richesse; qu’ils nuisent aux affaires; qu’ils font fuir les « bons habitants », les seuls qui « rapportent ».

Zombie moderne, le pauvre et le précaire devraient être dispersés, émiettés, rejetés, et il conviendrait de protéger la population saine de leur contamination morale et économique.

Cette troisième pénalisation des pauvres et des précaires est ainsi d’un genre nouveau. Elle n’est plus sur le modèle moral: elle est sur le mode sanitaire.

La pauvreté n’est plus vue sur le versant politique et économique (première pénalisation), et plus seulement sur le plan moral (seconde pénalisation), mais sur le mode de la sécurité sanitaire (troisième pénalisation).

Le pauvre et le précaire ne sont plus seulement justiciables de leurs conditions d’existence, ils pourraient à présent être poursuivis pour l’appauvrissement qu’ils font subir aux autres , pour les désagréments qu’ils leur procurent . Cette nouvelle voie est provisoirement expérimentée essentiellement sur les familles dites rroms (et certaines familles de quartier populaire) en attendant la généralisation .

Ainsi, après la responsabilisation , la pénalisation, nous voici engagés dans un processus de criminalisation des populations concernées.

Ce qui est perdu chemin faisant dans cette voie de la pénalisation et de la discrimination généralisée, c’est de prendre conscience d’une autre réalité. Ce sont les pauvres et les précaires qui luttent contre la pauvreté et la précarité. Ce sont eux qui inventent le savoir faire et le savoir vivre qui nous font cruellement défaut.

C’est en travaillant auprès des enfants et des familles populaires , que notre association fait oeuvre sociale et qu’elle s’enrichit d’une expérience unique. Elle expérimente des modes d’intervention sociale, de faire société et de faire communauté, dont nous avons tous un besoin urgent.

C’est en étant sur le terrain que nous nous qualifions, que nous imaginons ensemble de nouveaux outils, et de nouvelles pratiques  sociales.

Loin de nuire aux actions sociales, la prise en compte , la compréhension de la précarisation et de ses mécanismes, enrichit tout le monde et dote les acteurs sociaux, d’une nouvelle vision de leur métier, de nouveaux outils, d’une nouvelle conscience. Le bénéfice pour l’intérêt et le sens du social sont évidents, dans un contexte où le manque de sens des politiques menées mène au découragement continue des acteurs.

Lutter contre la pénalisation des pauvres et des précaires, c’est lutter contre l’appauvrissement et la précarisation de tout ce qui est social.

SAMEDI soir: notre grrrande fête de l’Hiver

photo

 

Ca y est, c’est ce soir, notre grande fête de l’hiver .  Tous nos édharents se retrouvent. Nous sommes très nombreux,, presque 200 au plus fort de la soirée.

Et il y a , comme chaque année, ..

photo-2

Un grand repas, un concert de Funk, des spectacles faits par les enfants.

Le groupe des 4 cousines péruviennes nous ont préparé une danse, ainsi qu’Hafasatou.

Mais la surprise de ce soir c’était LA PETITE FABRIQUE A VOIX: avec son expo visuelle et sonore.

SAM_6871

C’était beau de voir dans la grande salle des fêtes, tous ces portraits en noir et blanc de nos adhérents, enfants et adultes, avec un badge où ils avaient écrit le mot important qu’ils voulaient mettre en valeur.

photo-1

 

SAMEDI VSM 20/12/14

Il ne fait pas très chaud aujourd’hui, mais nous sommes là tout de même, plus motivés que jamais. Il y a Iasmina, Flora, Océane, Johanna, Quentin,Cosmin et moi (Lucie). Abdel est venu en renfort.

Il y a toujours de la boue, à cause des pluies de la semaine dernière. Pour cela, nous installons l’atelier au niveau des jeux et non en bas comme d’habitude, à part la tente petite enfance (c’est plus pratique pour planter les piquets)

SAM_6781

Nous installons en attendant que les enfants se décident … Qui veut faire un grand jeu ? Qui veut partir à la radio avec Quentin et Abdel ?

Au bout de 20 minutes, avec Johanna nous avons rassemblé cinq ou six enfants pour faire un grand jeu. Chaque équipe à une peluche qu’elle doit cacher dans une partie du terrain. Elle doit trouver la peluche de l’autre équipe sans se faire attraper et aller en prison… Ils sont bientôt une dizaine à courir sur le terrain.

SAM_6768 Nous enchaînons avec un Lucky-Luck, une chasse à l’homme, et une gamelle. Oula quelle énergie ! Alexis, le neveu d’Aline, est un vrai meneur de troupe ! Même Nabintou et Nagami sont contentes de courir partout.

SAM_6810

Pendant ce temps, sous la tente petite enfance, Flora fait de la musique et joue à la dinette avec Mélissa et sa copine. Elles sont rejoint par Raoul-Maurice, qui a défaut de petites voitures, jette son dévolu sur les maracas aujourd’hui.

SAM_6769

Et la cuisine ? C’est Océane qui est dessus cet après-midi, et elle compte préparer des cakes salés avec des olives… Miam ! Jessica l’aide au début, Hafsatou et Nabintou mettent la main à la pâte aussi.

A côté, Cosmin prépare le goûter des oiseaux. Il mélange le pain et les graines, avec du beurre fondu, met le tout dans des filets, prêt à être suspendus… Les oiseaux vont se régaler !

Nous avons réussi l’exploit de faire une partie de Dobble à 8 ! Grandes gagnantes de cette cohue générale : Awa et Camille !

Après cet après midi dynamique, tout le monde se pose pour le conseil de quartier ! Au programme : Les adieux à super Lulu qui a fini son stage, et notre commande au Père Noël (ça sera un Noel 2.O encore cette année… -_-)

Un goûter et puis voilaaaa ! Au revoir tout le monde !!

SAM_1079

 

CHAMPLAN

Aujourd’hui en arrivant à Champlain, séance corde à sautée collective sans attendre. Ça donne chaud et surtout ça motive !

SAM_6808 Et pour continuer sur la même lancé on enchaîne directement sur un bérêt, avec quelques petites règles réadaptées pour l’occasion !

SAM_6823 A la suite de toutes ses dépenses, il est temps pour Mariam et Charléne d’installer l’atelier dessin. Et c’est partie pour un instant créatif, plus calme, pendant que Nicolaé joue au ballon avec quelques garçons.

SAM_6835

Et vient l’heure de s’installer pour le goûter, tout le monde met la main à la patte, et la patte à tartiné fait main de la veille vient clore agréablement cette après-midi passée ensemble.

 

Samedi 20 décembre

Intermèdes Radio

Pour cette nouvelle émission, Abdel s’est joint à moi (Quentin) pour l’animation de l’émission. Nous avions avec nous Corentin (qui avait déjà participé), Théo (également) et Pierre.

Nous avons commencé par mettre en place la table d’enregistrement, encore une fois « on dirait une vraie » s’est-on dit entre nous. Ce faisant, nous avons discuté de sujets à traiter lors de l’émission. Sur proposition de Corentin, le premier sujet sera Noël. Le deuxième, sur ma proposition, sera sur le mot « société ».

Lors du premier débat, le mot Noël est associé directement au Père Noël. Aussi, on entend beaucoup « Noël n’existe pas » ou « Noël n’est pas réel ». Abdel et moi trouvons cette approche intéressante d’une certaine façon, et nous réorientons la discussion autour de l’utilité de ces repas de famille, de ce moment de cadeaux, etc… Nous passons par les cadeaux, ce qu’ont demandé les enfants à Noël. Chacun a une vision différente du cadeau. Pour certain c’est quelque chose d’obligé, pour Pierre, c’est une dépense pour ses parents. Pour Corentin, le cadeau lui est dû.

Lors du deuxième sujet, la société, Corentin parle de société au sens d’entreprise, c’est ce qui lui vient à l’esprit lorsque je lance le mot nu de société. Puis Théo évoque le « vivre ensemble »/ Ici, le débat prend une autre tournure. Sommes-nous en France dans une société d’êtres tentant d’avancer ensemble comme le suggère Théo ? Ou un ensemble d’êtres égoïstes qui coexistent. A partir de là, Corentin sera le principal intervenant, en combat verbal avec Abdel. Car Corentin considère la société égoïste (celle de Courcouronne en tout cas, le bâtiment C en particulier. La société du bâtiment D, ça va). Nous confrontons Corentin à son égoïsme lorsqu’il traite les autres d’égoïste, revendiquant même le droit de jeter de la farine à la figure de ceux qui ne daignent pas lui donner de bonbons…

Une émission intéressante. 30 minutes d’enregistrement. Le montage est en cours.

Vendredi 19 décembre

La Ruche : Maths et musique

Aujourd’hui à la Ruche, Ricardo, Raul et Fatima. Ils sont tous trois habitués de ce vendredi après-midi et y viennent avec le sourire. Je pense même pouvoir dire qu’ils y ont maintenant leurs repères et y trouvent un certain confort. Ricardo, que l’on a connu surexcité, ne tenant pas en place a été très content de jouer au jeu de Jules. Jules est un jeu qui introduit les notions d’addition et de soustraction en retirant ou ajoutant des éléments sur le visage de Jules selon la carte que l’on a dans la main.

SAM_6729 Chez Ricardo, l’exercice est trsè vite devenu facile. Pour Raoul, c’était une rencontre avec les signes + et – qui s’est très bien passée. Pour Fatima (plus jeune) c’était moins évident, mais les prémices semblent acquis.

SAM_6757

Ensuite, chacun a jouer à un jeu de logique qui consiste à ranger des dessins dans un tableau. La logique est assez naturelle chez tous les trois, le sens est là. Pour certaines séries de cartes, c’est moins évident.

SAM_6723

Ensuite nous avons fait de la musique ensemble. Pour Raoul, le rythme est une notion très abstraite. Fatima et Ricardo prennent à présent plaisir à se partager les rôles.

SAM_6742On a eu Fatima percussionniste et Ricardo flutiste, et on s’est fait un bon vieux « poum poum tchak » que l’on a pu pousser jusqu’au « poum poum tchak tchak ».

La prochaine fois, nous enregistrerons nos performances, je pense que l’écoute sera critique et propice au progrès.

Quentin Robinson

Rocade :

L’atelier fut très pluvieux et très venu mais aussi très goulu car nous ne nous sommes pas laissé décourager par cette atmosphère peu clémente ! En effet, nous avons installé un atelier cuisine sous le barnum au cours duquel nous avons confectionné avec Cheikh et Nani une pâte à tartiner maison…bien meilleure que du Nutella ( ! ) …et du pain à la poêle avec Kelyan, Nabintou et Nesrine…de quoi nous réchauffer et nous régaler à l’heure du goûter !

IMG_0763

Nous avons aussi installé une tante douillette pour les tout petits avec couvertures et jouets multicolores, multiformes et multisonores.

IMG_0759

Le vent a  décollé notre barnum à plusieurs reprises mais nous nous sommes accrochés et certains d’entre nous se sont transformés en sardines humaines pour maintenir le barnum bien encré dans le sol gadouilleux de la Rocade !

IMG_0762

Bref, malgré des conditions météo très peu favorable, nous avons passé un très bon  et chaleureux moment et n’avons pas manqué de rigoler. Une bonne quinzaine d’enfants en ont profité !

Eh bien je n’ai qu’une seule chose à dire, que la pluie et le vent reviennent nous voir, nous avons de quoi résister et ne manquerons pas de festoyer, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente !

Jardin de Saulx :

Vendredi :

Nous sommes de retour aujourd’hui sur l’atelier de jardinage a Saulx-les-Chartreux ou malgré la pluie, les fidèles amies sont au rendez vous et répondent« présentq» et nous prenons le départ vers le jardin. Des notre arrivée nous installons notre atelier, prenons les outils nécessaires mais aussi notre « cuiseur à bois », pour réchauffer nos batteries car la pluie n’à pas cesse de tomber; mais ça nous à pas empêcher de continuer notre séance sous la pluie. Avec un peu de patience Charlène a enfin réussi à allumer le feu pour nous permettre de se réchauffer car cependant Cosmin et Nicolae était en train de retourner la terre, et Jean Jacques avec Eric se sont occupé de charger les brouettés avec le fumier car ensuite Jessica et Franck de l’étaler sur les parcelles.

SAM_6741

Le bonne humeur et la bonne ambiance à été assuré encore une fois par le « maître du rire », Eddy qui malgré le fait qui tenait deux verres de chocolat dans les mains et buvais n’à pas cesse de parler et de nous poser des questions sur le fonctionnement du cuiseur a bois.

SAM_6737

Mais tout ça étant dit nous nous nous arrêtons la pour en profiter tous d’une tartine et un verre bien chaud de chocolat en chantant et jouent sur la petit musique d’Eddy de Patrick Sébastien « les Sardines » si non dans le pire cas « no no no,Nicolas »création propre d’Eddy.

SAM_6735

A la prochaine !

 

JEUDI

Skate-Park 18-12-2014

Nous installons l’atelier un peu tard au skate-park avec Aline, Flora et Mariam. Aujourd’hui avec Flora nous tentons une nouvelle installation du tapis petite enfance. Nous le regroupons avec celui des livres et le dessin. Nous pensons que cela pourrait influer un nouveau souffle dans les dessins des enfants d’écouter des histoires, ou même de jouer en même temps…

SAM_1090

On éparpille les peluches au milieu de Petit Ours Brun et Mandarine la Petite Souris Grise. Pendant ce temps, Aline installe son tapis jeux de société et Mariam attend les grandes pour préparer la chorégraphie de la soirée conviviale de samedi.SAM_1085

Les enfants arrivent, Emret et ses copains se précipitent sur les nouvelles petites voitures. Lydia, Cassandra, et Fatima demande des histoires. Bébé Ours à un bobo, Mandarine et les histoires sur les papas rencontrent un franc succès. Lydia manipule les poupées et les hochets pour bébés tout en écoutant les histoires.

Puis on passe aux dessins. La petite sœur de Lydia arrive à se poser plus de deux minutes devant sa feuille, Lydia boude parce qu’ elle pense qu’ une grande lui a piqué ses craies et son bout de carton… ça pleure un peu…

SAM_1083

Les mamans discutent, on distribue nos sachets de kiwis. Et c’est déjà l’heure de goûter !
Que c’est passé vite !

SAM_1082
Lydia s’est endormie sur les marches, les tartines à la confiture de framboise défilent, le chocolat passe tout seul (dans un biberon pour certaines!).

Au revoir !

La croix breton 18 décembre 2014

Au commencement une équipe de 4  robinsons posèrent leurs valises remplies de divers jeux et de nourritures en abondance,  sur une terre   appelé La croix breton. Il n’y avait personne : enfants, adultes, personne ne leur apparaissaient au loin. Alors pour s’occuper ils se mirent à jouer à un jeu dénommé le jeu du menteur.

SAM_6721 Les regards cherchant un possible indice prouvant un potentiel mensonge fusent et  les rires aussi. Puis au loin apparurent quelques têtes brunes, blondes chapeautées  qui sont venu enrichir ce moment. Certains ce sont mis à jouer au football, d’autres au Kapla, des parties de cache-cache ce sont improvisés …

SAM_6719 Et à la nuit tombée illuminée par les lampadaires, nous avons festoyé autour d’un gouter. Un commencement mitigé et une fin animée, voila la rime de ce moment unique.

SAM_6711

Bonne journée a tous nos lecteurs

Signée une Robinsonne,
La Ruche

Le jeudi c’est le jour de l’expression corporelle. Leïla, Laura et Océane accueillent les enfants de Wissous au sein du local.

Aujourd’hui il n’y a que deux garçons mais cela n’empêche pas qu’il y ai du dynamisme et de l’excitation dans l’air.

Pour commencer, Leïla propose de faire un petit jeu, elle demande aux enfants de marcher du façon particulière (à cloche pied, en arraignée…) puis à son top tout le monde s’arrête et par petit groupes ils doivent « coller » une partie de leurs corps.

SAM_0112

Cette activité les fait beaucoup rire mais ils sont excités et ont donc du mal à restés en place.
Après ça, Leïla propose un autre exercice. Comme la semaine dernières, un à un puis deux par deux, ils font des roulades sur les tapis en essayant de ne pas partir sur le côté… Ce n’est pas gagné pour tout le monde, mais ils essayent tous !!

SAM_0107
Après ça, les enfants se mettent deux par deux et l’un dessine les contours de l’autre sur une grande feuille de papier, ils le découpe ensuite puis pour finir ils les décorent. Les résultats sont plutôt chouette et très marrant ! Cela permet aussi de calmer les enfants.

SAM_0117

Enfin nous nous retrouvons tous autour d’un bon goûter bien mérité après les efforts fait pendant l’après-midi.

SAM_0169On entends que les mouches voler, tout le monde est concentré sur son chocolat chaud et sa tartine.

MERCREDI

Bel-air 17-12-2014

Lorsque nous arrivons sur Bel-Air, Johanna, Iasmina, Mariam, Océane, et moi (Lucie), Timothée et ses copains sont déjà là, avec leur ballon, mais nous ignore superbement… Ok… Essayons avec ça ! On sort la corde à sauter, et notre ustensile magique. Une enceinte touuuute petite, mais méga puissante avec dessus Logobitombo/Lonssier Tombola… Et c’est parti !

SAM_6703

Tout le monde saute à la corde ou joue au foot. Emna arrive avec son petit frère Ahmed, et un super ballon de foot de la Ligue des Champions. Tous les autres le regardent avec envie, Ahmed est ravi !

SAM_6707

Voila Fatima et Sidi qui arrivent en courant ! Sadio a un peu de mal à suivre ^^

SAM_6713

Les filles continuent de danser. Emna me demande de jouer avec elle à la pétanque, Arnaud et son copain nous rejoigne. Nous nous transformons en papy et mamy qui allons jouer aux boules… Emna gagne les deux parties ! Mais le terrain n’est pas terrible…

SAM_6726

Je vois le petit Zacharia qui tourne un peu un rond. « Ça te dirait de construire une tour avec les Kaplas Zacharia ? ». « Qui va jusqu’au ciel ? » me demande Ahmed qui vient de nous rejoindre. Heu non… Utilisons tous les Kaplas et voyons combien il nous reste pour atteindre le ciel.

SAM_6723

Et bin, on a fait un super château fort… (Avec ascenseur et tout) Trop beau, j’étais très fière !

Les filles dansent toujours. Avec Sidi, on part faire un petit tour. C’est notre petit rituel de Bel-Air. On va constater l’avancée des travaux, on regarde les motos, les voitures qui passent…

Retournons vers les autres, c’est l’heure du goûter ! Ah, Awa est arrivée  juste pour les tartines et le chocolat ! Les tapis ont bien bu le chocolat aussi… Pas grave ça se lave… !

Allez zou ! On remballe !

Jardin de Saulx-les-Chartreux :

Mercredi :

Il pleut, il pleut, il pleut ……encore !!

Aujourd’hui nous sommes allés à la demande des enfants malgré la pluie au jardin car ils avaient envie de travailler, peu importe qu’il pleuvait, que le vent battais, la séance à été assuré par Ricardo et Lorena pour leur bonne plaisir.

SAM_0092 Mais la pluie n’à pas cessé de tomber et malgré nos efforts nous étions ravi de le voir que même si sur des mauvaises conditions météoriques « on à assuré », exclame les enfants.

SAM_0097On pouvait très bien voir la fierté de chacun en travaillant, et surtout l’accomplissement d’une tâche qui n’était pas du tout facile dans ces conditions.

SAM_0095

Mais pour ne pas trop rester sous la pluie nous avons pris notre goûter sous la serre avant l’heure et profiter d’un verre bien chaud de chocolat et une tartine à fraise.

SAM_0099

Au revoir.

Mercredi 17  décembre

Aujourd’hui, des enfants de Wissous et de Champlan sont venus nous rejoindre dans les locaux de l’Association. « Bunà Ziua ! »

Les plus gourmands ont confectionné des crêpes avec Laura et Leïla, pour un goûter coloré….

SAM_1059

D’autres enfants ont fait germer des graines de haricots nains en compagnie de Quentin et de Charlène, qu’ils ont placées à l’extérieur pour qu’elles puissent puiser à la source de lumière….

SAM_1042

D’autres encore ont découvert ou redécouvert des instruments de musique variées, jouant toutes sortes de rythmes, avec une gamme de sons très originaux, tout dans l’improvisation ! Belle expérience de jouer ensemble, sécouter, se répondre, en écho …. Et nous avons aussi dansé !

SAM_1036

Les jeux de construction ont également eu beaucoup de succès, tout en hauteur !

Pour finir dans la bonne humeur, rien de mieux qu’un petit boogie woogie !!!

SAM_1079

Enfin, grâce à nos cordons bleus, nous avons eu l’honneur de déguster d’excellentes crêpes…bleues !!! « Va multumesc ! », sûrement pour remplacer le bleu du ciel qui aujourd’hui était tout gris, mais même au cœur de l’automne, nous n’avions pas le cœur monotone, et nous nous sommes quittés le cœur joyeux, à bientôt à tous, « la revedere » les enfants!

En biologie les enfants ont mené une expérience en suivant les indications de Quentin. Ils ont préparé plusieurs pots contenant de l’eau et de la terre, ou bien de l’eau et du sel avec un sopalin en partie imbibé. En attendant qu’une réaction se fasse visible nous avons d’abord préparé des assiettes avec du sopalin imbibé pour mettre des graines à germer. Puis Quentin a expliqué la différence de volume entre une même masse d’huile et d’eau.

Et les découvertes sont allées encore plus loin avec le jeune Cosmin, à qui Quentin a expliqué les rotations de la terre sur elle-même puis autour du soleil, son inclinaison et les saisons. Nous avons profité du temps du gouter pour montrer le résultat de la première expérience menée. Le sopalin, comme les arbres, puise dans l’eau que ce qu’il veut ! et laisse au fond terre et sel.

KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: MME RUE TABAGA

Atelier de rue – Samedi 20 Décembre 2014

Aujourd’hui, avant que tous les enfants arrivent sur l’atelier de rue, Mélody a souhaité consacrer un petit temps en individuel avec Kenzo, âgé de 12 ans, autour d’un jeu de société : le mastermind. Moment privilégié fortement apprécié par celui-ci.

De nouveau réparée, la carriole a pu rejoindre l’atelier de rue à notre grande satisfaction. Etant donné qu’aucun atelier cuisine n’était prévu aujourd’hui, j’en ai donc profité pour utiliser la carriole en y installant mon projet d’interculturalité. Pour cela, j’ai mis à disposition des enfants des feuilles blanches, des feutres, des ouvrages sur la vie quotidienne dans différents pays ainsi qu’une mappemonde. Occupée à installer le reste de l’atelier, j’ai laissé les enfants prendre connaissance du matériel présent sur la carriole. A mon retour, j’ai pu échanger avec quelques enfants sur la localisation de leur pays d’origine sur le globe terrestre. Je fus étonnée de constater que certains ne parvenaient pas toujours à bien identifier les pays et continents représentés. Voyant les enfants peu réceptifs à mon approche et peut-être étant moi-même peu disponible, je suis allée à la rencontre de deux nouvelles familles en lui proposant du thé puis j’ai fait la connaissance d’Ali, 11 mois, le petit frère de Hamza et Hasna.

En parallèle, l’atelier cirque, qui avait plutôt bien commencé, a progressivement était délaissé et le matériel mis à disposition très vite détourné. Ainsi, en accord avec Mélody, nous avons décidé de le remplacer par l’activité maquillage. Activité que nous avons emmené avec nous dans la carriole mais pas encore sorti puisque tous les enfants semblaient être déjà suffisamment bien occupés et que nous étions « seulement » quatre permanents présents pour environ une quarantaine d’enfants. En effet, l’atelier maquillage nécessite une présence constante et une vigilance accrue concernant l’utilisation et le respect du matériel mis à disposition.

DSC04526

Au moment du rangement, malgré la présence de quelques parents, nous avons vite été submergés par l’ampleur du travail face à la faible participation des enfants. Difficiles pour certains de s’arrêter alors que leur créativité battait son plein (séances de maquillage, dessins) ; tandis que d’autres tentaient d’attirer l’attention sur eux de toute les façons possibles. Ce chaos s’est poursuivi jusqu’au goûter. Dans un brouhaha général, Mélody annonça que samedi prochain, en raison des fêtes de fin d’année, l’atelier de rue sera réduit à un simple goûter du fait de la seule présence de Marco.

Aujourd’hui, beaucoup d’enfants étaient en recherche d’attention et de relation privilégiées avec le permanent. Cela se manifestait par des attitudes de repli, des mots empreints de souffrance et de solitude avec un sentiment d’abandon. Situation que j’illustrerais par le proverbe suivant : «Mets un peu d’écoute sur ta parole, mais surtout, toute ton attention sur tes actes»Sébastien Night

Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants

en stage à l’association Mme Ruetabaga

 

 

 

 

 

Casser l’ambiance

En cette période de Noël, combien il est difficile de parler « d’ambiance »! Alors, de la « casser », il vaut mieux pas…  Pourtant quel bel exemple d’ambiance, que ce temps qui remue les tripes de tant d’entre nous, qui attise frustrations, espoirs et craintes.

Ainsi est faite l’ambiance: c’est du calme, de la sérénité et de la joie au dessus; le chaos du coeur en dessous.

SAM_6773

Maria Montessori faisait de son « ambiance » un concept phare de sa pédagogie. Il fallait à ses groupes, à ses structures une sérénité à toute épreuve. La réussite de ses techniques se mesurait justement en cela qu’elles semblaient littéralement « pacifier  » et venir à bout de l’agitation enfantine.  Elise Freinet opposait, quant à elle, cette ambiance montessorienne « des beaux quartiers » à l’ambiance chaleureuse, mais fiévreuse des classes de coopérateurs populaires.

Dans les classes Freinet, ce n’était ni le calme , ni la tranquillité qui s’imposaient, envahissaient l’espace,  impressionnaient tout un chacun: c’était l’Energie à l’état pur, à l’état brut. Certes une énergie tranquille, paisible, sans doute, … mais nulle pacification!

Casse l’ambiance celui qui rappelle que l’apaisement est nécessaire mais que la Paix est impossible, tant que durent les injustices, le affronts à la dignité, les mises à la rue, les expulsions et les vies trop vite fripées.

Dans les groupes de travail pédagogiques, dans les équipes, dans les structures socio éducatives ou d’éducation populaire , se répand malheureusement le besoin d’une ambiance de consolation. Le but n’est plus d’agir, de construire , de bâtir, mais de se remonter le moral entre nous.  A chaque personne qui prend la parole pour exprimer un juste découragement devant les tâches à accomplir, qui exprime ses craintes ou ses difficultés on répond des paroles pseudo apaisantes et des conseils de « prendre soin de soi » et de prendre de la distance .

Une sourde morale du retrait , du repli , de réserve , règne dans tant de collectifs de travail. La solidarité n’y est plus exprimée pour prendre des risques ensemble, mais pour s’excuser mutuellement et par avance de tous les renoncements à venir.

Chacun semble partager la peur de l’autre, et y rajoute la sienne. De l’extérieur tout cela fleure bon la gentillesse et la convivialité. On échange des paroles douces, mais « automatiques », des encouragements stéréotypés, des compliments impersonnels et génériques.

L’ambiance de consolation n’ a pas d’autre objectif, pas d’autre but que de nous faire oublier l’ambiance de désolation qui nous entoure socialement.  Cet entre soi « doucereux » n’exprime rien d’autre que la peur du dehors et la douce tentation de l’impuissance.

On ne changera plus rien à l’Ecole? Pas grave on se replie sur sa classe; on se replie sur ses murs, son institution ou ‘la petite bulle » qu’on se préserve. Aux ambitions éducatives, sociales, politiques, on substitue quelques objectifs de conserver ici un détail, ailleurs , une exception.

On est responsables de ce qu’on regarde. « L »homme est responsable du sens qu’il donne aux signes », disait Sartre.  On devrait parler à l’inverse de la responsabilité de ce qu’on ne regarde pas et du sens que l’on refuse de donner ou d’admettre.

Plutôt que de s’en prendre à ceux ou à ce qui « brisent l’ambiance » , on ferait mieux de s’en prendre aux racines des choses, à leurs causes, à leurs processus , à leur globalité.

S’il est vrai que nous ne pouvons avoir d’impact que sur ce qui est local, ce qui nous entoure, ce à quoi nous sommes mêlés,  cela ne veut pas dire qu’il faille renoncer à comprendre ce qui agit et à démasquer derrière la circonstance la logique et les politiques à l’oeuvre.

Vouloir voir au plus près n’implique pas d’être myope.

Ce n’est pas d’ambiance dont nous avons besoin, ni de repos, ni de consolation. Nous ne sommes pas fatigués par ce que nous faisons , mais parce que, ce que nous faisons est systématiquement détruit. Nous sommes atteints par  la non reconnaissance, la destruction de nos efforts, le manque de soutiens nécessaires.

Si nous ne cassons pas l’ambiance, cette ambiance à laquelle se raccrochent ceux qui se bercent encore, … c’est  l’ambiance qui nous cassera.

A Robinson, en cette période de Noël, nos fêtes ont succédé à tous nos partages. Nous dansons, nous chantons, nous chauffons les salles , comme les espaces extérieurs. Face au froid qui a envahi nos ateliers, à nos incertitudes, à nos craintes non seulement pour nos lendemains, mais pour le lendemain de tous ceux qui sont avec nous,  nous ne cherchons aucune pacification. Nous rassemblons toutes les énergies ; nous célébrons l’instant présent, le groupe que nous formons. Nous rassemblons nos forces: nous changeons l’ambiance.

Danser sur les ruines, est une évidence pour tous ceux qui travaillent dans les interstices, les terrains invisibles et décriés de la réalité sociale. C’est une nécessité pour célébrer le désir et l’énergie de changer les choses, croire en la vie.

Mais nous ne dansons pas sur les ruines, pour nous réjouir que le mur sur lequel nous nous appuyons , tienne encore, ou pour espérer que nous pourrons acquérir un jour ces ruines à crédit!  Si nous dansons sur les ruines, c’est parce que s’ouvrent tous les chantiers de nouvelles constructions, sur de nouvelles bases et de nouvelles fondations.

Samedi 13 décembre 2014

 La VSM

Il pleut, il pleut et il pleut encore…. ça ne s’arrête pas mais il faut y aller quand même !!

On décide de ne monter qu’une seule tente…

On met les jeux de société et les instruments de musique et on attend… Pas longtemps !

Voila Djanké, Anna, Patricia et Raoul Maurice qui ont bravé le mauvais temps pour venir nous voir ! Ça c’est gentil !

Ils attaquent une partie de Croque-Carottes tandis que Marion (notre future stagiaire ?) essaye de coincer Laura au Ni Oui Ni Non. Eddy boit du thé avec Mariam et Leïla. Ah ! Voilà Jessica qui arrive en courant !

SAM_1028

On sort les instruments de musique. Laura nous chante des chansons de Noël roumaines, on apprend à dire Père Noël dans sa langue, nous on lui apprend Petit Papa Noël et Mon beau sapin.

On tape sur les tambours et sur le gong encore un moment, puis je (Lucie) propose de faire le jeu de Dans ma Cabane Sous Terre. On se met tous en rond, et on chante la chanson en se tapant dans les mains ! Attention « One, two… Three ! » C’est Mariam qui gagne finalement !

SAM_1026

Kelliane et Mélissa nous on rejoints. La tente affiche complet, on se tient chaud. Les filles nous apprennent le jeu de la noix de coco. C’est difficile, mais c’est joli à regarder ! On fait un Lucky Luck pour terminer et voici Laura avec les baguettes du goûter !

SAM_1019

On a fini le thé il y a longtemps, heureusement il reste le chocolat chaud et les sirops pour accompagner les tartines !

Heureusement que l’atelier touche à sa fin, la tente se transforme en véritable piscine et les chaussures sont toutes mouillées !

SAM_1016

J’espère que la semaine prochaine il fera beau….

Samedi 13 décembre 2014

Champlan

Aujourd’hui le temps pluvieux et le sol boueux du camp de Champlan ne nous tendaient pas les mains, mais au contraire emplissait nos pieds de boue. Cela ne nous a pas empêchés de poursuivre notre activité… à la Ruche !!!

SAM_6691 Dans une salle chauffée et nos pieds nettoyés les enfants ont pu se mettre au travail. Au programme : jeux d’écriture, coloriages, calculs mathématiques pour les plus grands. Les Robinsons se sont métamorphosés en de véritables et authentiques professeurs. Les maths et autres, ça creuse.

SAM_6689

On est donc descendus à la cuisine se restaurer d’un chocolat chaud maison préparé par les enfants à la Rocade, de tartines à la pâte de Speculoos, de sirop de grenadine et de fruits, ne les oublions pas. Chez les Robinsons, on fait de bonnes tables !

IMG_0713

Bonne journée à tous nos lecteurs !

Signée une Robinsonne!!!

vendredi 12 décembre

La Rocade

Aline, Mariam et Johanna se sont occupées de la permanence. On leur dit un grand BRAVO !!! Parce que ce n’était pas simple… Il pleuvait et il y avait beaucoup de vent, les tentes s’envolaient et il n y avait pas d’enfants… Elles ont réussi à monter le barnum pour le groupe Tchekchouka qui venait pour sa dernière répétition avant la représentation !

Mariam et Johanna se sont ensuite attelées à la cuisine. Au menu : chocolat chaud maison (avec plein d’épices, miam), crème chantilly et cookies !

Premier problème : il n y a qu’une seule bouteille de gaz et le temps presse. Il faut choisir entre le chocolat chaud et les cookies…. Chocolat ce sera !SAM_6662

Leila est arrivée avec les jeunes de Champlan pour danser. Iasmina et moi (Lucie) rejoignons le groupe quelques instants plus tard. Corinne discute avec Rachida qui n’a plus de voix, les garçons font un foot, Leïla installe la slackline… Mais qu’est-ce qu’il ne fait pas beau….SAM_6647

La tente petite enfance est déserte, il n’y a pas plus de monde à celle des jeux de société… Allons faire un tour à la cuisine puisque c’est ainsi ! Hafsatou et ses copines tiennent compagnie à Mariam qui remue le chocolat dans la marmite. Il fait bien chaud près du feu. Johanna fait monter la crème et le sucre pour la chantilly avec Fatima et Inès. Ça commence à ressembler à quelque chose…

SAM_6644

Allez hop c’est prêt ! On propose nos supers chocolats (dans un verre, mettre le chocolat, recouvrir de chantilly, puis parsemer de petites billes de toutes les couleurs), aux musiciens et aux danseurs qui les acceptent avec plaisirs !

SAM_6668

On a un peu de mal avec le rangement, mais une fois que le camion est rempli, on peut, à notre tour, savourer ce bon goûter !

Au revoir ! A la semaine prochaine !

Disneyland

Les Robinsons chez Mickey ?! Ca sonne faux ?! C ‘est ce qu’on pourrait croire. Mais en fait, nous avons bénéficiez d’une journée au parc, via la Voix de l’enfant (organisateur de la Fraternity Cup) et nous nous sommes dit que ca ferait un beau cadeau pour les enfants du bidonville de Champlan. Nous avons trouvé du sens à offrir la possibilité à ces enfants privés de tout, et qui seront bientôt expulsés, de rêver un peu.

Nous sommes parties, Maria, Iasmina et moi avec 6 loulous : Lorena, Roberta, Denisa, Susano, Ricardo et Ionut, un cocktail explosif, qui nous en a fait voir de toutes les couleurs !
IMG_6190

C’est vrai que ce fut une journée, un peu compliquée mais je ne regrette pas. Et puis, tout n’était pas de leur fait.

IMG_6275

Sous la pluie battante, nous avons eu un soucis avec les essuie-glaces de la camionnette qui nous a obligés à sortir de l’autoroute en urgence pour les faire réparer.

Nous sommes arrivés au parc avec plus d’1h30 de retard, avec des enfants ne tenant plus en place, et toujours accompagnés de la pluie, bien que plus légère.

Nous nous sommes dépêchés de trouver un endroit pour manger, après avoir récupéré les billets, les bracelets pour la soirée, et Iasmina, venue en transport et qui nous attendait depuis 10h !

IMG_6277

Nous avons mangé des sortes de kebab dans le snack « Hakuna Matata ». Après quoi, nous avons grimpé dans « l’arbre des Robinsons », pour la plus grande joie des enfants, ravis de découvrir un arbre à notre nom. Je leur ai expliqué l’histoire et ils posaient plein de questions : » qui dormait dans ces hamacs, pourquoi il était tout seul sur cette île, pourquoi il s’appelait Robinson comme nous…. »

IMG_6114

Nous avons ensuite déambulé dans les différents univers du parc, ce qui constituait déjà une attraction pour les enfants, les décors d’Aladin, les ponts suspendus, le train de la mine au loin, le château de la Belle au bois dormant…Nous nous sommes arrêtés pour faire un tour de manège et monter sur le dos de plein de Dumbos, l’éléphant volant. Je suis montée sur un rose avec Ricardo et Ionut et les enfants le faisaient monter et descendre, tout contents de se retrouver la-haut. En descendant, tout aussi ravis, Susano et Ricardo qui n’en n’étaient pas à leur première bêtise, se sont mis en tête de secouer notre éléphant…
IMG_6169

Il était grand temps de quitter les lieux et de retourner au Disney Hôtel, où j’avais récupéré les places et où nous étions attendus par l’équipe du magazine « Au Féminin », organisateur de ce Noël pour les enfants. Nous avons récupéré des cadeaux pour les enfants mais c’était une erreur de leur part : ce n’était pas pour nous mais pour le secours catholique. Heureusement qu’on ne les avait pas distribués car ils nous les ont repris au moment du dîner. Martine, présidente de la Voix de l’enfant viendra nous en déposer d’autres, directement au local.

Bref, nous sommes retournés au parc et sommes tombés sur la fin de la parade de Noël, et ce, sous la neige ! Nous visitons ensuite le château de la Belle au Bois Dormant, moment très attendus par les filles. Nous sommes même descendus voir le dragon, qui a fasciné tout le monde. » C’est un vrai dragon ? » me demande Susano. » Oui, sinon il ne serait pas attaché. Alors, tiens toi tranquille, on ne sait jamais ! »

Après quoi, nous avons juste le temps d’aller au manoir hanté pour se faire encore un peu plus peur.

On se dépêche de retraverser le parc car nous avons rendez-vous au restaurant le Blue Lagoon avec son ambiance du film « Pirate des Caraïbes ». Nous sommes en retard mais nous arrivons dans une ambiance festive et décontractée. Pour nous, les adultes, ce sera enfin plus décontracté aussi : nous sommes accueillis par des danseurs tahitiens et leurs colliers de fleurs ! En chemin, vers notre table, on nous sert des cocktails de jus de fruits et de petites bouchées délicieuses ! Tout le monde est enfin au chaud et au sec, nous ne risquons plus de perdre les enfants et nos ventres vont se remplir de mets délicieux ! Le dîner est animé : danse, musique et chant de Tahiti, maquillage, et tours de mentaliste. Seul regret, nous avons raté le coche pour se faire photographier. Qu’à cela ne tienne, nous prenons nous même de jolies photos !

C’est maintenant l’heure du spectacle « Dreams », au pied du château de la Belle au Bois Dormant. Le temps est enfin en notre faveur, la pluie a cessé. Place aux feux d’artifice, jets d’eau, lumières et projections de dessins animés sur le château; c’était magique, et inoubliable pour tout le monde.

Sur le chemin du parking, nous prenons les derniers clichés près des illuminations et du grand sapin. Les enfant sont plus calmes, pourtant Susano et Ricardo trouveront le moyen de se bagarrer une dernière fois pour arriver le premier au camion. GATAAAAAAA !!!!!!!!
Une fois tout le monde installé, il ne faudra que 5 minutes à toute cette marmaille pour s’endormir, après nous en avoir fait baver toute la journée. Le silence s’est installé à l’arrière, et nous nous retrouvons entre nous et je me rends compte que malgré tout c’était chouette de vivre ça tous ensemble. Nous ne savons malheureusement pas jusqu’à quand nos relations pourront se maintenir, maintenant que l’expulsion est imminente. Le retour, contrairement à aller se fera sans encombres et tout le monde sera bientôt chez soi.

IMG_6066

 

Vendredi 12 décembre

Spectacle de danse des Balkans avec Tchekchouka.

Voilà maintenant 4 vendredis que nous répétons sur l’atelier de la Rocade pour être fin prêts pour notre représentation et ce soir c’est le grand soir.

Au local, nous avons poussé les murs pour que le spectacle ait lieu dans la pièce de vie.

Les garçons se sont fait beaux et se mettent doucement dans l’ambiance, tandis que les filles sont encore dans la salle de bain… Laura nous prête des robes, j’ai apporté du maquillage et des fleurs pour nos cheveux, et nous avons aussi des foulards à nouer sur nos hanches.

Il y a Rebecca, Andrea et Hafsatou du côté des filles, et Andreï, Iosif et Ronaldo chez les garçons. Dommage, il nous manque Denis et N’daye

SAM_6743

J’encourage spécialement Hafsatou, qui n’est pas la plus à l’aise car au final, elle est la seule du quartier. Tous les autres sont des jeunes de Champlan, pour qui ce folklore n’est pas inconnu.

Nous proposons pas moins de 3 chorégraphies en cercle, et en ligne, et nous invitons notre public à nous rejoindre. Nouria, la danseuse du groupe d’artistes fait aussi des solos et chante pendant que nous nous préparons pour la suite. Francesca, venue voir son petit frère Iosif, dansera avec nous. Lili, la mère de Rebecca est venue aussi, accompagnée de son conjoint. Il y a aussi Madalin, qui, en plus d’être notre ancien collègue, est le grand frère d’Andrea et Andreï. Nous avons également invité une de nos nouvelles adhérentes, Marie-Lourdes et sa famille, mais aussi Marie-Hélène et Pascal de l’ASEFRR. Nous sommes en petit comité car la Ruche ne nous permet guère mieux.

SAM_6773SAM_6761

Nous finissons par un petit apéritif autour d’un verre et de chips et disons au revoir aux artistes, qui ont l’air contents malgré leur 4 répétitions sous la pluie ! 😉

Vendredi 12 décembre

la ruche : maths et musique 

Aujourd’hui, nous avions Fatima avec nous, seule, parce que les enfants de Champlan étaient tous à l’école, ce qui est une bonne nouvelle.

Nous avons commencé par des exercices de mathématiques où il fallait reconnaître le long et le court puis nous avons abordé les additions. Fatima a très bien compris.

SAM_0978

On a joué de la musique on soufflant et en tapant sur des bouteilles en verre. Fatima a exercé sa bouche pour la positionner de la bonne façon et a manié l’intensité de son souffle.

Son oreille a remarqué que les mêmes bouteilles donné des sons différents si elles étaient remplies de différentes quantités d’eau.

Fatima saisit assez facilement les pulsations des rythmes que je (Quentin) joue. Nous avons ensuite exercé sa mémoire en lui faisant répéter un rythme plusieurs fois et en l’allongeant progressivement. Puis, pendant qu’elle frappait les bouteilles, je soufflais dedans, nous étions à l’unisson. Fatima a pris plaisir à me manipuler lorsque je devais la suivre dans ses délires musicaux.

Nous avons ensuite sorti le petit clavier rouge, et surprise j’ai joué les mêmes notes que les bouteilles, elle les a reproduites très vite.SAM_1010

 

Seule avec deux adultes, Fatima a été très sollicitée. Nous nous sommes un peu détendu en écoutant Michael Jackson, nous avons tapé dans nos mains, Fatima semble décidément avoir le rythme dans la peau, comme on dit. Nous avons goûté de gogosh et d’un chocolat chaud. Fatima trempe ses beignets dans son chocolat, c’est donc vraiment quelqu’un de bien.

SAM_1012

Jardin de Saulx :

Vendredi :

Cette  après-midi nous la commençons avec beaucoup d’envie de travail car tous, on était impatients de se retrouver pour parler plus de notre sortie d’hier où nous avons pu profiter d’une belle journée malgré le froid, mais pour aujourd’hui on va tous mettre la main à la patte pour cueillir les navets et ensuite les partager entre nous pour une bonne soupe fait-maison.

SAM_6734SAM_6733

Un bon travail en équipe qui nous a permis de valoriser les compétences de chacun d’entre nous et de les apprécier. Cueillette des navets, préparation des parcelles, étalage de fumier pour l’engraissement, tout ça ensemble malgré le froid qui nous gelé les doigts, nous avons réussi une belle séance de jardinage.

 

Mais le temps passe trop vite et nous avons bien avancé dans les tâches de la journée et on profite enfin du départ du jardin avec un verre bien chaud de chocolat pour nous réchauffer.

A la prochaine!

Jeudi 11 décembre 2014

Projection au local

En ce jeudi soir, nous nous sommes retrouvés pour regarder le travail fait ensemble.

Le 27 mai dernier et le 7 juin dernier, nous avons tourné un procès dans le camp de l’usine Galant (expulsé le juin) puis au camp de Champlan. Dans ce film, nous faisons le procès de l’Etat, largement mené par Maître Laurent Ott, avocat de l’accusation, qui reproche à l’Etat de violer le droit à l’éducation, le droit à un logement décent, le principe d’égalité.

A l’heure du rendez-vous, il n’y avait presque personne, nous avons pris peur. Mais ça s’est rempli, surtout quand Leïla est finalement arrivé du camp de Champlan avec un camion rempli de public.

Nous avons regardé avec plusieurs habitants de Champlan qui apparaissent dans le film, ce procès qui dure maintenant cinquante minutes.

SAM_6725

SAM_6720

Certains ont été intéressés par ce sujet trop méconnu qu’est le droit global (non) appliqué aux familles rroms. D’autres ont bien rigolé en regardant leurs bouffonneries à l’écran, comme Susanu. On en a parlé, on s’en est amusé, nous sommes plutôt contents de ce travail, en tout cas, beaucoup veulent le revoir, une session gravure de DBVD est en route pour toutes les demandes. Ce n’est pas la dernière fois que l’on montre ce film !

SAM_6721

Pour une première projection dans la grande salle du local, c’était plutôt agréable. Le matériel, la qualité et la chaleur humaine ont travaillé de concert pour cette jolie soirée.

A la ruche : Expression corporelle

Johanna et moi sommes allés chercher des enfants sur le camp de Wissous pour notre séance hebdomadaire d’acrosport ! Nous connaissons ces familles depuis deux mois mais nos relations sont encore fragiles et aujourd’hui les parents refusent de nous laisser leurs enfants. C’est la deuxième fois que nous essayons de les emmener à la ruche et la semaine dernière, ça avait bien marché mais là, nous nous heurtons à un mur.

Pour ne pas repartir sans rien avoir partagé avec les enfants, qui, eux, ont envie, nous décidons de faire un cache-cache et un jeu musical où il faut courir en rythme et faire la statue lorsque le tempo s’arrête.

IMG_0697

Pendant ce temps, on ne sait pourquoi, ni comment, les parents changent d’avis et nous laissent finalement partir avec les enfants !

A la Ruche, tout le monde attend notre petit groupe ; on monte vite à l’étage pour s’échauffer et commencer enfin !!

La prochaine fois, ce sera aux enfants d’orchestrer l’échauffement alors il faut qu’ils soient attentifs !

Mais c’est dur d’écouter, plutôt que de crier, de faire chacun son tour, plutôt que tous à la fois, oh oui que c’est dur. Mais on fait de chouettes figures et surtout on s’amuse, on tisse nos relations en faisant ensemble.

Je propose aux enfants quelques étirements et un petit moment calme où il faut s’allonger et fermer les yeux ; ça aussi c’est dur quand on est tout feu tout flamme. On y arrive tout de même…. 10 secondes !

On descend pour le goûter et là, surprise : la table est mise , le chocolat et le crumble nous attendent ! Merci les collègues !! Il nous faut rentrer car les parents nous attendent !

Croix-Breton :

Nous avons passé un atelier bien frisquet et bien pluvieux…mais, comme toujours, dans la bonne humeur, avec notre petit groupe de la Croix-Breton !

Au programme aujourd’hui : coin petite enfance avec des jeux de manipulation d’objets, atelier musique avec des triangles, mini-tambours, xylophones, maracasses et tutti quanti, corde à sauter géante et jeux collectifs pour se réchauffer tous ensemble (chat foulards et gamelle).

Et surtout, nous avons improvisé une balançoire suspendue à une branche d’arbre avec la corde à sauter géante sur une proposition de Chloé ! Cette balançoire de fortune a eu beaucoup de succès !

SAM_0959

SAM_0962

En plein jeu collectif, nous avons été attaqués par une vilaine pluie et avons dû ranger nos jeux qui prenaient l’eau…nous avons alors trouvé refuge sous un arbre qui a fait office de parapluie géant pour nous tous et avons dégusté un bon chocolat chaud pour nous réchauffer et nous réconforter de tous ces tourments pluvieux !

Cependant notre petite équipe de motivés a relancé une partie de gamelle lorsque nous sommes partis, on n’arrête pas la Croix-Breton comme ça !

Skate park

Aujourd’hui nous avons installé l’atelier avec Tito et Gaïa qui sont venus avec nous pour voir comment et où nous travaillons, après avoir eu une petite formation avec Laurent.

SAM_6687

Comme il y a beaucoup de vent, nous inventons des stratégies pour ne pas que le matériel s’envole ! Nous jouons à « loup couleur » avec Iasmina et Awa pour se réchauffer. A la sortie de l’école, les enfants commencent à arriver, certains vont jouer au Memory avec Gaïa et Awa, d’autres au blokus, Iasmina discute avec des mamans et leur propose un petit thé pour se réchauffer.

Elle rencontre Siti, la maman d’Alia qui habite aussi dans le quartier et aimerait adhérer à l’association. Alia nous rejoint pour écouter des histoires. Il y a Sara, Maïssa, Alia, et deux autres petites filles qui choisissent chacune leur tour un livre et qui sont super attentives !

SAM_6686

Elles posent aussi des questions sur l’histoire, certaines connaissent déjà l’histoire alors c’est une d’entre elles qui continue à raconter, aujourd’hui elles choisissent surtout des histoires qui font rire !  Certains enfants font aussi des dessins mais c’est tout un challenge car les feuilles ne restent pas en place avec le vent ! Mariam commence son atelier de danse hip-hop avec deux ou trois filles, puis nous nous installons pour le goûter…sous la pluie ! Nous buvons un bon chocolat chaud et dégustons un super crumble aux pommes, puis nous nous disons à la semaine prochaine !

Sortie Aquarium de Porte Dorée

SAM_6706

Nous débutons la journée par un petit rappel de notre sortie à l’Aquarium où nous devions aller avec un petit groupe de 5 pour visiter mais surtout pour changer un peu de l’air confiné, de Longjumeau. C’était une belle sortie avec nos adhérents et amis et on en a profité aussi pour prendre l’air ainsi que rappeler les petites responsabilités de chacun d’entre nous au jardin. Après quelques instants d’hésitation, et avec les doigts gelés on arrive enfin à prendre le train en direction de Paris , notre destination après deux tentatives ratées de prendre le bus.

SAM_6715

Heureusement nous arrivons après quelques minutes de retard à l’Aquarium où nous commençons à visiter et être émerveillés par la multitude d’espèces de poissons de toutes sortes et toutes tailles et formes.

SAM_6668

SAM_6670

« Super ! », s’exclament les autres, accaparés par l’ambiance et la tranquillité qui régnait autour de nous. « Un jour, on veut bien y retourner parce que c’est trop bien », dit Jean Jacques, et bien sûr que oui on va y retourner pour une nouvelle visite et des nouvelles découvertes.

Mais tout ça étant dit, on reprend le chemin vers la maison et nous découvrons ce que chacun a pensé de cette sortie.

A une prochaine fois !

Mercredi 10 décembre 2014

Bel-Air

Nous sommes trois à nous rendre sur Bel-Air cet après-midi, Iasmina, Johanna, et moi (Lucie). Il n’y a pas beaucoup d’enfants au début, même si nous arrivons avec 10 minutes d’avance.

SAM_6633

Il y a Cheik, Anis et Nordine qui veulent absolument faire un foot ! Comme il y a encore beaucoup de gadoue sur le terrain de jeux à cause de travaux, on leur propose une gamelle à la place. On rigole bien durant trois parties. Johanna n’arrête pas de perdre, elle râle… Mais c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de cachettes…

L’arrivée de Timothée, de ses copains, et d’un deuxième ballon de foot met fin à notre petit jeu. Ah, et voilà mon copain Kaïs, accompagné de Timéo et de son grand frère ! Ça veut dire qu’on va pouvoir sortir les kaplas… Comme d’habitude Kaïs ne tient pas en place. En l’espace de dix minutes il m’a sorti tous les kaplas, le Croque-Carotte, et voudrait jouer aux Incollables. Ok, ok, on va jouer si tu veux ! Avec ta grande sœur et sa copine, tiens ! Alors question : Combien y a-t-il de nombres sur une horloge ? « 10 ! » répond Nesrine qui est venu nous rejoindre. « Mais nan, 12 ! » crie Timéo, qui a l’air concentré sur ses constructions mais qui ne perd pas une miette du jeu.

SAM_6641

La partie continue, Kaïs préfère lancer le dé pour les autres joueurs maintenant. Iasmina apprend à Johanna à jouer aux échecs. Les grands font des trucs de grands.

Avec Nesrine on tourne un peu en rond… Aller, on va faire un p’tit tour ! On est partis vers les magasins des Arcades, pour leur demander si on pouvait coller les nouvelles affiches de l’association faites par Quentin. Ils ont bien voulu. En revenant on a trouvé un caddie, Nesrine a voulu l’adopter. Avec tout ça on a loupé le début du goûter !

SAM_6644

Awa, Emna et les autres sont là, tiens ! On les sent déçus d’être venus pour le crumble par contre… Tout le monde se rattrape sur le chocolat chaud et les fruits secs !

Voilà le camion bleu qui est venu nous chercher ! Au revoir tout le monde !

Mercredi 10 décembre

La Ruche : biologie

Un chouette atelier aujourd’hui avec quatre enfants. Nous avons commencé par confectionner chacun un gobelet en plastique. Chacun a décoré son étiquette pour personnaliser son gobelet. Ensuite nous avons roulé du sopalin et insérer des graines de haricot entre le papier et le gobelet. Puis nous avons placé une boule ou deux de papier essuie-tout imbibée d’eau. Nous avons rajouté de l’eau pour être sûrs que les graines soient bien humidifiées.

SAM_6630

 

Nous avons placé les gobelets au fond de la salle. La semaine prochaine nous devrions voir au moins les premières racines de haricot sortir des graines.SAM_6667

Ensuite nous avons fait quelques expériences. Nous avons dessiner des fleurs puis les avons découpées, et nous avons replié les pétales vers l’intérieur. Il y avait deux saladiers, l’un avec de l’eau, l’autre avec de l’eau et du liquide vaisselle. Après quelques essais ratés, nous avons vu l’expérience réussir : posée délicatement sur l’eau, la fleur s’ouvre lentement jusqu’à s’épanouir entièrement et rester sur la surface de l’eau, tel un nénuphar. Les enfants sont restés longtemps regarder la fleur s’épanouir, fascinés. Sur l’eau mélangée au liquide, la fleur s’ouvre vite, mais coule en même temps. Même si l’explication n’a pas été intégrée, on a vu la différence de propagation de l’eau dans le papier. Je leur ai dit que la fleur étouffait parce qu’elle avait trop d’eau alors qu’avec de l’eau normale, elle allait bien et que les arbres se nourrissaient d’eau de la même manière.

SAM_6669

Ensuite, nous avons gonflé des ballons de baudruche, les avons frottés contre nos cheveux et nous sommes délectés de nos cheveux se hérissant à l’approche du ballon électrisé. Il dévie aussi un filet d’eau coulant du robinet, et peut même coller au plafond. « C’est magique », a-t-on entendu. Ils sont restés perplexes quand j’ai parlé d’électricité.

Nous avons goûté en faisant fondre des glaçons colorés dans de l’eau. Dans un gobelet d’eau douce, le liquide coloré coule, alors dans de l’eau salée, l’eau colorée du glaçon fondant reste en surface. L’eau salée est plus lourde que l’eau douce, je dis. « Aaaah », me répond-on, largement rassérénés par cette explication.

Au jardin :

De l’autre coté de Longjumeau avec Nicolae et Cosmin, prennent le départ Susanu, Ionut, Cosmin (le frère de Madalin) et Eric.

Dès notre arrivée on commence a partager les tâches de la journée entre nous. Et tout ça étant dit nous commençons comme des abeilles dans le coins du jardin pour préparer le terrain et retourner la terre avec les enfants, compléter la table à manger et la fortifier avec Madalin, et enfin Nicolae et Eric étalent le fumier sur les parcelles après le passage de Cosmin avec le motoculteur. Mais le travail est plus agréable quand tout le monde rigole et tous travaillons pour « rendre au jardin ce qui appartient au jardin » une belle image qu’il mérite car elle aussi nous donne des légumes et des fruits pour nous régaler.

SAM_0950

SAM_0943

A plus tard au jardin !

Mercredi 10 décembre

Wissous

Cet après-midi, nous arrivons à Wissous sous un ciel un peu couvert. Nous décidons d’installer une tente au cas où la pluie se montrerait ! Les enfants commencent à faire un jeu avec la corde pendant que nous installons le matériel. Aline propose un atelier créatif où chacun peut construire une « petite bête » avec différents matériel, ça a beaucoup de succès, même les jeunes filles plus âgées viennent participer. Puis les enfants racontent une histoire à partir de la p’tite bête qu’ils ont créée, certains écrivent en roumains directement, d’autres se font aider pour écrire en français, et Mariam prend le temps d’écrire l’histoire qu’une petite fille lui dicte.

SAM_0074

 

Sous la tente, je (Flora) propose des dessins libres avec des craies pour les plus jeunes, certains me demandent des crayons gris pour « écrire », ils sont super fiers ! La dinette a toujours beaucoup de succès, les jeux de constructions aussi, plusieurs enfants construisent des châteaux.SAM_0064

Ahmed et Alfred sont très curieux de découvrir les livres, nomment ce qu’ils voient , répètent des mots en français, puis Alina et Loren nous rejoignent, c’est un super moment d’échange. Sur la fin de l’atelier il y a pas mal d’excitation, les plus grands se défoulent encore un peu en sautant avec la corde, puis nous prenons le goûter où l’atmosphère redevient plus calme !

SAM_0076

Cette semaine, nous avons eu la visite des Robinsons de Saint Etienne, « Terrain d’Entente », et comme toujours, nous avons également la KroniK de GRENOBLE

Les Robinsons de GRENOBLE: MME RUETABAGA

Atelier de rue – Samedi 13 Décembre 2014

 

DSC04477

Aujourd’hui, l’atelier de rue fut placé sous le signe de la rigolade. Petits et grands, enfants et permanents ont pu s’adonner aux joies du divertissement. Cette sensation d’ivresse et de zénitude qui flottait dans l’air était-elle due à ce vent chaud inhabituel ou bien à la célébration du dernier jour de Wendy en stage à l’association ? Toujours est-il que la plupart des enfants arborait gaiement un sourire aux lèvres.

L’activité dinette a remporté un franc succès auprès des enfants, même les plus grands (d’environ 11-12 ans) y ont participé activement. Quelques minutes plus tard, les permanents se sont également pris au jeu et ont préparé de succulents plats.

Un peu plus loin, sur une grande bâche déployée, Alice a su inviter les parents à participer à la création de petits livres avec leurs enfants faits à base de matériel de récupération. Un véritable moment de créativité était palpable…

 

Nos deux cuistots du jour (Rafik et Bjondina) ont parfaitement assuré la préparation de crêpes au chocolat sous l’œil attentif d’Elisé (stagiaire de Zoltan). Parfois, à l’abri des regards, Rafik « dérobait » un carré de chocolat qu’il engloutissait de suite sous l’air à la fois étonné et amusé de Bjondina. Une certaine complicité se faisait ressentir entre ces deux enfants le temps d’une activité commune.

L’heure du goûter approchant, les enfants arrivèrent petit à petit sur les nattes disposées à cet effet et de manière fortuite, un petit jeu s’initia entre quelques enfants et les permanents. Chahinez, âgée de 9 ans, qui d’ordinaire est assez discrète, commença à donner des surnoms saugrenus aux permanents. Une partie de fous rires s’engagea vivement à ne plus en finir…

 

L’atelier pris fin avec deux surprises étonnantes. D’un côté, Kadidja qui a pris un malin plaisir à se recouvrir entièrement le visage de charbon de bois ressemblant ainsi à une « femme des mines ». De l’autre, Mélissa qui nous a fait part de ses talents de dessinatrice en nous en présentant un à un ses derniers dessins.

 

 

 

Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants

en stage à l’association Mme Ruetabaga

Notre mode de gouvernance (IV et fin): Transmission versus Communication

(Pour l’introduction de cette série de textes, se référer au (I): Appropriation versus Participation).

Communiquer c’est mettre en commun quelque chose qui vient de nous. C’est entreprendre de « rendre commun » ce qui nous préoccupe, ce qui nous motive, ou nos propres intérêts. C’est pour cela que toute communication est toujours peu ou prou une sorte d’invasion.

SAM_0024

Communiquer c’est envahir la pensée d’autrui, ou en tout cas l’occuper ou l’orienter.  Il est étrange que l’on nous présente toujours cette communication comme une chance, un droit, une richesse , ou un don: tout ce qu’elle n’est pas . L’information est nécessaire, la communication sert, quant à elle,  bien d’autres objectifs.

Tout a été fait pour que la communication devienne une injonction de tous les moments et pour tous, autant que nous sommes. Si nous ne réussissons, pas, nous dit-on, ce serait parce que nous communiquerions mal ou que nous ne saurions pas communiquer.

D’une certaine manière , nous avons été petit à petit conditionnés à apporter plus de valeur à la communication, plutôt qu’aux faits réels. « Que peut la réalité , s’interrogeait Alain Badiou, face à sa représentation? »; on pourrait dire à sa communication.

Aujourd’hui, les actes et la réalité importent moins que l’image qu’on en donne; que  le contrôle des moyens de leur communication.

A Robinson, nous nous heurtons tous les jours aux ravages du contrôle de l’actualité locale, par ceux qui en font profession et en exercent le pouvoir; comment peuvent-ils à créer l’illusion  qu’une action aussi développée , renouvelée, ancienne et constante que celle que nous menons, semaine après semaine, depuis tant d’années, existerait à peine , serait secondaire ou sans intérêt? C’est simple, ils y parviennent (très localement, heureusement), en  bâtissant soigneusement un mur de silence, et en usant leur monopole de tous les moyens de communication locaux,   tout et n’importe quoi pour faire rideau de fumée.

Car telle est la fonction de la communication: elle sert couramment bien davantage à occulter, qu’à révéler. Comme le prestidigitateur qui exhibe sa main droite, tandis que sa main gauche réalise le trucage, la lumière de l’information sert essentiellement à produire de l’ombre. Pour une chose, mise à jour, communiquée, toutes les autres sont cachées.

Transmettre, c’est bien autre chose. Si communiquer, c’est s’approprier une part de la pensée des autres, transmettre , au contraire relève de l’inconditionnalité du don.

Transmettre, c’est lâcher , donner de soi plutôt que conquérir autrui; transmettre c’est renoncer à contrôler ce qui sera fait de ce qui a été transmis.

La Pédagogie sociale est une pédagogie de la transmission dans une société qui peine de plus en plus en plus à transmettre. Quel monde, quelle économie transmettons nous à nos enfants?  Comment comprendre qu’il n’est plus possible de leur transmettre un avenir alors que c’était la norme jusqu’à la fin du siècle dernier? Pourquoi les biens des classes moyennes et des pauvres, s’épuisent dorénavant pour financer la vieillesse des anciens, et ne se transmettent plus aux jeunes?

Comment comprendre cette non-transmission des cultures , des histoires, des expériences?

Par ses pratiques inconditionnelles (gratuité, libre initiative, inconditionnalité de l’accueil) la Pédagogie Sociale se prête naturellement à toutes les transmissions horizontales, comme verticales.

Il n’est donc pas étonnant que nous en fassions également un mode de gouvernance; entre nous , en interne et dans nos réseaux, nous organisons le plus de transmissions possibles. Nous mettons en place des chantiers pour transmettre nos expériences, des KroniKs pour transmettre notre vécu, des articles, des écrits , pour transmettre nos théories, des stages et des formations, pour transmettre nos pratiques.

Nous ne nous contentons pas d’informer , il s’agit de cultiver, de porter des fruits.  De même que le travail qui, s’opère dans nos jardins, notre verger, notre rucher n’est pas là pour être communiqué, mais pour produire des fruits, du miel et des légumes; de même le travail qui s’opère dans nos ateliers, nos soirées, conviviales, nos chantiers, nos locaux , nos réseaux sont là pour essaimer et donner le jour à bien d’autres expériences.

 

 

« Nos Etats semblent devoir se complaire dans un mode de gouvernement resserré où la participation des populations à la chose publique est cantonnée à l’élection de ceux qui vont se comporter comme leurs maîtres pendant leur mandat.

Le pouvoir des citoyens se limitant à la possibilité de changer périodiquement de maître. Mais comme ils ne contrôlent pas la métamorphose de ces derniers, qui ont choisi de se reproduire par scissiparité, il leur faut bien faire avec des copies conformes se succédant aux mêmes postes de responsabilité, appliquant le même « logiciel », comme ils disent avec fierté. » M Barthélémy

 

Samedi et Dimanche:  Formation et entraînement en Pédagogie Sociale

Ce samedi et ce dimanche, un groupe de 12 stagiaires  , venus de Nantes  Genève et Marseille ont animé et vécu! une formation sur les bases théoriques et pratiques en Pédagogie Sociale et Ateliers de Rue

DSC_8393-1

Avec eux , on a initié une formule comprenant une alternance par demie journée, entre séance de théorisation/ discussion et participation aux ateliers des Robinson

On remercie particulièrement « nos » stagiaires, car ils ont aussi été très productifs et créatifs !!!

Qu’on se le dise, les formations, c’est bien parti à Intermèdes Robinson et pour notre Institut !

SAM_6580

Jardin 7 décembre 2014
Aujourd’hui c’est un jardin un peu particulier ! En effet, les stagiaires en formation avec Laurent sont venus voir le terrain et observer nos activités. On a donc de la main d’œuvre en plus mais aussi plus de bouches à nourrir ! Car, avec nous, il y a aussi Erwan et sa maman, Hafsatou et Nabintou, Eddy, Jessica et Jean-Jacques. Hélène et Laurent sont en renfort et Rachka fait soutien moral.
45 merguez, rien que ça sur le barbecue, une marmite de soupe, une énorme salade, et en dessert des bananes au chocolat… Waaaaaa !!! Trop bon !
On mange pour oublier qu’on a froid, la pluie commence à tomber. Hem, le moral est un peu en berne… Allez zou ! Au boulot, messieurs, dames !

SAM_6580

En 10 minutes, une splendide nouvelle table et deux bancs voient le jour. Y en a qui ont fait les scouts par ici et ça se voit !
Et le puits ! Il a enfin un chapeau digne de ce nom ! Plus personne ne pourra tomber dedans ça c’est sûr !
On s’était dit qu’on ne toucherait pas au four parce que ce serait un peu compliqué, mais c’était sans compter sur la détermination de Iasmina et de Quentin (Non pas celui de l’asso, un des stagiaires fort sympathique !). Ils démontent tout et le remonte brique par brique grâce à un colmatage dont seul Iasmina a le secret.

Erwan, Sandra, Hafsatou et Nabintou ont élu domicile sous la serre. Ça papote tout en nouant de la laine de couleur vive autour des piquets en bois. C’est pour égayer un peu le jardin, il est un peu triste en hiver tout de même…

Grâce à des regroupements fréquents autour du feu, on évite de perdre nos orteils un à un. C’est agréable…

Mais ne tardons pas trop quand même ! Allez on rentre ! On est bien fatigué… !

 

Réunion recherche-action :

SAM_0037

Nous étions réunis ce samedi 6 décembre 2014 à notre nouveau local pour une deuxième réunion recherche-action ouverte aux adhérents de notre association afin de faire évoluer tous ensemble notre travail.
Nous étions environ 30 entre l’équipe des Robinsons, les adhérents et le groupe de nantais venus se former à la pédagogie sociale et Hugues Bazin, qui fait partie du réseau de recherche-action dans le cadre duquel nous avons entamé ce travail.
La présence de l’association de travail de rue nantaise a permis de rendre nos échanges très riches car nous avons pu comparer nos expériences respectives : situations, difficultés, nouvelles initiatives, pistes d’actions et de réflexions…

SAM_0025
Et nous sommes ravis que 7 Robinsons soient venus participer activement à cette réunion car il est très important pour nous que les participants soient partie prenante de l’évolution de l’association et soient initiateurs de nos projets communs.
Plusieurs projets ont été discutés : mise en place d’une permanence pour les ados 2 h par semaine au local et temps pour les adultes qui souhaitent avoir un lieu où se retrouver pour coudre, bricoler, discuter, échanger…nous souhaitons en effet que chacun puisse s’approprier ce lieu comme un lieu de mise en commun, de partage, de travail et un point de départ pour la mise en place de projets de toutes sortes…alors, réfléchissez et venez partager vos idées pour continuer de faire évoluer ce lieu !

SAM_0032

Samedi Champlan :

Nous avons eu un grand et beau ciel bleu d’hiver cet après-midi à Champlan !
Nous étions nombreux aujourd’hui car 8 stagiaires nantais venus se former à la pédagogie sociale nous ont accompagnés. Les enfants ont été ravis de voir arriver tout ce beau monde rien que pour eux ! Et Susano le premier !

SAM_6611
Pour nous réchauffer, nous avons commencé l’atelier avec plusieurs jeux de corde à sauter géante : seul, à 2, à trois, en tournant, et puis tous ensemble…nous avons vraiment bien rigolé…on est aussi tombé plein de fois les fesses dans la gadoue en sautant à plusieurs en se tenant les épaules…mais on n’hésitait pas à s’y risquer de nouveau !

SAM_6607
Ensuite est venu le temps de s’attabler pour des travaux écrits : pour les petits, lettres au Père Noël illustrées et pour les plus grands, s’imaginer, se dessiner et se décrire à l’âge adulte…une partie de l’équipe nantaise s’y est mise avec notre petite équipe constituée de Susano, Ricardo, Ronaldo et Ionut. Là aussi, on a bien rigolé en s’imaginant papy, papa avec une grosse moustache…

SAM_6613
Puis on a écrit un peu autour de ces dessins mais rapidement un camion rempli de bois est arrivé et tous les grands sont partis aider les adultes à le décharger…eh oui, en cette période d’hiver le bois pour chauffer les baraques est d’une nécessité primordiale…nous constatons souvent que les enfants de Champlan ont beaucoup de mal à se concentrer mais cela n’est pas étonnant dans une telle atmosphère d’insécurité quotidienne et d’incertitude de l’avenir…

SAM_6614
Puis le jeu du « ninja », lancé par Quentin, un des stagiaires nantais, a remobilisé les grands qui étaient éparpillés après le déchargement du bois. Ce fut un très chouette moment !
Enfin, nous avons partagé un bon goûter !

Samedi 06 décembre 2014

La Villa Saint Martin

A la Villa Saint Martin, communément nommée la VSM, il y avait beaucoup de monde en cet après-midi givré: vous enfants et parents , nous , mais aussi des petits nouveaux qui venaient découvrir les actions et les principes de l’association dans le but de partager leurs pratiques et d’enrichir ces dernières. Ils nous on permis par leurs visions nouvelles, leurs observations, leurs pratiques personnelles, d’enrichir aussi les nôtres.

SAM_0019

Le partage en tout point était donc à l’honneur en ce jour!

Le partage autour d’une activité ludique qui restera dans les mémoires.

Le partage rimant avec création illustré par l’atelier «Boule de graisse» et l’atelier créatif où l’on fabriqua des bestioles. Eh oui on fait cela à Intermèdes-Robinson !!!

Le partage d’idée lors du conseil des enfants où les propositions d’actions fusèrent: sortie dans un château, atelier Hip-hop,la préparation de gâteaux aux chocolat et à la vanille et même l’achat d’un nouveau four plus performant ! Plein d’idée .

SAM_0024

Le partage au cœur de la cuisine où naquît de délicieuses tartes tomates-chèvres.

SAM_0006

Le partage, une valeur chère aux Robinson !!! Venez la partager avec nous !

Bonne journée à tous nos chers lecteurs !

Signé une Robinsonne,

 

Vendredi 5 Décembre

Récolte de kiwis à Chilly-Mazarin :
 SAM_0906
J’ai donné rendez-vous à Sadio et son petit Sidi, Asma, qui vient avec 2 de ses filles, mais aussi Jean Jacques et Téo pour aller récolter des kiwis ! Personne dans le groupe n’a jamais fait ça et nous sommes curieux de découvrir à quoi ressemble un arbre à kiwis.
C’est Noëlle, la femme de Pascal de la MJC de Chilly qui nous a fait cette proposition : en échange d’un peu de labeur dans le jardin de sa mère (qui se révélera en fait être un moment très sympa), nous repartirons avec des cagettes pleines de ce petit fruit duveteux !SAM_0932
La nuit a commencé à tomber mais c’est pas grave. Nous nous armons de lampes torches et pendant que certains éclairent, les autres se dirigent vers l’arbre, dont le feuillage se répand parallèle au sol, de part et d’autre d’un petit tronc sinueux. Malgré la pénombre, nous pouvons voir les kiwis; il y en a beaucoup, à la hauteur des enfants et d’autres bien plus haut, mais il y en a pour tout le monde.
Je porte le petit Sidi dans mes bras, et comme s’il avait toujours fait ça, il tire sur les fruits et les jette par terre comme le préconisait Noëlle. Iasmine et Rania, les deux filles d’Asma sont ravies. On dirait une chasse au trésor, c’est à celui qui en cueillera le plus et nous remplirons 5 cagettes de ces fruits exotiques velus !SAM_0929
A tour de rôle, les adultes et Teo montent sur l’escabeau pour atteindre les plus hauts. La nuit a maintenant enveloppé le jardin et la mère de Noëlle vient nous rejoindre et découvre notre butin. Nos doigts sont gelés mais un verre de thé bien chaud et quelques petits sablés à la fleur d’oranger viendront nous réchauffer.
Nous repartons contents de notre escapade et nous partageons une des cagettes avant de nous quitter. Le reste de la récolte sera déposé dans la cave du 28 rue des marguerites, pour être au frais et servir pour des confitures à venir…

Vendredi 5 décembre 2014

La Rocade

En cette fin de semaine froide,de la première semaine du mois magique des fêtes de fin d’année ,vous étiez présent et nombreux à La Rocade .

De nombreux enfants ce sont affairés autour de la préparation d’un crumble aux pommes. En outre les parents, en l’occurrence les mères, ont put se réchauffer dans une atmosphère chaleureuse, d’un café ou d’un thé.

Petite parenthèse. Où sont les papas ? Je lance un appel à tout les pères des communes de Champlan, Longjumeau et d’ailleurs: REJOIGNEZ-NOUS! Parenthèse fermée.

Juste à côté du «Café des Mamans» (bientôt aussi «Café des Papas» ) où régnaient calme, courtoisie et tranquillité, les enfants s’agitaient autour d’un ballon …. DE FOOT ! Deux équipes avaient été créées à l’occasion de ce match de foot urbain exceptionnel : Les CF Longjumeau vs Les JBL battus 3 à 1. Quel beau match ! L’heure du rangement et du goûter n’en sonna pourtant pas la fin, mais celui du départ de l’équipe d’ Intermèdes-Robinson.

Mais qu’est devenu le crumble aux pommes façonné par les petites mains affairées des enfants?

Pas assez cuit il n’a pu être mis à l’honneur lors du goûter. Néanmoins, au local, une fois bien cuit il a fait le bonheur de nos papilles, celle d’une équipe gourmande et méritante ! Qu’en pensez-vous, c’est bien mérité, non?!

Bonne Journée à tous nos fidèles lecteurs!

Signé une Robinsonne.

 

Vendredi

La Ruche : Maths et musique

Aujourd’hui nous avons décidé de nous mettre en mode intime. Fatima et Ricardo étaient avec nous (Iasmina et Quentin). Nous avons fait principalement de la musique.

SAM_6601

Pour commencer, j’ai dessiné un clavier au tableau, puis sorti le petit clavier rouge (pas toujours très gracieux) pour faire le lien. J’ai joué des combinaisons de deux notes en demandant à chaque fois s’ils trouvaient ça joli ou non. Le do et le mi sont donc jolis ensemble, l’accord entre le fa et le la également. Par contre le fa avec le si, habituellement un peu agressif à l’oreille a été voté « joli ». Etonnant de s’apercevoir de ça car cet intervalle a été longuement interdit dans la composition musicale élitiste jusqu’à l’arrivée du jazz qui a su utiliser ses dissonances. Pour une oreille vierge, c’est donc « joli ». On a eu quelques « bizarres » et des « moches ».

Une fois dotés de trois ou quatre « jolis », je leur ai donné les baguettes pour qu’ils composent avec ses trois ou quatre combinaisons. C’est là que la notion de rythme montre son importance. Des notes jolies enchaînées deviennent musicale si elles sont rythmées, la lueur dans les yeux en écoutant une version rythmées de leurs combinaisons nous confirme que c’est compris.

SAM_6622

Le rythme, comme d’habitude est difficile à mettre en pratique, notamment la notion de pulsation, de régularité. Si Ricardo fait des vrais rythmes, il les faits en revanche sur une pulsation chaotique. A l’heure du goûter, il a demandé à rester, peut-être par sentiment de concurrence saine que j’ai cru ressentir envers Fatima qui, elle, maintenait des rythmes beaucoup plus simples mais à pulsation stable. Ils ont tous deux saisi l’intérêt du « jouer ensemble ». Nous avons continuer à taper en rythme, chacun a pu proposer le sien, et ce faisant, réaliser qu’ils inventaient des rythmes, ce qu’ils pensaient réservé aux initiés. Nous avons fini par un bon vieux « poum poum tchak » en rôles répartis. Très entraînant.

SAM_6624

Jeudi 4 Décembre 2014

Croix breton

Aujourd’hui quand les premiers enfants sont arrivés Nicolae, Cosmin et moi (Charlène) avons joué au croque carotte, au jeu de 7 familles et au jeu de construction avec eux.

SAM_9908

Puis très vite les enfants sont devenus trop nombreux pour que l’on reste sur le tapis, alors avec un groupe de 6 enfants nous nous sommes détachés pour jouer à colin maillard. Nicolae à continué un petit moment a jouer aux jeux de société puis il nous a rejoints pour une partie de gamelle. Cosmin est resté sur le tapis avec 4 à 5 enfants pour faire des jeux de constructions.

SAM_9910
Avec Nicolaé et 9 enfants nous avons fait des partis de balle aux prisonniers.
Les enfants et nous avons ensuite rangé et nous nous sommes installé pour prendre le gouté, les personnes désignées se sont occupé de distribuer le chocolats chaud et les sablés.

Jeudi

Skate Park

Nous partons Iasmina Mariam Flora et moi (Virginia) pour Skate Park à 16H10 et arrivons à 16H30.
Dans le cadre de mon projet, je dois aller à la rencontre des pères de famille pour savoir à quel point ils s’impliquent dans la vie du quartier et dans celle de l’association. Malheureusement, nous arrivons un peu tard car, même s’ils acceptent avec plaisir de discuter avec moi, ils n’ont que peu de temps car leurs enfants arrivent. La prochaine fois j’essaierai d’arriver plus tôt.

Nous commençons donc l’atelier avec très peu d’enfants car le froid se fait de plus en plus dur à supporter.SAM_6550
Flora raconte des histoire, Iasmina fait des jeux de société et des jeux collectif (situation ironique puisqu’il y a que deux enfants..) Mariam est sur la petite enfance et moi je fais des coloriage.

SAM_6548

17H25, il fait nuit, il fait froid et le peu de personnes présentes rentre. Il n’y a plus que Sofiane Sarah et leur maman pour nous accompagner sur le goûter.

SAM_6553
Nous terminons donc l’atelier plus tôt que prévu en se demandant si ce ne serait pas plus judicieux de commencer l’atelier à 16H et de faire le goûter à 16h30 pour éviter d’être seul à ce moment.

A rediscuter.

Jeudi 4 décembre 2014

La ruche: Expression corporelle

Aujourd’hui, Leïla et Laura sont allées chercher les enfants sur le camp de Wissous pour faire l’atelier au local. Il trop froid dehors pour faire l’éveil corporel…

Elles reviennent avec Salvador, Gaby, Amalia, Alexandra, Alina, Rebecca et Lauren. Ça en fait du monde autour des tapis !

SAM_6550

Allez ! On commence par un petit jeu ! Tout le monde court dans la salle et lorsque Leïla le dit, tout le monde doit s’arrêter pour se mettre pied contre pied, ou joue contre joue avec un copain ! Fesse contre fesse ? Mais bien sûr, on peut faire ça aussi ! On rigole et on s’applaudit lorsqu’on a réussi !SAM_6525

On continue avec les roulades avant ! On met les mains sur le tapis, on lève les fesses, on rentre bien la tête et c’est parti ! Même les petites y arrivent, qu’est-ce qu’on est fort !

Leïla propose d’essayer les roulades à 2 ! Oulà, ça se complique ! Amalia et Alexandra ont un peu de mal mais les deux garçons s’en sortent très bien !

On fait quelques pyramides à deux pour finir, avec Laura. Nous sommes une vraie bande d’acrobates ! Enfin presque… On est bien réchauffé en tout cas ! Il y a même de la buée sur les vitres de la salle tellement on s’active !

SAM_6578

Puis on passe dans la salle de classe pour écrire sur les cahiers tout ce qu’on a fait. Les plus grands écrivent la date et quelques phrases pour résumer l’activité. Avec les plus petites, on dessine. Laura amène les peluches et les poupées pour Rebecca qui est un peu de mauvaise humeur depuis le début de l’atelier. Avec Lauren, on apprend le mot « bouchon », c’est important pour refermer les feutres !

C’est l’heure de goûter, tout le monde descend ! Gâteaux, clémentines, et sirops pour commencer, chocolat chaud pour terminer. Lauren voudrait boire son chocolat à la petite cuillère… Bon, bon… Essaye avec une paille Lauren ça sera plus simple ! Finalement, tout le monde termine son chocolat à la paille, c’est plus rigolo !

SAM_6599

Et voila ! On remet les manteaux, c’est l’heure de se dire au revoir ! A la prochaine fois les enfants !

 Mercredi 3 décembre

Biologie à la Ruche

Mon premier atelier ruche biologie ! Je m’en souviendrai. Quentin et moi sommes allés chercher 5 enfants à Champlan pour leur proposer de faire un atelier au local. Il y a Cosmin, Narcissa, Laurena, Lorenzo et Susano. Mais voilà, aujourd’hui, nous arrivons en même temps qu’une équipe de la PMI qui vient faire les vaccins aux enfants.

Tout ça nous fait partir en retard mais c’est sûrement une bonne chose de faite. Nous écrivons d’abord des fruits d’automne par le biais d’un exercice avec l’écureuil Touroux qui a tout mélangé et a appelé une noix, pomme de pin et un gland, une mûre et ainsi de suite.

SAM_6506SAM_6495

Mais c’est le bazar, les enfants ne tiennent pas en place, se battent, se roulent par terre. Il faudrait être un adulte pour un enfant et je me demande comment Quentin a fait tout ce temps, tout seul avec le groupe.

Il leur expliquera tant bien que mal pourquoi il fait jour, pourquoi il fait nuit, pourquoi il fait chaud, pourquoi il fait froid.

SAM_6504

Ils colorieront aussi un écureuil et des feuilles mortes, mais je ne pourrai pas leur raconter l’histoire que j’avais prévu, ils sont trop excités et il est grand temps de les ramener chez eux. Nous leur parlons 3 minutes de leur comportement et décidons finalement de prendre la route sans prendre le goûter, ils n’écoutent rien et nous décidons de marquer le coup, même si ça ne nous fait pas plaisir du tout.

 

Mercredi 3 décembre 2014

Bel Air

Aujourd’hui quand Iasmina, Johanna, Mariam, et Charlène sont arrivées à Bel Air il n’y avait personne. Elles ont commencé par jouer au berret pour avoir plus chaud et motiver tout le monde.SAM_6532

Trés vite 8 enfants sont arrivés, tout le monde s’est alors mit à jouer à la balle au prisonnier, d’autres enfants sont arrivés et certains se sont détachés pour jouer au blokus sur les tapis. Johanna et Mariam ont joué aux kaplas aux mikados et d’autres jeux de société, pendant que Iasmina et Charléne ont joué au colin maillard avec 5 à 6 enfants puis à l’epervier.

SAM_6528

Johanna et Mariam ont lancé une petite activité corporelle pour se réchauffer avec 2 jeunes filles puis ensemble elles ont joué à la marelle.

Dans un même temps ils ont terminé les jeux collectifs par une tomate et un facteur n’est pas passé, avant de s’installer pour le goûter.

Une fois les enfants installés sur les tapis, elles se sont concertés toutes les 4 pour savoir qui ferait le goûter. Les petits sablés au chocolat faits maison, ont rencontré des bouches qui ont su les apprécier.

SAM_6542

A la prochaine

 

*****************************************************************************

KroniKs des Robinsons de Grenoble: MME RUETABAGA

Atelier de rue – Samedi 06 Décembre 2014

DSC04454

Aujourd’hui, la fine pluie et le temps humide nous ont « invités » à nous réfugier sous les coursives pour y accueillir une vingtaine d’enfants téméraires et tout souriants malgré ce froid intense qui nous glaçait les os. Au programme, de nombreuses activités diverses et variées ont fait la satisfaction de tous les enfants (des plus jeunes aux plus âgés tels les pré-ados).

Marco et Mélody ont fait équipe pour animer l’atelier cuisine : confection de pizza. Ce qui est plutôt original pour un goûter !! Toujours est-il que les enfants ont pris un malin plaisir à cuisiner. Il faut dire que l’atelier cuisine remporte toujours autant de succès auprès des enfants dont Rayen et Rafik, deux pré-ados, qui ont de vrais talents « d’apprentis-cuisiniers » !

La préparation du feu, chapeautée par Wendy, a réuni de nombreux enfants qui, au-delà de l’admiration que cela peut susciter, en ont profité pour se réchauffer un peu.

Stéphane a pu proposer à un petit groupe d’enfants de vernir les sculptures de glaise réalisées par d’autres dont certaines avaient été exposées dans la galerie de la Tête Bleue lors d’une exposition organisée au centre-ville et ouverte au public durant tout le mois de Novembre.

DSC04433

Des jeux de société ont pu s’organiser en autonomie. Les enfants ont ainsi pu investir plus amplement la natte petite enfance inoccupée pour le moment.

Dans le cadre de mon projet d’interculturalité, les enfants ont pu, dans un premier temps, découvrir de nombreux ouvrages relatant la vie quotidienne d’enfants issus du monde entier. Ainsi, en nous appuyant sur les illustrations et photos tirés des livres apportés, nous avons pu échanger ensemble sur les différentes pratiques familiales variant d’une culture à l’autre telle la préparation des repas, l’habillage, la toilette et les soins aux jeunes enfants, les rituels de sommeil, les activités journalières, etc. Puis, dans un deuxième temps, les enfants ont pu illustrer, à l’aide de dessins et de textes, soit leurs meilleurs souvenirs dans leur pays d’origine et ce qu’ils aiment y faire au quotidien, soit imaginer un monde différent du leur et expliquer en quoi cela les interpellent.

Au moment du conseil démocratique, les enfants ont eu du mal à se poser ; certains restaient debout, d’autres voulaient rester entre amis à discuter entre eux : un brouhaha sonore était présent et ne permettait pas à chacun de s’écouter convenablement. Est-ce à cause des petits ventres affamés ou du froid tenace qui a provoqué cette agitation ?

Alignés en rang d’oignon sur les nattes lors du conseil démocratique, les enfants tentaient de se serrer les uns aux autres, recroquevillés sur eux-mêmes, grelotant de froid et pourtant présents malgré tout durant tout l’atelier. Nous pouvons même apercevoir Genifer se faire réchauffer les mains par Wendy. Cette scène m’a permis de me rendre compte que certains enfants étaient très peu vêtus par une telle saison !! D’où la nécessité d’emmener des couvertures, des bonnets et des gants pour les enfants qui en auraient le plus besoin.

 

Atelier de rue très réussi malgré ce froid glacial dont les températures devaient avoisiner les 5-6 °C !!

 

 

Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants