Prendre la parole est ce la perdre ? Tel est l’eternel dilemme de l’éducateur, du pédagogue, engagé dans des actions innovantes eu sein d’un milieu institutionnel hostile.
De fait depuis quelques décennies les pratiques novatrices en éducation et en pédagogie se trouvent face à une difficulté qui a changé radicalement la donne des années 70 (et en a fermé le cycle) : pour exister, les actions se revendiquent le moins possible, s’expriment le moins possible, en disent le moins possible.
C’est ainsi que les enseignants Freinet, ceux qui restent tout du moins dans l’Education nationale telle qu’elle est devenue, savent qu’ils doivent se taire, en dire le moins possible, et ne pas prendre la parole. Une même morale triste traverse tout le secteur éducatif et social. Celui qui parle, celui qui s’exprime s’expose. Les acteurs ont même patiemment appris le langage de la duplicité.
Ne rendent ils pas des comptes interminables, n’écrivent-ils pas des projets innombrables avec des mots qui ne sont pas les leurs, un langage qu’ils n’habitent pas, une parole qui les trahit ?
Sinistre situation de l’acteur qui pour continuer d’agir doit endosser un discours qui le nie. Sinistre situation d’auteur qui ne peut parler qu’avec les mots d’autrui et renoncer à le produire ou les transformer. C’est dans un tel contexte social et politique fondamentalement hostile à la Parole, que se pose la question de la prise de parole, …
Parler et dire sont deux choses opposées ; celui qui dit est perdu dans ce qu’il raconte, ou rapporte ; il est confondu avec l’effet de ce qu’il dit ; il est dit par ce qu’il dit , sans être nommé. Parler au contraire suppose de se positionner, de s’engager, de prendre sa part du monde, à être auteur de ce dont on parle, fût ce de la parole rapportée dont on endossera la coresponsabilité.
En pédagogie Freinet, en Pédagogie sociale, dans les ateliers éducatifs de rue, en pied d’immeuble, en pied de caravane, dans les bidonvilles, les acteurs sociaux, provoquent la Parole. Ils provoquent une parole sociale qui, parle de sujets, qui, parle d’auteurs. Cette parole n’est pas toujours habitée de mots ; parfois la langue est étrangère, ou les mots manquent ou flanchent carrément ; alors les actes prennent le relais, l’expression s’empare des mains et des regards. Les objets s’animent. Et les ateliers les plus sociaux que nous menons dans les pires conditions sont également les plus créatifs, les plus poétiques, les plus ancrés dans le Don et le contre Don..
Notre parole est poétique car elle est politique ; elle est poétique car elle est intime. Elle est d’abord le fruit d’une rencontre qui crée de l’institution (plutôt que le contraire) En Pédagogie sociale, nuls murs, nulle structure, pas de Centre, mais du mouvement plutôt.
Ce qui compte, c’est la relation ; c’est elle qui devient objet de création en elle même. En conformité avec la démarche de Joseph Beuys, nos relations sont nos véritables créations ; elles nous touchent, nous donnent l’énergie de continuer ; elles nous étonnent, nous font peur. Elles nous donnent à vivre. C’est de la relation que naît la prise de parole ; elle ne pousse pas sur la culture, mais sur le social, cela nous en faisons l’expérience jour après jour et année après année au fil de nos ateliers. Le travail du pédagogue, des éducateurs, des acteurs sociaux et politiques (sociaux et poétiques), que nous voulons être, consiste alors à la recueillir, lui donner de la voix, à la valoriser, à la transporter.
Le pédagogue relève la parole, comme on élève une enfant ; il la porte vers le Haut. Il lui fournit de la matière et des supports : arts plastiques, musique, danse, écriture et poésie justement. Dans nos ateliers, nos jardins, nos enfants apprennent à prendre la parole mais aussi à l’alimenter en apprenant à faire du feu, et mille choses utiles et indispensables aux enfants de tout temps.
Ce faisant, ils découvrent les similitudes entre le feu et la parole, entre le jardinage et la relation. On aimerait que l’école réalise précisément cette mission qui devrait être la sienne ; bien entendu elle s’en détourne sans cesse davantage. On la comprend, cette parole, cette poésie la mènerait directement vers de l’inattendu, du non programme, du non projet, du non contractuel, …du Vivant.
DIMANCHE:
Au jardin de Saulx:
Aujourd’hui, nous sommes arrivés bien motivé au jardin de Saulx, cela malgré la pluie. Des petits groupes se sont formés pour effectuer les différents travaux. On s’est occupés de la vieille clôture en séparant le bois de la ferraille, d’autres se sont occupés de tailler le framboisier, de tirer de l’eau, d’étendre les bâches, et de faire du feu pour le barbecue. Chacun a tourné un peu partout avant de tous se retrouver autour du feu qui ne voulait pas prendre à cause de l’humidité, première tentative, deuxième tentative, troisième, quatrième… toutes les techniques y sont passées sans succès, mais jusqu’au bout nous sommes restés optimiste; nous y arriverons « Inch’Allah ! ». Les robinsons, jamais n’abandonnent ! Aller un peu « d’huile de coude », miracle, ça a marché ! Après un bon repas bien mérité, il est temps de jouer ; balançoire, danse, et promenade dans la forêt pour finir au bord d’une route à faire des signes aux véhicules. Le temps est passé très vite, en un rien de temps, c’était déjà l’heure de prendre le goûter !
Samedi:
A la Villa St Martin :
Cet après-midi, malgré le froid, nous avons passé un super atelier. Un groupe d’enfants a fait des acrobaties sur les tapis, certains ont joué à la pétanque, d’autre nous ont concocté de délicieuses roses des sables. Comme tous les samedis, nous avons installés des tapis et sorti les jeux de société, coloriages, livres, jouets, poupées … Aujourd’hui nous avons aussi ramené le puissance quatre géant. Notre chocolat chaud, a été accompagné par des tartines de confitures.
VENDREDI:
La soirée conviviale :
Nous avons invité tout le monde à s’assoir puis nous les avons servis. Chacun a apporté quelque chose à partager. Les enfants nous ont présenté leurs chorégraphies, puis ils ont libérés la piste de danse afin que tout le monde puisse aller danser s’il le souhaitait. Pendant ce temps Pierre maquillait les enfants et leur faisait de jolis papillons, dragons ou fleurs…Des jeux étaient également au rendez-vous pour les enfants, dont le puissance quatre géant !
La soirée s’est terminée dans la joie, la convivialité et chacun est rentré tranquillement se coucher.
A la Rocade :
Nous sommes arrivés à la rocade où la neige n’avait pas complètement fondu, les enfants sont arrivés petit à petit, on a commencé par un Uno à 4 personnes, puis un groupe à fait du foot, d’autres ont joué à la dinette, à la corde à sauté, au toboggan et à des jeux de société. Pendant tout ce temps des mamans discutaient entre elles. Nous avons terminé l’après-midi autour d’un bon chocolat chaud et du thé pour les mamans.
JEUDI:
A Wissous :
La neige n’était plus présente, ce matin à Wissous, mais elle a fait place à un terrain très humide et boueux. Cela n’a pas découragé les enfants qui sont venus faire de nombreuses activités, comme du coloriage, des jeux de société, du sport, des pauses photos et la dinette pour les plus petits. Nous avons finis par de la corde à sauté, avant de tous se poser autour d’un bon chocolat chaud et des céréales pour terminer la matinée.
Au jardin de Saulx :
Cet après-midi c’est le grand retour de Jean-Jacques au terrain de l’équerre. Le temps de faire le tour du terrain pour voir ce qui a changé au jardin, nous commençons et continuons de retourner et bêcher quelques parcelles. Les bêches sont de sortie ainsi que les grelinettes dont c’est la première utilisation pour Eric. Au passage quelques pommes de terre sont récoltées qui attendaient au chaud sous la terre. Un thé chaud nous permet de nous réchauffer en cette fin d ‘après-midi.
Au Skatepark :
Aujourd’hui c’est dans le vent très froid que nous allons à l’atelier du skatepark. Nous avons apporté le jeu du palet breton. C’est avec ce jeu que l’atelier démarre, explication des règles du jeu, et premiers essaies. En parallèle, les légos, la dinette et les jeux de société sont appréciés. Cependant nous commençons à avoir vraiment froid sur les tapis.
Nous organisons un jeu de « chat », afin de nous réchauffer et retrouvé la sensibilité du bout de nos doigts. L’heure avance et le gouté s’annonce, un chocolat comme réconfort accompagné d’un biscuit.
A la Croix-Breton :
Quand la sonnerie de l’école a retenti, nous étions déjà à la Croix-Breton à attendre les enfants. Tapis installé, jeux sortis, les enfants sont vite arrivés en courant ! Nous avons commencé comme à notre habitude par une partie de UNO, puis certains ont fait quelques coloriages et nous avons poursuivis par une grande partie de CHAT ! Les enfants ont bien rigolés ! Nous avons fini par nous poser afin de prendre un bon goûté tous ensemble avant que chacun rentre chez soit bien au chaud.
MERCREDI:
A Moulin Galant :
Aujourd’hui à Moulin Galant nous avons commencé par une petite réunion avec les enfants, afin de discuter des ateliers et sorties à venir. Une fois terminée, différents ateliers se sont mis en place. Des jeux de société et puzzles, un atelier cirque avec des assiettes chinoises, dessins et coloriages, ainsi qu’un espace pour les petits.
Les enfants nous ont proposé de faire un jeu de baccalauréat. Nous avons ensuite pris un gouté. Un show de danse s’est improvisé lors du rangement des tapis.
Au jardin de Saulx :
Cet après-midi les enfants étaient peu nombreux à venir au terrain de l’équerre. Le froid, la neige n’ont cependant pas rebuté certains enfants. Nous avons retourné une parcelle à l’aide des fameuses « grelinettes », de houes et de bêches. Et ce malgré l’épaisse couche de neige qui recouvre le jardin. Enfin nous installons dans plusieurs coins du jardin, des boules de graisse afin que les oiseaux puissent se nourrir durant cette période difficile.
A la Ludothèque/parc Nativelle :
Nous sommes allés à la ludothèque avec 7 enfants et en avons trouvé 4 autres sur place. Au début les garçons ont fait un jeu d’assemblage et les filles ont lu des livres. Par la suite, certains ont joués au Uno, d’autres ont fait des puzzles et pleins d’autres jeux. Au bout de 1/2h, on nous dit qu’il y a trop de monde, qu’il faut que ça tourne… Sur ces mots, nous finissons nos parties avant d’aller à la bibliothèque, à la salle multimédia pour faire des jeux ou des recherches pour leurs exposés, et à l’extérieur pour jouer à des jeux sportifs.
KroniKs du Camion Samedi 26 janvier: ANTOINE
Les travaux avancent à grand pas. En fichiers joints des photos du DAEV sous sa forme presque définitive. Il manque une étagère à droite (la même qu’à gauche) une porte pour fermer la capucine, le lino, un bon coup de lasure sur tous les meubles, 2 néons, les connexions électricité et eau, quelques roulettes, quelques poignées et le tour sera joué! j’attends bien évidemment vos remarques, suggestions, questions…
1/ Le camion a un store à présent:
2/ Il est aménagé pour être déployé :
3/ Il contient des ressources d’activités de rue et énergétiques :
4/ Il embarque du mobilier éducatif :
Apres 2 jours de travail, les meubles sont tous lasurés et donc prêts à servir sous la pluie. Ils sèchent au chaud dans le salon jusqu’à demain .