Le seul vrai pouvoir est social

Tout est fait pour décourager de l’oeuvre sociale; alors que l’initiative économique est perpétuellement financée, valorisée, encouragée, nous savons combien  l’initiative sociale, elle est ignorée, fragilisée, suspecte et soumise à tous tracas.

De même, le pouvoir « institué », de ceux qui s’en arrogent le monopole  prend de moins en moins de peine pour se dissimuler sous des apparences démocratiques . Il n’est même plus besoin de faire croire qu’on use du pouvoir modestement, humblement ou pour le bien commun. Ceux qui l’ont aujourd’hui s’en montrent propriétaires.

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Ils savent que leur arrogance restera impunie, et leur attirera même de la soumission et plus encore de pouvoir.  Et la  reconnaissance d’une opposition possible, d’une minorité, d’une marge , d’une voix discordante?  Tout cela est aujourd’hui révolu dans les moeurs politiques locales, comme nationales.

Moins que jamais, le pouvoir est aujourd’hui en partage, et la démocratie autre chose qu’un jeu déjà joué.

Mais au fur et à mesure que ce pouvoir là s’éloigne du simple citoyen, de l’habitant et de l’acteur social, nous voyons s’affirmer une autre vérité. Ce pouvoir confisqué, ce pouvoir annulé, réservé, est un pouvoir sans puissance , un pouvoir sans avenir , un pouvoir sans possible.

A l’image de ceux qui le monopolisent , de leurs propriétaires, le « pouvoir » qui se possède, ne produit rien; il ne pense qu’à se reproduire et se maintenir; il ne change rien car le changement lui fait peur; et il ne crée rien, car collé au réel, il n’a jamais d’imagination. Le pouvoir qui possède est IMPUISSANT.

Pire, ce pouvoir n’agit pas car toute son énergie se perd à neutraliser toute action possible.

Seul le social produit un réel changement ; celui ci est caractérisé par deux qualités intrinsèques

L’irréversibilité:  La véritable intervention sociale est irréversible; elle apporte un changement immédiat; elle inspire de l’inédit; elle modifie le « donné ». Elle rompt les chaînes de causalités et d’effets à répétition. Lorsque nous mettons en oeuvre un atelier d’éveil avec le stout petits dans les quartiers ou bidonvilles, nous créons des expériences nouvelles que chaque enfant prendra avec lui, emportera toute sa vie.

L’inconditionnalité : la véritable intervention sociale est inconditionnelle et pour cela n’a que faire du projet ou du contrat (instruments d’impuissance); elle se bâtit avec la rencontre, avec les présents, avec le hasard fécond, et l’imprévisible.

Seul le social est puissant , dans le sens contraire d’impuissance: lui seul est fécond. telle est la véritable raison de sa dépréciation, de sa dévalorisation, et des empêchements qu’on lui tend.  Telle est la véritable raison de sa répression. La seule vraie puissance est sociale et cela, bien entendu , fait peur.

Cela fait peur à certains mais cela soutient tous ceux qui s’y engagent ; par là ils découvrent le passionnant pouvoir de changer les choses, de modifier ce qui était établi, de contredire ce qui était prédit. Ils font des choses impossibles.

« Regardez travailler les bâtisseurs de ruines, ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes

Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur cette terre

Ils sont au bord de l’homme et le comblent d’ordures »  Paul Eluard

Cette semaine:  Des KroniKs plus courtes car deux jours ont été chômés

VSM Samedi :

Aujourd’hui nous sommes allés sur l’atelier habituel de la Villa Saint Martin ou la pluie nous a tenu compagnie pendant tout l’atelier .Malgré le froid et le vent qui soufflée très fort. Ainsi après de nombreux essais afin  d’installer la tente pour la « petite enfance », nous arrivons enfin à l’installer !

Petit à petit quelques enfants commencent à sortir de leur coquilles et nous rendent visite.

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Nous n’avons pas tardé à leur proposer un jeu collectif : cache-cache , qui d’ailleurs à très bien marché. Nous avons bien profité et beaucoup rigolé  ensemble.

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Très vite d’autres enfants se sont joints à nous pour jouer et l’ambiance a beaucoup changé, même sous la pluie, qui ne nous à pas lâché jusqu’à la fin. Mais le plus important c’est que nous avons bien profité de ce moment court mais très agréable.

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L’heure de goûter est arrivée et le nombre des enfants à augmenter un petit peu .Maintenant on est presque dix et nous profitons d’un verre bien chaud de chocolat et de beignets.

A bientôt !

Samedi 27 décembre

 Champlan           

Aujourd’hui, nombreux étaient les enfants en vadrouille à Paris ou ailleurs avec leurs parents. Nous sommes avec quatre enfants, Raoul, Ricardo, Iosiv et Cosmin. Nous décidons de rentrer au local pour des activités au chaud.

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Joëlle s’est occupée de Richardo en lui faisant travailler la lecture. Elle nous transmet son esprit positif. De notre côté nous jouons à « Jules », ce jeu qui familiarise les enfants avec les notions d’addition et de soustraction. Le jeu plaît à tout le monde

On voit d’ailleurs que la notion ou le signe (ou les deux) avaientt besoin d’être un peu clarifiée, même pour Iosiv malgré son âge plus avancé. Une partie très sympathique, pleine de rebondissement. Raul, lui, a très vite vidé ses cartes et à donc remporté le premier la partie.Il a alors fait des kaplas à côté de nous.

Des choses intéressantes se sont passées aux kapla. Raul a construit une tour qu’il voulait la plus haute possible. Je me suis mis à côté de lui en construisant une tour de la même manière mais en posant les kapla sur la tranche. Raul a compris qu’avec un nombre plus petit de kapla, on pouvait bâtir une tour plus grande. Il a commencé ensuite à mettre des ramifications à sa tour, qui n’ont pas tenu le choc. « Pourquoi ? », je demande. « Parce qu’il est fou » me répond-il. L’équilibre n’est pas loin.

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 Ensuite, lassés par le jeu, nous sommes allés faire de la peinture à la bombe sur les balançoires conçues par Kévin et construites par les enfants de Champlan. Nous avons peint, nous avons découpé une tour Eiffel, le principe de pochoir à écarquillés les yeux des enfants.

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Leur grande motivation et implications a été malheureusement engloutie par leur auto-dépréciation, ils m’ont demandé de dessiner et découper à leur place. Certains se sont mis à faire par eux-mêmes une fois lassés de mes refus.

Nous avons nettoyé ensuite nos dégâts,suite à cette activité salissante. Puis nous avons goûté.

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Nous sommes allés au camp de Champlan distribuer les peluches et cadeaux que nous avions reçus. Les adultes étaient amusés, les enfants ravis, les adolescents un peu déçus de ne pas trouver de cadeau de leur âge.

Rocade :

En cet après midi des vacances de Noël une dizaine d’enfants étaient présents.
Quentin et Flora ont installés une tente petite enfance qui, n’étant pas fréquenté par les plus jeunes en ce froid après midi, se transformera en un atelier musique, lecture et construction en bois.

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Kévin a fait des jeux de sociétés : crok-carott, halligalli et dobble étaient de sortie. Ils ont aussi fait un peu de mathématique avec un « memory calcul ».

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Puis la plupart des enfants sont venus préparer des beignets au sucre avec Laora.
Les plus téméraires ont fait un match de foot avec un adulte du quartier.

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Cet après midi était une bonne occasion de discuter du jour de Noël et des cadeaux.
Des mamans sont venues partager un thé avec Iasmina.

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Il tardait à tous de se réunir pour un chocolat chaud sur le tapis du goûter et de déguster d’excellents beignets.

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Jardin de Saulx :

Vendredi :

« Bonjour à tous et de très joyeuses fêtes et un bon Noël » c’était la phrase du jour car nous sommes très contents d’avoir pu se revoir aujourd’hui car on avait des choses à se dire et raconter ce que nous avons fait la veille de Noël.

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Quelques uns avaient un très grand sourire sur les lèvres, et d’autres un peu déçues, mais nous y voila tous au jardin , ou nous avons passé du bon moment ensemble et beaucoup rigolé.

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Malgré le froid on a pu travailler un petit peu mais en ce moment comme il n’y a plus de choses à faire a part préparer le terrain, on a vite arrêté  à cause du froid.

Ensuite, nous avons profité d’un bon verre de chocolat chaud et une tartine d’orange amer pour nous chauffer avant de prendre nos outils et les ranger dans le camion pour se préparer à partir vers le local.

A bientôt .

Auteur/autrice : Hugues Bazin

Chercheur indépendant en sciences sociales,

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