Pourquoi dit on « Travail » devant « Social »?, dans l’expression et nom de secteur « Travail Social ». Et pourquoi en va -t- il autant pour le terme « Educatif » dans « Travail Educatif »?
Ce n’est certainement pas anecdotique puisqu’on insiste en nommant bien comme « travailleurs » les professionnels qui s’y emploient : « Travailleur social ».
Dans aucun autre secteur de l’activité économique , où le concept de « travail » est pourtant forcément sous entendu, on ne trouvera une telle redondance. On est ingénieur , peintre et pompier sans être appelé « travailleur » et sans que son secteur soit appelé « Travail … »
Que cache une telle focalisation sinon une absence? Le travailleur social et éducatif travaillent ils réellement , et que nomment ils « Travail »? Nous sommes tellement habitués à admettre le côté invisible de ce « travail » que le terme revient sans arrêt. Tel éducateur dit « qu’il travaille la confiance », tandis qu’une assistante sociale affirme « qu’elle travaille avec les familles » ou qu’elle « travaille la parentalité ».
Que peut bien vouloir dire travail dans de telles expressions?
Plus curieux encore est cette insistance des professionnels des acteurs de l’animation, de l’éducation, et du Social qui disent toujours « travailler avec » toutes sortes de bénéficiaires, alors que justement, en milieu populaire, une caractéristique de leurs bénéficiaires est justement leur difficulté d’accéder au travail.
Que veut bien vouloir dire l’expression que je travaille avec quelqu’un alors que moi seul ai un emploi et suis rémunéré pour ce que je fais?
C’est un mensonge.
C. Freinet s’insurgeait contre la conception judéo-chrétienne du travail qui fonde nos sociétés libérales et certainement aussi notre travail éducatif et social: un travail punition, un travail – exception, un travail qui éloigne de soi même, qui se coupe de nos réalités et de nos préoccupations.
Il a mis au coeur de sa pédagogie une autre conception du travail: un « Travail-Vie », qui augmente la personne qui s’ livre, qui l’exprime et la réalise.
Ce travail là, il le définissait , non comme un statut du temps ou d’une personne (ce à quoi nous sommes habitués: « je suis employé », « je suis en poste », « je suis professionnel », « je suis en situation de travail »), mais comme une qualité d’activité: le Travail est production de valeurs et transformation de son environnement et contexte.
En Pédagogie sociale, nous nous référons à ce véritable sens du mot « travail ». Chez nous, les acteurs sociaux et les pédagogues ne sont pas définis par leur statut, leur diplôme, mais par leur activité réelle et son impact.
Nous ne « travaillons pas sur… » ; nous ne « travaillons pas avec… »: nous travaillons, c’est tout !
Les pédagogue travaillent réellement et authentiquement. Ils ne font pas des entretiens, où ils travaillent « la relation »; leur travail n’est pas « accompagnement » ou « suivi ». Il n’est pas « contrat » ou « projet ».
Non: leur travail est production et transformation.
Chez nous les pédagogues cuisinent , jardinent, peignent, construisent nourrissent les bouches, soignent les corps. Ils réparent, lavent, très concrètement. Ils chantent , ils dansent et déclament parfois des poèmes, ce qui est un travail aussi.
Ce travail, ls le font avec enfants, les adultes , les groupes qui sont là en les invitant à « travailler » avec nous. Mais cette fois ci c’est au sens propre et réel de ce mot « travail ».
C’est ce type de travail qui nous définit, qui crée la relation et crée les groupes. C’est sur la base de ce travail là, que les collectifs qui se constituent « autour », ont du sens, de la réalité et de la « matière ».
En pédagogie sociale nous oeuvrons pour un travail social et éducatif qui soit un « vrai » travail, partagé, concret, radical et irréversible de production et de transformation.
Bien entendu, ce « travail là » si essentiel à l’Homme n’a que peu à voir avec celui du « marché du travail » .
Il a un autre sens plus puissant, plus fondamental qui a été caché , perdu, oublié, refoulé et méprisé, et que nous avons à relever. Il est « oeuvre ».
« Travail vrai » versus Vrai travail
Le secteur éducatif et social devient sans doute le lieu d’un « vrai travail », au sens de de travail ordinaire. Les conditions d’activité s’y « normalisent » et ressemblent de plus en plus à celles de l’entreprise. Postes, procédures évaluations, objectifs , qualité , méthodes, règlementations toujours en hausse… La volonté de faire du secteur social et de l’éducatif un espace de « vrai travail » n’a jamais été autant revendiquée et illustrée. On parle de plus en plus de : burning out, boring out, turn-over, … Ici comme ailleurs, le « vrai travail » s’accompagne de « souffrance au travail ».
Nous voudrions plutôt y trouver un « Travail vrai »: un travail où on irait au bout des choses, où on ferait vraiment ce qu’on dit et qu’on prétend depuis longtemps, sans jamais vraiment oser le faire; où on mettrait en accord nos nos actions, avec ce qu’on est; où on mettrait du sens y compris dans les petites choses. Un travail où on ferait preuve d’authenticité.
dimanche : le jardin Mammouth
Un dimanche très très chaud au jardin, pour des récoltes interminables.
Tout est démesuré: les plants de haricots,…
Les légumes, le nombre de fruits sur les arbres. Et même les tomates d’habitude plutôt rares qui croissent et se multiplient.
Sur le chemin du retour, nous avons pensé à la suite et aux plantations à venir: choux et encore des salades
De samedi à lundi: un groupe de Robinsons à BUNO
C’était organisé par Hafsatou et ses amis, quasiment en autonomie. Mais ça a surtout été rendu possible par Gaby quia accepté d’être l’adulte présente et de veille: 8 Robinsons ont passé un super week end à Buno.
La plupart n’étaient pas partis en vacances , et du coup cette perspective de vivre ces quelques jours loin de Longjumeau, en petit comité, c’était l »aventure.
Vie autogérée, courses ensemble et le groupe est même venu par se propres moyens.
A Buno notre groupe a rencontré d’autres enfants et une famille qui était déjà présents et il y a eu des échanges intéressants
Les enfants sont revenus enthousiastes et désireux de reproduire l’aventure . Vive notre château à Buno!
Samedi:
Villa Saint Martin 29.08.2015
Aujourd’hui à la VSM, un grand succès autour du puissance 4 géant (comme vous le constaterez, c’est ma recette de la semaine) et du badminton.
Un atelier comme on les aime, par un temps agréable.
Ana fait ses armes auprès des plus jeunes, elle se positionne naturellement à l’espace petite enfance, les enfants semblent l’apprécier.
Au conseil de quartier, deux mamans parlent très fort à côté et nous embêtent, nous n’osons pas leur demander de se taire. La prochaine fois, elles n’y couperont pas, le silence du conseil de quartier, c’est sacré. C’est le dernier week-end de la rentrée, alors nous avons évoqué la possibilité des projets sur l’année scolaire. A la demande générale, nous voulons faire un spectacle. Nous avions parmi nous un danseur (Alexandru), une comédienne et un aspirant marionnettiste.
Nous verrons si les idées ont fleuri la semaine prochaine.
Grenadine, citron, tartine, à bientôt !
Vendredi:
Soirée conviviale à la Villa Saint-Martin
La soirée conviviale de ce mois-ci s’est déroulée à la villa saint-martin. Nous profitons d’une douce soirée d’été, tant qu’il est encore là. Pas d’animation particulière, mais de la convivialité.
La nouveauté, ce sont ces familles à qui Fatimata a proposé de participer à la soirée. Ce sont une douzaine de femmes et enfants qui se sont joints à nous toute la journée pour préparer le repas dans une ambiance bon enfant, avec bien sûr quelques conflits sur la recette et les technique de cuisine.
Nous avons donc fait une grande salade de pommes de terre et des beignets de courgettes, tous enfournés avec entrain par toutes les personnes présentes. C’est environ 80 personnes qui étaient là et ont conversé, joué et surtout mangé ensemble.
Une bonne soirée.
La Rocade Vendredi
La rentrée arrive, et les fourmis avec ! Nous retrouvons une bonne partie de nos habitués de la Rocade aujourd’hui. Nous avons un bon vieux tapis petite enfance sur lequel Fatimata et Ana jouent aux enfants, et se font donc servir par leurs « mamans » de 80 cm de haut ou plus.
Le badminton a servi tout le long de l’atelier, d’abord avec Eddy puis il y a eu des matchs doubles à triple.
Un grand succès encore une fois pour le puissance 4 géants. Il y a eu des grands moments de sport et de réflexion. De la réflexion, de la surprise, du défie, de la compétition, des retournements de situations.
Tito s’est occupé des jeux de société, espace peuplé tout le long de l’atelier également, toujours avec l’indétrônable Croc’Carottes.
Au goûter, un fondant au chocolat et noisettes, cuisiné par Ana et moi-même la veille a rencontré un certain succès, mais contrairement à ce que l’on peut croire, les enfants ne sont pas si enthousiaste quand c’est très sucré. Une recette à parfaire donc. L’ambiance était bonne, on se retrouve, chacun était content de retrouver les rituels Robinson.
Jardin de Saulx :
L’après-midi commence en force et avec le camion chargé des mamans avec leurs enfants, nous partons pour le jardin de Saulx, pour une courte séance d’une heure et demi, de jardinage avec eux.
A l’arrivé au jardin ils sont plus qu’étonné et émerveillés par le jardin car ils n’ont jamais été dans un jardin comme celui ci.Nos légumes les émerveillent avec leurs grandeur et la quantité qui à été produite cette année avec nos groupes d’enfants-adultes.
Certaines mamans se prennent en photo; d’autres commencent a se filmer et à filmer le jardin en train de travailler. Nous leur faisons faire le tour de jardin avant de leurs proposer de travailler. Voici notre étonnement ; quand on lance la propositions , elles ne disent pas non et se mettent directement au travail pour enlever les ronces, la liserons et les orties du framboisier. Cependant Nicolae commence a débroussailler et les enfants après avoir fait un peu de balançoire commence a cueillir des courgettes.
La journée est fini et elle à était satisfaisante en légumes et en travail aussi !
Cuisine au local des Robinsons :
Aujourd’hui dés son arrivée Nicolae part pour chercher les mamans qui vont cuisiner cet après-midi avec nous . Il fait vite son retour de Chily Mazarin avec 4 mamans et leurs enfants, au total un camion rempli des personnes , qui pour la plupart d’entre eux c’est leur première fois chez nous.
Quand on est rentrés, nous nous mettons tous au travail dans la cuisine , certaines épluches des courgettes, des pommes de terre , d’autres coupent les oignons, cassent les œufs, pour les beignets de courgettes et la salade de pommes de terre pour ce soir. Une très grande quantité des légumes qui proviennent de notre jardin et sont toutes bio, on va cuisiner ce soir : 10 kg pommes de terre ; 10 kg de courgettes ; 2 kg d’oignons ; 60 œufs ; 3 kg de farine.
Une bonne ambiance règne dans le local, le travail continue, il marche très bien , de la rigolade, de la bonne humeur et surtout de la convivialité entre toutes les personnes présentes aujourd’hui !
On s’entend bien même si certains d’entre nous parlent l’anglais, ou plus leur langue maternelle;nous arrivons quand même à comprendre chacun(une), car nous sommes ouverts .
Les enfants ont pu profiter pendant tout l’après-midi de notre espace petite enfance , pour les petits et pour les grands, d’autres activités proposé sur nos ateliers dans le quartier où au jardin.
Jeudi
Jardin de Saulx:
Le temps pluvieux d’aujourd’hui nous a vidé le quartier. En ce temps estival, on n’est pas encore habitué à ce temps et c’est donc un quartier totalement déserté que nous trouvons. Je pars donc avec Ana au jardin, prendre un temps pour discuter un peu en récoltant quelques tomates sous la serre.
Un thé chaud, une petite cueillette, nous profitons de la situation pour faire connaissance, se donner des conseils…
Ana est notre nouveau service civique, il y a donc beaucoup à lui apprendre.
Mercredi:
Bel air
Aujourd’hui nous allons à Bel-Air , avec Madalin, où des enfants, comme d’habitude sont déjà sur place à jouer au foot.
Aujourd’hui, pas de surplus de matériel, nous allons nous rassembler autour d’un seul jeu. Nous avons le jeu d’échec, les puissance 4 géant et les kaplas.
Je lance la proposition d’un championnat de puissance 4 car il y a 8 enfants. L’idée prend et nous avons donc fait un championnat en entier. Avec en grande finale : Prince contre Kellen. Une finale spectaculaire très serrée (une grille de puissance 4 a été ex aequo, nous avons été obligé de faire des prolongations avec une deuxième grille).
C’est Kellen qui gagne par une stratégie imparable. Il abuse d’ailleurs un peu de son prestige.
Les enfants ont suivi tous les matchs et certains entre les matchs allaient faire des constructions de Kaplas.
Un chouette atelier.
Wissous
Quel changement sur le terrain depuis mai ! Beaucoup de familles d’un autre terrain d’Ivry- sur- Seine qui ont été expulsées vivent maintenant ici dans des caravanes. Je rencontre beaucoup d’enfants pour la 1ère fois et je retrouve ceux qui que je connais. Echanges de sourires, de bonjours, et on se serre dans les bras, belles retrouvailles !
Quand la voix de Nicolae s’élève « 1,2,3, soleil ! » des fous rires explosent quand l’un ou plusieurs d’entre nous sont surpris en train de bouger. Hé! pas si facile de rester de marbre comme une statue, sous le regard sans pitié de Laura !!! Puis c’est au tour de Salvador, puis de Gaby, et on continue !
Ensuite, on propose un jeu de mime, Laura ( la fiancé de Nicolae) commence et les enfants rient de plus belle en imitant les grimaces drôles et les exercices corporels qui se succèdent ! Puis c’est au tour des enfants de proposer et Nicolae se lance dans des pompes que les enfants les plus courageux imitent avec un grand succès !
Un bon goûter composé de pain et de chocolat, d’un brugnon, et de sirops de grenadine et de citron est très apprécié par les enfants qui se donnés à fond !
Enfin, les enfants proposent de jouer au « facteur n’est pas passé », puis nous rejoignons Ana et Laura.Puis on se dit « la revedere », à bientôt , nous avons passé ensemble un très beau moment .
La revedere ! »au revoir »