De plus en plus , nous sommes sollicités par des institutions, des collectivités, des centres sociaux pour accompagner un travail de « plus grande ouverture », d’élargissement des publics ». De plus en plus – et nous ne sommes pas étrangers à cette influence- dans les structures, les dispositifs, on entend promouvoir « l’aller vers », les « animations de rue », de « pied de bâtiment »…
Une unanimité se constitue peu à peu sur ce qui hier encore était exceptionnel: il ne suffit plus d’accueillir, il faut à présent rejoindre.
De même, ce qui faisait hier la marque du travail professionnel, « le rendez vous », l’accueil », « la distance professionnelle » est largement remplacé par un discours qui se retourne en son inverse.
On vante, ici et là, la « bonne proximité » en lieu et place de la « bonne distance » sans d’ailleurs se rendre compte que cette permutation des termes ne change au final pas grand chose (la vraie question étant de déterminer qui juge « bonne », la distance ou la proximité produites).
Ce qui motive ces ouvertures , on le connaît: l’institution , la collectivité perçoivent la perte d’adhésion des publics, la mutation des demandes, la perte de légitimité , d’autorité, d’audience et de pertinence dans un contexte sociétal bouleversé. Elles espèrent, en s’ouvrant sur l’extérieur, remédier, ralentir ou renverser ces tendances.
Tout cela marque un chemin , une tendance , un mouvement que dans un premier temps nous devons saluer . Disons le tout net, il était temps, tellement on n’en pouvait plus des institutions et des pratiques immuables, aveugles aux évolutions familiales, sociétales, économiques , politiques et sociales. Félicitons-nous en car ce premier mouvement est loin d’être achevé et ne va pas sans résistance: on entend toujours de manière forte et affirmée des « discours de clôture » et réactionnaires se présenter comme des mouvements de résistance , voire parfois même des croisades, au nom de sujets graves: l’islamisation, la marchandisation … On voudrait nous expliquer que la clôture, l’enfermement, le fonctionnement archaïque , la recherche effrénée de sécuritaire, de contrainte , de pénalisation pour « restaurer l’autorité » perdue des institutions,ou l’ordre d’autrefois seraient notre seul avenir.
Comparé à cette chimère réactionnaire et dangereuse , il est clair que le mouvement esquissé plus haut est une avancée. Mais cela suffit – il? Comment se repérer dans les pratiques d’ouverture , de travail hors les murs? Toutes les pratiques sont elles les mêmes? se valent -elles? En Pédagogie sociale, nous distinguons trois niveaux du travail « hors les institutions », selon trois degrés progressifs et distincts dans leurs principes , comme leurs effets.
Premier degré: « aller vers… », animation « , « travail hors les murs ».
Dans ce premier degré , les structures demandent à leurs équipes de réaliser des « actions », des « animations hors les murs ». Celles ci ont en commun de reproduire et de montrer « dehors » une part du travail de ce qui se fait dedans. Ces actions ont le plus souvent les caractéristiques d’être:
- événementielles: ce sont des actions sans lendemain , ou saisonnières, ponctuelles
- cloisonnées: on conserve le cloisonnement, la spécificité et la marque de la structure qui « va dehors »; elle sort son matériel, reste dans son domaine, utilise son registre professionnel
- projetées: on se contente de projeter l’institution au dehors, au besoin en la mettant en valeur, en scène avec force de moyens, mais il n’est absolument pas question de faire évoluer les pratiques ou le sens de la structure: au contraire , il s’agit de les magnifier, des les mettre en valeur, de les affirmer en un mot.
Second degré : la stratégie de l’avant poste
A ce second niveau il ne s’agit plus de faire un travail uniquement événementiel; on cherche plutôt à ajouter quelque chose d’extérieur à l’institution, un petit service en plus, neuf, qui sera censé justement renforcer l’institution par quelque chose qui lui restera extérieur.
Dans cette optique, on envoie « dehors » des professionnels dans l’espoir qu’ils iront vers les publics, et qu’ils les ramèneront dedans. A ce stade , on s’explique la « désaffection institutionnelle » par des causes réversibles et simples comme « le manque d’information ». On se cramponne encore à l’espoir que si les gens ne viennent pas profiter des merveilles de nos institutions scolaires, culturelles, sociales ou sportives , ça ne pourrait être que pour trois raisons: le manque d’information, de compréhension ou qu’ils sont sous des influences néfastes (les hommes, les musulmans, par exemple). Ceux qui dès lors seront chargés de « travailler dehors », auront à charge , donc, d’informer et d’expliquer l’institution, voire d’y accompagner , doucement ou fermement, les gens.
On retrouve dans cette catégorie tous les points d’information, toutes les équipes ou structures légères « de contact », « d’orientation », de « facilitation d’accès », « d’information », « de médiation« , de « raccrochage », etc.
Dans ce type de travail « hors les murs », on réalise, certes, dehors un travail qui ne se faisait pas à l’intérieur; mais ce travail est justement censé permettre à celui de l’intérieur de perdurer sans trop avoir à changer , ni se transformer.
Troisième et dernier degré : le travail de rue, en pédagogie sociale
En Pédagogie sociale, on cherche à créer un « travail de rue » qui n’aurait pas d’autre objectif que lui même. Ce n’est pas un travail prétexte, à finalité induite de « restaurer les institutions », c’est un travail nécessaire pour les refonder ailleurs et autrement. Ce n’est pas un travail « dehors », mais un « en-dehors » des institutions et structures existantes. A ce stade, on met en jeu, cause et en changement , les dimensions suivantes:
On passe de l’événementiel au constant, au régulier. Il ne s’agit plus d’animer , mais d’habiter l’espace extérieur.
On dépasse le cloisonnement des domaines d’intervention: culture, social, politique, relationnel. On bouleverse les cultures professionnelles, et surtout les mythes de la culture ou du savoir « descendants ».
On met en oeuvre un travail qui se suffit en lui même et qui tente en lui même de répondre à la globalité des besoins sociaux, sans avoir à les orienter ou renvoyer ailleurs. Ici il ne s’agit plus de poursuivre hors les murs avec les mêmes références que « dedans »; les professionnalités sont remises en cause , ainsi que la séparation usager/ professionnel, militant/professionnel.
SAMEDI:
Atelier d’Epinay:
Départ pour Epinay avec un grand soleil ! Arrivée sur le terrain nous avons installé les ateliers puis certains sont partis chercher les enfants en faisant le tour du terrain. Les enfants sont directement venus s’assoir à l’atelier écriture. Nous avons commencé par afficher les feuilles avec le nom des animaux de la savane et de la ferme mais aussi des légumes, les enfants eux devaient faire l’exercice avec les mots croisés en complétant sur les feuilles. Nous avons pu voir les difficultés des enfants avec la prononciation de certains mots, nous pourrons travailler sur cela la prochaine fois.
Il y avait à coté l’atelier créatif avec de la peinture, des paillettes sur des coquillages. Ils ont aussi écrit sur le sol avec des craies, des sapins, des bonhommes, des mots, c’était très joli.
Bien sûr, pour nous mettre une bonne ambiance, un atelier danse s’est mis en place. Les plus grands et les parents sont venus danser.
Pour finir le goûter, calme et apaisé avec des sourires. C’était un bon atelier tout le monde était motivé et dynamique et les enfants sont restés tous le long.
Bon week-end !!
Atelier de la Villa Saint-Martin:
Aujourd’hui nous sommes allés à la villa saint martin, nous avons installé l’atelier jeux de société, l’atelier petite enfance, l’atelier puissance 4, peinture et jeux collectif.
Lors des jeux collectifs, les enfants ont joué au policier et voleur, Lucky Lucke et boule d’énergie. Les enfants étaient contents et se sont bien amusés. Les jeux de sociétés et la petite enfance ont attirés beaucoup d’enfants, ça leur a plu. L’atelier petite enfance était très complet et très spacieux, les enfants ont adoré. Eloise a très bien joué avec les plus petits. L’atelier peinture s’est très bien déroulé. A propos du puissance 4 il faudrait penser à ramener une bâche pour éviter que les pièces tombent dans la boue.
L’ambiance était conviviale, agréable, paisible et propice au partage.
Lors du gouter les enfants étaient attentifs et particulièrement calme. La distribution s’est faite dans le calme et rapidement.
VENDREDI:
Atelier de la Rocade:
Comme chaque vendredi, nous sommes allés à la Rocade. Une fois sur place nous avons installé les ateliers dessin, petite enfance, perle et scoubidou, foot commenté ainsi que l’enregistrement.
Tout s’est très bien déroulé, les enfants étaient contents de nous voir. Chaque personne est bien restée sur son atelier, c’était bien organisé. L’atelier petite enfance était super, très complet et approprié. Les enfants étaient nombreux, et ont bien tourné sur les ateliers.
Lors du conseil de quartier les enfants étaient très agités et peu attentifs, mais ils ont tout de même exprimé leur contentement à propos des ateliers, et voudraient du maquillage et de la cuisine la prochaine fois.
Atelier du Potager:
Aujourd’hui, nous avons ratissé une bonne partie du jardin pour enlever les feuilles mortes, et avons également enlevé de nombreux déchets plastiques qui étaient par terre. Nous avons ensuite répandu le fumier sur les parcelles en jachère afin qu’elles soient fertiles. Nous avons également ramassé beaucoup de persil. Cet après-midi fût très agréable, le soleil était au rendez-vous…
Atelier de Morangis:
Une fois arrivés sur le terrain de Morangis, nous avons installé les ateliers, des tables avec de l’écriture, des cahiers, l’atelier petit enfance avec des peluches,
des jeux de construction et des jeux de société mais aussi des coussins. Nous avons fait une ronde avec les mamans et les enfants pour se présenter en Français en Roumain et en Romanes mais aussi les parties du corps (Tête épaule genoux pieds) dans les trois langues. Puis nous avons joué au facteur n’est pas passé pour se réchauffer un peu. Les enfants sont parties sur les différents ateliers mais ils étaient presque tous à l’atelier écriture, ils voulaient faire des calculs et écrire leur prénom et des mots en Français. Ils nous demandaient beaucoup de choses c’était dynamique mais apaisé.
La fin de l’atelier est vite arrivée et pour se réchauffer les mains nous nous sommes réuni pour le goûter avec du chocolat chaud, pain au chocolat et au lait. Les enfants et les mamans sont resté avec nous jusqu’à la fin.
JEUDI:
Atelier du Skate-Park
Comme chaque jeudi, nous sommes allés au Skate-Park, nous avons fait un atelier petite enfance, du dessin, du foot, joué au puissance 4 et écouté la musique de Dusko.
Les enfants ont beaucoup été attirés par le dessin, notamment par le dessin de la danseuse vahiné.
Malheureusement il n’y en avait pas assez mais l’équipe compte bien en amener plus la semaine prochaine. Beaucoup d’enfants ont adoré jouer à la dinette avec Mélanie sur le tapis petite enfance. La musique était agréable mais n’a pas pu durer trop longtemps à cause du froid. Le foot a permis aux plus frileux mais aux plus sportifs de se réchauffer tout en s’amusant. L’ambiance était paisible et conviviale. Au conseil de quartier les enfants ont exprimé qu’ils étaient contents de participer à ces activités et beaucoup réclament de la peinture pour la semaine prochaine.
Malgré l’oublie des couteaux et cuillères de la part de l’équipe, les enfants ont pu manger leurs bonnes tartines de confiture.
Atelier de Massy:
Nous sommes parties à Massy. Une fois arrivés nous avons installé les ateliers suivant : les jeux collectifs avec du Foot, les jeux de société (devine tête), un atelier créatif avec des bracelets et des scoubidous, l’atelier petite enfance (des jeux de construction avec des robots des bonhommes, une dinette, des poupées et des peluche) et la cuisine de rues ou les enfants ont pu faire des crêpes pour le goûter.
La musique a mis une bonne ambiance sur les ateliers. Il y avait des mamans avec leurs enfants, elles posaient des questions et participaient beaucoup.
Le temps est passé très vite, l’heure du conseil de quartier est rapidement arrivée. Tous les enfants ont pu prendre la parole et donner des idées pour les ateliers suivants comme : de la pâte à sel, pâte à modeler et des jeux collectifs et jeux de société mais également la cuisine de rue qu’il adore. Pour le goûter deux enfants ont distribué dans le calme et la bonne ambiance tous les enfants sont resté assis pour boire leur chocolat chaud, bien entendu ils ont dégustés leur crêpes aux sucres et à la confiture.
Atelier du Potager:
Cette après-midi nous donnons rendez-vous au groupe d’adultes pour notre séance de jardinage.
Avec Louis et Laura, puis Franck, Eric et Adi nous sommes passés sur le camp d’Epinay pour récupérer quelques gamins.
Avec un camion plein, on s’apprête à reprendre le chemin vers le jardin. Quand on arrive au jardin on se partage les tâches pour que chacun sache ce qu’il a à faire.
Nicolae, avec les enfants, commencent à étaler un peu partout sur les parcelles des feuilles des arbres mortes et ensuite les laissera avec Laura et Adi qui s’apprête à refaire le bac à sable et nettoyer les jouets du ceci. Les enfants ont les mains un peu froides car il fait humide et froid pour leurs petites mains.
Franck, Eric et Louis avec l’aide de Nicolae et sa supervision ont commencé le nettoyage des framboisiers, leur taille, et l’enlèvement des orties qui les entoure et la lierre qui ne les laisse pas poussé.
Adi après avoir fini, demande l’accord à Nicolae pour utiliser la débroussailleuse et ensuite il coupera l’herbe qui grimpe sur les bord des palettes et à leur pied.
Un bon travail qui aboutit et c’est le moment de la récompense, donc celle du goûter. A plus.
MERCREDI:
Atelier du Potager:
Aujourd’hui on se prépare pour le départ habituel vers Epinay pour récupérer les enfants et ensuite les emmener avec nous au jardin des Robinsons.
A notre arrivée au jardin, on descend vite pour prendre la brouette et la charger avec les feuilles mortes tombées des arbres par terre en créant un beau tapis naturel.
Les enfants se poussent les uns et les autres pour utiliser les outils, mais finalement parce que tout le monde voulait le faire on a décidé de le faire avec les mains libres.
On a étalé les feuilles sur les parcelles car elles enrichissent la terre, et ça tombe bien car elle a besoin.
Madalin passe ensuite avec le motoculteur pour les introduire dans la terre plus profondément et chaque enfant à son tour le ferra.
Ceci étant dit et fait nous sommes prêts et impatients de prendre le goûter avant de partir vers le local.
A bientôt.
Atelier de Champlan:
Nous sommes allé sur le terrain de Champlan pour faire l’atelier petite enfance, l’atelier peinture et l’atelier musique et aussi des jeux collectifs.
Nous avons changé nos jours de présence à Champlan les enfants ne sont pas encore habitué à nous voir le mercredi donc il y avait peu d’enfants aujourd’hui. Nous avons commencé par un jeux collectif tous ensemble, le tic tac boum.
Ensuite nous avons installé les ateliers, tous les enfants sont partis à la peinture, Ils ont tous fait un dessin que nous avons accroché sur un fil. Les enfants nous ont demandé à la suite de faire des jeux collectifs, le béret, le chat, 123 animal ( en roumain et en français) et la gamelle. L’ambiance était paisible, tous les enfants ont pu jouer et ont participé, ils étaient investi. Comme il y avait peu d’enfant nous avons pu être beaucoup avec eux et leur accorder plus d’attention et de temps pour chaque enfants.
Le conseil de quartier s’est déroulé rapidement, les enfants n’avaient pas beaucoup de choses à dire, certains enfants ont fait des proposition pour la suite ( coloriages de princesse et jeux collectifs). Deux enfants ont distribué les verres et le chocolat chaud, dans le calme et le respect. Très bon goûter !