De deux choses LUNE: le SOLEIL (Prévert)
Nous ne voulons plus des « ou bien », nous ne voulons plus du binaire, nous ne voulons plus de faux choix. Nous constatons tous les jours les dégâts et la contre productivité de ce travail social qui alterne:
Injonctions (Faites ceci, faites cela) et accusations (vous n’avez pas fait ce qui a été convenu)
Nous avons assez de cette action publique qui se résume entre inaction, (on ne veut pas savoir, nous ne somme spas en charge, nous n’avons pas les moyens d’agir) et…répression.
Nous en avons assez de cette éducation qui se borne à l’incurie pendant si longtemps… puis d’un coup passe à des mesures d’exclusion ou menant à l’exclusion.
Les enfants ont froid disait en substance le Philosophe Alain , et bien arrêtez de vous en plaindre et de les en plaindre… et couvrez les. La seule façon valable en éducation et pédagogie, n’est pas de supporter ou de refuser les choses, mais de proposer de les changer avec nous. « Le pauvre manque d’or, mais le riche manque de plomb », remarquait Alain.
Nous ne voulons plus d’un travail social qui ne connaît pas les groupes, les causes collectives, sociales, et profondes et qui n’accueille que des individus.
Nous ne voulons plus avoir à choisir entre deux visions du temps: l’urgence et le laisser faire, les deux partageant finalement le même renoncement au patient travail du social.
Nous ne voulons plus être assujettis à une absence ou omniprésence d’une évaluation/contrôle qui dans les deux cas ne font que légitimer l’activité de l’acteur, au détriment de la réalité du « bénéficiaire ».
Nous ne voulons plus être sommés de travailler au service de ce qui se fait (les institutions, les dispositifs) , de venir consolider ce qui ne marche plus; ou de renoncer à tout agir.
« Tout a ou bien un prix ou bien une dignité ; on peut remplacer ce qui a un prix par son équivalent; en revanche, ce qui n’a pas de prix ou pas d’équivalent, c’est ce qui possède une dignité » (Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs)
Ce qui compte dans le social, c’est ce qui n’a pas d’équivalent; à Robinson nous mettons en œuvre des choses sans valeur , mais avec beaucoup de dignité. Nos actions collectives , ouvertes à tous, inconditionnelles, n’ont ni alternative, ni équivalent . Elles ne sont pas dans le « ou bien , ou bien »; elles ne sont pas dans le « ni…, ni… », mais s’inscrivent dans le Milieu, le mi chemin, entre personne et collectif, Care et Empowerment, suivi et action directe, durée et présence.
SAMEDI :
La Villa St Martin :
Aujourd’hui et comme samedi dernier, 2 ateliers ont été proposé aux enfants. Un groupe d’enfants est allé faire de la Batukada à Saulx-les-Chartreux tandis que les autres ont participé aux ateliers de la Villa saint martin. Sur les tapis, dînette, poupée et jeux de société ont été sollicité.
En même temps un groupe d’enfant était en train de jouer au Béret sur le terrain de foot. Nos chefs pâtissiers nous ont préparé un Crumble aux pommes qui est sortie tout chaud du four juste à la fin du conseil de quartier. C’est l’heure du goûté !!
Batucada ! :
2ème session de batucada cet après-midi à Saulx-les-Chartreux. Notre groupe c’est considérablement réduit mais ceux qui restent sont très motivés.
Avec un nouveau prof, Philippe nous répétons les bases de la batucada et quelques jeux musicaux, où les enfants essayent différents instruments. Le groupe reçoit les félicitations de Philippe pour leur concentration et leur écoute.
Une bonne après-midi en somme, il ne manque plus que le soleil brésilien.
VENDREDI
Au jardin de Chilly-Mazarin :
Les nuages ont caché le soleil en ce début d’après-midi au potager de Chilly.
Notre groupe d’adultes était quasi au complet, cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas tous retrouvés.
Ainsi, les activités au jardin se sont déroulées dans la bonne humeur. Du bêchage, du désherbage, de l’arrachage et de la taille de Buis, sont les activités qui résument l’après-midi.
Un groupe de la résidence soleil vient nous prêter main forte au terrain, nous sommes ainsi une bonne douzaine à s’affairer dans les moindres recoins du terrain.
Un moment de convivialité est partagé durant le goûter. Une bien belle après-midi !
La Rocade
Malgré le froid, nous avons passé un très bon atelier. Les enfants sont allés d’atelier en atelier pour ne pas rester sur place trop longtemps.
Il y’a eu un petit match de foot, plusieurs parties enflammées de UNO, mikado.
Les plus petits nous ont fait de beaux dessins, et ont habillés les Barbie ! Le chocolat chaud au moment de gouter était la bienvenue.
JEUDI
Wissous :
Belle matinée à Wissous avec un bon groupe de Rom’binsons. Les jeux sur le tapis sont sortis avec d’intenses parties de Croc’carottes notamment, et un atelier coloriage est mis en place.
Nous avons amené un ballon et les « footeux » privilégient l’esprit d’équipe en se faisant des passes plutôt que de jouer « chacun pour sa peau ». Certains délimitent le terrain avec de la terre !
Nous prenons le temps d’échanger avec un jeune papa sur ses nouvelles responsabilités paternelles. Enfin Souad profite de cette matinée pour distribuer de nombreuses photos tellement attendues par les enfants.
Croix-Breton :
Nous sommes arrivés à la croix Breton avec plusieurs jeux et coloriages comme à notre habitude et les enfants nous ont rejoints en courant !
Nous avons commencé par une petite partie de frisbee puis nous avons fait des jeux de sociétés tous ensemble avant de terminer par un coloriage pour les filles et du frisbee pour les autres. Enfin nous avons bien pris le temps de discuter autour d’un bon chocolat chaud.
Jardin de Saulx :
Malgré ce froid de canard, le groupe d’adultes qui accueille un nouveau « membre », Yoann, cet après-midi est très motivé.
Nous continuons ce qui avait été amorcé avec les enfants la veille c’est-à-dire la taille des pommiers et poiriers. Les fruitiers en avaient bien besoin de cette taille salvatrice, afin d’obtenir davantage de fruits que l’année précédente.
Jean-Jacques grimpe même dans un arbre pour atteindre quelques branches au sommet.
Pendant ce temps le reste de l’équipe coupe les plus petites branches à l’aide de sécateurs de forces.
Skatepark :
Bien que le vent et le froid ne soient pas de notre côté, nous arrivons au skateparck chargé. Aujourd’hui nous avons pris le puissance 4 géant qui nous est demandé. Il suscite toujours autant d’intérêt que se soit les enfants mais aussi les parents.
Nous avons aussi mis à disposition des vêtements pour les enfants de 3-4 qui nous ont été donné. Les jeux traditionnelles étaient présents, petite enfance, jeux de société, livres et dessin. Madalin a animé l’atelier football.
MERCREDI
Moulin Galant :
Aujourd’hui à Moulin Galant, nous avons apporté un nouveau jeu de construction. Des legos aimantés, les enfants l’ont tout de suite investie.
Pendant ce temps, un groupe se forme pour faire des jeux de sociétés (croque carotte).
Nous étions très nombreux sur les tapis, Souad à alors proposé aux enfants de faire un cache-cache dans le camp. Sur les tapis, nous avons sortie les dessins, jeux petits, livres, jeux de société.
Pour finir, nous avons pris un goûté tous ensemble
Jardin de Saulx :
Brrr quel froid cet après-midi au terrain de l’équerre, nous y arrivons en petit groupe où nous profitons de belles éclaircies. Nous commençons la taille des fruitiers, ainsi nous nous servons de petits et grands sécateurs.
Les pommiers et poiriers en avait bien besoin, l’objectif étant, après la taille, d’obtenir plus de fruits que l’année dernière où la production fut faible. Nous continuerons cette activité ces prochaines semaines.
Ludothèque/parc Nativelle :
Aujourd’hui nous étions accompagnés de deux enfants à la ludothèque, une après midi passé dans le calme a joués à des jeux d’équipes et des jeux de mémoires. Les trous de mémoire étaient de la partie ce qui créa des moments de fou rire.
Nous avons donc fini l’après-midi par le goûter dans le parc où son venu nous rejoindre deux autres enfants de l’association.
KroniKs du Camion
Et oui , le camion du DAEV est terminé; il arrive la semaine prochaine et on va se former à l’utiliser et progressivement le mettre en place. Retenez bien cette date : Samedi 23 on fait l’inauguration de l’espace petite enfance au quartier (terre plein central de la Villa Saint Martin)
Antoine: « Retour chez André avec pour objectif : fixer la roue de secours sous le camion.
Nous avons coupé, chauffé, tordu, soudé de la ferraille, puis vissé des boulons sous le camion et le résultat est super : un endroit pour ranger la roue de secours, facile à sortir et à remettre!!!
Bravo André!!! »
Célestin Freinet: Halte aux faux progrès!
« Nos enfants ressembleront bientôt à ces arbres qui, serrés parmi le feuillage de la forêt, montent très vite et très haut, squelettiques et fragiles, à la recherche d’un rayon de soleil par-dessus la ramure des grands chênes. Ils montent, mais leurs racines n’ont ni le temps ni la force de s’enfoncer dans le sol pour s’y nourrir ; et le tronc rabougri et sans bras laisse à peine passer une sève maigre, toute sacrifiée au feuillage de tête qui seul fait illusion.
Notre éducation ne sera bientôt qu’une éducation de tête : nos enfants voient beaucoup de choses, trop de choses ; les images accumulées défilent en kaléidoscope permanent devant leurs yeux hallucinés ; leurs oreilles n’ont pas le temps d’écouter le chant du sable dans leurs mains ou le clapotis de l’eau qui frissonne dans le ruisseau; leurs sens saturés d’odeurs excessives, deviennent imperméables aux émanations diffuses d’une terre mouillée de pluie, à l’humilité d’une fleur des champs apparemment sans parfum mais dont la délicatesse fait rêver ceux qui y sont restés sensibles.
Il y a trente ans, au début du siècle, nous étions comme sevrés d’apports extérieurs, et c’est en nous, ou dans la nature encore fruste où nous étions intégrés, que nous devions puiser la totalité de la sève essentielle ri notre croissance. Les premières images artificielles des livres et des films, les premiers bruits artificiels des disques et de la radio, les premières conquêtes de la vitesse étaient pour nous comme un enrichissement merveilleux : ils fouettaient quelque peu notre sang trop calme, sans en changer cependant la nature ; ils ne substituaient pas encore leurs lois mécaniques aux lois ancestrales de notre vie. Nous les saluions ingénument comme une aube nouvelle génératrice de puissance et de progrès.
Le problème est, hélas! inversé aujourd’hui : implacablement, l’image artificielle et la parole impersonnelle se substituent à la vie. Nous avons mené il y a trente ans une campagne d’avant-garde pour la documentation à l’Ecole, pour le cinéma animé et le film fixe, pour le disque et la radio ; la télévision étend aujourd’hui son royaume. Le commerce, à la recherche de débouchés, a emboîté le pas pour ces nouveautés et nous nous trouvons aujourd’hui devant une vraie, marée envahissante de vues en noir et en couleur, de disques et de films, de paroles et d’images. Avant même que nous ayons pu adapter notre pédagogie à ces impératifs audiovisuels, il nous faut aujourd’hui jeter un cri d’alarme et nous mettre sur la défensive pour garantir l’essentiel, pour empêcher les racines de s’étioler, pour nourrir les troncs, ranimer les branches, non pas faire marche arrière mais dire halte à un faux progrès que déforme le mercantilisme, et opérer comme nos enfants pour qui les châteaux dans le sable, le mystère de l’eau, de l’herbe et des fleurs, la vie des insectes, le grand rêve du ciel bleu et des soirs étoilés restent la plus passionnante des aventures.
Et malheur à qui ne saurait plus s’en nourrir! » – L’Educateur n° 25 du 1er juin 1956