A la VSM :
L’atelier de ce samedi est placé sous le signe d’une météo capricieuse. On s’est retrouvé à affronter les éléments. De belles averses mais aussi de belles éclaircies car il faut rester positif ! On a pu faire des jeux de société et des bracelets. Mais après la plus grosse averse, place au jeu de plein air avec une grosse gamelle tous ensembles ! On fini par un petit gouter rapide en évitant les gouttes mais toujours dans la bonne humeur !
Au local, la formation apiculture se poursuit. Cet après-midi sera pratique et théorique. Nous préparons de nouveaux cadres qui serviront à l’accueil de nouveaux essaims notamment grâce à de la cire gaufrée. L’aspect théorique se résumera aux différents travaux à appliquer en fonction des saisons au rucher.
VENDREDI :
Au fond de l’église…
Nous profitons de la présence de Robin pour aller faire un tour aux rucher dans le cadre d’une petite formation théorique et pratique sur les abeilles. Les précieux conseils de Robin nous aident à mieux comprendre la vie des ces insectes. Nous décidons d’ouvrir la ruche et d’en découvrir rapidement l’intérieur car les abeilles apprécient peu d’être dérangées durant un temps plutôt humide. Des souvenirs qui resteront longtemps gravés dans l’esprit des participants à cet atelier.
A la Rocade :
Peu d’enfants à l’atelier aujourd’hui à cause du mauvais temps. C’est un bon moyen de partager un moment privilégié avec les quelques robinsons présents. Au programme de notre atelier, des jeux de société et des confections de bracelet en perle.
JEUDI :
Massy :
Les enfants étaient aujourd’hui très agités. Certains couraient dans tous les sens, tandis que d’autres continuaient leur coloriage ou jouaient au billard en bois.
La croix Breton :
Sandra, une nouvelle bénévole à l’association est venue se joindre à nous pour cet atelier.
Le grand tube à arceaux a eu beaucoup de succès auprès des grandes qui se sont roulés dedans à tord et à travers pendant que les plus jeunes réalisaient des bracelets en perles, ou faisaient un tournois de uno.
Moulin Galant :
Sous un beau soleil, des enfants habitués à notre atelier arrivent en courant pour nous rejoindre tandis que de nouvelles têtes viennent petit à petit accompagnées pour quelques un d’un parent. On alterne alors jeux de société et jeux d’écriture, et des jeux plus aériens comme le frisbee et la corde russe.
LUNDI ET MARDI :
Bivouac au Château de Buno :
2 jours de pur bonheur pour nos petits robinsons qui découvrent le lieu avec des cris de joie et une énergie dont ils nous feront profiter pendant tout notre petit séjour de découverte. Les journées ont été bien remplies, au programme :
– Des ateliers de cirque avec du jonglage parmi les herbes folles de l’échiquier géant, des acrobaties sur tapis, des jeux pour apprendre à faire confiance à son partenaire, des roulades à deux, une initiation au trapèze et à la corde lisse à l’orée du bois du château, sans oublier de jouer aux clowns dans la grande salle du haut pour ouvrir le bal.
Nous avons ainsi fait 2 ateliers avec Leïla et Frida qui nous ont fait découvrir leur passion et fait un spectacle de clown et de trapèze juste avant notre retour sur Longjumeau.
Nos 2 plus jeunes Robinsons ont joué les journalistes et interviewer nos 2 artistes.
– Nous avons également fait de petits tours de barque sur l’Essonne, un peu de vélo prêté par notre hôte, Vincent, et de la peinture.
– Notre soirée autour des grillades, puis de chamallows et d’un conte a clôturé notre première journée en beauté.
Tout au long de ce séjour, nos petits Robinsons ont participé à tout, installation des chambrées, cuisine, rangement, ménage, tout pour apprendre à vivre ensemble, à respecter ce beau château et son châtelain, qui nous ouvrent grand leurs bras et leurs portes et qu’il faut respecter, pour pouvoir y revenir encore et encore !
Un grand merci à Vincent, Cindy, notre super bénévole et amie, à nos 2 artistes, et aux enfants !
” L’effet R vescent”, par Abdelnasser Pochet: seconde partie.
(L’effet versecent Abdelnasser suite)
Rappel du début: Abdel raconte ici ses impressions lors de son premier atelier éducatif de rue , auprès des enfants Rroms, de Robinson.
(…) Sophie et moi sommes tout à notre tâche, zigzaguant d’un coin à l’autre de la bâche pour ranger un carton donner un tablier passer un pinceau, prendre une photo, répondre à une question. A chaque œuvre achevée, nous immortalisons l’instant en la prenant en photo avec son propriétaire. Les enfants ont délaissé les tabliers en sac poubelle, et les parents n’ont pas l’air de ce soucier des tâches sur leurs vêtements. Lorsqu’une pile conséquente de toile commence à ce former, nous commençons à vouloir les redistribuer à leurs auteurs respectifs. On se retrouve un peu bêtes en constatant que personne ne veut récupérer son dessin. En effet, où pourraient-ils les exposer dans des caravanes déjà surpeuplées? On décide alors de les ramener avec nous, tant pis pour nos grandes idées.
Une fois tous les cartons recouverts de peintures, alors que d’autres enfants continuent à affluer, nous décidons de remballer, satisfaits de cette première expérience. Après avoir bourré le coffre de la voiture avec les toiles et matériels restant, nous revenons devant la caravane pour dire au revoir. Maria nous invite dans sa caravane et nous présente sa famille. On reste là un moment à discuter. Ils nous racontent leur exode, les conditions de vie en Roumanie, l’arrivée en France, la police qui vient dans le camp pour distribuer les OQTF(*). Une phrase ce jour là m’a frappé, un homme qui nous regardait et avec qui je parlais des conditions de vie dans le camp, m’a dit: « On est toujours mieux ici que en Roumanie, même si il y a la boue, la police, c’est mieux! »
On retourne dans la voiture après avoir salué tout le monde. Une fois les clés sur le contact, un silence pesant nous apparut dans l’habitacle. Sur le chemin une impression étrange nous assaillit alors que nous retournions à la ville, avec ses immeubles, ces publicités, ces rue propres, ces passant indifférents. Je me sentais comme un cachet d’aspirine en train de ce dissoudre dans la civilisation.C’est comme si on avait fait un long voyage en quelque seconde, pour passer d’un pays à un autre. On a du mal à croire ce que l’on voit, à croire qu’une telle misère côtoie de si près la civilisation aseptisée. On en discute avec Sophie, et on donne un nom à cette sensation, ca s’appelle : « l’effet r’vescent ».
A partir de là, nous sommes retournés toute les semaines. Toutes les semaines, cette même appréhension avant de rentrer dans le camp. Toutes les semaines le même « effet r’véscent » en en sortant. Toutes les semaines le café en arrivant, d’abords chez Maria, puis quand elle est partie, chez Lola, chez Ceausescu, chez Rodolphe. La langue étrange et inconnue nous est devenue familière. Nous étions les « gadjos » qui venait faire la « schkol » aux « tsigans » parmi les « chobolanes » les silhouettes timides se sont entichées de prénoms, de sourires et de caractères propres. Il y avait Beni, David, Denisa, Iasmina, Cosmin… Petit à petit, nous avons appris à les connaître, nous avons partagé certaines de leurs joies, de leurs peines, leurs avons appris à dessiner pour certains, à écrire pour d’autres, à compter aussi, à jongler, à jouer. Avec Sophie, puis Aurélien, Elise, Van Chien, Borys, Caro, Anaïs, nous les avons accompagnés, cherchant à apporter aux enfants quelques gouttes de connaissance dans leur soif d’apprendre, quelques outils pour cultiver leurs jardins.