Une “soif de toujours”: Continuer les relations entreprises

Comment savoir ce qui est retiré comme bénéfice par ceux qui participent aux actions de pédagogie sociale?  Nous en avons eu une petite idée cette semaine en recevant un message postée par une jeune fille qui a beaucoup été présente dans l’ancienne association et les débuts de la nouvelle. Elle dit avec ses mot des […]

Comment savoir ce qui est retiré comme bénéfice par ceux qui participent aux actions de pédagogie sociale?  Nous en avons eu une petite idée cette semaine en recevant un message postée par une jeune fille qui a beaucoup été présente dans l’ancienne association et les débuts de la nouvelle. Elle dit avec ses mot des phrases qui commencent par “toujours”. Elle a “toujours” habité là, elle a toujours été très attachée  à son quartier, à son environnement. elle a “toujours” (de ce qu’elle se souvient ) participé aux actions de l’association. Puis elle égrenne les prénoms de tous ceux qui ont travaillé là, des adultes qui étaient “toujours” disponibles pour elle.

 

“Soif de toujours”; on retrouve dans ce témoignage l’écho de phrases , d’échanges qui ont souvent ce contenu: l’attachement à ce qui est “local”, aux gens; quelque chose qui peut enfin se dire, s’écrire à ce sujet. Et puis un autre souvenir, le nôtre celui là: cela n’a pas “toujours” été facile, surtout avec la même petite fille, puis  jeune fille, … beaucoup de heurts, de  de prises de bec, de confrontations, de face à face, … de contacts, en somme. Nous voyons ce qu’il en ressort: le souvenir d’une relation forte, qui , éventuellement soutient “pour toujours”,  ceux qui l’ont vécue.

Mais continuer les relations entreprises, c’est aussi ne pas savoir où on va aller ni où cela va nous mener. Ainsi cette semaine, Léa a  commencé avec trois jeunes filles Rroms un premier atelier de danse. Comme nous n’avons pas de local, l’atelier danse devient atelier de danse de rue. Plus difficile ? Pas sûr… Comme ce sont des jeunes filles avec qui nous travaillons depuis longtemps à Moulin Galant, elles viennent rejoindre les permanents et Léa (bénévole) , accompagnées de Iasmina … dans le quartier (elles connaissent bien les autres enfants, qu’elles retrouvent aux soirées conviviales). Ces déplacements sont nécessaires, ces déplacements sont chers (comment cela peut il être si cher d’utiliser les transports en commun quand on vit en banlieue?) . Mais plus encore: que signifie cette danse alors que tout dans la vie va mal? Alors que l’avenir est si difficile, le présent si précaire?

Comment continuer encore, quand tout est “toujours” fragile? Peut être , justement en explorant toutes les voies de côté, en valorisant ce que chacun apporte, en durant au delà des moyens  qu’on a.

“….le mur peut justifier qu’on se trouve bloqué; mais la porte,elle, demande à être franchie. L’espoir est une prise de risque: au fond, c’est un acte de confiance, de foi dans l’inconnu, dans le possible, et même dans la discontinuité; c’est adopter une autre attitude, peut être plus féminine,, plus enfantine, plus tendre .” Rebecca Solnit (citation donnée par Thierry)

DIMANCHE:

Malgré la pluie et une journée qui s’annonçait plus que morose, nous avons fait diverses activités au jardin. Nous avons récolté, désherbé, transporté le fumier puis ramassé des châtaignes dans la foret.

 

SAMEDI

à la Villa  Saint Martin :

Un beau panel d’activités cet après-midi à la VSM. Un nouvel atelier se met en place sous le signe de la danse, organisé par Léa, un petit groupe de danseuses se forme. Les robinsons cuisiniers s’organisent pour confectionner une compote “pommes-coings”, les fruits sont cuits au feu de bois grâce au cuiseur. D’autre part on retrouve un atelier Origami et plusieurs parties de jeux divers, ainsi qu’un match de football, entre une équipe de garçons d’un côté et de filles de l’autre. L’atelier se termine par un goûter partagé en y dégustant la fameuse compote des robinsons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VENDREDI:

Rocade :

Nous étions moins nombreux que d’habitude mais la bonne humeur était au rendez vous. Les mamans et nounous se sont volontiers assises parmi nous pour jouer avec leurs bébés.

 

 

 

 


Au jardin de Chilly:

C’est un temps gris et frais qui nous attend aujourd’hui au jardin de Chilly, mais la température est idéale pour jardiner. Au programme, diverses activités telles que la taille de plusieurs arbustes et fleurs fanées, le désherbage des allées et de plusieurs parcelles. On balaie également les allées où de nombreuses feuilles se sont déposées. Quelques personnes profitent de l’ouverture du jardin pour visiter ce terrain dont beaucoup de chiroquois ignorent l’existence.

 

 

 

 

 

JEUDI:

Massy :

Cet atelier devient de plus en plus riche. Les liens se tissent de plus en plus, et les enfants s’intéressent de manière de plus en plus spontanée aux livres que l’on apporte. L’écriture les intrigue également beaucoup. Par conséquent, nous leur attribuons un cahier personnalisé afin qu’ils puissent s’exercer et le décorer comme ils le souhaitent.

 

 

 

 

 

skate Park :

Nous avons passé beaucoup de temps à jouer aux mikados géants et au pirate. Néanmoins Bilel nous a réclamé de nouveaux jeux. Nous avons alors discuté et réfléchis à ce que nous pourrions apporter en plus, ou remplacer.

 

 

 

 

 

Au jardin  de Saulx:

Nous échappons aux averses de pluie mais le vent frais nous rappelle que l’automne s’est bel et bien installé à Saulx les Chartreux. Pour se réchauffer, nous décidons donc de déplacer le tas de fumier vers un endroit plus propice à son utilisation. Tout le monde y participe activement à l’aide de fourches, crocs à fumier et brouettes. Le thé vert dégusté au goûter est également un bon moyen de se réchauffer.

MERCREDI:

Au jardin de Saulx :

Un temps gris cet après-midi  ne nous empêche pas de bien jardiner aujourd’hui. Nous récoltons les dernières pommes et plusieurs framboises ainsi que des noix et châtaignes. Le terrain demande un peu d’arrosage, surtout sous la serre, et on observe que les salades ont remarquablement bien poussé. Certains s’occupent de nettoyer le camion en le balayant.

Moulin galant :

Le roulement de certains intervenants sur le camp semble avoir quelque peu perturbés ou du moins excité certains enfants du camp. Par conséquent, nous avons pris le temps avant de commencer l’atelier, d’expliquer et de rappeler aux Rrom’sbinsons  pourquoi certains de nos collègues étaient absents et surtout préciser quand ces derniers allaient revenir. Ensuite place aux coloriages, nous avions ramené de nouveaux feutres qui ont fait sensation. Tous se sont attelés à rendre vivant des images de disney, d’hello kitty,  d’animaux ou de voitures.

 

 

Auteur/autrice : Hugues Bazin

Chercheur indépendant en sciences sociales,

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