Et pourtant ils n’en meurent pas…

C’est ainsi que Henri Roorda, professeur de mathématique , pédagogue (1870- 1925) démarrait son opuscule au vitriol, “le pédagogue n’aime pas les enfants” (1917- édité à Mille et une nuits) Roorda observe la force considérable et dramatique de la vie , qui supporte les privations, l’abandon et se relève de tant de situations. “Comment font […]

C’est ainsi que Henri Roorda, professeur de mathématique , pédagogue (1870- 1925) démarrait son opuscule au vitriol, “le pédagogue n’aime pas les enfants” (1917- édité à Mille et une nuits)

Roorda observe la force considérable et dramatique de la vie , qui supporte les privations, l’abandon et se relève de tant de situations.

“Comment font ils ?” C’est souvent ce que nous nous demandons aussi, quand nous côtoyons les conditions d’existence réelles de nos proches: adolescent rejetés des institutions, en galère en fugue; comment font ils? Enfants en difficulté dans les écoles dont la situation se détériorent continuellement. Comment font ils? Familles Rroms sans eau , sans électricité, menacées encore d’expulsion, expulsées souvent, (Viry, Evry , tout récemment),  projetées dans encore plus de précarité. Comment font elles?

“Et pourtant ils n’en meurent pas” reste le leitmotiv qui permet à toutes ces violences de persister, de progresser, de se banaliser.

“Ils n’en meurent pas” ces enfants qui se débrouillent dans leur vie , en dehors des structures, avec un suivi de loin en loin, de vagues promesses de vacances jamais réalisées… Ils n’en meurent pas malgré des déménagements imposés, expulsions, renvois d’hébergement.

“Ils n’en meurent” pas ; mais quelque chose “meurt” bien en chacun de nous et nous n’en voyons rien. Se meurt alors le lien avec la réalité, avec l’autre… Et des administrations rejettent des demandes de subvention pour notre travail sur l’environnement “car c’est trop social, ce que vous faites“.


Ce que l’on oublie, est que à chaque fois que l’on se dit, “ils n’en meurent pas”, quelque chose meurt aussi chez celui qui le dit, chez celui qui s’en sort, chez celui qui ne voit pas, chez celui qui oublie, chez celui qui n’y pense pas, chez celui qui nie.

Quelque chose est mort dans le travail social et à sa place une gestion progresse , une technicité s’affirme: “Vou n’êtes pas dans le cadre”; “que voulez vous, on applique les directives”.

Il y a quelque chose de mort dans les écoles qui se referment et où progressent l’individualisation de l’échec et des “compétences”.

A Intermèdes Robinson, ce week end de grand froid était celui de la chaleur du Chantier de Pédagogie Sociale , à BUNO (avec Lire C Partir)

En Pédagogie sociale, nous tentons de donner de la vie aux formes mortes ou endormies. N’est ce pas cela la lecture: donner de la vie à un code mort? N’est ce pas cela la convivialité, donner de la vie à une société éteinte?

Avec le cinéaste Daniel Kupferstein

N’est ce pas cela l’échange de pouvoirs de faire, d’outils, de savoir-dires?

SAMEDI :

VSM :

Aujourd’hui  à la Villa saint martin c’est chasse au trésor ! Deux équipes d’enfants se sont constituées et d’énigmes en énigmes sont partis à la recherche du trésor qui les attendaient. Pour  y arriver il fallait jouer collectif et arpenter le quartier de la Villa Saint Martin tout entier. Les enfants se sont pris au jeu et l’activité s’est étendue sur toute la durée de l’atelier.

 

 

 

 

 

VENDREDI

La Rocade

Malgré la température négative, les Robinson sont dans la place ! Que des grands mais que d’ambiance !

On joue à l’élastique : les enfants nous expliquent la règle du jeu. Quelqu’un crie «  qui aime les épinards ? » ou qui aime le chou fleur  ou les bisous sur la bouche ? » Il faut alors sortir le plus vite possible de l’élastique par ce que bien entendu, c’est dégoutant tout ça !

On finit par le jeu du lynx tranquillement sur le tapis. Mais comme tout le monde commence sérieusement à ne plus sentir ses doigts, on arrête là pour prendre notre chocolat chaud et nos petites madeleines.

 

 

 

Au jardin de Saulx

L’hiver est bel et bien là, mais les adultes répondent présents malgré le froid qui sévit. Nous scions et taillons plusieurs branches et on dépoussière plusieurs chaises que l’on à récupérées grâce à un ado pendant les « encombrants ». Le goûter est vite avalé, à l’abri du vent, sous la serre.

 

Au café curieux

Direction le café curieux de Morsang sur Orge cet après-midi. Ce café associatif mettait en place une nouvelle exposition dont nos bénéficiaires ont pu profiter. Nous avons discuté autour d’un café ou d’un thé, échangé avec un des responsables de ce café associatif et participé à un jeu de société. La bonne humeur et la convivialité étaient de mise en cette belle après-midi.

JEUDI

Massy :

Avec ce froid, nous commençons l’atelier en jouant au foot pour essayer de nous réchauffer. Les enfants nous demandent de sauter à la corde puis se dirigent vers les tapis pour construire des tours de kaplas et colorier.

 

 

 

Skatepark :

Quelques familles passent devant l’atelier mais ne s’arrêtent pas. Seule Sophia vient passer un petit quart d’heure pour sauter à l’élastique. Nous attendons jusqu’à 17h00 mais le quartier est déserté.

MERCREDI

Moulin galant :

Aujourd’hui il faisait très froid au camp, mais les enfants sont venus en nombre jouer avec nous. Les plus courageux ont tenté de faire des scoubidous, d’autres se réchauffaient autour d’une partie de football improvisée.

 

 

 

Au jardin de Saulx :

La fraicheur c’est installée à l’équerre. Mais de courageux robinsons sont présents et nous nous réchauffons en nettoyant et en ponçant la table de pique nique du jardin. Nous y ajouterons la semaine une protection spéciale pour le bois. Nous ajoutons un peu de gravillons et mosaïque à l’entrée du jardin pour la stabiliser et pouvoir rentrer et sortir plus facilement, en camion.

 

Nous avons lu sur :

“Un nouveau sondage du Conseil National des Villes (CNV)”

http://insecurite.blog.lemonde.fr/2012/02/05/la-prevention-de-la-delinquance-une-politique-a-la-derive/

[…]Progressivement, les professionnels constatent fondamentalement quatre choses qu’avaient annoncé les chercheurs à l’examen des discours et des textes de loi, et qu’avait déjà pointé le CNV dans son avis du 12 mars 2009. La première est que la loi du 5 mars 2007 dite « prévention de la délinquance » est en réalité une loi sur le traitement pénal de la délinquance, surtout celle des mineurs. La seconde, qui en découle, est qu’il ne s’agit pas de prévenir mais de punir, et que cette volonté de punir entache la plupart des dispositifs prévus Le CNV critique ainsi le fait d’agir dans « une démarche “descendante” sans tenir compte ni des avancées réalisées, ni des diagnostics partagés entre les collectivités territoriales et les services de l’État, ni des contextes locaux et leurs équilibres propres, ni des priorités locales déjà établies».

Enfin, le CNV rejoint tous les observateurs de terrain pour constater aberration à laquelle l’on aboutit lorsque la vidéosurveillance vide tous
les budgets et amène à renoncer à celles et ceux pour qui les choses sont théoriquement faites. […]

 

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