Une société sans projet assigne chacun à avoir le sien

Nous vivons sous la dictacture des projets ; ceux ci s’imposent dans nos vies et prennent la place des réalités communes.  A l’école, l’émiettement du temps et de la liberté pédagogique  est remplacé par une  interminable litanie de projets individualisés ou personnalisés. Dans le travail social , la règle du financement par projets épuise les […]

Nous vivons sous la dictacture des projets ; ceux ci s’imposent dans nos vies et prennent la place des réalités communes.  A l’école, l’émiettement du temps et de la liberté pédagogique  est remplacé par une  interminable litanie de projets individualisés ou personnalisés.

Dans le travail social , la règle du financement par projets épuise les acteurs et détourne l’énergie du social vers la recherche de subventions.

La LOLF impose partout  sa logique comptable, centrée sur des actions/prestations, au détriment des acteurs.

Le projet se fragmente sans arrêt en nouveaux sous projets, sensés être plus évaluables et le temps se fragmente avec lui.

Plus votre vie se vide, plus vous êtes éloignés de l’emploi, de la culture et de la politique et plus on vous demande vos projets.  Les enfants, eux mêmes, les collégiens s’habituent à rendre compte de leurs projets et objectifs, avant de découvrir la vie.

  Faute de présent, faute d’avenir, il vous reste des projets.

Tout projet vise en général à oublier le problème qui lui donne pourtant tout son sens et qui en constitue son double obscur.

A Robinson, nous nous occupons des problèmes  et nous ne les réduisons pas à des projets.  Les problèmes supposent de la complexité, de la différence, de la divergence.  Ils tendent naturellement à la réflexion, à la dynamique, à l’action.

Nous puisons dans les problèmes,  les mystères nécessaires à la vie quotidienne.. Nous les posons aux enfants, nous les posons aux adultes, nous les posons aux familles. Ainsi chacun est appelé à y prendre part.

Les problèmes convoquent et mobilisent; ils sont l’énergie d’une vie sociale pleine d’imprévus.

Ce qui est beau tout de même, est  de voir comment notre approche permet aux stagiaires, aux nouveaux venus de s’intégrer sans arrête et de poursuivre le mouvement.

Alors que Marine, Emile, et Nicolas approchent de leur fin de stage, nous espérons bien les revoir dans les chantiers, les événements, la vie de l’asso comme la plupart de nos anciens stagiaires.  En attendant Marine et Nicolas ont écrit chacun un article pour le Nouvel Educateur (à paraître)

Salwa (16 ans) et Mariana (15 ans) viennent, elles aussi de terminer leur stage (respectivement de BEP compta et de collège) . Toutes deux sont des anciennes “enfants adhérentes” de l’association, et même de la première pour Salwa.

Au même moment, Jérôme continue de préparer notre action probable dans le cadre des Universités Populaires des Parents, tandis que Adeline (de Chilly) pense rejoindre notre association et que les projets se multiplient: “café des familles,” lieu d’accueil parents/enfants. Nous visitons déjà un futur verger et évoquons de possibles locaux.

Ce dimanche nous étions également dans le remembrement. Tandis qu’un autre groupe de Robinsons faisait son week end “cirque et capoeira” à Buno, 7 autres Robinsons ont entrepris vigoureusement de réunir  les parcelles éparpillées du jardin. Notre but: créer de grandes parcelles, améliorer notre production.

Tout le monde s’y est mis autour des outils et un soleil bien présent nous a fait croire que c’était le Printemps…

DIMANCHE et SAMEDI au château de Buno :

Comme prévu, chacun se réveille à son rythme. Evidemment, ce sont les enfants les premiers debouts et Aline, la dernière… Il faut dire qu’un portable aura sonné à plusieurs reprises dans la chambre au petit matin, l’empêchant de dormir elle et Nico. Merci Adem…

Après avoir trainé, joué au babyfoot, retrainé, on se décide quand même à aller prendre l’air, le ciel est tout bleu !

On passe le petit pont et continue tout droit en montant vers la forêt. Ca rale un peu, mais finalement on passe un bon moment.

 

Retour au bercail vers 13h pour préparer notre purée carottes, pommes de terre. On mange vers 15h au rythme des vacances quoi ! Du coup, Nicolas propose de faire griller les chamallows dans la cheminée au dessert puisque vu l’heure, on sautera le goûter !

Ah que de souvenirs en si peu de temps ! Dianké et Anna se sont fait des moustaches de guimauve en dégustant leur brochettes.

Sophia, elle savoure ce moment se balançant dans le rocking chair…

Il reste à faire un peu de ménage pour laisser notre beau château propre. Chacun met la main à la patte comme pour le reste. 10 minutes avant le départ, quelques enfants dessineront dans l’herbe pour profiter jusqu’au dernier moment de ce lieu magique. “Au revoir Vincent et merci”, “au revoir Mathieu”, “au revoir Anna”, lancent les enfants au membre de la troupe de théâtre. Nous reprenons la route vers de nouvelles aventures….

SAMEDI

Notre week-end tant attendu est enfin arrivé ! Nous avons pris la route avec nos 6 Robinsons, excités comme des puces à l’idée de dormir dans un château; nous n’étions pas encore arrivés qu’ils s’imaginaient déjà dans un château hanté et s’amusaient à se faire peur. Une fois sur place, ils n’en finissaient plus de s’émerveiller : Adem : “c’est trop bien ici”, Théo : “j’aimerais trop habité ici”,Dianké : “je vais acheter ce château”.

En attendant qu’Aline aille chercher “la surprise”, les enfants ont choisi leur chambre au dernier étage de cette demeure du fin fond de l’Essonne. Les enfants jouaient au babyfoot près de la cheminée, quand la surprise a fait son entrée : Passoka, le prof de capoeïra d’Aline est venu jusqu’ici pour leur donner un cours qu’ils ne sont pas près d’oublier !


Après le pique-nique et la balade dans la propriété, une deuxième surprise sur patte est arrivée : Filipe, le copain d’Aline qui s’est joint au groupe pour le cours de capoeïra qui commençait. Même Nico s’y est mis. Et c’est parti pour plus de 2h de cours alternant entre étirements, esquives, coups de pied, roues, mais aussi chant, musique, et enfin, la roda de capoeïra où chacun pourra se servir de ce qu’il aura appris pour jouer contre son adversaire. Erintant mais génial à la fois. !

Chaque enfant a été baptisé par Passoka d’un surnom à la brésilienne comme le veut la coutume : Cabeludo, Perturbado, Coelhinho, Dentinho, Risadinha et Cravinho

Après quoi un petit goûter bien mérité, propice à l’échange entre le prof et ses nouveaux élèves qui lui font une interview. Passoka et Filipe doivent maintenant reprendre le train et les enfants leur font à tous les deux des bisous pour les remercier. “Dommage qu’ils ne puissent pas restés…”

Les grands comme les petits sont ravis de cet échange.

Pendant que les uns vont prendre leur douche dans une grande salle de bain, les autres commencent à éplucher les légumes pour la soupe courgettes/vache qui rit. On prépare aussi une pâte à crêpe !

Pendant que les légumes cuisent, Alex, arrivé entre temps nous présente son spectacle  de feu, au milieu de la nuit. Nous invitons les artistes de la troupe de théâtre, qui sont là en résidence, à y assister. Assis sur un tapis, Théo crie “oooh”, Nadine et Dianké sont hystériques : “AaAaah, IIIiiih”. Il faut dire que c’était magnifique, des bolas et des mèches enflammées virvoltent tout autour d’Alex, qui les manient tout en chorégraphie. Le final en feu d’artifice…

A table !! Notre soupe est délicieuse, veloutée comme il faut. On se régale en l’agrémentant de gruyère rapé et de croutons, pour ensuite dévorer nos crêpes au sucre, confiture, miel ou nutella.

Cette journée bien remplie aurait du se terminer là, avec une veillée dans le calme avant d’aller se coucher. Mais dans l’après-midi, nous apprenons que Leïla, qui devait nous faire le cours de cirque demain, est malade. Du coup, c’est ce soir avec Alex, ou jamais…. On hésite car ça fait beaucoup pour une journée mais ce serait dommage pour les enfants, et puis c’est les vacances; alors on dit OUI !!

Ce sera un cours de jonglage qui clôturera donc cette journée mémorable au château de Buno : notre petit groupe apprend à manipuler une balle en la jetant la coinçant, la bloquant la passant, puis s’essait au rudiment du jonglage et du passing avec un partenaire. Lars, le fils de Nadia, une amie de Vincent participe à l’atelier avec nous.

A la fin, chacun masse le dos de son partenaire, allongé sur le ventre, avec une balle de jonglage, pour un retour au calme avant d’aller se coucher. Ca chatouille et Anna est carrément morte de rire.

Il est maintenant grand temps d’aller au lit et demain, ce sera grasse mat’ car il est minuit !!

Samedi à la villa saint martin

Pour se  réchauffer  on a commencé par une partie de foot filles  contre garçons,  pendant que d’autres  faisaient de la corde à sauter,  les enfants avaient beaucoup d’énergie.

 

 

 

 

Pour l anniversaire de la petite Amira, Anaïs et quelques enfants sont partis lui faire un gâteau.  Pendant ce temps là, tout  le monde  à fait  une partie d’Uno .

 

 

 

 

 

VENDREDI

Au jardin de Saulx

Rebelote ce vendredi après-midi à l’équerre où le passage de la motobineuse dans le jardin est de mise.

On continue de déposer sur les parcelles du terreau, quel travail abattu toute cette semaine ! On pourra penser aux semis et plantations sans dès la semaine prochaine.

 

 

 

 

On en profite aussi pour nettoyer le camion de toute la terre et poussière qui s’y est installée.

 

 

 

 

 

A la rocade

 

 

 

 

 

 

Les enfants étaient  nombreux. Il faisait un peut  froid, mais l’ambiance  était plutôt sympa  il y avait des jeux de société chacun choisissaient son  jeu. La petite Nina racontait des histoires d’autres jouaient aux  cartes et au mikados.

 

 

 

 

 

 

JEUDI

A Massy

Les enfants étaient  nombreux.  Nous avons commencé  l’atelier  avec des jeux de société  et du coloriage.

 

Pour se réchauffer un peu,  on a commencé  à faire de la corde à sauter et après s’être   bien amusés, on a pris le goûter,  les enfants ont  beaucoup d’énergie jusqu’à la fin des ateliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Skatepark

Nous avons commencé  l’atelier par  quelques jeux de société  certains  faisaient de la corde à sauter  d’autres on  jouer au ballon, il y avait un peut plus d’enfant s car le temps c était  radouci. L’ambiance était  sympa.

Peu de temps  après s’être défoulés,  nous avons pris le goûter.

Au jardin de Saulx

La motobineuse est de sortie.

Le temps c’est radoucit nous pouvons donc travailler la terre.

Le terreau ajouté aux différentes parcelles est donc mélangé à la terre végétale et au fumier préalablement incorporé.  Tout ça grâce à la motobineuse et à peu d’huile de coude !


 

 

 

 

 

MERCREDI

Au jardin

Le temps s’est radouci cette semaine, et nous avons le droit à quelques belles éclaircies. Un petit groupe s’occupait de charger les seaux et brouette de terreau et de le disposer ensuite sur les parcelles à l’aide de râteaux. Pendant ce temps quelques enfants se relayaient pour scier une épaisse branche en plusieurs petites bûches.

 

Au Moulin galant

Un petit groupe d’une dizaine d’enfants se hâtent à enfiler les gants de boxe et à se défouler sur le punching-ball. Isabella s’en donne à cœur joie « qui vient se battre avec moi ? Qui ? Qui ?

Vous avez peur de moi mouhahaha !!! ».

 

D’autres ne font pas attention et se concentrent sur leur coloriage.

 

 

 

 

Batucada 

C’est un groupe de musiciens robinsons élargi ce soir car Yasser à pris part au projet.

4 enfants étaient donc présents. Nous avons revus les bases des rythmiques puis nous nous sommes exercés sur différents breaks. Les vitres et murs du conservatoire ont vibrés !!!

 

Auteur/autrice : Hugues Bazin

Chercheur indépendant en sciences sociales,

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